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8 déc. 2011

Maladies d’ados

Entre fureur de vivre et crise d'adolescence, le chemin vers l'indépendance est pavé de nombreuses interrogations. C'est la période des premières fois : premières amours, premières expériences sexuelles, première contraception, première cigarette. Découvrez comment ne pas louper ces moments uniques et comment faire face aux petits ou gros problèmes de l'adolescence : acné, déprime, drogues, alcool, conduites à risque, sports extrêmes... Si vous avez envie de voir l'avenir avec optimisme sans subir votre puberté, cette rubrique est la vôtre !
Problèmes de peau, dos en souffrance, migraines, coups de pompe, douleurs à l’estomac… Pas question ici de remplacer une consultation médicale mais plutôt de te donner les moyens d’être un vrai acteur de ta santé.
Comédons, pustules... Comment avoir leur peau ?

Peu de choses peuvent gâcher l'adolescence autant que l'acné. Le plus souvent superficielle et bénigne, elle peut revêtir des formes profondes sérieuses nécessitant des traitements intensifs et prolongés.

L'acné est provoquée par l'inflammation des glandes sébacées de la peau. C'est le problème de peau le plus commun quel que soit la tranche d'âge. Elle affecte environ 85 % des adolescents. Dans 30 % des cas, l'acné persiste jusqu'à l'âge adulte. Bien qu'il n'existe pas de solution miracle contre l'acné, de nombreux traitements sont capables d'enrayer les différentes étapes responsables de ce problème.

Les lésions principales
Lésions superficielles
Elles commencent par le point noir ou comédon, qui correspond à l'obstruction d'un petit canal drainant le sébum. Ce sébum est sécrété par les glandes sébacées de la peau au moment des changements hormonaux de la puberté. Le point noir rougit, surmonté par une pointe de couleur blanche.

Lésions profondes
Plusieurs boutons d'acné se rejoignent pour former de véritables pustules. Ailleurs, on assiste à la formation de kystes et d'abcès.

Les régions atteintes sont le visage, les épaules, le dos et parfois la poitrine.

Ce que vous ne devez surtout pas faire

Presser les boutons entre les doigts ou les gratter. Les lésions inflammatoires et infectées risquent de s'étendre dans le voisinage ;
Agresser quotidiennement la peau avec des solutions alcooliques ou soufrées. Ces traitements sont certes efficaces sur le coup, mais ce n'est qu'un appoint à utiliser de temps à autre ;
Utiliser à tout bout de champ les tire-comédons ;
Appliquer localement de la cortisone. C'est inutile, voire dangereux ;
Aggraver l'acné par des cosmétiques, notamment les crèmes grasses. Proscrivez aussi les savons abrasifs.
Soignez votre peau d’abord en la ménageant

Dégraissez la peau avec des huiles d'amande douce, des solutions modérément camphrées, des sprays antiseptiques ;
Faites votre toilette avec des savons doux ;
Utilisez le soufre avec précaution et de temps à autre ;
Prenez régulièrement des vitamines A, H, B6 ;
Vous pouvez prendre le soleil, mais raisonnablement ;
Pour les jeunes filles, traitez votre peau au moment des règles ;
Les problèmes d’acné peuvent perturber les adolescents qui en souffrent. Si les poussés sont importants, sachez d’une part que les traitements de fond existent et d’autre part qu’il peut être utile de proposer à l’adolescent un soutien psychologique ;
L'alimentation n'a aucun effet sur les poussées d'acné, pas plus que la sexualité.
Le traitement doit être bien suivi
De petites interventions locales sur les pustules, des séances de rayons ultra-violets, des antibiotiques de la famille des tétracyclines sont couramment prescrits.
Sont en vente libre les topiques au péroxyde de benzoyle à 5 %, et des associations sulfure-résorcinol.

Le problème de l'isotrétinoïne
Ce médicament moderne et efficace sur les acnés résistantes, est cependant totalement interdit à la femme enceinte. La contraception est obligatoire un mois avant, pendant le traitement, et un mois après l'arrêt de celui-ci. Le traitement peut être long et il a tendance à dessécher les muqueuses.

Diabète de type 2 : une inquiétante augmentation chez les jeunes

Aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, à Hong Kong, en Australie, etc., l’augmentation du diabète de type 2 chez les jeunes apparaît de plus en plus comme un problème de santé publique.

Outre-Atlantique, le pourcentage de malades chez les 12-19 ans est de 4,1 pour mille mais de 50,9 pour mille chez les indiens Pima d’Arizona. Le nombre de cas a presque doublé au Japon entre la fin des années 70 et le début des années 90 passant de 7,3 à 13,9 pour cent mille chez les écoliers de secondaire. Ces tendances coïncident avec l’augmentation des cas d’obésité et d’inactivité.
Cinq mesures pour enrayer l’épidémie

Le diabète de type 2 affecte en priorité les filles, les personnes n’étant pas d’origine européenne, et est associé à l’obésité et l’inactivité physique. Afin de faire face à ce fléau, les épidémiologistes Anne Fagot-Campagna et Venkat Narayan recommandent que soient prises cinq mesures :

La nécessité d’une bonne estimation du problème chez les enfants en isolant le diabète de type 2 des données générales sur le diabète. Cet objectif ne pourra être atteint que grâce au développement de tests à faible coût.
Des données épidémiologiques sur l’ampleur du problème et ses tendances globales sont nécessaires à une meilleure compréhension de cette épidémie.
Alors que des études ont démontré chez les adultes des traitements efficaces, leur sécurité et leur innocuité chez l’enfant restent la plupart du temps inconnues. Des essais propres à l’enfant devront être menés afin que des facteurs de risques puissent clairement être identifiés.
Malgré l’existence de traitement, la qualité des soins chez l’adulte reste à améliorer. Et il est à craindre que la situation propre aux adolescents soit encore pire : accès aux soins, sensibilisation aux politiques de prévention, etc.
Enfin, l’identification du diabète de type 2 chez les jeunes offre des opportunités uniques pour la compréhension des causes de cette maladie et l’identification de son influence génétique.
L’augmentation des cas de diabète de type 2 et de l’obésité sont autant de conséquences des changements d’habitude alimentaires qui tendent à s’uniformiser à l’échelle mondiale.

Epilepsie et écrans lumineux - télévision / jeux vidéo

Depuis un certain nombre d’années, une polémique s’est développée autour des jeux vidéo comme cause possible de crises d’épilepsie chez certains sujets. Pour faire le point sur la question, une équipe de cliniciens de cinq centres hospitaliers français a effectué une étude portant sur 115 patients présentant différentes susceptibilités à faire des crises épileptiques.

Les jeux vidéo provoquent-ils des crises d’épilepsie ? La polémique est presque aussi ancienne que les jeux en question, mais n’est toujours pas résolue. Pour tenter de trancher le débat, une équipe française constituée autour de Robert Naquet, directeur de recherche émérite au CNRS (Institut Alfred Fessard, Centre National pour la Recherche Scientifique, Gif-sur-Yvette) s’est lancée dans une étude dont le but était de répondre aux questions suivantes :
  • Faut-il interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques, quelle que soit la forme d’épilepsie dont ils souffrent ? 
  • La télévision, connue pour être épileptogène chez des sujets prédisposés, est-elle la cause principale ?
  • La distance influence-t-elle l’apparition de crises paroxystiques ?
  • Y-a-t-il des différences dans les effets produits par les écrans de télévision dont la fréquence de balayage est de 50 Hz et les derniers écrans 100 Hz, comme cela a été suggéré ?
  • Enfin, certains jeux ou graphiques sont-ils plus que d’autres susceptibles d’induire des crises ?

Une étude multicentrique sur 115 patients

Pour répondre à ces questions, l’étude a été conduite dans cinq centres français, chaque équipe de chercheurs utilisant le même protocole et le même matériel, sur 115 patients âgés de 7 à 30 ans, répartis en trois groupes :
  • un groupe de 33 patients ayant déjà manifesté une ou plusieurs crises épileptiques, uniquement pendant l’exposition à un écran (télévision, jeu vidéo ou autre) ;
  • un groupe de 42 patients épileptiques photosensibles, mais présentant aussi des crises indépendantes d’une stimulation lumineuse intermittente ;
  • un dernier groupe de 40 patients épileptiques non photosensibles.
Des écrans de télévision de la même marque et de la même taille (0,6 m) avec des fréquences de balayage de 50 et 100 Hz ont été utilisés. Les sujets ont été placés successivement à 2 m, 1 m et 0,5 m de l’écran. La même bande vidéo de 10 minutes, comportant des fragments d’émissions de télévision, de jeux vidéo et d’écran noir, a été utilisée dans les cinq centres. Les tests incluaient également 10 minutes de jeux vidéo commerciaux sur écran de télévision, puis 10 minutes encore, avec des jeux vidéo portables.
Un facteur déclenchant mais pas une cause
Les résultats de cette étude montrent que les sujets non photosensibles ne présentent pas de manifestations électroencéphalographiques de type épileptique en regardant la bande vidéo. Toutefois, les auteurs soulignent que leur étude ne permet pas d'éliminer la possibilité pour les sujets non photosensibles de faire des crises dues à la fatigue après une exposition prolongée face à un écran de télévision ou à un jeu vidéo. Il est recommandé aux sujets photosensibles d’éviter les situations susceptibles d’induire chez eux des crises d’épilepsie.
Par ailleurs, cette étude démontre de manière significative un effet “protecteur” des écrans à 100 Hz contre la survenue de manifestations épileptiques, par rapport aux écrans à 50 Hz. Toutefois, cette protection n’est pas absolue, quelques patients prédisposés continuant de présenter quelques décharges électroencéphalographiques paroxystiques en face d’écrans à 100 Hz.
Enfin, certaines caractéristiques de l’image (mouvement, luminosité, contraste) peuvent intervenir aussi dans le déclenchement des crises.
En conclusion, pour répondre aux cinq questions initiales, il semble qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques. La fréquence de balayage de l’écran de télévision apparaît comme un des principaux facteurs favorisant l’apparition des crises. Certains aspects de l’image - des stries occupant tout l’écran et se déplaçant lentement et des images statiques très brillantes notamment - peuvent aussi être causes d’épisodes électroencéphalographiques anormaux.

