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|  | Pour mieux 
combattre la maladie... |  |  
| Théodore Rasmussen |  
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| A l'aube du III 
ème millénaire, nous sommes quelques uns à croire au projet d'une association 
internationale pour lutter contre une maladie encore " mystérieuse " que bien 
peu de personnes connaissent, pas même les médecins : le syndrome de RASMUSSEN. Ce site internet devrait nous permettre de répertorier les cas disséminés 
dans le monde et de mettre en commun nos expériences respectives afin de mieux 
combattre cette maladie invalidante que l'on peut aujourd'hui stabiliser.
 A l'aube du III ème millénaire, 
nous sommes quelques uns à croire au projet d'une association internationale 
pour lutter contre une maladie encore " mystérieuse " que bien peu de personnes 
connaissent, pas même les médecins : le syndrome de RASMUSSEN.
 
 Ce site 
internet devrait nous permettre de répertorier les cas disséminés dans le monde 
et de mettre en commun nos expériences respectives afin de mieux combattre cette 
maladie invalidante que l'on peut aujourd'hui stabiliser.
 
 Le drame que 
vivent les familles qui y sont confrontées suscite la révolte : " Oui, il faut 
combattre la maladie, il faut tout faire pour la forcer à reculer et si, par 
malheur, on rencontre la mort, il faut au besoin faire ressusciter la vie ! 
Quitte à faire de la médecine " une machine à changer le destin ", disait 
Jean-Louis BARRAULT dans sa préface à la très belle pièce de théâtre du 
professeur Jean HAMBURGER, " Le Dieu foudroyé ".
 
 Vous trouverez 
la 
traduction d'un texte rédigé par la Mission de recherche aux USA sous la tutelle de l'Institut National 
de la Santé de Bethesda de MARYLAND .Ce document témoigne de l'existence d'un 
questionnement permanent sur le syndrome de RASMUSSEN et les nombreuses 
publications émanant de différents points du globe le confirment.
 
 Certes, la maladie est là. Elle frappe d'une façon insidieuse des 
enfants. Elle va les paralyser progressivement. Témoins impuissants, nous sommes 
confrontés à l'inacceptable, à ce qu'il y a de plus injuste. Il faut tenir bon. 
Etre dans un scénario gagnant.
 
 Car, les progrès de la recherche en 
biologie moléculaire, immunologie, épidémiologie, thérapeutique, dévoilent des 
pistes et suscitent l'espoir.
 
 
 
 
|  |  
 
| Décrite en 1895 par 
KOJEWNIKOW, dont la biographie figure en annexe, 
l'épilepsie partielle continue est considérée alors comme l'association de 
crises épileptiques de type Bravais-Jackson avec des myoclonies permanentes. 
Cette association, très inhabituelle, a été à l'origine d'un débat sur l'unicité 
du syndrome : 
 était-il d'origine exclusivement corticale pour les crises 
somato-motrices et sous-corticales pour les myoclonies, étant donné la réponse 
parfois différente aux médicaments ?
 
 Les caractères cliniques, E.E.G., évolutifs, ont permis de distinguer trois 
groupes d'enfants :
 
 Le 1er groupe: il n'y a pas dans ce groupe 
d'évolution des symptômes. Les lésions sont stables.
 
 Le 2ème groupe: il 
regroupe les enfants sujets à une aggravation progressive. Les crises basculent, 
le plus souvent, dans l'hémisphère controlatéral.
 
 Le 3ème groupe: il 
regroupe les enfants atypiques atteints d'une encéphalite.
 
 Ces deux 
derniers groupes comportent des enfants dont le syndrome correspond à celui 
décrit par RASMUSSEN en 1958. La vie et l'œuvre de ce chercheur 
figurent en annexe.
 
 L'électrophorèse des protéines montre parfois des 
éléments oligo-clonaux des immunoglobulines du liquide céphalo-rachidien qui 
évoquent un processus inflammatoire. Les données biopsiques révèlent également 
des infiltrats inflammatoires périvasculaires, la présence d'immunoglobulines et 
de facteurs du complément au niveau des structures cérébrales atteintes (WHITNEY 
et al. Neurology 1999).
 Si KOJEWNIKOW et les auteurs incriminaient à la fin 
du XIXème siècle le virus de la tique comme cause la plus courante de 
l'épilepsie partielle continue, d'autres auteurs : ATKINS, TERRELL, HULETTE, 
évoqueront en 1994 le cytomégalovirus, l'herpès simplex virus, l'Epstein Barr 
virus.
 De toute façon, un screening systématique est pratiqué. Borrelioses, 
légionelloses, maladie de Lyme, varicelle, zona, arbovirus, rikettsies, sont 
recherchés, le plus souvent, vainement .
 
