Le natispray est un médicament, il a donc des indications, des
contre-indications, des effets souhaités et des effets secondaires.
C'est une mauvaise idée de banaliser son emploi pour trouver des veines.
L'alcool (alcool modifié, ou dans un autre antiseptique comme la
biseptine et la polyvidone iodée alcoolique), la chaleur sont aussi
vaso-dilatateurs.
S'installer, installer le patient, lui parler
(la peur fait disparaître les veines), avoir tout à portée de main
(dommage de perdre une veine qu'on a eu tant de mal à avoir en faisant
des grands gestes pour attraper le matériel qu'on n'a pas préparé...).
Membre
en déclive avant le garrot, membre dans la position qui nous arrange
pendant la pose de perfusion (de préférence posé sur une surface
stable). Antisepsie large et précoce (délai d'action). Tendre la peau,
ne relâcher la tension qu'une fois le cathéter entièrement monté.
Commencer par les veines distales, la main, l'extrémité de l'avant-bras, le pli du coude en dernier.
En
pédiatrie (enfant ne marchant pas), il y a des veines sur les membres
inférieurs. En urgence chez l'adulte et l'enfant, la saphène peut aussi
être une bonne solution.
En pédiatrie (nourrisson), penser aux veines sur la tête (très faciles à fixer), mais expliquer aux parents...
Oui,
on peut piquer au toucher, mais on peut aussi piquer parce qu'on sait
que la veine est là (veine dans l'axe du quatrième doigt). Voire parfois
piquer au hasard (ou presque), en éventail (changer progressivement de
direction à une profondeur donnée, puis changer de profondeur et
recommencer). En particulier en pédiatrie.
À noter que les voies
centrales sont obtenues ainsi, on pique à l'endroit où on sait que la
veine est, mais on ne voit pas la veine et on ne la sent pas.
On peut toucher de nouveau avec une compresse pleine d'antiseptique, ou
les doigts gantés plein d'antiseptiques. Mais même sans ça, on prend des
repères, soit avec les grains de beauté, soit avec ce qu'on veut, soit
en traçant avec l'ongle une petite marque (pas à l'endroit du point de
ponction, au-dessus et en-dessous) indiquant la direction à suivre. Pour
moi, je retiens généralement l'endroit avec la mémoire visuelle. Mais
le coup de la petite ligne avec l'ongle, je le fais parfois pour les
étudiants, "pique là, juste là", et ça marche.
Bien placer la
peau et le cathéter de façon à choisir l'angle de pénétration du
cathéter (angle faible, juste assez pour pénétrer la peau sans riper
dessus, et atteindre la veine sans rester entre la peau et la veine ; un
angle important augmente le risque de transpercer la veine). J'essaye
aussi de visualiser la veine, comme si je la voyais comme un tuyau
en-dessous de la peau, ça me permet d'imaginer le trajet du cathéter
pour la pénétrer.
La progression du cathéter doit être lente
pendant la recherche, en gardant un œil sur la chambre de visualisation
(l'endroit où l'on voit le sang arriver). Sinon, le risque est de passer
au travers de la veine : on a bien une goutte de sang dans la chambre,
mais on n'est pas dans la veine.
Sauf situation très
particulière, j'aborde la veine directement (en plein dessus), sans
piquer d'abord la peau puis la veine (c'est souvent se compliquer la vie
pour rien).
Pour les cathéters très fins (24 G), on peut remplir
le cathéter avec du sérum salé isotonique. Avantage, ça accélère la
visualisation du sang dans la chambre de visualisation. Inconvénient, si
on doit "trifouiller", c'est quasiment impossible de savoir si on est
rentré dans la veine, sorti, re-rentré, encore dedans, déjà sorti...
Dernier
point, si vous avez remarqué que telle marque de cathéter est moins
bonne qu'une autre (et que vous êtes unanimes à le penser), faites
pression pour obtenir du bon matériel.
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Des secrets pour trouver les veines...
Le natispray est un médicament, il a donc des indications, des
contre-indications, des effets souhaités et des effets secondaires.
C'est une mauvaise idée de banaliser son emploi pour trouver des veines.
L'alcool (alcool modifié, ou dans un autre antiseptique comme la
biseptine et la polyvidone iodée alcoolique), la chaleur sont aussi
vaso-dilatateurs.
S'installer, installer le patient, lui parler (la peur fait disparaître les veines), avoir tout à portée de main (dommage de perdre une veine qu'on a eu tant de mal à avoir en faisant des grands gestes pour attraper le matériel qu'on n'a pas préparé...).
Membre en déclive avant le garrot, membre dans la position qui nous arrange pendant la pose de perfusion (de préférence posé sur une surface stable). Antisepsie large et précoce (délai d'action). Tendre la peau, ne relâcher la tension qu'une fois le cathéter entièrement monté.
Commencer par les veines distales, la main, l'extrémité de l'avant-bras, le pli du coude en dernier.
En pédiatrie (enfant ne marchant pas), il y a des veines sur les membres inférieurs. En urgence chez l'adulte et l'enfant, la saphène peut aussi être une bonne solution.
En pédiatrie (nourrisson), penser aux veines sur la tête (très faciles à fixer), mais expliquer aux parents...
Oui, on peut piquer au toucher, mais on peut aussi piquer parce qu'on sait que la veine est là (veine dans l'axe du quatrième doigt). Voire parfois piquer au hasard (ou presque), en éventail (changer progressivement de direction à une profondeur donnée, puis changer de profondeur et recommencer). En particulier en pédiatrie.