En outre, si en jouant le sujet fait varier la vitesse de balayage des stries de manière à la rapprocher de la fréquence la plus propice au déclenchement de la crise (15 éclairs par seconde), les manifestations épileptiques se multiplient.
La distance joue aussi un rôle important (1 m est moins risqué que 50 cm), en particulier dans le cas des écrans à 50 Hz. En revanche, les jeux vidéo portables ne semblent pas provoquer de crises chez les sujets photosensibles.
L’épiphysiolyse fémorale, une maladie rare

Quels sont les risques ? Qui peut être touché ? Sous ce nom barbare, l’épiphysiolyse cache en réalité une simple destruction du cartilage de la hanche. Simple, mais douloureux et très handicapant. Simple, mais trop rare pour que la recherche arrive à trouver les causes de son déclenchement.
La destruction de l’épiphyse


L'épiphysiolyse fémorale a longtemps été confondue avec la luxation de la hanche, mais aujourd'hui, on connaît bien son mécanisme.
La hanche est l'articulation qui joint le fémur, l'os de la cuisse, au bassin. Ce fémur a une forme particulière, il est composé d'un col et d'une tête arrondie qui s'emboîte parfaitement dans le creux du bassin, que l'on appelle cotyle.
Le terme d'épiphysiolyse fémorale paraît compliqué mais en réalité, le principe de la pathologie est simple : il s'agit de la destruction d'une partie osseuse appelée épiphyse.
L'épiphyse se trouve aux deux extrémités de l'os, la partie centrale est appelée la diaphyse. Diaphyse et épiphyse sont reliées par le cartilage de croissance, l’endroit où siège la croissance de l'os. L'os ne s'ossifie en effet complètement qu'à la fin de la croissance.

Qui est concerné ?


L'épiphysiolyse fémorale est une maladie peu connue qui touche une personne sur 50 000. Les victimes de cette pathologie de la hanche sont toujours des adolescents. En général ce sont des garçons entre 11 et 14 ans qui souffrent de surpoids.
Les causes de son apparition restent inconnues, même si l'on sait que le surpoids et des facteurs hormonaux sont souvent liés à la maladie. Il s'avère donc essentiel de consulter un médecin lorsqu'un adolescent boîte ou présente des douleurs de hanche, afin de détecter une éventuelle anomalie et éviter les complications.
Geoffrey a subi en 2004 et à un mois d’intervalle deux opérations pour soigner une épiphysiolyse bilatérale. Depuis, il a repris une vie normale.


Un cartilage déficient


Lorsque le cartilage de croissance est normal, il résiste aux différentes contraintes qui s'exercent sur l'articulation de la hanche. En revanche, si ce cartilage est anormal, il devient une zone de faiblesse. Et si l'adolescent est en surpoids, la zone de croissance bascule progressivement sous l'effet du poids du corps.
Dans le cas de cette anomalie, le col a dévié : l'épiphyse supérieure, c'est-à-dire la tête du fémur, finit par glisser vers le bas et en arrière par rapport au col fémoral. Ce glissement survient rarement de façon brutale : les signes qui doivent alerter sont des douleurs dans la hanche et des difficultés lors de la marche.


Une seule solution


Si l'épiphysiolyse est diagnostiquée à un stade précoce, le patient peut subir une opération pour limiter la progression du glissement de la tête fémorale et éviter les complications. Il est en effet essentiel d'opérer dès le diagnostic posé, pour éviter la nécrose de la tête du fémur.
Ce risque s'accroît quand le glissement de la tête fémorale est très important et qu'il a même écrasé une partie des vaisseaux qui irriguent la tête du fémur.
Plus l'épiphyse bascule, plus il sera difficile sur le plan chirurgical de corriger ce déplacement sans détruire la vascularisation.



D’après les experts, le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a probablement toujours existé. Il n’a toutefois été décrit cliniquement qu’au début du XXe siècle. Il a connu plusieurs dénominations : du syndrome de l'enfant hyperactif (première apparition dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders en 1968), en passant par le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (1980) et le trouble d'hyperactivité avec déficit d'attention ou THADA (1987).


Aujourd’hui, on utilise les termes déficit de l'attention avec hyperactivité (DAAH), ou trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), adopté en 2000 au Québec, que nous avons retenu pour cette fiche.

Le trouble de déficit de l’attention : qu’est-ce que c’est?

Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.
Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple).


TDAH chez les adolescents et les adultes
Le TDAH se remarque souvent plus chez l’enfant que chez l’adulte. Il a d’ailleurs été beaucoup plus étudié chez l’enfant. Il persiste toutefois à l’adolescence dans 40 % à 70 % des cas et jusqu’à l’âge adulte chez la moitié des enfants qui en sont atteints8. On estime qu’environ 4 % des adultes souffrent du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité1. Parfois, le TDAH n’est diagnostiqué qu’à l'âge adulte.

Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.
Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.
Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l'école, souvent dès l'âge de 2 ans.


TDAH et intelligence
Il n’y a pas de lien entre le TDAH et l’intelligence de l’enfant. Les difficultés scolaires dont souffrent la plupart des enfants avec un TDAH sont le plus souvent liées aux troubles du comportement ou au déficit d’attention, mais pas à un manque d’intelligence.

Prévalence

Il s’agit du trouble neurocomportemental le plus fréquent chez les enfants : de 5 % à 10 % d’entre eux en seraient atteints. On a longtemps affirmé que sa prévalence était plus élevée chez les garçons, probablement parce que les garçons atteints de TDAH ont un comportement plus hyperactif, qui se remarque plus facilement que celui des filles (chez qui l’inattention prédomine). Cependant, les études les plus récentes ne semblent pas révéler de différences importantes entre les sexes.

Diagnostic

Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter d’autres troubles en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic de TDAH reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie.
Le médecin s'intéresse d'abord au développement psychomoteur de l’enfant. Les parents sont invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer son quotient intellectuel et son potentiel d'apprentissage scolaire. Les enseignants peuvent aussi contribuer à l’évaluation de l’enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.
Il n’existe pas de test neurologique ou psychologique qui permet de diagnostiquer formellement la maladie. Selon les critères de l’Association américaine de psychiatrie, on doit observer un certain nombre de symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité chez un enfant pour qu’un TDAH soit diagnostiqué2.
Pour que le diagnostic soit confirmé, il est important de savoir que :
  • certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans;
  • les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à la garderie (crèche) ou à l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre;
  • les symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois.

Causes

Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau.
Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline.
La génétique
Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi3. En outre, la plupart des enfants atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour36. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.
Trouble de déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH)
L’environnement
L’exposition à certaines substances toxiques (alcool, tabac, plomb, pesticides, etc.) durant la vie foetale expliquerait de 10 % à 15 % des cas3. D’autres facteurs environnementaux, pas tous identifiés, contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des enfants génétiquement prédisposés.
Lésions au cerveau
Une lésion ou une infection du cerveau, un manque d’oxygène à la naissance, ou d’autres complications liées à la naissance peuvent augmenter les risques de TDAH. Voir les sections Personnes à risque et Facteurs de risque.

Troubles associés

Plusieurs enfants atteints de TDAH souffrent aussi de l’un ou l’autre des troubles suivants.
  • Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les figures d'autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants impulsifs et hyperactifs.
  • Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les animaux.
  • Dépression. Souvent présente, la dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant chez l'enfant que chez l'adulte atteint du TDAH - surtout si d'autres membres de la famille en ont souffert.
  • Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s'accompagnent de divers symptômes physiques (tics, accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles obsessionnels compulsifs.
  • Troubles d'apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d'une éducation spécialisée.

Conséquences


À l’âge adulte, le TDAH peut occasionner de graves problèmes comportementaux et sociaux. Ainsi, près de la moitié des adultes atteints de TDAH souffrent de troubles anxieux, qui perturbent leur intégration sociale et leur équilibre de vie. De plus, les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépendance à l’alcool ou aux drogues.
Il est donc très important de mettre tout en oeuvre pour dépister et traiter du mieux possible le TDAH dès l’enfance.

Symptômes de TDAH

Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable.

Chez l’enfant

Inattention
  • Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité.
  • Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.
  • Un manque d’attention aux détails.
  • Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.
  • Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.
  • Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.
  • Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises.
  • Une difficulté à s’organiser.
  • Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne.
  • La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.).
Hyperactivité
  • Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.
  • Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.
  • Une tendance à courir et à grimper partout.
  • Une tendance à parler beaucoup.
  • Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes.
Impulsivité
  • Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.
  • Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.
  • Un caractère imprévisible et changeant.
  • Des sautes d'humeur fréquentes.
Autres symptômes
  • L’enfant peut être très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui peut le conduire à être rejeté par les autres.
Attention. Tous les enfants ayant un comportement « difficile » ne sont pas atteints de TDAH. De nombreuses situations peuvent générer des symptômes semblables à ceux du TDAH. C’est le cas, par exemple, d’une situation familiale conflictuelle, d’une séparation, d’une incompatibilité de caractère avec un enseignant ou de conflits avec des amis. Parfois, une surdité non diagnostiquée peut expliquer un problème d’inattention. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. Discutez-en avec un médecin.


Attention. Tous les enfants ayant un comportement « difficile » ne sont pas atteints de TDAH. De nombreuses situations peuvent générer des symptômes semblables à ceux du TDAH. C’est le cas, par exemple, d’une situation familiale conflictuelle, d’une séparation, d’une incompatibilité de caractère avec un enseignant ou de conflits avec des amis. Parfois, une surdité non diagnostiquée peut expliquer un problème d’inattention. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. Discutez-en avec un médecin.

