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18 sept. 2013

Douleur aux articulations (polyarthralgie)

Les douleurs articulaires sont sans aucun doute un des problèmes de santé les plus répandus. En vieillissant, chacun d'entre nous risque de développer des douleurs chroniques aux épaules, aux coudes, aux poignets, aux mains, aux hanches, aux genoux et aux pieds. Au dos aussi puisque la colonne vertébrale est faite de vertèbres reliées par de petites articulations.

Douleur aux articulations (polyarthralgie)Les maladies arthritiques, qu'on ne peut malheureusement pas prévenir, sont les grandes responsables des douleurs articulaires. La douleur provient de facteurs mécaniques ou inflammatoires, tous deux causant une irritation aux terminaisons nerveuses des articulations. Il est très facile de confondre les douleurs articulaires avec d'autres types de problèmes. Les douleurs rhumatismales touchent les tissus mous (muscles, tendons et ligaments) voisins des articulations et peuvent y ressembler beaucoup. On pense, par exemple, aux tendinites, aux bursites et même à la fibromyalgie, qui est une forme de rhumatisme généralisé. Par ailleurs, bien des personnes souffrant d'ostéoporose ont des douleurs aux articulations, qui sont causées par leurs médicaments ou par l'arthrose dont elles souffrent souvent aussi. Enfin, certains médicaments contrôlant les lipides peuvent provoquer des douleurs musculaires ressemblant aux douleurs articulaires. Les douleurs articulaires peuvent affecter une ou plusieurs articulations en même temps. Elles peuvent aussi s'étendre graduellement (sur plusieurs mois) sur tout le système articulaire.
On les reconnaît ainsi :
  • douleur d'intensité variable qui apparaît sans raison apparente, subitement ou de façon graduelle ;
  • douleur qui peut être de courte durée (quelques jours ou quelques semaines) ou persistante (qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois) ;
  • raideur après une période d'inactivité, souvent remarquée le matin ;
  • manque de souplesse ;
  • difficulté à bouger et à utiliser les membres (perte de mobilité) ;
  • douleur aux articulations lors des mouvements ;
  • gonflement (enflure), rougeur, chaleur, fatigue générale et raideur prolongée (une heure et plus) dans les formes inflammatoires.

Arthrite non inflammatoire
  • Arthrose (ostéoarthrite). C'est la forme la plus courante d'arthrite. On l'appelle aussi arthrite dégénérative. Il s'agit de la dégradation graduelle et pratiquement inévitable du cartilage des articulations (le cartilage sert d'amortisseur entre deux os et leur permet de glisser les uns sur les autres). Lorsqu'il se détériore, les os s'entrechoquent et causent des douleurs et une perte de mobilité. L'une des caractéristiques de la maladie à un stade avancé est les excroissances osseuses (bosses) qu'on remarque surtout aux jointures du bout des doigts. Toutes les articulations du corps peuvent être touchées par l'arthrose, mais ce sont en particulier celles qui supportent le poids du corps (hanches, genoux), la colonne vertébrale et les petites articulations des doigts qui en sont atteintes. L'arthrose, qui est une maladie chronique, commence d'habitude à la quarantaine et accompagne le vieillissement : 85% des personnes de plus de 70 ans en souffrent. Dans certaines familles, cette maladie apparaît dès la vingtaine à cause d'un problème génétique. Même si l'arthrose est considérée comme une arthrite non inflammatoire, on constate tout de même une très légère inflammation. Cependant, et c'est intéressant de le souligner, elle n'évolue pas vers une autre forme d'arthrite inflammatoire.
Arthrites inflammatoires (sont abordées ici les formes les plus connues)
  • Polyarthrite rhumatoïde. Il s'agit de la forme la plus courante d'arthrite inflammatoire, qui touche surtout les femmes entre 30 et 50 ans. Il s'agit de l'inflammation de la membrane synoviale qui enveloppe l'articulation. La polyarthrite rhumatoïde, causée par un dérèglement du système immunitaire, touche plusieurs articulations simultanément (notamment les mains et les pieds) et cause des douleurs plutôt persistantes. C'est une maladie chronique, caractérisée par l'enflure, les raideurs matinales prolongées et une grande fatigue.
  • Goutte. Forme d'arthrite inflammatoire récidivante provoquée par une augmentation d'acide urique qui forme des cristaux s'infiltrant dans les tissus articulaires. La goutte évolue par poussées très douloureuses, suivies de rémissions. Lors de la crise de goutte, la peau devient rouge ou violacée, prend un aspect luisant, est gonflée et hypersensible au toucher. La douleur, semblable à celle d'une brûlure, irradie autour de la région atteinte (c'est souvent le gros orteil qui est le plus affecté, sans qu'on sache vraiment pourquoi). La crise dure en moyenne trois à quatre jours. Il est intéressant de noter que la goutte est la seule forme d'arthrite que l'on peut maîtriser en changeant son alimentation.
