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5 juin 2011

Saviez-vous que ... La morphine

Les opiacés, à l’origine dérivés du pavot, ont été utilisés pendant des milliers d’années à des fins récréatives et médicales. La substance la plus active de l’opium est la morphine, nom venant de Morphée, le dieu grec des rêves. La morphine est un antidouleur très puissant, mais elle crée aussi une grande dépendance.

Photographie : AP WideworldAu seizième siècle, le laudanum, opium préparé en solution alcoolisée, était utilisé comme antidouleur.
La morphine, substance active de l’opium, est un antidouleur très puissant qui a créé une dépendance chez beaucoup de soldats durant la guerre de Sécession.


Photographie : AP WideworldLa morphine a d’abord été extraite de l’opium sous forme pure au début du dix-neuvième siècle. La morphine a été largement utilisée comme antidouleur pendant la guerre civile américaine, et de nombreux vétérans en sont devenus dépendants.
La codéine, drogue moins puissante que celle extraite de l’opium mais qui peut être synthétisée (fabriquée par l’homme), a été isolée pour la première fois en 1830 en France par Jean-Pierre Robiquet, pour remplacer l’opium brut à des fins médicales. On l’utilise principalement comme un remède pour la toux.
La morphine, substance active de l’opium, est un antidouleur très puissant qui a créé une dépendance chez beaucoup de soldats durant la guerre de Sécession.
Photographie : AP Wideworld
Tout au long de la première moitié du dix-neuvième siècle, l’usage récréatif de l’opium s’est développé et en 1830, la dépendance à la drogue en Angleterre avait atteint un niveau record. Les Anglais envoyèrent des vaisseaux de guerre sur les côtes chinoises en 1839, en réponse aux tentatives de la Chine pour contrôler le trafic de l’opium, commençant ainsi la « première guerre de l’opium ».
Un flacon de comprimés de codéine (tous les opiacés soulagent temporairement la douleur, mais créent une grande dépendance).En 1874, des chimistes qui essayaient de trouver une substance créant moins de dépendance que la morphine, ont fabriqué l’héroïne. Mais l’héroïne était deux fois plus puissante que la morphine, et l’addiction à l’héroïne devint bientôt un grave problème.
Un flacon de comprimés de codéine (tous les opiacés soulagent temporairement la douleur, mais créent une grande dépendance).
Le Congrès américain interdit l’opium en 1905 et adopta l’année suivante le Pure Food and Drug Act (loi pour la transparence concernant les aliments et les médicaments), exigeant un étiquetage détaillé sur tous les médicaments.
La méthadone a été synthétisée pour la première fois en 1937 par des chimistes allemands de la société IG Farben, Max Bockmühl et Gustav Ehrhart. Ils faisaient des recherches sur des antidouleurs qui seraient plus faciles à utiliser lors d’interventions chirurgicales, et qui auraient un risque de dépendance moins élevé que la morphine et l’héroïne.
Cependant, beaucoup ont considéré que la méthadone créait une dépendance encore plus forte que l’héroïne.
Pendant ce temps, le commerce illégal d’opium était florissant. En 1995, l’Asie du Sud-Est en produisait 2500 tonnes par an.
De nouveaux antidouleurs sont arrivés sur le marché avec l’approbation de la US Food and Drug Administration (organisme américain de contrôle pharmaceutique et alimentaire) : le Vicodin en 1984, l’OxyContin en 1995 et le Percocet en 1999.
Ce sont tous des opiacés synthétiques (fabriqués par l’homme) qui reproduisent (imitent) les propres antidouleurs du corps.

STATISTIQUES INTERNATIONALES

Chez ceux qui ont pris des drogues illégales pour la première fois en 2007, les substances les plus populaires étaient le cannabis et les antidouleurs sur prescription, consommés par à peu près le même nombre d’Américains âgés de 12 ans et plus. L’usage non médical des antidouleurs a augmenté de 12 %.
Un lycéen américain de classe terminale sur dix reconnaît qu’il utilise des antidouleurs comme une drogue.
La consommation abusive d’antidouleurs représente la plus grande partie du problème lié à une consommation abusive de médicaments sur prescription. De tous les produits pharmaceutiques classés comme drogues aux États-Unis, l’hydrocodone est l’antidouleur le plus utilisé comme pour se droguer.
La méthadone, autrefois utilisée dans les centres de traitement de la toxicomanie et aujourd’hui prescrite par les médecins comme antidouleur, était la cause de 785 décès dans l’État de Floride, en 2007.
La consommation abusive de médicaments sur prescription augmente aussi chez les Américains plus âgés, en particulier les médicaments contre l’anxiété comme le Xanax et les antidouleurs comme l’OxyContin.
En Grande-Bretagne, des dizaines de milliers de personnes seraient dépendantes d’antidouleurs comme le Solpadeine et le Neurofen Plus.
Selon les médecins et les thérapeutes spécialistes de la réhabilitation, la consommation abusive d’antidouleurs constitue l’une des addictions les plus difficiles à traiter.

