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14 déc. 2012

SCLÉROSE en plaques: Le cannabis a-t-il sa place dans le traitement?

Aucune preuve solide de l’efficacité antispastique de l'extrait de cannabis dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP), selon cette revue des données scientifiques publiée dans l’édition de décembre du Drug and Therapeutics Bulletin (BMJ).
L’extrait de cannabis Sativex (GW Pharma Ltd) est dérivé de plants de cannabis et contient pratiquement les mêmes teneurs en THC (tétrahydrocannabinol) et en CBD (cannabidiol) que le cannabis. C'est la seule préparation pharmacologique à avoir reçu une AMM, (aujourd’hui commercialisé au Royaume-Uni et au Canada), sous forme de pulvérisation buccale, pour le traitement de la spasticité, un symptôme fréquent de la SEP. Des combinaisons médicamenteuses complexes sont parfois nécessaires pour gérer la spasticité de la SEP, écrivent les auteurs, mais elles ne sont pas très efficaces et entraînent de nombreux effets secondaires. Sativex est donc utilisé en traitement de deuxième intention chez les patients chez lesquels les autres options thérapeutiques ont échoué.
Cependant l’analyse publiée fait apparaître des données d'essai d’efficacité de Sativex limitées. Les essais constatent une très faible proportion de patients chez qui Sativex vs placebo parvient à réduire les symptômes. Parmi les limitations à cette constatation, précisent les auteurs, des périodes de traitement et de suivi relativement courtes, de six semaines à quatre mois, un nombre de participants parfois trop réduit et l’absence d’essai comparatif Sativex vs un « ingrédient » actif équivalent.
Enfin Sativex est un produit coûteux, environ 10 fois plus que d'autres médicaments utilisés pour le traitement des spasmes musculaires dans la SEP. C’est aussi pourquoi l’utilisation de l’extrait de cannabis n’est pas encore envisagée en routine en pratique clinique. Mais, avant d’y réfléchir, les chercheurs recommandent, face à une preuve jugée insuffisante, d’engager de nouveaux essais cliniques. A ce stade des données en effet, ils jugent le bénéfice modeste.
Une conclusion qui rejoint celle du Pr Costentin, pharmacologue, neurobiologiste, membre titulaire des Académies nationales de Médecine et de Pharmacie, qui écrit, que pour les maladies pour lesquelles le cannabis est « envisagé », on dispose de médicaments plus efficaces, qui ne mettent pas le patient dans un état d’ébriété, ne perturbent pas sa mémoire de travail, ne stimulent pas son appétit qui, du fait de son immobilité, suscite une prise de poids, laquelle compliquera sa mobilisation; des médicaments qui n’induisent pas de troubles dépressifs ni de pharmacodépendance.
Cet article du Professeur Jean Costentin, pharmacologue, neurobiologiste, membre titulaire des Académies nationales de Médecine et de Pharmacie est, en quelque sorte une réponse au débat actuel sur le cannabis. Le Professeur Costentin suggère, que, dans le dessein de dépénaliser / légaliser l’usage du cannabis, il est apparu judicieux à ses hérauts de banaliser cette drogue, en la travestissant en médicament ; stratégie du cheval de Troie, pour le faire entrer dans la cité par la grande porte. Jean Costentin apporte ici des contradictions « à cette fumeuse assertion ».

« S’il devait s’agir de faire fumer la plante elle-même (marijuana), 3 objections principales :   
-         Ce serait un « médicament » non dosé, la cession des principes actifs à l’organisme dépendrait de la façon de fumer le « pétard » ;
-         ce serait l’administration d’un mélange en proportions très variables de principes actifs variés, aux effets éventuellement contradictoires ; « végétal varie, bien fou qui s’y fie » ;
-         enfin ce serait utiliser un mode d’administration abandonné depuis longtemps en raison de ses effets irritants,  pour les voies respiratoires.
On ne veut bien sûr pas imaginer l’association de la résine de cannabis (le haschisch, le shit) au tabac  et à ses 66.000 morts annuelles, la toxicité propre et très importante du cannabis accroissant ces chiffres… Exit donc la forme fumée du cannabis !  A moins qu’il ne s’agisse que de son principe actif, le tétrahydrocannabinol = THC, dispensé par des dispositifs du type de la cigarette électronique, la E cigarette.

