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10 déc. 2012

Peut-on guérir du SIDA ?

Le "patient de Berlin", seul homme à avoir guéri du sida
"Je suis la preuve vivante qu'on peut guérir du sida". Testé positif au VIH en 1995, l'Américain Timothy Brown n'a plus montré de signe d'infection depuis 2007. Il est le seul cas connu au monde de guérison du sida, un phénomène inédit qui ouvre de nouvelles perspectives aux chercheurs.

Présenté dans la littérature médicale comme "le patient de Berlin", en référence à la ville où il a été soigné, ce miraculé a reçu une standing ovation, mardi 24 juillet, après avoir raconté son parcours de souffrance et d'espoir lors de la 19e conférence internationale sur la maladie, qui se tient jusqu'à vendredi à Washington. Avant lui, son "sauveur", Gero Hütter, hématologue à l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin, a exposé devant l'assistance comment il a mis en œuvre son traitement.

0,3 % DE LA POPULATION RÉSISTANTE AU VIH

Deux fois, on a annoncé à Timothy Brown qu'il allait mourir : d'abord en 1995 pour sa séropositivité, puis en 2006 pour une leucémie. Lorqu'on lui présente ce patient voué à la mort, le Dr Hütter a l'idée de chercher parmi les donneurs de moelle quelqu'un qui ait des cellules immunitaires mutantes résistantes au VIH. Selon les estimations, 0,3 % de la population mondiale est doté de cette immunité naturelle qui provient de la mutation d'un gène dite "CCR5".
Cette mutation touche la "serrure" – le récepteur CCR5-d32 – qui permet au virus d'infecter les cellules – lymphocytes CD4 –, immunisant ainsi les porteurs contre le VIH. Une particularité génétique absente chez les populations asiatiques et africaines, présente essentiellement (à hauteur de 1 %) chez des populations blanches "autour de la mer Baltique et en Europe du Nord", a souligné le Dr Hütter.
Timothy Brown reçoit consécutivement en 2007 deux greffes de moelle osseuse : non seulement sa leucémie est vaincue mais, au bout de 600 jours, la charge virale est devenue indétectable. Son taux d'anticorps a baissé à un niveau témoignant de la disparition du virus. Un verdict confirmé depuis par de nombreuses biopsies.
DE NOUVELLES PERSPECTIVES
Le cas est historique, mais le Dr Gütter a tempéré les perspectives ouvertes par ce traitement, qui est certes une voie pour la recherche, mais ne peut être la solution curative pour les 34 millions de malades de la planète. Il n'y aurait tout simplement pas assez de donneurs pour les traiter, et la thérapie, mortelle dans un tiers des cas, est un véritable "enfer", a raconté Timothy Brown.
Le cas de Timothy Brown ouvre de nouvelles perspectives pour la communauté médicale.
Le cas de Timothy Brown ouvre de nouvelles perspectives pour la communauté médicale. |

Il n'en demeure pas moins que l'espoir de pouvoir un jour guérir l'infection par le virus du sida repose sur ce 0,3 % de la population mondiale naturellement résistante, ont expliqué des virologues à la conférence. Le Dr Alain Lafeuillade du service d'infectiologie de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon, organisateur du colloque, envisage même l'éradication de la maladie à moyen terme : "C'est la première fois que l'on démontre que c'est possible", s'enthousiasme-t-il.
Le scientifique évoque de nouvelles pistes en matière de traitement préventif ou de nouvelles thérapies fonctionnelles consistant à rendre le virus dormant sans prendre de médicaments toute sa vie

LA "COHORTE DE VISCONTI"
Outre le cas de Timothy Brown, une étude menée en France avec quinze patients de la cohorte dite "de Visconti" (Viro-Immunological Studies in Controllers after Treatment Interruption) a montré une éradication du virus. Ces derniers ont suivi un traitement antiviral dès le début de leur infection (8 à 10 jours après) et l'ont arrêté.
Plusieurs années après, leur charge virale reste indécelable et le niveau de leurs lymphocytes T4, cellules clés du système immunitaire, se maintient à des niveaux élevés. L'étude fera l'objet d'une présentation jeudi à la Conférence internationale de Washington.
Cadrage : Trente ans d'avancées scientifiques contre le sida
Le VIH, virus responsable du sida, a été isolé en 1983. | AFP
La possibilité de mettre fin, un jour, à la pandémie du sida, voire d'éradiquer le virus responsable de l'infection, est au cœur de la 19e conférence internationale sur la maladie, qui s'est ouverte dimanche 22 juillet à Washington et se termine vendredi 27 juillet.

