Notes de révision
Mai 2012 : Ajout de l'infirmière auxiliaire et de l'externe en SI comme professionnels autorisés.
Février 2014 : Retrait de l'infirmière auxilliaire.
Cadre de référence
Définition(s)
Technique d'écoute des bruits pulmonaires à l'aide d'un stéthoscope.
Évaluer les bruits pulmonaires
Identifier les bruits pulmonaires normaux
Déceler les bruits pulmonaires anormaux
Contribuer à l'élaboration d'un diagnostic par la transmission des données
Évaluer la réponse suite à un traitement ou à un médicament.
Indication
Chez tout usager avec ou sans problème pulmonaire.
Généralités
Rappel anatomophysiologique
La cage thoracique est constituée de 12 paires de côtes formant la protection osseuse des poumons (droit et gauche) et du coeur
Le poumon est recouvert d'une membrane séreuse, la plèvre, qui est constituée de deux feuillets, le pariétal et le viscéral
Le poumon droit est composé de 3 lobes (supérieur, moyen et inférieur) et assure environ 55 % de la ventilation pulmonaire
Le poumon gauche est composé de 2 lobes (supérieur et inférieur) et assure environ 45 % de la ventilation pulmonaire
Le système respiratoire a deux fonctions vitales
fournir de l'oxygène aux cellules de l’organisme
libérer le gaz carbonique produit par les cellules
La respiration est composée de cinq processus distincts
la ventilation pulmonaire ou l'entrée de l'air dans les conduits respiratoires et les alvéoles pulmonaires
la respiration externe ou échanges gazeux (O2 et CO2) entre les alvéoles pulmonaires et le sang des capillaires pulmonaires
le transport des gaz qui est le transport de l'O2 et du CO2 entre les poumons et les cellules de l'organisme par l'intermédiaire du système cardiovasculaire et du sang
la respiration interne ou l'échange gazeux entre le sang des capillaires systémiques et les cellules de l'organisme
la respiration cellulaire ou processus qui met en contribution l'O2 et les réactions de la chaîne respiratoire mitochondriale de la cellule
Lignes de repères thoraciques
Murmures
Face postérieure
Face latérale
Face antérieure
Conditions favorables à une bonne auscultation
Un environnement silencieux et calme
Un stéthoscope appliqué directement sur la peau
si présence de poils, appuyer fermement sur le pavillon du stéthoscope
si usager très mince, utiliser le côté de la cloche ou cupule en appuyant fermement sur l'espace intercostal
Une respiration buccale lente et profonde plutôt que nasale
afin d'éliminer les bruits nasaux
Une toilette bronchique si présence de bruits anormaux
demander à l'usager de tousser et d'expectorer avant
reprendre l'auscultation au même endroit
Une brève période de repos entre l'auscultation des différents sites
afin de prévenir la fatigue respiratoire ou l'hyperventilation
Une auscultation successive de deux zones symétriques
afin de comparer le bruit entendu à celui du côté opposé.
Séquence et sites d'auscultation
L'auscultation s'effectue idéalement selon une séquence en escalier allant de haut vers le bas et débutant à la face postérieure
L'auscultation devrait couvrir tous les lobes pulmonaires sur les faces postérieure, latérales (droite et gauche), et antérieure du thorax
voir technique d'auscultation dans la section « Procédure ».