Chez l’adulte

Les principaux symptômes que sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité s’expriment différemment. L’adulte atteint de TDAH mène une vie plutôt chaotique.
  • Moins d’hyperactivité physique que durant l’enfance.
  • L’immobilité génère une tension interne et de l’anxiété.
  • Une recherche de sensations fortes (par exemple, dans les sports extrêmes, la vitesse, les drogues ou le jeu compulsif).
  • Une faible capacité de concentration.
  • Une difficulté à s’organiser au quotidien et à long terme.
  • Une difficulté à terminer des tâches.
  • Des sautes d’humeur.
  • Un caractère colérique et impulsif (s’emporte facilement, prend des décisions impulsives).
  • Une faible estime de soi.
  • Une difficulté à gérer le stress.
  • Une difficulté à tolérer la frustration.
  • Peu de stabilité, tant dans la vie de couple qu’au travail.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant des antécédents familiaux de TDAH.
  • Les enfants ayant eu un violent choc à la tête.
  • Les enfants ayant eu une méningite d’origine bactérienne.
  • Les personnes nées prématurément. Divers facteurs, dont le poids à la naissance, influenceraient le risque d’être atteint du TDAH4,5. Les personnes nées prématurément seraient aussi plus sujettes aux troubles d’apprentissage.
  • Celles ayant manqué d’oxygène au moment de la naissance.

Facteurs de risque

  • La consommation d’alcool ou de drogues durant la grossesse. Certaines études laissent entendre que l'abus d’alcool et l’absorption de drogues par la mère durant la grossesse peuvent réduire la production de dopamine chez l'enfant et augmenter le risque de TDAH.
  • Le tabagisme de la mère durant la grossesse. Plusieurs études suggèrent que les femmes enceintes qui fument courent de 2 à 4 fois plus de risque d'avoir un enfant atteint de TDAH6.
  • L’exposition aux pesticides ou à d’autres substances toxiques (comme les BPC) durant la vie foetale, mais aussi durant l’enfance pourrait contribuer à la forte prévalence du TDAH, comme l’attestent plusieurs études récentes37.
  • Une intoxication au plomb durant l’enfance. Les enfants sont particulièrement sensibles aux effets neurotoxiques du plomb. Ce type d’intoxication est cependant rare au Canada.

Prévention du TDAH


Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.
Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).
Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.
Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).
Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.

Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.

Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).

Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).

Traitements médicaux du TDAH

Il ne semble pas exister de traitement curatif. L’objectif de la prise en charge est d’atténuer les conséquences du TDAH chez l’enfant ou l’adulte, c’est-à-dire ses difficultés scolaires ou professionnelles, ses souffrances liées au rejet qu’il subit souvent, sa faible estime de soi, etc.
Créer un contexte qui permettra à la personne atteinte du TDAH de vivre des expériences positives fait donc partie de l’approche préconisée par les médecins, les psychoéducateurs et les orthopédagogues. Les parents jouent aussi un rôle crucial. En effet, bien que de nombreux professionnels accompagnent l’enfant et la famille, « les parents demeurent les "thérapeutes" les plus importants pour ces enfants », affirme le Dr François Raymond, pédiatre7.

Médication

Voici les types de médicaments utilisés. Ils ne sont pas toujours nécessaires et ils doivent toujours être associés à une ou plusieurs approches psychosociales (voir plus loin). Seule une évaluation médicale complète permettra de déterminer si un traitement médicamenteux s’impose.
Le méthylphénidate (Ritalin®, Rilatine®, Biphentin®, Concerta®, PMS-Méthylphénidate®) est le médicament de loin le plus employé en cas de TDAH. Il ne guérit pas le trouble et ne prévient pas sa persistance à l’âge adulte, mais il en réduit les symptômes tant que la personne est en traitement.

Ritalin® et compagnie pour les adultes
Chez l’adulte, le traitement est semblable, mais les doses sont plus élevées. Des antidépresseurs peuvent parfois être utiles. Le traitement du TDAH chez l’adulte a toutefois été moins étudié que chez l’enfant, et les recommandations varient d’un pays à l’autre.

Il s’agit d’un stimulant qui augmente l’activité de la dopamine dans le cerveau. Paradoxalement, cela apaise la personne, améliore sa concentration et lui permet de vivre davantage d’expériences positives. Chez l’enfant, on observe souvent une amélioration des résultats scolaires. Les relations sont aussi plus harmonieuses avec les parents et les amis. Les effets peuvent être spectaculaires. Sauf exception, on ne prescrit pas de méthylphénidate avant l'âge scolaire.
La dose varie d’une personne à l’autre. Le médecin l’ajuste en fonction des améliorations observées et des effets indésirables (problèmes de sommeil, perte d’appétit, maux de ventre ou maux de tête, tics, etc.). Les effets indésirables ont tendance à s’atténuer avec le temps. Si la dose est excessive, la personne sera trop calme, voire fonctionnera au ralenti. Un réajustement de la dose est alors nécessaire.
Dans la majorité des cas, le médicament est pris 2 ou 3 fois par jour : une dose le matin, une autre le midi, et au besoin, une dernière en après-midi. Le méthylphénidate est également offert sous forme de comprimés à longue durée d’action, à prendre une seule fois par jour, le matin. Il faut savoir que le méthylphénidate ne crée aucune accoutumance physiologique ou psychologique.
Les prescriptions de Ritalin®
Les médecins prescrivent de plus en plus de Ritalin®. Au Canada, le nombre de prescriptions a été multiplié par 5 de 1990 à 19979. Il a aussi doublé entre 2001 et 2008.
Ritalin® et compagnie pour les adultes
Chez l’adulte, le traitement est semblable, mais les doses sont plus élevées. Des antidépresseurs peuvent parfois être utiles. Le traitement du TDAH chez l’adulte a toutefois été moins étudié que chez l’enfant, et les recommandations varient d’un pays à l’autre.

Les prescriptions de Ritalin®
Les médecins prescrivent de plus en plus de Ritalin®. Au Canada, le nombre de prescriptions a été multiplié par 5 de 1990 à 19979. Il a aussi doublé entre 2001 et 200810.

D’autres médicaments peuvent être employés, au besoin, comme des dérivés de l’amphétamine (Adderall®, Dexedrine®). Leurs effets (les bénéfiques et les indésirables), ressemblent à ceux du méthylphénidate. Certaines personnes réagissent mieux à une classe de médicament qu’à une autre.
Un médicament non stimulant, l'atomoxétine (Strattera®), réduirait aussi les principaux symptômes d'hyperactivité et d’inattention causés par le TDAH. L’un de ses intérêts est qu’il n’influencerait pas la qualité du sommeil. Il permettrait aux enfants de s’endormir plus rapidement et d’être moins irritables, comparativement aux enfants qui prennent du méthylphénidate. Il réduirait aussi l’anxiété chez les enfants qui en souffrent. Enfin, l’atomoxétine peut être une solution de rechange pour les enfants chez qui le méthyphénidate provoque des tics.
L'enfant doit être revu de 2 à 4 semaines après le début du traitement, puis à intervalles réguliers de quelques mois.
Mise en garde de Santé Canada

Dans un avis émis en mai 200611, Santé Canada affirme que les médicaments pour traiter le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ne devraient pas être administrés à des enfants ou des adultes souffrant de troubles cardiaques, d’hypertension artérielle (même modérée), d’athérosclérose, d’hyperthyroïdie ou de malformation cardiaque structurelle. Cet avertissement s’adresse également aux personnes qui s’adonnent à des activités ou à des exercices cardiovasculaires intenses. En effet, les médicaments pour traiter le TDAH ont un effet stimulant sur le coeur et les vaisseaux sanguins qui peut être dangereux chez les personnes ayant une affection cardiaque. Le médecin peut cependant décider de les prescrire avec l’accord du patient, après avoir procédé à un examen médical approfondi et à une évaluation des risques et des bénéfices.


Mise en garde de Santé Canada

Dans un avis émis en mai 200611, Santé Canada affirme que les médicaments pour traiter le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ne devraient pas être administrés à des enfants ou des adultes souffrant de troubles cardiaques, d’hypertension artérielle (même modérée), d’athérosclérose, d’hyperthyroïdie ou de malformation cardiaque structurelle. Cet avertissement s’adresse également aux personnes qui s’adonnent à des activités ou à des exercices cardiovasculaires intenses. En effet, les médicaments pour traiter le TDAH ont un effet stimulant sur le coeur et les vaisseaux sanguins qui peut être dangereux chez les personnes ayant une affection cardiaque. Le médecin peut cependant décider de les prescrire avec l’accord du patient, après avoir procédé à un examen médical approfondi et à une évaluation des risques et des bénéfices.

Approche psychosociale

Diverses interventions peuvent aider l’enfant, l’adolescent ou l’adulte à contrôler ses symptômes. Il existe de multiples formes de soutien qui aident, par exemple, à améliorer l’attention et à réduire l’anxiété liée au TDAH.
Ces interventions incluent :
  • des consultations avec un psychoéducateur, un orthopédagogue ou un psychologue;
  • une thérapie familiale;
  • un groupe de soutien;
  • une formation pour aider les parents à s'occuper de leur enfant hyperactif.
On obtient les meilleurs résultats quand les parents, les enseignants, les médecins et les psychothérapeutes travaillent de concert.

