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14 août 2011

Le déficit cognitif



C’est souvent l’entourage qui est alerté d’abord. Des événements très récents importants de la vie personnelle semblent définitivement oubliés par le patient : la naissance ou le mariage d’un petit-enfant, un deuil proche. En fait, ils ne sont pas oubliés, ils n’ont jamais été mémorisés. Cela n’arrive jamais dans la perte de mémoire par vieillissement normal ; dans ce cas c’est seulement la labilité de l’attention (comme chez les enfants) qui fait que les petits événements attirant peu l’attention ne sont pas retenus. Fait caractéristique, dans le pré-Alzheimer, le trouble de la mémoire n’est pas réversible (on ne retrouve jamais l’événement manquant) et il s’aggrave au fil du temps. Il s’étend des souvenirs proches aux souvenirs personnels plus anciens.

Une détérioration de la mémoire dite sémantique (celle qui donne le sens des choses, les concepts) fait que le patient ne peut plus répondre à une question « simple » comme : « Qu’est-ce que le soleil et à quoi çà sert ? ». Ce trouble sémantique s’étend progressivement, parfois en se stabilisant, mais sans jamais régresser. Un jour le patient ne sait plus à quoi sert… une fourchette quand on lui pose la question. Cela se remarque particulièrement lors de jeux de société, comme « Questions pour un champion » : la personne ne comprend plus les questions simples, à la surprise des participants…



Il ne faut pas confondre avec un trouble de mémoire lié au vieillissement, donc occasionnel et transitoire, très lié à l’attention fournie.
La dépression, les effets secondaires des médicaments, l’alcoolisme, une dette de sommeil, un accident vasculaire cérébral (AVC) sont d’autres causes possibles d’un trouble de mémoire transitoire.






La démence fronto-temporale par dominiquecazin

Les problèmes auditifs et visuels peuvent aussi aggraver les troubles de la mémoire en rendant difficile la communication avec les autres.



Tout ce qui préserve le cerveau est souhaitable. Hygiène du sommeil, de l’alimentation (diversifiée, sans toxique), maintien de l’activité cérébrale (mots croisés, jeux de société, apprentissages divers, culture générale). On freine aussi le déclin cérébral d’abord avec une vie active (exercice physique régulier quotidien) et stimulante : en maintenant des échanges nombreux avec le monde et l’entourage affectif.

Pour ralentir l’évolution de cette perte de mémoire, on peut tenir un journal de bord de sa vie quotidienne pour aider à se repérer dans le temps. C’est là qu’apparaîtront le plus vite les trous de mémoire pour le médecin et l’entourage.
On peut aussi opter pour des stratégies de compensation des oublis, comme placer toujours les objets importants tels que les clefs aux mêmes endroits.


Avant l’apparition évidente d’une démence d’Alzheimer se produit une détérioration des fonctions cérébrales, en particulier de la mémoire. Les médecins ont de multiples termes pour désigner ces situations, qui ne sont pas des troubles liés à la sénescence normale. Le déficit cognitif léger (mild cognitive impairment en anglais) est le plus connu des troubles prédémentiels parce qu’environ trois patients sur quatre évoluent vers une maladie d’Alzheimer.

Le Pr Bruno Dubois, spécialiste français de la maladie d’Alzheimer, a coordonné une nouvelle définition de la maladie en 2007 pour éviter aux médecins d’hésiter entre des troubles cérébraux de vieillesse normale et les maladies démentielles au stade précoce, en particulier l’Alzheimer. Le terme de déficit cognitif léger doit disparaître au profit du diagnostic de « maladie d’Alzheimer débutante » selon de nouveaux critères diagnostiques.



« Le diagnostic de maladie d’Alzheimer est fait en moyenne après 2,5 à 3 ans d’évolution et même plus tard chez les patients de moins de 65 ans », dit une récente expertise collective de l’Inserm (2007). Le délai moyen s’écoulant entre les premiers symptômes et le diagnostic est de 24 mois en France. L’Inserm a aussi rappelé l’importance d’un dépistage des débuts de la maladie d’Alzheimer pour une prise en charge précoce et bien organisée.



