Translate

Météo

MeteoMedia

4 nov. 2011

Les surrénales

Les glandes surrénales sont au nombre de deux, une droite et une gauche; elles sont situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leurs dimensions moyennes sont de 3 cm de haut, 2 cm de large, 1 cm d'épaisseur, leur poids de 4 à 6 g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois.
A la coupe, les surrénales se montrent constituées de deux zones absolument différentes, différence qui se
image
retrouve dans leur fonction. Ces deux zones sont :
-la zone corticale ou cortico-surrénale, située à la périphérie de la glande, de coloration jaune. Elle est formée par trois couches superposées de cellules glandulaires; ces trois couches de cellules portent les noms de zones glomérulaire, fasciculée et réticulée;
-la zone médullaire ou médullo-surrénale, d'aspect brun-rouge occupe le centre de la glande. Elle est formée de cellules polygonales, en cordons, bourrées d'enclaves colorables; ces enclaves peuvent être mises en évidence par une réaction chimique spéciale, la réaction chromaffine.
Les nombreuses expériences d'ablation des glandes surrénales pratiquées chez l'animal depuis Brown- Séquard en 1856 ont montré que la cortico-surrénale est indispensable à la vie alors que la médullosurrénale ne l'est pas.
La suppression de la corticosurrénale chez l'animal, comme d'ailleurs chez l'homme, entraîne la mort en 1 à 5 jours dans un tableau associant des troubles digestifs, un collapsus cardio-vasculaire et une prostration aboutissant au coma. Les examens biologiques montrent des troubles graves portant sur l'équilibre et le métabolisme de l'eau, ainsi que sur l'équilibre des électrolytes(sodium et potassium en particulier) .
L'administration d'extraits corticosurrénaux à l'animal surrénalectomisé corrige ces troubles.
Les hormones corticosurrénaliennes  
La corticosurrénale sécrète de nombreuses hormones dont la constitution chimique est maintenant bien déterminée ainsi que leur fabrication dans la surrénale (biosynthèse) et leur métabolisme dans l'organisme. L'action physiologique de certains composés est cependant encore inconnue. Toutes les hormones surrénaliennes peuvent désormais être synthétisées et l'on fabrique même des produits artificiels doués d'activité hormonale mais de structure radicalement différente des hormones naturelles (stéroïdes dits de synthèse).
L'ensemble des hormones de la corticosurrénale est désigné sous le nom général de corticostéroïdes ou de corticoïdes.
Toutes ces hormones ont en commun : le même noyau chimique: le noyau stérol et la même voie de synthèse, cad fabriqués à partir du cholestérol; les différentes hormones ne se différencient que par les éléments fixés sur ce noyau;
Les hormones de la corticosurrénale peuvent, en fonction de leur rôle biologique, être classées en trois grands groupes: minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes et androgènes.
Les minéralocorticoïdes.
Ce sont les « hormones de l'eau et du sel ». Elles règlent en effet dans l'organisme l'équilibre de l'eau et des électrolytes en agissant sur l'élimination de ces éléments par le rein. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostérone; elle diminue l'élimination par le rein du sodium et de l'eau et accroît au contraire l'élimination, par cet organe, du potassium ; le point d'impact de l'hormone est le tube rénal distal : elle augmente, à ce niveau, la réabsorption du sodium et, de l'eau et accroît la sécrétion du potassium. La surrénalectomie entraîne donc du fait de la suppression de la sécrétion d'aldostérone une élimination urinaire accrue de sodium et d'eau et une rétention de potassium: ces troubles se traduisent cliniquement par de la polyurie, une déshydratation, une hypotension artérielle et biologiquement par la baisse des taux sanguins du sodium, du chlore, de la réserve alcaline et l'élévation du potassium. A l'inverse, une sécrétion exagérée d'aldostérone a été mise en évidence dans certaines tumeurs de la surrénale (hyperaldostéronisme ou syndrome de Conn) ; il existe alors une hypertension artérielle, une asthénie, une faiblesse musculaire, des crises tétaniques, et, sur le plan biologique, une baisse du potassium sanguin (hypokaliémie), une élévation du sodium sanguin (hypernatrémie) , de la réserve alcaline ( alcalose métabolique) , du volume sanguin (volémie), une augmentation de l'élimination urinaire du potassium (hyperkaliurie), une diminution de celle du sodium (hyponatriurie). Les autres hormones de ce groupe ont une action plus faible que l'aldostérone; ce sont: la désoxycorticostérone et la 17 hydroxy 11 désoxycorticostérone. C'est à son action sur le métabolisme hydrominéral que la surrénale doit ses fonctions vitales.
Les glucocorticoïdes.
Ces hormones agissent sur le métabolisme des glucides et des protides: elles favorisent, en effet, la fabrication par l'organisme, de glucides, aliments énergétiques, à partir des protides, aliments plastiques; cette fabrication porte le nom de néo-glycogénèse ; elles favorise  la synthèse du glycogène au niveau du foie. Les corticoïdes ont une action hyperglycémiante et peuvent, administrés en excès, entraîner un diabète (diabète stéroidien). Ces hormones agissent également sur le métabolisme des lipides: elles inhibent la lipolyse et modifient la distribution du tissu adipeux. En outre, les corticoïdes agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps ; c'est pourquoi ils sont utilisés pour prévenir et traiter le rejet des greffes d'organes; du fait de cette action, ils ont un rôle anti-inflammatoire.
L 'hormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone dont la production moyenne chez l'homme est de 15 à 20 mg par 24 heures. La surrénale fabrique peu de cortisone, hormone du même groupe et l'action glucocorticoïde de la surrénale chez l'homme est attribuée en quasi-totalité au cortisol.
Les glucocorticoïdes ont également, mais à un moindre degré, des propriétés minéralocorticoïdes. Cette dualité d'action fait du cortisol la plus active des hormones corticosurrénales puisque sa seule administration suffit à maintenir en vie l'animal ou l'homme surrénalectomisés. La découverte du cortisol a permis de pratiquer chez l'homme la surrénalectomie totale ( indiquée par exemple dans certains cancers) et de maintenir en survie les malades dont les surrénales sont détruites (maladie d'Addison).
L'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la sécrétion hormonale normale.
Les hormones androgènes ou 17 cétostéroides.
Ce sont des hormones dont la formule chimique est très proche de celle des hormones génitales mâles élaborées par le testicule. La plus importante de ces hormones est la déhydroépiandrostérone ou D.H.A. Le rôle physiologique des androgènes surrénaliens paraît faible en regard des androgènes testiculaires et en particulier de la testostérone qui assure l'essentiel de cette fonction.
La surrénale élabore enfin une faible quantité d'oestrogènes (hormones sexuelles femelles).
Ces trois catégories d'hormones sont inactivées au niveau du foie et éliminées ensuite par les reins. Les dosages de ces différents constituants dans les urines revêtent une importance fondamentale au cours de l'étude des maladies des surrénales.
HISTOPHYSIOLOGIE DU CORTEX SURRÉNALIEN
 