Bruits respiratoires normaux
Bruits respiratoires normaux
Description
Audio
Bruits trachéaux
Entendus de chaque côté de la trachée
Son intense et rude
Peu utile cliniquement
Durée équivalente à l'inspiration et à l'expiration avec courte pause entre les deux
Bruits bronchiques
Entendus à la face antérieure au niveau du manubrium
Son intense et rude
Peu utile cliniquement
Durée plus longue à l'expiration qu'à l'inspiration, avec courte pause entre les deux
Bruits bronchovésiculaires
Entendus à la face supéro-postérieure droite (entre les omoplates, proche de la colonne vertébrale), et à la face antérieure de chaque côté du sternum (2eespace intercostal)
Son moins rude et moins intense que les bruits trachéaux ou les bruits bronchiques
Peu utile cliniquement
Durée presque équivalente à l'inspiration qu'à l'expiration
Murmures vésiculaires
Entendus au niveau de tous les lobes sur les faces antérieures, latérales et postérieures
Son doux et basse tonalité
Très utile cliniquement
Durée plus longue à l'inspiration qu'à l'expiration
Bruits respiratoires anormaux
Bruits respiratoires anormaux
Description
Audio
Bruits bronchiques anormaux
Bruits bronchiques entendus ailleurs qu'autour du manubrium
Remplacent les murmures vésiculaires
Peuvent être causés par l'infiltration pulmonaire, pneumonie et l'infection
Craquements fins
(Crépitants fins)
Bruits surajoutés discontinus entendus surtout aux bases pulmonaires
Entendus surtout en fin d'inspiration
Causés par une série de brèves explosions dans les alvéoles et les petits conduits aériens, et par la présence de sécrétions, de sang, de pus et de liquide (M.Brûlé, L.Cloutier,2002)
Sons doux, de haute tonalité, très brefs
Ne disparaissent pas à la toux
Comparés au bruit que fait une mèche de cheveux qu'on roule entre les doigts (M.Brûlé, L.Cloutier,2002)
Craquements rudes
(Crépitants rudes)
Bruits surajoutés discontinus sous forme de gargouillements ou de bruits de maïs qu'on fait éclater
Entendus surtout au niveau des grosses bronches
Entendus surtout tout au long de l'inspiration et en début de l'expiration
Causés par l'air qui entre en collision avec l'accumulation de sécrétions dans la partie supérieure des poumons (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Sons forts, de basse tonalité, plus longs
Diminuent après la toux, un changement de position ou une aspiration bronchique
Comparés à un feu de bois qui pétille ou à du maïs qu'on fait éclater, ils ressemblent aussi à des gargouillements (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Sibilants
Bruits surajoutés continus à prédominance expiratoire et de tonalité aiguë
Causé par le passage de l'air qui traverse la bronchiole rétrécie par un spasme, un oedème, masse ou des sécrétions
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on dégonfle un ballon dont on pince l'orifice (M.Brûlé,L.Cloutier,2002)
Wheezing (Respiration sifflante)
Bruits surajoutés continus audibles à l'inspiration et/ou à l'expiration
Son sibilant, de tonalité aiguë, mais audible à l'oreille nue, sans auscultation
Causés par un bronchospasme sévère
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on dégonfle un ballon dont on pince l'orifice (M.Brûlé,L.Cloutier,2002)
Ronchi
Bruits surajoutés continus, à prédominance expiratoire et basse tonalité
Entendus surtout au niveau des grosses bronches sous forme de ronflement ou de vibration
Causés par la perte d'élasticité des bronches ou des sécrétions qui compriment
Peuvent disparaitre après la toux ou une aspiration bronchique
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on souffle dans le goulot d'une bouteille, à des ronflements ou au vent qui entre par une fenêtre entrouverte (M.Brûlé,L.Cloutier, 2002)
Écouter le son en mettant le volume au maximum concernant cette audio
Frottement Pleural
Bruit extra-pulmonaire, superficiel et qui ressemble à des craquements
Entendu en fin d'inspiration et en début d'expiration
Entendu surtout au niveau de la ligne axillaire antérieure gauche ou droite (±7e côte)
Ne disparrait pas après la toux
Causé par la perte de lubrification entre les deux feuillets de la plèvre (viscérale et pariétal) reliée à l'inflammation
Comparé au bruit que font deux morceaux de cuir frottés l'un contre l'autre (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Stridor
Bruit extra-pulmonaire très fort, audible à l'oreille nue
Entendu au niveau du larynx, au-dessus d'une région oedémateuse ou obstruée et entendu très fort au niveau trachéal, surtout à l'inspiration
