Ce sont des produits de dégradation méthoxylée des catécholamines comme l'adrénaline et la nor-adrénaline.
Ces composés sont la métanéphrine et la normétanéphrine qui vont se tranformer en ACIDE VANYL MANDELIQUE qui se retrouve dans les urines en cas de PHEOCHROMOCYTOME.
Ces composés sont la métanéphrine et la normétanéphrine qui vont se tranformer en ACIDE VANYL MANDELIQUE qui se retrouve dans les urines en cas de PHEOCHROMOCYTOME.
Prélèvement : Recueil des urines de 24 heures
Quelles sont les précautions particulières à prendre ?
Les urines sont recueillies pendant 24 heures, si possible pendant 3 jours de suite, après une crise hypertensive.Un régime alimentaire excluant chocolat, bananes, agrumes et comprenant une consommation modérée de thé et de café dans les 48 heures précédant le prélèvement s'impose (MIBI ?). Penser à signaler un éventuel traitement en cours car certains médicaments interfèrent avec ces dosages, notamment des médicaments donnés pour le cœur ou l'hypertension artérielle (ß-bloquants)...
A quoi sert ce dosage ?
La métanéphrine (ou métadrénaline) et la normétanéphrine (ou normétadrénaline) sont des dérivés urinaires des catécholamines (adrénaline et la noradrénaline). Ces dosages sont utilisés pour le dépistage et la surveillance des phéochromocytomes, tumeurs bénignes de l'adulte sécrétant ces catécholamines.
es Bilan : Bilan biologique d'une hypertension artérielle.
Quelles sont les valeurs normales ?
- Métanéphrine : 0,35 à 1 µmol/24 heures.
- Normétanéphrine : 0,5 à 2 µmol/24 heures.
Comment est interprété le résultat ?
Les résultats de ces dosages sont généralement interprétés avec ceux des dosages de catécholamines et d'acide vanyl mandélique (VMA). Une augmentation conjointe des concentrations des catécholamines, des métanéphrines et du VMA urinaires oriente vers le diagnostic de phéochromocytome, pouvant alors expliquer l'hypertension artérielle.
Catécholamines
Synonymes: Dopamine, Adrénaline (épinéphrine), Noradrénaline (norépinéphrine), Catécholamines Libres Urinaires
Nom officiel: Catécholamines plasmatiques, Catécholamines urinaires
Examens apparentés: Plasma Metanephrines, Urine Metanephrines, Vanillylmandelic acid
Nom officiel: Catécholamines plasmatiques, Catécholamines urinaires
Examens apparentés: Plasma Metanephrines, Urine Metanephrines, Vanillylmandelic acid
Pourquoi faire cet examen de biologie médicale ?
Pour aider à diagnostiquer ou éliminer un phéochromocytome ou une autre tumeur neuroendocrine
Pour aider à diagnostiquer ou éliminer un phéochromocytome ou une autre tumeur neuroendocrine
Quand est-il demandé ?
Si vous présentez des symptômes d’hypertension artérielle persistante ou intermittente tels que des maux de têtes sévères, une fréquence cardiaque élevée, des sueurs
Si vous présentez des symptômes d’hypertension artérielle persistante ou intermittente tels que des maux de têtes sévères, une fréquence cardiaque élevée, des sueurs
Quel type de prélèvement ?
Les urines des 24 h ou parfois un prélèvement sanguin veineux
Les urines des 24 h ou parfois un prélèvement sanguin veineux
Note : ces examens sont influencés par certains médicaments, aliments et stress. Informez votre médecin de tous les médicaments que vous prenez et suivez les instructions qui vous seront données sur les choses à faire ou les aliments à éviter avant de recueillir l’échantillon.
Qu'est-ce qui est analysé ?