La différenciation des trois zones de la corticosurrénale est non seulement histologique mais également fonctionnelle.
  • les minéralocorticoides sont élaborés au niveau de la zone glomérulée ; cette activité est indépendante de l'activité hypophysaire et notamment de la sécrétion d'A.C.T.H. ;
  • les glucorticoides sont élaborés au niveau de la zone fasciculée; cette sécrétion est sous la dépendance de l'A.C.T.H. hypophysaire ;
  • les androgènes sont élaborés au niveau de la zone réticulée.
Régulation surrénalienne
Les corticosurrénales obéissent à une régulation complexe :
Le lobe antérieur de l'hypophyse sécrète une hormone stimulante, la corticostimuline ou A.C. T .H. (Adréno-Cortico-Trophin-Hormon)(ou synacthène) dont l'injection augmente la sécrétion cortico-surrénalienne. La sécrétion d' A.C. T .H. est commandée par l'hypothalamus: celui-ci élabore une hormone appelée C.R.F. qui stimule la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H. La sécrétion de C.R.F. est elle-même déterminée par le taux des hormones corticosurrénaliennes circulantes. L ' A.C. T .H. agit exclusivement sur la sécrétion des hormones métaboliques (glucocorticoides) .
Une commande humorale: ce dernier mécanisme n'intervient que pour la sécrétion d'aldostérone sous la dépendance du système rénine angiotensine:
Le volume du sang circulant et la pression artérielle: l'augmentation de la volémie freine la sécrétion d'aldostérone, sa diminution  la stimule (via l'appareil juxtaglomérulaire) ; C'est en effet l'angiotensine (formée par action de la rénine élaborée par le rein ) qui déclenche directement la sécrétion d'aldostérone. Toutes les incitations stimulantes provoquent donc dans un premier temps la sécrétion de rénine laquelle déclenche la sécrétion d'aldostérone. Les incitations freinatrices ont l'effet inverse.
Le système nerveux intervient dans la sécrétion d'aldostérone: toute stimulation du système nerveux sympathique déclenche lalibération de catécholamines par .les extrémités nerveuses et par la médullosurrénale. Cette libération de catécholamines provoque la sécrétion de rénine ( et par conséquent d'aldostérone).
Pathologies surrénaliennes communes
L'insuffisance surrénale se rencontre au cours de la maladie d' Addison, liée à une atteinte des cortico-surrénales. L'utilisation d'étomidate (hypnotique) peut également causer une insuffisance surrénalienne.
L 'hyperfonctionnement cortico-surrénal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophies de ces glandes: l'hypersécrétion d'aldostérone provoque une maladie appelée syndrome de Conn, l'hypersécrétion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hypersécrétion des hormones sexuelles entraîne des phénomènes de virilisation ou de féminisation.
L'exploration de la fonction cortico-surrénalienne se fait par le dosage des cortico-stéroïdes ou de leurs métabolites dans le sang et les urines.
Les hormones 
Les cathécolamines:
La médullosurrénale sécrète deux hormones : l'adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones sont désignées sous le vocable plus général de catécholamines.
La sécrétion, dans les conditions physiologiques; est constituée d'environ 90 % d'adrénaline et de 10% de noradrénaline.
Ces deux composés sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas semblable.
La noradrénaline entraîne : une vasoconstriction  sauf au niveau des vaisseaux coronaires ; (action alpha positive exclusive)
L'adrénaline entraîne inotropisme, bathmotropisme, chronotropisme et dromotropisme augmentés et donc une élévation du débit cardiaque, mais également une vasocontriction systémique (action alpha et béta mimétiques++) (peut être vasodilatateur à faible dose).Ces deux hormones peuvent ainsi entraîner ainsi une hypertension artérielle si elle sont mal sécrétés.
L'action sur le métabolisme glucidique se traduit par une hyperglycémie liée à la mobilisation des réserves hépatiques de glycogène, et par une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules, mais surtout des cellules musculaires. L'adrénaline est ici 4 à 5 fois plus active que la noradrénaline.
L'action sur 1e métabolisme lipidique se traduit par une mobilisation des graisses de réserve.
L'ensemble de ces actions métaboliques intervient lors de la lutte contre le froid, de l'effort musculaire ( accroissement du rendement musculaire, retard à l'apparition de la fatigue).
Les catécholamines entraînent le relâchement des muscles lisses et provoquent ainsi: une dilatation bronchique (actiion B2 mimétique), un ralentissement du péristaltisme gastrique, et intestinal.
L ' action des catécholamines est comparable à celle du sympathique. Ceci tient au fait que la noradrénaline est non seulement une hormone médullosurrénalienne mais aussi le médiateur chimique des fibres sympathiques. Le système sympathique et la médullosurrénale agissent donc en connexion étroite: la glande est vraiment intégrée au système sympathique et peut être considérée comme l'équivalent des cellules nerveuses post-ganglionnaires.
Régulation
La médullosurrénale possède une sécrétion permanente faible mais réagit rapidement aux situations d'urgence par une sécrétion accrue de catécholamines.
Les phénomènes qui déclenchent cette sécrétion sont : l'hypotension artérielle (hémorragie, choc), l'effort musculaire, le froid, les émotions, la douleur, l'hypoglycémie, bref, toutes les circonstances qui représentent une agression pour l'organisme ou qui augmentent brusquement ses besoins métaboliques.
Ces facteurs agissent sur des centres de l'hypothalamus, et la stimulation médullosurrénale emprunte, de là, les voies nerveuses sympathiques (nerfs splanchniques) ; elle est déclenchée par les fibres pré-ganglionnaires du sympathique par l'intermédiaire de leur médiateur chimique l'acétylcholine. Le déclenchement de la sécrétion médullosurrénalienne lors des agressions s'effectue donc par voie nerveuse exclusive et essentiellement par voie sympathique. Ceci s'explique par une origine embryologique commune du système sympathique et de la médullosurrénale.
L 'hyperfonctionnement de la médullosurrénale s'observe en cas de phéochromocytome (tumeur). Elle produit en excès de la noradrénaline et de l'adrénaline et se traduit par une hypertension artérielle paroxystique et par une hyperglycémie.
L'exploration de la sécrétion médullo-surrénalienne, justifiée en cas de phéochromocytome, est effectuée par le dosage des catécholamines et de leurs métabolites dans le sang et les urines.