Causé principalement par un corps étranger, un croup et une épiglottite aiguë
Squawks (squawk)
Bruits inspiratoires pathologiques à caractère musical relativement courts
Ils sont souvent précédés de craquements
Ils sont occasionnellement trouvés chez les usagers atteints de désordres pulmonaires interstitiels
Auscultation pulmonaire et bruits vocaux
Bruits vocaux
Bruits vocaux normaux
Bruits vocaux anormaux
Audio
L'usager doit prononcer d'une voix grave «trente-trois », sans s'arrêter
Les bruits sont étouffés et indistincts, symétriquement dans les deux poumons
Bronchophonie
si les bruits sont clairs et distincts dans une région donnée à comparer avec la région opposée
associée à une condensation des tissus ou à une région où l'air ne peut pas pénétrer
L'usager doit prononcer les sons « éé » sans arrêt
Les bruits sont assourdis et prolongés, symétriquement dans les deux poumons
Égophonie
si les bruits sont clairement entendus perçus comme « éé » dans une région donnée ou comme « ai ai »
associée à une condensation des tissus ou une atélectasie
écouter l'audio de l'égophonie
L'usager doit prononcer «un-deux-trois » en chuchotant, sans s'arrêter
Les bruits sont très faiblement entendus
Pectoriloquie aphone
si les bruits sont plus forts et plus clairs dans une région donnée
associée à une condensation des tissus ou une atélectasie
écouter l'audio de la pectoriloquie aphone
Nouvelles Techniques d'auscultation avec capture et détection des sons (Source : Reichert et coll, 2008)
Les auteurs évoquent les perspectives technologiques du signal acoustique pulmonaire
une description des nouvelles techniques de capture et de détection des sons auscultatoires
une caractérisation des marqueurs pathologiques connus (sibilants et craquements) pour lesquels des algorithmes de détection automatique ont été développés
une mise en relation objective des sons respiratoires anormaux avec une pathologie respiratoire particulière
une technologie novatrice en télémédecine qui permettra une « auscultation à distance des usagers par l'interprétation des sons transmis »
un exemple bref et simplifié d'un extrait sonore de l'enregistrement des sibilants fait à l'aide de stéthoscope avec enregistrement
Auscultation et affections pathologiques les plus courantes
Affection
Description brève
Éléments auscultatoires
Asthme
Affection reliée à un bronchospasme ou à une obstruction bronchique totalement ou partiellement réversible, spontanément ou sous traitement bronchodilatateur
Le bronchospasme est relié à une hypersensibilité ou une inflammation des voies respiratoires
Les causes peuvent être une allergie, un stress ou une activité physique plus intense
Des sibilants dans toute la région affectée
Les murmures vésiculaires sont diminués ou absents dans la région affectée
Bronchite
C'est une inflammation et une surproduction du mucus des bronches aiguë ou chronique
L'inflammation et la surproduction du mucus obstruent le passage de l'air
Il y a un affaissement de certaines alvéoles relié à l'obstruction des bronchioles terminales par des sécrétions
Bruits vocaux diminués évalués en dehors des crises
Murmures vésiculaires normaux ou diminués
Bruits vocaux normaux
Présence de ronchi
Bruits bronchiques anormaux en cas de bronchite chronique
Craquements dans les régions alvéolaires
Sibilants occasionnels
Emphysème
Hyperdilatation permanente des alvéoles avec destruction des parois alvéolaires
Relié à la diminution du tonus et de la résistance du poumon surtout durant l'expiration
Murmures vésiculaires diminués
Bruits bronchiques anormaux possibles en cas de bronchite chronique associée
Ronchi
Sibilants et / ou wheezing
Bruits bronchiques anormaux
Oedème aigu du poumon
C'est la congestion pulmonaire avec la présence de liquide au niveau des alvéoles reliée à une insuffisance ventriculaire gauche aiguë et grave
Craquements bilatéraux entendus le plus souvent au début aux bases pulmonaires, et qui peuvent évolués vers les apex
Murmures vésiculaires normaux
Wheezing
Pneumonie Lobaire
Infection du parenchyme pulmonaire et des alvéoles
Les alvéoles sont remplies de bactéries, de débris cellulaires, de liquide et / ou de sang
Hypoxémie reliée à l'altération de l'échange gazeux
Bruits bronchiques anormaux au niveau de la région affectée
Notes de révision
Mai 2012 : Ajout de l'infirmière auxiliaire et de l'externe en SI comme professionnels autorisés.
