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19 oct. 2012

Blé et gluten : pourquoi ils nuisent à notre santé

Bon pour nous, le blé? Dans Pourquoi le blé nuit à votre santé, le cardiologue américain affirme que cette céréale est loin d’être aussi bénéfique qu’on le croit. Raffiné ou entier, biologique ou non, le blé causerait des dommages à l’organisme. Le Dr Davis nous explique pourquoi.

1. Le blé a changé
Durant les 40 dernières années, les chercheurs ont transformé la plante pour qu’elle soit plus productive et plus résistante à la sécheresse, à la chaleur et au froid. Ce faisant, ils ont modifié son code génétique. En fait, le blé moderne a tellement changé qu’il ne peut même plus survivre à l’état sauvage : pour pousser, il a maintenant besoin de l’intervention humaine. « Or, tous ces changements, très utiles à l’industrie alimentaire, pourraient avoir des conséquences sur notre santé », explique le Dr Davis.

2. Le blé contient plus de gluten
Les gènes du gluten, ces protéines qui donnent aux pains et aux gâteaux leur texture moelleuse, ont également été altérés. Dans une étude menée aux Pays-Bas, des chercheurs ont comparé 36 variétés de blé moderne à une cinquantaine d’autres, cultivées il y a plus de 100 ans. Ils ont constaté que les variétés de gluten impliquées dans la maladie cœliaque se trouvent en plus grand nombre dans le blé moderne. Et comme si cela n’était pas suffisant, le blé d’aujourd’hui contient plus de gluten! Cela explique peut-être la progression fulgurante des cas d’intolérance et de sensibilité au gluten.

3. On peut développer une bedaine de blé
Pendant des années, le Dr Davis a incité ses patients à réduire leur consommation de viande et de gras et à augmenter celle de grains entiers. Et il mettait en pratique ses propres conseils nutritionnels, en plus de parcourir à la course de 5 km à 8 km par jour. Pourtant, il ne cessait de prendre du poids, tout comme ses patients, d’ailleurs. Comment expliquer cela? Au fil de ses recherches, il a conclu que le blé augmente le taux de sucre sanguin, ce qui fait grimper la production d’insuline et favorise l’apparition de graisse abdominale. De plus, comme il stimule certains centres du plaisir dans le cerveau, le blé nous ferait manger plus…

4. Le blé nous ferait vieillir plus vite
Un taux élevé de sucre sanguin nous fait vieillir plus vite. Le glucose réagit avec les protéines pour former des débris qu’on appelle les PTG ou produits terminaux de la glycation. Ces déchets contribuent de façon importante au vieillissement : ils durcissent les artères et le cartilage, voilent le cristallin de l’œil et perturbent les liaisons nerveuses du cerveau. Plus la glycémie est élevée, plus ils sont nombreux et plus le vieillissement s’accélère. Tous les glucides élèvent le taux de sucre sanguin, que ce soit un fruit, des céréales ou des bonbons. Mais selon le Dr Davis, les produits à base de blé sont les plus néfastes.

5. Le blé favorise l’arthrose
Consommer du blé favorise l’apparition d’une bedaine. Le gras abdominal n’est pas qu’inesthétique. Il  cause aussi de l’inflammation dans l’ensemble du corps et contribue à l’apparition de maladies comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et même… l’arthrose. Surprenant, n’est-ce pas? C’est que l’inflammation causée par la graisse abdominale entraîne la production de certaines hormones, comme la leptine, qui contribue à la dégénérescence du cartilage. « L’arthrose n’est donc pas provoquée uniquement par une usure excessive du cartilage, comme on l’a longtemps cru » conclut le cardiologue.

Symptômes de l’intolérance au gluten

De docteur en docteur, d’examens en examens, le verdict finit par tomber : intolérance au gluten, également connue sous le nom de maladie cœliaque. Point de médicament pour soigner cette maladie de plus en plus courante, mais une seule solution : l’éviction, souvent à vie, du blé, de l’orge ; de l’avoine et du seigle, sous toutes leurs formes. Petite astuce pour s’en souvenir (SABO).
Le diagnostic est souvent difficile et long à établir (12 ans en moyenne au Canada),lien passeport santé en raison de la grande variété de
symptômes et du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie.

Les symptômes les plus fréquents

Une diarrhée chronique ou une constipationDes douleurs abdominales, des gaz et des ballonnementsUne perte de poidsDe la fatigue et une irritabilitéUne pâleur, en cas d’anémieDes douleurs aux os et aux articulationsFibromyalgieDes crampes musculairesUne infertilité ou une absence de menstruationsDes engourdissements ou douleurs neuropathiques au niveau des membresDes éruptions cutanéesDes aphtes  ou ulcères dans la bouche…

Gourmand sans gluten: c'est possible!

Je ne sais pas si c'est dans mon entourage ou quoi, mais il me semble que de plus en plus de gens développent une intolérance ou même une allergie au gluten. Et ils me disent tous la même chose: "Je ne sais plus quoi manger!". Bien qu'il y ait de plus en plus de documentation, de livres et de recettes publiés sur le sujet, ça reste encore assez restreint. On trouve également plusieurs produits sans gluten sur les étagères des supermarchés mais méfiez-vous et lisez bien les étiquettes, ils ne sont pas tous nourrissants ou bons pour la santé. À la lumière de tout ça, Natalie Richard a décidée de publier une recette sans gluten, dans les premiers jours de chaque mois. Elle débute avec une recette de pain car il lui semble que c'est une catégorie qui représente un réel défi. Elle étais en voyage de presse avec une collègue qui est nouvellement intolérante au gluten et elle lui disait qu'elle ne mangeait plus de pain. Bien-sûr, dans les hôtels, on lui apportait du pain à la farine de riz... mais bien honnêtement, ça ne goûtait pas grand chose. Alors, elle decide de tester une recette de pain à l'amarante, un plante originaire de l'Amérique du Sud dont les grains étaient prisés par les Aztèques et les Incas, et qui est riche en fer et en protéines. LA recette est ICI plus 5 recettes festives sans gluten.

Faut-il bannir le gluten? 

Qui ne connaît pas au moins une personne ayant récemment abandonné le gluten? Autour de moi, une amie, une belle-sœur, deux collègues et même ma fille cadette diagnostiquée à moins de deux ans. Ma femme apparemment sera elle aussi touchée par le même problème sans qu`elle veuille aller plus loin avec l`investigation. 
Elles emboîtent le pas aux célébrités qui semblent contribuer à la tendance nutritionnelle du moment : les actrices Gwyneth Paltrow et Zooey Deschanel de même que Chelsea Clinton, la fille de Bill et Hillary, et le joueur de tennis Novak Djokovic... Exit le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, le kamut, l’épeautre. Fini sandwichs, pâtes, pizza, baguettes faits à base de farine de blé!

Mais qu’est-ce qui cloche avec le gluten? Cette protéine déclenche une réaction auto-immune – elle endommage le petit intestin, ce qui peut mener à des carences nutritionnelles – chez les personnes qui ont un certain bagage génétique Il n’existe qu’un seul traitement : exclure de son alimentation les aliments qui contiennent du gluten, principalement les céréales. À vie.

Au début des années 1990, l’intolérance au gluten ou maladie cœliaque était relativement rare. Surtout détectée chez les enfants à cette époque, elle l’est maintenant en grande part chez les 40 à 50 ans. Au pays, 1 personne sur 100 serait touchée. Elle progresse à un rythme effarant, con­firme le Dr Alessio Fasano, directeur du Center for Celiac Research de l’Université du Maryland. « Nous suivons la même cohorte d’Américains depuis 1974. Or, le nombre de personnes atteintes double tous les 15 ans », explique la sommité mondiale. Comment expliquer une telle progression? Les chercheurs se grattent la tête. Serait-ce qu’on connaît mieux cette maladie? Que le diagnostic est plus facile à établir qu’avant ? Ce n’est sans doute pas étranger à l’affaire... mais il y a plus.

Trop de gluten?

Dans son best-seller Wheat Belly (littéralement, bedaine de blé), qui vient d’être traduit – Pourquoi le blé nuit à votre santé, Les Éditions de l’Homme –, le cardiologue William Davis accuse le blé de (presque) tous les maux. « Cette céréale s’est beaucoup transformée au cours des 40 dernières années. Les scientifiques ont créé de nouvelles variétés dans le but d’accroître le rendement de la plante et de développer sa résistance aux maladies et aux insectes », dit-il au bout du fil depuis Milwaukee, dans le Wisconsin. La plupart de ces changements se seraient produits dans les années 1970, avant même l’introduction des OGM.

 Résultat : le code génétique du blé s’est transformé – et, en même temps, la structure du gluten. « Personne ne s’est de­mandé si ce qu’on a obtenu par toutes ces manipulations était propre à la consommation humaine », précise le cardiologue. Le blé moderne ferait trop augmenter la glycémie (taux de glucose du sang), davantage que la crème glacée et que plusieurs confiseries. William Davis est catégorique : il faut bannir le blé de son assiette. Sinon, la maladie guette, et pas seulement l’intolérance au gluten : problèmes de peau, diabète, troubles cardiovasculaires...

Le pain qu’on mange aujourd’hui contient beaucoup plus de gluten que celui d’il y a 40 ans. Et cette protéine se faufile à peu près partout dans notre panier d’épicerie : yogourt, soupes en conserve, plats en sauce, marinades, épices et fines herbes ! C’est que l’industrie alimentaire apprécie le pouvoir épaississant du gluten. En Europe, on a calculé que la consommation quotidienne moyenne est de 10 à 20 grammes par personne. Elle pourrait atteindre jusqu’à 50 grammes par jour dans certains cas.

Est-ce trop ? C’est beaucoup. Il est possible que les systèmes digestif et immunitaire humains n’aient pas eu le temps de s’adapter à la nouvelle donne. C’est ce qu’avance un groupe d’experts – 15 chercheurs de 7 pays occidentaux – qui a établi les bases d’une nouvelle façon de définir les différents maux associés au gluten.

Hypocondriaque ou sensible au gluten?
Le Dr Alessio Fasano est longtemps demeuré perplexe face à des patients dont les résultats de tests sanguins et de biopsies ne révélaient pas de maladie cœliaque. Il les entendait se plaindre de fatigue, de troubles intestinaux et digestifs, de douleurs aux muscles ou aux articulations. De quoi donc souffraient-ils ? Le spécialiste a fini par le découvrir.

«  Ils ne sont pas hypocondriaques. Ils ne souffrent pas d’une intolérance, mais bien d’une sensibilité au gluten », précise-t-il. En février 2011, le groupe des 15 experts, dont fait partie l’Américain Alessio Fasano, en est venu à la même conclusion.

De 60 % à 70 % des patients du centre de recherche que dirige le Dr Fasano à l’Université du Maryland appartiennent à cette deuxième catégorie. Ce trouble est beaucoup plus répandu que la maladie cœliaque. « Les problèmes reliés au gluten forment un continuum, explique-t-il. À un bout du spectre se situent les troubles graves comme l’intolérance. À l’autre se trouvent les sensibilités, plus ou moins importantes. »
Céline Montpetit, rédactrice pour le site Web de Châtelaine, se sent toujours gonflée après les repas, « comme si j’avais avalé quatre portions de spaghettis », dit-elle en riant. Une naturopathe lui a conseillé d’éviter le gluten. « Pendant deux mois, je me suis nourrie de viande, de légumes et de riz. Je me sentais mieux, mais j’en avais assez de toujours manger la même chose. »

Le test sanguin pour détecter certains anticorps s’est révélé négatif : elle n’a donc pas la maladie cœliaque. Céline a abandonné son régime et ses malaises sont revenus. « Mais ils ne sont pas assez graves pour que je me prive de mes aliments préférés », dit-elle.