Le VIH, virus responsable du sida, a été isolé en 1983.En 1983, les chercheurs isolaient le VIH. Trente ans de recherche plus tard, les scientifiques ont acquis une connaissance poussée de ses mécanismes et ont développé des traitements qui permettent de diminuer la mortalité et les contaminations.

  • Une décennie de traitements antirétroviraux
Plus de 8 millions de personnes contaminées par le virus du sida prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays en développement, un nombre record, en hausse de 20 % sur 2010, selon l'Onusida. "Une décennie de traitement antirétroviral a transformé l'infection du VIH (virus de l'immunodéficience humaine) d'une sentence de mort à une maladie chronique gérable", se félicite le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dans une introduction au rapport intitulé : "Ensemble nous mettrons fin au sida" (PDF).
Les combinaisons de médicaments antirétroviraux, apparues en 1996, ont sauvé environ 700 000 vies dans le monde en 2010, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils permettent aussi de réduire significativement les risques de contaminations, notamment de la mère à l'enfant.
Les antirétroviraux actuels sont moins toxiques, plus efficaces et moins susceptibles de déclencher une résistance du virus que les précédentes générations. Un bémol cependant : ces traitements se heurtent à une résistance croissante dans plusieurs régions d'Afrique, selon une étude publiée lundi 23 juillet dans la revue médicale britannique The Lancet.
  • Truvada : un traitement préventif qui fait polémique
La recherche fonde de grands espoirs sur les résultats récents d'essais cliniques révélant que des antirétroviraux permettent de réduire fortement le risque d'infection et de transmission des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles risquées. Un traitement préventif à l'antirétroviral Truvada, avec une prise quotidienne de pilules, est efficace à plus de 90 %, selon un essai réalisé en 2010. Depuis, de nouvelles études sont venues confirmer ces résultats, bien que l'efficacité chute à 44 % si le médicament n'est pas pris tous les jours.
Lire : De nouvelles études confirment l'impact des antirétroviraux contre la transmission du VIH
Le Truvada devrait arriver sur le marché aux Etats-Unis, l'agence américaine des médicaments (FDA, Food and Drug Adminisstration) ayant donné son accord le 16 juillet. Mais il fait polémique et inquiète médecins et militants d'associations de lutte contre le sida. Ils redoutent notamment qu'un sujet séropositif prenant le Truvada soit moins vigilant sur le risque qu'il transmette le virus et qu'il n'utilise pas systématiquement un préservatif. En France, ce médicament est utilisé depuis janvier 2012 dans le cadre de l'essai Ipergay (Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays).