  • Pseudogoutte. C'est une forme d'arthrite qui ressemble beaucoup à la goutte, mais dont la cause diffère. En effet, elle est provoquée par la formation de cristaux de calcium pyrophosphate dans les tissus articulaires, alors que la "vraie" goutte est provoquée par des cristaux d'acide urique. La pseudogoutte affecte surtout les femmes de 50 à 60 ans et touche le plus souvent les genoux. Il est plutôt rare que plusieurs articulations soient atteintes en même temps (quand cela arrive, on peut confondre la maladie avec la polyarthrite rhumatoïde). Tout comme la goutte, la pseudogoutte est récidivante et les crises durent de trois à quatre jours.
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  • Arthrite psoriasique. Certaines personnes atteintes de psoriasis souffrent également d'arthrite (5% à 10% des cas de psoriasis). La maladie de la peau n'a pas endommagé les articulations, c'est plutôt que la personne est génétiquement prédisposée à développer ces deux maladies chroniques et inflammatoire ensemble. Habituellement, dans 70% des cas, le psoriasis apparaît avant l'arthrite. En général, seules quelques articulations sont atteintes et la colonne vertébrale peut l'être aussi.
  • Spondylite ankylosante. Autre forme d'arthrite inflammatoire chronique résultant d'un dérèglement du système immunitaire. Elle affecte les hommes et les femmes âgés de 20 à 30 ans, mais ses symptômes sont plus marqués chez les hommes. Elle provoque des raideurs prolongées de la colonne vertébrale. La spondylite ankylosante peut également se manifester aux hanches, aux genoux et aux épaules. Lorsqu'elle est avancée, la maladie cause des douleurs très prononcées ainsi qu'une grande perte de mobilité de la colonne vertébrale, au point que la personne a de la difficulté à bouger.
  • Polymyalgia rhumatica. Arthrite inflammatoire due à un dérèglement du système immunitaire et qui apparaît subitement chez les personnes âgées. La maladie se manifeste par des douleurs surtout localisées aux épaules et aux hanches. C'est une des seules formes d'arthrite inflammatoire qui réagit rapidement aux traitements et qui dure généralement moins d'un an.
  • Lupus érythémateux disséminé. Arthrite inflammatoire chronique qui se présente surtout chez les jeunes femmes et qui est la conséquence d'un dérèglement du système immunitaire. Il s'accompagne de fatigue, d'éruptions cutanées (les plus courantes sont les rougeurs en forme de papillons sur les joues) et peut provoquer des douleurs à de multiples articulations.
Autres causes
  • Infections virales. La grippe et le parvovirus (celui-là même qui est responsable de la "cinquième maladie" chez les enfants) peuvent provoquer des douleurs articulaires temporaires. Cependant, la grippe ne s'accompagnera pas d'enflure, contrairement au parvovirus.
  • Infections bactériennes. Une arthrite de source bactérienne entraîne habituellement des douleurs à une seule articulation. Les douleurs intenses sont accompagnées d'enflure, de fièvre et de frissons. L'exemple typique est le staphylocoque doré, bactérie qui se trouve à la surface de la peau et qui peut provoquer une infection et des douleurs articulaires à une articulation (n'importe laquelle) lorsqu'il entre dans le système sanguin à la faveur d'une coupure ou autre blessure. En revanche, la pharyngite à streptocoques est l'une des rares infections bactériennes à toucher plus d'une articulation à la fois.
  • Tumeurs cancéreuses. La plupart des types de cancer peuvent s'accompagner de douleurs articulaires sans enflure. Cela est dû à un dérèglement du système immunitaire. Cela dit, cela se produit plutôt rarement.
Arthrose (ostéoarthrite)
  • Ne pas être fataliste. De façon générale, il faut savoir que les douleurs de l'arthrose peuvent être soulagées. Bien traitées, elles ne nuisent pas à la qualité de vie. Même les cas les plus graves peuvent être maîtrisés par des médicaments.
  • Contrer la douleur. Lorsque vous ressentez des douleurs, évitez de surutiliser l'articulation et appliquez de la chaleur pour activer la circulation sanguine. En effet, les muscles et les tendons sont plus efficaces et travaillent mieux lorsqu'il y a une bonne circulation sanguine ; ils vont donc soutenir plus facilement les articulations atteintes. Placez une bouillotte d'eau chaude ou un coussin chauffant à l'endroit qui fait mal pendant 10 à 15 minutes, trois ou quatre fois par jour.
  • Prendre des anti-inflammatoires aideront à soulager la douleur, mais, puisque l'arthrose ne cause qu'une inflammation mineure, n'excédez pas les doses recommandées ; elles n'apporteront aucun bénéfice additionnel. Vous pouvez les prendre à titre préventif si vous devez utiliser une articulation qui pourrait être sensible (avant de faire vos courses ou de jouer au golf, par exemple).
  • Il existe d'autres médicaments contre la douleur, comme ceux à base de paracétamol, très efficace en cas d'arthrose.
  • Utiliser des pommades. Pour soulager la douleur, l'application de certaines pommades est recommandée. Certaines sont en vente libres, demandez conseil à votre pharmacien. Pour prévenir les raideurs du matin, appliquez de la pommade sur les régions concernées la veille, avant de vous mettre au lit. Ces produits sont efficaces contres les formes légères d'ostéoarthrite.