Considérant donc que le « cannabis-médicament » correspondrait à l’administration du THC (le principe psychotrope majeur de la résine de cannabis) analysons cette hypothèse. Administré par vaporisations nasales, ou per os, ou par inhalation (E-cigarette) il stimulerait simultanément tous les récepteurs périphériques (CB2) et centraux  (CB1) des endocannabinoïdes, développant  alors  une multitude d’effets, eu égard à l’abondance et au caractère ubiquiste de ces récepteurs. Les récepteurs CB1, qui ressortissent de la superfamille des récepteurs à sept hélices transmembranaires couplés à des protéines G (RCPG, dont il existe plusieurs centaines de types différents), sont, dans le cerveau, les plus nombreux de tous ces RCPG.  Leur répartition y est très diffuse (ubiquistes), mais non uniforme ; certaines structures en sont plus richement dotés (cervelet, striatum, hippocampe). Leur stimulation suscite de ce fait une  large variété d’effets. De très longue date, la thérapeutique a rompu avec les panacées et autre thériaque. Un médicament doit cibler une action, si possible une seule, ou en tous cas pas plus de quelques unes. Alors que l’analgésie modeste provoquée par le THC, s’adjoint inopportunément : une ivresse, un accroissement de l’appétit, une myorelaxation, une dépression de l’immunité, des effets cardiovasculaires, etc.
-         On répugne à développer des médicaments incompatibles avec la conduite des véhicules ou avec l’exercice d’un grand nombre de professions, même si, hélas, la pharmacopée en admet quelques uns qui semblent actuellement irremplaçables. Le cannabis seul est à l’origine de plus de 300 morts chaque année sur les routes de France.
-         Dans notre pays où la dépendance alcoolique est si fréquente (avec près de 4 millions d’individus  incapables de se passer de toute boisson alcoolique au moins un jour par semaine), on s’applique à ne pas recourir à des médicaments qui potentialisent ses effets. Or la rencontre du THC avec l’éthanol est très détériorante. L’étude SAM (stupéfiants et accidents mortels de la route) montre que cette rencontre multiplie par 14 le risque d’un accident mortel de la route…
-         On est réticent vis-à-vis des médicaments qui se stockent au très long cours dans l’organisme. La persistance dans l’organisme du THC, du fait de son exceptionnelle lipophilie, est voisine de celle du médicament le plus rémanent, l’amiodarone.         
-         On s’interdit de mettre sur le marché des médicaments toxicomanogènes / générateurs d’addictions, même si survivent quelques uns, jugés actuellement encore irremplaçables (morphiniques, benzodiazépines…). Le THC induit une dépendance psychique, doublée d’une dépendance physique (dont l’expression est atténuée par son extrême lenteur d’élimination). Il induit une appétence accrue pour d’autres drogues (tabac, alcool, cocaïne, morphiniques).
-         On est très réservé vis-à-vis des médicaments inducteurs de dépression de l’humeur, même si on doit tolérer un certain nombre d’entre eux, faute d’alternatives (corticoïdes, interférons, …). Or le THC, au long cours, induit des troubles dépressifs et anxieux.
-         On bannit les médicaments qui s’avèrent inducteurs, déclencheurs ou susceptibles d’aggraver les troubles psychotiques ; ce qui constitue des méfaits du THC.

