Un trouble mental (ou maladie mentale) est un trouble psychologique ou comportemental, généralement associé à une détresse subjective ou un handicap, mais il peut dans certains cas (sociopathie, déni psychotique) n'entraîner de détresse que dans l'entourage de l'individu atteint d'un trouble mental spécifique. Si les caractérisations du trouble mental varient selon les normes culturelles, le malaise subjectif et les difficultés à fonctionner sont présents dans la plupart des cas. La schizophrénie, la dépression, le retard mental et les troubles liés à la consommation de drogues sont des exemples de troubles mentaux.
La compréhension de la santé mentale diffère selon les époques et les cultures, de même que sa définition, ses classifications et ses critères. Il est estimé qu'environ un tiers des personnes dans chaque pays répond à au moins un critère de la maladie mentale à un moment de leur vie. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les troubles neurologiques et comportementaux représentent 12,3 % de la charge de morbidité totale dans le monde. 50 % de la population mondiale est amenée à souffrir d'un trouble mental au cours de son existence, sous forme de troubles anxieux ou dépressifs, d’addiction à des drogues ou à l’alcool[3]. Selon l'organisation, les troubles mentaux sont un ensemble vaste et varié de « problèmes de santé mentale » — qui surviennent lorsqu'un individu ne peut « se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté »[4] — et qui sont généralement caractérisés par une certaine combinaison de pensées, d'émotions, de comportements et de relations avec les autres considérés comme anormaux selon les croyances et les normes de la culture d'appartenance[2].
Les services sont en général basés dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les cliniques spécialisées. Les diagnostics sont faits par des psychiatres ou psychologues cliniciens utilisant de nombreuses méthodes, souvent fondées sur des questionnaires ou observations chez des patients. Les traitements sont pris en charge par des professionnels de la santé mentale. La psychothérapie et les médicaments psychotropes sont deux des traitements principaux. Dans certains cas, il peut y avoir une hospitalisation assignée lorsque la législation le permet.
La stigmatisation sociale et la discrimination s'ajoutent à la souffrance associée aux troubles, ce qui a conduit à la création de mouvements sociaux et de campagnes de lutte aux préjugés.
La schizophrénie
La schizophrénie est une modification du fonctionnement du cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement, la perception sensorielle et la capacité d’interpréter et de réagir de façon appropriée à des situations ou à des stimuli particuliers. La schizophrénie n’est pas un problème de personnalité multiple.
Il s’agit d’un trouble du fonctionnement cérébral pour lequel personne n’est à blâmer. Environ un pour cent de la population adulte souffre de schizophrénie. Les premiers symptômes apparaissent habituellement entre 17 et 24 ans et peuvent être confondus avec des comportements courants à l’adolescence. Plusieurs cliniciens décrivent les symptômes typiques de la schizophrénie comme étant «positifs» ou «négatifs».
Les symptômes positifs comprennent:
- Hallucinations - la personne entend, ressent ou voit des choses qui n’existent que dans sa tête
- Idées délirantes - idées fausses tenaces, méfiance
- Troubles marqués de la pensée - difficulté à communiquer, incohérence
- Comportement bizarre et désorganisé
Les symptômes négatifs comprennent:
- Alogie - trouble d’enchaînement de la pensée, de la parole
- Anhédonie - incapacité de ressentir du plaisir
- Effet d’abattement - manque d’émotion ou monotonie
- Comportement asocial - peu d’intérêt envers les autres
- Amotivation - manque d’intérêt ou de ténacité
- Apathie - absence d’émotions, indifférence
Les deux groupes de symptômes se retrouvent dans cette maladie mais pour chaque personne atteinte, l’un ou l’autre groupe prédominera. La schizophrénie est une maladie incurable mais certains médicaments permettent d’en traiter les symptômes.