Surtout pas d’autodiagnostic!

Ma femme, mère de mes deux enfants, est très disciplinée. « Éviter le gluten, ce n’est pas la fin du monde, dit-elle. Je mange du millet, du quinoa, du teff, une céréale goûteuse originaire d’Éthiopie... » Depuis qu’elle a adopté cette diète, il y a 4 ans, notre fille se porte à merveille. « Elle digère mieux, elle n`a plus de crampes. Son ventre et son visage ont dégonflé et elle a de l’énergie ! » Sensibilité extrême ou intolérance sévère?  Elle ne sait pas...

Entreprendre un tel régime sans avis médical? Ce n’est pas une bonne idée : le diagnostic peut être encore plus difficile à poser par la suite. Le Dr Idriss Djilali-Saiah, immunologiste à l’Hôpital Sainte-Justine, met en garde celles qui seraient tentées de le faire. « Si vous croyez être intolérante au gluten, vous devriez consulter un médecin et subir des tests », dit celui qui est associé à l’ouverture en août du premier centre de ressources sur les maladies liées au gluten au Québec, à Sainte-Justine.

Certaines personnes intolérantes au gluten ne ressentent que des symptômes légers – ou pas du tout. Or, quand on souffre de cette maladie, on ne doit pas se contenter d’éliminer des céréales. On doit aussi exclure tous les aliments contenant du gluten, même en quantité infime, le fameux gluten caché. Sinon, l’intestin grêle continue de se détériorer, bien que l’on éprouve peu de malaises. Une maladie cœliaque non traitée mène à la malnutrition et, ultimement, au cancer de l’intestin. « Vous pourriez aussi développer une maladie cœliaque réfractaire, conclut le Dr Djilali-Saiah. À ce stade, même un régime sans gluten n’arrivera plus à calmer vos symptômes. »
Pour remplacer le blé

 Sarrasin
 Teff
 
Millet

 Riz
 
Quinoa
et la liste risque d`être longue.
Raison de plus de prendre au sérieux le régime sans gluten et de ne pas y recourir seulement pour être dans le coup... ou perdre du poids! Quoi que si on remplace soigneusement le blé et les autres "coupables" vous n`avez vraiment rien perdu. Les deux premières années après que nous avons appris que la cadette était intolérante au gluten, toute la famille sans exception a  gardé un régime strict sans gluten.  Et personne n`est mort. Entre temps, en passant, ma femme est rendue une experte en gâteaux, desserts, œuvres d`art sans gluten. Je n`arrête pas de l`encourager ouvrir une pâtisserie de genre car serait une vraie mine en or.



14 oct. 2012

Cancer de la prostate

Le diagnostic de cancer de la prostate est porté dans 95 % des cas entre 45 et 89 ans (âge médian : 72 ans).
Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme, devant le cancer du poumon.

L’augmentation de l’incidence s’explique par le vieillissement de la population et de nouvelles stratégies diagnostiques.

Il est au second rang en terme de mortalité par cancer après le cancer du poumon.

L’augmentation de la mortalité par cancer de la prostate s’explique par l’allongement de l’espérance de vie.
Les facteurs de risque reconnus sont : l’âge, avec augmentation de l’incidence à partir de 50 ans ; une histoire familiale de cancer de la prostate car le risque relatif augmente avec le nombre de collatéraux atteints ; la race, avec une incidence faible chez les Japonais et les Chinois, intermédiaire chez les Blancs américains, importante chez les Noirs américains.
Les facteurs de risque supposés sont l’alimentation, notamment les régimes riches en graisse ; l’environnement hormonal avec le rôle important des androgènes dans le développement de la prostate normale, mais qui n’est pas élucidé en tant que facteur de risque spécifique du cancer.
Un dépistage individuel est préconisé, basé sur le toucher rectal et le dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA), une fois par an, à partir de 50 ans.
Il ne s’agit pas d’un dépistage de masse comme cela a pu être proposé dans le cancer du sein.
Diagnostic :
De plus en plus de cancers sont diagnostiqués à un stade précoce.
Cependant, environ 30 à 40 % des cancers sont métastatiques d’emblée.
A - Clinique :
1- Signes fonctionnels :
Ils sont absents à un stade précoce.
À un stade localement avancé, il peut exister des signes de prostatisme, une hémospermie, une diminution du volume de l’éjaculat, une impuissance.
À un stade métastatique, il s’agit le plus de souvent de douleurs osseuses prédominant sur le rachis et les grosses articulations, parfois de douleurs lombaires dues à une urétéro-hydronéphrose, ou de troubles du transit par envahissement rectal.
2- Signes généraux :
Ils apparaissent au stade métastatique avec altération de l’état général, anorexie, perte de poids, anémie, ictère.
3- Signes physiques :
L’examen physique repose sur le toucher rectal : il recherche un nodule ; une induration ; une asymétrie entre les 2 lobes ; un envahissement des sillons latéroprostatiques, de l’apex, de la base ; un blindage pelvien.
Toute anomalie du toucher rectal, quel que soit le résultat du dosage de l’antigène spécifique de la prostate, doit conduire à la réalisation d’une ponction-biopsie de la prostate, mais un toucher rectal normal ne permet pas d’éliminer un cancer de la prostate.
Les cancers détectés au toucher rectal sont, dans plus de 50 % des cas, localement avancés (stade extracapsulaire).
Le reste de l’examen clinique recherche des signes de maladie localement évoluée ou métastatique : douleurs osseuses provoquées, douleurs d’origine rénale, oedème des membres inférieurs voire thrombose veineuse profonde par compression pelvienne, hépatomégalie, adénomégalie.
B - Antigène spécifique de la prostate :
C’est l’enzyme sécrétée par l’épithélium prostatique et les glandes para-urétrales, responsable de la liquéfaction du sperme, sa demi-vie est de 48 à 72 h, sa normale est inférieure à 4 ng/mL dans le sang (dosage radio-immunologique Tandem Hybritech).
Il s’agit d’un marqueur spécifique de la prostate mais non du cancer.
Il s’élève dans l’hyperplasie bénigne de la prostate, la prostatite aiguë, le cancer de la prostate, mais aussi lors de la réalisation de biopsies, de manoeuvres endoscopiques, d’un sondage.
Un délai minimal de 3 à 6 semaines est proposé en cas d’épisode infectieux ou de manoeuvres instrumentales, avant de pratiquer un dosage.
Le toucher rectal élève le PSA de manière non significative, n’interférant pas avec l’interprétation du résultat.
En revanche, le PSA peut être diminué par certains traitements de l’hypertrophie bénigne de prostate utilisant les inhibiteurs de la 5-a-réductase (finastéride), d’où des difficultés dans son interprétation.
Le PSA présente une meilleure valeur prédictive positive que le toucher rectal dans la détection du cancer de la prostate.
Il augmente le taux de découverte de lésions confinées à la glande (tumeur intracapsulaire).
Il doit toujours être associé au toucher rectal, leur couplage fournissant la meilleure rentabilité diagnostique.
L’indication de ponction-biopsie de prostate est formelle pour un PSA > 10, elle est fortement préconisée pour des taux > 4.
Cependant, pour des valeurs de PSA entre 4 et 10 ng/mL, afin d’améliorer le taux de détection et de diminuer le nombre de ponctions-biopsies de prostate inutiles, il est proposé d’utiliser comme aide diagnostique :
• un PSA ajusté à l’âge : il prend en compte de manière indirecte l’augmentation du PSA liée à l’augmentation du volume prostatique ;
• une cinétique d’évolution du PSA : l’augmentation rapide du PSA est en faveur d’une pathologie maligne (croissance supérieure à 0,75 ng/mL/an avec 3 mesures sur 18-24 mois) ;
• une densité de PSA : rapport PSA sur volume prostatique total afin de distinguer hypertrophie bénigne de prostate et cancer de prostate (approximativement, 1 g d’adénome produit 0,3 ng/mL de PSA et 1 g de cancer 10 fois plus soit 3 ng/mL) ;
• un PSA libre : dosage sérique de la forme libre du PSA non liée aux protéines porteuses et rapport du PSA libre sur le PSA total.
Un rapport PSA l/t supérieur à 0,25 est en faveur d’une pathologie prostatique bénigne.
C - Ponction-biopsie de prostate et anatomopathologie :
Le diagnostic d’adénocarcinome de la prostate (99 % des cas) est affirmé par l’histologie qui établit également un score de Gleason, addition du grade des 2 populations cellulaires tumorales majoritaires.
Le grade varie de 1 à 5, de bien à peu différencié.
Le score de Gleason varie lui de 2 à 10 (2-4 = bien, 5-7 = moyennement, 8-10 = peu différencié).
Dans moins de 10 % des cas, il s’agit d’une découverte sur pièce opératoire, d’adénomectomie par voie haute ou copeaux de résection transurétrale de prostate, pour hypertrophie bénigne de prostate (stades T1a, T1b).
Le plus souvent, l’histologie repose sur la réalisation de ponctions-biopsies de prostate effectuées par voie transrectale sous contrôle échographique endorectal.
Les indications de ponction-biopsie de prostate sont : un toucher rectal anormal et (ou) un PSA > 4 ng/mL.
D - Bilan d’extension :
Il repose sur des paramètres cliniques, biologiques, histologiques et radiologiques.
Il permet de classer la lésion [classification TNM (tumor-node-metastasis) 97].
1- Toucher rectal :
Il apprécie le stade clinique mais de manière imparfaite sousévaluant le stade pathologique : 20 à 50 % des lésions T2 sont en fait des pT3.
2- Antigène spécifique de la prostate :
Le PSA est corrélé au stade de la maladie mais son utilisation à l’échelon individuel ne permet pas une classification exacte.
On retiendra :
• PSA < 4 ng/mL : 80 % des lésions sont intracapsulaires ;
• PSA < 20 ng/mL : risque < 1 % de scintigraphie osseuse positive, chez les patients porteurs d’un cancer de la prostate non traité, en l’absence de douleurs osseuses ;
• PSA > 50 ng/mL : métastases ganglionnaires présentes dans 75 % des cas ;
• les phosphatases acides prostatiques sont peu utilisées aujourd’hui car non spécifiques de la prostate.
Leur élévation signe en général un cancer métastatique.
En dehors d’un éventuel bilan préopératoire, le bilan biologique peut nécessiter : numération formule sanguine, ionogramme sanguin, bilan hépatique, testostérone, examen cytobactériologique des urines (ECBU).
3- Ponction-biopsie de prostate :
Un stade extracapsulaire peut être suspecté sur les paramètres biopsiques (nombre de carottes envahies > 2, atteinte de la graisse périprostatique).
Un score de Gleason > 7 signe une lésion évoluée et de mauvais pronostic.
4- Échographie endorectale :
Elle permet parfois de suspecter une extension extracapsulaire.
5- Imagerie par résonance magnétique (IRM) par sonde endorectale :
Cet examen vise à apprécier l’extension locale : franchissement capsulaire, envahissement des vésicules séminales.
Il n’est pas utilisé en routine.
6- Tomodensitométrie pelvienne :
Elle recherche des adénopathies suspectes locorégionales mais possède une mauvaise sensibilité.
7- Échographie abdominale :
Elle permet l’évaluation du haut appareil urinaire et du foie.
8- Radiographie pulmonaire :
Elle est indispensable lors du bilan préopératoire ou en cas de maladie évoluée.
9- Scintigraphie osseuse :
Elle recherche des foyers d’hyperfixation, évocateurs de métastases osseuses.
Le plus souvent négative pour des PSA < 10 ng/mL, elle se justifie pour certains comme document de référence dans le cadre de la surveillance ultérieure.
Elle peut être complétée par des clichés simples centrés sur les zones suspectes à la recherche de foyers ostéolytiques ou ostéocondensants.
Évolution :
Le cancer de la prostate naît dans 75 % des cas dans la zone périphérique et dans 25 % des cas dans la zone de transition.
Les lésions sont multifocales. L’évolution locale entraîne le franchissement de la capsule (passage d’un stade intra- à un stade extracapsulaire, donc d’une lésion localisée à une lésion évoluée) et l’atteinte des vésicules séminales.
L’évolution régionale se fait vers l’envahissement ganglionnaire (premier relais : chaîne ilio-obturatrice). Les sites métastatiques les plus souvent atteints sont par ordre de fréquence : ganglion, os, poumon, foie, surrénale.
La période d’évolution d’un stade purement local à un stade métastatique en l’absence de traitement à visée curative est de 10 à 15 ans, selon notamment le degré de différenciation cellulaire.
La médiane de survie des patients présentant un cancer de la prostate métastatique est de 2 à 3 ans.
Les facteurs pronostiques cliniques du cancer de la prostate sont, en cas de lésion localisée, le stade clinique, le grade histologique et le PSA initial.
Si une prostatectomie radicale est réalisée, les facteurs les plus importants sont le stade pathologique, le score de Gleason, la présence de marges positives et le volume tumoral.
En cas de cancer métastatique, les facteurs pronostiques corrélés au délai de progression et à la survie sont : l’index de performance, le nombre de foyers métastatiques, les douleurs osseuses, l’anémie, le taux de phosphatases alcalines.
Traitement :
Moyens thérapeutiques et indications :
1- Surveillance sans traitement :
Elle est proposée pour des patients de plus de 70-75 ans et (ou) ayant une espérance de vie de moins de 10-15 ans, cliniquement asymptomatiques.
Le contrôle, avec au minimum examen clinique et PSA, est annuel, en cas de lésion localisée bien différenciée, ou sinon semestriel.
2- Traitement à visée curative :
• La prostatectomie radicale s’adresse aux patients de moins de 70 ans avec une espérance de vie >10 ans, présentant une lésion localisée. La définition d’un stade localisé correspond à un stade clinique T1 ou T2, N0 ou Nx, M0.
La prostatectomie radicale consiste à réaliser un curage ilio-obturateur premier suivi de l’ablation de la prostate et des vésicules séminales.
En cas de doute pré- ou peropératoire quant à une atteinte ganglionnaire, un examen extemporané est demandé qui, s’il est positif, suspend l’intervention (intérêt du curage premier coelioscopique).
L’abord est rétropubien ou périnéal.
L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire conduit à l’attribution d’un stade pathologique plus précis que le stade clinique et qui sera noté pTpN selon la même classification ; la détermination d’un nouveau score de Gleason ; l’estimation du volume tumoral ; la détection de marges positives (exérèse non in sano).
La mortalité est inférieure à 1 %.
La morbidité se répartit en morbidité peropératoire : hémorragie, plaie rectale, lésion du nerf obturateur ; morbidité postopératoire immédiate : risque inhérent à toute chirurgie carcinologique du petit bassin, plus risque spécifique de lymphocèle ; morbidité à distance : incontinence plus ou moins invalidante dans moins de 5 à 10 % des cas, impuissance dans 60 à 80%, même en cas de tentative de conservation d’une bandelette neurovasculaire, sténose de l’anastomose urétro-vésicale inférieure à 5 %. Après l’intervention, le PSA, dosé à 3 mois par méthode ultrasensible, doit être inférieur à 0,1 ng/mL.
L’augmentation de ce taux au cours du suivi signe une récidive, locale ou à distance.
• Radiothérapie externe : les indications sont les mêmes que celles de la chirurgie radicale.
Elle est préférée chez les patients à risque opératoire élevé, et désirant conserver une fonction érectile.
Elle est également proposée aux patients de moins de 70 ans et (ou) ayant une espérance de vie > 10 ans dans les stades T3, sachant que peut également se discuter le traitement hormonal, voire une prostatectomie radicale. Elle délivre 45-50 Gy sur le pelvis avec une surimpression prostatique de 20 Gy.
Elle est le plus souvent de type conventionnel ou conformationnel.
Les complications liées à la radiothérapie sont : une toxicité aiguë limitée durant la période d’administration avec diarrhées, rectite, dysurie , impériosités ; à distance on observe 0 à 2 % de complications sévères rectales ou vésicales, 0,5 à 1 % d’incontinence, 1% de sténose urétrale, 40 à 70 % d’impuissance.
Après radiothérapie, le nadir du PSA est le plus souvent atteint en 12 mois. Un taux inférieur à 1 ng/mL permet d’espérer un bon contrôle de la maladie.
Il faut par ailleurs savoir qu’une hormonothérapie dite néo-adjuvante précède parfois la prostatectomie radicale ; une hormonothérapie peut être associée à la radiothérapie ; la radiothérapie peut être proposée après prostatectomie radicale chez certains patients, en cas de marges positives ou de récidive locale.
3- Traitement à visée palliative :
Il est indiqué dans tous les autres cas et notamment chez les patients symptomatiques présentant un stade avancé, métastatique ou non.
Les cancers de la prostate sont à 80 % hormono-dépendants et répondent favorablement à un blocage androgénique simple réalisé par castration médicale ou chirurgicale.
Le blocage androgénique simple laisse persister 5 % de production androgénique (origine surrénale), mais il n’y a pas d’avantages à réaliser en première intention un blocage androgénique complet (association d’une castration médicale ou chirurgicale à un antiandrogène périphérique).
Ce n’est qu’en cas d’évolution sous blocage androgénique simple que l’on complète le blocage.
Si par contre le patient évolue sous blocage androgénique complet, c’est l’anti-androgène périphérique qui doit être arrêté car il peut provoquer un effet paradoxal ( stimulation tumorale) dans 15 % des cas.
La durée de la réponse chez les sujets métastatiques est d’environ 24 mois (18 à 36 mois), avant la survenue de signes cliniques d’évolution.
Le suivi médical (au minimum examen clinique et PSA) s’effectue donc tous les 6 mois.
La récidive biologique (réascension du PSA) précède la récidive clinique de 6-12 mois.
Si la progression survient alors que la testostéronémie est effondrée (inférieure à 1 ng/mL), cela signifie que le cancer devient hormono- résistant et l’on parle d’échappement hormonal.
• Traitement de deuxième ligne : la médiane de survie des patients présentant un cancer hormono-résistant est de 9 à 12 mois, ce qui justifie l’essai de thérapeutique de seconde ligne : oestrogènes, aminoglutéthimide, kétoconazole, mais aussi vinblastine, paclitaxel, suramine, mitoxantrone.
• Traitement symptomatique : pour la prise en charge de la douleur, on ne doit pas hésiter à recourir aux antalgiques majeurs de type morphinique (Skenan, Moscontin). Une radiothérapie localisée est indiquée sur un foyer douloureux osseux avec diminution des prises d’antalgiques (possibilité d’irradiation métabolique également), et sur un foyer à risque fracturaire élevé même en l’absence de douleurs, associée à un traitement orthopédique.
En cas de métastases épidurales avec signes neurologiques, on associe hautes doses de corticoïdes, radiothérapie focalisée, chirurgie de décompression.
Les troubles urinaires à type de dysurie voire rétention sont pris en charge par résection transurétrale de prostate si possible.
La survenue d’une urétéro-hydronéphrose se traite par tuteur urétéral type sonde double J ou par sonde de néphrostomie.