  • Que dire de la glucosamine ? Le sulfate de glucosamine est un supplément alimentaire réputé pour prévenir l'usure des articulations et soulager les douleurs articulaires. Mais il n'existe pas de consensus et les produits disponibles ont des concentrations très variables. Si le paracétamol et les anti-inflammatoires en vente libre ne vous soulagent pas, vous pouvez essayer la glucosamine pendant quelques mois et cesser si vos douleurs sont soulagées (il semble que l'effet dure un certain temps). Choisissez les produits qui ont la plus grande concentration. Attention : les personnes de 65 ans et plus devraient éviter le sulfate de glucosamine, car elles peuvent être sensibles aux concentrations de potassium et de magnésium que l'on trouve dans ce produit. En outre, la glucosamine est contre-indiquée chez les diabétiques, car elle fait monter la glycémie. A noter que ce supplément ne présente aucune efficacité potentielle pour les arthrites inflammatoires.
  • Pratiquer des exercices bien spécifiques. Les exercices de renforcement musculaire vous aideront à protéger vos articulations, alors que les exercices d'amplitude serviront à empêcher l'ankylose. Demandez à votre médecin de vous remettre un dépliant sur les exercices à pratiquer. Vous pouvez aussi consulter un professionnel en ergothérapie ou en physiothérapie. Il faut savoir que ce ne sont pas n'importe quelles activités physiques qui sont bénéfiques. Par exemple, faire du vélo n'aidera pas nécessairement votre problème de genou ; au contraire, il peut même l'aggraver. D'où l'importance de consulter un médecin.
  • Préférer les activités aquatiques. Tous les spécialistes sont d'accord : l'eau a de grands avantages pour le contrôle des douleurs arthritiques, car l'activité pratiquée dans l'eau évite de faire porter son poids sur les articulations douloureuses. Essayez de trouver une activité aquatique qui vous plaît et pratiquez-la de façon régulière (une ou deux fois par semaine) dans une piscine chauffée.
  • Maintenir un poids santé. Il est très important d'éviter les kilos superflus pour ne pas surcharger vos articulations, surtout celles de la hanche et des genoux.
  • Se faire masser. Si vous souffrez d'ostéoarthrite, vos muscles sont particulièrement tendus puisque la tension musculaire augmente lorsqu'une douleur se manifeste. Les massages permettent aux muscles de se détendre et soulagent la douleur de façon temporaire, car ils libèrent des endorphines, qui sont des analgésiques naturels.
Arthrites inflammatoires
  • Se reposer. En cas de douleur, il est plus sage d'éviter de bouger l'articulation ou, du moins de limiter son utilisation. En outre, comme la maladie arthritique s'accompagne généralement aussi de fatigue générale, prenez soin de vous. N'essayez pas d'en faire plus que ce dont vous êtes capable, cela ne ferait qu'augmenter les symptômes et votre fatigue.
  • Appliquez du froid ou de la chaleur, selon le cas. Si vous souffrez d'une douleur nouvelle, intense, bien localisée et accompagnée d'enflure, placez un sac de glace sur l'articulation pendant une dizaine de minutes à quelques reprises durant la journée. Et consultez un médecin. Cependant, si vous vous savez atteint d'une forme chronique d'arthrite inflammatoire, la chaleur est tout indiquée (les mécanismes inflammatoires ne sont pas les mêmes lorsque la maladie est aiguë ou chronique). Utilisez au besoin une bouillotte d'eau chaude ou un coussin chauffant.
  • Prendre des anti-inflammatoires. Comme le paracétamol n'apporte qu'un soulagement mineur des douleurs d'une arthrite inflammatoire, il vaut mieux se tourner vers les anti-inflammatoires (du genre ibuprofène). Utilisez la dose recommandée par le fabricant. Attention : les personnes qui ont des ulcères du système digestif ou une maladie rénale doivent éviter de prendre des anti-inflammatoires, car le médicament peut aggraver leur maladie. Chez les personnes âgées, on doit en outre savoir qu'elles risquent d'aggraver l'hypertension artérielle, voire de la provoquer.
  • Changer son alimentation n'aidera pas à soigner une arthrite inflammatoire. Mangez moins acide et prendre des suppléments alimentaires (comme des surplus d'acides aminés, de vitamine A ou E, par exemple) ne changera rien à la maladie. Continuez tout simplement à bien vous nourrir et maintenez un poids santé. La goutte est la forme d'arthrite inflammatoire qui peut être améliorée par un changement dans l'alimentation. Ceux qui en souffrent doivent éviter les crustacés, les abats et la charcuterie, qui favorisent l'accumulation d'acide urique dans le sang. A noter que la pseudogoutte ne peut pas se contrôler par l'alimentation.
  • Rester actif. Il faut continuer de bouger même si vous souffrez d'arthrite. Vous devez simplement respecter vos limites. Continuez vos activités normales et faites de légers exercices qui sollicitent le moins possible l'articulation douloureuse. Demandez conseil à votre médecin sur les activités physiques qui vous conviennent. Vous pouvez également consulter un ergothérapeute ou un physiothérapeute.