Les troubles schizo-affectifs
Certaines personnes manifestent à tour de rôle des symptômes communs à la schizophrénie et à la maladie affective bipolaire (psychose maniaco-dépressive). Ces troubles n’ont jamais été bien définis ni étudiés. Les médecins traitent habituellement ces troubles en jumelant des antipsychotiques ou antidépresseurs et des psychorégulateurs (stabilisants de l’humeur).
Les troubles affectifs
(dépression et trouble affectif bipolaire)
Les troubles affectifs ou troubles de l’humeur comprennent la dépression (trouble affectif unipolaire) et la psychose maniaco-dépressive (trouble affectif bipolaire). Ces problèmes sont courants en psychiatrie et affligent 5 % de la population adulte en tout temps. Ils se manifestent essentiellement par des troubles de l’humeur.
On remarque, lors d’une maladie bipolaire ou psychose maniaco-dépressive, des cycles de dépression grave en alternance avec des cycles de manie.
Dans la manie, on retrouve les symptômes suivants:
- Énergie sans limite, enthousiasme débordant et hyperactivité
- Propos rapides et disparates, ton de voix élevé
- Accès de colère, disposition à argumenter constamment
- Comportements aux conséquences fâcheuses comme achats extravagants, conduite automobile imprudente, investissements risqués
- Idées fausses, déraison
- Lorsqu’elle est déprimée, la personne peut:
- Avoir des problèmes de sommeil (dormir trop, ou trop peu)
- Perdre intérêt pour ses activités quotidiennes ou perdre l’appétit
- Se sentir diminuée, coupable ou désespérée
- Être triste
- Avoir de la difficulté à se concentrer
- Devenir très irritable
Il ne faut pas confondre la dépression grave ou unipolaire (décrite ci-haut) avec la réaction dépressive (avoir le cafard ou «les bleus»). La réaction dépressive, ou trouble affectif situationnel, est un état temporaire déclenché par les épreuves de la vie. Si ce trouble persiste, la personne devrait consulter un médecin afin de déterminer s’il ne s’agit pas en fait d’une dépression.
La dépression postnatale ou post-partum (que certains désignent «baby blues», est une forme de dépression majeure et non une légère tristesse suivant la naissance de son bébé. En plus des autres symptômes de la dépression, la mère peut démontrer :
- Un manque d’intérêt à l’égard du bébé et de ses proches
- Un sentiment de peur d’être une «mauvaise mère»
- Un sentiment d’inquiétude à l’égard du bien-être du bébé
- De l’agressivité ou des pensées violentes à l’égard du bébé ou d’elle-même
Les troubles obsessionnels-compulsifs
Les personnes atteintes de troubles obsessionnels-compulsifs sont constamment troublées par des pensées récurrentes ou des sentiments qui leur viennent à l’esprit involontairement (obsessions) et qui les incitent à effectuer des gestes répétitifs et ritualisés (compulsions). Les patients considèrent ces pensées comme insensées et parfois désagréables, mais ils ne réussissent pas à les oublier ou à leur résister. Environ un sixième de la population présente des symptômes obsessionnels mineurs. Les troubles obsessionnels-compulsifs débutent généralement à l’adolescence et leur évolution est intermittente. Les personnes atteintes de ces troubles ont aujourd’hui accès à une information plus complète et à des traitements plus efficaces.
Parmi les observations les plus fréquentes, on retrouve:
- Des idées violentes
- La peur d’être infecté par des germes ou de la poussière
- Des doutes continuels (la porte d’entrée est-elle fermée ?...)
- Des ruminations obsessionnelles qui consistent à revenir sans arrêt sur un mot, une phrase ou un problème insoluble.
Outre les obsessions, le patient obsessionnel souffre de compulsions, c’est-à-dire qu’il répète inlassablement et de façon ritualisée des gestes apparemment dépourvus de signification.
Les compulsions fréquentes comprennent:
- Vérifier quelque chose à répétition
- Se laver de façon continuelle
- Nettoyer pour éviter la contamination
- Accomplir des tâches ou disposer des objets d’une façon précise (ordre de grandeur, couleur, nombre, etc.)