Mieux vivre avec un enfant hyperactif

Étant donné que l'enfant hyperactif a des problèmes d'attention, il lui faut des structures claires pour favoriser ses apprentissages. Par exemple, mieux vaut lui confier une seule tâche à la fois. Si la tâche - ou le jeu - est complexe, il est préférable de la décomposer en étapes faciles à comprendre et à réaliser.
L'enfant hyperactif est particulièrement sensible aux stimuli extérieurs. Le fait d'être en groupe ou dans un environnement distrayant (télé, radio, agitation extérieure, etc.) peut agir comme élément déclencheur ou aggravant. Pour l'exécution des devoirs scolaires ou d’autres tâches exigeant de la concentration, il est donc recommandé de s'installer dans un endroit calme où il n'y aura pas de stimuli susceptibles de détourner son attention.
Pour les enfants qui ont de la difficulté à s’endormir, certains trucs peuvent aider. On peut inciter les enfants à se dépenser physiquement durant la journée, mais s’adonner à des activités apaisantes, comme la lecture, avant le coucher. On peut aussi créer une ambiance de détente (lumière tamisée, musique douce, huiles essentielles aux propriétés apaisantes, etc.). Il est conseillé d’éviter la télévision et les jeux vidéo dans l’heure ou les deux heures qui précèdent le coucher. Il est également souhaitable d’adopter une routine de sommeil la plus constante possible.
La prise de Ritalin® modifie souvent les habitudes alimentaires de l'enfant. En général, celui-ci a moins d'appétit au repas du midi et davantage au repas du soir. Si c’est le cas, donner le repas principal à l’enfant lorsque celui-ci a faim. Pour le lunch du midi, privilégier de petites portions d’aliments variés. Au besoin, des collations nutritives peuvent être proposées. Si l’enfant prend un médicament à longue durée d’action (une dose unique le matin), il se peut que la faim ne survienne qu’en soirée.
Vivre avec un enfant hyperactif demande beaucoup d’énergie et de patience de la part de ses parents et de ses éducateurs. Il est donc important que ceux-ci reconnaissent leurs limites et qu'ils demandent de l'aide au besoin. Il est notamment conseillé de ménager des temps de « répit », y compris pour les frères et soeurs.
L'enfant hyperactif n'a pas la notion du danger. C'est pourquoi il demande généralement plus de surveillance qu'un enfant normal. Lorsque l'on doit faire garder un tel enfant, il est important de choisir une personne fiable et expérimentée afin d'éviter les accidents.
La force, les cris et les châtiments corporels ne sont généralement d'aucune utilité. Lorsque l'enfant « dépasse les limites » ou que les troubles de comportement prennent de l’ampleur, mieux vaut lui demander de s’isoler quelques minutes (dans sa chambre, par exemple). Cette solution permet à chacun de retrouver un peu de calme et de reprendre le contrôle.
À force de subir des réprimandes attribuables à leurs troubles de comportement et à leurs gaffes, les enfants hyperactifs risquent de souffrir d’un manque de confiance en eux. Il est important de souligner leurs progrès plutôt que leurs erreurs et de les valoriser. La motivation et les encouragements donnent de meilleurs résultats que les punitions.
Enfin, on parle souvent des côtés « ingérables » des enfants atteints de TDAH, mais il ne faut pas oublier de souligner leurs qualités. Ce sont généralement des enfants très affectueux, créatifs et sportifs. Il est crucial que ces enfants se sentent aimés par la famille, d’autant qu’ils sont très sensibles aux marques d’affection.
En 1999, une importante étude financée par le National Institute of Mental Health des États-Unis, ayant porté sur 579 enfants, a souligné l’utilité d’une approche globale12. Les chercheurs ont comparé 4 types d’approches, employées durant 14 mois : des médicaments; une approche comportementale auprès des parents, de l’enfant et de l’école; une association de médicaments et d’approche comportementale; ou encore aucune intervention particulière. Le traitement combiné est celui qui a offert la meilleure efficacité globale (habiletés sociales, performances scolaires, relations avec les parents). Cependant, 10 mois après l’arrêt des traitements, le groupe d’enfants qui avait reçu seulement les médicaments (à une dose plus forte que dans le groupe bénéficiant de l’association des 2 traitements) est celui qui présentait le moins de symptômes13. D’où l’importance de persévérer quand on choisit une approche globale.

En 1999, une importante étude financée par le National Institute of Mental Health des États-Unis, ayant porté sur 579 enfants, a souligné l’utilité d’une approche globale12. Les chercheurs ont comparé 4 types d’approches, employées durant 14 mois : des médicaments; une approche comportementale auprès des parents, de l’enfant et de l’école; une association de médicaments et d’approche comportementale; ou encore aucune intervention particulière. Le traitement combiné est celui qui a offert la meilleure efficacité globale (habiletés sociales, performances scolaires, relations avec les parents). Cependant, 10 mois après l’arrêt des traitements, le groupe d’enfants qui avait reçu seulement les médicaments (à une dose plus forte que dans le groupe bénéficiant de l’association des 2 traitements) est celui qui présentait le moins de symptômes13. D’où l’importance de persévérer quand on choisit une approche globale.

Pour d’autres renseignements et ressources, consultez le site de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas (voir Sites d’intérêt).

Opinion de médecin

Lorsqu'un médecin soupçonne un TDAH chez un enfant, une évaluation neuropsychologique par un psychologue ou un neuropsychologue est de mise. Elle devrait toujours s’accompagner d’une évaluation psychoaffective et développementale. Souvent, l’enfant souffre à la fois d’un TDAH et d’un trouble psychologique (anxiété, dépression, retard de développement affectif). Ces deux troubles s'aggravent mutuellement. Ils méritent tous deux d'être traités avec attention. Le résultat est alors optimal.
Peu d'études ont été faites auprès d'adultes atteints du TDAH. D’après nos connaissances actuelles, il n'y a rien de fondamentalement différent entre le TDAH de l’adulte et celui de l’enfant. Ce qui est en train de changer, c'est que l’on cesse de penser au TDAH seulement comme un problème pédiatrique. Maintenant, on le conçoit un peu comme l'asthme. Plusieurs enfants asthmatiques cessent de l'être en grandissant. Par contre, plusieurs en souffrent encore à l’adolescence, et certains à l'âge adulte. Même chose pour le TDAH. C'est une affection qui commence en bas âge et qui évolue souvent favorablement (s’il est bien traité), mais qui peut persister à l'âge adulte.
Souvent, on croit que les adultes s’en tirent mieux. En fait, ils compensent mieux au prix d’efforts constants. Ils ont les mêmes dérèglements neurologiques que les jeunes, et des conséquences tout aussi importantes.
Les adultes répondent aussi bien à la médication. Pour l'instant, on poursuit les mêmes traitements que chez l'enfant lorsque les symptômes entravent suffisamment la vie quotidienne ou professionnelle. La plupart des informations disponibles ici conviennent donc aussi aux adultes.

Lorsqu'un médecin soupçonne un TDAH chez un enfant, une évaluation neuropsychologique par un psychologue ou un neuropsychologue est de mise. Elle devrait toujours s’accompagner d’une évaluation psychoaffective et développementale. Souvent, l’enfant souffre à la fois d’un TDAH et d’un trouble psychologique (anxiété, dépression, retard de développement affectif). Ces deux troubles s'aggravent mutuellement. Ils méritent tous deux d'être traités avec attention. Le résultat est alors optimal.
Peu d'études ont été faites auprès d'adultes atteints du TDAH. D’après nos connaissances actuelles, il n'y a rien de fondamentalement différent entre le TDAH de l’adulte et celui de l’enfant. Ce qui est en train de changer, c'est que l’on cesse de penser au TDAH seulement comme un problème pédiatrique. Maintenant, on le conçoit un peu comme l'asthme. Plusieurs enfants asthmatiques cessent de l'être en grandissant. Par contre, plusieurs en souffrent encore à l’adolescence, et certains à l'âge adulte. Même chose pour le TDAH. C'est une affection qui commence en bas âge et qui évolue souvent favorablement (s’il est bien traité), mais qui peut persister à l'âge adulte.
Souvent, on croit que les adultes s’en tirent mieux. En fait, ils compensent mieux au prix d’efforts constants. Ils ont les mêmes dérèglements neurologiques que les jeunes, et des conséquences tout aussi importantes.
Les adultes répondent aussi bien à la médication. Pour l'instant, on poursuit les mêmes traitements que chez l'enfant lorsque les symptômes entravent suffisamment la vie quotidienne ou professionnelle. La plupart des informations disponibles ici conviennent donc aussi aux adultes.

















Asthme - Eczéma : les facteurs de risque

Asthme et eczéma sont deux composantes d'une même pathologie dite atopie (prédisposition à réagir excessivement à certains allergènes). L'hérédité joue là un rôle très important. Le vrai jumeau d'un enfant asthmatique a 60 % de chances de l'être aussi, contre 25 % pour un faux jumeau. Les enfants nés dans des familles d'atopiques ont donc plus de chances que les autres de développer un jour la maladie. Le terrain familial implique les parents mais aussi les collatéraux et ascendants.
Il est possible de réduire l'entrée d'un enfant dans la maladie atopique en prenant quelques précautions. Cette stratégie familiale dite primaire concerne le nourrisson de la naissance à deux ans et porte essentiellement sur l'alimentation et l'environnement.

Retarder la diversification alimentaire

L'allaitement maternel est recommandé jusqu'à six mois si possible. La maman qui allaite doit éviter de consommer les aliments réputés allergisants : cacahuètes, surtout, mais aussi lait et produits laitiers, poissons et crustacés, oeufs.
Le lait artificiel du nourrisson sera hypoallergénique ou carrément débarrassé de ses protéines de vache. Ce type de produits est de fabrication désormais courante.
La diversification alimentaire doit intervenir le plus tard possible, sur conseil médical. Il vaut mieux éviter l'oeuf et le poisson avant un an. A prescrire aussi les mélanges de fruits exotiques, les colorants et fixateurs. Il faudra toujours bien vérifier la composition des petits pots.

La suppression des allergènes de l'environnement

Le logement doit être bien aéré, pas trop chauffé, ni humide. Il faut faire la chasse aux acariens de literie, aux moisissures, à la plume. Attention aux animaux de compagnie.
De la cave au grenier, quelques mesures de prévention vous permettront de limiter les manifestations allergiques et les crises. Découvrez une application interactive de Doctissimo.

Attention aussi aux infections récidivantes, rhino-pharyngites, bronchites plus ou moins sifflantes. Elles doivent être traitées et conduire le plus tôt possible à un bilan d'allergie.
Le tabac doit être proscrit, à la maison comme chez la nourrice. La permanence de l'asthme à l'âge adulte lui est clairement attribuée en grande partie, qu'il s'agisse de tabagisme actif ou passif. Une bonne prévention, très tôt dans la vie, permet de réduire de moitié le potentiel évolutif de la maladie atopique.
















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Maladies d’ados

Entre fureur de vivre et crise d'adolescence, le chemin vers l'indépendance est pavé de nombreuses interrogations. C'est la période des premières fois : premières amours, premières expériences sexuelles, première contraception, première cigarette. Découvrez comment ne pas louper ces moments uniques et comment faire face aux petits ou gros problèmes de l'adolescence : acné, déprime, drogues, alcool, conduites à risque, sports extrêmes... Si vous avez envie de voir l'avenir avec optimisme sans subir votre puberté, cette rubrique est la vôtre !
Problèmes de peau, dos en souffrance, migraines, coups de pompe, douleurs à l’estomac… Pas question ici de remplacer une consultation médicale mais plutôt de te donner les moyens d’être un vrai acteur de ta santé.
Comédons, pustules... Comment avoir leur peau ?

