Partout sur la planète, la consommation de sucre explose. Mais notre propension envers le sucre serait-elle une menace pour la santé publique, au même titre que l’alcool et le tabac?
Bûche de Noël, biscuits de pain d’épice, galette des Rois, etc. Il n’y a pas à dire, durant le temps des fêtes, les douceurs sont à l’honneur. En dehors de cette période de l’année, ces friandises sont peut-être moins prisées, mais le sucre, lui, ne demeure pas moins omniprésent.
Depuis la mayonnaise jusqu’à la sauce à spaghetti du commerce, en passant par le beurre d’arachide, les glucose, fructose et dextrose pèsent lourd dans nos assiettes. Pis, au cours des 50 dernières années, leur consommation à l’échelle de la planète a triplé. Ces substances en apparence inoffensives sont en train de devenir un enjeu de santé publique, comme le tabac ou l’alcool.
«En alimentation, nous avons longtemps cru que l’ennemi numéro un était le gras, affirme Jean-Philippe Chaput, professeur à l’École des sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa. Depuis les années 1970, nous nous sommes donc efforcés de diminuer notre apport en lipides. Le problème, c’est que, pour maintenir le goût des produits, l’industrie a remplacé le gras par le sucre.»
La faute au sucre si aujourd’hui, on constate une pandémie d’obésité et d’autres maladies apparentées? Les preuves sont déjà suffisantes aux yeux de l’endocrinologue Robert Lustig, de l’université de Californie à San Francisco, pour entamer une croisade sans merci contre les sucres maudits. En février dernier, il signait un véritable appel aux armes dans la revue britannique Nature. Tout comme l’alcool et le tabac, le sucre est «omniprésent, toxique, peut être consommé de manière abusive et a un impact négatif sur la société», scande-t-il. Sa conférence Sugar: the Bitter Truth a été visionnée près de deux millions de fois sur YouTube.
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