2 préceptes majeurs bordent le concept de médicament : le primum non nocere  d’une part, et d’autre part le « rapport bénéfice risque ». S’agissant du primum non nocere, il est établi que le THC développe divers effets adverses qu’en thérapeutique on juge insupportables. Quant au rapport bénéfices / risques du THC, il est déplorable. En matière de bénéfices, s’il développe manifestement de nombreux effets, fort disparates, chacun d’eux est d’une intensité modeste. En outre on peut les obtenir avec d’authentiques médicaments, qui les développent pour la plupart  de façon spécifique,  avec une efficacité au moins égale et souvent très supérieure à ceux du THC. En matière de risques, ils sont multiples, fréquents et parfois graves.
        On n’exhibe plus sur les plateaux de la télévision un sidéen pour vanter les bienfaits du cannabis ; il serait aberrant, à l’heure des trithérapies, de tolérer une drogue immunodépressive dans une affection caractérisée par une baisse des défenses immunitaires. La revendication s’est déplacée sur la sclérose en plaques, en excipant  d’une triple activité : analgésique, myorelaxante, immunodépressive. Pour chacune de ces maladies, on dispose de médicaments plus efficaces, qui ne mettent pas le patient dans un état d’ébriété, ne perturbent pas sa mémoire de travail, ne stimulent pas son appétit qui, du fait de son  immobilité, suscite une prise de poids, laquelle compliquera sa mobilisation; des médicaments qui n’induisent pas de troubles dépressifs ni de pharmacodépendance.
        L’état de Californie, abusé un temps par les vertus thérapeutiques prêtées au cannabis, avait laissé s’ouvrir des centaines de dispensaires, dans lesquels des « patients » pouvaient s’en procurer avec une ordonnance médicale. Leur nombre devint vite considérable, car des médecins véreux, parmi lesquels des toxicomanes, s’enrichissaient rapidement en multi copiant  leurs ordonnances.  

En conclusion, en connaissance de l’importance des  travaux consacrés, au cannabis, à ses divers constituants, au système des endocannabinoïdes, on a des raisons d’espérer que ces investissements aboutiront à des avancées thérapeutiques  significatives. En inhibant par exemple les enzymes qui inactivent les endocannabinoïdes, telle la FAAH (fatty acid amide hydrolase) on renforcerait l’intensité des transmissions endocannabinoïdergiques, seulement là où elles sont fonctionnellement sollicitées, et non partout à la fois, intensément, durablement, comme le fait le THC qui, loin de mimer l’action des endocannabinoîdes, caricature leur action, à l’instar d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, rompant avec la subtilité des mécanismes adaptatifs auxquels  participent ces endocannabinoïdes ».   

Une étude souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau

Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude menée par le King's College de Londres et l'université de Duke, aux Etats-Unis.
Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude menée par le King's College de Londres et l'université de Duke, aux Etats-Unis.Fumer du cannabis régulièrement à l'adolescence peut provoquer une baisse des capacités intellectuelles à l'âge adulte, montre une étude publiée lundi 27 août par une revue scientifique américaine. La recherche effectuée sur mille Néo-Zélandais de Dunedin, prenant en compte une période de vingt-cinq ans, a permis de comparer leur quotient intellectuel (QI) à 13 ans puis à 38 ans, les uns étant des consommateurs réguliers de cannabis, y compris après 20 ans ou 30 ans, les autres pas.
Au bout de la période, un écart de huit points s'est creusé entre les fumeurs et les non-fumeurs, affirme Madeline H. Meier, psychologue à l'université Duke, en Caroline du Nord, et autrice principale de cette étude menée en collaboration avec le King's College, à Londres, et publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States
of America, les Actes de l'Académie américaine des sciences.
"LE QI EST CENSÉ ÊTRE STABLE"
Or, "le QI est censé être stable" à mesure que l'on vieillit, dit-elle. Le QI des personnes n'ayant jamais fumé de cannabis a légèrement progressé, de quelques dixièmes de point. "On sait que le QI est un élément fort déterminant pour l'accès à l'université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l'accès à l'emploi, et la performance au travail", poursuit la chercheuse. "Quelqu'un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à la vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à ses pairs du même âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie", et ce pendant de longues années, conclut-elle, soulignant que cette importante différence ne serait pas due à d'autres facteurs (éducation, alcool, autres drogues, etc.).
Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude. Ceux qui avait ralenti leur consommation l'année d'avant leurs 38 ans, moment du second test, n'ont pas pour autant obtenu de meilleurs résultats.
PERTURBATION DU "PROCESSUS CÉRÉBRAL NORMAL"
En revanche, les fumeurs qui ont commencé seulement à l'âge adulte ne souffraient pas d'un tel écart intellectuel avec les non-fumeurs. "L'adolescence est une période très sensible du développement du cerveau", indique Mme Meier. En utilisant des substances agissant directement sur le mental, les jeunes "peuvent perturber le processus cérébral normal", explique-t-elle.
L'étude n'évalue pas, par contre, les effets d'un arrêt ou d'un ralentissement de consommation plus tôt dans la vie, et ne précise pas non plus les quantités consommées.