Peu de choses peuvent gâcher l'adolescence autant que l'acné. Le plus souvent superficielle et bénigne, elle peut revêtir des formes profondes sérieuses nécessitant des traitements intensifs et prolongés.

L'acné est provoquée par l'inflammation des glandes sébacées de la peau. C'est le problème de peau le plus commun quel que soit la tranche d'âge. Elle affecte environ 85 % des adolescents. Dans 30 % des cas, l'acné persiste jusqu'à l'âge adulte. Bien qu'il n'existe pas de solution miracle contre l'acné, de nombreux traitements sont capables d'enrayer les différentes étapes responsables de ce problème.

Les lésions principales
Lésions superficielles
Elles commencent par le point noir ou comédon, qui correspond à l'obstruction d'un petit canal drainant le sébum. Ce sébum est sécrété par les glandes sébacées de la peau au moment des changements hormonaux de la puberté. Le point noir rougit, surmonté par une pointe de couleur blanche.

Lésions profondes
Plusieurs boutons d'acné se rejoignent pour former de véritables pustules. Ailleurs, on assiste à la formation de kystes et d'abcès.

Les régions atteintes sont le visage, les épaules, le dos et parfois la poitrine.

Ce que vous ne devez surtout pas faire

Presser les boutons entre les doigts ou les gratter. Les lésions inflammatoires et infectées risquent de s'étendre dans le voisinage ;
Agresser quotidiennement la peau avec des solutions alcooliques ou soufrées. Ces traitements sont certes efficaces sur le coup, mais ce n'est qu'un appoint à utiliser de temps à autre ;
Utiliser à tout bout de champ les tire-comédons ;
Appliquer localement de la cortisone. C'est inutile, voire dangereux ;
Aggraver l'acné par des cosmétiques, notamment les crèmes grasses. Proscrivez aussi les savons abrasifs.
Soignez votre peau d’abord en la ménageant

Dégraissez la peau avec des huiles d'amande douce, des solutions modérément camphrées, des sprays antiseptiques ;
Faites votre toilette avec des savons doux ;
Utilisez le soufre avec précaution et de temps à autre ;
Prenez régulièrement des vitamines A, H, B6 ;
Vous pouvez prendre le soleil, mais raisonnablement ;
Pour les jeunes filles, traitez votre peau au moment des règles ;
Les problèmes d’acné peuvent perturber les adolescents qui en souffrent. Si les poussés sont importants, sachez d’une part que les traitements de fond existent et d’autre part qu’il peut être utile de proposer à l’adolescent un soutien psychologique ;
L'alimentation n'a aucun effet sur les poussées d'acné, pas plus que la sexualité.
Le traitement doit être bien suivi
De petites interventions locales sur les pustules, des séances de rayons ultra-violets, des antibiotiques de la famille des tétracyclines sont couramment prescrits.
Sont en vente libre les topiques au péroxyde de benzoyle à 5 %, et des associations sulfure-résorcinol.

Le problème de l'isotrétinoïne
Ce médicament moderne et efficace sur les acnés résistantes, est cependant totalement interdit à la femme enceinte. La contraception est obligatoire un mois avant, pendant le traitement, et un mois après l'arrêt de celui-ci. Le traitement peut être long et il a tendance à dessécher les muqueuses.

Diabète de type 2 : une inquiétante augmentation chez les jeunes

Aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, à Hong Kong, en Australie, etc., l’augmentation du diabète de type 2 chez les jeunes apparaît de plus en plus comme un problème de santé publique.

Outre-Atlantique, le pourcentage de malades chez les 12-19 ans est de 4,1 pour mille mais de 50,9 pour mille chez les indiens Pima d’Arizona. Le nombre de cas a presque doublé au Japon entre la fin des années 70 et le début des années 90 passant de 7,3 à 13,9 pour cent mille chez les écoliers de secondaire. Ces tendances coïncident avec l’augmentation des cas d’obésité et d’inactivité.
Cinq mesures pour enrayer l’épidémie

Le diabète de type 2 affecte en priorité les filles, les personnes n’étant pas d’origine européenne, et est associé à l’obésité et l’inactivité physique. Afin de faire face à ce fléau, les épidémiologistes Anne Fagot-Campagna et Venkat Narayan recommandent que soient prises cinq mesures :

La nécessité d’une bonne estimation du problème chez les enfants en isolant le diabète de type 2 des données générales sur le diabète. Cet objectif ne pourra être atteint que grâce au développement de tests à faible coût.
Des données épidémiologiques sur l’ampleur du problème et ses tendances globales sont nécessaires à une meilleure compréhension de cette épidémie.
Alors que des études ont démontré chez les adultes des traitements efficaces, leur sécurité et leur innocuité chez l’enfant restent la plupart du temps inconnues. Des essais propres à l’enfant devront être menés afin que des facteurs de risques puissent clairement être identifiés.
Malgré l’existence de traitement, la qualité des soins chez l’adulte reste à améliorer. Et il est à craindre que la situation propre aux adolescents soit encore pire : accès aux soins, sensibilisation aux politiques de prévention, etc.
Enfin, l’identification du diabète de type 2 chez les jeunes offre des opportunités uniques pour la compréhension des causes de cette maladie et l’identification de son influence génétique.
L’augmentation des cas de diabète de type 2 et de l’obésité sont autant de conséquences des changements d’habitude alimentaires qui tendent à s’uniformiser à l’échelle mondiale.

Epilepsie et écrans lumineux - télévision / jeux vidéo

Depuis un certain nombre d’années, une polémique s’est développée autour des jeux vidéo comme cause possible de crises d’épilepsie chez certains sujets. Pour faire le point sur la question, une équipe de cliniciens de cinq centres hospitaliers français a effectué une étude portant sur 115 patients présentant différentes susceptibilités à faire des crises épileptiques.

Les jeux vidéo provoquent-ils des crises d’épilepsie ? La polémique est presque aussi ancienne que les jeux en question, mais n’est toujours pas résolue. Pour tenter de trancher le débat, une équipe française constituée autour de Robert Naquet, directeur de recherche émérite au CNRS (Institut Alfred Fessard, Centre National pour la Recherche Scientifique, Gif-sur-Yvette) s’est lancée dans une étude dont le but était de répondre aux questions suivantes :
  • Faut-il interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques, quelle que soit la forme d’épilepsie dont ils souffrent ? 
  • La télévision, connue pour être épileptogène chez des sujets prédisposés, est-elle la cause principale ?
  • La distance influence-t-elle l’apparition de crises paroxystiques ?
  • Y-a-t-il des différences dans les effets produits par les écrans de télévision dont la fréquence de balayage est de 50 Hz et les derniers écrans 100 Hz, comme cela a été suggéré ?
  • Enfin, certains jeux ou graphiques sont-ils plus que d’autres susceptibles d’induire des crises ?

Une étude multicentrique sur 115 patients

Pour répondre à ces questions, l’étude a été conduite dans cinq centres français, chaque équipe de chercheurs utilisant le même protocole et le même matériel, sur 115 patients âgés de 7 à 30 ans, répartis en trois groupes :
  • un groupe de 33 patients ayant déjà manifesté une ou plusieurs crises épileptiques, uniquement pendant l’exposition à un écran (télévision, jeu vidéo ou autre) ;
  • un groupe de 42 patients épileptiques photosensibles, mais présentant aussi des crises indépendantes d’une stimulation lumineuse intermittente ;
  • un dernier groupe de 40 patients épileptiques non photosensibles.
Des écrans de télévision de la même marque et de la même taille (0,6 m) avec des fréquences de balayage de 50 et 100 Hz ont été utilisés. Les sujets ont été placés successivement à 2 m, 1 m et 0,5 m de l’écran. La même bande vidéo de 10 minutes, comportant des fragments d’émissions de télévision, de jeux vidéo et d’écran noir, a été utilisée dans les cinq centres. Les tests incluaient également 10 minutes de jeux vidéo commerciaux sur écran de télévision, puis 10 minutes encore, avec des jeux vidéo portables.
Un facteur déclenchant mais pas une cause
Les résultats de cette étude montrent que les sujets non photosensibles ne présentent pas de manifestations électroencéphalographiques de type épileptique en regardant la bande vidéo. Toutefois, les auteurs soulignent que leur étude ne permet pas d'éliminer la possibilité pour les sujets non photosensibles de faire des crises dues à la fatigue après une exposition prolongée face à un écran de télévision ou à un jeu vidéo. Il est recommandé aux sujets photosensibles d’éviter les situations susceptibles d’induire chez eux des crises d’épilepsie.
Par ailleurs, cette étude démontre de manière significative un effet “protecteur” des écrans à 100 Hz contre la survenue de manifestations épileptiques, par rapport aux écrans à 50 Hz. Toutefois, cette protection n’est pas absolue, quelques patients prédisposés continuant de présenter quelques décharges électroencéphalographiques paroxystiques en face d’écrans à 100 Hz.
Enfin, certaines caractéristiques de l’image (mouvement, luminosité, contraste) peuvent intervenir aussi dans le déclenchement des crises.
En conclusion, pour répondre aux cinq questions initiales, il semble qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les jeux vidéo à tous les sujets épileptiques. La fréquence de balayage de l’écran de télévision apparaît comme un des principaux facteurs favorisant l’apparition des crises. Certains aspects de l’image - des stries occupant tout l’écran et se déplaçant lentement et des images statiques très brillantes notamment - peuvent aussi être causes d’épisodes électroencéphalographiques anormaux.