  • Ne pas se replier sur soi. Lorsqu'ils sont gravement atteints d'une maladie arthritique inflammatoire, bien des gens se renferment sur eux-mêmes. C'est une grave erreur qui ne fait que diminuer leur qualité de vie. Continuez de sortir, pratiquez vos activités préférées, voyez vos amis, partagez votre souffrance avec vos proches. Vous pouvez aussi aller chercher soutien et informations auprès d'associations concernées. Si la maladie est avancée, un ergothérapeute pourra vous donner les conseils appropriés pour adapter votre environnement à vos capacités physiques (poignées de porte, ustensiles, outils, habillages, etc.).
  • Vous constatez la présence de douleur, d'enflure, de rougeur accompagnées de fièvre ou de frissons. Il s'agit d'une urgence médicale.
  • Vous remarquez de l'enflure, de la douleur avec ou sans rougeur et chaleur. Il faut consulter son médecin dès que possible.
  • Vous avez une crise de goutte qui dure plus que cinq jours.
  • Les douleurs gênent régulièrement votre sommeil ; vos activités quotidiennes et les médicaments en vente libre ne les soulagent pas.
Après avoir noté les informations importantes, le médecin procédera à un examen physique de l'appareil locomoteur. Un examen plus complet sera fait surtout dans les cas d'arthrite inflammatoire (examen abdominal, examen du système pulmonaire et cardiovasculaire, etc.), car on veut connaître l'étendue de l'atteinte et vérifier s'il y a une maladie plus grave sous-jacente. Pour y arriver, le médecin pourra aussi demander une prise de sang, des radiographies, une scintigraphie osseuse de même qu'une ponction articulaire (ponction du liquide synovial qui se trouve dans les articulations). Cette ponction est essentielle dans les cas d'arthrite bactérienne, car elle sert à identifier la bactérie présente et à choisir le bon.
Arthrose (ostéoarthrite)
Comme l'arthrose ne se guérit pas, les traitements ont pour but de soulager la douleur et d'améliorer la fonction articulaire. Un programme d'exercices spécifiques est important pour permettre aux muscles et tendons de mieux soutenir les articulations atteintes. En outre, le médecin prescrit généralement un analgésique (comme le paracétamol) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien comme l'ibuprofène.
Si le nombre d'articulations touchées est limité, le médecin peut infiltrer l'articulation. Pour ce faire, il injecte généralement des dérivés de la cortisone. De nouveaux produits injectables, à base d'acide hyaluronique, sont aussi utilisés dans les formes légères d'ostéoarthrite du genou. En dernier recours, on peut se tourner vers la chirurgie de remplacement pour les articulations de la hanche et des genoux. L'application d'un anti-inflammatoire topique pour l'arthrose du genou peut être réalisée. Il est important de bien suivre les recommandations du médecin ou du pharmacien, car un usage abusif risque d'entraîner les mêmes effets secondaires que les autres anti-inflammatoires. Il faut aussi veiller à bien se laver les mains après chaque application. L'utilisation d'une orthèse (semelles orthopédiques, attelles et canne, par exemple peut s'avérer très bénéfique).
Arthrites inflammatoires
Traitement commun aux différentes formes. Dans tous les types d'arthrite inflammatoire, on peut utiliser les mêmes anti-inflammatoires que ceux qui sont utilisés dans les cas d'arthrose, mais à des doses supérieures. De plus, dans les cas d'arthrite chronique (la polyarthrite rhumatoïde, par exemple), le médecin peut prescrire un agent antirhumatismal à action lente (Plaquenil et Methotrexate) qui modifie la réponse immunitaire. Ce médicament ralentit la progression de la maladie et peut même la stopper pendant un certain temps. Il est prescrit à long terme. D'autres traitements, appelés agents biologiques, sont disponibles. Il s'agit de produits du système immunitaire fabriqués en laboratoire qui modifient la réponse immunitaire de façon beaucoup plus ciblée. Le Remicade et l'Enbrel sont deux exemples de ces traitements. Comme leur utilisation n'est pas très répandue en raison de leur coût élevé et de leur apparition récente, on connaît mal leurs effets secondaires à long terme.
Goutte et pseudogoutte. Les crises aiguës de goutte sont soulagées par des anti-inflammatoires non stéroïdiens et par de la colchicine. Pour diminuer la récurrence des crises, le médecin peut prescrire un inhibiteur de la synthèse de l'acide urique qui ralentira la formation de cristaux d'acide urique. Un suivi médical régulier est alors nécessaire pour vérifier le taux d'acide urique et prévenir les récidives. Quant à la pseudogoutte, on la soigne avec des anti-inflammatoires et de la colchicine.
Polymyalgia rhumatica. C'est une des seules formes d'arthrite qui se guérit ; on la traite avec de la cortisone par voie orale à faible dose.
Infections. Les douleurs articulaires dues aux infections disparaissent avec le traitement de la maladie responsable.