SIGNAUX D’ALERTE À LA DÉPENDANCE AUX ANTIDOULEURS SUR ORDONNANCE

Les antidouleurs les plus prescrits (OxyContin, Vicodin, Methadone, Darvocet, Lortab, Lorcet et Percocet), même s’ils soulagent la douleur, peuvent également provoquer un « besoin » physique de ces drogues pour se sentir juste « normal ».
Voici dix signaux d’alerte pour repérer si quelqu’un que vous connaissez est peut-être dépendant de ces drogues :
1. Augmentation de la consommation : augmentation de la dose dans le temps, car on s’habitue à la drogue et on a besoin d’en prendre plus pour ressentir le même effet.
2. Changements de personnalité : changements d’énergie, d’humeur et de concentration parce que les responsabilités quotidiennes deviennent secondaires par rapport au besoin de drogue.
3. Retrait social : on s’éloigne de sa famille et de ses amis.
4. Consommation continue : on continue à prendre des antidouleurs alors que le problème médical qu’ils devaient soulager s’est amélioré.
5. Temps passé à obtenir des ordonnances : passer un temps considérable à aller loin et à visiter de nombreux médecins pour obtenir des antidouleurs.
6. Changements d’habitudes et d’apparence : dégradation de l’hygiène personnelle, changements des heures habituelles de sommeil et de repas, toux constante, nez qui coule, yeux rouges et vitreux.
. Responsabilités négligées : négliger les tâches ménagères et les factures, s’absenter plus souvent de l’école ou du travail pour maladie.
8. Augmentation de la sensibilité : des scènes, des sons et des émotions normales stimulent anormalement la personne ; hallucinations.
9. Évanouissements et oublis : oublier des événements qui se sont produits et s’évanouir.
10. Être sur la défensive : se défendre et réagir violemment en réponse à de simples questions, pour essayer de cacher une dépendance à la drogue, si les consommateurs ont l’impression qu’on va découvrir leur secret.
Propriétés pharmacocinétiques
Pour la morphine toutes les voies sont utilisables.
  1. Voie orale : effet de premier passage hépatique très important (la destruction du médicament est très variable d’un sujet à l’autre.
C’est l’une des explications au fait que la dose utile peut varier de 20mg à 2g (+++), et donc qu’on doit rechercher, en montant progressivement, la dose utile pour chaque sujet.
En moyenne, 30 à 50 % de la dose ingérée est biodisponible, ce qui signifie que si on passe de la voie orale à la voie injectable, il faudra diviser les doses par deux ou par trois, et inversement.
Du fait du métabolisme hépatique, il existe des interactions, aboutissant à une modification de l’efficacité et/ou des risques lors de l’introduction de certains inhibiteurs enzymatiques, ou d’inducteurs enzymatiques.
  1. Voie sous-cutanée, possible.
  2. Voie intra-veineuse, p. ex pour calmer la douleur de l’infarctus du myocarde.
  3. Voies plus rares : intra-thécale ( Intrathécale est un terme médical qui signifie « au sein d'une cloison ». Une injection intrathécale est donc une injection dans un compartiment fermé ou un espace virtuel, comme sous l'arachnoïde par exemple (une des trois méninges).), etc
La diffusion est satisfaisante, la morphine franchit la barrière hémato-encéphalique et la barrière placentaire (à prendre en compte chez la femme enceinte proche de l’accouchement, possibilité d’observer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né d’une mère toxicomane).
La destruction se fait au niveau hépatique, variable.
La morphine est éliminée par toutes les sécrétions : lait (nourrices, attention !), salive (contrôle doping des chevaux) mais aussi par la bile et les urines (contrôle des coureurs cyclistes).

Propriétés pharmacologiques

Système Nerveux Central

Action analgésique
analgésie, euphorie (liée à l’action analgésique) ; parfois dysphorie, somnolence, obscurcissement des idées et, à doses plus fortes, diminution des réactions affectives à cette douleur.
La morphine agirait :
  • sur la prise de conscience de la sensation douloureuse (implication de nombreuses structures centrales)
  • sur la transmission des messages nociceptifs au niveau médullaire (« Gate Control ») par une action dépressive directe au niveau spinal, action indirecte au niveau du tronc cérébral par renforcement des contrôles inhibiteurs descendants.  