En outre, si en jouant le sujet fait varier la vitesse de balayage des stries de manière à la rapprocher de la fréquence la plus propice au déclenchement de la crise (15 éclairs par seconde), les manifestations épileptiques se multiplient.
La distance joue aussi un rôle important (1 m est moins risqué que 50 cm), en particulier dans le cas des écrans à 50 Hz. En revanche, les jeux vidéo portables ne semblent pas provoquer de crises chez les sujets photosensibles.
L’épiphysiolyse fémorale, une maladie rare

Quels sont les risques ? Qui peut être touché ? Sous ce nom barbare, l’épiphysiolyse cache en réalité une simple destruction du cartilage de la hanche. Simple, mais douloureux et très handicapant. Simple, mais trop rare pour que la recherche arrive à trouver les causes de son déclenchement.
La destruction de l’épiphyse


L'épiphysiolyse fémorale a longtemps été confondue avec la luxation de la hanche, mais aujourd'hui, on connaît bien son mécanisme.
La hanche est l'articulation qui joint le fémur, l'os de la cuisse, au bassin. Ce fémur a une forme particulière, il est composé d'un col et d'une tête arrondie qui s'emboîte parfaitement dans le creux du bassin, que l'on appelle cotyle.
Le terme d'épiphysiolyse fémorale paraît compliqué mais en réalité, le principe de la pathologie est simple : il s'agit de la destruction d'une partie osseuse appelée épiphyse.
L'épiphyse se trouve aux deux extrémités de l'os, la partie centrale est appelée la diaphyse. Diaphyse et épiphyse sont reliées par le cartilage de croissance, l’endroit où siège la croissance de l'os. L'os ne s'ossifie en effet complètement qu'à la fin de la croissance.

Qui est concerné ?


L'épiphysiolyse fémorale est une maladie peu connue qui touche une personne sur 50 000. Les victimes de cette pathologie de la hanche sont toujours des adolescents. En général ce sont des garçons entre 11 et 14 ans qui souffrent de surpoids.
Les causes de son apparition restent inconnues, même si l'on sait que le surpoids et des facteurs hormonaux sont souvent liés à la maladie. Il s'avère donc essentiel de consulter un médecin lorsqu'un adolescent boîte ou présente des douleurs de hanche, afin de détecter une éventuelle anomalie et éviter les complications.
Geoffrey a subi en 2004 et à un mois d’intervalle deux opérations pour soigner une épiphysiolyse bilatérale. Depuis, il a repris une vie normale.


Un cartilage déficient


Lorsque le cartilage de croissance est normal, il résiste aux différentes contraintes qui s'exercent sur l'articulation de la hanche. En revanche, si ce cartilage est anormal, il devient une zone de faiblesse. Et si l'adolescent est en surpoids, la zone de croissance bascule progressivement sous l'effet du poids du corps.
Dans le cas de cette anomalie, le col a dévié : l'épiphyse supérieure, c'est-à-dire la tête du fémur, finit par glisser vers le bas et en arrière par rapport au col fémoral. Ce glissement survient rarement de façon brutale : les signes qui doivent alerter sont des douleurs dans la hanche et des difficultés lors de la marche.


Une seule solution


Si l'épiphysiolyse est diagnostiquée à un stade précoce, le patient peut subir une opération pour limiter la progression du glissement de la tête fémorale et éviter les complications. Il est en effet essentiel d'opérer dès le diagnostic posé, pour éviter la nécrose de la tête du fémur.
Ce risque s'accroît quand le glissement de la tête fémorale est très important et qu'il a même écrasé une partie des vaisseaux qui irriguent la tête du fémur.
Plus l'épiphyse bascule, plus il sera difficile sur le plan chirurgical de corriger ce déplacement sans détruire la vascularisation.



D’après les experts, le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a probablement toujours existé. Il n’a toutefois été décrit cliniquement qu’au début du XXe siècle. Il a connu plusieurs dénominations : du syndrome de l'enfant hyperactif (première apparition dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders en 1968), en passant par le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (1980) et le trouble d'hyperactivité avec déficit d'attention ou THADA (1987).


Aujourd’hui, on utilise les termes déficit de l'attention avec hyperactivité (DAAH), ou trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), adopté en 2000 au Québec, que nous avons retenu pour cette fiche.

Le trouble de déficit de l’attention : qu’est-ce que c’est?

Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.
Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple).


TDAH chez les adolescents et les adultes
Le TDAH se remarque souvent plus chez l’enfant que chez l’adulte. Il a d’ailleurs été beaucoup plus étudié chez l’enfant. Il persiste toutefois à l’adolescence dans 40 % à 70 % des cas et jusqu’à l’âge adulte chez la moitié des enfants qui en sont atteints8. On estime qu’environ 4 % des adultes souffrent du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité1. Parfois, le TDAH n’est diagnostiqué qu’à l'âge adulte.

Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.
Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.
Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l'école, souvent dès l'âge de 2 ans.


TDAH et intelligence
Il n’y a pas de lien entre le TDAH et l’intelligence de l’enfant. Les difficultés scolaires dont souffrent la plupart des enfants avec un TDAH sont le plus souvent liées aux troubles du comportement ou au déficit d’attention, mais pas à un manque d’intelligence.

Prévalence

Il s’agit du trouble neurocomportemental le plus fréquent chez les enfants : de 5 % à 10 % d’entre eux en seraient atteints. On a longtemps affirmé que sa prévalence était plus élevée chez les garçons, probablement parce que les garçons atteints de TDAH ont un comportement plus hyperactif, qui se remarque plus facilement que celui des filles (chez qui l’inattention prédomine). Cependant, les études les plus récentes ne semblent pas révéler de différences importantes entre les sexes.

Diagnostic

Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter d’autres troubles en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic de TDAH reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie.
Le médecin s'intéresse d'abord au développement psychomoteur de l’enfant. Les parents sont invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer son quotient intellectuel et son potentiel d'apprentissage scolaire. Les enseignants peuvent aussi contribuer à l’évaluation de l’enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.
Il n’existe pas de test neurologique ou psychologique qui permet de diagnostiquer formellement la maladie. Selon les critères de l’Association américaine de psychiatrie, on doit observer un certain nombre de symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité chez un enfant pour qu’un TDAH soit diagnostiqué2.
Pour que le diagnostic soit confirmé, il est important de savoir que :
  • certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans;
  • les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à la garderie (crèche) ou à l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre;
  • les symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois.

Causes

Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau.
Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline.
La génétique
Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi3. En outre, la plupart des enfants atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour36. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.
Trouble de déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH)
L’environnement
L’exposition à certaines substances toxiques (alcool, tabac, plomb, pesticides, etc.) durant la vie foetale expliquerait de 10 % à 15 % des cas3. D’autres facteurs environnementaux, pas tous identifiés, contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des enfants génétiquement prédisposés.
Lésions au cerveau
Une lésion ou une infection du cerveau, un manque d’oxygène à la naissance, ou d’autres complications liées à la naissance peuvent augmenter les risques de TDAH. Voir les sections Personnes à risque et Facteurs de risque.

Troubles associés

Plusieurs enfants atteints de TDAH souffrent aussi de l’un ou l’autre des troubles suivants.
  • Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les figures d'autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants impulsifs et hyperactifs.
  • Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les animaux.
  • Dépression. Souvent présente, la dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant chez l'enfant que chez l'adulte atteint du TDAH - surtout si d'autres membres de la famille en ont souffert.
  • Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s'accompagnent de divers symptômes physiques (tics, accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles obsessionnels compulsifs.
  • Troubles d'apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d'une éducation spécialisée.

Conséquences


À l’âge adulte, le TDAH peut occasionner de graves problèmes comportementaux et sociaux. Ainsi, près de la moitié des adultes atteints de TDAH souffrent de troubles anxieux, qui perturbent leur intégration sociale et leur équilibre de vie. De plus, les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépendance à l’alcool ou aux drogues.
Il est donc très important de mettre tout en oeuvre pour dépister et traiter du mieux possible le TDAH dès l’enfance.

Symptômes de TDAH

Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable.

Chez l’enfant

Inattention
  • Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité.
  • Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.
  • Un manque d’attention aux détails.
  • Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.
  • Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.
  • Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.
  • Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises.
  • Une difficulté à s’organiser.
  • Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne.
  • La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.).
Hyperactivité
  • Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.
  • Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.
  • Une tendance à courir et à grimper partout.
  • Une tendance à parler beaucoup.
  • Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes.
Impulsivité
  • Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.
  • Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.
  • Un caractère imprévisible et changeant.
  • Des sautes d'humeur fréquentes.
Autres symptômes
  • L’enfant peut être très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui peut le conduire à être rejeté par les autres.
Attention. Tous les enfants ayant un comportement « difficile » ne sont pas atteints de TDAH. De nombreuses situations peuvent générer des symptômes semblables à ceux du TDAH. C’est le cas, par exemple, d’une situation familiale conflictuelle, d’une séparation, d’une incompatibilité de caractère avec un enseignant ou de conflits avec des amis. Parfois, une surdité non diagnostiquée peut expliquer un problème d’inattention. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. Discutez-en avec un médecin.


Attention. Tous les enfants ayant un comportement « difficile » ne sont pas atteints de TDAH. De nombreuses situations peuvent générer des symptômes semblables à ceux du TDAH. C’est le cas, par exemple, d’une situation familiale conflictuelle, d’une séparation, d’une incompatibilité de caractère avec un enseignant ou de conflits avec des amis. Parfois, une surdité non diagnostiquée peut expliquer un problème d’inattention. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. Discutez-en avec un médecin.

Chez l’adulte

Les principaux symptômes que sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité s’expriment différemment. L’adulte atteint de TDAH mène une vie plutôt chaotique.
  • Moins d’hyperactivité physique que durant l’enfance.
  • L’immobilité génère une tension interne et de l’anxiété.
  • Une recherche de sensations fortes (par exemple, dans les sports extrêmes, la vitesse, les drogues ou le jeu compulsif).
  • Une faible capacité de concentration.
  • Une difficulté à s’organiser au quotidien et à long terme.
  • Une difficulté à terminer des tâches.
  • Des sautes d’humeur.
  • Un caractère colérique et impulsif (s’emporte facilement, prend des décisions impulsives).
  • Une faible estime de soi.
  • Une difficulté à gérer le stress.
  • Une difficulté à tolérer la frustration.
  • Peu de stabilité, tant dans la vie de couple qu’au travail.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant des antécédents familiaux de TDAH.
  • Les enfants ayant eu un violent choc à la tête.
  • Les enfants ayant eu une méningite d’origine bactérienne.
  • Les personnes nées prématurément. Divers facteurs, dont le poids à la naissance, influenceraient le risque d’être atteint du TDAH4,5. Les personnes nées prématurément seraient aussi plus sujettes aux troubles d’apprentissage.
  • Celles ayant manqué d’oxygène au moment de la naissance.