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Douleur aux articulations (polyarthralgie)

Les douleurs articulaires sont sans aucun doute un des problèmes de santé les plus répandus. En vieillissant, chacun d'entre nous risque de développer des douleurs chroniques aux épaules, aux coudes, aux poignets, aux mains, aux hanches, aux genoux et aux pieds. Au dos aussi puisque la colonne vertébrale est faite de vertèbres reliées par de petites articulations.

Douleur aux articulations (polyarthralgie)Les maladies arthritiques, qu'on ne peut malheureusement pas prévenir, sont les grandes responsables des douleurs articulaires. La douleur provient de facteurs mécaniques ou inflammatoires, tous deux causant une irritation aux terminaisons nerveuses des articulations. Il est très facile de confondre les douleurs articulaires avec d'autres types de problèmes. Les douleurs rhumatismales touchent les tissus mous (muscles, tendons et ligaments) voisins des articulations et peuvent y ressembler beaucoup. On pense, par exemple, aux tendinites, aux bursites et même à la fibromyalgie, qui est une forme de rhumatisme généralisé. Par ailleurs, bien des personnes souffrant d'ostéoporose ont des douleurs aux articulations, qui sont causées par leurs médicaments ou par l'arthrose dont elles souffrent souvent aussi. Enfin, certains médicaments contrôlant les lipides peuvent provoquer des douleurs musculaires ressemblant aux douleurs articulaires. Les douleurs articulaires peuvent affecter une ou plusieurs articulations en même temps. Elles peuvent aussi s'étendre graduellement (sur plusieurs mois) sur tout le système articulaire.
On les reconnaît ainsi :
  • douleur d'intensité variable qui apparaît sans raison apparente, subitement ou de façon graduelle ;
  • douleur qui peut être de courte durée (quelques jours ou quelques semaines) ou persistante (qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois) ;
  • raideur après une période d'inactivité, souvent remarquée le matin ;
  • manque de souplesse ;
  • difficulté à bouger et à utiliser les membres (perte de mobilité) ;
  • douleur aux articulations lors des mouvements ;
  • gonflement (enflure), rougeur, chaleur, fatigue générale et raideur prolongée (une heure et plus) dans les formes inflammatoires.

Arthrite non inflammatoire
  • Arthrose (ostéoarthrite). C'est la forme la plus courante d'arthrite. On l'appelle aussi arthrite dégénérative. Il s'agit de la dégradation graduelle et pratiquement inévitable du cartilage des articulations (le cartilage sert d'amortisseur entre deux os et leur permet de glisser les uns sur les autres). Lorsqu'il se détériore, les os s'entrechoquent et causent des douleurs et une perte de mobilité. L'une des caractéristiques de la maladie à un stade avancé est les excroissances osseuses (bosses) qu'on remarque surtout aux jointures du bout des doigts. Toutes les articulations du corps peuvent être touchées par l'arthrose, mais ce sont en particulier celles qui supportent le poids du corps (hanches, genoux), la colonne vertébrale et les petites articulations des doigts qui en sont atteintes. L'arthrose, qui est une maladie chronique, commence d'habitude à la quarantaine et accompagne le vieillissement : 85% des personnes de plus de 70 ans en souffrent. Dans certaines familles, cette maladie apparaît dès la vingtaine à cause d'un problème génétique. Même si l'arthrose est considérée comme une arthrite non inflammatoire, on constate tout de même une très légère inflammation. Cependant, et c'est intéressant de le souligner, elle n'évolue pas vers une autre forme d'arthrite inflammatoire.
Arthrites inflammatoires (sont abordées ici les formes les plus connues)
  • Polyarthrite rhumatoïde. Il s'agit de la forme la plus courante d'arthrite inflammatoire, qui touche surtout les femmes entre 30 et 50 ans. Il s'agit de l'inflammation de la membrane synoviale qui enveloppe l'articulation. La polyarthrite rhumatoïde, causée par un dérèglement du système immunitaire, touche plusieurs articulations simultanément (notamment les mains et les pieds) et cause des douleurs plutôt persistantes. C'est une maladie chronique, caractérisée par l'enflure, les raideurs matinales prolongées et une grande fatigue.
  • Goutte. Forme d'arthrite inflammatoire récidivante provoquée par une augmentation d'acide urique qui forme des cristaux s'infiltrant dans les tissus articulaires. La goutte évolue par poussées très douloureuses, suivies de rémissions. Lors de la crise de goutte, la peau devient rouge ou violacée, prend un aspect luisant, est gonflée et hypersensible au toucher. La douleur, semblable à celle d'une brûlure, irradie autour de la région atteinte (c'est souvent le gros orteil qui est le plus affecté, sans qu'on sache vraiment pourquoi). La crise dure en moyenne trois à quatre jours. Il est intéressant de noter que la goutte est la seule forme d'arthrite que l'on peut maîtriser en changeant son alimentation.