    L’apparition, l’intensité et la durée de l’action analgésique sont fonction de la voie d’administration, de la dose administrée, du type de douleurs et de la sensibilité individuelle ; cet effet peut être rapide et important, peu durable (4h) avec une dose habituelle de morphine orale simple. Il n’est pas possible d’établir une concentration « thérapeutique », l’efficacité étant obtenue à des concentrations plasmatiques trop différentes.
Action psychomotrice
La morphine exerce une action sédative et/ou excitatrice suivant les doses, le contexte et l’espèce animale : action sédative : le plus souvent ; action excitante à dose inférieure à 1 cg ; et parfois chez l’enfant.
La récupération de sommeil liée à l’arrêt de la douleur en début de traitement, qui peut exister, est parfois prise pour une sédatition médicamenteuse.
Action psycho-dysleptique
Outre la modification de la nature de la perception douloureuse qui est en soi une action psycho-dysleptique, l’administration de morphine entraîne un état d’euphorie plus ou moins évident, remplacé parfois par un état dysphorique.
  • A doses élevées, il peut apparaître des phénomènes hallucinatoires chez certains individus.
  • Substance toxicomanogène (inscrite sur liste des Stupéfiants ) ce qui signifie qu’il peut entraîner :
    • une euphorie
    • une tolérance ou accoutumance (c’est-à-dire nécessité d’augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets) dont les mécanismes sont mal connus :
      • diminution de la sensibilité du S.N.C. aux effets de la morphine ?
      • modification du catabolisme qui devient plus rapide ?
      • modification de la répartition dans l’organisme ?
    • Dépendance psychique : ou envie irrésistible de se procurer de la drogue.
    • Dépendance physique : l’interruption brutale de l’exposition entraîne l’apparition d’un syndrome de sevrage, (ou de manque),
      avec sueurs, larmoiements, catarrhe, douleurs et contractures musculaires, troubles digestifs (nausées, diarrhée, vomissements, anorexie), hyperthermie, anxiété, agressivité, état hallucinatoire.
      Cet état nécessite un traitement d’urgence.
Un traitement surtout s’il est prolongé, ne doit pas être arrêté brutalement +++.
Actions respiratoires, à bien comprendre
Action dépressive centrale (bradypnée, Cheyne-Stokes, apnée) avec diminution de la sensibilité des centres respiratoires aux taux sanguins de CO2 ; en outre, il semble exister une action corticale, une inattention aux stimuli normaux (on « oublie » de respirer). Elle est rarement limitante par voie orale lors d’un emploi à dose progressivement croissante. Cependant, elle peut occasionnellement limiter l’emploi thérapeutique, en particulier :
  • lors d’une augmentation rapide des concentrations plasmatiques, donc si la morphine est injectée, ou en cas d’escalade trop rapides des doses par voie orale (il existe des règles à suivre),
  • quand on prescrit des doses supérieures à celles nécessaires pour supprimer la douleur, car cette dernière se comporte comme un antagoniste de la dépression respiratoire ; d’où l’importance sur ce plan aussi d’une escalade progressive des doses (sauf si la respiration est contrôlée mécaniquement).
Action anti-tussive : dépression du centre de la toux.
Action peu utilisée dans le cas de la morphine en raison de ses nombreux autres effets (mais c’est le plus puissant anti-tussif connu). C’est cette propriété qui est mise à profit pour la codéïne. Broncho-constriction par l’intermédiaire d’une histamino-libération.
Action sur le centre du vomissement
Rappel : le centre du vomissement est commandé par la chemo-receptive Trigger zone (C.T.Z.)
  • A faibles doses, la morphine stimule la C.T.Z., donc action vomitive.
  • A plus fortes doses, elle déprime le centre du vomissement : donc action anti-vomitive.
C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles, lors des traitements prolongés, les vomissements se voient essentiellement au début du traitement. On prescrit le plus souvent un antiémétique (de type neuroleptique, qui bloque la CTZ) pour les prévenir ou les supprimer.
Système Nerveux Autonome
Action assez modérée portant sur les systèmes sympathiques et parasympathiques, action centrale et périphérique.
Sympathique : stimule la libération des catécholamines des surrénales, quelques effets
Para-sympathique : stimulation du noyau central du pneumogastrique responsable d’effets parasympathomimétiques prédominants : bradycardie (supprimée par l’atropine) et tendance à l’hypotension orthostatique.

Actions sur les muscles lisses : spasme

Tube digestif
  • diminution du péristaltisme avec augmentation du tonus et des contractions, réalisant au maximum un spasme périodique
  • augmentation du tonus du sphincter anal avec abolition du réflexe normal de la défécation
  • et, en outre, diminution des sécrétions gastriques (HCl) et pancréatique.
De tout cela, résulte une constipation, tellement systématique (et intense, conduisant à des fécalomes) lors des traitements durables, qu’on prescrit systématiquement un laxatif pour l’éviter, et éviter que cette gêne n’oblige à l’interruption de ces traitements.
Voies biliaires
Augmentation du tonus des fibres circulaires du sphincter d’Oddi avec arrêt de l’évacuation biliaire et augmentation de la pression dans les canaux biliaires (douleurs chez les sujets à qui on a enlevé la vésicule). Ceci explique la nécessité, si on les utilise dans les coliques hépatiques, d’associer un anti-spasmodique à la morphine.
Voies urinaires
Augmentation du tonus et de l’amplitude des contractions de l’uretère. Malgré cette action spasmogène, avec des anti-spasmodiques, la morphine peut être prescrite dans les coliques néphrétiques en raison de la puissance de son action analgésique. Elle peut être à l’origine d’un globe vésical.
Action sur l’oeil
Myosis par stimulation centrale du noyau para-sympathique du III.
Il ne disparaît pas en utilisation chronique, et c’est donc un bon signe d’intoxication chronique.

Rein et diurèse

Effet antidiurétique par diminution de la filtration glomérulaire (il y aurait une diminution du nombre de néphrons actifs) et augmentation de la sécrétion d’ADH.

Effets divers

  • Action histamino-libératrice pouvant expliquer l’occasionnelle broncho-constriction, la vasodilatation capillaire périphérique, et des rougeurs cutanées parfois difficiles à différencier d’effets allergiques, possibles mais exceptionnels
  • Tendance à l’hypothermie (dépression du centre thermorégulateur hypophysaire et légère diminution du métabolisme basal
  • Hyperglycémie à fortes doses (libération de catécholamines)
Principaux effets indésirables
  • Nausées, vomissements qu’on peut prévenir
  • Constipation qu’on doit prévenir systématiquement
  • Dépression respiratoire, qu’un bon ajustement des doses peut éviter, majorée par certaines co-prescriptions
  • Rétention urinaire (surtout en cas d’obstacle urétro-prostatique)
  • Dépression cardiovasculaire (bradycardie, hypotension)
  • Sédation ou parfois excitation, confusion majorée par l’association à certains autres psychotropes.
  • Hypertension intra crânienne
L’utilisation

Indications

Traitement de la douleur (douleurs chroniques, surtout cancers, mais aussi aiguës : infarctus du myocarde, hémorragie interne)
Des douleurs chroniques par excès de nociception (s’opposant à « neurogènes »), lorsqu’on est arrivé au troisième palier de l’OMS, après avoir essayéles antalgiques périphériques purs du 1e palier (paracétamol) et les associations paracétamol opiacé faible (2e palier), présentant moins de effets indésirables.
Chez le sujet cancéreux, on peut parfois le faire d’emblée.
Règle : adapter les doses en fonction de l’efficacité, et de la tolérance, qu’il faut évaluer fréquemment ; choisir la forme à la cinétique d’action la plus adaptée à l’évolution dans le temps de la douleur

