Il semble bien que le «bikini bridge» soit la nouvelle inspiration minceur chez les jeunes femmes cette année à la suite d’une campagne orchestrée sur le web, un mouvement qui préoccupe des experts en santé.
Le «bikini bridge» met en évidence un estomac très plat flanqué par les os des hanches bien saillants. Lorsque le corps est étendu au sol, un espace vide se crée entre le bas du bikini et la concavité de l’estomac.
Il y a eu explosion de la quantité de ces images sur le web cette semaine après que des internautes ont cherché à créer un phénomène viral.
Des experts craignent que de jeunes filles facilement influençables se mettent à jeûner pour atteindre cette allure convoitée, donnant ainsi de multiples occasions de «selfies» et de faire honte à la graisse, en ligne.
Le ventre plat a été décrit comme «l’accessoire ultime pour la plage» dans un récent article énumérant les douze bénéfices du «bikini bridge» qui a paru sur le site web Buzzfeed. Le texte a été retiré du site.
«C’est encore une mode troublante qui devrait devenir virale sur internet avec les autoportraits. Quand les filles iront-elles sur Instagram et Snapchat pour montrer leur pouvoir réel : leur moyenne scolaire?», a lancé la psychologue new-yorkaise Wendy Walsh.
Le «bikini bridge» suit la mode du «thigh gap» (écart entre les cuisses) qui a été glorifiée l’année dernière dans les médias sociaux.
«Bien que ces caractéristiques physiques puissent être naturelles chez une petite proportion de femmes, elles sont certainement anormales et malsaines chez d’autres», a expliqué la Dre Robyn Silverman, une experte de l’image corporelle au site web drrobynsilverman.com et auteure d’un livre sur l’obsession du corps parfait chez les jeunes filles.
Parce que ces caractéristiques sont anormales chez plusieurs femmes et jeunes filles, a-t-elle continué, elles feront subir des épreuves dangereuses à leur corps, de la famine auto-imposée à la purgation pour atteindre ce but.
«Ce “bikini bridge” pourrait s’avérer le pont vers la déception. Les jeunes filles n’ont pas besoin d’autres mirages à pourchasser sur la route vers la satisfaction corporelle et l’image positive de soi-même», a souligné la Dre Silverman.
Des études en sont arrivées à la conclusion que la pression des pairs dans les médias sociaux contribue aux troubles de l’alimentation. Une recherche de l’Université de Haïfa, à Israël, a d’ailleurs conclu que plus de temps une adolescente passe sur Facebook, plus elle risque de développer une mauvaise image corporelle d’elle-même.
La psychothérapeute Mary Jo Rapini, de maryjorapini.com, a vilipendé les médias sociaux qui alimentent et normalisent des tendances minceurs dangereuses chez les adolescentes.
«Les adolescentes et préadolescentes utilisent les médias sociaux pour communiquer et, malheureusement, l’idée d’être mince à l’os est ce qui est idéalisé comme étant la beauté, a expliqué la Dre Rapini. Nous pouvons changer cela, mais il faut que les parents soient présents et pleinement impliqués avec leurs enfants.»
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