  • Pseudogoutte. C'est une forme d'arthrite qui ressemble beaucoup à la goutte, mais dont la cause diffère. En effet, elle est provoquée par la formation de cristaux de calcium pyrophosphate dans les tissus articulaires, alors que la "vraie" goutte est provoquée par des cristaux d'acide urique. La pseudogoutte affecte surtout les femmes de 50 à 60 ans et touche le plus souvent les genoux. Il est plutôt rare que plusieurs articulations soient atteintes en même temps (quand cela arrive, on peut confondre la maladie avec la polyarthrite rhumatoïde). Tout comme la goutte, la pseudogoutte est récidivante et les crises durent de trois à quatre jours.
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  • Arthrite psoriasique. Certaines personnes atteintes de psoriasis souffrent également d'arthrite (5% à 10% des cas de psoriasis). La maladie de la peau n'a pas endommagé les articulations, c'est plutôt que la personne est génétiquement prédisposée à développer ces deux maladies chroniques et inflammatoire ensemble. Habituellement, dans 70% des cas, le psoriasis apparaît avant l'arthrite. En général, seules quelques articulations sont atteintes et la colonne vertébrale peut l'être aussi.
  • Spondylite ankylosante. Autre forme d'arthrite inflammatoire chronique résultant d'un dérèglement du système immunitaire. Elle affecte les hommes et les femmes âgés de 20 à 30 ans, mais ses symptômes sont plus marqués chez les hommes. Elle provoque des raideurs prolongées de la colonne vertébrale. La spondylite ankylosante peut également se manifester aux hanches, aux genoux et aux épaules. Lorsqu'elle est avancée, la maladie cause des douleurs très prononcées ainsi qu'une grande perte de mobilité de la colonne vertébrale, au point que la personne a de la difficulté à bouger.
  • Polymyalgia rhumatica. Arthrite inflammatoire due à un dérèglement du système immunitaire et qui apparaît subitement chez les personnes âgées. La maladie se manifeste par des douleurs surtout localisées aux épaules et aux hanches. C'est une des seules formes d'arthrite inflammatoire qui réagit rapidement aux traitements et qui dure généralement moins d'un an.
  • Lupus érythémateux disséminé. Arthrite inflammatoire chronique qui se présente surtout chez les jeunes femmes et qui est la conséquence d'un dérèglement du système immunitaire. Il s'accompagne de fatigue, d'éruptions cutanées (les plus courantes sont les rougeurs en forme de papillons sur les joues) et peut provoquer des douleurs à de multiples articulations.
Autres causes
  • Infections virales. La grippe et le parvovirus (celui-là même qui est responsable de la "cinquième maladie" chez les enfants) peuvent provoquer des douleurs articulaires temporaires. Cependant, la grippe ne s'accompagnera pas d'enflure, contrairement au parvovirus.
  • Infections bactériennes. Une arthrite de source bactérienne entraîne habituellement des douleurs à une seule articulation. Les douleurs intenses sont accompagnées d'enflure, de fièvre et de frissons. L'exemple typique est le staphylocoque doré, bactérie qui se trouve à la surface de la peau et qui peut provoquer une infection et des douleurs articulaires à une articulation (n'importe laquelle) lorsqu'il entre dans le système sanguin à la faveur d'une coupure ou autre blessure. En revanche, la pharyngite à streptocoques est l'une des rares infections bactériennes à toucher plus d'une articulation à la fois.
  • Tumeurs cancéreuses. La plupart des types de cancer peuvent s'accompagner de douleurs articulaires sans enflure. Cela est dû à un dérèglement du système immunitaire. Cela dit, cela se produit plutôt rarement.
Arthrose (ostéoarthrite)
  • Ne pas être fataliste. De façon générale, il faut savoir que les douleurs de l'arthrose peuvent être soulagées. Bien traitées, elles ne nuisent pas à la qualité de vie. Même les cas les plus graves peuvent être maîtrisés par des médicaments.
  • Contrer la douleur. Lorsque vous ressentez des douleurs, évitez de surutiliser l'articulation et appliquez de la chaleur pour activer la circulation sanguine. En effet, les muscles et les tendons sont plus efficaces et travaillent mieux lorsqu'il y a une bonne circulation sanguine ; ils vont donc soutenir plus facilement les articulations atteintes. Placez une bouillotte d'eau chaude ou un coussin chauffant à l'endroit qui fait mal pendant 10 à 15 minutes, trois ou quatre fois par jour.
  • Prendre des anti-inflammatoires aideront à soulager la douleur, mais, puisque l'arthrose ne cause qu'une inflammation mineure, n'excédez pas les doses recommandées ; elles n'apporteront aucun bénéfice additionnel. Vous pouvez les prendre à titre préventif si vous devez utiliser une articulation qui pourrait être sensible (avant de faire vos courses ou de jouer au golf, par exemple).
  • Il existe d'autres médicaments contre la douleur, comme ceux à base de paracétamol, très efficace en cas d'arthrose.
  • Utiliser des pommades. Pour soulager la douleur, l'application de certaines pommades est recommandée. Certaines sont en vente libres, demandez conseil à votre pharmacien. Pour prévenir les raideurs du matin, appliquez de la pommade sur les régions concernées la veille, avant de vous mettre au lit. Ces produits sont efficaces contres les formes légères d'ostéoarthrite.