Les formes disponibles

Il existe des ampoules injectables.
Il existe aussi des ampoules buvables de morphine, et de multiples formes à libération rapide : Sevredol* ou Actiskenan*, qu’on donne toutes les 4 heures, car leur effet ne dure pas plus, à moins d’en donner beaucoup, ce qui faut courir le risque de dépression respiratoire lors du pic plasmatique (en fait, du pic tissulaire).
Il existe aussi des comprimés de morphine à libération prolongée (LP) qui permettent, en 1 prise (Kapanol*LP) ou 2 prises quotidiennes (comprimés de Moscontin* de 10 à 100 mg ou granules de Skenan LP* de 10 à 200 mg inclus dans des gélules ouvrables), d’équilibrer les malades dont les douleurs sont stables ou prolongée.
Les formes à libération rapide permettent de chercher la dose utile par une adaptation posologique rapide (en début de traitement), et permet (« interdoses ») de couvrir une recrudescence douloureuse aiguë momentanée sur un fond douloureux à peu près stable.

Quelques règles lorsqu’on traite des douleurs importantes durables

  • Pour être efficace sur des douleurs qui durent, la morphine doit être donnée de façon préventive plutôt que curative.
  • Il ne faut pas se laisser obnubiler par la crainte de la tolérance physique (limitée) ni par celle de la dépendance (d’autant moins importante que la réapparition de la douleur est prévenue et non attendue), ni d’une dépendance psychique apparente qui, chez un malade qui souffre, n’est que la recherche du médicament qui soulage.
  • Il faut chercher, en augmentant progressivement la dose orale, la posologie individuelle antalgique, sans la dépasser (de 2,5 mg toutes les 4 heures à 5, 10, 20, 30, 45, 60... mg par prise), en se rappelant que la biodisponibilité de la morphine et la douleur elle-même sont très variables d’un sujet à l’autre.
    Puis, éventuellement, passer aux formes à libération prolongée, en répartissant alors la posologie totale de la journée sur une ou deux prises, selon la spécialité choisie. Certains utilisent les comprimés à libération prolongée d’emblée, s’il n’est pas trop urgent de trouver la dose efficace.
  • Il faut surveiller l’apparition d’une dépression respiratoire (tout à fait exceptionnelle par voie orale si la plus faible dose efficace a été recherchée) ; on peut antagoniser les effets de la morphine, par un anti-morphinique, si besoin était.
  • il faut prévenir, ou surveiller de très près, pour les traiter, les effets constipants, émétisants, respiratoires etc.
  • La prescription initiale de morphine (en général 10mg × 6 ou 30mg × 2 si LP) doit tenir compte de l’âge du sujet (doses de départ plus faibles chez les âgés) du terrain pathologique, des contre-indications.
Question : pourquoi donner la morphine simple toutes les 4 heures ?
Réponse (prendre une loupe) :
Parce que si on en donne plus que les doses habituelles, certes on augmente la durée de l’effet, mais on a nécessairement en contre-partie un pic plasmatique plus élevé, et on craint son corollaire : la dépression respiratoire…

Contre-indications ou précautions d’emploi

+++ (chercher pourquoi ?...)
Chaque fois qu’on peut être efficace avec un analgésique non toxicomanogène.
  • Toxicomanes simulant une douleur (toujours faire un examen clinique complet avant de prescrire de la morphine ou toute substance du tableau des stupéfiants).
  • Hypersensibilité à la morphine.
  • Insuffisances respiratoires décompensées.
  • Insuffisance hépatique et rénale majeure.
  • Syndrome abdominal aigu, si la conservation de la douleur a une utilité (pour faire le diagnostic par exemple)
  • Sujets intolérants (nausées, vomissements malgré une prévention adaptée, tendance syncopale)
    Femme enceinte ou allaitante, « sauf nécessité impérieuse ».
  • Diverticulose sigmoïdienne (car rupture des diverticules par son action spasmogène)
Regardez le clip: Avant l'autopsie, la rumeur d'une surdose de morphine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Loss in appetite is one of the common and noticeable side effects of Hydrocodone. It is stated that one could expect such a reasonable loss in appetite that weight loss is very obvious. This is especially true in case when Hydrocodone is taken for a long time after a serious injury. The reason behind such loss in appetite and weight loss is due to the fact that Hydrocodone is an opiate which relief pain by blocking the pain centre. Due to this blocking of pain centre the feeling and sensation of hunger gets diminished and the person don't feel hunger leading to loss in appetite. Findrxonline in his blog mentions that the loss in appetite leads to weight loss. It is said by the medical practitioners that the suppression in appetite is dose dependent. The more Hydrocodone you consumed, more will be the suppression in appetite and thus weight loss.

SASI 101 a dit…

(pour traduire rapidement ce que nous avons comme commentaire en anglais...)
La perte d'appétit est l'un des effets secondaires communs et apparents de Hydrocodone. On affirme qu'on pourrait s'attendre à une perte si drastique dans l'appétit que la perte de poids soit très évidente. Ce serait particulièrement vrai au cas où quand Hydrocodone est pris pendant longtemps après des dommages sérieux. La raison derrière une telle perte dans la perte d'appétit et de poids est due au fait que Hydrocodone est un opiacé qui soulage la douleur en bloquant le centre de douleur. En raison de ce blocage du centre de douleur le sentiment et la sensation de la faim sont diminués et la personne n' a plus la sensation de faim, menant à la perte d'appétit. Findrxonline dans son blog mentionne que la perte d'appétit mène à la perte de poids. Les médecins praticiens disent que la suppression d'appétit est dépendante de la dose. Plus que vous consomes du Hydrocodone, plus grands seront la suppression d'appétit et ainsi la perte de poids.