Facteurs de risque

  • La consommation d’alcool ou de drogues durant la grossesse. Certaines études laissent entendre que l'abus d’alcool et l’absorption de drogues par la mère durant la grossesse peuvent réduire la production de dopamine chez l'enfant et augmenter le risque de TDAH.
  • Le tabagisme de la mère durant la grossesse. Plusieurs études suggèrent que les femmes enceintes qui fument courent de 2 à 4 fois plus de risque d'avoir un enfant atteint de TDAH6.
  • L’exposition aux pesticides ou à d’autres substances toxiques (comme les BPC) durant la vie foetale, mais aussi durant l’enfance pourrait contribuer à la forte prévalence du TDAH, comme l’attestent plusieurs études récentes37.
  • Une intoxication au plomb durant l’enfance. Les enfants sont particulièrement sensibles aux effets neurotoxiques du plomb. Ce type d’intoxication est cependant rare au Canada.

Prévention du TDAH


Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.
Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).
Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.
Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).
Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.

Peut-on prévenir?
Il est difficile de prévenir l'apparition du TDAH puisque ses causes sont encore mal comprises et sont en grande partie génétiques. Il convient toutefois de prendre les moyens de réduire les risques de chocs à la tête, de méningite, d’exposition aux polluants et d'empoisonnement aux métaux lourds (notamment le plomb).
Par ailleurs, il est raisonnable de penser que les femmes enceintes donneront toutes les chances à leur futur enfant en prenant les précautions suivantes :
  • ne pas fumer;
  • ne pas prendre d'alcool ni de drogue;
  • éviter l'exposition aux polluants environnementaux.

Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).

Mesures pour prévenir les conséquences
Le TDAH se répercute sur toute la famille, sur les apprentissages et l’intégration sociale. Il est important de rassembler toutes les ressources pour venir en aide à l’enfant et à sa famille (voir plus loin). Cela permettra de prévenir l’apparition de conséquences graves à l’adolescence et à l’âge adulte (pauvre estime de soi, dépression, décrochage scolaire, etc.).

Traitements médicaux du TDAH

Il ne semble pas exister de traitement curatif. L’objectif de la prise en charge est d’atténuer les conséquences du TDAH chez l’enfant ou l’adulte, c’est-à-dire ses difficultés scolaires ou professionnelles, ses souffrances liées au rejet qu’il subit souvent, sa faible estime de soi, etc.
Créer un contexte qui permettra à la personne atteinte du TDAH de vivre des expériences positives fait donc partie de l’approche préconisée par les médecins, les psychoéducateurs et les orthopédagogues. Les parents jouent aussi un rôle crucial. En effet, bien que de nombreux professionnels accompagnent l’enfant et la famille, « les parents demeurent les "thérapeutes" les plus importants pour ces enfants », affirme le Dr François Raymond, pédiatre7.

Médication

Voici les types de médicaments utilisés. Ils ne sont pas toujours nécessaires et ils doivent toujours être associés à une ou plusieurs approches psychosociales (voir plus loin). Seule une évaluation médicale complète permettra de déterminer si un traitement médicamenteux s’impose.
Le méthylphénidate (Ritalin®, Rilatine®, Biphentin®, Concerta®, PMS-Méthylphénidate®) est le médicament de loin le plus employé en cas de TDAH. Il ne guérit pas le trouble et ne prévient pas sa persistance à l’âge adulte, mais il en réduit les symptômes tant que la personne est en traitement.

Ritalin® et compagnie pour les adultes
Chez l’adulte, le traitement est semblable, mais les doses sont plus élevées. Des antidépresseurs peuvent parfois être utiles. Le traitement du TDAH chez l’adulte a toutefois été moins étudié que chez l’enfant, et les recommandations varient d’un pays à l’autre.

Il s’agit d’un stimulant qui augmente l’activité de la dopamine dans le cerveau. Paradoxalement, cela apaise la personne, améliore sa concentration et lui permet de vivre davantage d’expériences positives. Chez l’enfant, on observe souvent une amélioration des résultats scolaires. Les relations sont aussi plus harmonieuses avec les parents et les amis. Les effets peuvent être spectaculaires. Sauf exception, on ne prescrit pas de méthylphénidate avant l'âge scolaire.
La dose varie d’une personne à l’autre. Le médecin l’ajuste en fonction des améliorations observées et des effets indésirables (problèmes de sommeil, perte d’appétit, maux de ventre ou maux de tête, tics, etc.). Les effets indésirables ont tendance à s’atténuer avec le temps. Si la dose est excessive, la personne sera trop calme, voire fonctionnera au ralenti. Un réajustement de la dose est alors nécessaire.
Dans la majorité des cas, le médicament est pris 2 ou 3 fois par jour : une dose le matin, une autre le midi, et au besoin, une dernière en après-midi. Le méthylphénidate est également offert sous forme de comprimés à longue durée d’action, à prendre une seule fois par jour, le matin. Il faut savoir que le méthylphénidate ne crée aucune accoutumance physiologique ou psychologique.
Les prescriptions de Ritalin®
Les médecins prescrivent de plus en plus de Ritalin®. Au Canada, le nombre de prescriptions a été multiplié par 5 de 1990 à 19979. Il a aussi doublé entre 2001 et 2008.
Ritalin® et compagnie pour les adultes
Chez l’adulte, le traitement est semblable, mais les doses sont plus élevées. Des antidépresseurs peuvent parfois être utiles. Le traitement du TDAH chez l’adulte a toutefois été moins étudié que chez l’enfant, et les recommandations varient d’un pays à l’autre.

Les prescriptions de Ritalin®
Les médecins prescrivent de plus en plus de Ritalin®. Au Canada, le nombre de prescriptions a été multiplié par 5 de 1990 à 19979. Il a aussi doublé entre 2001 et 200810.

D’autres médicaments peuvent être employés, au besoin, comme des dérivés de l’amphétamine (Adderall®, Dexedrine®). Leurs effets (les bénéfiques et les indésirables), ressemblent à ceux du méthylphénidate. Certaines personnes réagissent mieux à une classe de médicament qu’à une autre.
Un médicament non stimulant, l'atomoxétine (Strattera®), réduirait aussi les principaux symptômes d'hyperactivité et d’inattention causés par le TDAH. L’un de ses intérêts est qu’il n’influencerait pas la qualité du sommeil. Il permettrait aux enfants de s’endormir plus rapidement et d’être moins irritables, comparativement aux enfants qui prennent du méthylphénidate. Il réduirait aussi l’anxiété chez les enfants qui en souffrent. Enfin, l’atomoxétine peut être une solution de rechange pour les enfants chez qui le méthyphénidate provoque des tics.
L'enfant doit être revu de 2 à 4 semaines après le début du traitement, puis à intervalles réguliers de quelques mois.
Mise en garde de Santé Canada

Dans un avis émis en mai 200611, Santé Canada affirme que les médicaments pour traiter le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ne devraient pas être administrés à des enfants ou des adultes souffrant de troubles cardiaques, d’hypertension artérielle (même modérée), d’athérosclérose, d’hyperthyroïdie ou de malformation cardiaque structurelle. Cet avertissement s’adresse également aux personnes qui s’adonnent à des activités ou à des exercices cardiovasculaires intenses. En effet, les médicaments pour traiter le TDAH ont un effet stimulant sur le coeur et les vaisseaux sanguins qui peut être dangereux chez les personnes ayant une affection cardiaque. Le médecin peut cependant décider de les prescrire avec l’accord du patient, après avoir procédé à un examen médical approfondi et à une évaluation des risques et des bénéfices.


Mise en garde de Santé Canada

Dans un avis émis en mai 200611, Santé Canada affirme que les médicaments pour traiter le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ne devraient pas être administrés à des enfants ou des adultes souffrant de troubles cardiaques, d’hypertension artérielle (même modérée), d’athérosclérose, d’hyperthyroïdie ou de malformation cardiaque structurelle. Cet avertissement s’adresse également aux personnes qui s’adonnent à des activités ou à des exercices cardiovasculaires intenses. En effet, les médicaments pour traiter le TDAH ont un effet stimulant sur le coeur et les vaisseaux sanguins qui peut être dangereux chez les personnes ayant une affection cardiaque. Le médecin peut cependant décider de les prescrire avec l’accord du patient, après avoir procédé à un examen médical approfondi et à une évaluation des risques et des bénéfices.

Approche psychosociale

Diverses interventions peuvent aider l’enfant, l’adolescent ou l’adulte à contrôler ses symptômes. Il existe de multiples formes de soutien qui aident, par exemple, à améliorer l’attention et à réduire l’anxiété liée au TDAH.
Ces interventions incluent :
  • des consultations avec un psychoéducateur, un orthopédagogue ou un psychologue;
  • une thérapie familiale;
  • un groupe de soutien;
  • une formation pour aider les parents à s'occuper de leur enfant hyperactif.
On obtient les meilleurs résultats quand les parents, les enseignants, les médecins et les psychothérapeutes travaillent de concert.