Les catécholamines sont un groupe d’hormones similaires produites par la zone médullaire (portion centrale) des glandes surrénales. Les glandes surrénales sont de petits organes triangulaires situés au-dessus de chaque rein. Les principales catécholamines sont la dopamine, l’adrénaline (épinéphrine) et la noradrénaline (norépinéphrine). Ces hormones sont libérées dans la circulation sanguine en réponse à un stress physique ou émotionnel. Elles aident à transmettre l’influx nerveux dans le cerveau, augmentent la libération de glucose et d’acides gras dans le sang (pour l’énergie), élargissent les étroits passages d’air dans les poumons, et dilatent les pupilles. La noradrénaline réduit également le calibre des vaisseaux sanguins (augmentant ainsi la pression artérielle), et l’adrénaline accélère la fréquence cardiaque et le métabolisme. Une fois leur action accomplie, les hormones sont métabolisées en composants inactifs. La dopamine devient de la 3-méthoxy-tyramine et de l’acide homovanillique (HVA), la noradrénaline se change en normétanéphrine et en acide hydroxy-méthyl-mandélique (HMMA) (acide vanylmandélique (VMA)). L’adrénaline devient de la métanéphrine et de l’HMMA. Les hormones ainsi que leurs produits de dégradation (métabolites) sont éliminés dans les urines. En temps normal, les catécholamines et leurs métabolites sont présents dans le corps en petites quantités variables, qui n’augmentent de façon importante que pendant une période de stress, et restent ensuite brièvement augmentées. Les phéochromocytomes et les autres tumeurs neuroendocrines, en revanche, peuvent produire de grandes quantités de catécholamines, ce qui a pour conséquence des concentrations d’hormones et métabolites largement augmentées, à la fois dans le sang et dans les urines. Ceci peut être à l’origine d’une hypertension artérielle persistante, et/ou de crises d’hypertension majeure (pression artérielle très élevée), s’exprimant par des maux de tête sévères, des palpitations, des sueurs, une sensation de malaise et d’anxiété, des picotements dans les doigts et les orteils. Environ 90 % des phéochromocytomes sont situés dans les glandes surrénales. Bien que certains soient cancéreux, la plupart sont bénins, c’est-à-dire qu’ils ne s’étendent pas au-delà de leur localisation première, bien que la plupart continuent de croître. Sans traitement, les symptômes peuvent empirer avec la croissance de la tumeur, et, après quelque temps, l’hypertension artérielle causée par le phéochromocytome peut endommager les organes tels le rein et le cœur, et augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral ou de crise cardiaque. Les examens sanguins et urinaires de catécholamines peuvent être utilisés pour détecter les phéochromocytomes. Il est important de diagnostiquer et de traiter ces tumeurs rares car elles représentent une forme potentiellement guérissable d’hypertension artérielle. Dans la plupart des cas, la tumeur peut être enlevée chirurgicalement et/ou traitée pour réduire la quantité de catécholamines produites, réduisant ou faisant disparaître les symptômes et les complications. L’examen des catécholamines mesure la quantité d’adrénaline, de noradrénaline, et de dopamine dans le plasma ou l’urine. Les métabolites de ces hormones peuvent également être examinés séparément : métanéphrines urinaires ou plasmatiques, et/ou examen urinaire d’HMMA. L’examen des catécholamines plasmatiques mesure la quantité d’hormones présentes au moment du prélèvement, alors que l’examen urinaire mesure la quantité excrétée sur 24 heures.
Comment l'échantillon est-il recueilli ?
Pour le recueil des urines des 24 h, toute votre urine doit être gardée pendant 24 heures. Il est important que l’échantillon soit gardé au frais au réfrigérateur sur ce laps de temps. Pour l’examen sanguin des catécholamines, une prise de sang veineux à l’aiguille est réalisée au bras.
Y a-t-il des précautions à prendre pour assurer la qualité du prélèvement ?
On peut vous demander de rester allongé au calme pendant 15-30 min avant le prélèvement, et on peut vous prélever alors que vous êtes allongé. Dans d’autres cas, vous n’avez qu’à rester assis avec pas ou peu de repos avant le prélèvement.
Dans quel but est-il prescrit ?