Saviez-vous que ... La morphine

Les opiacés, à l’origine dérivés du pavot, ont été utilisés pendant des milliers d’années à des fins récréatives et médicales. La substance la plus active de l’opium est la morphine, nom venant de Morphée, le dieu grec des rêves. La morphine est un antidouleur très puissant, mais elle crée aussi une grande dépendance.

Photographie : AP WideworldAu seizième siècle, le laudanum, opium préparé en solution alcoolisée, était utilisé comme antidouleur.
La morphine, substance active de l’opium, est un antidouleur très puissant qui a créé une dépendance chez beaucoup de soldats durant la guerre de Sécession.


Photographie : AP WideworldLa morphine a d’abord été extraite de l’opium sous forme pure au début du dix-neuvième siècle. La morphine a été largement utilisée comme antidouleur pendant la guerre civile américaine, et de nombreux vétérans en sont devenus dépendants.
La codéine, drogue moins puissante que celle extraite de l’opium mais qui peut être synthétisée (fabriquée par l’homme), a été isolée pour la première fois en 1830 en France par Jean-Pierre Robiquet, pour remplacer l’opium brut à des fins médicales. On l’utilise principalement comme un remède pour la toux.
La morphine, substance active de l’opium, est un antidouleur très puissant qui a créé une dépendance chez beaucoup de soldats durant la guerre de Sécession.
Photographie : AP Wideworld
Tout au long de la première moitié du dix-neuvième siècle, l’usage récréatif de l’opium s’est développé et en 1830, la dépendance à la drogue en Angleterre avait atteint un niveau record. Les Anglais envoyèrent des vaisseaux de guerre sur les côtes chinoises en 1839, en réponse aux tentatives de la Chine pour contrôler le trafic de l’opium, commençant ainsi la « première guerre de l’opium ».
Un flacon de comprimés de codéine (tous les opiacés soulagent temporairement la douleur, mais créent une grande dépendance).En 1874, des chimistes qui essayaient de trouver une substance créant moins de dépendance que la morphine, ont fabriqué l’héroïne. Mais l’héroïne était deux fois plus puissante que la morphine, et l’addiction à l’héroïne devint bientôt un grave problème.
Un flacon de comprimés de codéine (tous les opiacés soulagent temporairement la douleur, mais créent une grande dépendance).
Le Congrès américain interdit l’opium en 1905 et adopta l’année suivante le Pure Food and Drug Act (loi pour la transparence concernant les aliments et les médicaments), exigeant un étiquetage détaillé sur tous les médicaments.
La méthadone a été synthétisée pour la première fois en 1937 par des chimistes allemands de la société IG Farben, Max Bockmühl et Gustav Ehrhart. Ils faisaient des recherches sur des antidouleurs qui seraient plus faciles à utiliser lors d’interventions chirurgicales, et qui auraient un risque de dépendance moins élevé que la morphine et l’héroïne.
Cependant, beaucoup ont considéré que la méthadone créait une dépendance encore plus forte que l’héroïne.
Pendant ce temps, le commerce illégal d’opium était florissant. En 1995, l’Asie du Sud-Est en produisait 2500 tonnes par an.
De nouveaux antidouleurs sont arrivés sur le marché avec l’approbation de la US Food and Drug Administration (organisme américain de contrôle pharmaceutique et alimentaire) : le Vicodin en 1984, l’OxyContin en 1995 et le Percocet en 1999.
Ce sont tous des opiacés synthétiques (fabriqués par l’homme) qui reproduisent (imitent) les propres antidouleurs du corps.

STATISTIQUES INTERNATIONALES

Chez ceux qui ont pris des drogues illégales pour la première fois en 2007, les substances les plus populaires étaient le cannabis et les antidouleurs sur prescription, consommés par à peu près le même nombre d’Américains âgés de 12 ans et plus. L’usage non médical des antidouleurs a augmenté de 12 %.
Un lycéen américain de classe terminale sur dix reconnaît qu’il utilise des antidouleurs comme une drogue.
La consommation abusive d’antidouleurs représente la plus grande partie du problème lié à une consommation abusive de médicaments sur prescription. De tous les produits pharmaceutiques classés comme drogues aux États-Unis, l’hydrocodone est l’antidouleur le plus utilisé comme pour se droguer.
La méthadone, autrefois utilisée dans les centres de traitement de la toxicomanie et aujourd’hui prescrite par les médecins comme antidouleur, était la cause de 785 décès dans l’État de Floride, en 2007.
La consommation abusive de médicaments sur prescription augmente aussi chez les Américains plus âgés, en particulier les médicaments contre l’anxiété comme le Xanax et les antidouleurs comme l’OxyContin.
En Grande-Bretagne, des dizaines de milliers de personnes seraient dépendantes d’antidouleurs comme le Solpadeine et le Neurofen Plus.
Selon les médecins et les thérapeutes spécialistes de la réhabilitation, la consommation abusive d’antidouleurs constitue l’une des addictions les plus difficiles à traiter.