Aucun commentaire:

SCLÉROSE en plaques: Le cannabis a-t-il sa place dans le traitement?

Aucune preuve solide de l’efficacité antispastique de l'extrait de cannabis dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP), selon cette revue des données scientifiques publiée dans l’édition de décembre du Drug and Therapeutics Bulletin (BMJ).
L’extrait de cannabis Sativex (GW Pharma Ltd) est dérivé de plants de cannabis et contient pratiquement les mêmes teneurs en THC (tétrahydrocannabinol) et en CBD (cannabidiol) que le cannabis. C'est la seule préparation pharmacologique à avoir reçu une AMM, (aujourd’hui commercialisé au Royaume-Uni et au Canada), sous forme de pulvérisation buccale, pour le traitement de la spasticité, un symptôme fréquent de la SEP. Des combinaisons médicamenteuses complexes sont parfois nécessaires pour gérer la spasticité de la SEP, écrivent les auteurs, mais elles ne sont pas très efficaces et entraînent de nombreux effets secondaires. Sativex est donc utilisé en traitement de deuxième intention chez les patients chez lesquels les autres options thérapeutiques ont échoué.
Cependant l’analyse publiée fait apparaître des données d'essai d’efficacité de Sativex limitées. Les essais constatent une très faible proportion de patients chez qui Sativex vs placebo parvient à réduire les symptômes. Parmi les limitations à cette constatation, précisent les auteurs, des périodes de traitement et de suivi relativement courtes, de six semaines à quatre mois, un nombre de participants parfois trop réduit et l’absence d’essai comparatif Sativex vs un « ingrédient » actif équivalent.
Enfin Sativex est un produit coûteux, environ 10 fois plus que d'autres médicaments utilisés pour le traitement des spasmes musculaires dans la SEP. C’est aussi pourquoi l’utilisation de l’extrait de cannabis n’est pas encore envisagée en routine en pratique clinique. Mais, avant d’y réfléchir, les chercheurs recommandent, face à une preuve jugée insuffisante, d’engager de nouveaux essais cliniques. A ce stade des données en effet, ils jugent le bénéfice modeste.
Une conclusion qui rejoint celle du Pr Costentin, pharmacologue, neurobiologiste, membre titulaire des Académies nationales de Médecine et de Pharmacie, qui écrit, que pour les maladies pour lesquelles le cannabis est « envisagé », on dispose de médicaments plus efficaces, qui ne mettent pas le patient dans un état d’ébriété, ne perturbent pas sa mémoire de travail, ne stimulent pas son appétit qui, du fait de son immobilité, suscite une prise de poids, laquelle compliquera sa mobilisation; des médicaments qui n’induisent pas de troubles dépressifs ni de pharmacodépendance.
Cet article du Professeur Jean Costentin, pharmacologue, neurobiologiste, membre titulaire des Académies nationales de Médecine et de Pharmacie est, en quelque sorte une réponse au débat actuel sur le cannabis. Le Professeur Costentin suggère, que, dans le dessein de dépénaliser / légaliser l’usage du cannabis, il est apparu judicieux à ses hérauts de banaliser cette drogue, en la travestissant en médicament ; stratégie du cheval de Troie, pour le faire entrer dans la cité par la grande porte. Jean Costentin apporte ici des contradictions « à cette fumeuse assertion ».

« S’il devait s’agir de faire fumer la plante elle-même (marijuana), 3 objections principales :   
-         Ce serait un « médicament » non dosé, la cession des principes actifs à l’organisme dépendrait de la façon de fumer le « pétard » ;
-         ce serait l’administration d’un mélange en proportions très variables de principes actifs variés, aux effets éventuellement contradictoires ; « végétal varie, bien fou qui s’y fie » ;
-         enfin ce serait utiliser un mode d’administration abandonné depuis longtemps en raison de ses effets irritants,  pour les voies respiratoires.
On ne veut bien sûr pas imaginer l’association de la résine de cannabis (le haschisch, le shit) au tabac  et à ses 66.000 morts annuelles, la toxicité propre et très importante du cannabis accroissant ces chiffres… Exit donc la forme fumée du cannabis !  A moins qu’il ne s’agisse que de son principe actif, le tétrahydrocannabinol = THC, dispensé par des dispositifs du type de la cigarette électronique, la E cigarette.