L’examen des catécholamines est principalement utilisé pour détecter ou exclure un phéochromocytome chez des patients symptomatiques. Il peut aussi servir à surveiller l’efficacité du traitement après la découverte puis l’opération d’un phéochromocytome, et pour dépister une éventuelle récidive. L’examen sanguin est le plus utile quand un patient a une hypertension artérielle persistante, ou présente un épisode d’hypertension. Il est important d’effectuer l’examen au moment où un patient est symptomatique puisque les hormones ne restent pas longtemps dans le sang ; elles sont utilisées par le corps, métabolisées, et/ou éliminées dans les urines. L’examen urinaire de catécholamines mesure la quantité totale de catécholamines libérées sur 24 heures. Puisque la concentration d’hormones peut varier pendant ce laps de temps, l’examen urinaire est capable de détecter un excès de production qui aurait pu passer inaperçu avec l’examen sanguin. Les examens sanguins et urinaires peuvent être utilisés ensemble ou séparément et/ou avec les métanéphrines urinaires et/ou avec les métanéphrines plasmatiques pour rechercher de quantités très élevées de catécholamines et de leurs métabolites. Ces examens peuvent être influencés par des médicaments, des aliments, des stress ; il peut donc y avoir un certain nombre de faux positifs. Pour cette raison, l’examen des catécholamines n’est pas recommandé en dépistage dans la population générale. En général, le médecin va approfondir un résultat positif en recherchant un stress chez le patient, la consommation de certains aliments ou de médicaments, et ensuite travaillera à réduire leur influence, puis répètera l’examen pour voir si les changements ont eu un effet. Parfois, les examens peuvent être réalisés chez quelqu’un d’asymptomatique si on détecte une tumeur surrénalienne lors d’un examen d’imagerie (comme un scanner) réalisé dans un autre but, ou si le patient a une forte histoire personnelle ou familiale de phéochromocytomes (puisqu’ils peuvent récidiver et qu’il existe un lien génétique dans certains cas).
Quand est-il prescrit ?
L’examen des catécholamines est utile si un médecin suspecte un phéochromocytome chez un patient, ou qu’il veut éliminer cette possibilité. Le médecin peut prescrire cet examen si un patient souffre d’hypertension artérielle persistante ou récurrente avec des symptômes tels que des maux de tête, des sueurs, des rougissements du visage, et des battements cardiaques accélérés. Cet examen peut aussi être demandé quand un patient hypertendu ne répond pas au traitement (les patients atteints d’un phéochromocytome sont habituellement réfractaires aux médicaments usuels). Parfois, cet examen peut être prescrit quand une tumeur surrénalienne est détectée de manière accidentelle lors d’une imagerie, ou quand un patient a une histoire familiale de phéochromocytomes. Il peut aussi être un outil de surveillance après le traitement d’un phéochromocytome.
Comment interpréter son résultat ?
Puisque l’examen des catécholamines est sensible à de nombreuses influences extérieures et que les phéochromocytomes sont rares, un médecin peut voir davantage de faux positifs que de vrais positifs. Si un patient symptomatique a de grandes quantités de catécholamines dans le sang et/ou les urines, il faut faire d’autres investigations. Certaines pathologies sérieuses et le stress peuvent causer des augmentations modérées à élevées de la concentration de catécholamines. Le médecin doit évaluer le patient comme un tout : sa condition physique, son état émotionnel, son traitement médicamenteux, et son régime alimentaire. Quand il détecte des substances ou des états physiques pouvant interférer, et les a résolus, le médecin va souvent re-prescrire un examen des catécholamines pour voir si leur concentration est toujours élevée. Le médecin peut également demander un examen des métanéphrines sanguines et/ou urinaires pour confirmer les résultats, et des examens d’imagerie (telle une IRM) pour localiser la (les) tumeur(s). Si les concentrations de catécholamines sont élevées chez un patient ayant un antécédent de phéochromocytome, il est probable que soit le traitement n’a pas été complètement efficace, soit la tumeur récidive. Si les concentrations de catécholamines sont normales à la fois dans le sang et les urines, il est alors peu probable que le patient ait un phéochromocytome. Cependant, les phéochromocytomes ne produisent pas toujours des catécholamines de manière constante. Si un patient n’a pas eu d’épisode récent d’hypertension, les concentrations plasmatiques et urinaires de catécholamines peuvent être normales ou proches de la normale même si un phéochromocytome est présent.