Cancer de la prostate : traiter sans effets secondaires ?

Parmi les traitements du cancer de la prostate, les ultrasons peuvent dans certains cas engendrer des problèmes d'incontinence. Une étude, publiée dans The Lancet Oncology, démontre au contraire que les ultrasons utilisés de manière très ciblée, réduisent ces risques.



 
- Reportage de Céline Morel et Hervé Droguet -

Cette étude britannique publiée dans The Lancet Oncology, et menée sur 41 patients, démontre que le traitement à ultrasons, quand il est focalisé sur une lésion cancéreuse, peut réduire le risque d'impuissance et d'incontinence.
Un constat qui apporte de nouvelles perspectives sur cette méthode, certes considérée comme plus douce, mais aussi réputée pour engendrer des problèmes d'incontinence chez les patients qui en ont bénéficié. Cette nouvelle étude, si elle est confirmée, pourrait faire de cette méthode un traitement d'avenir. 
Chaque année, 27 000 cancers de la prostate sont diagnostiqués au Royaume-Uni. La maladie tue environ 10 000 Anglais par an.
Une thérapie ciblée
Les traitements classiques de chirurgie ou de radiothérapie obligent à traiter la prostate dans sa totalité, ce qui peut nuire aux tissus environnants, et engendrer des effets secondaires, comme l'incontinence urinaire et l'impuissance.
Les médecins de la University College Hospital à Londres ont effectué leur premier essai, utilisant une méthode appelée "Haute intensité des ultrasons focalisés" (Hifu, High-intensity focused ultrasound), consistant à cibler précisément les lésions cancéreuses localisées sur la prostate.
A l'aide d'une sonde, les médecins ont envoyé des ondes sonores, qui ont détruit les lésions cancéreuses en les chauffant à plus de 80 °C. Cette méthode ciblée, permet de réduire le risque de dommages sur les nerfs environnants et les muscles.
"Des résultats encourageants"
Pour Ashim Ahmed, chirurgien urologue, les résultats sont encourageants. "Nous avons montré qu’en utilisant une thérapie ciblée, on réduit le risque de dommages collatéraux. Ainsi, neuf hommes sur dix disent n'avoir aucun problème d'incontinence. Seul l'un d'entre eux se plaint d'incontinence urinaire".
L'étude montre également que les premiers résultats sur le traitement du cancer sont plutôt bons. Mais d'autres études devront venir confirmer cette hypothèse.
"Nous espérons apporter une piste nouvelle dans le traitement du cancer de la prostate", confie le principal auteur de l'étude. "Une voie pour traiter la maladie en causant peu d'effets secondaires", insiste-t-il.
A l'hôpital Tenon, le Dr François Haab, utilise cette méthode d'ulstrasons focalisés dans le cadre d'un protocole de recherche. "Cette thérapie ciblée donne de bons résultats sur des formes de cancers à bons pronostics. A condition de bien cibler les lésions cancéreuses", ajoute-t-il.

9 oct. 2012

Les 5 maladies mentales les plus connues

Les 5 maladies mentales les plus connues
Les cinq maladies mentales les plus connues sont les suivantes : schizophrénie, trouble bipolaire ou psychose maniacodépressive, dépression sévère et persistante, troubles de personnalité limite ou borderline et trouble obsessionnel-compulsif ou TOC.
Le point sur les principales caractéristiques de ces 5 maladies mentales.