Dans un communiqué mis en ligne mardi 17 juillet, Act Up-Paris a donc jugé "précipitée" la décision de l'agence américaine. Selon l'association, il existe "une reproductibilité très incertaine de ces résultats". Elle pointe aussi du doigt de possibles conflits d'intérêts. "Laisserons-nous encore longtemps les lobbys du médicament dicter leurs règles à notre communauté, au mépris de notre santé ?", interroge l'association.
  • Le cas du "patient de Berlin" ou la transplantation de moelle
Le "patient de Berlin" est le seul malade au monde qui semble avoir complètement été guéri du Sida. En 2007, Timothy Brown, un américain qui vivait avec le VIH, soigné pour une leucémie, a reçu une transplantation de cellules souches de la moelle osseuse provenant d'un donneur qui fait partie des personnes naturellement résistantes à l'infection. M. Brown a alors cessé son traitement antirétroviral. Depuis cinq ans, il ne présente aucun signe biologique d'infection. "C'est la preuve qu'arriver à éliminer le virus du corps est quelque chose de réaliste", a indiqué le prix nobel Françoise Barré-Sinoussi, présidente de l'International AIDS Society (IAS). 
En moyenne, 30 % des patients ne survivent pas à une greffe de moelle osseuse. Cette solution ne peut donc pas constituer en pratique une solution à grande échelle. La directrice de l'étude, Kristina Allers, qui reconnaît que la procédure ne peut être répétée sur la plupart des patients, explique que "le prochain défi sera de transposer notre découverte dans des formes de traitement moins dangereuses".
  • Vers un vaccin contre la contamination
Le premier essai clinique étendu avec un vaccin expérimental contre le virus du sida, mené en Thaïlande sur plus de 16 000 adultes en 2010, a fourni d'importantes informations sur les réponses du système immunitaire. Selon les estimations révélées en 2009, 31,2 % des participants ayant été vaccinés avec ce produit baptisé RV144 avaient nettement moins de risques d'être infectés par le VIH que le groupe traité avec un placebo. La principale découverte porte sur le fait que des anticorps spécifiques à une zone particulière de l'enveloppe du VIH, appelée V1V2, sont liés à des taux d'infection plus faibles chez les vaccinés. Selon l'hypothèse avancée par ces virologues, ces anticorps se lient à la zone V1V2 de l'enveloppe du virus, ce qui empêcherait l'infection en bloquant sa réplication.
  • Une protéine efficace contre la réplication du VIH
Deux équipes médicales des universités de Strasbourg et de Marseille-II ont, elles, mis au jour les propriétés inhibitrices de la protéine humaine HBPB (Human Phosphate Binding Protein) sur la réplication du VIH, une étape dans la multiplication du virus. "Les résultats obtenus in vitro montrent que cette protéine agit sur une voie encore non ciblée par les thérapies actuelles", ont souligné les scientifiques.
Une découverte d'autant plus importante que cette protéine est aussi efficace sur les souches classiques du virus que sur les souches résistantes à l'antirétroviral AZT (le premier médicament utilisé contre le VIH). Les perspectives sont très prometteuses. Toutefois, l'utilisation à grande échelle de cette protéine ne pourra pas se répandre avant plusieurs années, le temps de mener à bien tous les tests, d'abord sur des animaux, puis sur des patients volontaires.

Aucun commentaire:

Peut-on guérir du SIDA ?

Le "patient de Berlin", seul homme à avoir guéri du sida
"Je suis la preuve vivante qu'on peut guérir du sida". Testé positif au VIH en 1995, l'Américain Timothy Brown n'a plus montré de signe d'infection depuis 2007. Il est le seul cas connu au monde de guérison du sida, un phénomène inédit qui ouvre de nouvelles perspectives aux chercheurs.

Présenté dans la littérature médicale comme "le patient de Berlin", en référence à la ville où il a été soigné, ce miraculé a reçu une standing ovation, mardi 24 juillet, après avoir raconté son parcours de souffrance et d'espoir lors de la 19e conférence internationale sur la maladie, qui se tient jusqu'à vendredi à Washington. Avant lui, son "sauveur", Gero Hütter, hématologue à l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin, a exposé devant l'assistance comment il a mis en œuvre son traitement.

0,3 % DE LA POPULATION RÉSISTANTE AU VIH

Deux fois, on a annoncé à Timothy Brown qu'il allait mourir : d'abord en 1995 pour sa séropositivité, puis en 2006 pour une leucémie. Lorqu'on lui présente ce patient voué à la mort, le Dr Hütter a l'idée de chercher parmi les donneurs de moelle quelqu'un qui ait des cellules immunitaires mutantes résistantes au VIH. Selon les estimations, 0,3 % de la population mondiale est doté de cette immunité naturelle qui provient de la mutation d'un gène dite "CCR5".
Cette mutation touche la "serrure" – le récepteur CCR5-d32 – qui permet au virus d'infecter les cellules – lymphocytes CD4 –, immunisant ainsi les porteurs contre le VIH. Une particularité génétique absente chez les populations asiatiques et africaines, présente essentiellement (à hauteur de 1 %) chez des populations blanches "autour de la mer Baltique et en Europe du Nord", a souligné le Dr Hütter.
Timothy Brown reçoit consécutivement en 2007 deux greffes de moelle osseuse : non seulement sa leucémie est vaincue mais, au bout de 600 jours, la charge virale est devenue indétectable. Son taux d'anticorps a baissé à un niveau témoignant de la disparition du virus. Un verdict confirmé depuis par de nombreuses biopsies.
DE NOUVELLES PERSPECTIVES
Le cas est historique, mais le Dr Gütter a tempéré les perspectives ouvertes par ce traitement, qui est certes une voie pour la recherche, mais ne peut être la solution curative pour les 34 millions de malades de la planète. Il n'y aurait tout simplement pas assez de donneurs pour les traiter, et la thérapie, mortelle dans un tiers des cas, est un véritable "enfer", a raconté Timothy Brown.
Le cas de Timothy Brown ouvre de nouvelles perspectives pour la communauté médicale.
Le cas de Timothy Brown ouvre de nouvelles perspectives pour la communauté médicale. |

