Situé dans la boîte crânienne, le cerveau contient plus de cinquante milliards de cellules (les cellules nerveuses ou gliales) et douze milliards de neurones. Pesant environ 1 300 grammes, il est composé de deux parties : une partie supérieure, composée de deux hémisphères symétriques, le cerveau hémisphérique ou le télé-encéphale, et une partie inférieure qui, elle, est unique et médiane, le cerveau intermédiaire ou diencéphale.
Le cerveau hémisphérique est partagé en deux par un sillon profond nommé scissure inter-hémisphérique, ce qui permet de parler de cerveau droit et gauche. Il présente à sa surface des sillons spécifiques à chaque individu et des sillons plus profonds et communs à tous, qui constituent des scissures permettant d'individualiser des lobes. Au sein de cette partie du cerveau, on distingue trois sillons : le sillon central ou scissure de Rolando ; le sillon latéral ou scissure de Sylvius et le sillon transverse de "scissure perpendiculaire extrême" ou scissure inter-hémisphérique.
Chaque hémisphère est constitué de deux lobes (les lobes temporaux et pariétaux) et il existe deux lobes uniques médians le lobe frontal et le lobe occipital.
Inter : une configuration interne complexe
La configuration interne du cerveau hémisphérique est complexe. On distingue depuis l'extérieur vers l'intérieur le cortex, la couche externe constituée de substance grise, épaisse d'environ 2,5 cm, une couche de substance blanche très abondante, qui forme une région nommée le centre semi ovale , des noyaux gris centraux avec le corps strié formé du noyau caudé, du noyau lenticulaire et du castrum, du ventricule latéral qui a la forme d'un croissant et qui présente trois prolongements à type de cornes (antérieure ou frontale, postérieure ou occipitale, inférieure ou temporale).
La région du cerveau située entre le cerveau hémisphérique et la moelle épinière, le diencéphale, est constituée de plusieurs parties : le thalamus, le plus important des noyaux gros centraux, l'hypothalamus, relié au thalamus, qui est un organe neuro-glandulaire, la glande pinéale ou épiphyse cérébrale, les corps cervicaux et une cavité centrale nommée troisième ventricule. Ce ventricule, qui est situé au centre, communique en bas avec l'aqueduc de Sylvius du mésencéphale, et latéralement avec les ventricules latéraux du cerveau hémisphérique.
L'épilepsie est une maladie en rapport avec une excitation involontaire et aléatoire de l'activité cérébrale. Elle entraîne des mouvements involontaires (tremblements, morsure de la langue, perte d’urines) et une altération de la conscience allant jusqu'à la perte de connaissance.
La maladie de Parkinson est liée à une dégénérescence d'une partie du cerveau nommée « locus Niger » qui a pour effet de priver les noyaux gris centraux de dopamine. Le contrôle du mouvement n'est plus assuré par les noyaux gris et c'est ce qui explique les principaux symptômes de cette maladie : troubles de la marche, de l'élocution, de la réalisation de tâches mécaniques et simples.
La sclérose en plaques est une maladie des gaines de myéline qui entourent et protègent les fibres nerveuses. C'est l'ensemble des processus nerveux qui peut alors être touché avec des troubles sensoriels (vision), des troubles moteurs (paralysie, troubles de la marche), des troubles de l'élocution...
Les accidents vasculaires cérébraux sont liés soit à une interruption de l'apport de sang au cerveau (accident vasculaire cérébral ischémique), soit à une hémorragie (accident vasculaire cérébral hémorragique). Les AVC ischémiques peuvent être en rapport avec une obstruction des petits vaisseaux (intracérébraux) ou avec l’existence d’une thrombose (c'est-à-dire, d'une obstruction causée par un caillot), d'un tronc artériel plus important. Les cellules cérébrales ne sont alors plus approvisionnées en oxygène ou en éléments énergétiques, elles peuvent se détériorer, voire mourir. Les AVC hémorragiques, pour leur part, sont liés à un saignement à l’intérieur du cerveau.
La démence peut être d'origine vasculaire et apparaître dans les suites d’accidents vasculaires peu importants mais répétés. Elle peut aussi être liée – et c'est le cas le plus fréquent – à une dégénérescence de certaines structures du cerveau. C'est le cas de la maladie d'Alzheimer liée au dépôt d'une protéine, la bêta-amyloïde, sur les structures nerveuses et à la présence de filaments enchevêtrés dans les cellules nerveuses.