1 La schizophrénie

Il s’agit d’une maladie qui survient habituellement à l’adolescence et qui s’installe progressivement sur plusieurs années. Cette maladie mentale touche 1% de la population.
La schizophrénie est un trouble cérébral qui affecte la capacité d’une personne à distinguer la réalité et sa propre perception des événements. La pensée et les comportements sont affectés tout comme l’aspect émotionnel et l’humeur.
Dans les cas les plus graves, la personne atteinte peut avoir des hallucinations et des délires.
Sinon, la personne peut ressentir de la panique, de l’anxiété et de la peur.
Apparaissent alternativement des symptômes négatifs :
  • manque de motivation,
  • désintérêt,
  • rupture avec les relations sociales,
  • problèmes de concentration et de mémoire,
et des symptômes positifs :
  • délires,
  • troubles de la pensée,
  • fausses interprétations des événements,
  • agitation…

Le traitement de la schizophrénie repose sur une approche thérapeutique globale, comprenant des antipsychotiques et une réadaptation favorisant la reprise d’activités.

2 Les troubles bipolaires ou psychose maniacodépressive


Cette maladie est généralement diagnostiquée à l’âge adulte, vers 30 ans. Elle touche 2 % de la population.
Le trouble bipolaire se caractérise par une alternance de périodes extrêmes d’excitation (manie) et de dépression, entrecoupées de phases normales, sans symptômes apparents. Ces périodes peuvent durer des jours, des mois ou des années.
Période maniaque :
  • grande sociabilité,
  • bavard avec un débit très rapide,
  • actif,
  • créateur,
  • irritabilité extrême,
  • sautes d’humeur rapides,
  • accélération de la pensée,
  • gestes dangereux,
  • réactions excessives, démesurées,
  • etc.
Période dépressive :
  • tristesse,
  • sentiment d’inutilité,
  • désespoir,
  • culpabilité,
  • perte d’intérêt,
  • pensées suicidaires,
  • etc.
Perdre le contact avec la réalité et entendre des voix (dans 15 % des cas) sont des troubles que l’on peut observer à la fois en période de manie et de dépression.
Les formes de traitement les plus répandues sont les médicaments et la psychothérapie.

3 La dépression


La dépression sévère et persistante ne disparaît pas d’elle-même.
Cette maladie affecte la mémoire, la pensée, le jugement et l’état d’esprit. Ainsi, la dépression sévère a un impact sur la façon de se sentir, de penser, de manger, de dormir et d’agir. On note :
  • un désintérêt pour les activités habituelles,
  • une modification de l’appétit et du poids,
  • des problèmes de sommeil,
  • une baisse de libido,
  • la larme facile,
  • une perte d’estime de soi,
  • un manque de concentration,
  • une lenteur d’esprit, de l’anxiété,
  • des idées suicidaires
  • et parfois des hallucinations.
Les personnes qui en sont atteintes doivent être traitées pour éviter que les symptômes ne s’aggravent.
Le traitement repose sur la prise d’antidépresseurs et sur la psychothérapie.

4 Les troubles de personnalité limite ou borderline


Ce trouble, qui affecterait 2% de la population, apparaît au début de l’âge adulte et touche davantage de femmes que d’homme.
Le trouble de personnalité limite est une maladie mentale qui génère un mode général d’instabilité de l’image de soi, des relations interpersonnelles et de l’humeur.

 
  • La personne borderline a des comportements inadaptés et enracinés.
  • Sa personnalité est anormale, dans l’équilibre de son jugement, de ses émotions et de ses comportements.
  • Ses relations avec les autres sont souvent très instables avec des répercussions importantes sur les membres de l’entourage puisqu’ils sont amenés à vivre une variété d’émotions souvent intenses : découragement, impuissance, colère, angoisse, peur, etc.
Le traitement repose essentiellement sur des approches thérapeutiques.

5 Les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)


Enfants, ados ou adultes, les troubles obsessionnels-compulsifs touchent jusqu’à 3% de la population.
Entre perfectionnisme exagéré et rituels angoissants, les TOC sont des troubles anxieux caractérisés par des pensées (obsessions) et des comportements (compulsions) inappropriés.
Ce trouble de la pensée et du comportement est dû à un dérèglement du cerveau. Il débute par des anxiétés et des incertitudes qui, contre toute volonté, se transforment en obsessions, des pensées et des images répétitives.

IDF1 TV / Vaincre les TOC par PsyBenjaminLubszynski
Les obsessions typiques sont :
  • la peur des microbes,
  • la peur de se blesser,
  • le doute,
  • des pensées récurrentes d’ordre sexuel ou religieux,
  • la peur de commettre des actes scandaleux,
  • etc.
Quant aux compulsions typiques, ce sont :
  • la propreté excessive,
  • le classement,
  • le dénombrement,
  • la répétition sans cesse d’un mot,
  • le besoin de toucher, de vérifier plusieurs fois, de collectionner,
  • etc.
Le traitement idéal des troubles obsessionnels-compulsifs est la combinaison de médicaments et d’une psychothérapie.

A savoir


Il est important de savoir reconnaître ces maladies psychiques importantes chez un proche pour pouvoir lui faire bénéficier d'une prise en charge adaptée rapidement.
Il existe bien sûr d'autres troubles psychiques, notamment anxieux (troubles paniques, phobies, anxiété généralisée, etc.).
Mais retenez que d’une manière générale, tout trouble psychique doit amener à consulter car dans un nombre important de cas, il existe des approches thérapeutiques efficaces. 
Association canadienne pour la santé mentaleBesoin d`aide ?

Maladie inflammatoire pelvienne (MIP)


Qu'est-ce que la maladie inflammatoire pelvienne (MIP) ?

La MIP est une infection des organes reproducteurs internes de la femme qui concerne l'utérus, les trompes de Fallope, les ovaires et les tissus pelviens environnants. Ces tissus deviennent enflammés, irrités et enflés. Les causes les plus courantes de la MIP sont la chlamydiose et la gonorrhée, bien que d'autres types de bactéries jouent également un rôle. La MIP est l'une des principales causes de stérilité chez la femme.

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Comment contracte-t-on la MIP ?

La MIP est causée par des maladies sexuellement transmissibles qui n'ont pas été soignées, les plus courantes étant la chlamydiose et la gonorrhée. D'autres types de bactéries jouent également un rôle.

Quels sont les facteurs de risque de la MIP ?

Le principal facteur de risque de la MIP est l'infection par une maladie sexuellement transmissible, en particulier la chlamydiose et la gonorrhée.
Les facteurs de risque de ces MST comprennent :
  • le fait d'avoir des rapports sexuels sans préservatif ;
  • le fait d'avoir plus d'un partenaires sexuels ;
  • le fait d'avoir un partenaire sexuel qui a plusieurs partenaires sexuels.

Comment peut-on se protéger contre la MIP ?

On peut prévenir l'infection par la MIP en évitant les comportements sexuels dangereux.
Pour réduire vos risques :
  • Employez des préservatifs en latex ou en polyuréthanne pendant les rapports sexuels.
  • Limitez le nombre de vos partenaires sexuels.
Si vous avez des symptômes semblant indiquer une MST ou si vous pensez que vous avez été exposée à une MST, consultez immédiatement un prestataire de soins.
Si vous avez récemment été soignée ou si vous suivez actuellement un traitement pour une MST, il vous faut veiller à ce que votre (vos) partenaire(s) sexuel(s) se soigne(nt) également pour prévenir une réinfection. Les partenaires sexuels doivent se faire soigner, même s'ils ne présentent pas de symptômes.

Quels sont certains des symptômes de la MIP ?

Des douleurs au bas ventre ou des douleurs pelviennes sont le principal symptôme de la MIP. Dans les cas bénins, il peut y avoir de légères crampes. Dans les cas graves, la douleur est constante et très intense. L'activité physique, surtout les rapports sexuels, accroît considérablement la douleur. D'autres symptômes de la MIP comprennent :
  • des pertes vaginales anormales ;
  • un saignement vaginal anormal et/ou abondant ;
  • le saignement entre les règles ;
  • la fièvre/les refroidissements ;
  • la nausée/les vomissements.
Il est possible que des femmes atteintes de MIP ne présentent pas de symptômes.

La MIP peut-elle entraîner d'autres problèmes de santé ?

Les complications résultant de la MIP peuvent être très graves et provoquer la mort. Elles comprennent :
  • L'abcès tubo-ovarien ou pelvien : Dans les cas graves de MIP, une accumulation locale de pus se produit dans les ovaires et les trompes de Fallope ou dans le pelvis. Une hospitalisation et un traitement antibiotique par voie intraveineuse sont alors requis, et la chirurgie pourrait être nécessaire.
  • La stérilité : Après la MIP, des tissus cicatriciels se forment autour des organes pelviens. Ces tissus provoquent le blocage et la distortion des trompes de Fallope, de sorte que l'ovule ne peut pas passer par la trompe pour atteindre l'utérus. Après une période de MIP, le risque de stérilité d'une femme est estimé à 15 %. Après deux périodes, ce risque atteint environ 35 %. Après la troisième période, le risque est de presque 75 %.
  • Les douleurs pelviennes chronique : Non seulement les tissus cicatriciels associés à la MIP causent la stérilité, mais aussi ils occasionnent des douleurs pelviennes ou des malaises à cause de la distortion des organes pelviens. La chirurgie est nécessaire dans les cas graves.
  • La grossesse extra-utérine : Une grossesse extra-utérine est une grossesse qui se produit hors de la cavité utérine, le plus souvent dans les trompes de Fallope. Etant donné que la MIP provoque le blocage partiel ou la distortion des trompes, le risque de grossesse extra-utérine est accru. La grossesse extra-utérine est une affection très grave qui exige une intervention chirurgicale.

Quel est l'effet de la MIP sur la grossesse ?

Il est possible qu'une femme ayant des antécédents de MIP ait des difficultés à concevoir. Une MIP antérieure augmente aussi chez la femme le risque de grossesse extra-utérine (une grossesse qui se produit hors de la cavité utérine, le plus souvent dans les trompes de Fallope). La grossesse extra-utérine peut engendrer de sérieuses complications. Dès qu'on détecte une telle grossesse, il faut opérer immédiatement.

Comment diagnostique-t-on la MIP ?

Plusieurs critères permettent de diagnostiquer la MIP, notamment les symptômes et les résultats de l'examen pelvien et des examens de laboratoire. Ces critères incluent :
  • la sensibilité abdominale ;
  • la sensibilité du col de l'utérus, des ovaires et des trompes de Fallope pendant l'examen pelvien ;
  • la fièvre ;
  • des pertes vaginales ou cervicales abnormales ;
  • des examens de laboratoire des pertes cervicales indiquant la présence de chlamydiose ou de gonorrhée.

Existe-t-il un remède pour la MIP ?

La MIP se soigne à l'aide d'antibiotiques. Parfois, une hospitalisation et des antibiotiques par voie intraveineuse sont nécessaires. Si l'infection se propage au-delà de l'appareil génital dans l'abdomen ou s'il y a formation d'un abcès, une opération pourra être requise. Pour diminuer le risque d'inflammation et de cicatrisation, on prescrit des anti-inflammatoires comme les stéroïdes. Si l'on ne traite pas la MIP, il peut s'ensuivre des complications très graves nécessitant des soins médicaux immédiats.
Il est important de veiller à ce que votre (vos) partenaire(s) sexuel(s) se fasse(nt) également soigner pour prévenir une réinfection. Evitez d'avoir des rapports sexuels pendant le traitement pour réduire le risque de contracter à nouveau l'infection ou de la transmettre à quelqu'un d'autre.

