Description
Nous pouvons tous vivre des émotions comme la colère, la tristesse ou la joie. Habituellement, nous sentons que nous contrôlons nos émotions et nous sommes capables de les gérer au quotidien.
La personne atteinte de la maladie affective bipolaire passe par des périodes durant lesquelles son humeur est très différente. Ces périodes sont appelées « épisodes ». Les 2 types d’épisodes caractéristiques de la maladie affective bipolaire sont les suivantes :
Une personne atteinte de la maladie affective bipolaire vit ses émotions avec une intensité démesurée et elle a parfois du mal à les maîtriser. Par exemple, la personne peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une profonde tristesse ou un sentiment de bonheur extrême.
La fréquence, la durée et l’intensité de ces émotions peuvent varier d’une personne à l’autre et affecter la manière de penser et d’agir de chacune. La personne atteinte peut ainsi avoir de la difficulté à remplir ses obligations professionnelles, familiales et sociales.La personne atteinte de la maladie affective bipolaire passe par des périodes durant lesquelles son humeur est très différente. Ces périodes sont appelées « épisodes ». Les 2 types d’épisodes caractéristiques de la maladie affective bipolaire sont les suivantes :
- épisode de manie (période de grande excitation ou d’énergie);
- épisode de dépression.
Signes et symptômes
Un épisode de manie se reconnaît à la présence continuelle, pendant au moins 1 semaine, de plusieurs des signes et symptômes suivants chez la personne :
- sentiment de bonheur et de plaisir très intense ou, au contraire, d’irritabilité excessive;
- hyperactivité, agitation et énergie débordantes;
- idées de grandeur. Par exemple, une estime de soi démesurée;
- débit de parole accéléré. Par exemple, la personne parle sans arrêt, coupe la parole aux autres;
- augmentation importante du nombre d’activités professionnelles, scolaires, sociales ou familiales;
- diminution du besoin de dormir. Par exemple, la personne peut se sentir reposée après seulement 3 heures de sommeil;
- accélération de la pensée. Par exemple, la personne ressent un trop-plein d’idées ou se perd parfois dans ses idées;
- manque de jugement;
- grande distraction. Par exemple, la personne est incapable de fixer son attention sur un sujet;
- comportements à risque qui procurent du plaisir. Par exemple, des achats impulsifs, des investissements financiers risqués ou hâtifs, des comportements sexuels à risque.
- fatigue;
- manque d’énergie ou grande agitation;
- problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez;
- diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids;
- diminution ou perte d’intérêt sexuel;
- apparition de malaises tels que des maux de tête, des douleurs au dos ou à l’estomac;
- grande tristesse. Par exemple, la personne pleure souvent;
- très importante perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales et familiales;
- sentiment de culpabilité ou d’échec;
- diminution de l’estime de soi;
- difficulté à se concentrer sur une tâche;
- difficulté à prendre des décisions;
- pensées suicidaires.
Quand consulter
N'attendez pas de ne plus être capable de faire vos activités habituelles pour consulter. Si vous avez des symptômes, vous pouvez consulter certains organismes et associations du domaine de la santé mentale. Ceux-ci offrent de l’information, de l’aide et du soutien. Consultez la section Aide et ressources pour connaître les ressources à votre disposition.
Voyez votre médecin de famille ou un autre professionnel de la santé si vous souffrez au point où :
Si vous pensez au suicide et que vous craignez pour votre sécurité ou pour celle des gens autour de vous, consultez la page Prévenir le suicide. Vous y trouverez plus d’information sur l’aide et les ressources disponibles.
Voyez votre médecin de famille ou un autre professionnel de la santé si vous souffrez au point où :
- vos symptômes vous empêchent de fonctionner normalement;
- vous avez de la difficulté à assumer vos responsabilités sociales, professionnelles ou familiales.
Si vous pensez au suicide et que vous craignez pour votre sécurité ou pour celle des gens autour de vous, consultez la page Prévenir le suicide. Vous y trouverez plus d’information sur l’aide et les ressources disponibles.
Traitements
La maladie affective bipolaire se soigne à l’aide de traitements et d’interventions psychosociales permettant à la personne d’améliorer son fonctionnement au quotidien et son équilibre personnel. Les personnes atteintes peuvent ainsi reprendre le contrôle sur leur vie et leurs activités quotidiennes. Plus la personne atteinte consulte tôt, plus elle se rétablira rapidement.
Dans la majorité des cas, la maladie affective bipolaire se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments ou par une combinaison de ces 2 traitements.
La participation à un groupe de soutien aide la personne atteinte et les membres de son entourage à surmonter les difficultés qu’ils vivent à cause de la maladie.
Vous devrez aussi être patient avant d’obtenir des résultats. Il peut s’écouler un certain temps, parfois jusqu’à 4 à 8 semaines, avant que la médication produise son effet maximal.