Il n'en demeure pas moins que l'espoir de pouvoir un jour guérir l'infection par le virus du sida repose sur ce 0,3 % de la population mondiale naturellement résistante, ont expliqué des virologues à la conférence. Le Dr Alain Lafeuillade du service d'infectiologie de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon, organisateur du colloque, envisage même l'éradication de la maladie à moyen terme : "C'est la première fois que l'on démontre que c'est possible", s'enthousiasme-t-il.
Le scientifique évoque de nouvelles pistes en matière de traitement préventif ou de nouvelles thérapies fonctionnelles consistant à rendre le virus dormant sans prendre de médicaments toute sa vie

LA "COHORTE DE VISCONTI"
Outre le cas de Timothy Brown, une étude menée en France avec quinze patients de la cohorte dite "de Visconti" (Viro-Immunological Studies in Controllers after Treatment Interruption) a montré une éradication du virus. Ces derniers ont suivi un traitement antiviral dès le début de leur infection (8 à 10 jours après) et l'ont arrêté.
Plusieurs années après, leur charge virale reste indécelable et le niveau de leurs lymphocytes T4, cellules clés du système immunitaire, se maintient à des niveaux élevés. L'étude fera l'objet d'une présentation jeudi à la Conférence internationale de Washington.
Cadrage : Trente ans d'avancées scientifiques contre le sida
Le VIH, virus responsable du sida, a été isolé en 1983. | AFP
La possibilité de mettre fin, un jour, à la pandémie du sida, voire d'éradiquer le virus responsable de l'infection, est au cœur de la 19e conférence internationale sur la maladie, qui s'est ouverte dimanche 22 juillet à Washington et se termine vendredi 27 juillet.

Le VIH, virus responsable du sida, a été isolé en 1983.En 1983, les chercheurs isolaient le VIH. Trente ans de recherche plus tard, les scientifiques ont acquis une connaissance poussée de ses mécanismes et ont développé des traitements qui permettent de diminuer la mortalité et les contaminations.

  • Une décennie de traitements antirétroviraux
Plus de 8 millions de personnes contaminées par le virus du sida prenaient des antirétroviraux fin 2011 dans les pays en développement, un nombre record, en hausse de 20 % sur 2010, selon l'Onusida. "Une décennie de traitement antirétroviral a transformé l'infection du VIH (virus de l'immunodéficience humaine) d'une sentence de mort à une maladie chronique gérable", se félicite le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dans une introduction au rapport intitulé : "Ensemble nous mettrons fin au sida" (PDF).
Les combinaisons de médicaments antirétroviraux, apparues en 1996, ont sauvé environ 700 000 vies dans le monde en 2010, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils permettent aussi de réduire significativement les risques de contaminations, notamment de la mère à l'enfant.
Les antirétroviraux actuels sont moins toxiques, plus efficaces et moins susceptibles de déclencher une résistance du virus que les précédentes générations. Un bémol cependant : ces traitements se heurtent à une résistance croissante dans plusieurs régions d'Afrique, selon une étude publiée lundi 23 juillet dans la revue médicale britannique The Lancet.
  • Truvada : un traitement préventif qui fait polémique
La recherche fonde de grands espoirs sur les résultats récents d'essais cliniques révélant que des antirétroviraux permettent de réduire fortement le risque d'infection et de transmission des personnes séronégatives ayant des relations sexuelles risquées. Un traitement préventif à l'antirétroviral Truvada, avec une prise quotidienne de pilules, est efficace à plus de 90 %, selon un essai réalisé en 2010. Depuis, de nouvelles études sont venues confirmer ces résultats, bien que l'efficacité chute à 44 % si le médicament n'est pas pris tous les jours.
Lire : De nouvelles études confirment l'impact des antirétroviraux contre la transmission du VIH
Le Truvada devrait arriver sur le marché aux Etats-Unis, l'agence américaine des médicaments (FDA, Food and Drug Adminisstration) ayant donné son accord le 16 juillet. Mais il fait polémique et inquiète médecins et militants d'associations de lutte contre le sida. Ils redoutent notamment qu'un sujet séropositif prenant le Truvada soit moins vigilant sur le risque qu'il transmette le virus et qu'il n'utilise pas systématiquement un préservatif. En France, ce médicament est utilisé depuis janvier 2012 dans le cadre de l'essai Ipergay (Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays).