Blé et gluten : pourquoi ils nuisent à notre santé

Bon pour nous, le blé? Dans Pourquoi le blé nuit à votre santé, le cardiologue américain affirme que cette céréale est loin d’être aussi bénéfique qu’on le croit. Raffiné ou entier, biologique ou non, le blé causerait des dommages à l’organisme. Le Dr Davis nous explique pourquoi.

1. Le blé a changé
Durant les 40 dernières années, les chercheurs ont transformé la plante pour qu’elle soit plus productive et plus résistante à la sécheresse, à la chaleur et au froid. Ce faisant, ils ont modifié son code génétique. En fait, le blé moderne a tellement changé qu’il ne peut même plus survivre à l’état sauvage : pour pousser, il a maintenant besoin de l’intervention humaine. « Or, tous ces changements, très utiles à l’industrie alimentaire, pourraient avoir des conséquences sur notre santé », explique le Dr Davis.

2. Le blé contient plus de gluten
Les gènes du gluten, ces protéines qui donnent aux pains et aux gâteaux leur texture moelleuse, ont également été altérés. Dans une étude menée aux Pays-Bas, des chercheurs ont comparé 36 variétés de blé moderne à une cinquantaine d’autres, cultivées il y a plus de 100 ans. Ils ont constaté que les variétés de gluten impliquées dans la maladie cœliaque se trouvent en plus grand nombre dans le blé moderne. Et comme si cela n’était pas suffisant, le blé d’aujourd’hui contient plus de gluten! Cela explique peut-être la progression fulgurante des cas d’intolérance et de sensibilité au gluten.

3. On peut développer une bedaine de blé
Pendant des années, le Dr Davis a incité ses patients à réduire leur consommation de viande et de gras et à augmenter celle de grains entiers. Et il mettait en pratique ses propres conseils nutritionnels, en plus de parcourir à la course de 5 km à 8 km par jour. Pourtant, il ne cessait de prendre du poids, tout comme ses patients, d’ailleurs. Comment expliquer cela? Au fil de ses recherches, il a conclu que le blé augmente le taux de sucre sanguin, ce qui fait grimper la production d’insuline et favorise l’apparition de graisse abdominale. De plus, comme il stimule certains centres du plaisir dans le cerveau, le blé nous ferait manger plus…

4. Le blé nous ferait vieillir plus vite
Un taux élevé de sucre sanguin nous fait vieillir plus vite. Le glucose réagit avec les protéines pour former des débris qu’on appelle les PTG ou produits terminaux de la glycation. Ces déchets contribuent de façon importante au vieillissement : ils durcissent les artères et le cartilage, voilent le cristallin de l’œil et perturbent les liaisons nerveuses du cerveau. Plus la glycémie est élevée, plus ils sont nombreux et plus le vieillissement s’accélère. Tous les glucides élèvent le taux de sucre sanguin, que ce soit un fruit, des céréales ou des bonbons. Mais selon le Dr Davis, les produits à base de blé sont les plus néfastes.

5. Le blé favorise l’arthrose
Consommer du blé favorise l’apparition d’une bedaine. Le gras abdominal n’est pas qu’inesthétique. Il  cause aussi de l’inflammation dans l’ensemble du corps et contribue à l’apparition de maladies comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et même… l’arthrose. Surprenant, n’est-ce pas? C’est que l’inflammation causée par la graisse abdominale entraîne la production de certaines hormones, comme la leptine, qui contribue à la dégénérescence du cartilage. « L’arthrose n’est donc pas provoquée uniquement par une usure excessive du cartilage, comme on l’a longtemps cru » conclut le cardiologue.

Symptômes de l’intolérance au gluten

De docteur en docteur, d’examens en examens, le verdict finit par tomber : intolérance au gluten, également connue sous le nom de maladie cœliaque. Point de médicament pour soigner cette maladie de plus en plus courante, mais une seule solution : l’éviction, souvent à vie, du blé, de l’orge ; de l’avoine et du seigle, sous toutes leurs formes. Petite astuce pour s’en souvenir (SABO).
Le diagnostic est souvent difficile et long à établir (12 ans en moyenne au Canada),lien passeport santé en raison de la grande variété de
symptômes et du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie.

Les symptômes les plus fréquents

Une diarrhée chronique ou une constipationDes douleurs abdominales, des gaz et des ballonnementsUne perte de poidsDe la fatigue et une irritabilitéUne pâleur, en cas d’anémieDes douleurs aux os et aux articulationsFibromyalgieDes crampes musculairesUne infertilité ou une absence de menstruationsDes engourdissements ou douleurs neuropathiques au niveau des membresDes éruptions cutanéesDes aphtes  ou ulcères dans la bouche…

Gourmand sans gluten: c'est possible!

Je ne sais pas si c'est dans mon entourage ou quoi, mais il me semble que de plus en plus de gens développent une intolérance ou même une allergie au gluten. Et ils me disent tous la même chose: "Je ne sais plus quoi manger!". Bien qu'il y ait de plus en plus de documentation, de livres et de recettes publiés sur le sujet, ça reste encore assez restreint. On trouve également plusieurs produits sans gluten sur les étagères des supermarchés mais méfiez-vous et lisez bien les étiquettes, ils ne sont pas tous nourrissants ou bons pour la santé. À la lumière de tout ça, Natalie Richard a décidée de publier une recette sans gluten, dans les premiers jours de chaque mois. Elle débute avec une recette de pain car il lui semble que c'est une catégorie qui représente un réel défi. Elle étais en voyage de presse avec une collègue qui est nouvellement intolérante au gluten et elle lui disait qu'elle ne mangeait plus de pain. Bien-sûr, dans les hôtels, on lui apportait du pain à la farine de riz... mais bien honnêtement, ça ne goûtait pas grand chose. Alors, elle decide de tester une recette de pain à l'amarante, un plante originaire de l'Amérique du Sud dont les grains étaient prisés par les Aztèques et les Incas, et qui est riche en fer et en protéines. LA recette est ICI plus 5 recettes festives sans gluten.

Faut-il bannir le gluten? 

Qui ne connaît pas au moins une personne ayant récemment abandonné le gluten? Autour de moi, une amie, une belle-sœur, deux collègues et même ma fille cadette diagnostiquée à moins de deux ans. Ma femme apparemment sera elle aussi touchée par le même problème sans qu`elle veuille aller plus loin avec l`investigation. 
Elles emboîtent le pas aux célébrités qui semblent contribuer à la tendance nutritionnelle du moment : les actrices Gwyneth Paltrow et Zooey Deschanel de même que Chelsea Clinton, la fille de Bill et Hillary, et le joueur de tennis Novak Djokovic... Exit le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, le kamut, l’épeautre. Fini sandwichs, pâtes, pizza, baguettes faits à base de farine de blé!

Mais qu’est-ce qui cloche avec le gluten? Cette protéine déclenche une réaction auto-immune – elle endommage le petit intestin, ce qui peut mener à des carences nutritionnelles – chez les personnes qui ont un certain bagage génétique Il n’existe qu’un seul traitement : exclure de son alimentation les aliments qui contiennent du gluten, principalement les céréales. À vie.

Au début des années 1990, l’intolérance au gluten ou maladie cœliaque était relativement rare. Surtout détectée chez les enfants à cette époque, elle l’est maintenant en grande part chez les 40 à 50 ans. Au pays, 1 personne sur 100 serait touchée. Elle progresse à un rythme effarant, con­firme le Dr Alessio Fasano, directeur du Center for Celiac Research de l’Université du Maryland. « Nous suivons la même cohorte d’Américains depuis 1974. Or, le nombre de personnes atteintes double tous les 15 ans », explique la sommité mondiale. Comment expliquer une telle progression? Les chercheurs se grattent la tête. Serait-ce qu’on connaît mieux cette maladie? Que le diagnostic est plus facile à établir qu’avant ? Ce n’est sans doute pas étranger à l’affaire... mais il y a plus.

Trop de gluten?

Dans son best-seller Wheat Belly (littéralement, bedaine de blé), qui vient d’être traduit – Pourquoi le blé nuit à votre santé, Les Éditions de l’Homme –, le cardiologue William Davis accuse le blé de (presque) tous les maux. « Cette céréale s’est beaucoup transformée au cours des 40 dernières années. Les scientifiques ont créé de nouvelles variétés dans le but d’accroître le rendement de la plante et de développer sa résistance aux maladies et aux insectes », dit-il au bout du fil depuis Milwaukee, dans le Wisconsin. La plupart de ces changements se seraient produits dans les années 1970, avant même l’introduction des OGM.

 Résultat : le code génétique du blé s’est transformé – et, en même temps, la structure du gluten. « Personne ne s’est de­mandé si ce qu’on a obtenu par toutes ces manipulations était propre à la consommation humaine », précise le cardiologue. Le blé moderne ferait trop augmenter la glycémie (taux de glucose du sang), davantage que la crème glacée et que plusieurs confiseries. William Davis est catégorique : il faut bannir le blé de son assiette. Sinon, la maladie guette, et pas seulement l’intolérance au gluten : problèmes de peau, diabète, troubles cardiovasculaires...

Le pain qu’on mange aujourd’hui contient beaucoup plus de gluten que celui d’il y a 40 ans. Et cette protéine se faufile à peu près partout dans notre panier d’épicerie : yogourt, soupes en conserve, plats en sauce, marinades, épices et fines herbes ! C’est que l’industrie alimentaire apprécie le pouvoir épaississant du gluten. En Europe, on a calculé que la consommation quotidienne moyenne est de 10 à 20 grammes par personne. Elle pourrait atteindre jusqu’à 50 grammes par jour dans certains cas.

Est-ce trop ? C’est beaucoup. Il est possible que les systèmes digestif et immunitaire humains n’aient pas eu le temps de s’adapter à la nouvelle donne. C’est ce qu’avance un groupe d’experts – 15 chercheurs de 7 pays occidentaux – qui a établi les bases d’une nouvelle façon de définir les différents maux associés au gluten.

Hypocondriaque ou sensible au gluten?
Le Dr Alessio Fasano est longtemps demeuré perplexe face à des patients dont les résultats de tests sanguins et de biopsies ne révélaient pas de maladie cœliaque. Il les entendait se plaindre de fatigue, de troubles intestinaux et digestifs, de douleurs aux muscles ou aux articulations. De quoi donc souffraient-ils ? Le spécialiste a fini par le découvrir.

«  Ils ne sont pas hypocondriaques. Ils ne souffrent pas d’une intolérance, mais bien d’une sensibilité au gluten », précise-t-il. En février 2011, le groupe des 15 experts, dont fait partie l’Américain Alessio Fasano, en est venu à la même conclusion.

De 60 % à 70 % des patients du centre de recherche que dirige le Dr Fasano à l’Université du Maryland appartiennent à cette deuxième catégorie. Ce trouble est beaucoup plus répandu que la maladie cœliaque. « Les problèmes reliés au gluten forment un continuum, explique-t-il. À un bout du spectre se situent les troubles graves comme l’intolérance. À l’autre se trouvent les sensibilités, plus ou moins importantes. »
Céline Montpetit, rédactrice pour le site Web de Châtelaine, se sent toujours gonflée après les repas, « comme si j’avais avalé quatre portions de spaghettis », dit-elle en riant. Une naturopathe lui a conseillé d’éviter le gluten. « Pendant deux mois, je me suis nourrie de viande, de légumes et de riz. Je me sentais mieux, mais j’en avais assez de toujours manger la même chose. »

Le test sanguin pour détecter certains anticorps s’est révélé négatif : elle n’a donc pas la maladie cœliaque. Céline a abandonné son régime et ses malaises sont revenus. « Mais ils ne sont pas assez graves pour que je me prive de mes aliments préférés », dit-elle.