 Alors, comment la maladie débute 
t-elle ?
 |  
 
 
| Comment expliquer les lésions observées dans le 
syndrome de RASMUSSEN ? |  
 
 
| Au 
scanner ainsi qu'à la résonance magnétique nucléaire, on observe un 
élargissement des sillons rolandiques et une dilatation des 
ventricules. 
 Comment expliquer cette atrophie?
 Y a t - il augmentation du volume 
hilaire due à une prolifération des astrocytes ?
 L'activité électrique 
pathologique permanente finit-elle par avoir raison des neurones ?
 L' 
hyperexcitabilité des neurones survivants ne conduit-elle pas à leur 
détérioration irréversible?
 
 Car il a été démontré, chez des nourrissons, 
qu'un état de mal épileptique tue les neurones et provoque une sclérose de 
l'hippocampe. Il est moins certain que des crises multiples plus brèves puissent 
aboutir aux mêmes résultats ,c'est-à-dire à une mort des cellules nerveuses par 
convulsion, (apoptose).
 Certains auteurs soutiennent même la thèse de " la 
mort et naissance par convulsion " mais au niveau de cellules granulaires dont 
la neurogénèse persiste à l'âge adulte et dont le bourgeonnement pourrait à son 
tour favoriser l'épileptogénèse, au contraire des cellules du système nerveux 
central en général.(Vers une meilleure compréhension de l'épilepsie de James O. 
Mc NAMARA ; NATURE/VOL.399/SUPPL.24 JUIN) .
 
 La présence d' 
auto-anticorps GLU R 3 dans certaines formes de RASMUSSEN permet d'expliquer la 
destruction neuronale mais cette association est retrouvée dans une minorité de 
cas. Il existe alors une atteinte sélective des astrocytes démontrée sur des 
cultures mixtes de cortex de rat ;on observe :
 
 - une destruction 
astrocytaire massive médiée par l'activation du complément, c'est-à-dire un 
groupe de protéines intervenant dans le contrôle de l'inflammation, l'activation 
phagocytaire, et la perforation des membranes cellulaires .Ce système peut être 
activé à la suite d'une interaction avec le système immunitaire ;
 
 - les 
neurones sont protégés de cette activation par l'expression de protéines 
régulatrices de l'activité du complément (C.R.P.) notamment la CD 59 " exprimée 
de manière importante par les neurones alors qu'elle est quasi absente au sein 
des astrocytes. Son inactivation par des anticorps spécifiques permet d'inhiber 
l'effet neuroprotecteur constaté sur la population neuronale, qui devient alors 
aussi sensible que les astrocytes à l'action des anticorps anti-GLU R 3 " 
(WHITNEY et Mc NAMARA , J.Neurosci. 
2000).
 
 Toujours 
est-il que les anti-corps anti-GLU R 3 pourraient bien " activer directement le 
récepteur au glutamate lors de leur accrochage à ce dernier , jouant alors le 
rôle d'un véritable neurotransmetteur " (TWYMAN et al. , Neuron. 1995).
 
 " Cette activation du récepteur démontrée sur des cultures neuronales 
suggère que le rôle délétère de l'auto-anticorps puisse se faire par un 
mécanisme d'excito-toxicité secondaire à une activité glutamatergique excessive, 
indépendante des éventuelles lésions de nature immune " (He et al., 
Neuron,1998).
 
 
 
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| Décrite en 1895 par 
KOJEWNIKOW, dont la biographie figure en annexe, 
l'épilepsie partielle continue est considérée alors comme l'association de 
crises épileptiques de type Bravais-Jackson avec des myoclonies permanentes. 
Cette association, très inhabituelle, a été à l'origine d'un débat sur l'unicité 
du syndrome : 
 était-il d'origine exclusivement corticale pour les crises 
somato-motrices et sous-corticales pour les myoclonies, étant donné la réponse 
parfois différente aux médicaments ?
 
 Les caractères cliniques, E.E.G., évolutifs, ont permis de distinguer trois 
groupes d'enfants :
 
 Le 1er groupe: il n'y a pas dans ce groupe 
d'évolution des symptômes. Les lésions sont stables.
 
 Le 2ème groupe: il 
regroupe les enfants sujets à une aggravation progressive. Les crises basculent, 
le plus souvent, dans l'hémisphère controlatéral.
 
 Le 3ème groupe: il 
regroupe les enfants atypiques atteints d'une encéphalite.
 
