Le Rotablator® est le traitement de choix des lésions coronaires calcifiées. Il ne doit pas être utilisé de façon systématique mais au cas par cas, à chaque fois qu’un élément pourrait compromettre la mise en place et le bon déploiement d’un stent. Les complications sont rares mais graves. Plusieurs cas d’utilisation off label ont été rapportés dans la littérature sans majoration des complications.
L'athérectomie rotative est une des techniques interventionnelles de seconde génération qui ont élargi les indications de la revascularisation myocardique percutanée. L'ablation sélective de la plaque athéromateuse effectuée par le Rotablator® permet un élargissement important de la lumière artérielle. Des études cliniques ont démontré que l'athérectomie rotative peut être réalisée en toute sécurité et de façon efficace, mais cette technique est généralement réservée aux lésions peu favorables à l'angioplastie par ballonnet, en particulier aux lésions très calcifiées. Cet article décrit les principes de l'athérectomie rotative et fait le point sur ses applications en fonction des caractéristiques spécifiques des lésions.
à moindre risque un meilleur résultat.
Le fraisage
– abrase toute aspérité et bourgeon athéromateux intra-luminal
– améliore la distensibilité de l’artère, décroute l’arc calcaire,
– diminue le stress d’étirement, limitant le risque de macrodissection,
– taille un chenal lisse et régulier au sein de l’athérome
Plus la lésion est rigide, fibro-calcifiée, plus ce mordançage (debulking)
est utile pour faciliter et sécuriser l’angioplastie…
Les centres expérimentés ont rapidement appris à maîtriser le rotablator en situation de sauvetage sur des lésions indilatables et l’ont adopté pour sécuriser l’angioplastie des lésions complexes, notamment calcifiées, à une époque où les stents n’étaient utilisés qu’en stent-by …
Rotablator en bail-out
Série rétrospective de 67 patients traités par rotablator après échec d’angioplastie à une pression d’au moins 12 B.
– Succès primaires : 96%
– IDM non Q : 6%
– IDM avec ondes Q : 0
– Chirurgie en urgence : 0
– Décès : 0
Pression d’inflation efficace après rota : <6B chez 78% et <10B chez 98%
Taux de resténoses : 36%
ERBAC study
Reifart N et al. Circulation 1997 ; 96 : 91-8.
Etude randomisée portant sur 685 patients porteur de lésions natives complexes, comparant l’efficacité du ballon (222 pts), du laser (232 pts) et du rotablator (231 pts)
End point : lésion résiduelle <50% sans décès, ni infarctus, ni pontage en urgence
Angioplastie des lésions calcifiées
La présence de calcifications à l’ampli de brillance augure
– un moins bon résultat primaire
– d’avantage de dissections
– une augmentation du risque de l’ATC
Le rotablator nous a permis de traiter ces lésions, qui sont souvent des contre-indications à la chirurgie, dès le début des années 90, permettant d’étendre les indications de l’angioplastie à certains patients inopérables, voire aux échecs de la chirurgie (stand-by reverse)
Le rotablator est un outil indispensable, mais attention aux complications
Spasmes réfractaires
Troubles conductifs et rythmiques
Verrous circulatoires
Dissections plus ou moins grave
Création d’un néochenal sous adventiciel
Rupture de coronaire…
Rupture du guide
Rotablator captivus
Le plus souvent évitables par une bonne stratégie et une technique irréprochable… mais sa courbe d’apprentissage et le maintien d’un bon niveau d’entrainement sont difficilement conciliables avec la relative rareté de ses indications !
Synergie Rotablator-Stent
Le rotablator
– décroûte l’arc calcifié,
– améliore la compliance de l’artère,
– lisse les aspérités pariétales,
– prépare un tunnel cylindrique,
– facilite l’introduction du stent,
– limite le risque de déchirure du polymère,
– favorise une bonne apposition à la paroi.
Le stent
– stabilise les dissections dues au rota et au ballon
– augmente le gain initial par sur-expansion de l’artère
– diminue le risque de resténose, en particulier les DES
Que reste-t-il des indications du rotablator en 2013 ?
Le rotablator demeure un outil indispensable dont un centre
haut volume doit avoir une bonne maîtrise :
– en situation de sauvetage
lésions infranchissables au ballon
ou ne cédant pas aux fortes pressions
– pour l’abord des lésions fortement calcifiées
longues lésions sur artères grêles
lésions bourgeonnantes
lésions ostiales ou de bifurcationIl peut également s’avérer utile pour traiter certaines resténoses intra stent :
Incontournable dans certaines situations :
Resténoses diffuses sur vaisseau calcifié, peu propice à la surexpansion du stent en place et à l’extrusion du matériel
En cas de malfaçon de la première angioplastie
fausse resténose par non ouverture du stent
montage de stents mal réalisé sur bifurcation
Bien utilisé, le couplage rota-ballon pourrait donner un bon résultat durable, particulièrement en utilisant un ballon délivrant un principe actif ou en doublant le stent en place par un stent actif ayant la plus faible perte tardive possible (limus).
2 commentaires:
Bonjour ,
J'ai lu votre article sur le Le Rotablator et je souhaiterai savoir quel hôpital et clinique sur la région parisienne et france qui utilise cette technique pour déboucher les artères avec le rotablator
et vous pouvez me contacter par mail : beaupatrick@hotmail.fr ou par tel : 0610144019
Mr Salomon
Hopital Ste Musse, Toulon
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