Depuis plusieurs années, la Nicotine
a été un motif de controverse dans le traitement des maladies
neurologiques et psychiatriques. La maladie de Parkinson a été le
principal protagoniste de cette controverse. Effectivement, des auteurs
ont publié sur les effets négatifs et d'autres sur les effets bénéfiques
de la Nicotine pour la maladie de Parkinson.,
Depuis
1998, on a constaté qu'à hautes doses et pendant une longue période
(plus de 8 mois de traitement) les effets de la nicotino-thérapie par la
voie transdermale ont montré une bonne tolérance et des effets
bénéfiques sur le plan moteur, végétatif et au niveau des troubles de la
mémoire chez les parkinsoniens. Récemment une étude a montré chez
plusieurs patients la rémission de la globalité des symptômes
principalement moteurs, les dystonies, les dyskinésies et les
tremblements. Les effets indésirables de la nicotinothérapie sont
facilement supportés par les patients grâce à la bonne tolérance de la
molécule et à leur facile correction.,
La Nicotine transdermale
nous fait penser qu'elle peut devenir un médicament pour la maladie de
Parkinson. En effet, elle présente différents avantages :
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traitement médical et donc non chirurgical (non. invasif) ;
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mode d'administration simple (patchs) ;
-
accès rapide au noyau nigrostriatal en traversant la barrière hémato-encéphalique sans contrainte ;
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libération rapide et prolongée dans le taux sanguin en garantissant une bonne imprégnation dans les noyaux gris centraux et par conséquent :
-
une stimulation de la dopamine et une neurotransmission semblent être assurées au niveau des récepteurs dopaminergiques pour la maladie de Parkinson et une stimulation de l'acétylcholine pour la maladie d'Alzheimer et autres démences (entre autre : démence à Corps de Lewy, ou Parkinson démence) par le récepteur de l'acétylcholine par le biais de récepteurs nicotiniques.
Il faut distinguer clairement les effets dangereux de la cigarette dus à des produits comme les monoxydes de carbone, les goudrons et beaucoup d'autres substances nocives mélangés à la nicotine, ET LA NICOTINE A L'ÉTAT PUR, laquelle n'est pas dangereuse. Même le fait qu'elle entraîne une dépendance est aujourd'hui remis en question.
Dans
l'intérêt des patients atteints de la maladie de Parkinson, Alzheimer
et autres maladies neurodégénératives, il est donc impératif que
l'information soit transmise le plus clairement et le plus rapidement
possible par les médecins, infirmières, groupes hospitaliers, personnels
soignants, laboratoires pharmaceutiques et médias..
Actuellement
l'opinion publique a bien compris l'importance d'arrêter de fumer mais
elle ne sait pas que la nicotinothérapie transder-male à l'état pur n'a
rien à voir avec la cigarette et ses composants, ni avec les maladies
liées directement au tabagisme. En effet la nicotine à l´état pur est un
alcaloïde ressemblant à d'autres médicaments qui sont donnés depuis
longtemps dans les décompensations cardiaques par exemple, et d'autres
types de maladies. Effectivement le principe actif de la nicotine est
obtenu à partir de la feuille du tabac (comme certains médicaments sont
obtenus à partir des végétaux, par exemple la dioxine, la morphine, la
caféine, et autres).
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MODE D'ACTION DE LA NICOTINE ET SES DERIVES
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La nicotine est un neuromodulateur des neurones du système nerveux central.
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Un neurotransmetteur qui intervient au niveau de la synapse neuronale, des récepteurs de la dopamine dans le cas de la maladie de Parkinson et de l'acétylcholine dans le cas de la maladie d'Alzheimer.
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Elle agit comme un agoniste dopaminergique indirect en multipliant le nombre de récepteurs nicotiniques et en ouvrant les canaux des neurones permettant ainsi une meilleure transmission dopaminergique entre neurones du système nigrostriatal.
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Un facteur neurotrophique est sécrété à partir de l'administration de la nicotine, donc la neuroprotection semble être assurée. De là, les observations cliniques et d'imagerie (DAT-Scan) montrent que la maladie a un ralentissement voir un arrêt de son évolution à partir de cette administration.
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La nicotine est un antistress oxydatif très puissant c'est-à-dire un antivieillissement cellulaire.
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Après l'étude pilote réalisée auprès des patients parkinsoniens sous nicotinothérapie transdermale à hautes doses et à long terme, et avec la participation des angiologues, cardiologues, pharmacologues, on a observé sous laser que les capillaires des vaisseaux des petites et moyennes artères ont une vasodilatation très importante, ce qui implique une meilleure irrigation de tous les tissus du corps comme par exemple la peau, et bien entendu une amélioration de la microcirculation au niveau des artères cérébrales et des autres organes qui dépendent des petites artères.
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On a constaté une diminution de la tension artérielle maximale à partir de la prise de nicotine transdermale à doses moyennement hautes. Ce qui signifie que pour les patients parkinsoniens qui souffrent d'hypertension, l'indication de nicotinothérapie est la plus adéquate. Pour les patients parkinsoniens qui souffrent d'hypotension orthostatique, il faut ajouter à la nicotinothérapie des hypertenseurs qui vont équilibrer la tension artérielle.
En
décembre 2004, nous avons présenté les effets de la nicotine à long
terme. Au-delà de 6 ans, les malades continuent à avoir une amélioration
globale des symptômes surtout les dysto-nies, dyskinésies, akinésies,
raideurs et plus tardivement les tremblements, avec une réduction de 70 à
90 % du traitement antiparkinsonien dopaminergique.
La nicotinotherapie et ses dérivés métaboliques, la cotinine, méritent d'être reconnus comme un médicament pour la maladie de Parkinson, Alzheimer et autres maladies neuro-dégénératives.
Hypothétiquement,
avec un raisonnement neuropharmacologique du mode d'action de la
nicotinotherapie transdermale, on peut imaginer dans l'avenir de traiter
d'autres types de maladies neurologiques comme l'épilepsie, les épilepsies secondaires à des traumatismes crâniens, post-AVC et autres par exemple.
D'autres
types de maladies que l'on peut envisager traiter, toujours
hypothétiquement avec le même principe et la même expectative : la SLA (sclérose latérale amyotrophique), la maladie de Charcot Marie Tooth, la maladie de Huntington et la SEP (sclérose en plaques).
Sur
le plan économique il semblerait être également très intéressant de
réfléchir sur le moindre coût pour la sécurité sociale que
représenterait ce type de thérapie clinique non invasive.
Source: ICI
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