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24 févr. 2014

Douleurs de l'hypochondre gauche (sous la dernière côte à gauche)

Pathologies Probables 
1 Colite (inflammation du colon)
2 Colique néphrétique
Pathologies Éventuelles 
3 Hydronéphrose
4 Pathologie rénale
5 Maladie polykystique
6 Maladie pancréatique (atypique)
7 Pyélonéphrite
8 Tuberculose
9 Calcul (atypique)
Pathologies Exceptionnelles 
10 Cancer du rein
11 Traumatisme d'un organe ce niveau tel que la rate

1 Colite (généralités)
Synonymes 
Colite toxique
Colite lymphocytaire
Colite aiguë
Colite collagène
Colite due aux antibiotiques
Colite microscopique
Grec : kôlon : côlon
Définition 
La colite désigne l'inflammation du gros intestin : le côlon.
Généralités 
Le mot colite traduit des affections parfois très variées de cette partie du tube digestif.
La colite peut avoir 2 significations selon que l’on parle de colite aiguë ou chronique.

Classification 
Il existe un grand nombre de colites (liste non exhaustive) :
La colite aiguë correspond à une inflammation de la muqueuse du côlon telle qu'elle se rencontre dans différentes affections gastro-entérologiques (spécialité médicale concernant l'appareil digestif) comme par exemple la recto-colite ulcéro-hémorragique, la maladie de Crohn, le mégacôlon toxique, la colite due aux antibiotiques, la colite lymphocytaire etc. La colite aiguë survient également à la suite d'une infection par un virus, une bactérie, un parasite. Les parasites les plus souvent concernés sont l'amibe, Shigella, Salmonella, Yersinia, Clostridium et campylobacter jejuni. Il s'agit d'affections plus ou moins graves selon les symptômes présentés par le patient. Ainsi un individu ayant une fièvre qui dépasse 38° 5, une accélération du rythme cardiaque au-dessus de 120 battements par minute, des douleurs abdominales intenses, une chute de la tension artérielle, des diarrhées avec ou sans sang, des difficultés à évacuer les selles, une perte de poids et un amaigrissement trop rapide, ce patient présente une colite aiguë grave. Dans ce cas des examens de laboratoire et plus précisément le nombre de globules blancs montre une élévation des leucocytes (leucocytose), et un syndrome inflammatoire (vitesse de sédimentation élevée, PCR élevé). Le patient peut éventuellement, selon la gravité de la colite présenter des troubles électrolytiques (perte de sels minéraux et d'oligo-éléments liés aux diarrhées). Le dosage de la procalcitonine, qui est élevée, met en évidence une inflammation liée à une infection. Ce dosage permet de faire la différence entre une inflammation de nature systémique (comme par exemple un syndrome rhumatismal) et une inflammation de nature infectieuse. L'évolution de ce type de colite se fait quelquefois vers une anémie pour laquelle les analyses de sang montrent un taux d'hémoglobine inferieur 8 g pour 100 ml, ce qui signe la gravité de la colite. Le fait que le patient ne se rétablisse pas, à l'aide de transfusions est un autre signe de gravité. La radiographie est l'examen de base qui montre un abdomen distendu de manière globale. Les spécialistes en gastro-entérologie appellent cela une colectasie. La radiographie du côlon montre quelquefois une segmentation de celui-ci dont le diamètre dépasse 7 cm. Cet examen montre également l'irrégularité des bords du côlon ou l'on voit des images à double contour et la distension de l'intestin grêle situé en amont comportant des niveaux liquidiens.
La colite toxique se caractérise par une perte du tonus musculaire du côlon dont la taille augmente (dilatation) progressivement. Les spécialistes en gastro-entérologie parlent de mégacôlon toxique.L'augmentation du diamètre survenant sur un mode aigu du côlon qui a perdu sa tonicité physiologique, c'est-à-dire normale, est susceptible d'évoluer vers l'apparition, d'une perforation et secondairement d'une péritonite, puis d'un choc septique (infection grave). Le syndrome de la colite toxique s'observe essentiellement au cours de la recto-colite ulcéro-hémorragique. La colite toxique s'observe également dans la maladie de Crohn mais plus rarement. Les colites bactériennes peuvent se compliquer en colite toxique. Il en est de même des colites dues à une parasitose, essentiellement l'amibiase. La radiographie avec lavement baryté, la prise d'antidiarrhéique ou d'anticholinergique sont susceptibles également d'entraîner la dilatation du côlon.