Aucun commentaire:

Les surrénales

Les glandes surrénales sont au nombre de deux, une droite et une gauche; elles sont situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leurs dimensions moyennes sont de 3 cm de haut, 2 cm de large, 1 cm d'épaisseur, leur poids de 4 à 6 g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois.
A la coupe, les surrénales se montrent constituées de deux zones absolument différentes, différence qui se
image
retrouve dans leur fonction. Ces deux zones sont :
-la zone corticale ou cortico-surrénale, située à la périphérie de la glande, de coloration jaune. Elle est formée par trois couches superposées de cellules glandulaires; ces trois couches de cellules portent les noms de zones glomérulaire, fasciculée et réticulée;
-la zone médullaire ou médullo-surrénale, d'aspect brun-rouge occupe le centre de la glande. Elle est formée de cellules polygonales, en cordons, bourrées d'enclaves colorables; ces enclaves peuvent être mises en évidence par une réaction chimique spéciale, la réaction chromaffine.
Les nombreuses expériences d'ablation des glandes surrénales pratiquées chez l'animal depuis Brown- Séquard en 1856 ont montré que la cortico-surrénale est indispensable à la vie alors que la médullosurrénale ne l'est pas.
La suppression de la corticosurrénale chez l'animal, comme d'ailleurs chez l'homme, entraîne la mort en 1 à 5 jours dans un tableau associant des troubles digestifs, un collapsus cardio-vasculaire et une prostration aboutissant au coma. Les examens biologiques montrent des troubles graves portant sur l'équilibre et le métabolisme de l'eau, ainsi que sur l'équilibre des électrolytes(sodium et potassium en particulier) .
L'administration d'extraits corticosurrénaux à l'animal surrénalectomisé corrige ces troubles.
Les hormones corticosurrénaliennes  
La corticosurrénale sécrète de nombreuses hormones dont la constitution chimique est maintenant bien déterminée ainsi que leur fabrication dans la surrénale (biosynthèse) et leur métabolisme dans l'organisme. L'action physiologique de certains composés est cependant encore inconnue. Toutes les hormones surrénaliennes peuvent désormais être synthétisées et l'on fabrique même des produits artificiels doués d'activité hormonale mais de structure radicalement différente des hormones naturelles (stéroïdes dits de synthèse).
L'ensemble des hormones de la corticosurrénale est désigné sous le nom général de corticostéroïdes ou de corticoïdes.
Toutes ces hormones ont en commun : le même noyau chimique: le noyau stérol et la même voie de synthèse, cad fabriqués à partir du cholestérol; les différentes hormones ne se différencient que par les éléments fixés sur ce noyau;
Les hormones de la corticosurrénale peuvent, en fonction de leur rôle biologique, être classées en trois grands groupes: minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes et androgènes.
Les minéralocorticoïdes.
Ce sont les « hormones de l'eau et du sel ». Elles règlent en effet dans l'organisme l'équilibre de l'eau et des électrolytes en agissant sur l'élimination de ces éléments par le rein. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostérone; elle diminue l'élimination par le rein du sodium et de l'eau et accroît au contraire l'élimination, par cet organe, du potassium ; le point d'impact de l'hormone est le tube rénal distal : elle augmente, à ce niveau, la réabsorption du sodium et, de l'eau et accroît la sécrétion du potassium. La surrénalectomie entraîne donc du fait de la suppression de la sécrétion d'aldostérone une élimination urinaire accrue de sodium et d'eau et une rétention de potassium: ces troubles se traduisent cliniquement par de la polyurie, une déshydratation, une hypotension artérielle et biologiquement par la baisse des taux sanguins du sodium, du chlore, de la réserve alcaline et l'élévation du potassium. A l'inverse, une sécrétion exagérée d'aldostérone a été mise en évidence dans certaines tumeurs de la surrénale (hyperaldostéronisme ou syndrome de Conn) ; il existe alors une hypertension artérielle, une asthénie, une faiblesse musculaire, des crises tétaniques, et, sur le plan biologique, une baisse du potassium sanguin (hypokaliémie), une élévation du sodium sanguin (hypernatrémie) , de la réserve alcaline ( alcalose métabolique) , du volume sanguin (volémie), une augmentation de l'élimination urinaire du potassium (hyperkaliurie), une diminution de celle du sodium (hyponatriurie). Les autres hormones de ce groupe ont une action plus faible que l'aldostérone; ce sont: la désoxycorticostérone et la 17 hydroxy 11 désoxycorticostérone. C'est à son action sur le métabolisme hydrominéral que la surrénale doit ses fonctions vitales.
Les glucocorticoïdes.
Ces hormones agissent sur le métabolisme des glucides et des protides: elles favorisent, en effet, la fabrication par l'organisme, de glucides, aliments énergétiques, à partir des protides, aliments plastiques; cette fabrication porte le nom de néo-glycogénèse ; elles favorise  la synthèse du glycogène au niveau du foie. Les corticoïdes ont une action hyperglycémiante et peuvent, administrés en excès, entraîner un diabète (diabète stéroidien). Ces hormones agissent également sur le métabolisme des lipides: elles inhibent la lipolyse et modifient la distribution du tissu adipeux. En outre, les corticoïdes agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps ; c'est pourquoi ils sont utilisés pour prévenir et traiter le rejet des greffes d'organes; du fait de cette action, ils ont un rôle anti-inflammatoire.
L 'hormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone dont la production moyenne chez l'homme est de 15 à 20 mg par 24 heures. La surrénale fabrique peu de cortisone, hormone du même groupe et l'action glucocorticoïde de la surrénale chez l'homme est attribuée en quasi-totalité au cortisol.
Les glucocorticoïdes ont également, mais à un moindre degré, des propriétés minéralocorticoïdes. Cette dualité d'action fait du cortisol la plus active des hormones corticosurrénales puisque sa seule administration suffit à maintenir en vie l'animal ou l'homme surrénalectomisés. La découverte du cortisol a permis de pratiquer chez l'homme la surrénalectomie totale ( indiquée par exemple dans certains cancers) et de maintenir en survie les malades dont les surrénales sont détruites (maladie d'Addison).
L'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la sécrétion hormonale normale.
Les hormones androgènes ou 17 cétostéroides.
Ce sont des hormones dont la formule chimique est très proche de celle des hormones génitales mâles élaborées par le testicule. La plus importante de ces hormones est la déhydroépiandrostérone ou D.H.A. Le rôle physiologique des androgènes surrénaliens paraît faible en regard des androgènes testiculaires et en particulier de la testostérone qui assure l'essentiel de cette fonction.
La surrénale élabore enfin une faible quantité d'oestrogènes (hormones sexuelles femelles).
Ces trois catégories d'hormones sont inactivées au niveau du foie et éliminées ensuite par les reins. Les dosages de ces différents constituants dans les urines revêtent une importance fondamentale au cours de l'étude des maladies des surrénales.
HISTOPHYSIOLOGIE DU CORTEX SURRÉNALIEN
 