Considérant donc que le « cannabis-médicament » correspondrait à l’administration du THC (le principe psychotrope majeur de la résine de cannabis) analysons cette hypothèse. Administré par vaporisations nasales, ou per os, ou par inhalation (E-cigarette) il stimulerait simultanément tous les récepteurs périphériques (CB2) et centraux  (CB1) des endocannabinoïdes, développant  alors  une multitude d’effets, eu égard à l’abondance et au caractère ubiquiste de ces récepteurs. Les récepteurs CB1, qui ressortissent de la superfamille des récepteurs à sept hélices transmembranaires couplés à des protéines G (RCPG, dont il existe plusieurs centaines de types différents), sont, dans le cerveau, les plus nombreux de tous ces RCPG.  Leur répartition y est très diffuse (ubiquistes), mais non uniforme ; certaines structures en sont plus richement dotés (cervelet, striatum, hippocampe). Leur stimulation suscite de ce fait une  large variété d’effets. De très longue date, la thérapeutique a rompu avec les panacées et autre thériaque. Un médicament doit cibler une action, si possible une seule, ou en tous cas pas plus de quelques unes. Alors que l’analgésie modeste provoquée par le THC, s’adjoint inopportunément : une ivresse, un accroissement de l’appétit, une myorelaxation, une dépression de l’immunité, des effets cardiovasculaires, etc.
-         On répugne à développer des médicaments incompatibles avec la conduite des véhicules ou avec l’exercice d’un grand nombre de professions, même si, hélas, la pharmacopée en admet quelques uns qui semblent actuellement irremplaçables. Le cannabis seul est à l’origine de plus de 300 morts chaque année sur les routes de France.
-         Dans notre pays où la dépendance alcoolique est si fréquente (avec près de 4 millions d’individus  incapables de se passer de toute boisson alcoolique au moins un jour par semaine), on s’applique à ne pas recourir à des médicaments qui potentialisent ses effets. Or la rencontre du THC avec l’éthanol est très détériorante. L’étude SAM (stupéfiants et accidents mortels de la route) montre que cette rencontre multiplie par 14 le risque d’un accident mortel de la route…
-         On est réticent vis-à-vis des médicaments qui se stockent au très long cours dans l’organisme. La persistance dans l’organisme du THC, du fait de son exceptionnelle lipophilie, est voisine de celle du médicament le plus rémanent, l’amiodarone.         
-         On s’interdit de mettre sur le marché des médicaments toxicomanogènes / générateurs d’addictions, même si survivent quelques uns, jugés actuellement encore irremplaçables (morphiniques, benzodiazépines…). Le THC induit une dépendance psychique, doublée d’une dépendance physique (dont l’expression est atténuée par son extrême lenteur d’élimination). Il induit une appétence accrue pour d’autres drogues (tabac, alcool, cocaïne, morphiniques).
-         On est très réservé vis-à-vis des médicaments inducteurs de dépression de l’humeur, même si on doit tolérer un certain nombre d’entre eux, faute d’alternatives (corticoïdes, interférons, …). Or le THC, au long cours, induit des troubles dépressifs et anxieux.
-         On bannit les médicaments qui s’avèrent inducteurs, déclencheurs ou susceptibles d’aggraver les troubles psychotiques ; ce qui constitue des méfaits du THC.