La colite lymphocytaire, appelée également colite microscopique, est une pathologie gastro-entérologique qui se caractérise par l'association d'une diarrhée aqueuse survenant sur une longue période, non accompagnée de modification de la muqueuse du côlon (c'est-à-dire que l'endoscopie est normale). À cela s'ajoute une augmentation importante du nombre de lymphocytes situés à l'intérieur de l'épithélium (couche de cellules de recouvrement) de la surface de la muqueuse du côlon et du rectum. On distingue deux variétés de colite lymphocytaire :
La forme primitive survient essentiellement chez les individus ayant dépassé la soixantaine et chez la femme. Elle est également retrouvée chez les personnes souffrant de maladies systémiques (comme la collagénose). C'est la raison pour laquelle il a été suggéré que la colite lymphocytaire était de nature auto-immune (maladie au cours de laquelle le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus).
La forme secondaire est le résultat d'une prise de médicaments essentiellement la ticlopidine, les procinétiques, le sulfate ferreux, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ne contenant pas de corticoïdes) tels que le piroxicam. Les flavonoïdes sont également responsables de survenue de forme secondaire de colite lymphocytaire. 
Les patients souffrent de (liste non exhaustive) :
Douleurs du côlon (colite) associées à une diarrhée hydrique chronique pouvant atteindre entre 15 et 20 selles quotidiennes.
Une accumulation de gaz à l'intérieur des intestins (météorisme).
Les examens complémentaires et plus particulièrement la radiographie ne montrent pas de lésion radiologique. Il en est même de l'endoscopie.
L'évolution de la colite lymphocytaire est le plus souvent favorable. Les prélèvements, (biopsie) effectués au niveau du côlon montre ce que les spécialistes en gastro-entérologie nomment, un infiltrat lymphocytaire prononcé c'est-à-dire la pénétration de lymphocytes correspondant à une variété de globules blancs à l'intérieur de la muqueuse du gros intestin. Le taux de lymphocytes intra-épithélial (à l'intérieur d'un endothélium de surface) est supérieur à 20 % . Les spécialistes utilisent le terme de colite collagène quand l'infiltrat inflammatoire, est associé à une bande de collagène située en dessous de l'épithélium. Cette bande devant dépasser 10 mm d'épaisseur. Le traitement de la colite lymphocytaire nécessite l'utilisation d'antidiarrhéïques comme par exemple le lopéramide. La mésalazine est également utilisée à raison de 3 g par jour. Quand les médicaments précédemment cités sont inefficaces, les corticoïdes tels que la budésonide sont proposés aux patients.
La colite due aux antibiotiques.Tous les antibiotiques sont susceptibles d'engendrer la survenue d'une colite due aux antibiotiques avec syndrome diarrhéique. Néanmoins ce sont essentiellement les antibiotiques à large spectre (utilisés pour de nombreux germes) et notamment les pénicillines du groupe A, et les céphalosporines et essentiellement la lincomycine et la clindamycine (par voie parentérale : perfusion) qui sont le plus souvent responsables. Seuls les aminosides par voie parentérale ne semblent pas occasionner la survenue de colite due aux antibiotiques. Cela s'expliquerait par une action nulle de ces antibiotiques sur la flore intestinale.
Les symptômes présentés par les patients ayant une colite due aux antibiotiques sont les suivants (liste non exhaustive) :
Diarrhée qui apparaît durant ou après la prise d'antibiotiques. Il s'agit de l'émission de quatre à six selles par jour mal formées et dont la couleur tire sur l'ocre ou l'orange.