Surtout pas d’autodiagnostic!

Ma femme, mère de mes deux enfants, est très disciplinée. « Éviter le gluten, ce n’est pas la fin du monde, dit-elle. Je mange du millet, du quinoa, du teff, une céréale goûteuse originaire d’Éthiopie... » Depuis qu’elle a adopté cette diète, il y a 4 ans, notre fille se porte à merveille. « Elle digère mieux, elle n`a plus de crampes. Son ventre et son visage ont dégonflé et elle a de l’énergie ! » Sensibilité extrême ou intolérance sévère?  Elle ne sait pas...

Entreprendre un tel régime sans avis médical? Ce n’est pas une bonne idée : le diagnostic peut être encore plus difficile à poser par la suite. Le Dr Idriss Djilali-Saiah, immunologiste à l’Hôpital Sainte-Justine, met en garde celles qui seraient tentées de le faire. « Si vous croyez être intolérante au gluten, vous devriez consulter un médecin et subir des tests », dit celui qui est associé à l’ouverture en août du premier centre de ressources sur les maladies liées au gluten au Québec, à Sainte-Justine.

Certaines personnes intolérantes au gluten ne ressentent que des symptômes légers – ou pas du tout. Or, quand on souffre de cette maladie, on ne doit pas se contenter d’éliminer des céréales. On doit aussi exclure tous les aliments contenant du gluten, même en quantité infime, le fameux gluten caché. Sinon, l’intestin grêle continue de se détériorer, bien que l’on éprouve peu de malaises. Une maladie cœliaque non traitée mène à la malnutrition et, ultimement, au cancer de l’intestin. « Vous pourriez aussi développer une maladie cœliaque réfractaire, conclut le Dr Djilali-Saiah. À ce stade, même un régime sans gluten n’arrivera plus à calmer vos symptômes. »
Pour remplacer le blé

 Sarrasin
 Teff
 
Millet

 Riz
 
Quinoa
et la liste risque d`être longue.
Raison de plus de prendre au sérieux le régime sans gluten et de ne pas y recourir seulement pour être dans le coup... ou perdre du poids! Quoi que si on remplace soigneusement le blé et les autres "coupables" vous n`avez vraiment rien perdu. Les deux premières années après que nous avons appris que la cadette était intolérante au gluten, toute la famille sans exception a  gardé un régime strict sans gluten.  Et personne n`est mort. Entre temps, en passant, ma femme est rendue une experte en gâteaux, desserts, œuvres d`art sans gluten. Je n`arrête pas de l`encourager ouvrir une pâtisserie de genre car serait une vraie mine en or.



Cancer de la prostate

Le diagnostic de cancer de la prostate est porté dans 95 % des cas entre 45 et 89 ans (âge médian : 72 ans).
Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme, devant le cancer du poumon.

L’augmentation de l’incidence s’explique par le vieillissement de la population et de nouvelles stratégies diagnostiques.

Il est au second rang en terme de mortalité par cancer après le cancer du poumon.

L’augmentation de la mortalité par cancer de la prostate s’explique par l’allongement de l’espérance de vie.
Les facteurs de risque reconnus sont : l’âge, avec augmentation de l’incidence à partir de 50 ans ; une histoire familiale de cancer de la prostate car le risque relatif augmente avec le nombre de collatéraux atteints ; la race, avec une incidence faible chez les Japonais et les Chinois, intermédiaire chez les Blancs américains, importante chez les Noirs américains.
Les facteurs de risque supposés sont l’alimentation, notamment les régimes riches en graisse ; l’environnement hormonal avec le rôle important des androgènes dans le développement de la prostate normale, mais qui n’est pas élucidé en tant que facteur de risque spécifique du cancer.
Un dépistage individuel est préconisé, basé sur le toucher rectal et le dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA), une fois par an, à partir de 50 ans.
Il ne s’agit pas d’un dépistage de masse comme cela a pu être proposé dans le cancer du sein.
Diagnostic :
De plus en plus de cancers sont diagnostiqués à un stade précoce.
Cependant, environ 30 à 40 % des cancers sont métastatiques d’emblée.
A - Clinique :
1- Signes fonctionnels :
Ils sont absents à un stade précoce.
À un stade localement avancé, il peut exister des signes de prostatisme, une hémospermie, une diminution du volume de l’éjaculat, une impuissance.
À un stade métastatique, il s’agit le plus de souvent de douleurs osseuses prédominant sur le rachis et les grosses articulations, parfois de douleurs lombaires dues à une urétéro-hydronéphrose, ou de troubles du transit par envahissement rectal.
2- Signes généraux :
Ils apparaissent au stade métastatique avec altération de l’état général, anorexie, perte de poids, anémie, ictère.
3- Signes physiques :
L’examen physique repose sur le toucher rectal : il recherche un nodule ; une induration ; une asymétrie entre les 2 lobes ; un envahissement des sillons latéroprostatiques, de l’apex, de la base ; un blindage pelvien.
Toute anomalie du toucher rectal, quel que soit le résultat du dosage de l’antigène spécifique de la prostate, doit conduire à la réalisation d’une ponction-biopsie de la prostate, mais un toucher rectal normal ne permet pas d’éliminer un cancer de la prostate.
Les cancers détectés au toucher rectal sont, dans plus de 50 % des cas, localement avancés (stade extracapsulaire).
Le reste de l’examen clinique recherche des signes de maladie localement évoluée ou métastatique : douleurs osseuses provoquées, douleurs d’origine rénale, oedème des membres inférieurs voire thrombose veineuse profonde par compression pelvienne, hépatomégalie, adénomégalie.
B - Antigène spécifique de la prostate :
C’est l’enzyme sécrétée par l’épithélium prostatique et les glandes para-urétrales, responsable de la liquéfaction du sperme, sa demi-vie est de 48 à 72 h, sa normale est inférieure à 4 ng/mL dans le sang (dosage radio-immunologique Tandem Hybritech).
Il s’agit d’un marqueur spécifique de la prostate mais non du cancer.
Il s’élève dans l’hyperplasie bénigne de la prostate, la prostatite aiguë, le cancer de la prostate, mais aussi lors de la réalisation de biopsies, de manoeuvres endoscopiques, d’un sondage.
Un délai minimal de 3 à 6 semaines est proposé en cas d’épisode infectieux ou de manoeuvres instrumentales, avant de pratiquer un dosage.
Le toucher rectal élève le PSA de manière non significative, n’interférant pas avec l’interprétation du résultat.
En revanche, le PSA peut être diminué par certains traitements de l’hypertrophie bénigne de prostate utilisant les inhibiteurs de la 5-a-réductase (finastéride), d’où des difficultés dans son interprétation.
Le PSA présente une meilleure valeur prédictive positive que le toucher rectal dans la détection du cancer de la prostate.
Il augmente le taux de découverte de lésions confinées à la glande (tumeur intracapsulaire).
Il doit toujours être associé au toucher rectal, leur couplage fournissant la meilleure rentabilité diagnostique.
L’indication de ponction-biopsie de prostate est formelle pour un PSA > 10, elle est fortement préconisée pour des taux > 4.
Cependant, pour des valeurs de PSA entre 4 et 10 ng/mL, afin d’améliorer le taux de détection et de diminuer le nombre de ponctions-biopsies de prostate inutiles, il est proposé d’utiliser comme aide diagnostique :
• un PSA ajusté à l’âge : il prend en compte de manière indirecte l’augmentation du PSA liée à l’augmentation du volume prostatique ;
• une cinétique d’évolution du PSA : l’augmentation rapide du PSA est en faveur d’une pathologie maligne (croissance supérieure à 0,75 ng/mL/an avec 3 mesures sur 18-24 mois) ;
• une densité de PSA : rapport PSA sur volume prostatique total afin de distinguer hypertrophie bénigne de prostate et cancer de prostate (approximativement, 1 g d’adénome produit 0,3 ng/mL de PSA et 1 g de cancer 10 fois plus soit 3 ng/mL) ;
• un PSA libre : dosage sérique de la forme libre du PSA non liée aux protéines porteuses et rapport du PSA libre sur le PSA total.
Un rapport PSA l/t supérieur à 0,25 est en faveur d’une pathologie prostatique bénigne.
C - Ponction-biopsie de prostate et anatomopathologie :
Le diagnostic d’adénocarcinome de la prostate (99 % des cas) est affirmé par l’histologie qui établit également un score de Gleason, addition du grade des 2 populations cellulaires tumorales majoritaires.
Le grade varie de 1 à 5, de bien à peu différencié.
Le score de Gleason varie lui de 2 à 10 (2-4 = bien, 5-7 = moyennement, 8-10 = peu différencié).
Dans moins de 10 % des cas, il s’agit d’une découverte sur pièce opératoire, d’adénomectomie par voie haute ou copeaux de résection transurétrale de prostate, pour hypertrophie bénigne de prostate (stades T1a, T1b).
Le plus souvent, l’histologie repose sur la réalisation de ponctions-biopsies de prostate effectuées par voie transrectale sous contrôle échographique endorectal.
Les indications de ponction-biopsie de prostate sont : un toucher rectal anormal et (ou) un PSA > 4 ng/mL.
D - Bilan d’extension :
Il repose sur des paramètres cliniques, biologiques, histologiques et radiologiques.
Il permet de classer la lésion [classification TNM (tumor-node-metastasis) 97].
1- Toucher rectal :
Il apprécie le stade clinique mais de manière imparfaite sousévaluant le stade pathologique : 20 à 50 % des lésions T2 sont en fait des pT3.
2- Antigène spécifique de la prostate :
Le PSA est corrélé au stade de la maladie mais son utilisation à l’échelon individuel ne permet pas une classification exacte.
On retiendra :
• PSA < 4 ng/mL : 80 % des lésions sont intracapsulaires ;
• PSA < 20 ng/mL : risque < 1 % de scintigraphie osseuse positive, chez les patients porteurs d’un cancer de la prostate non traité, en l’absence de douleurs osseuses ;
• PSA > 50 ng/mL : métastases ganglionnaires présentes dans 75 % des cas ;
• les phosphatases acides prostatiques sont peu utilisées aujourd’hui car non spécifiques de la prostate.
Leur élévation signe en général un cancer métastatique.
En dehors d’un éventuel bilan préopératoire, le bilan biologique peut nécessiter : numération formule sanguine, ionogramme sanguin, bilan hépatique, testostérone, examen cytobactériologique des urines (ECBU).
3- Ponction-biopsie de prostate :
Un stade extracapsulaire peut être suspecté sur les paramètres biopsiques (nombre de carottes envahies > 2, atteinte de la graisse périprostatique).
Un score de Gleason > 7 signe une lésion évoluée et de mauvais pronostic.
4- Échographie endorectale :
Elle permet parfois de suspecter une extension extracapsulaire.
5- Imagerie par résonance magnétique (IRM) par sonde endorectale :
Cet examen vise à apprécier l’extension locale : franchissement capsulaire, envahissement des vésicules séminales.
Il n’est pas utilisé en routine.
6- Tomodensitométrie pelvienne :
Elle recherche des adénopathies suspectes locorégionales mais possède une mauvaise sensibilité.
7- Échographie abdominale :
Elle permet l’évaluation du haut appareil urinaire et du foie.
8- Radiographie pulmonaire :
Elle est indispensable lors du bilan préopératoire ou en cas de maladie évoluée.
9- Scintigraphie osseuse :
Elle recherche des foyers d’hyperfixation, évocateurs de métastases osseuses.
Le plus souvent négative pour des PSA < 10 ng/mL, elle se justifie pour certains comme document de référence dans le cadre de la surveillance ultérieure.
Elle peut être complétée par des clichés simples centrés sur les zones suspectes à la recherche de foyers ostéolytiques ou ostéocondensants.
Évolution :
Le cancer de la prostate naît dans 75 % des cas dans la zone périphérique et dans 25 % des cas dans la zone de transition.
Les lésions sont multifocales. L’évolution locale entraîne le franchissement de la capsule (passage d’un stade intra- à un stade extracapsulaire, donc d’une lésion localisée à une lésion évoluée) et l’atteinte des vésicules séminales.
L’évolution régionale se fait vers l’envahissement ganglionnaire (premier relais : chaîne ilio-obturatrice). Les sites métastatiques les plus souvent atteints sont par ordre de fréquence : ganglion, os, poumon, foie, surrénale.
La période d’évolution d’un stade purement local à un stade métastatique en l’absence de traitement à visée curative est de 10 à 15 ans, selon notamment le degré de différenciation cellulaire.
La médiane de survie des patients présentant un cancer de la prostate métastatique est de 2 à 3 ans.
Les facteurs pronostiques cliniques du cancer de la prostate sont, en cas de lésion localisée, le stade clinique, le grade histologique et le PSA initial.
Si une prostatectomie radicale est réalisée, les facteurs les plus importants sont le stade pathologique, le score de Gleason, la présence de marges positives et le volume tumoral.
En cas de cancer métastatique, les facteurs pronostiques corrélés au délai de progression et à la survie sont : l’index de performance, le nombre de foyers métastatiques, les douleurs osseuses, l’anémie, le taux de phosphatases alcalines.
Traitement :
Moyens thérapeutiques et indications :
1- Surveillance sans traitement :
Elle est proposée pour des patients de plus de 70-75 ans et (ou) ayant une espérance de vie de moins de 10-15 ans, cliniquement asymptomatiques.
Le contrôle, avec au minimum examen clinique et PSA, est annuel, en cas de lésion localisée bien différenciée, ou sinon semestriel.
2- Traitement à visée curative :
• La prostatectomie radicale s’adresse aux patients de moins de 70 ans avec une espérance de vie >10 ans, présentant une lésion localisée. La définition d’un stade localisé correspond à un stade clinique T1 ou T2, N0 ou Nx, M0.
La prostatectomie radicale consiste à réaliser un curage ilio-obturateur premier suivi de l’ablation de la prostate et des vésicules séminales.
En cas de doute pré- ou peropératoire quant à une atteinte ganglionnaire, un examen extemporané est demandé qui, s’il est positif, suspend l’intervention (intérêt du curage premier coelioscopique).
L’abord est rétropubien ou périnéal.
L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire conduit à l’attribution d’un stade pathologique plus précis que le stade clinique et qui sera noté pTpN selon la même classification ; la détermination d’un nouveau score de Gleason ; l’estimation du volume tumoral ; la détection de marges positives (exérèse non in sano).
La mortalité est inférieure à 1 %.
La morbidité se répartit en morbidité peropératoire : hémorragie, plaie rectale, lésion du nerf obturateur ; morbidité postopératoire immédiate : risque inhérent à toute chirurgie carcinologique du petit bassin, plus risque spécifique de lymphocèle ; morbidité à distance : incontinence plus ou moins invalidante dans moins de 5 à 10 % des cas, impuissance dans 60 à 80%, même en cas de tentative de conservation d’une bandelette neurovasculaire, sténose de l’anastomose urétro-vésicale inférieure à 5 %. Après l’intervention, le PSA, dosé à 3 mois par méthode ultrasensible, doit être inférieur à 0,1 ng/mL.
L’augmentation de ce taux au cours du suivi signe une récidive, locale ou à distance.
• Radiothérapie externe : les indications sont les mêmes que celles de la chirurgie radicale.
Elle est préférée chez les patients à risque opératoire élevé, et désirant conserver une fonction érectile.
Elle est également proposée aux patients de moins de 70 ans et (ou) ayant une espérance de vie > 10 ans dans les stades T3, sachant que peut également se discuter le traitement hormonal, voire une prostatectomie radicale. Elle délivre 45-50 Gy sur le pelvis avec une surimpression prostatique de 20 Gy.
Elle est le plus souvent de type conventionnel ou conformationnel.
Les complications liées à la radiothérapie sont : une toxicité aiguë limitée durant la période d’administration avec diarrhées, rectite, dysurie , impériosités ; à distance on observe 0 à 2 % de complications sévères rectales ou vésicales, 0,5 à 1 % d’incontinence, 1% de sténose urétrale, 40 à 70 % d’impuissance.
Après radiothérapie, le nadir du PSA est le plus souvent atteint en 12 mois. Un taux inférieur à 1 ng/mL permet d’espérer un bon contrôle de la maladie.
Il faut par ailleurs savoir qu’une hormonothérapie dite néo-adjuvante précède parfois la prostatectomie radicale ; une hormonothérapie peut être associée à la radiothérapie ; la radiothérapie peut être proposée après prostatectomie radicale chez certains patients, en cas de marges positives ou de récidive locale.
3- Traitement à visée palliative :
Il est indiqué dans tous les autres cas et notamment chez les patients symptomatiques présentant un stade avancé, métastatique ou non.
Les cancers de la prostate sont à 80 % hormono-dépendants et répondent favorablement à un blocage androgénique simple réalisé par castration médicale ou chirurgicale.
Le blocage androgénique simple laisse persister 5 % de production androgénique (origine surrénale), mais il n’y a pas d’avantages à réaliser en première intention un blocage androgénique complet (association d’une castration médicale ou chirurgicale à un antiandrogène périphérique).
Ce n’est qu’en cas d’évolution sous blocage androgénique simple que l’on complète le blocage.
Si par contre le patient évolue sous blocage androgénique complet, c’est l’anti-androgène périphérique qui doit être arrêté car il peut provoquer un effet paradoxal ( stimulation tumorale) dans 15 % des cas.
La durée de la réponse chez les sujets métastatiques est d’environ 24 mois (18 à 36 mois), avant la survenue de signes cliniques d’évolution.
Le suivi médical (au minimum examen clinique et PSA) s’effectue donc tous les 6 mois.
La récidive biologique (réascension du PSA) précède la récidive clinique de 6-12 mois.
Si la progression survient alors que la testostéronémie est effondrée (inférieure à 1 ng/mL), cela signifie que le cancer devient hormono- résistant et l’on parle d’échappement hormonal.
• Traitement de deuxième ligne : la médiane de survie des patients présentant un cancer hormono-résistant est de 9 à 12 mois, ce qui justifie l’essai de thérapeutique de seconde ligne : oestrogènes, aminoglutéthimide, kétoconazole, mais aussi vinblastine, paclitaxel, suramine, mitoxantrone.
• Traitement symptomatique : pour la prise en charge de la douleur, on ne doit pas hésiter à recourir aux antalgiques majeurs de type morphinique (Skenan, Moscontin). Une radiothérapie localisée est indiquée sur un foyer douloureux osseux avec diminution des prises d’antalgiques (possibilité d’irradiation métabolique également), et sur un foyer à risque fracturaire élevé même en l’absence de douleurs, associée à un traitement orthopédique.
En cas de métastases épidurales avec signes neurologiques, on associe hautes doses de corticoïdes, radiothérapie focalisée, chirurgie de décompression.
Les troubles urinaires à type de dysurie voire rétention sont pris en charge par résection transurétrale de prostate si possible.
La survenue d’une urétéro-hydronéphrose se traite par tuteur urétéral type sonde double J ou par sonde de néphrostomie.