Y a-t-il d’autres choses à savoir ?
Bien que l’examen des catécholamines plasmatiques et urinaires puisse aider à détecter et diagnostiquer un phéochromocytome, il ne peut pas informer le médecin de la localisation de la tumeur, s’il y en a une ou plusieurs, et si la tumeur est bénigne (quoique la plupart le soient). La quantité de catécholamines produites n’est pas forcément corrélée à la taille de la tumeur, c’est une caractéristique physique de la tumeur. Toutefois, la quantité totale de catécholamines produites tend à augmenter dans le temps au fur et à mesure que la tumeur grossit. Il est très important de consulter votre médecin avant de stopper un traitement médicamenteux qui vous a été prescrit. Le médecin cherchera avec vous à identifier des substances et des médicaments pouvant interférer avec les examens pour décider lesquels peuvent être interrompus en toute sécurité, et lesquels doivent être continués pour votre santé. Certaines substances pouvant interférer avec l’examen des catécholamines sont : le paracétamol, l’aminophylline, les amphétamines, les anorexigènes, le café, le thé (et autres sources de caféine), l’hydrate de chloral, la clonidine, la dexaméthasone, les diurétiques, l’adrénaline, l’éthanol (alcool), l’insuline, l’imipramine, le lithium, la méthyldopa, les inhibiteurs de MAO (monoamine oxydase), les IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine), la nicotine, la trinitrine, le propafénone, la réserpine, les salicylates, la théophylline, les tétracyclines, les antidépresseurs tricycliques, et les vasodilatateurs. Les effets de ces substances sur les quantités de catécholamines seront différents d’un patient à l’autre et sont souvent imprévisibles. Les bananes et les poivrons peuvent aussi faussement augmenter la quantité de catécholamines et doivent être évités 24 heures avant et pendant le recueil des urines.
1 - Y a-t-il un moyen de prévenir la formation de phéochromocytomes ?
Non, ils peuvent être repérés et opérés mais il n’y a pas de mesure préventive connue. La plupart du temps, la tumeur est bénigne et ne récidivera pas une fois enlevée.
Non, ils peuvent être repérés et opérés mais il n’y a pas de mesure préventive connue. La plupart du temps, la tumeur est bénigne et ne récidivera pas une fois enlevée.
2 - Puis-je faire l’examen des catécholamines à domicile ?
Non, l’examen doit être réalisé avec des instruments spécialisés en laboratoire.
Non, l’examen doit être réalisé avec des instruments spécialisés en laboratoire.
3 - Est-il vraiment nécessaire de recueillir les urines pendant 24 heures ?
Oui, pour avoir des résultats justes, il est essentiel que toutes les urines soient recueillies sur 24 heures. Comme les catécholamines sont libérées à des moments variables, un seul échantillon qui ne serait pas inclus pourrait être justement celui contenant le plus d’hormones.
Oui, pour avoir des résultats justes, il est essentiel que toutes les urines soient recueillies sur 24 heures. Comme les catécholamines sont libérées à des moments variables, un seul échantillon qui ne serait pas inclus pourrait être justement celui contenant le plus d’hormones.
4 - Est-ce que mon état d’esprit peut influencer les résultats ?
Oui, car les catécholamines sont libérées par les glandes surrénales en réponse au stress. Si vous êtes anxieux ou inquiet, vos concentrations de catécholamines peuvent être augmentées.
Oui, car les catécholamines sont libérées par les glandes surrénales en réponse au stress. Si vous êtes anxieux ou inquiet, vos concentrations de catécholamines peuvent être augmentées.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter: http://www.igr.fr/?p_id=3340 : fiche « phéochromocytome » du site de l’Institut de Cancérologie Gustave Roussy
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