L'autre caractéristique de ce type de selles est l'absence d'odeur fécale.
L'examen des selles et l'analyse de celles-ci, mettent en évidence la présence d'amidon, de cellulose digestible et l'absence de flore iodophile (colorée par l'iode). La coproculture est normale. Certains patients néanmoins ont des selles contenant du candida albicans. Les examens complémentaires et essentiellement la radiographie avec lavement baryté ainsi que la coloscopie ne montrent aucune anomalie particulière. Le traitement de la colite bénigne nécessite avant tout l'arrêt de l'antibiothérapie et un régime pauvre en résidus. Certains gastro-entérologues préconisent l'utilisation de la codéine si nécessaire. Pour d'autres des préparations contenant des lactobacilles tués sont suffisantes pour traiter les patients.
Anatomie 
Le côlon fait suite à l’intestin grêle, et il est suivi par le rectum.
On distingue trois parties au côlon :
Le côlon droit, ou ascendant, qui débute par le cæcum à la jonction iléo-cæcale.
Le côlon transverse.
Le côlon gauche, ou descendant, qui se termine par le rectum.
Causes 
La colite aiguë possède diverses origines :
Infectieuse (virale, bactérienne, champignon, parasite).
Iatrogène (provoquée par des médicaments : laxatif irritant, antibiotiques).
Radiothérapie (utilisation des rayons comme traitement).
Problème circulatoire au niveau de la paroi intestinale, comme une diminution de l’arrivée du sang à ce niveau (ischémie).
Symptômes 
Les symptômes correspondent généralement à un colon irritable.
Le patient se plaint généralement de:
Douleurs abdominales associées à une diarrhée ou à une constipation.
Émission de gaz n’étant pas toujours la règle.
La colite chronique est la traduction d’affections telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dont l’origine est inconnue. Elle atteint environ 3 à 6 personnes sur 100 000 et touche tous les âges. Cette affection intestinale touche plus particulièrement l’intestin grêle (segment terminal), le côlon et l’anus.
Quand on effectue une biopsie de la paroi des parties touchées par la maladie de Crohn, on observe des ulcérations (pertes de substance d’une muqueuse, ayant tendance à suppurer), et un épaississement.
Les symptômes de cette maladie sont les suivants :
Diarrhée.
Perte de l’appétit.
Amaigrissement.
Asthénie (fatigue).
Abcès au niveau de l’anus (peu fréquent).
Uvéite (inflammation oculaire).
Spondylarthrite (inflammation de la colonne vertébrale).
Le diagnostic de la maladie de Crohn se fait grâce aux examens biologiques, aux radiographies de l’intestin et à la rectosigmoïdoscopie. Ce dernier examen permet de visualiser directement l’épaississement de la paroi de l’intestin et la présence des ulcérations.
Le traitement fait essentiellement appel aux médicaments à base de cortisone et de salazosulfapyridine. L’utilisation des immunosuppresseurs se fait uniquement en cas de maladie de Crohn rebelle à ces médicaments. La chirurgie, quant à elle, est indiquée uniquement en cas de complications (fistule, occlusion, hémorragie grave) mais également dans les formes résistant au traitement précédent.
La rectocolite hémorragique est due à l’inflammation chronique de la muqueuse du côlon et du rectum. Sa cause est inconnue pour l'instant et elle se caractérise par l’émission de mucus (sécrétion protégeant les muqueuses de revêtement de ces deux organes) et de sang par l’anus. Cette affection, relativement rare, atteint essentiellement la jeune femme, avec une préférence pour les pays anglo-saxons et scandinaves (Norvège). Elle s’associe le plus souvent à une affection inflammatoire des articulations vertébrales : la spondylarthropathie.
Les symptômes de cette maladie sont :
Selles fréquentes (jusqu’à 10 à 12 par jour).
Emission de sang et de mucus accompagnant les selles.
Douleurs abdominales.
Fièvre.
Troubles digestifs.
Altération de l’état général, fatigue.
Aphtes buccaux.
Ulcères de jambe.