La différenciation des trois zones de la corticosurrénale est non seulement histologique mais également fonctionnelle.
  • les minéralocorticoides sont élaborés au niveau de la zone glomérulée ; cette activité est indépendante de l'activité hypophysaire et notamment de la sécrétion d'A.C.T.H. ;
  • les glucorticoides sont élaborés au niveau de la zone fasciculée; cette sécrétion est sous la dépendance de l'A.C.T.H. hypophysaire ;
  • les androgènes sont élaborés au niveau de la zone réticulée.
Régulation surrénalienne
Les corticosurrénales obéissent à une régulation complexe :
Le lobe antérieur de l'hypophyse sécrète une hormone stimulante, la corticostimuline ou A.C. T .H. (Adréno-Cortico-Trophin-Hormon)(ou synacthène) dont l'injection augmente la sécrétion cortico-surrénalienne. La sécrétion d' A.C. T .H. est commandée par l'hypothalamus: celui-ci élabore une hormone appelée C.R.F. qui stimule la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H. La sécrétion de C.R.F. est elle-même déterminée par le taux des hormones corticosurrénaliennes circulantes. L ' A.C. T .H. agit exclusivement sur la sécrétion des hormones métaboliques (glucocorticoides) .
Une commande humorale: ce dernier mécanisme n'intervient que pour la sécrétion d'aldostérone sous la dépendance du système rénine angiotensine:
Le volume du sang circulant et la pression artérielle: l'augmentation de la volémie freine la sécrétion d'aldostérone, sa diminution  la stimule (via l'appareil juxtaglomérulaire) ; C'est en effet l'angiotensine (formée par action de la rénine élaborée par le rein ) qui déclenche directement la sécrétion d'aldostérone. Toutes les incitations stimulantes provoquent donc dans un premier temps la sécrétion de rénine laquelle déclenche la sécrétion d'aldostérone. Les incitations freinatrices ont l'effet inverse.
Le système nerveux intervient dans la sécrétion d'aldostérone: toute stimulation du système nerveux sympathique déclenche lalibération de catécholamines par .les extrémités nerveuses et par la médullosurrénale. Cette libération de catécholamines provoque la sécrétion de rénine ( et par conséquent d'aldostérone).
Pathologies surrénaliennes communes
L'insuffisance surrénale se rencontre au cours de la maladie d' Addison, liée à une atteinte des cortico-surrénales. L'utilisation d'étomidate (hypnotique) peut également causer une insuffisance surrénalienne.
L 'hyperfonctionnement cortico-surrénal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophies de ces glandes: l'hypersécrétion d'aldostérone provoque une maladie appelée syndrome de Conn, l'hypersécrétion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hypersécrétion des hormones sexuelles entraîne des phénomènes de virilisation ou de féminisation.
L'exploration de la fonction cortico-surrénalienne se fait par le dosage des cortico-stéroïdes ou de leurs métabolites dans le sang et les urines.
Les hormones 
Les cathécolamines:
La médullosurrénale sécrète deux hormones : l'adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones sont désignées sous le vocable plus général de catécholamines.
La sécrétion, dans les conditions physiologiques; est constituée d'environ 90 % d'adrénaline et de 10% de noradrénaline.
Ces deux composés sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas semblable.