Les neurones de la région temporale interne du cerveau appelée l’hippocampe se détériorent en premier. L’hippocampe est le lieu où s’enregistre durablement la mémoire des événements de la vie quotidienne personnelle : on parle de mémoire « épisodique » parce qu’on traduit littéralement l’anglais, mais en langue française il s’agit de la mémoire événementielle, personnelle donc autobiographique.

Ensuite, d’autres neurones sont atteints en tache d’huile, jusqu’à l’effondrement général du cerveau. C’est grâce aux troubles précoces de cette mémoire événementielle que les médecins et les patients sont alertés.

Deux autres systèmes neuronaux de la mémoire sont affectés rapidement : la mémoire sémantique (celle des connaissances générales sur le monde et les idées, les personnes célèbres par exemple) et la mémoire de travail qui permet de rassembler brièvement des connaissances multiples pour faire ponctuellement quelque chose de complexe : c’est la mémoire à court terme pour faire un calcul mental par exemple.
quel moment consulter ?

Il faut consulter au moindre doute, particulièrement quand on est inquiet. L’inquiétude majore les troubles puisque la mémoire dépend beaucoup de l’humeur, surtout en vieillissant.

La peur du diagnostic n’évite pas la maladie. L’entrée dans une démence est une épreuve qui demande du temps pour être acceptée et prise en charge, il vaut mieux ne pas attendre une situation de crise pour réagir sagement.


Décrire le plus précisément possible les troubles de la mémoire, date et circonstances d’apparition, les maladies en cours et leurs traitements, avec l’aide d’un proche pour confirmer ou pas ses « impressions ». Si des difficultés à gérer le quotidien existent, il faut en parler franchement au médecin.



Il pose des questions pour établir le diagnostic, examine, propose un bilan biologique pour évaluer l’état général ; il vérifie l’impact des médicaments en cours sur la mémoire et le cerveau. Surtout il fait des tests pour explorer la mémoire. Le plus souvent, il demande une consultation spécialisée : la consultation Mémoire la plus proche, dans un Centre Mémoire simple ou Centre Mémoire, de Ressources et de Recherche (CMRR). Il peut prescrire une IRM ou un scanner du cerveau pour vérifier l’état de l’hippocampe.





Une famille et la maladie d'Alzheimer par Mediapart

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Le déficit cognitif



C’est souvent l’entourage qui est alerté d’abord. Des événements très récents importants de la vie personnelle semblent définitivement oubliés par le patient : la naissance ou le mariage d’un petit-enfant, un deuil proche. En fait, ils ne sont pas oubliés, ils n’ont jamais été mémorisés. Cela n’arrive jamais dans la perte de mémoire par vieillissement normal ; dans ce cas c’est seulement la labilité de l’attention (comme chez les enfants) qui fait que les petits événements attirant peu l’attention ne sont pas retenus. Fait caractéristique, dans le pré-Alzheimer, le trouble de la mémoire n’est pas réversible (on ne retrouve jamais l’événement manquant) et il s’aggrave au fil du temps. Il s’étend des souvenirs proches aux souvenirs personnels plus anciens.

Une détérioration de la mémoire dite sémantique (celle qui donne le sens des choses, les concepts) fait que le patient ne peut plus répondre à une question « simple » comme : « Qu’est-ce que le soleil et à quoi çà sert ? ». Ce trouble sémantique s’étend progressivement, parfois en se stabilisant, mais sans jamais régresser. Un jour le patient ne sait plus à quoi sert… une fourchette quand on lui pose la question. Cela se remarque particulièrement lors de jeux de société, comme « Questions pour un champion » : la personne ne comprend plus les questions simples, à la surprise des participants…



Il ne faut pas confondre avec un trouble de mémoire lié au vieillissement, donc occasionnel et transitoire, très lié à l’attention fournie.
La dépression, les effets secondaires des médicaments, l’alcoolisme, une dette de sommeil, un accident vasculaire cérébral (AVC) sont d’autres causes possibles d’un trouble de mémoire transitoire.






La démence fronto-temporale par dominiquecazin

Les problèmes auditifs et visuels peuvent aussi aggraver les troubles de la mémoire en rendant difficile la communication avec les autres.



Tout ce qui préserve le cerveau est souhaitable. Hygiène du sommeil, de l’alimentation (diversifiée, sans toxique), maintien de l’activité cérébrale (mots croisés, jeux de société, apprentissages divers, culture générale). On freine aussi le déclin cérébral d’abord avec une vie active (exercice physique régulier quotidien) et stimulante : en maintenant des échanges nombreux avec le monde et l’entourage affectif.