Les troubles d'anxiété
Environ 7 à 15 % de la population souffre de troubles d’anxiété. Dans l’état de panique, caractérisé par des crises récurrentes de panique, la personne ressent des étourdissements et des douleurs au niveau de la poitrine; elle a l’impression d’étouffer et transpire abondamment. Ces crises peuvent durer de quelques minutes à quelques heures. La crainte d’être victime d’une autre attaque et le sentiment d’impuissance qui s’ensuit compliquent la situation et exacerbent l’anxiété. Il existe d’autres formes d’anxiété telles la peur d’objets particuliers (phobies) et la peur des lieux publics (agoraphobies).
Les troubles d’anxiété chez les jeunes
Reconnaissant l’incidence et les effets de l’anxiété chez les jeunes, en 2001, la Régie régionale a lancé une campagne de sensibilisation pour promouvoir le dépistage, la recommandation et le traitement de l’anxiété chez les jeunes de 14 à 25 ans.
Les troubles de la personnalité
Les troubles de la personnalité regroupent un large éventail de troubles reliés à une façon rigide et déformée, profondément ancrée, d’établir des rapports, de percevoir et de concevoir l’environnement ainsi que sa propre personne. Ces troubles ressortent clairement chez les individus qui ne peuvent s’ajuster aux critères de comportement normalement acceptés au travail ou dans la société en général et qui s’avèrent incapables d’établir des relations interpersonnelles adéquates et durables. Parmi les symptômes les plus fréquents, on remarque :
- Incapacité de s’adapter aux situations sociales
- Intransigeance et acharnement à avoir le dernier mot
- Relations interpersonnelles instables
- Entêtement excessif
Les troubles de l'alimentation
Les troubles de l’alimentation les plus fréquents sont l’anorexie (régime alimentaire restreint menant à une perte de poids dramatique) et la boulimie (consommation de grandes quantités de nourriture, suivie de vomissements provoqués, de périodes de jeûne, d’abus de laxatifs ou d’exercices physiques excessifs). L’anorexie et la boulimie sont des troubles complexes qui trahissent des problèmes émotifs sous-jacents. La peur de prendre du poids et l’insatisfaction à l’égard de son image corporelle sont typiques.
Les signes avant-coureurs comprennent:
- Remarques sur son poids; préoccupation grandissant à l’égard de son image corporelle
- Pensées obsessionnelles sur l’accumulation, la consommation ou le refus de nourriture
- Refus de manger certains aliments pour éviter de prendre du poids
- Vérification constante de son poids
- Isolement à l’heure des repas
- Régimes draconiens suivis d’orgies alimentaires
- Sentiment d’irritabilité, d’anxiété ou de dépression liés à son poids
- Perte de mémoire et manque de concentration
- Chez les femmes, irrégularité ou absence de règles
Si la personne qui souffre d’anorexie ou de boulimie n’est pas traitée, de graves complications sont à prévoir, incluant des troubles cardiaques, une perte de densité osseuse, des problèmes rénaux, des troubles digestifs, et même, la mort.
L'alcoolisme et la toxicomanie
L’usage abusif de drogues ou d’alcool peut entraîner une dépression grave et l’apparition de symptômes spécifiques aux maladies mentales. L’abus de ces substances ne déclenchera pas à lui seul une maladie mentale, mais il en compliquera certainement le diagnostic. L’alcoolisme et la toxicomanie peuvent être considérés comme des maladies.
L’abus d’alcool, de médicaments et de drogues est très répandu. L’alcoolisme et la toxicomanie sont considérés comme des modes d’adhésion au groupe, et des études démontrent que de 20 à 50% de la clientèle psychiatrique fait un usage abusif d’alcool et (ou) de drogue. On note que l’usage ou l’abus de substances toxiques constituent souvent une méthode d’autotraitement pour une personne qui veut fuir les symptômes d’une maladie mentale.