Février 2014 : Retrait de l'infirmière auxilliaire.
Cadre de référence
Définition(s)
Technique d'écoute des bruits pulmonaires à l'aide d'un stéthoscope.
Évaluer les bruits pulmonaires
Identifier les bruits pulmonaires normaux
Déceler les bruits pulmonaires anormaux
Contribuer à l'élaboration d'un diagnostic par la transmission des données
Évaluer la réponse suite à un traitement ou à un médicament.
Indication
Chez tout usager avec ou sans problème pulmonaire.
Généralités
Rappel anatomophysiologique
La cage thoracique est constituée de 12 paires de côtes formant la protection osseuse des poumons (droit et gauche) et du coeur
Le poumon est recouvert d'une membrane séreuse, la plèvre, qui est constituée de deux feuillets, le pariétal et le viscéral
Le poumon droit est composé de 3 lobes (supérieur, moyen et inférieur) et assure environ 55 % de la ventilation pulmonaire
Le poumon gauche est composé de 2 lobes (supérieur et inférieur) et assure environ 45 % de la ventilation pulmonaire
Le système respiratoire a deux fonctions vitales
fournir de l'oxygène aux cellules de l’organisme
libérer le gaz carbonique produit par les cellules
La respiration est composée de cinq processus distincts
la ventilation pulmonaire ou l'entrée de l'air dans les conduits respiratoires et les alvéoles pulmonaires
la respiration externe ou échanges gazeux (O2 et CO2) entre les alvéoles pulmonaires et le sang des capillaires pulmonaires
le transport des gaz qui est le transport de l'O2 et du CO2 entre les poumons et les cellules de l'organisme par l'intermédiaire du système cardiovasculaire et du sang
la respiration interne ou l'échange gazeux entre le sang des capillaires systémiques et les cellules de l'organisme
la respiration cellulaire ou processus qui met en contribution l'O2 et les réactions de la chaîne respiratoire mitochondriale de la cellule
Lignes de repères thoraciques
Murmures
Face postérieure
Face latérale
Face antérieure
Conditions favorables à une bonne auscultation
Un environnement silencieux et calme
Un stéthoscope appliqué directement sur la peau
si présence de poils, appuyer fermement sur le pavillon du stéthoscope
si usager très mince, utiliser le côté de la cloche ou cupule en appuyant fermement sur l'espace intercostal
Une respiration buccale lente et profonde plutôt que nasale
afin d'éliminer les bruits nasaux
Une toilette bronchique si présence de bruits anormaux
demander à l'usager de tousser et d'expectorer avant
reprendre l'auscultation au même endroit
Une brève période de repos entre l'auscultation des différents sites
afin de prévenir la fatigue respiratoire ou l'hyperventilation
Une auscultation successive de deux zones symétriques
afin de comparer le bruit entendu à celui du côté opposé.
Séquence et sites d'auscultation
L'auscultation s'effectue idéalement selon une séquence en escalier allant de haut vers le bas et débutant à la face postérieure
L'auscultation devrait couvrir tous les lobes pulmonaires sur les faces postérieure, latérales (droite et gauche), et antérieure du thorax
voir technique d'auscultation dans la section « Procédure ».
