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10 juil. 2011

Réanimation cardiorespiratoire: simple comme bonjour, utile pour toujours!

Si un ami, un parent ou votre conjoint perd conscience sous vos yeux, que faites-vous? Vous appelez le service d’urgence 911? Pas mal, et ensuite? Si vous ne savez que faire d’autre et que la personne est en arrêt cardiaque, souhaitez que l’ambulance arrive dans moins de dix minutes... Dix précieuses minutes au cours desquelles une tentative de réanimation cardiorespiratoire peut sauver une vie!
Parlez-en à Robert Charron, chef de la sécurité et de la prévention au Palais des congrès de Montréal. En octobre 2002, son père subissait une crise cardiaque au milieu de la nuit. À l’arrivée des ambulanciers, l’homme de 62 ans avait rendu l’âme.







Réanimation cardiorespiratoire: simple comme bonjour, utile pour toujours!Cet incident a beaucoup fait réfléchir Robert Charron... Pas surprenant qu’on le retrouve aujourd’hui dans une séance de formation en réanimation cardiorespiratoire. Il y est accompagné d’une dizaine de membres de son équipe d’agents de sécurité.
Avant son arrivée à la tête du Service de sécurité et de la prévention, en mars 2003, le personnel du Palais des congrès de Montréal ne comptait que sur une formation de base en premiers soins. Il ne disposait pas non plus d’équipement adéquat.
Robert Charron a remédié à la situation. Depuis début 2004, tous ses agents ont une certification en réanimation cardiorespiratoire et sont évalués deux fois l’an. L’immeuble, comprenant 65 salles de réunion, est doté d’un équipement dernier cri, dont trois défibrillateurs externes automatisés.
« Aujourd’hui, le Palais des congrès de Montréal est au "top niveau" en matière de premiers soins, avec celui de Vancouver », dit-il avec fierté.

Chaque minute compte...

Pas dans les écoles
« Le Québec est la seule province au pays où aucune formation en RCR n’est offerte dans les écoles. Même la majorité des enseignants ne connaissent pas la technique. »
Nathalie Giguère, instructrice en secourisme


La plupart des 45 000 arrêts cardiaques qui surviennent au Canada ont lieu à la maison. Plus de 35 000 d’entre eux se soldent par un décès1.





En fait, le temps compte énormément lorsqu’un coeur cesse de battre : le cerveau n’est alors plus approvisionné en oxygène. Cela peut entraîner des lésions cérébrales dans les quatre à six minutes suivant l’arrêt cardiaque. Après dix minutes sans oxygène, ces lésions sont irréversibles.
On estime que chaque minute sans assistance qui s’écoule diminue de 7 % à 10 % les chances de survie de la victime. Par contre, une intervention rapide - et adéquate! - augmente ces chances de 30 %. Or, au Québec, seulement 3 % à 4 % de la population est en mesure d’intervenir de façon appropriée en attendant l’arrivée des secours spécialisés. Le reste du Canada fait un peu mieux, avec 6 %.

Une demi-journée pour apprendre à sauver des vies

 
Récemment, les cinq grands organismes de formation en premiers soins2 au pays ont adopté les lignes directrices internationales qui simplifient les techniques d’intervention et rendent leur apprentissage plus accessible au grand public3. De sorte qu’une formation de base ne requiert qu’une demi-journée de formation!
Désormais, les mêmes techniques s’appliquent qu’une personne inconsciente soit étouffée ou en proie à un arrêt cardiaque ou à un accident vasculaire cérébral (AVC).
Dès qu’on constate une absence de respiration, qu’il y ait pouls ou non, on applique 30 compressions (massage cardiaque) puis deux insufflations (bouche-à-bouche). Et on continue jusqu’à l’arrivée des ambulanciers... Ou, mieux encore, jusqu’à ce qu’on vous apporte un défibrillateur portatif!

Un défibrillateur à la portée de tous?

Grand changement : on peut maintenant tous utiliser un défibrillateur externe automatisé, ou DEA4. Il y a peu, ce geste était encore considéré comme un acte médical au Québec.
Mais qu’est-ce au juste? Le DEA est un appareil qui mesure les battements du coeur de la victime et décèle toute anomalie. Au besoin, il peut servir à lui administrer une décharge électrique5.
En se servant d’un DEA, on peut doubler - voire tripler - les chances de survie d’une victime d’arrêt cardiaque. « Dans 80 % des cas, la défibrillation rétablit le rythme cardiaque, le coeur ne pouvant être ranimé seulement grâce au massage cardiaque », explique Nathalie Giguère6, instructrice en secourisme depuis maintenant 12 ans.