Inflammation oculaire (de la choroïde, de l’iris, du corps ciliaire).
Spondylarthropathie (inflammation des articulations des membres, du bassin et du rachis).
Le diagnostic de la rectocolite hémorragique se fait essentiellement grâce à l’exploration du rectum et du côlon au moyen de la coloscopie. L’utilisation du coloscope (constitué d’un tube muni d’un système optique) permet de voir l’hémorragie due à l’inflammation de la muqueuse, mais également de faire le point sur l’étendue des lésions.
D’autre part, la coloscopie permet également d’effectuer des prélèvements de tissus intestinaux indispensables à la surveillance de l’évolution de la maladie, et à la recherche de lésions précancéreuses.

Traitement 
Le traitement de la rectocolite hémorragique nécessite de suivre un régime sans fibres ni lactose, uniquement pendant les crises.
La consommation d’aliments à base d’épices et de fritures est fortement déconseillée.
Les médicaments utilisés sont :
Les antiseptiques intestinaux.
Les anti-inflammatoires (par voie buccale ou par lavements).
Les corticoïdes, essentiellement pendant les poussées.
La sulfasalazine ou mésalazine.
Les immunosuppresseurs (azathioprine, mercaptopurine) dont l’indication est controversée, sont parfois utilisés quand les corticoïdes sont mal supportés.
Les transfusions sanguines en cas d’anémie importante.
Dans les formes sévères, une ablation du côlon est parfois nécessaire, tout particulièrement quand il existe des risques d’hémorragies massives ou quand le rectum est source de pertes sanguines importantes, nécessitant d’effectuer un anus artificiel (iléostomie définitive). Psychologiquement mal acceptée par le malade, cette intervention permet néanmoins de supprimer définitivement tout risque de cancer. Il est parfois possible d’envisager une intervention respectant l’anus, consistant à effectuer une anastomose de l’intestin sur le rectum.
Environ 80 % des cas des rectocolites hémorragiques procèdent par poussées évolutives entrecoupées de rémission.
La cancérisation est relativement rare.

Aucun commentaire:

Douleurs de l'hypochondre gauche (sous la dernière côte à gauche)

Pathologies Probables 
1 Colite (inflammation du colon)
2 Colique néphrétique
Pathologies Éventuelles 
3 Hydronéphrose
4 Pathologie rénale
5 Maladie polykystique
6 Maladie pancréatique (atypique)
7 Pyélonéphrite
8 Tuberculose
9 Calcul (atypique)
Pathologies Exceptionnelles 
10 Cancer du rein
11 Traumatisme d'un organe ce niveau tel que la rate

1 Colite (généralités)
Synonymes 
Colite toxique
Colite lymphocytaire
Colite aiguë
Colite collagène
Colite due aux antibiotiques
Colite microscopique
Grec : kôlon : côlon
Définition 
La colite désigne l'inflammation du gros intestin : le côlon.
Généralités 
Le mot colite traduit des affections parfois très variées de cette partie du tube digestif.
La colite peut avoir 2 significations selon que l’on parle de colite aiguë ou chronique.