Pour ralentir l’évolution de cette perte de mémoire, on peut tenir un journal de bord de sa vie quotidienne pour aider à se repérer dans le temps. C’est là qu’apparaîtront le plus vite les trous de mémoire pour le médecin et l’entourage.
On peut aussi opter pour des stratégies de compensation des oublis, comme placer toujours les objets importants tels que les clefs aux mêmes endroits.


Avant l’apparition évidente d’une démence d’Alzheimer se produit une détérioration des fonctions cérébrales, en particulier de la mémoire. Les médecins ont de multiples termes pour désigner ces situations, qui ne sont pas des troubles liés à la sénescence normale. Le déficit cognitif léger (mild cognitive impairment en anglais) est le plus connu des troubles prédémentiels parce qu’environ trois patients sur quatre évoluent vers une maladie d’Alzheimer.

Le Pr Bruno Dubois, spécialiste français de la maladie d’Alzheimer, a coordonné une nouvelle définition de la maladie en 2007 pour éviter aux médecins d’hésiter entre des troubles cérébraux de vieillesse normale et les maladies démentielles au stade précoce, en particulier l’Alzheimer. Le terme de déficit cognitif léger doit disparaître au profit du diagnostic de « maladie d’Alzheimer débutante » selon de nouveaux critères diagnostiques.



« Le diagnostic de maladie d’Alzheimer est fait en moyenne après 2,5 à 3 ans d’évolution et même plus tard chez les patients de moins de 65 ans », dit une récente expertise collective de l’Inserm (2007). Le délai moyen s’écoulant entre les premiers symptômes et le diagnostic est de 24 mois en France. L’Inserm a aussi rappelé l’importance d’un dépistage des débuts de la maladie d’Alzheimer pour une prise en charge précoce et bien organisée.



Les neurones de la région temporale interne du cerveau appelée l’hippocampe se détériorent en premier. L’hippocampe est le lieu où s’enregistre durablement la mémoire des événements de la vie quotidienne personnelle : on parle de mémoire « épisodique » parce qu’on traduit littéralement l’anglais, mais en langue française il s’agit de la mémoire événementielle, personnelle donc autobiographique.

Ensuite, d’autres neurones sont atteints en tache d’huile, jusqu’à l’effondrement général du cerveau. C’est grâce aux troubles précoces de cette mémoire événementielle que les médecins et les patients sont alertés.

Deux autres systèmes neuronaux de la mémoire sont affectés rapidement : la mémoire sémantique (celle des connaissances générales sur le monde et les idées, les personnes célèbres par exemple) et la mémoire de travail qui permet de rassembler brièvement des connaissances multiples pour faire ponctuellement quelque chose de complexe : c’est la mémoire à court terme pour faire un calcul mental par exemple.
quel moment consulter ?

Il faut consulter au moindre doute, particulièrement quand on est inquiet. L’inquiétude majore les troubles puisque la mémoire dépend beaucoup de l’humeur, surtout en vieillissant.

La peur du diagnostic n’évite pas la maladie. L’entrée dans une démence est une épreuve qui demande du temps pour être acceptée et prise en charge, il vaut mieux ne pas attendre une situation de crise pour réagir sagement.


Décrire le plus précisément possible les troubles de la mémoire, date et circonstances d’apparition, les maladies en cours et leurs traitements, avec l’aide d’un proche pour confirmer ou pas ses « impressions ». Si des difficultés à gérer le quotidien existent, il faut en parler franchement au médecin.



Il pose des questions pour établir le diagnostic, examine, propose un bilan biologique pour évaluer l’état général ; il vérifie l’impact des médicaments en cours sur la mémoire et le cerveau. Surtout il fait des tests pour explorer la mémoire. Le plus souvent, il demande une consultation spécialisée : la consultation Mémoire la plus proche, dans un Centre Mémoire simple ou Centre Mémoire, de Ressources et de Recherche (CMRR). Il peut prescrire une IRM ou un scanner du cerveau pour vérifier l’état de l’hippocampe.





Une famille et la maladie d'Alzheimer par Mediapart

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