Comme le DEA dicte à l’utilisateur quoi faire, son utilisation est fort simple. Tellement, que même des enfants peuvent s’en servir en cas d’urgence. « Des tests ont démontré que les enfants peuvent l’utiliser aisément, parfois même mieux que les adultes! », s’exclame Nathalie Giguère.
On devrait retrouver de plus en plus ces appareils dans les lieux publics, à l’instar des extincteurs d’incendie. Aux États-Unis, on en vend même dans les magasins à grande surface!


La réanimation cardiorespiratoire dans le monde
Au Canada, seulement 6 % de la population possède une formation en réanimation cardiorespiratoire. Or, d’autres pays ont une meilleure performance à ce chapitre :
  • en Suisse, une formation de premiers secours est obligatoire pour l’obtention d’un permis de conduire;
  • en Allemagne, des lois rendent cette formation obligatoire dans le cadre scolaire ou pour l’acquisition du permis de conduire;
  • aux États-Unis, plusieurs villes ont des programmes obligatoires de formation en premiers soins. À Seattle, par exemple, la formation est donnée dans les écoles secondaires et 98 % de la population connaît la technique RCR.
Martin LaSalle – PasseportSanté.net


1. Estimations de la Fondation des maladies du coeur du Canada : ww2.fmcoeur.ca [consulté le 7 décembre 2006].
2. Les cinq organismes sont la Croix-Rouge, la Fondation des maladies du coeur, l’Ambulance Saint-Jean, la Société de sauvetage ainsi que l’Organisation de la patrouille canadienne de ski. Pour connaître l’horaire des cours de réanimation cardiorespiratoire offerts dans votre région, consulter le site de la Fondation des maladies du coeur du Québec (http://www.santeducoeur.org/repertoire-PAGEW-sir-mi-i.php), de la Société de sauvetage (http://www.sauvetage.qc.ca/contenu-splashForm.asp?p=Cours) et de la Croix-Rouge (http://www.croixrouge.ca/article.asp?id=000636&tid=021). [consultés le 7 décembre 2006]
3. Voir notre nouvelle Les techniques de réanimation maintenant simplifiées à ce sujet.
4. Depuis novembre 2006, utiliser un appareil DEA ne constitue plus un acte médical. Pour consulter le décret : www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca.
5. Pour en savoir plus sur le défibrillateur externe automatisé : ww2.fmcoeur.ca [consultés le 7 décembre 2006]
6. Nathalie Giguère est instructrice en secourisme de la Croix-Rouge canadienne, pour le compte du fournisseur autorisé Impact Santé. Elle est aussi enseignante en éducation physique.




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Réanimation cardiorespiratoire: simple comme bonjour, utile pour toujours!

Si un ami, un parent ou votre conjoint perd conscience sous vos yeux, que faites-vous? Vous appelez le service d’urgence 911? Pas mal, et ensuite? Si vous ne savez que faire d’autre et que la personne est en arrêt cardiaque, souhaitez que l’ambulance arrive dans moins de dix minutes... Dix précieuses minutes au cours desquelles une tentative de réanimation cardiorespiratoire peut sauver une vie!
Parlez-en à Robert Charron, chef de la sécurité et de la prévention au Palais des congrès de Montréal. En octobre 2002, son père subissait une crise cardiaque au milieu de la nuit. À l’arrivée des ambulanciers, l’homme de 62 ans avait rendu l’âme.







Réanimation cardiorespiratoire: simple comme bonjour, utile pour toujours!Cet incident a beaucoup fait réfléchir Robert Charron... Pas surprenant qu’on le retrouve aujourd’hui dans une séance de formation en réanimation cardiorespiratoire. Il y est accompagné d’une dizaine de membres de son équipe d’agents de sécurité.
Avant son arrivée à la tête du Service de sécurité et de la prévention, en mars 2003, le personnel du Palais des congrès de Montréal ne comptait que sur une formation de base en premiers soins. Il ne disposait pas non plus d’équipement adéquat.
Robert Charron a remédié à la situation. Depuis début 2004, tous ses agents ont une certification en réanimation cardiorespiratoire et sont évalués deux fois l’an. L’immeuble, comprenant 65 salles de réunion, est doté d’un équipement dernier cri, dont trois défibrillateurs externes automatisés.
« Aujourd’hui, le Palais des congrès de Montréal est au "top niveau" en matière de premiers soins, avec celui de Vancouver », dit-il avec fierté.

Chaque minute compte...

Pas dans les écoles
« Le Québec est la seule province au pays où aucune formation en RCR n’est offerte dans les écoles. Même la majorité des enseignants ne connaissent pas la technique. »
Nathalie Giguère, instructrice en secourisme


La plupart des 45 000 arrêts cardiaques qui surviennent au Canada ont lieu à la maison. Plus de 35 000 d’entre eux se soldent par un décès1.