Bruits respiratoires normaux
Bruits respiratoires normaux
Description
Audio
Bruits trachéaux
Entendus de chaque côté de la trachée
Son intense et rude
Peu utile cliniquement
Durée équivalente à l'inspiration et à l'expiration avec courte pause entre les deux
Bruits bronchiques
Entendus à la face antérieure au niveau du manubrium
Son intense et rude
Peu utile cliniquement
Durée plus longue à l'expiration qu'à l'inspiration, avec courte pause entre les deux
Bruits bronchovésiculaires
Entendus à la face supéro-postérieure droite (entre les omoplates, proche de la colonne vertébrale), et à la face antérieure de chaque côté du sternum (2eespace intercostal)
Son moins rude et moins intense que les bruits trachéaux ou les bruits bronchiques
Peu utile cliniquement
Durée presque équivalente à l'inspiration qu'à l'expiration
Murmures vésiculaires
Entendus au niveau de tous les lobes sur les faces antérieures, latérales et postérieures
Son doux et basse tonalité
Très utile cliniquement
Durée plus longue à l'inspiration qu'à l'expiration
Bruits respiratoires anormaux
Bruits respiratoires anormaux
Description
Audio
Bruits bronchiques anormaux
Bruits bronchiques entendus ailleurs qu'autour du manubrium
Remplacent les murmures vésiculaires
Peuvent être causés par l'infiltration pulmonaire, pneumonie et l'infection
Craquements fins
(Crépitants fins)
Bruits surajoutés discontinus entendus surtout aux bases pulmonaires
Entendus surtout en fin d'inspiration
Causés par une série de brèves explosions dans les alvéoles et les petits conduits aériens, et par la présence de sécrétions, de sang, de pus et de liquide (M.Brûlé, L.Cloutier,2002)
Sons doux, de haute tonalité, très brefs
Ne disparaissent pas à la toux
Comparés au bruit que fait une mèche de cheveux qu'on roule entre les doigts (M.Brûlé, L.Cloutier,2002)
Craquements rudes
(Crépitants rudes)
Bruits surajoutés discontinus sous forme de gargouillements ou de bruits de maïs qu'on fait éclater
Entendus surtout au niveau des grosses bronches
Entendus surtout tout au long de l'inspiration et en début de l'expiration
Causés par l'air qui entre en collision avec l'accumulation de sécrétions dans la partie supérieure des poumons (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Sons forts, de basse tonalité, plus longs
Diminuent après la toux, un changement de position ou une aspiration bronchique
Comparés à un feu de bois qui pétille ou à du maïs qu'on fait éclater, ils ressemblent aussi à des gargouillements (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Sibilants
Bruits surajoutés continus à prédominance expiratoire et de tonalité aiguë
Causé par le passage de l'air qui traverse la bronchiole rétrécie par un spasme, un oedème, masse ou des sécrétions
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on dégonfle un ballon dont on pince l'orifice (M.Brûlé,L.Cloutier,2002)
Wheezing (Respiration sifflante)
Bruits surajoutés continus audibles à l'inspiration et/ou à l'expiration
Son sibilant, de tonalité aiguë, mais audible à l'oreille nue, sans auscultation
Causés par un bronchospasme sévère
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on dégonfle un ballon dont on pince l'orifice (M.Brûlé,L.Cloutier,2002)
Ronchi
Bruits surajoutés continus, à prédominance expiratoire et basse tonalité
Entendus surtout au niveau des grosses bronches sous forme de ronflement ou de vibration
Causés par la perte d'élasticité des bronches ou des sécrétions qui compriment
Peuvent disparaitre après la toux ou une aspiration bronchique
Comparés à un bruit qu'on entend lorsqu'on souffle dans le goulot d'une bouteille, à des ronflements ou au vent qui entre par une fenêtre entrouverte (M.Brûlé,L.Cloutier, 2002)
Écouter le son en mettant le volume au maximum concernant cette audio
Frottement Pleural
Bruit extra-pulmonaire, superficiel et qui ressemble à des craquements
Entendu en fin d'inspiration et en début d'expiration
Entendu surtout au niveau de la ligne axillaire antérieure gauche ou droite (±7e côte)
Ne disparrait pas après la toux
Causé par la perte de lubrification entre les deux feuillets de la plèvre (viscérale et pariétal) reliée à l'inflammation
Comparé au bruit que font deux morceaux de cuir frottés l'un contre l'autre (M.Brûlé, L.Cloutier, 2002)
Stridor
Bruit extra-pulmonaire très fort, audible à l'oreille nue