SIGNAUX D’ALERTE À LA DÉPENDANCE AUX ANTIDOULEURS SUR ORDONNANCE

Les antidouleurs les plus prescrits (OxyContin, Vicodin, Methadone, Darvocet, Lortab, Lorcet et Percocet), même s’ils soulagent la douleur, peuvent également provoquer un « besoin » physique de ces drogues pour se sentir juste « normal ».
Voici dix signaux d’alerte pour repérer si quelqu’un que vous connaissez est peut-être dépendant de ces drogues :
1. Augmentation de la consommation : augmentation de la dose dans le temps, car on s’habitue à la drogue et on a besoin d’en prendre plus pour ressentir le même effet.
2. Changements de personnalité : changements d’énergie, d’humeur et de concentration parce que les responsabilités quotidiennes deviennent secondaires par rapport au besoin de drogue.
3. Retrait social : on s’éloigne de sa famille et de ses amis.
4. Consommation continue : on continue à prendre des antidouleurs alors que le problème médical qu’ils devaient soulager s’est amélioré.
5. Temps passé à obtenir des ordonnances : passer un temps considérable à aller loin et à visiter de nombreux médecins pour obtenir des antidouleurs.
6. Changements d’habitudes et d’apparence : dégradation de l’hygiène personnelle, changements des heures habituelles de sommeil et de repas, toux constante, nez qui coule, yeux rouges et vitreux.
. Responsabilités négligées : négliger les tâches ménagères et les factures, s’absenter plus souvent de l’école ou du travail pour maladie.
8. Augmentation de la sensibilité : des scènes, des sons et des émotions normales stimulent anormalement la personne ; hallucinations.
9. Évanouissements et oublis : oublier des événements qui se sont produits et s’évanouir.
10. Être sur la défensive : se défendre et réagir violemment en réponse à de simples questions, pour essayer de cacher une dépendance à la drogue, si les consommateurs ont l’impression qu’on va découvrir leur secret.
Propriétés pharmacocinétiques
Pour la morphine toutes les voies sont utilisables.
  1. Voie orale : effet de premier passage hépatique très important (la destruction du médicament est très variable d’un sujet à l’autre.
C’est l’une des explications au fait que la dose utile peut varier de 20mg à 2g (+++), et donc qu’on doit rechercher, en montant progressivement, la dose utile pour chaque sujet.
En moyenne, 30 à 50 % de la dose ingérée est biodisponible, ce qui signifie que si on passe de la voie orale à la voie injectable, il faudra diviser les doses par deux ou par trois, et inversement.
Du fait du métabolisme hépatique, il existe des interactions, aboutissant à une modification de l’efficacité et/ou des risques lors de l’introduction de certains inhibiteurs enzymatiques, ou d’inducteurs enzymatiques.
  1. Voie sous-cutanée, possible.
  2. Voie intra-veineuse, p. ex pour calmer la douleur de l’infarctus du myocarde.
  3. Voies plus rares : intra-thécale ( Intrathécale est un terme médical qui signifie « au sein d'une cloison ». Une injection intrathécale est donc une injection dans un compartiment fermé ou un espace virtuel, comme sous l'arachnoïde par exemple (une des trois méninges).), etc
La diffusion est satisfaisante, la morphine franchit la barrière hémato-encéphalique et la barrière placentaire (à prendre en compte chez la femme enceinte proche de l’accouchement, possibilité d’observer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né d’une mère toxicomane).
La destruction se fait au niveau hépatique, variable.
La morphine est éliminée par toutes les sécrétions : lait (nourrices, attention !), salive (contrôle doping des chevaux) mais aussi par la bile et les urines (contrôle des coureurs cyclistes).

Propriétés pharmacologiques

Système Nerveux Central

Action analgésique
analgésie, euphorie (liée à l’action analgésique) ; parfois dysphorie, somnolence, obscurcissement des idées et, à doses plus fortes, diminution des réactions affectives à cette douleur.
La morphine agirait :
  • sur la prise de conscience de la sensation douloureuse (implication de nombreuses structures centrales)
  • sur la transmission des messages nociceptifs au niveau médullaire (« Gate Control ») par une action dépressive directe au niveau spinal, action indirecte au niveau du tronc cérébral par renforcement des contrôles inhibiteurs descendants.  