  • Que dire de la glucosamine ? Le sulfate de glucosamine est un supplément alimentaire réputé pour prévenir l'usure des articulations et soulager les douleurs articulaires. Mais il n'existe pas de consensus et les produits disponibles ont des concentrations très variables. Si le paracétamol et les anti-inflammatoires en vente libre ne vous soulagent pas, vous pouvez essayer la glucosamine pendant quelques mois et cesser si vos douleurs sont soulagées (il semble que l'effet dure un certain temps). Choisissez les produits qui ont la plus grande concentration. Attention : les personnes de 65 ans et plus devraient éviter le sulfate de glucosamine, car elles peuvent être sensibles aux concentrations de potassium et de magnésium que l'on trouve dans ce produit. En outre, la glucosamine est contre-indiquée chez les diabétiques, car elle fait monter la glycémie. A noter que ce supplément ne présente aucune efficacité potentielle pour les arthrites inflammatoires.
  • Pratiquer des exercices bien spécifiques. Les exercices de renforcement musculaire vous aideront à protéger vos articulations, alors que les exercices d'amplitude serviront à empêcher l'ankylose. Demandez à votre médecin de vous remettre un dépliant sur les exercices à pratiquer. Vous pouvez aussi consulter un professionnel en ergothérapie ou en physiothérapie. Il faut savoir que ce ne sont pas n'importe quelles activités physiques qui sont bénéfiques. Par exemple, faire du vélo n'aidera pas nécessairement votre problème de genou ; au contraire, il peut même l'aggraver. D'où l'importance de consulter un médecin.
  • Préférer les activités aquatiques. Tous les spécialistes sont d'accord : l'eau a de grands avantages pour le contrôle des douleurs arthritiques, car l'activité pratiquée dans l'eau évite de faire porter son poids sur les articulations douloureuses. Essayez de trouver une activité aquatique qui vous plaît et pratiquez-la de façon régulière (une ou deux fois par semaine) dans une piscine chauffée.
  • Maintenir un poids santé. Il est très important d'éviter les kilos superflus pour ne pas surcharger vos articulations, surtout celles de la hanche et des genoux.
  • Se faire masser. Si vous souffrez d'ostéoarthrite, vos muscles sont particulièrement tendus puisque la tension musculaire augmente lorsqu'une douleur se manifeste. Les massages permettent aux muscles de se détendre et soulagent la douleur de façon temporaire, car ils libèrent des endorphines, qui sont des analgésiques naturels.
Arthrites inflammatoires
  • Se reposer. En cas de douleur, il est plus sage d'éviter de bouger l'articulation ou, du moins de limiter son utilisation. En outre, comme la maladie arthritique s'accompagne généralement aussi de fatigue générale, prenez soin de vous. N'essayez pas d'en faire plus que ce dont vous êtes capable, cela ne ferait qu'augmenter les symptômes et votre fatigue.
  • Appliquez du froid ou de la chaleur, selon le cas. Si vous souffrez d'une douleur nouvelle, intense, bien localisée et accompagnée d'enflure, placez un sac de glace sur l'articulation pendant une dizaine de minutes à quelques reprises durant la journée. Et consultez un médecin. Cependant, si vous vous savez atteint d'une forme chronique d'arthrite inflammatoire, la chaleur est tout indiquée (les mécanismes inflammatoires ne sont pas les mêmes lorsque la maladie est aiguë ou chronique). Utilisez au besoin une bouillotte d'eau chaude ou un coussin chauffant.
  • Prendre des anti-inflammatoires. Comme le paracétamol n'apporte qu'un soulagement mineur des douleurs d'une arthrite inflammatoire, il vaut mieux se tourner vers les anti-inflammatoires (du genre ibuprofène). Utilisez la dose recommandée par le fabricant. Attention : les personnes qui ont des ulcères du système digestif ou une maladie rénale doivent éviter de prendre des anti-inflammatoires, car le médicament peut aggraver leur maladie. Chez les personnes âgées, on doit en outre savoir qu'elles risquent d'aggraver l'hypertension artérielle, voire de la provoquer.
  • Changer son alimentation n'aidera pas à soigner une arthrite inflammatoire. Mangez moins acide et prendre des suppléments alimentaires (comme des surplus d'acides aminés, de vitamine A ou E, par exemple) ne changera rien à la maladie. Continuez tout simplement à bien vous nourrir et maintenez un poids santé. La goutte est la forme d'arthrite inflammatoire qui peut être améliorée par un changement dans l'alimentation. Ceux qui en souffrent doivent éviter les crustacés, les abats et la charcuterie, qui favorisent l'accumulation d'acide urique dans le sang. A noter que la pseudogoutte ne peut pas se contrôler par l'alimentation.
  • Rester actif. Il faut continuer de bouger même si vous souffrez d'arthrite. Vous devez simplement respecter vos limites. Continuez vos activités normales et faites de légers exercices qui sollicitent le moins possible l'articulation douloureuse. Demandez conseil à votre médecin sur les activités physiques qui vous conviennent. Vous pouvez également consulter un ergothérapeute ou un physiothérapeute.