Classification 
Il existe un grand nombre de colites (liste non exhaustive) :
La colite aiguë correspond à une inflammation de la muqueuse du côlon telle qu'elle se rencontre dans différentes affections gastro-entérologiques (spécialité médicale concernant l'appareil digestif) comme par exemple la recto-colite ulcéro-hémorragique, la maladie de Crohn, le mégacôlon toxique, la colite due aux antibiotiques, la colite lymphocytaire etc. La colite aiguë survient également à la suite d'une infection par un virus, une bactérie, un parasite. Les parasites les plus souvent concernés sont l'amibe, Shigella, Salmonella, Yersinia, Clostridium et campylobacter jejuni. Il s'agit d'affections plus ou moins graves selon les symptômes présentés par le patient. Ainsi un individu ayant une fièvre qui dépasse 38° 5, une accélération du rythme cardiaque au-dessus de 120 battements par minute, des douleurs abdominales intenses, une chute de la tension artérielle, des diarrhées avec ou sans sang, des difficultés à évacuer les selles, une perte de poids et un amaigrissement trop rapide, ce patient présente une colite aiguë grave. Dans ce cas des examens de laboratoire et plus précisément le nombre de globules blancs montre une élévation des leucocytes (leucocytose), et un syndrome inflammatoire (vitesse de sédimentation élevée, PCR élevé). Le patient peut éventuellement, selon la gravité de la colite présenter des troubles électrolytiques (perte de sels minéraux et d'oligo-éléments liés aux diarrhées). Le dosage de la procalcitonine, qui est élevée, met en évidence une inflammation liée à une infection. Ce dosage permet de faire la différence entre une inflammation de nature systémique (comme par exemple un syndrome rhumatismal) et une inflammation de nature infectieuse. L'évolution de ce type de colite se fait quelquefois vers une anémie pour laquelle les analyses de sang montrent un taux d'hémoglobine inferieur 8 g pour 100 ml, ce qui signe la gravité de la colite. Le fait que le patient ne se rétablisse pas, à l'aide de transfusions est un autre signe de gravité. La radiographie est l'examen de base qui montre un abdomen distendu de manière globale. Les spécialistes en gastro-entérologie appellent cela une colectasie. La radiographie du côlon montre quelquefois une segmentation de celui-ci dont le diamètre dépasse 7 cm. Cet examen montre également l'irrégularité des bords du côlon ou l'on voit des images à double contour et la distension de l'intestin grêle situé en amont comportant des niveaux liquidiens.
La colite toxique se caractérise par une perte du tonus musculaire du côlon dont la taille augmente (dilatation) progressivement. Les spécialistes en gastro-entérologie parlent de mégacôlon toxique.L'augmentation du diamètre survenant sur un mode aigu du côlon qui a perdu sa tonicité physiologique, c'est-à-dire normale, est susceptible d'évoluer vers l'apparition, d'une perforation et secondairement d'une péritonite, puis d'un choc septique (infection grave). Le syndrome de la colite toxique s'observe essentiellement au cours de la recto-colite ulcéro-hémorragique. La colite toxique s'observe également dans la maladie de Crohn mais plus rarement. Les colites bactériennes peuvent se compliquer en colite toxique. Il en est de même des colites dues à une parasitose, essentiellement l'amibiase. La radiographie avec lavement baryté, la prise d'antidiarrhéique ou d'anticholinergique sont susceptibles également d'entraîner la dilatation du côlon.
La colite lymphocytaire, appelée également colite microscopique, est une pathologie gastro-entérologique qui se caractérise par l'association d'une diarrhée aqueuse survenant sur une longue période, non accompagnée de modification de la muqueuse du côlon (c'est-à-dire que l'endoscopie est normale). À cela s'ajoute une augmentation importante du nombre de lymphocytes situés à l'intérieur de l'épithélium (couche de cellules de recouvrement) de la surface de la muqueuse du côlon et du rectum. On distingue deux variétés de colite lymphocytaire :
La forme primitive survient essentiellement chez les individus ayant dépassé la soixantaine et chez la femme. Elle est également retrouvée chez les personnes souffrant de maladies systémiques (comme la collagénose). C'est la raison pour laquelle il a été suggéré que la colite lymphocytaire était de nature auto-immune (maladie au cours de laquelle le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus).
La forme secondaire est le résultat d'une prise de médicaments essentiellement la ticlopidine, les procinétiques, le sulfate ferreux, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ne contenant pas de corticoïdes) tels que le piroxicam. Les flavonoïdes sont également responsables de survenue de forme secondaire de colite lymphocytaire. 
Les patients souffrent de (liste non exhaustive) :
Douleurs du côlon (colite) associées à une diarrhée hydrique chronique pouvant atteindre entre 15 et 20 selles quotidiennes.
Une accumulation de gaz à l'intérieur des intestins (météorisme).
Les examens complémentaires et plus particulièrement la radiographie ne montrent pas de lésion radiologique. Il en est même de l'endoscopie.