    L’apparition, l’intensité et la durée de l’action analgésique sont fonction de la voie d’administration, de la dose administrée, du type de douleurs et de la sensibilité individuelle ; cet effet peut être rapide et important, peu durable (4h) avec une dose habituelle de morphine orale simple. Il n’est pas possible d’établir une concentration « thérapeutique », l’efficacité étant obtenue à des concentrations plasmatiques trop différentes.
Action psychomotrice
La morphine exerce une action sédative et/ou excitatrice suivant les doses, le contexte et l’espèce animale : action sédative : le plus souvent ; action excitante à dose inférieure à 1 cg ; et parfois chez l’enfant.
La récupération de sommeil liée à l’arrêt de la douleur en début de traitement, qui peut exister, est parfois prise pour une sédatition médicamenteuse.
Action psycho-dysleptique
Outre la modification de la nature de la perception douloureuse qui est en soi une action psycho-dysleptique, l’administration de morphine entraîne un état d’euphorie plus ou moins évident, remplacé parfois par un état dysphorique.
  • A doses élevées, il peut apparaître des phénomènes hallucinatoires chez certains individus.
  • Substance toxicomanogène (inscrite sur liste des Stupéfiants ) ce qui signifie qu’il peut entraîner :
    • une euphorie
    • une tolérance ou accoutumance (c’est-à-dire nécessité d’augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets) dont les mécanismes sont mal connus :
      • diminution de la sensibilité du S.N.C. aux effets de la morphine ?
      • modification du catabolisme qui devient plus rapide ?
      • modification de la répartition dans l’organisme ?
    • Dépendance psychique : ou envie irrésistible de se procurer de la drogue.
    • Dépendance physique : l’interruption brutale de l’exposition entraîne l’apparition d’un syndrome de sevrage, (ou de manque),
      avec sueurs, larmoiements, catarrhe, douleurs et contractures musculaires, troubles digestifs (nausées, diarrhée, vomissements, anorexie), hyperthermie, anxiété, agressivité, état hallucinatoire.
      Cet état nécessite un traitement d’urgence.
Un traitement surtout s’il est prolongé, ne doit pas être arrêté brutalement +++.
Actions respiratoires, à bien comprendre
Action dépressive centrale (bradypnée, Cheyne-Stokes, apnée) avec diminution de la sensibilité des centres respiratoires aux taux sanguins de CO2 ; en outre, il semble exister une action corticale, une inattention aux stimuli normaux (on « oublie » de respirer). Elle est rarement limitante par voie orale lors d’un emploi à dose progressivement croissante. Cependant, elle peut occasionnellement limiter l’emploi thérapeutique, en particulier :
  • lors d’une augmentation rapide des concentrations plasmatiques, donc si la morphine est injectée, ou en cas d’escalade trop rapides des doses par voie orale (il existe des règles à suivre),
  • quand on prescrit des doses supérieures à celles nécessaires pour supprimer la douleur, car cette dernière se comporte comme un antagoniste de la dépression respiratoire ; d’où l’importance sur ce plan aussi d’une escalade progressive des doses (sauf si la respiration est contrôlée mécaniquement).
Action anti-tussive : dépression du centre de la toux.
Action peu utilisée dans le cas de la morphine en raison de ses nombreux autres effets (mais c’est le plus puissant anti-tussif connu). C’est cette propriété qui est mise à profit pour la codéïne. Broncho-constriction par l’intermédiaire d’une histamino-libération.
Action sur le centre du vomissement
Rappel : le centre du vomissement est commandé par la chemo-receptive Trigger zone (C.T.Z.)
  • A faibles doses, la morphine stimule la C.T.Z., donc action vomitive.
  • A plus fortes doses, elle déprime le centre du vomissement : donc action anti-vomitive.
C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles, lors des traitements prolongés, les vomissements se voient essentiellement au début du traitement. On prescrit le plus souvent un antiémétique (de type neuroleptique, qui bloque la CTZ) pour les prévenir ou les supprimer.
Système Nerveux Autonome
Action assez modérée portant sur les systèmes sympathiques et parasympathiques, action centrale et périphérique.
Sympathique : stimule la libération des catécholamines des surrénales, quelques effets
Para-sympathique : stimulation du noyau central du pneumogastrique responsable d’effets parasympathomimétiques prédominants : bradycardie (supprimée par l’atropine) et tendance à l’hypotension orthostatique.

Actions sur les muscles lisses : spasme

Tube digestif
  • diminution du péristaltisme avec augmentation du tonus et des contractions, réalisant au maximum un spasme périodique
  • augmentation du tonus du sphincter anal avec abolition du réflexe normal de la défécation
  • et, en outre, diminution des sécrétions gastriques (HCl) et pancréatique.
De tout cela, résulte une constipation, tellement systématique (et intense, conduisant à des fécalomes) lors des traitements durables, qu’on prescrit systématiquement un laxatif pour l’éviter, et éviter que cette gêne n’oblige à l’interruption de ces traitements.
Voies biliaires
Augmentation du tonus des fibres circulaires du sphincter d’Oddi avec arrêt de l’évacuation biliaire et augmentation de la pression dans les canaux biliaires (douleurs chez les sujets à qui on a enlevé la vésicule). Ceci explique la nécessité, si on les utilise dans les coliques hépatiques, d’associer un anti-spasmodique à la morphine.
Voies urinaires
Augmentation du tonus et de l’amplitude des contractions de l’uretère. Malgré cette action spasmogène, avec des anti-spasmodiques, la morphine peut être prescrite dans les coliques néphrétiques en raison de la puissance de son action analgésique. Elle peut être à l’origine d’un globe vésical.
Action sur l’oeil
Myosis par stimulation centrale du noyau para-sympathique du III.
Il ne disparaît pas en utilisation chronique, et c’est donc un bon signe d’intoxication chronique.

Rein et diurèse

Effet antidiurétique par diminution de la filtration glomérulaire (il y aurait une diminution du nombre de néphrons actifs) et augmentation de la sécrétion d’ADH.

Effets divers

  • Action histamino-libératrice pouvant expliquer l’occasionnelle broncho-constriction, la vasodilatation capillaire périphérique, et des rougeurs cutanées parfois difficiles à différencier d’effets allergiques, possibles mais exceptionnels
  • Tendance à l’hypothermie (dépression du centre thermorégulateur hypophysaire et légère diminution du métabolisme basal
  • Hyperglycémie à fortes doses (libération de catécholamines)
Principaux effets indésirables
  • Nausées, vomissements qu’on peut prévenir
  • Constipation qu’on doit prévenir systématiquement
  • Dépression respiratoire, qu’un bon ajustement des doses peut éviter, majorée par certaines co-prescriptions
  • Rétention urinaire (surtout en cas d’obstacle urétro-prostatique)
  • Dépression cardiovasculaire (bradycardie, hypotension)
  • Sédation ou parfois excitation, confusion majorée par l’association à certains autres psychotropes.
  • Hypertension intra crânienne
L’utilisation

Indications

Traitement de la douleur (douleurs chroniques, surtout cancers, mais aussi aiguës : infarctus du myocarde, hémorragie interne)
Des douleurs chroniques par excès de nociception (s’opposant à « neurogènes »), lorsqu’on est arrivé au troisième palier de l’OMS, après avoir essayéles antalgiques périphériques purs du 1e palier (paracétamol) et les associations paracétamol opiacé faible (2e palier), présentant moins de effets indésirables.
Chez le sujet cancéreux, on peut parfois le faire d’emblée.
Règle : adapter les doses en fonction de l’efficacité, et de la tolérance, qu’il faut évaluer fréquemment ; choisir la forme à la cinétique d’action la plus adaptée à l’évolution dans le temps de la douleur