La noradrénaline entraîne : une vasoconstriction  sauf au niveau des vaisseaux coronaires ; (action alpha positive exclusive)
L'adrénaline entraîne inotropisme, bathmotropisme, chronotropisme et dromotropisme augmentés et donc une élévation du débit cardiaque, mais également une vasocontriction systémique (action alpha et béta mimétiques++) (peut être vasodilatateur à faible dose).Ces deux hormones peuvent ainsi entraîner ainsi une hypertension artérielle si elle sont mal sécrétés.
L'action sur le métabolisme glucidique se traduit par une hyperglycémie liée à la mobilisation des réserves hépatiques de glycogène, et par une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules, mais surtout des cellules musculaires. L'adrénaline est ici 4 à 5 fois plus active que la noradrénaline.
L'action sur 1e métabolisme lipidique se traduit par une mobilisation des graisses de réserve.
L'ensemble de ces actions métaboliques intervient lors de la lutte contre le froid, de l'effort musculaire ( accroissement du rendement musculaire, retard à l'apparition de la fatigue).
Les catécholamines entraînent le relâchement des muscles lisses et provoquent ainsi: une dilatation bronchique (actiion B2 mimétique), un ralentissement du péristaltisme gastrique, et intestinal.
L ' action des catécholamines est comparable à celle du sympathique. Ceci tient au fait que la noradrénaline est non seulement une hormone médullosurrénalienne mais aussi le médiateur chimique des fibres sympathiques. Le système sympathique et la médullosurrénale agissent donc en connexion étroite: la glande est vraiment intégrée au système sympathique et peut être considérée comme l'équivalent des cellules nerveuses post-ganglionnaires.
Régulation
La médullosurrénale possède une sécrétion permanente faible mais réagit rapidement aux situations d'urgence par une sécrétion accrue de catécholamines.
Les phénomènes qui déclenchent cette sécrétion sont : l'hypotension artérielle (hémorragie, choc), l'effort musculaire, le froid, les émotions, la douleur, l'hypoglycémie, bref, toutes les circonstances qui représentent une agression pour l'organisme ou qui augmentent brusquement ses besoins métaboliques.
Ces facteurs agissent sur des centres de l'hypothalamus, et la stimulation médullosurrénale emprunte, de là, les voies nerveuses sympathiques (nerfs splanchniques) ; elle est déclenchée par les fibres pré-ganglionnaires du sympathique par l'intermédiaire de leur médiateur chimique l'acétylcholine. Le déclenchement de la sécrétion médullosurrénalienne lors des agressions s'effectue donc par voie nerveuse exclusive et essentiellement par voie sympathique. Ceci s'explique par une origine embryologique commune du système sympathique et de la médullosurrénale.
L 'hyperfonctionnement de la médullosurrénale s'observe en cas de phéochromocytome (tumeur). Elle produit en excès de la noradrénaline et de l'adrénaline et se traduit par une hypertension artérielle paroxystique et par une hyperglycémie.
L'exploration de la sécrétion médullo-surrénalienne, justifiée en cas de phéochromocytome, est effectuée par le dosage des catécholamines et de leurs métabolites dans le sang et les urines.

Aucun commentaire:

Concerts

VenueKings.com

Find Tickets for The Eagles at VenueKings.com! The Best Event Tickets in the Nation!

Get Fleetwood Mac Concert Tickets at VenueKings.com!