 Ces deux 
derniers groupes comportent des enfants dont le syndrome correspond à celui 
décrit par RASMUSSEN en 1958. La vie et l'œuvre de ce chercheur 
figurent en annexe.
 
 L'électrophorèse des protéines montre parfois des 
éléments oligo-clonaux des immunoglobulines du liquide céphalo-rachidien qui 
évoquent un processus inflammatoire. Les données biopsiques révèlent également 
des infiltrats inflammatoires périvasculaires, la présence d'immunoglobulines et 
de facteurs du complément au niveau des structures cérébrales atteintes (WHITNEY 
et al. Neurology 1999).
 Si KOJEWNIKOW et les auteurs incriminaient à la fin 
du XIXème siècle le virus de la tique comme cause la plus courante de 
l'épilepsie partielle continue, d'autres auteurs : ATKINS, TERRELL, HULETTE, 
évoqueront en 1994 le cytomégalovirus, l'herpès simplex virus, l'Epstein Barr 
virus.
 De toute façon, un screening systématique est pratiqué. Borrelioses, 
légionelloses, maladie de Lyme, varicelle, zona, arbovirus, rikettsies, sont 
recherchés, le plus souvent, vainement .
 
 Alors, comment la maladie débute 
t-elle ?
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| Comment expliquer les lésions observées dans le 
syndrome de RASMUSSEN ? |  
 
 
| Au 
scanner ainsi qu'à la résonance magnétique nucléaire, on observe un 
élargissement des sillons rolandiques et une dilatation des 
ventricules. 
 Comment expliquer cette atrophie?
 Y a t - il augmentation du volume 
hilaire due à une prolifération des astrocytes ?
 L'activité électrique 
pathologique permanente finit-elle par avoir raison des neurones ?
 L' 
hyperexcitabilité des neurones survivants ne conduit-elle pas à leur 
détérioration irréversible?
 
 Car il a été démontré, chez des nourrissons, 
qu'un état de mal épileptique tue les neurones et provoque une sclérose de 
l'hippocampe. Il est moins certain que des crises multiples plus brèves puissent 
aboutir aux mêmes résultats ,c'est-à-dire à une mort des cellules nerveuses par 
convulsion, (apoptose).
 Certains auteurs soutiennent même la thèse de " la 
mort et naissance par convulsion " mais au niveau de cellules granulaires dont 
la neurogénèse persiste à l'âge adulte et dont le bourgeonnement pourrait à son 
tour favoriser l'épileptogénèse, au contraire des cellules du système nerveux 
central en général.(Vers une meilleure compréhension de l'épilepsie de James O. 
Mc NAMARA ; NATURE/VOL.399/SUPPL.24 JUIN) .
 
 La présence d' 
auto-anticorps GLU R 3 dans certaines formes de RASMUSSEN permet d'expliquer la 
destruction neuronale mais cette association est retrouvée dans une minorité de 
cas. Il existe alors une atteinte sélective des astrocytes démontrée sur des 
cultures mixtes de cortex de rat ;on observe :
 
 - une destruction 
astrocytaire massive médiée par l'activation du complément, c'est-à-dire un 
groupe de protéines intervenant dans le contrôle de l'inflammation, l'activation 
phagocytaire, et la perforation des membranes cellulaires .Ce système peut être 
activé à la suite d'une interaction avec le système immunitaire ;
 
 - les 
neurones sont protégés de cette activation par l'expression de protéines 
régulatrices de l'activité du complément (C.R.P.) notamment la CD 59 " exprimée 
de manière importante par les neurones alors qu'elle est quasi absente au sein 
des astrocytes. Son inactivation par des anticorps spécifiques permet d'inhiber 
l'effet neuroprotecteur constaté sur la population neuronale, qui devient alors 
aussi sensible que les astrocytes à l'action des anticorps anti-GLU R 3 " 
(WHITNEY et Mc NAMARA , J.Neurosci. 
2000).
 
 Toujours 
est-il que les anti-corps anti-GLU R 3 pourraient bien " activer directement le 
récepteur au glutamate lors de leur accrochage à ce dernier , jouant alors le 
rôle d'un véritable neurotransmetteur " (TWYMAN et al. , Neuron. 1995).
 
 " Cette activation du récepteur démontrée sur des cultures neuronales 
suggère que le rôle délétère de l'auto-anticorps puisse se faire par un 
mécanisme d'excito-toxicité secondaire à une activité glutamatergique excessive, 
indépendante des éventuelles lésions de nature immune " (He et al., 
Neuron,1998).
 
 
| Infection et 
mécanisme auto-immun |  
| 
 
| La rareté de cette maladie dans le monde prouve 
à elle seule que le syndrome de RASMUSSEN n'est pas contagieux. De plus 
l'entourage immédiat n'est pas contaminé. Il faut donc penser que virus 
saprophytes et terrain particulier interagissent.
 