Dans un communiqué mis en ligne mardi 17 juillet, Act Up-Paris a donc jugé "précipitée" la décision de l'agence américaine. Selon l'association, il existe "une reproductibilité très incertaine de ces résultats". Elle pointe aussi du doigt de possibles conflits d'intérêts. "Laisserons-nous encore longtemps les lobbys du médicament dicter leurs règles à notre communauté, au mépris de notre santé ?", interroge l'association.
  • Le cas du "patient de Berlin" ou la transplantation de moelle
Le "patient de Berlin" est le seul malade au monde qui semble avoir complètement été guéri du Sida. En 2007, Timothy Brown, un américain qui vivait avec le VIH, soigné pour une leucémie, a reçu une transplantation de cellules souches de la moelle osseuse provenant d'un donneur qui fait partie des personnes naturellement résistantes à l'infection. M. Brown a alors cessé son traitement antirétroviral. Depuis cinq ans, il ne présente aucun signe biologique d'infection. "C'est la preuve qu'arriver à éliminer le virus du corps est quelque chose de réaliste", a indiqué le prix nobel Françoise Barré-Sinoussi, présidente de l'International AIDS Society (IAS). 
En moyenne, 30 % des patients ne survivent pas à une greffe de moelle osseuse. Cette solution ne peut donc pas constituer en pratique une solution à grande échelle. La directrice de l'étude, Kristina Allers, qui reconnaît que la procédure ne peut être répétée sur la plupart des patients, explique que "le prochain défi sera de transposer notre découverte dans des formes de traitement moins dangereuses".
  • Vers un vaccin contre la contamination
Le premier essai clinique étendu avec un vaccin expérimental contre le virus du sida, mené en Thaïlande sur plus de 16 000 adultes en 2010, a fourni d'importantes informations sur les réponses du système immunitaire. Selon les estimations révélées en 2009, 31,2 % des participants ayant été vaccinés avec ce produit baptisé RV144 avaient nettement moins de risques d'être infectés par le VIH que le groupe traité avec un placebo. La principale découverte porte sur le fait que des anticorps spécifiques à une zone particulière de l'enveloppe du VIH, appelée V1V2, sont liés à des taux d'infection plus faibles chez les vaccinés. Selon l'hypothèse avancée par ces virologues, ces anticorps se lient à la zone V1V2 de l'enveloppe du virus, ce qui empêcherait l'infection en bloquant sa réplication.
  • Une protéine efficace contre la réplication du VIH
Deux équipes médicales des universités de Strasbourg et de Marseille-II ont, elles, mis au jour les propriétés inhibitrices de la protéine humaine HBPB (Human Phosphate Binding Protein) sur la réplication du VIH, une étape dans la multiplication du virus. "Les résultats obtenus in vitro montrent que cette protéine agit sur une voie encore non ciblée par les thérapies actuelles", ont souligné les scientifiques.
Une découverte d'autant plus importante que cette protéine est aussi efficace sur les souches classiques du virus que sur les souches résistantes à l'antirétroviral AZT (le premier médicament utilisé contre le VIH). Les perspectives sont très prometteuses. Toutefois, l'utilisation à grande échelle de cette protéine ne pourra pas se répandre avant plusieurs années, le temps de mener à bien tous les tests, d'abord sur des animaux, puis sur des patients volontaires.

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