À noter que les voies centrales sont obtenues ainsi, on pique à l'endroit où on sait que la veine est, mais on ne voit pas la veine et on ne la sent pas.
On peut toucher de nouveau avec une compresse pleine d'antiseptique, ou les doigts gantés plein d'antiseptiques. Mais même sans ça, on prend des repères, soit avec les grains de beauté, soit avec ce qu'on veut, soit en traçant avec l'ongle une petite marque (pas à l'endroit du point de ponction, au-dessus et en-dessous) indiquant la direction à suivre. Pour moi, je retiens généralement l'endroit avec la mémoire visuelle. Mais le coup de la petite ligne avec l'ongle, je le fais parfois pour les étudiants, "pique là, juste là", et ça marche.
Bien placer la peau et le cathéter de façon à choisir l'angle de pénétration du cathéter (angle faible, juste assez pour pénétrer la peau sans riper dessus, et atteindre la veine sans rester entre la peau et la veine ; un angle important augmente le risque de transpercer la veine). J'essaye aussi de visualiser la veine, comme si je la voyais comme un tuyau en-dessous de la peau, ça me permet d'imaginer le trajet du cathéter pour la pénétrer.
La progression du cathéter doit être lente pendant la recherche, en gardant un œil sur la chambre de visualisation (l'endroit où l'on voit le sang arriver). Sinon, le risque est de passer au travers de la veine : on a bien une goutte de sang dans la chambre, mais on n'est pas dans la veine.
Sauf situation très particulière, j'aborde la veine directement (en plein dessus), sans piquer d'abord la peau puis la veine (c'est souvent se compliquer la vie pour rien).
Pour les cathéters très fins (24 G), on peut remplir le cathéter avec du sérum salé isotonique. Avantage, ça accélère la visualisation du sang dans la chambre de visualisation. Inconvénient, si on doit "trifouiller", c'est quasiment impossible de savoir si on est rentré dans la veine, sorti, re-rentré, encore dedans, déjà sorti...
Dernier point, si vous avez remarqué que telle marque de cathéter est moins bonne qu'une autre (et que vous êtes unanimes à le penser), faites pression pour obtenir du bon matériel.
S'installer, installer le patient, lui parler (la peur fait disparaître les veines), avoir tout à portée de main (dommage de perdre une veine qu'on a eu tant de mal à avoir en faisant des grands gestes pour attraper le matériel qu'on n'a pas préparé...).
Membre en déclive avant le garrot, membre dans la position qui nous arrange pendant la pose de perfusion (de préférence posé sur une surface stable). Antisepsie large et précoce (délai d'action). Tendre la peau, ne relâcher la tension qu'une fois le cathéter entièrement monté.
Commencer par les veines distales, la main, l'extrémité de l'avant-bras, le pli du coude en dernier.
En pédiatrie (enfant ne marchant pas), il y a des veines sur les membres inférieurs. En urgence chez l'adulte et l'enfant, la saphène peut aussi être une bonne solution.
En pédiatrie (nourrisson), penser aux veines sur la tête (très faciles à fixer), mais expliquer aux parents...
Oui, on peut piquer au toucher, mais on peut aussi piquer parce qu'on sait que la veine est là (veine dans l'axe du quatrième doigt). Voire parfois piquer au hasard (ou presque), en éventail (changer progressivement de direction à une profondeur donnée, puis changer de profondeur et recommencer). En particulier en pédiatrie.
À noter que les voies centrales sont obtenues ainsi, on pique à l'endroit où on sait que la veine est, mais on ne voit pas la veine et on ne la sent pas.
On peut toucher de nouveau avec une compresse pleine d'antiseptique, ou les doigts gantés plein d'antiseptiques. Mais même sans ça, on prend des repères, soit avec les grains de beauté, soit avec ce qu'on veut, soit en traçant avec l'ongle une petite marque (pas à l'endroit du point de ponction, au-dessus et en-dessous) indiquant la direction à suivre. Pour moi, je retiens généralement l'endroit avec la mémoire visuelle. Mais le coup de la petite ligne avec l'ongle, je le fais parfois pour les étudiants, "pique là, juste là", et ça marche.
Bien placer la peau et le cathéter de façon à choisir l'angle de pénétration du cathéter (angle faible, juste assez pour pénétrer la peau sans riper dessus, et atteindre la veine sans rester entre la peau et la veine ; un angle important augmente le risque de transpercer la veine). J'essaye aussi de visualiser la veine, comme si je la voyais comme un tuyau en-dessous de la peau, ça me permet d'imaginer le trajet du cathéter pour la pénétrer.
La progression du cathéter doit être lente pendant la recherche, en gardant un œil sur la chambre de visualisation (l'endroit où l'on voit le sang arriver). Sinon, le risque est de passer au travers de la veine : on a bien une goutte de sang dans la chambre, mais on n'est pas dans la veine.
Sauf situation très particulière, j'aborde la veine directement (en plein dessus), sans piquer d'abord la peau puis la veine (c'est souvent se compliquer la vie pour rien).
Pour les cathéters très fins (24 G), on peut remplir le cathéter avec du sérum salé isotonique. Avantage, ça accélère la visualisation du sang dans la chambre de visualisation. Inconvénient, si on doit "trifouiller", c'est quasiment impossible de savoir si on est rentré dans la veine, sorti, re-rentré, encore dedans, déjà sorti...
Dernier point, si vous avez remarqué que telle marque de cathéter est moins bonne qu'une autre (et que vous êtes unanimes à le penser), faites pression pour obtenir du bon matériel.
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