Cancer de la prostate : traiter sans effets secondaires ?

Parmi les traitements du cancer de la prostate, les ultrasons peuvent dans certains cas engendrer des problèmes d'incontinence. Une étude, publiée dans The Lancet Oncology, démontre au contraire que les ultrasons utilisés de manière très ciblée, réduisent ces risques.



 
- Reportage de Céline Morel et Hervé Droguet -

Cette étude britannique publiée dans The Lancet Oncology, et menée sur 41 patients, démontre que le traitement à ultrasons, quand il est focalisé sur une lésion cancéreuse, peut réduire le risque d'impuissance et d'incontinence.
Un constat qui apporte de nouvelles perspectives sur cette méthode, certes considérée comme plus douce, mais aussi réputée pour engendrer des problèmes d'incontinence chez les patients qui en ont bénéficié. Cette nouvelle étude, si elle est confirmée, pourrait faire de cette méthode un traitement d'avenir. 
Chaque année, 27 000 cancers de la prostate sont diagnostiqués au Royaume-Uni. La maladie tue environ 10 000 Anglais par an.
Une thérapie ciblée
Les traitements classiques de chirurgie ou de radiothérapie obligent à traiter la prostate dans sa totalité, ce qui peut nuire aux tissus environnants, et engendrer des effets secondaires, comme l'incontinence urinaire et l'impuissance.
Les médecins de la University College Hospital à Londres ont effectué leur premier essai, utilisant une méthode appelée "Haute intensité des ultrasons focalisés" (Hifu, High-intensity focused ultrasound), consistant à cibler précisément les lésions cancéreuses localisées sur la prostate.
A l'aide d'une sonde, les médecins ont envoyé des ondes sonores, qui ont détruit les lésions cancéreuses en les chauffant à plus de 80 °C. Cette méthode ciblée, permet de réduire le risque de dommages sur les nerfs environnants et les muscles.
"Des résultats encourageants"
Pour Ashim Ahmed, chirurgien urologue, les résultats sont encourageants. "Nous avons montré qu’en utilisant une thérapie ciblée, on réduit le risque de dommages collatéraux. Ainsi, neuf hommes sur dix disent n'avoir aucun problème d'incontinence. Seul l'un d'entre eux se plaint d'incontinence urinaire".
L'étude montre également que les premiers résultats sur le traitement du cancer sont plutôt bons. Mais d'autres études devront venir confirmer cette hypothèse.
"Nous espérons apporter une piste nouvelle dans le traitement du cancer de la prostate", confie le principal auteur de l'étude. "Une voie pour traiter la maladie en causant peu d'effets secondaires", insiste-t-il.
A l'hôpital Tenon, le Dr François Haab, utilise cette méthode d'ulstrasons focalisés dans le cadre d'un protocole de recherche. "Cette thérapie ciblée donne de bons résultats sur des formes de cancers à bons pronostics. A condition de bien cibler les lésions cancéreuses", ajoute-t-il.

Les 5 maladies mentales les plus connues

Les 5 maladies mentales les plus connues
Les cinq maladies mentales les plus connues sont les suivantes : schizophrénie, trouble bipolaire ou psychose maniacodépressive, dépression sévère et persistante, troubles de personnalité limite ou borderline et trouble obsessionnel-compulsif ou TOC.
Le point sur les principales caractéristiques de ces 5 maladies mentales.