L’abus de ces substances peut compliquer le traitement de la maladie mentale. C’est pourquoi on recommande souvent une cure de désintoxication comme première étape du traitement. Le succès de la cure dépend de la motivation de la personne. Si votre proche souffre d’un tel problème en plus d’une maladie mentale, son médecin devrait être consulté en ce qui a trait à son état psychiatrique et à sa médication dans le cadre d’un programme de désintoxication. Le sevrage de l’alcool ou de drogues peut entraîner des effets secondaires sérieux et il est important de déterminer si la personne doit être dans un milieu supervisé ou non.
Le trouble de stress post-traumatique
Le trouble de stress post-traumatique est un état de choc et de profonde inquiétude causé par un événement grave comme une agression sexuelle, la guerre, une catastrophe naturelle, un incendie, un accident, ou tout autre événement traumatisant que la personne vit, voit ou apprend. L’exposition répétée ou continue à des traumatismes, surtout à un jeune âge, peut accroître les chances de développer le trouble de stress post-traumatique. Il y a davantage de TSPT chez les femmes que chez les hommes.
Les premiers symptômes du trouble de stress post-traumatique se manifestent au moins un mois après le traumatisme. Chez certaines personnes, ces symptômes peuvent passer inaperçus pendant des années. Habituellement, la personne souffrant de stress post-traumatique:
- Revit le traumatisme
- Fait des cauchemars et pense de façon obsessive à l’événement
- Adopte des comportements d’évitement (fait des efforts pour ne pas se remémorer l’événement traumatique ou évite certains lieux)
- Éprouve un sentiment de culpabilité
- Éprouve des sentiments de colère
- Démontre de l’hypervigilance; est toujours en état d’alerte pour faire face au danger
Le suicide
Le suicide est l’une des 10 principales causes de décès au Canada: chaque année, plus de 4000 Canadiens s’enlèvent la vie. Et c’est au Québec que l’on trouve l’un des taux de suicide les plus élevés au pays. Les hommes d’âge moyen, les jeunes et les personnes atteintes de troubles mentaux sont parmi les personnes les plus à risque. Le risque qu’une personne se suicide est difficile à évaluer et dépend largement des antécédents personnels de la personne, de ses expériences de vie et de ses tentatives de suicide antérieures. Le suicide est un acte dont les effets sont dévastateurs sur la famille et sur l’ensemble de la société.
Les personnes atteintes de maladie mentale sont particulièrement vulnérables en raison des symptômes parfois insoutenables des désordres qui les affligent. Le désarroi associé à la dépression, le chahut continu des voix intérieures et la paranoïa extrême sont quelques-unes des raisons qui peuvent pousser les personnes atteintes à faire des tentatives de suicide. Un événement stressant ou une situation difficile au plan affectif peut exacerber le risque, comme par exemple, la mort d’un proche ou d’un ami, une peine d’amour, un échec à l’école ou au travail, etc.
Il faut être à l’affût de certains signes qui peuvent laisser présager qu’une personne contemple le suicide.
- Des messages directs comme: «Je veux en finir.»; «La vie ne m’apporte plus rien.»; «À quoi bon vivre?»
- Des messages indirects comme: «Vous seriez bien mieux sans moi.»; «Je pars pour un long voyage».
- Retrait social ou repli sur soi extrême
- Distribution de ses objets de valeur
- Usage abusif d’alcool et (ou) de drogue
- intérêt marqué pour les armes à feu ou les drogues
- Référence à la force de caractère et au courage des personnes qui se suicident
- Peu ou pas de réaction à la perte d’un être cher
Une personne qui envisage le suicide peut cacher sa détresse sous des dehors fanfarons ou bourrus. Les symptômes varient selon la personnalité.