Entendu au niveau du larynx, au-dessus d'une région oedémateuse ou obstruée et entendu très fort au niveau trachéal, surtout à l'inspiration
Causé principalement par un corps étranger, un croup et une épiglottite aiguë
Squawks (squawk)
Bruits inspiratoires pathologiques à caractère musical relativement courts
Ils sont souvent précédés de craquements
Ils sont occasionnellement trouvés chez les usagers atteints de désordres pulmonaires interstitiels
Auscultation pulmonaire et bruits vocaux
Bruits vocaux
Bruits vocaux normaux
Bruits vocaux anormaux
Audio
L'usager doit prononcer d'une voix grave «trente-trois », sans s'arrêter
Les bruits sont étouffés et indistincts, symétriquement dans les deux poumons
Bronchophonie
si les bruits sont clairs et distincts dans une région donnée à comparer avec la région opposée
associée à une condensation des tissus ou à une région où l'air ne peut pas pénétrer
L'usager doit prononcer les sons « éé » sans arrêt
Les bruits sont assourdis et prolongés, symétriquement dans les deux poumons
Égophonie
si les bruits sont clairement entendus perçus comme « éé » dans une région donnée ou comme « ai ai »
associée à une condensation des tissus ou une atélectasie
écouter l'audio de l'égophonie
L'usager doit prononcer «un-deux-trois » en chuchotant, sans s'arrêter
Les bruits sont très faiblement entendus
Pectoriloquie aphone
si les bruits sont plus forts et plus clairs dans une région donnée
associée à une condensation des tissus ou une atélectasie
écouter l'audio de la pectoriloquie aphone
Nouvelles Techniques d'auscultation avec capture et détection des sons (Source : Reichert et coll, 2008)
Les auteurs évoquent les perspectives technologiques du signal acoustique pulmonaire
une description des nouvelles techniques de capture et de détection des sons auscultatoires
une caractérisation des marqueurs pathologiques connus (sibilants et craquements) pour lesquels des algorithmes de détection automatique ont été développés
une mise en relation objective des sons respiratoires anormaux avec une pathologie respiratoire particulière
une technologie novatrice en télémédecine qui permettra une « auscultation à distance des usagers par l'interprétation des sons transmis »
un exemple bref et simplifié d'un extrait sonore de l'enregistrement des sibilants fait à l'aide de stéthoscope avec enregistrement
Auscultation et affections pathologiques les plus courantes
Affection
Description brève
Éléments auscultatoires
Asthme
Affection reliée à un bronchospasme ou à une obstruction bronchique totalement ou partiellement réversible, spontanément ou sous traitement bronchodilatateur
Le bronchospasme est relié à une hypersensibilité ou une inflammation des voies respiratoires
Les causes peuvent être une allergie, un stress ou une activité physique plus intense
Des sibilants dans toute la région affectée
Les murmures vésiculaires sont diminués ou absents dans la région affectée
Bronchite
C'est une inflammation et une surproduction du mucus des bronches aiguë ou chronique
L'inflammation et la surproduction du mucus obstruent le passage de l'air
Il y a un affaissement de certaines alvéoles relié à l'obstruction des bronchioles terminales par des sécrétions
Bruits vocaux diminués évalués en dehors des crises
Murmures vésiculaires normaux ou diminués
Bruits vocaux normaux
Présence de ronchi
Bruits bronchiques anormaux en cas de bronchite chronique
Craquements dans les régions alvéolaires
Sibilants occasionnels
Emphysème
Hyperdilatation permanente des alvéoles avec destruction des parois alvéolaires
Relié à la diminution du tonus et de la résistance du poumon surtout durant l'expiration
Murmures vésiculaires diminués
Bruits bronchiques anormaux possibles en cas de bronchite chronique associée
Ronchi
Sibilants et / ou wheezing
Bruits bronchiques anormaux
Oedème aigu du poumon
C'est la congestion pulmonaire avec la présence de liquide au niveau des alvéoles reliée à une insuffisance ventriculaire gauche aiguë et grave
Craquements bilatéraux entendus le plus souvent au début aux bases pulmonaires, et qui peuvent évolués vers les apex
Murmures vésiculaires normaux
Wheezing
Pneumonie Lobaire
Infection du parenchyme pulmonaire et des alvéoles
Les alvéoles sont remplies de bactéries, de débris cellulaires, de liquide et / ou de sang
Hypoxémie reliée à l'altération de l'échange gazeux
Bruits bronchiques anormaux au niveau de la région affectée
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