2 préceptes majeurs bordent le concept de médicament : le primum non nocere  d’une part, et d’autre part le « rapport bénéfice risque ». S’agissant du primum non nocere, il est établi que le THC développe divers effets adverses qu’en thérapeutique on juge insupportables. Quant au rapport bénéfices / risques du THC, il est déplorable. En matière de bénéfices, s’il développe manifestement de nombreux effets, fort disparates, chacun d’eux est d’une intensité modeste. En outre on peut les obtenir avec d’authentiques médicaments, qui les développent pour la plupart  de façon spécifique,  avec une efficacité au moins égale et souvent très supérieure à ceux du THC. En matière de risques, ils sont multiples, fréquents et parfois graves.
        On n’exhibe plus sur les plateaux de la télévision un sidéen pour vanter les bienfaits du cannabis ; il serait aberrant, à l’heure des trithérapies, de tolérer une drogue immunodépressive dans une affection caractérisée par une baisse des défenses immunitaires. La revendication s’est déplacée sur la sclérose en plaques, en excipant  d’une triple activité : analgésique, myorelaxante, immunodépressive. Pour chacune de ces maladies, on dispose de médicaments plus efficaces, qui ne mettent pas le patient dans un état d’ébriété, ne perturbent pas sa mémoire de travail, ne stimulent pas son appétit qui, du fait de son  immobilité, suscite une prise de poids, laquelle compliquera sa mobilisation; des médicaments qui n’induisent pas de troubles dépressifs ni de pharmacodépendance.
        L’état de Californie, abusé un temps par les vertus thérapeutiques prêtées au cannabis, avait laissé s’ouvrir des centaines de dispensaires, dans lesquels des « patients » pouvaient s’en procurer avec une ordonnance médicale. Leur nombre devint vite considérable, car des médecins véreux, parmi lesquels des toxicomanes, s’enrichissaient rapidement en multi copiant  leurs ordonnances.  

En conclusion, en connaissance de l’importance des  travaux consacrés, au cannabis, à ses divers constituants, au système des endocannabinoïdes, on a des raisons d’espérer que ces investissements aboutiront à des avancées thérapeutiques  significatives. En inhibant par exemple les enzymes qui inactivent les endocannabinoïdes, telle la FAAH (fatty acid amide hydrolase) on renforcerait l’intensité des transmissions endocannabinoïdergiques, seulement là où elles sont fonctionnellement sollicitées, et non partout à la fois, intensément, durablement, comme le fait le THC qui, loin de mimer l’action des endocannabinoîdes, caricature leur action, à l’instar d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, rompant avec la subtilité des mécanismes adaptatifs auxquels  participent ces endocannabinoïdes ».   

Une étude souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau

Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude menée par le King's College de Londres et l'université de Duke, aux Etats-Unis.
Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude menée par le King's College de Londres et l'université de Duke, aux Etats-Unis.Fumer du cannabis régulièrement à l'adolescence peut provoquer une baisse des capacités intellectuelles à l'âge adulte, montre une étude publiée lundi 27 août par une revue scientifique américaine. La recherche effectuée sur mille Néo-Zélandais de Dunedin, prenant en compte une période de vingt-cinq ans, a permis de comparer leur quotient intellectuel (QI) à 13 ans puis à 38 ans, les uns étant des consommateurs réguliers de cannabis, y compris après 20 ans ou 30 ans, les autres pas.
Au bout de la période, un écart de huit points s'est creusé entre les fumeurs et les non-fumeurs, affirme Madeline H. Meier, psychologue à l'université Duke, en Caroline du Nord, et autrice principale de cette étude menée en collaboration avec le King's College, à Londres, et publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States
of America, les Actes de l'Académie américaine des sciences.
"LE QI EST CENSÉ ÊTRE STABLE"
Or, "le QI est censé être stable" à mesure que l'on vieillit, dit-elle. Le QI des personnes n'ayant jamais fumé de cannabis a légèrement progressé, de quelques dixièmes de point. "On sait que le QI est un élément fort déterminant pour l'accès à l'université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l'accès à l'emploi, et la performance au travail", poursuit la chercheuse. "Quelqu'un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à la vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à ses pairs du même âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie", et ce pendant de longues années, conclut-elle, soulignant que cette importante différence ne serait pas due à d'autres facteurs (éducation, alcool, autres drogues, etc.).
Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude. Ceux qui avait ralenti leur consommation l'année d'avant leurs 38 ans, moment du second test, n'ont pas pour autant obtenu de meilleurs résultats.
PERTURBATION DU "PROCESSUS CÉRÉBRAL NORMAL"
En revanche, les fumeurs qui ont commencé seulement à l'âge adulte ne souffraient pas d'un tel écart intellectuel avec les non-fumeurs. "L'adolescence est une période très sensible du développement du cerveau", indique Mme Meier. En utilisant des substances agissant directement sur le mental, les jeunes "peuvent perturber le processus cérébral normal", explique-t-elle.
L'étude n'évalue pas, par contre, les effets d'un arrêt ou d'un ralentissement de consommation plus tôt dans la vie, et ne précise pas non plus les quantités consommées.

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