 " Le microbe n'est 
rien, le terrain est tout " disait Claude BERNARD.
 Maladie d'origine encore 
" mystérieuse ", certains virus ont été incriminés : cytomégalovirus, Epstein 
Barr virus, Herpès simplex virus.
 
 Mais il faut plus songer à un 
processus auto-immun viral donnant une inflammation du S.N.C.:
 
 Une 
infection virale peut avoir pour résultat un processus auto-immun donnant une 
inflammation du système nerveux central, suivi d'une destruction progressive de 
la matière grise et de la substance blanche. Cette infection virale ne produit 
ni les symptomes normaux de l'encéphalite ni une inflammation dans le liquide 
céphalo-rachidien.
 
 Des anticorps au récepteur du Glutamate R3 (GLU R3) 
ont été trouvés chez ces malades, ce qui indique qu'il y a peut-être une attaque 
anormale du corps contre ces récepteurs. Cette hypothèse suggère qu'il y a une 
rupture de la barrière hémato-encéphalique et que les anticorps 
pénètrent dans le cerveau. Si on suit cette hypothèse, on doit 
rechercher une blessure à la tête ou des malformations vasculaires chez chaque 
malade.
 
 
 Existe-t-il, comme le pense 
O'Hara (O'Hara.Neuron 11,41-52 1993), un mimétisme moléculaire entre certaines 
protéines de bactéries pathogènes et celles des récepteurs au glutamate (GLU R3) 
par analogie de structure, qui pourrait expliquer que le système imunitaire se 
retourne contre lui-même ?
 
 Il n'est pas inintéressant de 
rappeler à ce propos "qu'en 1942, plus que le système HLA impliqué KOPELOFF et coll. ont démontré qu'une attaque immunitaire contre un 
antigène étranger injecté dans le cortex d'un singe, pouvait déclencher des 
crises épileptiques et ils ont alors émis l'hypothèse selon laquelle un 
mécanisme auto-immun pourrait être impliqué dans l'épilepsie se manifestant 
après une infection ou une lésion cérébrale ".
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| Un prion peut-il être 
à l'origine d'un syndrome de Rasmussen ? |  
| 
| Le dosage de la protéine 14-3-3 
dans le liquide céphalo-rachidien est-il fiable ? 
 Intérêt de la 
quinacrine (antipaludéen) et de la chlorpromazine (neuro leptique) ?
 |  |  |  |  
 
| Le diagnostic |  |  
 
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|  |  
| Proposition d'un 
algorithme décisionnel de diagnostic de l'encephalite de 
Rasmussen 
 Pathologies à exclure:
 -dysplasie corticale (Andermann et 
al.1987)
 -encéphalopathie mitochondriale avec acidose lactique et épisodes 
stroke-like (Dvorkin et al.1987)
 -sclérose tubéreuse (Andermannn et al. 
1987
 -vasculite cérébrale (Mackworth-Young et Hughes, 1985
 -tumeurs (Rich 
et al. 1985)
 L’encéphalite de Rasmussen se 
caractérise chez l’enfant  par:
 Sur le plan clinique:
 -âge d’apparition en moyenne 5 
ans
 -des clonies d’un orteil ou d’un pouce
 -des crises généralisées 
tonico-cloniques impliquant le plus souvent un seul côté et suivant le bonhomme 
de Rolando;
 -un déficit neurologique progressif au début ou après le début de 
l’épilepsie partielle continue, mais avant le début du traitement;
 Sur le plan biologique:
 -possibilité de bandes oligoclonales ou 
parfois monoclonales à l’examen du LCR;
 -auto anticorps anti-GluR3  dans 
certains cas et non spécifiques du Rasmussen (épilepsies catastrophiques avec 
crises réfractaires, Wiendl et al.).
 -encéphalite chronique à la biopsie 
cérébrale;
 Au niveau de L’EEG:
 -activité delta focale au niveau des 
régions temporales gauches sans pointe et en l’absence de toute activité 
critique (Copavilla et al.,1997)
 Au niveau radiologique:
 -dilatation d’un 
ventricule
 -élargissement des sillons rolandiques.
 -atrophie hémisphérique 
progressive sur le scanner, l’IRM, ou sur les deux, avec ou sans anomalie de 
densité ou de signal.
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