L'évolution de la colite lymphocytaire est le plus souvent favorable. Les prélèvements, (biopsie) effectués au niveau du côlon montre ce que les spécialistes en gastro-entérologie nomment, un infiltrat lymphocytaire prononcé c'est-à-dire la pénétration de lymphocytes correspondant à une variété de globules blancs à l'intérieur de la muqueuse du gros intestin. Le taux de lymphocytes intra-épithélial (à l'intérieur d'un endothélium de surface) est supérieur à 20 % . Les spécialistes utilisent le terme de colite collagène quand l'infiltrat inflammatoire, est associé à une bande de collagène située en dessous de l'épithélium. Cette bande devant dépasser 10 mm d'épaisseur. Le traitement de la colite lymphocytaire nécessite l'utilisation d'antidiarrhéïques comme par exemple le lopéramide. La mésalazine est également utilisée à raison de 3 g par jour. Quand les médicaments précédemment cités sont inefficaces, les corticoïdes tels que la budésonide sont proposés aux patients.
La colite due aux antibiotiques.Tous les antibiotiques sont susceptibles d'engendrer la survenue d'une colite due aux antibiotiques avec syndrome diarrhéique. Néanmoins ce sont essentiellement les antibiotiques à large spectre (utilisés pour de nombreux germes) et notamment les pénicillines du groupe A, et les céphalosporines et essentiellement la lincomycine et la clindamycine (par voie parentérale : perfusion) qui sont le plus souvent responsables. Seuls les aminosides par voie parentérale ne semblent pas occasionner la survenue de colite due aux antibiotiques. Cela s'expliquerait par une action nulle de ces antibiotiques sur la flore intestinale.
Les symptômes présentés par les patients ayant une colite due aux antibiotiques sont les suivants (liste non exhaustive) :
Diarrhée qui apparaît durant ou après la prise d'antibiotiques. Il s'agit de l'émission de quatre à six selles par jour mal formées et dont la couleur tire sur l'ocre ou l'orange.
L'autre caractéristique de ce type de selles est l'absence d'odeur fécale.
L'examen des selles et l'analyse de celles-ci, mettent en évidence la présence d'amidon, de cellulose digestible et l'absence de flore iodophile (colorée par l'iode). La coproculture est normale. Certains patients néanmoins ont des selles contenant du candida albicans. Les examens complémentaires et essentiellement la radiographie avec lavement baryté ainsi que la coloscopie ne montrent aucune anomalie particulière. Le traitement de la colite bénigne nécessite avant tout l'arrêt de l'antibiothérapie et un régime pauvre en résidus. Certains gastro-entérologues préconisent l'utilisation de la codéine si nécessaire. Pour d'autres des préparations contenant des lactobacilles tués sont suffisantes pour traiter les patients.
Anatomie 
Le côlon fait suite à l’intestin grêle, et il est suivi par le rectum.
On distingue trois parties au côlon :
Le côlon droit, ou ascendant, qui débute par le cæcum à la jonction iléo-cæcale.
Le côlon transverse.
Le côlon gauche, ou descendant, qui se termine par le rectum.
Causes 
La colite aiguë possède diverses origines :
Infectieuse (virale, bactérienne, champignon, parasite).
Iatrogène (provoquée par des médicaments : laxatif irritant, antibiotiques).
Radiothérapie (utilisation des rayons comme traitement).
Problème circulatoire au niveau de la paroi intestinale, comme une diminution de l’arrivée du sang à ce niveau (ischémie).
Symptômes 
Les symptômes correspondent généralement à un colon irritable.
Le patient se plaint généralement de:
Douleurs abdominales associées à une diarrhée ou à une constipation.
Émission de gaz n’étant pas toujours la règle.
La colite chronique est la traduction d’affections telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin dont l’origine est inconnue. Elle atteint environ 3 à 6 personnes sur 100 000 et touche tous les âges. Cette affection intestinale touche plus particulièrement l’intestin grêle (segment terminal), le côlon et l’anus.