  • Ne pas se replier sur soi. Lorsqu'ils sont gravement atteints d'une maladie arthritique inflammatoire, bien des gens se renferment sur eux-mêmes. C'est une grave erreur qui ne fait que diminuer leur qualité de vie. Continuez de sortir, pratiquez vos activités préférées, voyez vos amis, partagez votre souffrance avec vos proches. Vous pouvez aussi aller chercher soutien et informations auprès d'associations concernées. Si la maladie est avancée, un ergothérapeute pourra vous donner les conseils appropriés pour adapter votre environnement à vos capacités physiques (poignées de porte, ustensiles, outils, habillages, etc.).
  • Vous constatez la présence de douleur, d'enflure, de rougeur accompagnées de fièvre ou de frissons. Il s'agit d'une urgence médicale.
  • Vous remarquez de l'enflure, de la douleur avec ou sans rougeur et chaleur. Il faut consulter son médecin dès que possible.
  • Vous avez une crise de goutte qui dure plus que cinq jours.
  • Les douleurs gênent régulièrement votre sommeil ; vos activités quotidiennes et les médicaments en vente libre ne les soulagent pas.
Après avoir noté les informations importantes, le médecin procédera à un examen physique de l'appareil locomoteur. Un examen plus complet sera fait surtout dans les cas d'arthrite inflammatoire (examen abdominal, examen du système pulmonaire et cardiovasculaire, etc.), car on veut connaître l'étendue de l'atteinte et vérifier s'il y a une maladie plus grave sous-jacente. Pour y arriver, le médecin pourra aussi demander une prise de sang, des radiographies, une scintigraphie osseuse de même qu'une ponction articulaire (ponction du liquide synovial qui se trouve dans les articulations). Cette ponction est essentielle dans les cas d'arthrite bactérienne, car elle sert à identifier la bactérie présente et à choisir le bon.
Arthrose (ostéoarthrite)
Comme l'arthrose ne se guérit pas, les traitements ont pour but de soulager la douleur et d'améliorer la fonction articulaire. Un programme d'exercices spécifiques est important pour permettre aux muscles et tendons de mieux soutenir les articulations atteintes. En outre, le médecin prescrit généralement un analgésique (comme le paracétamol) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien comme l'ibuprofène.
Si le nombre d'articulations touchées est limité, le médecin peut infiltrer l'articulation. Pour ce faire, il injecte généralement des dérivés de la cortisone. De nouveaux produits injectables, à base d'acide hyaluronique, sont aussi utilisés dans les formes légères d'ostéoarthrite du genou. En dernier recours, on peut se tourner vers la chirurgie de remplacement pour les articulations de la hanche et des genoux. L'application d'un anti-inflammatoire topique pour l'arthrose du genou peut être réalisée. Il est important de bien suivre les recommandations du médecin ou du pharmacien, car un usage abusif risque d'entraîner les mêmes effets secondaires que les autres anti-inflammatoires. Il faut aussi veiller à bien se laver les mains après chaque application. L'utilisation d'une orthèse (semelles orthopédiques, attelles et canne, par exemple peut s'avérer très bénéfique).
Arthrites inflammatoires
Traitement commun aux différentes formes. Dans tous les types d'arthrite inflammatoire, on peut utiliser les mêmes anti-inflammatoires que ceux qui sont utilisés dans les cas d'arthrose, mais à des doses supérieures. De plus, dans les cas d'arthrite chronique (la polyarthrite rhumatoïde, par exemple), le médecin peut prescrire un agent antirhumatismal à action lente (Plaquenil et Methotrexate) qui modifie la réponse immunitaire. Ce médicament ralentit la progression de la maladie et peut même la stopper pendant un certain temps. Il est prescrit à long terme. D'autres traitements, appelés agents biologiques, sont disponibles. Il s'agit de produits du système immunitaire fabriqués en laboratoire qui modifient la réponse immunitaire de façon beaucoup plus ciblée. Le Remicade et l'Enbrel sont deux exemples de ces traitements. Comme leur utilisation n'est pas très répandue en raison de leur coût élevé et de leur apparition récente, on connaît mal leurs effets secondaires à long terme.
Goutte et pseudogoutte. Les crises aiguës de goutte sont soulagées par des anti-inflammatoires non stéroïdiens et par de la colchicine. Pour diminuer la récurrence des crises, le médecin peut prescrire un inhibiteur de la synthèse de l'acide urique qui ralentira la formation de cristaux d'acide urique. Un suivi médical régulier est alors nécessaire pour vérifier le taux d'acide urique et prévenir les récidives. Quant à la pseudogoutte, on la soigne avec des anti-inflammatoires et de la colchicine.
Polymyalgia rhumatica. C'est une des seules formes d'arthrite qui se guérit ; on la traite avec de la cortisone par voie orale à faible dose.
Infections. Les douleurs articulaires dues aux infections disparaissent avec le traitement de la maladie responsable.


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