Les formes disponibles

Il existe des ampoules injectables.
Il existe aussi des ampoules buvables de morphine, et de multiples formes à libération rapide : Sevredol* ou Actiskenan*, qu’on donne toutes les 4 heures, car leur effet ne dure pas plus, à moins d’en donner beaucoup, ce qui faut courir le risque de dépression respiratoire lors du pic plasmatique (en fait, du pic tissulaire).
Il existe aussi des comprimés de morphine à libération prolongée (LP) qui permettent, en 1 prise (Kapanol*LP) ou 2 prises quotidiennes (comprimés de Moscontin* de 10 à 100 mg ou granules de Skenan LP* de 10 à 200 mg inclus dans des gélules ouvrables), d’équilibrer les malades dont les douleurs sont stables ou prolongée.
Les formes à libération rapide permettent de chercher la dose utile par une adaptation posologique rapide (en début de traitement), et permet (« interdoses ») de couvrir une recrudescence douloureuse aiguë momentanée sur un fond douloureux à peu près stable.

Quelques règles lorsqu’on traite des douleurs importantes durables

  • Pour être efficace sur des douleurs qui durent, la morphine doit être donnée de façon préventive plutôt que curative.
  • Il ne faut pas se laisser obnubiler par la crainte de la tolérance physique (limitée) ni par celle de la dépendance (d’autant moins importante que la réapparition de la douleur est prévenue et non attendue), ni d’une dépendance psychique apparente qui, chez un malade qui souffre, n’est que la recherche du médicament qui soulage.
  • Il faut chercher, en augmentant progressivement la dose orale, la posologie individuelle antalgique, sans la dépasser (de 2,5 mg toutes les 4 heures à 5, 10, 20, 30, 45, 60... mg par prise), en se rappelant que la biodisponibilité de la morphine et la douleur elle-même sont très variables d’un sujet à l’autre.
    Puis, éventuellement, passer aux formes à libération prolongée, en répartissant alors la posologie totale de la journée sur une ou deux prises, selon la spécialité choisie. Certains utilisent les comprimés à libération prolongée d’emblée, s’il n’est pas trop urgent de trouver la dose efficace.
  • Il faut surveiller l’apparition d’une dépression respiratoire (tout à fait exceptionnelle par voie orale si la plus faible dose efficace a été recherchée) ; on peut antagoniser les effets de la morphine, par un anti-morphinique, si besoin était.
  • il faut prévenir, ou surveiller de très près, pour les traiter, les effets constipants, émétisants, respiratoires etc.
  • La prescription initiale de morphine (en général 10mg × 6 ou 30mg × 2 si LP) doit tenir compte de l’âge du sujet (doses de départ plus faibles chez les âgés) du terrain pathologique, des contre-indications.
Question : pourquoi donner la morphine simple toutes les 4 heures ?
Réponse (prendre une loupe) :
Parce que si on en donne plus que les doses habituelles, certes on augmente la durée de l’effet, mais on a nécessairement en contre-partie un pic plasmatique plus élevé, et on craint son corollaire : la dépression respiratoire…

Contre-indications ou précautions d’emploi

+++ (chercher pourquoi ?...)
Chaque fois qu’on peut être efficace avec un analgésique non toxicomanogène.
  • Toxicomanes simulant une douleur (toujours faire un examen clinique complet avant de prescrire de la morphine ou toute substance du tableau des stupéfiants).
  • Hypersensibilité à la morphine.
  • Insuffisances respiratoires décompensées.
  • Insuffisance hépatique et rénale majeure.
  • Syndrome abdominal aigu, si la conservation de la douleur a une utilité (pour faire le diagnostic par exemple)
  • Sujets intolérants (nausées, vomissements malgré une prévention adaptée, tendance syncopale)
    Femme enceinte ou allaitante, « sauf nécessité impérieuse ».
  • Diverticulose sigmoïdienne (car rupture des diverticules par son action spasmogène)
Regardez le clip: Avant l'autopsie, la rumeur d'une surdose de morphine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Loss in appetite is one of the common and noticeable side effects of Hydrocodone. It is stated that one could expect such a reasonable loss in appetite that weight loss is very obvious. This is especially true in case when Hydrocodone is taken for a long time after a serious injury. The reason behind such loss in appetite and weight loss is due to the fact that Hydrocodone is an opiate which relief pain by blocking the pain centre. Due to this blocking of pain centre the feeling and sensation of hunger gets diminished and the person don't feel hunger leading to loss in appetite. Findrxonline in his blog mentions that the loss in appetite leads to weight loss. It is said by the medical practitioners that the suppression in appetite is dose dependent. The more Hydrocodone you consumed, more will be the suppression in appetite and thus weight loss.

SASI 101 a dit…

(pour traduire rapidement ce que nous avons comme commentaire en anglais...)
La perte d'appétit est l'un des effets secondaires communs et apparents de Hydrocodone. On affirme qu'on pourrait s'attendre à une perte si drastique dans l'appétit que la perte de poids soit très évidente. Ce serait particulièrement vrai au cas où quand Hydrocodone est pris pendant longtemps après des dommages sérieux. La raison derrière une telle perte dans la perte d'appétit et de poids est due au fait que Hydrocodone est un opiacé qui soulage la douleur en bloquant le centre de douleur. En raison de ce blocage du centre de douleur le sentiment et la sensation de la faim sont diminués et la personne n' a plus la sensation de faim, menant à la perte d'appétit. Findrxonline dans son blog mentionne que la perte d'appétit mène à la perte de poids. Les médecins praticiens disent que la suppression d'appétit est dépendante de la dose. Plus que vous consomes du Hydrocodone, plus grands seront la suppression d'appétit et ainsi la perte de poids.

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