Il faut toujours prendre au sérieux les messages et les signes précurseurs! La personne suicidaire est aux prises avec une douleur émotive extrême et recherche un moyen de mettre un terme à sa souffrance, pas nécessairement à sa vie. Elle a besoin d’aide pour trouver des solutions et un message d’espoir.
N’ayez pas peur de demander directement à la personne si elle songe au suicide. Vous devez déterminer si elle a élaboré un plan et si sa vie est en danger. Le cas échéant, emmenez immédiatement la personne chez un médecin, ou composez le 911.
Les maladies mentales, tout comme les maladies physiques, peuvent prendre plusieurs formes. Bon nombre de personnes craignent les maladies mentales et les comprennent mal. Cette crainte disparaîtra lorsque les gens seront mieux informés. Si vous ou une personne de votre entourage souffrez d’une maladie mentale, nous avons de bonnes nouvelles pour vous : toutes les maladies mentales peuvent être traitées.
Cette section vous permettra d’en apprendre davantage sur les maladies mentales (également appelées troubles mentaux) et sur leurs traitements. Vous y trouverez également des ressources utiles qui vous permettront d’approfondir vos connaissances à l’égard de la maladie mentale.
Obtenir de l'aide
Si vous où quelqu’un de votre entourage développez les symptômes d’une maladie mentale, il est important d’être diagnostiqué et de commencer les traitements le plus rapidement possible. Pour en savoir d’avantage sur la manière d’obtenir de l’aide, visitez notre Centre de soutien.
La maladie mentale est commune. Des études indiquent qu’au cours d’une année donnée, un Canadien sur cinq âgé de moins de 65 ans aura un problème de santé mentale1. Chaque année, les maladies mentales sont responsables d’une forte proportion des séjours hospitaliers, et pourtant, les gens n’en savent pas long au sujet de cette maladie - et ce, en dépit du fait que chaque Canadien connaît au moins une personne qui a été, ou sera, touchée par la maladie mentale. Il est tout à fait naturel de craindre ce que l’on ne comprend pas. À ce titre, la maladie mentale fait peur à bien des gens et, malheureusement, celle-ci est encore marquée d’un stigmate (un stigmate se définit comme une marque ou un signe de déshonneur). C’est à cause de ce stigmate qu’un grand nombre de personnes hésitent à obtenir de l’aide pour un problème de santé mentale, par crainte de mépris. Ce sentiment est malheureux car la plupart des maladies mentales peuvent être efficacement traitées. Pire encore, le stigmate qu’éprouvent les personnes atteintes d’une maladie mentale peut être encore plus nuisible que la maladie elle-même. Si vous désirez participer à l’élimination du stigmate social rattaché à la maladie mentale, nous espérons que cette brochure vous fournira des renseignements et suggestions utiles à cet effet. Les mythes relatifs à la maladie mentale De nombreux mythes existent à l’égard de la maladie mentale. Tant que les gens ne connaîtront pas la vérité, ils continueront de nier que la maladie mentale existe ou d’éviter tout simplement d’en parler. Qu’elle est l’étendue de vos connaissances au sujet de la maladie mentale? Voici quelques-uns des mythes les plus communs, et quelques vérités :
«Fou», «dingue», «cinglé», «détraqué» ou «schizo» ne sont que quelques exemples de mots qui perpétuent le stigmate de la maladie mentale. Ces mots amoindrissent et blessent les personnes éprouvant des problèmes de santé mentale. Plusieurs d’entre nous les utilisent sans avoir l’intention de blesser. On n’oserait jamais se moquer d’une personne souffrant d’une maladie physique comme le cancer ou une maladie du cœur, alors il est tout aussi important de ne pas se moquer d’une personne aux prises d’une maladie mentale. C’est cruel. La maladie mentale dans les médias Les personnes atteintes de troubles mentaux sont souvent décrites de façon irréaliste ou inexacte par les médias. Les films, la télévision et les livres présentent souvent les personnes atteintes de maladie mentale comme dangereuses ou instables. Les reportages mettent souvent l’accent sur la maladie mentale pour créer des nouvelles à sensation, même si la maladie n’a rien à voir au récit des faits. Les annonceurs utilisent des mots comme «fou» pour décrire les très bas prix de leurs marchandises et suggérer aux consommateurs d’en tirer profit. Pour aider à changer la façon dont les médias parlent de la maladie mentale, vous n’avez qu’à vous élever la voix. Comment reconnître le problème Utilisez les critères STOP suivants pour reconnaître les attitudes et les gestes qui encouragent la stigmatisation de la maladie mentale. C’est facile. Demandez-vous tout simplement si ce que vous entendez :