En fait, le temps compte énormément lorsqu’un coeur cesse de battre : le cerveau n’est alors plus approvisionné en oxygène. Cela peut entraîner des lésions cérébrales dans les quatre à six minutes suivant l’arrêt cardiaque. Après dix minutes sans oxygène, ces lésions sont irréversibles.
On estime que chaque minute sans assistance qui s’écoule diminue de 7 % à 10 % les chances de survie de la victime. Par contre, une intervention rapide - et adéquate! - augmente ces chances de 30 %. Or, au Québec, seulement 3 % à 4 % de la population est en mesure d’intervenir de façon appropriée en attendant l’arrivée des secours spécialisés. Le reste du Canada fait un peu mieux, avec 6 %.

Une demi-journée pour apprendre à sauver des vies

 
Récemment, les cinq grands organismes de formation en premiers soins2 au pays ont adopté les lignes directrices internationales qui simplifient les techniques d’intervention et rendent leur apprentissage plus accessible au grand public3. De sorte qu’une formation de base ne requiert qu’une demi-journée de formation!
Désormais, les mêmes techniques s’appliquent qu’une personne inconsciente soit étouffée ou en proie à un arrêt cardiaque ou à un accident vasculaire cérébral (AVC).
Dès qu’on constate une absence de respiration, qu’il y ait pouls ou non, on applique 30 compressions (massage cardiaque) puis deux insufflations (bouche-à-bouche). Et on continue jusqu’à l’arrivée des ambulanciers... Ou, mieux encore, jusqu’à ce qu’on vous apporte un défibrillateur portatif!

Un défibrillateur à la portée de tous?

Grand changement : on peut maintenant tous utiliser un défibrillateur externe automatisé, ou DEA4. Il y a peu, ce geste était encore considéré comme un acte médical au Québec.
Mais qu’est-ce au juste? Le DEA est un appareil qui mesure les battements du coeur de la victime et décèle toute anomalie. Au besoin, il peut servir à lui administrer une décharge électrique5.
En se servant d’un DEA, on peut doubler - voire tripler - les chances de survie d’une victime d’arrêt cardiaque. « Dans 80 % des cas, la défibrillation rétablit le rythme cardiaque, le coeur ne pouvant être ranimé seulement grâce au massage cardiaque », explique Nathalie Giguère6, instructrice en secourisme depuis maintenant 12 ans.











Comme le DEA dicte à l’utilisateur quoi faire, son utilisation est fort simple. Tellement, que même des enfants peuvent s’en servir en cas d’urgence. « Des tests ont démontré que les enfants peuvent l’utiliser aisément, parfois même mieux que les adultes! », s’exclame Nathalie Giguère.
On devrait retrouver de plus en plus ces appareils dans les lieux publics, à l’instar des extincteurs d’incendie. Aux États-Unis, on en vend même dans les magasins à grande surface!


La réanimation cardiorespiratoire dans le monde
Au Canada, seulement 6 % de la population possède une formation en réanimation cardiorespiratoire. Or, d’autres pays ont une meilleure performance à ce chapitre :
  • en Suisse, une formation de premiers secours est obligatoire pour l’obtention d’un permis de conduire;
  • en Allemagne, des lois rendent cette formation obligatoire dans le cadre scolaire ou pour l’acquisition du permis de conduire;
  • aux États-Unis, plusieurs villes ont des programmes obligatoires de formation en premiers soins. À Seattle, par exemple, la formation est donnée dans les écoles secondaires et 98 % de la population connaît la technique RCR.
Martin LaSalle – PasseportSanté.net


1. Estimations de la Fondation des maladies du coeur du Canada : ww2.fmcoeur.ca [consulté le 7 décembre 2006].
2. Les cinq organismes sont la Croix-Rouge, la Fondation des maladies du coeur, l’Ambulance Saint-Jean, la Société de sauvetage ainsi que l’Organisation de la patrouille canadienne de ski. Pour connaître l’horaire des cours de réanimation cardiorespiratoire offerts dans votre région, consulter le site de la Fondation des maladies du coeur du Québec (http://www.santeducoeur.org/repertoire-PAGEW-sir-mi-i.php), de la Société de sauvetage (http://www.sauvetage.qc.ca/contenu-splashForm.asp?p=Cours) et de la Croix-Rouge (http://www.croixrouge.ca/article.asp?id=000636&tid=021). [consultés le 7 décembre 2006]
3. Voir notre nouvelle Les techniques de réanimation maintenant simplifiées à ce sujet.
4. Depuis novembre 2006, utiliser un appareil DEA ne constitue plus un acte médical. Pour consulter le décret : www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca.
5. Pour en savoir plus sur le défibrillateur externe automatisé : ww2.fmcoeur.ca [consultés le 7 décembre 2006]
6. Nathalie Giguère est instructrice en secourisme de la Croix-Rouge canadienne, pour le compte du fournisseur autorisé Impact Santé. Elle est aussi enseignante en éducation physique.




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