Quand on effectue une biopsie de la paroi des parties touchées par la maladie de Crohn, on observe des ulcérations (pertes de substance d’une muqueuse, ayant tendance à suppurer), et un épaississement.
Les symptômes de cette maladie sont les suivants :
Diarrhée.
Perte de l’appétit.
Amaigrissement.
Asthénie (fatigue).
Abcès au niveau de l’anus (peu fréquent).
Uvéite (inflammation oculaire).
Spondylarthrite (inflammation de la colonne vertébrale).
Le diagnostic de la maladie de Crohn se fait grâce aux examens biologiques, aux radiographies de l’intestin et à la rectosigmoïdoscopie. Ce dernier examen permet de visualiser directement l’épaississement de la paroi de l’intestin et la présence des ulcérations.
Le traitement fait essentiellement appel aux médicaments à base de cortisone et de salazosulfapyridine. L’utilisation des immunosuppresseurs se fait uniquement en cas de maladie de Crohn rebelle à ces médicaments. La chirurgie, quant à elle, est indiquée uniquement en cas de complications (fistule, occlusion, hémorragie grave) mais également dans les formes résistant au traitement précédent.
La rectocolite hémorragique est due à l’inflammation chronique de la muqueuse du côlon et du rectum. Sa cause est inconnue pour l'instant et elle se caractérise par l’émission de mucus (sécrétion protégeant les muqueuses de revêtement de ces deux organes) et de sang par l’anus. Cette affection, relativement rare, atteint essentiellement la jeune femme, avec une préférence pour les pays anglo-saxons et scandinaves (Norvège). Elle s’associe le plus souvent à une affection inflammatoire des articulations vertébrales : la spondylarthropathie.
Les symptômes de cette maladie sont :
Selles fréquentes (jusqu’à 10 à 12 par jour).
Emission de sang et de mucus accompagnant les selles.
Douleurs abdominales.
Fièvre.
Troubles digestifs.
Altération de l’état général, fatigue.
Aphtes buccaux.
Ulcères de jambe.
Inflammation oculaire (de la choroïde, de l’iris, du corps ciliaire).
Spondylarthropathie (inflammation des articulations des membres, du bassin et du rachis).
Le diagnostic de la rectocolite hémorragique se fait essentiellement grâce à l’exploration du rectum et du côlon au moyen de la coloscopie. L’utilisation du coloscope (constitué d’un tube muni d’un système optique) permet de voir l’hémorragie due à l’inflammation de la muqueuse, mais également de faire le point sur l’étendue des lésions.
D’autre part, la coloscopie permet également d’effectuer des prélèvements de tissus intestinaux indispensables à la surveillance de l’évolution de la maladie, et à la recherche de lésions précancéreuses.

Traitement 
Le traitement de la rectocolite hémorragique nécessite de suivre un régime sans fibres ni lactose, uniquement pendant les crises.
La consommation d’aliments à base d’épices et de fritures est fortement déconseillée.
Les médicaments utilisés sont :
Les antiseptiques intestinaux.
Les anti-inflammatoires (par voie buccale ou par lavements).
Les corticoïdes, essentiellement pendant les poussées.
La sulfasalazine ou mésalazine.
Les immunosuppresseurs (azathioprine, mercaptopurine) dont l’indication est controversée, sont parfois utilisés quand les corticoïdes sont mal supportés.
Les transfusions sanguines en cas d’anémie importante.
Dans les formes sévères, une ablation du côlon est parfois nécessaire, tout particulièrement quand il existe des risques d’hémorragies massives ou quand le rectum est source de pertes sanguines importantes, nécessitant d’effectuer un anus artificiel (iléostomie définitive). Psychologiquement mal acceptée par le malade, cette intervention permet néanmoins de supprimer définitivement tout risque de cancer. Il est parfois possible d’envisager une intervention respectant l’anus, consistant à effectuer une anastomose de l’intestin sur le rectum.
Environ 80 % des cas des rectocolites hémorragiques procèdent par poussées évolutives entrecoupées de rémission.
La cancérisation est relativement rare.

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