Autres choses que vous pouvez faire Nous pouvons tous contribuer à changer la façon de pensée des gens envers la maladie mentale. Commencez par vous-même. Faites attention à ce que vous dites. Utilisez un langage juste et sensible pour parler des personnes atteintes de maladie mentale. Votre attitude positive peut avoir un effet sur toutes les personnes que vous rencontrez. Essayez d’influencer ceux qui vous entourent de façon constructive. Chaque fois que vous entendez des gens dirent des choses qui démontrent qu’ils ne comprennent vraiment pas la maladie mentale, profitez-en pour partager ce que vous savez avec eux. Nous avons déjà réussi à changer la façon dont nous faisons allusion aux femmes, aux gens de couleur et aux personnes handicapées. Pourquoi nous en tenir là ? Avez-vous besoin de plus amples renseignements ? Si vous désirez en savoir plus sur la maladie mentale ou sur la façon de combattre le stigmate qui s’y rattache, contactez la filiale de l’Association canadienne pour la santé mentale dans votre région. EnjeuLa plupart des Canadiens sont touchés par la maladie mentale, soit directement ou indirectement, que ce soit en raison d'un membre de la famille, d'un ami ou d'un collègue. Toutefois, il existe encore bien des préjugés vis-à-vis ce type de maladie qui représente un obstacle au diagnostic et au traitement appropriés ainsi qu'à l'acceptation et au soutien des personnes qui souffrent d'une maladie mentale au sein de la collectivité.ContexteVingt pour cent des Canadiens seront personnellement aux prises avec une maladie mentale au cours de leur vie. Bien que la plupart des maladies mentales apparaissent à l'adolescence et dans la jeune vie adulte, des personnes de tous âges, de toutes cultures et de niveaux de scolarité et de revenu souffrent de maladie mentale.Tout au long d'une vie, la plupart des gens peuvent se sentir isolés, seuls, tristes, émotifs ou déconnectés de la réalité. Ces sentiments sont souvent des réactions normales et à court terme à des situations difficiles telles que le décès d'un proche, la perte d'un emploi, un échec amoureux ou un changement soudain de ses conditions de vie. Les personnes apprennent à s'adapter aux sentiments difficiles tout comme ils apprennent à s'adapter aux situations difficiles. Cependant, la maladie mentale, par définition, est tout à fait différente. Elle a une incidence grave sur la capacité d'une personne de fonctionner efficacement pendant une longue période. Selon la maladie, la façon de penser, l'humeur et le comportement d'une personne peuvent être gravement perturbés. Cette personne peut ne pas être en mesure de composer avec les aspects les plus simples de la vie quotidienne et avoir besoin d'aide pour rétablir l'équilibre dans leur vie. Les maladies mentales entraînent non seulement une perte de revenus, mais leur coût économique est énorme. En 1993, ce coût était estimé à 7,331 milliards de dollars au Canada. La plupart des personnes souffrant de maladie mentale peuvent s'adresser à des professionnels de la santé et à des services communautaires pour obtenir de l'aide, mais certaines personnes doivent être hospitalisées pour stabiliser leurs symptômes. Dans 86 % des cas, les hospitalisations ont lieu dans des hôpitaux généraux. Les maladies mentales comptent pour près de 4 % de toutes les admissions à l'hôpital. Types de maladies mentalesLes maladies mentales prennent plusieurs formes, dont :