Mieux vivre avec un enfant hyperactif

Étant donné que l'enfant hyperactif a des problèmes d'attention, il lui faut des structures claires pour favoriser ses apprentissages. Par exemple, mieux vaut lui confier une seule tâche à la fois. Si la tâche - ou le jeu - est complexe, il est préférable de la décomposer en étapes faciles à comprendre et à réaliser.
L'enfant hyperactif est particulièrement sensible aux stimuli extérieurs. Le fait d'être en groupe ou dans un environnement distrayant (télé, radio, agitation extérieure, etc.) peut agir comme élément déclencheur ou aggravant. Pour l'exécution des devoirs scolaires ou d’autres tâches exigeant de la concentration, il est donc recommandé de s'installer dans un endroit calme où il n'y aura pas de stimuli susceptibles de détourner son attention.
Pour les enfants qui ont de la difficulté à s’endormir, certains trucs peuvent aider. On peut inciter les enfants à se dépenser physiquement durant la journée, mais s’adonner à des activités apaisantes, comme la lecture, avant le coucher. On peut aussi créer une ambiance de détente (lumière tamisée, musique douce, huiles essentielles aux propriétés apaisantes, etc.). Il est conseillé d’éviter la télévision et les jeux vidéo dans l’heure ou les deux heures qui précèdent le coucher. Il est également souhaitable d’adopter une routine de sommeil la plus constante possible.
La prise de Ritalin® modifie souvent les habitudes alimentaires de l'enfant. En général, celui-ci a moins d'appétit au repas du midi et davantage au repas du soir. Si c’est le cas, donner le repas principal à l’enfant lorsque celui-ci a faim. Pour le lunch du midi, privilégier de petites portions d’aliments variés. Au besoin, des collations nutritives peuvent être proposées. Si l’enfant prend un médicament à longue durée d’action (une dose unique le matin), il se peut que la faim ne survienne qu’en soirée.
Vivre avec un enfant hyperactif demande beaucoup d’énergie et de patience de la part de ses parents et de ses éducateurs. Il est donc important que ceux-ci reconnaissent leurs limites et qu'ils demandent de l'aide au besoin. Il est notamment conseillé de ménager des temps de « répit », y compris pour les frères et soeurs.
L'enfant hyperactif n'a pas la notion du danger. C'est pourquoi il demande généralement plus de surveillance qu'un enfant normal. Lorsque l'on doit faire garder un tel enfant, il est important de choisir une personne fiable et expérimentée afin d'éviter les accidents.
La force, les cris et les châtiments corporels ne sont généralement d'aucune utilité. Lorsque l'enfant « dépasse les limites » ou que les troubles de comportement prennent de l’ampleur, mieux vaut lui demander de s’isoler quelques minutes (dans sa chambre, par exemple). Cette solution permet à chacun de retrouver un peu de calme et de reprendre le contrôle.
À force de subir des réprimandes attribuables à leurs troubles de comportement et à leurs gaffes, les enfants hyperactifs risquent de souffrir d’un manque de confiance en eux. Il est important de souligner leurs progrès plutôt que leurs erreurs et de les valoriser. La motivation et les encouragements donnent de meilleurs résultats que les punitions.
Enfin, on parle souvent des côtés « ingérables » des enfants atteints de TDAH, mais il ne faut pas oublier de souligner leurs qualités. Ce sont généralement des enfants très affectueux, créatifs et sportifs. Il est crucial que ces enfants se sentent aimés par la famille, d’autant qu’ils sont très sensibles aux marques d’affection.
En 1999, une importante étude financée par le National Institute of Mental Health des États-Unis, ayant porté sur 579 enfants, a souligné l’utilité d’une approche globale12. Les chercheurs ont comparé 4 types d’approches, employées durant 14 mois : des médicaments; une approche comportementale auprès des parents, de l’enfant et de l’école; une association de médicaments et d’approche comportementale; ou encore aucune intervention particulière. Le traitement combiné est celui qui a offert la meilleure efficacité globale (habiletés sociales, performances scolaires, relations avec les parents). Cependant, 10 mois après l’arrêt des traitements, le groupe d’enfants qui avait reçu seulement les médicaments (à une dose plus forte que dans le groupe bénéficiant de l’association des 2 traitements) est celui qui présentait le moins de symptômes13. D’où l’importance de persévérer quand on choisit une approche globale.

En 1999, une importante étude financée par le National Institute of Mental Health des États-Unis, ayant porté sur 579 enfants, a souligné l’utilité d’une approche globale12. Les chercheurs ont comparé 4 types d’approches, employées durant 14 mois : des médicaments; une approche comportementale auprès des parents, de l’enfant et de l’école; une association de médicaments et d’approche comportementale; ou encore aucune intervention particulière. Le traitement combiné est celui qui a offert la meilleure efficacité globale (habiletés sociales, performances scolaires, relations avec les parents). Cependant, 10 mois après l’arrêt des traitements, le groupe d’enfants qui avait reçu seulement les médicaments (à une dose plus forte que dans le groupe bénéficiant de l’association des 2 traitements) est celui qui présentait le moins de symptômes13. D’où l’importance de persévérer quand on choisit une approche globale.

Pour d’autres renseignements et ressources, consultez le site de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas (voir Sites d’intérêt).

Opinion de médecin

Lorsqu'un médecin soupçonne un TDAH chez un enfant, une évaluation neuropsychologique par un psychologue ou un neuropsychologue est de mise. Elle devrait toujours s’accompagner d’une évaluation psychoaffective et développementale. Souvent, l’enfant souffre à la fois d’un TDAH et d’un trouble psychologique (anxiété, dépression, retard de développement affectif). Ces deux troubles s'aggravent mutuellement. Ils méritent tous deux d'être traités avec attention. Le résultat est alors optimal.
Peu d'études ont été faites auprès d'adultes atteints du TDAH. D’après nos connaissances actuelles, il n'y a rien de fondamentalement différent entre le TDAH de l’adulte et celui de l’enfant. Ce qui est en train de changer, c'est que l’on cesse de penser au TDAH seulement comme un problème pédiatrique. Maintenant, on le conçoit un peu comme l'asthme. Plusieurs enfants asthmatiques cessent de l'être en grandissant. Par contre, plusieurs en souffrent encore à l’adolescence, et certains à l'âge adulte. Même chose pour le TDAH. C'est une affection qui commence en bas âge et qui évolue souvent favorablement (s’il est bien traité), mais qui peut persister à l'âge adulte.
Souvent, on croit que les adultes s’en tirent mieux. En fait, ils compensent mieux au prix d’efforts constants. Ils ont les mêmes dérèglements neurologiques que les jeunes, et des conséquences tout aussi importantes.
Les adultes répondent aussi bien à la médication. Pour l'instant, on poursuit les mêmes traitements que chez l'enfant lorsque les symptômes entravent suffisamment la vie quotidienne ou professionnelle. La plupart des informations disponibles ici conviennent donc aussi aux adultes.

Lorsqu'un médecin soupçonne un TDAH chez un enfant, une évaluation neuropsychologique par un psychologue ou un neuropsychologue est de mise. Elle devrait toujours s’accompagner d’une évaluation psychoaffective et développementale. Souvent, l’enfant souffre à la fois d’un TDAH et d’un trouble psychologique (anxiété, dépression, retard de développement affectif). Ces deux troubles s'aggravent mutuellement. Ils méritent tous deux d'être traités avec attention. Le résultat est alors optimal.
Peu d'études ont été faites auprès d'adultes atteints du TDAH. D’après nos connaissances actuelles, il n'y a rien de fondamentalement différent entre le TDAH de l’adulte et celui de l’enfant. Ce qui est en train de changer, c'est que l’on cesse de penser au TDAH seulement comme un problème pédiatrique. Maintenant, on le conçoit un peu comme l'asthme. Plusieurs enfants asthmatiques cessent de l'être en grandissant. Par contre, plusieurs en souffrent encore à l’adolescence, et certains à l'âge adulte. Même chose pour le TDAH. C'est une affection qui commence en bas âge et qui évolue souvent favorablement (s’il est bien traité), mais qui peut persister à l'âge adulte.
Souvent, on croit que les adultes s’en tirent mieux. En fait, ils compensent mieux au prix d’efforts constants. Ils ont les mêmes dérèglements neurologiques que les jeunes, et des conséquences tout aussi importantes.
Les adultes répondent aussi bien à la médication. Pour l'instant, on poursuit les mêmes traitements que chez l'enfant lorsque les symptômes entravent suffisamment la vie quotidienne ou professionnelle. La plupart des informations disponibles ici conviennent donc aussi aux adultes.

















Asthme - Eczéma : les facteurs de risque

Asthme et eczéma sont deux composantes d'une même pathologie dite atopie (prédisposition à réagir excessivement à certains allergènes). L'hérédité joue là un rôle très important. Le vrai jumeau d'un enfant asthmatique a 60 % de chances de l'être aussi, contre 25 % pour un faux jumeau. Les enfants nés dans des familles d'atopiques ont donc plus de chances que les autres de développer un jour la maladie. Le terrain familial implique les parents mais aussi les collatéraux et ascendants.
Il est possible de réduire l'entrée d'un enfant dans la maladie atopique en prenant quelques précautions. Cette stratégie familiale dite primaire concerne le nourrisson de la naissance à deux ans et porte essentiellement sur l'alimentation et l'environnement.

Retarder la diversification alimentaire

L'allaitement maternel est recommandé jusqu'à six mois si possible. La maman qui allaite doit éviter de consommer les aliments réputés allergisants : cacahuètes, surtout, mais aussi lait et produits laitiers, poissons et crustacés, oeufs.
Le lait artificiel du nourrisson sera hypoallergénique ou carrément débarrassé de ses protéines de vache. Ce type de produits est de fabrication désormais courante.
La diversification alimentaire doit intervenir le plus tard possible, sur conseil médical. Il vaut mieux éviter l'oeuf et le poisson avant un an. A prescrire aussi les mélanges de fruits exotiques, les colorants et fixateurs. Il faudra toujours bien vérifier la composition des petits pots.

La suppression des allergènes de l'environnement

Le logement doit être bien aéré, pas trop chauffé, ni humide. Il faut faire la chasse aux acariens de literie, aux moisissures, à la plume. Attention aux animaux de compagnie.
De la cave au grenier, quelques mesures de prévention vous permettront de limiter les manifestations allergiques et les crises. Découvrez une application interactive de Doctissimo.

Attention aussi aux infections récidivantes, rhino-pharyngites, bronchites plus ou moins sifflantes. Elles doivent être traitées et conduire le plus tôt possible à un bilan d'allergie.
Le tabac doit être proscrit, à la maison comme chez la nourrice. La permanence de l'asthme à l'âge adulte lui est clairement attribuée en grande partie, qu'il s'agisse de tabagisme actif ou passif. Une bonne prévention, très tôt dans la vie, permet de réduire de moitié le potentiel évolutif de la maladie atopique.
















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