1 La schizophrénie

Il s’agit d’une maladie qui survient habituellement à l’adolescence et qui s’installe progressivement sur plusieurs années. Cette maladie mentale touche 1% de la population.
La schizophrénie est un trouble cérébral qui affecte la capacité d’une personne à distinguer la réalité et sa propre perception des événements. La pensée et les comportements sont affectés tout comme l’aspect émotionnel et l’humeur.
Dans les cas les plus graves, la personne atteinte peut avoir des hallucinations et des délires.
Sinon, la personne peut ressentir de la panique, de l’anxiété et de la peur.
Apparaissent alternativement des symptômes négatifs :
  • manque de motivation,
  • désintérêt,
  • rupture avec les relations sociales,
  • problèmes de concentration et de mémoire,
et des symptômes positifs :
  • délires,
  • troubles de la pensée,
  • fausses interprétations des événements,
  • agitation…

Le traitement de la schizophrénie repose sur une approche thérapeutique globale, comprenant des antipsychotiques et une réadaptation favorisant la reprise d’activités.

2 Les troubles bipolaires ou psychose maniacodépressive


Cette maladie est généralement diagnostiquée à l’âge adulte, vers 30 ans. Elle touche 2 % de la population.
Le trouble bipolaire se caractérise par une alternance de périodes extrêmes d’excitation (manie) et de dépression, entrecoupées de phases normales, sans symptômes apparents. Ces périodes peuvent durer des jours, des mois ou des années.
Période maniaque :
  • grande sociabilité,
  • bavard avec un débit très rapide,
  • actif,
  • créateur,
  • irritabilité extrême,
  • sautes d’humeur rapides,
  • accélération de la pensée,
  • gestes dangereux,
  • réactions excessives, démesurées,
  • etc.
Période dépressive :
  • tristesse,
  • sentiment d’inutilité,
  • désespoir,
  • culpabilité,
  • perte d’intérêt,
  • pensées suicidaires,
  • etc.
Perdre le contact avec la réalité et entendre des voix (dans 15 % des cas) sont des troubles que l’on peut observer à la fois en période de manie et de dépression.
Les formes de traitement les plus répandues sont les médicaments et la psychothérapie.

3 La dépression


La dépression sévère et persistante ne disparaît pas d’elle-même.
Cette maladie affecte la mémoire, la pensée, le jugement et l’état d’esprit. Ainsi, la dépression sévère a un impact sur la façon de se sentir, de penser, de manger, de dormir et d’agir. On note :
  • un désintérêt pour les activités habituelles,
  • une modification de l’appétit et du poids,
  • des problèmes de sommeil,
  • une baisse de libido,
  • la larme facile,
  • une perte d’estime de soi,
  • un manque de concentration,
  • une lenteur d’esprit, de l’anxiété,
  • des idées suicidaires
  • et parfois des hallucinations.
Les personnes qui en sont atteintes doivent être traitées pour éviter que les symptômes ne s’aggravent.
Le traitement repose sur la prise d’antidépresseurs et sur la psychothérapie.

4 Les troubles de personnalité limite ou borderline


Ce trouble, qui affecterait 2% de la population, apparaît au début de l’âge adulte et touche davantage de femmes que d’homme.
Le trouble de personnalité limite est une maladie mentale qui génère un mode général d’instabilité de l’image de soi, des relations interpersonnelles et de l’humeur.

 
  • La personne borderline a des comportements inadaptés et enracinés.
  • Sa personnalité est anormale, dans l’équilibre de son jugement, de ses émotions et de ses comportements.
  • Ses relations avec les autres sont souvent très instables avec des répercussions importantes sur les membres de l’entourage puisqu’ils sont amenés à vivre une variété d’émotions souvent intenses : découragement, impuissance, colère, angoisse, peur, etc.
Le traitement repose essentiellement sur des approches thérapeutiques.

5 Les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)


Enfants, ados ou adultes, les troubles obsessionnels-compulsifs touchent jusqu’à 3% de la population.
Entre perfectionnisme exagéré et rituels angoissants, les TOC sont des troubles anxieux caractérisés par des pensées (obsessions) et des comportements (compulsions) inappropriés.
Ce trouble de la pensée et du comportement est dû à un dérèglement du cerveau. Il débute par des anxiétés et des incertitudes qui, contre toute volonté, se transforment en obsessions, des pensées et des images répétitives.

IDF1 TV / Vaincre les TOC par PsyBenjaminLubszynski
Les obsessions typiques sont :
  • la peur des microbes,
  • la peur de se blesser,
  • le doute,
  • des pensées récurrentes d’ordre sexuel ou religieux,
  • la peur de commettre des actes scandaleux,
  • etc.
Quant aux compulsions typiques, ce sont :
  • la propreté excessive,
  • le classement,
  • le dénombrement,
  • la répétition sans cesse d’un mot,
  • le besoin de toucher, de vérifier plusieurs fois, de collectionner,
  • etc.
Le traitement idéal des troubles obsessionnels-compulsifs est la combinaison de médicaments et d’une psychothérapie.

A savoir


Il est important de savoir reconnaître ces maladies psychiques importantes chez un proche pour pouvoir lui faire bénéficier d'une prise en charge adaptée rapidement.
Il existe bien sûr d'autres troubles psychiques, notamment anxieux (troubles paniques, phobies, anxiété généralisée, etc.).
Mais retenez que d’une manière générale, tout trouble psychique doit amener à consulter car dans un nombre important de cas, il existe des approches thérapeutiques efficaces. 
Association canadienne pour la santé mentaleBesoin d`aide ?

Maladie inflammatoire pelvienne (MIP)


Qu'est-ce que la maladie inflammatoire pelvienne (MIP) ?

La MIP est une infection des organes reproducteurs internes de la femme qui concerne l'utérus, les trompes de Fallope, les ovaires et les tissus pelviens environnants. Ces tissus deviennent enflammés, irrités et enflés. Les causes les plus courantes de la MIP sont la chlamydiose et la gonorrhée, bien que d'autres types de bactéries jouent également un rôle. La MIP est l'une des principales causes de stérilité chez la femme.

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Comment contracte-t-on la MIP ?

La MIP est causée par des maladies sexuellement transmissibles qui n'ont pas été soignées, les plus courantes étant la chlamydiose et la gonorrhée. D'autres types de bactéries jouent également un rôle.

Quels sont les facteurs de risque de la MIP ?

Le principal facteur de risque de la MIP est l'infection par une maladie sexuellement transmissible, en particulier la chlamydiose et la gonorrhée.
Les facteurs de risque de ces MST comprennent :
  • le fait d'avoir des rapports sexuels sans préservatif ;
  • le fait d'avoir plus d'un partenaires sexuels ;
  • le fait d'avoir un partenaire sexuel qui a plusieurs partenaires sexuels.

Comment peut-on se protéger contre la MIP ?

On peut prévenir l'infection par la MIP en évitant les comportements sexuels dangereux.
Pour réduire vos risques :
  • Employez des préservatifs en latex ou en polyuréthanne pendant les rapports sexuels.
  • Limitez le nombre de vos partenaires sexuels.
Si vous avez des symptômes semblant indiquer une MST ou si vous pensez que vous avez été exposée à une MST, consultez immédiatement un prestataire de soins.
Si vous avez récemment été soignée ou si vous suivez actuellement un traitement pour une MST, il vous faut veiller à ce que votre (vos) partenaire(s) sexuel(s) se soigne(nt) également pour prévenir une réinfection. Les partenaires sexuels doivent se faire soigner, même s'ils ne présentent pas de symptômes.

Quels sont certains des symptômes de la MIP ?

Des douleurs au bas ventre ou des douleurs pelviennes sont le principal symptôme de la MIP. Dans les cas bénins, il peut y avoir de légères crampes. Dans les cas graves, la douleur est constante et très intense. L'activité physique, surtout les rapports sexuels, accroît considérablement la douleur. D'autres symptômes de la MIP comprennent :
  • des pertes vaginales anormales ;
  • un saignement vaginal anormal et/ou abondant ;
  • le saignement entre les règles ;
  • la fièvre/les refroidissements ;
  • la nausée/les vomissements.
Il est possible que des femmes atteintes de MIP ne présentent pas de symptômes.

La MIP peut-elle entraîner d'autres problèmes de santé ?

Les complications résultant de la MIP peuvent être très graves et provoquer la mort. Elles comprennent :
  • L'abcès tubo-ovarien ou pelvien : Dans les cas graves de MIP, une accumulation locale de pus se produit dans les ovaires et les trompes de Fallope ou dans le pelvis. Une hospitalisation et un traitement antibiotique par voie intraveineuse sont alors requis, et la chirurgie pourrait être nécessaire.
  • La stérilité : Après la MIP, des tissus cicatriciels se forment autour des organes pelviens. Ces tissus provoquent le blocage et la distortion des trompes de Fallope, de sorte que l'ovule ne peut pas passer par la trompe pour atteindre l'utérus. Après une période de MIP, le risque de stérilité d'une femme est estimé à 15 %. Après deux périodes, ce risque atteint environ 35 %. Après la troisième période, le risque est de presque 75 %.
  • Les douleurs pelviennes chronique : Non seulement les tissus cicatriciels associés à la MIP causent la stérilité, mais aussi ils occasionnent des douleurs pelviennes ou des malaises à cause de la distortion des organes pelviens. La chirurgie est nécessaire dans les cas graves.
  • La grossesse extra-utérine : Une grossesse extra-utérine est une grossesse qui se produit hors de la cavité utérine, le plus souvent dans les trompes de Fallope. Etant donné que la MIP provoque le blocage partiel ou la distortion des trompes, le risque de grossesse extra-utérine est accru. La grossesse extra-utérine est une affection très grave qui exige une intervention chirurgicale.

Quel est l'effet de la MIP sur la grossesse ?

Il est possible qu'une femme ayant des antécédents de MIP ait des difficultés à concevoir. Une MIP antérieure augmente aussi chez la femme le risque de grossesse extra-utérine (une grossesse qui se produit hors de la cavité utérine, le plus souvent dans les trompes de Fallope). La grossesse extra-utérine peut engendrer de sérieuses complications. Dès qu'on détecte une telle grossesse, il faut opérer immédiatement.

Comment diagnostique-t-on la MIP ?

Plusieurs critères permettent de diagnostiquer la MIP, notamment les symptômes et les résultats de l'examen pelvien et des examens de laboratoire. Ces critères incluent :
  • la sensibilité abdominale ;
  • la sensibilité du col de l'utérus, des ovaires et des trompes de Fallope pendant l'examen pelvien ;
  • la fièvre ;
  • des pertes vaginales ou cervicales abnormales ;
  • des examens de laboratoire des pertes cervicales indiquant la présence de chlamydiose ou de gonorrhée.

Existe-t-il un remède pour la MIP ?

La MIP se soigne à l'aide d'antibiotiques. Parfois, une hospitalisation et des antibiotiques par voie intraveineuse sont nécessaires. Si l'infection se propage au-delà de l'appareil génital dans l'abdomen ou s'il y a formation d'un abcès, une opération pourra être requise. Pour diminuer le risque d'inflammation et de cicatrisation, on prescrit des anti-inflammatoires comme les stéroïdes. Si l'on ne traite pas la MIP, il peut s'ensuivre des complications très graves nécessitant des soins médicaux immédiats.
Il est important de veiller à ce que votre (vos) partenaire(s) sexuel(s) se fasse(nt) également soigner pour prévenir une réinfection. Evitez d'avoir des rapports sexuels pendant le traitement pour réduire le risque de contracter à nouveau l'infection ou de la transmettre à quelqu'un d'autre.

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