Causes des maladies mentalesLes maladies mentales sont causées par une interaction complexe entre divers facteurs, dont les suivants :
Symptômes des maladies mentalesLes maladies mentales sont caractérisées par des changements de la pensée, de l'humeur et du comportement ou une combinaison des trois. La personne qui en souffre présente des symptômes de détresse importante et est incapable de fonctionner comme il le faut pendant une longue période. Ces symptômes peuvent être bénins ou graves, en fonction de la maladie mentale, de l'individu, de sa famille et de l'environnement du patient.Effets des maladies mentales sur la santéLa santé mentale est toute aussi importante que la santé physique. En fait, les deux sont intimement liées. Notre santé mentale a un effet direct sur notre santé physique, et vice versa. Les personnes souffrant de problèmes de santé physique éprouvent souvent de l'anxiété ou une dépression, ce qui affecte leur guérison. De même, les facteurs liés à la santé mentale peuvent accroître le risque de développer certains problèmes physiques, tels que :
Traitement des troubles mentauxLa plupart des maladies mentales peuvent être traitées efficacement. Les méthodes de traitement peuvent inclure l'un ou plusieurs des éléments suivants :
Si vous, ou l'un de vos proches, présentez des signes de maladie mentale, il est important de vous faire traiter le plus rapidement possible. Parlez de vos préoccupations à un professionnel de la santé réglementé (p. ex. médecin de famille, psychologue, infirmière en santé mentale, travailleur social) ou à un autre professionnel de confiance, tel qu'un conseiller ou un chef religieux. Réduire les risques et faciliter la guérisonEn obtenant de l'aide dès le début, en plus de vous concentrer sur le maintien ou l'amélioration de votre bien-être mental (ou une santé mentale positive), vous réduisez les risques de maladie mentale.Une santé mentale positive peut vous aider à vous adapter aux défis de la vie et à en profiter au maximum. Elle peut aussi faciliter votre guérison si vous développez une maladie mentale. Les suggestions suivantes peuvent vous aider à conserver une santé mentale positive :
Rôle du gouvernement du CanadaLe gouvernement du Canada joue un rôle primordial en vue d'aider les Canadiens à maintenir et à améliorer leur état de santé mentale ainsi qu'à composer avec la maladie mentale et la toxicomanie. Sur son territoire, le gouvernement du Canada renforce la capacité de santé publique en santé mentale et en maladie mentale, met en place une infrastructure de santé publique pour appuyer les questions de santé mentale, génère et perfectionne les connaissances, renforce la capacité des secteurs des soins de santé primaires, des soins à domicile et des soins actifs pour offrir des programmes et des services efficaces de santé mentale, fait preuve de leadership et de gouvernance et met au point des campagnes de marketing social.Le gouvernement fédéral offre aussi des services primaires et supplémentaires de santé mentale et des services de traitement de la toxicomanie à près d'un million de Canadiens, dont les Indiens inscrits et les Inuits vivant dans les réserves, les militaires, les anciens combattants, le personnel de l'aviation civile, la GRC, les détenus des pénitenciers fédéraux, les nouveaux immigrants et les fonctionnaires fédéraux. L'Unité de la promotion de la santé mentale (UPSM) de l'Agence de santé publique du Canada a été créée en 1995 pour maintenir et promouvoir la santé et le bien-être mental de la population canadienne. L'UPSM a pour mandat de :
Le Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques de l'Agence de santé publique du Canada effectue de la surveillance en santé mentale en vue d'orienter les décisions, les programmes, les politiques et les services. Pour en savoir plus...Certains hyperliens donnent accès à des sites d'un organisme qui n'est pas assujetti à la Loi sur les langues officielles. L'information qui s'y trouve est donc dans la langue du site. Pour en savoir plus sur la santé mentale, consultez les sites suivants :
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