Même si vous vous sentez mieux, vous devez continuer à prendre vos médicaments comme ils vous ont été prescrits pour éviter que vos symptômes apparaissent de nouveau.
Si vous avez des effets secondaires indésirables à cause des médicaments, consultez dès que possible votre médecin pour en discuter. Il pourrait ajuster votre médication ou vous recommander un autre médicament.
Dans la majorité des cas, la maladie affective bipolaire se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments ou par une combinaison de ces 2 traitements.
Psychothérapie
La thérapie cognitivo-comportementale est généralement efficace. Elle vise à modifier les pensées et les comportements problématiques de la personne atteinte et à les remplacer par des pensées et des réactions appropriées à la réalité. Elle aide aussi la personne à mettre en place des stratégies d’adaptation pour retrouver son équilibre.La participation à un groupe de soutien aide la personne atteinte et les membres de son entourage à surmonter les difficultés qu’ils vivent à cause de la maladie.
Médicaments contre la maladie affective bipolaire
Les stabilisateurs de l’humeur et les antidépresseurs sont des médicaments qui rétablissent l’équilibre chimique du cerveau. Ils diminuent l’intensité des symptômes physiques et agissent sur :- les émotions;
- la mémoire;
- la concentration.
Recommandations concernant la prise de médicaments
Si votre médecin vous prescrit des médicaments, il est important que vous les preniez en suivant attentivement les indications fournies.Vous devrez aussi être patient avant d’obtenir des résultats. Il peut s’écouler un certain temps, parfois jusqu’à 4 à 8 semaines, avant que la médication produise son effet maximal.
Même si vous vous sentez mieux, vous devez continuer à prendre vos médicaments comme ils vous ont été prescrits pour éviter que vos symptômes apparaissent de nouveau.
Si vous avez des effets secondaires indésirables à cause des médicaments, consultez dès que possible votre médecin pour en discuter. Il pourrait ajuster votre médication ou vous recommander un autre médicament.
Complications
Les personnes atteintes de la maladie affective bipolaire risquent parfois plus d’avoir d’autres problèmes comme :
- une dépendance à l’alcool ou aux drogues;
- un trouble anxieux.
Protection et prévention
Il n’est pas toujours possible de prévenir la maladie affective bipolaire. Cependant, si vous avez des symptômes associés à cette maladie, vous pouvez agir dès aujourd’hui. Les conseils pour maintenir une bonne santé mentale vous aideront à changer certaines habitudes de vie. Ces changements vous aideront à améliorer votre état de santé et à réduire les facteurs qui empirent ou qui entretiennent votre état.
Facteurs de risque
La maladie affective bipolaire n’a pas toujours une seule cause. Souvent, c’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraîne l’apparition des symptômes. Voici quelques-uns de ces facteurs :
- facteurs biologiques : l’hérédité, soit le fait que d’autres personnes de la famille sont ou ont été atteintes de maladie;
- facteurs sociaux : la présence de facteurs de stress dans la vie de la personne;
- facteurs environnementaux : la consommation abusive d’alcool ou de drogues ou la dépendance à ces substances.
Personnes à risque
La maladie affective bipolaire touche environ 1 % de la population. Elle commence généralement à se manifester à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
La maladie affective bipolaire peut affecter n’importe qui, sans distinction d’âge, de sexe, de statut social, de niveau d’éducation, de nationalité ou d’origine ethnique.
La maladie affective bipolaire peut affecter n’importe qui, sans distinction d’âge, de sexe, de statut social, de niveau d’éducation, de nationalité ou d’origine ethnique.
Particularités
Préjugés
Les personnes atteintes de la maladie affective bipolaire sont parfois victimes de leurs propres préjugés et de ceux qui existent dans la société. Ces préjugés découragent les personnes atteintes de demander de l’aide ou de continuer leur traitement. Pour en savoir plus sur les préjugés, leurs conséquences et la façon dont vous pouvez les combattre, consultez la page Combattre les préjugés sur la maladie mentale.Aide et ressources
Ressources d’aide et de soutien
Des ressources sont disponibles pour obtenir de l’aide ou pour avoir plus d’information sur la maladie affective bipolaire :- Revivre – Association québécoise de soutien aux personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires
- Tel-Jeunes (Ligne d’écoute pour les jeunes de 5 à 20 ans : 1 800 263-2266)
- La ligne d’aide et de prévention du suicide : 1 866 APPELLE ou 1 866 277-3553
- Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale
- Association canadienne pour la santé mentale
- Mouvement Santé mentale Québec
Ressources de soins et de services
Pour obtenir des soins ou des services ou pour trouver un psychothérapeute avec qui vous vous sentirez à l’aise, communiquez avec l’une ou l’autre des ressources suivantes :- votre médecin de famille;
- votre centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou votre centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS);
- l’Ordre des psychologues du Québec .
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