Le cerveau assure, avec la moelle épinière, de très nombreuses fonctions dans l'organisme. Il assure des fonctions inconscientes, telles que le contrôle du rythme cardiaque mais aussi la sécrétion d’hormones, la coordination des mouvements volontaires et toutes les fonctions intellectuelles et la conscience.
Inter : les principales fonctions
Les principales fonctions varient selon les zones anatomiques.
Le lobe frontal :
– élaboration de la pensée ;
– siège des émotions ;
– lieu de production du langage ;
– contrôle des mouvements complexes.
Le lobe occipital :
– détection des images visuelles ;
– interprétation de ces mêmes images.
Le lobe temporal :
– reconnaissance des sons et phénomènes d'interprétation ;
– lieu de stockage des informations, c'est-à-dire de la mémoire.
Le lobe pariétal :
– lieu de la sensibilité et de tout ce qui concerne la douleur, la détection de la température, de la sensibilité cutanée...
Le cervelet :
– essentiel dans le contrôle de l'équilibre et de la posture, il permet par ailleurs la réalisation de mouvements précis.
Le thalamus :
– il joue un rôle intermédiaire de décodeur des messages sensoriels entre la moelle épinière et le mesencephale, d'une part, le cerveau hémisphérique, d'autre part.
Définition
L'encéphalopathie est une pathologie qui touche l'encéphale, partie du système nerveux central situé dans la boîte crânienne et comprenant les hémisphères cérébraux, le cervelet et le tronc cérébral. Elle peut survenir dans les suites d'une infection, de certaines intoxications ou être une complication par atteinte neurologique d'une maladie chronique comme dans l'encéphalopathie hépatique qui apparait dans l'évolution d'une cirrhose.
Les symptômes varient suivant la localisation de l'atteinte et la pathologie initiale en cause, mais regroupent fréquemment maux de tête, troubles de la conscience ou du comportement, signes neurologiques localisés. Le traitement dépend de la cause.
L'encéphalite est une maladie inflammatoire de l'encéphale. L'encéphale est composé du cerveau, du cervelet, une structure située sous le cerveau impliquée dans le mouvement, et du tronc cérébral, la partie du système nerveux entre le cerveau et la moelle épinière. Cette pathologie est due à une infection qui peut être causée par un virus, comme celui de l'herpès ou de la rage. Elle peut aussi, dans de rares cas, être une complication d’une infection virale. L'encéphalite peut également être due à une bactérie ou un champignon. Dans tous les cas, elle nécessite une hospitalisation en urgence et selon sa gravité et son origine, elle peut engendrer des lésions cérébrales.
Il faut distinguer l'encéphalite de la méningite qui est une inflammation des méninges, les enveloppes qui protègent l'encéphale. La méningite peut également résulter d’une infection bactérienne ou virale. Parfois, on identifie des formes mixtes qu'on appelle les méningoencéphalites).
- l'encéphalite herpétique. C'est une maladie infectieuse d'origine virale due au virus de l'herpès.
- l'encéphalite japonaise. C'est une maladie infectieuse d'origine virale, qui sévit en Asie du sud et de l'est, transmise par la piqûre de moustiques.
- la méningo-encéphalite à tiques (MET). C'est une maladie infectieuse d'origine virale sévissant du massif vosgien à la partie extrême orientale de l'ex-URSS, surtout dans les régions agricoles et forestières, transmise par des morsures de tiques infectées.
- l'encéphalite de Hashimoto. Cette maladie est une complication grave de la thyroïdite d'Hashimoto.
- l’encéphalite post-infectieuse. C'est une maladie qui survient après une infection virale comme la grippe, la rubéole ou encore la varicelle ou parfois après des vaccinations.
La personne atteinte d'encéphalite ressent d'abord des symptômes ressemblant à la grippe avec de la fièvre et des maux de tête. A ces signes, s'ajoutent des signes neurologiques comme une diminution de la vigilance, une confusion ou encore une somnolence. Parfois, l'encéphalite peut engendrer une crise de convulsions (épilepsie), voire un coma. Dans méningo-encéphalite à tiques (MET), la personne présente en plus des troubles visuels et sensoriels et des signes de paralysie dans les bras. Outre les signes généraux de l'inflammation de l'encéphale, l'encéphalite herpétique se manifeste par une dysphasie : la personne a de la difficulté à comprendre et à énoncer les mots. L'encéphalite d'Hashimoto se caractérise, elle, par une grande confusion mentale.
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