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12 juin 2011

Grippe A (H1N1) Epilogue. Enfin la vérité ? par Bernard Dugué

Il y a un réel problème dans la gestion de cette pandémie grippale de 2009. Et sans doute plusieurs problèmes entrelacés. La gestion sanitaire de cette pandémie n’est pas garantie. Encore plus incertaine est la gestion scientifique des éléments dont on dispose. Le ministère canadien a déclaré disposer à la rentrée d’un vaccin pour la grippe régulière et un autre pour la grippe A (H1N1) Alors que la plupart des dépêches insistent sur la différence entre la grippe dite saisonnière, autrement dit, régulière, et la grippe A auparavant baptisée grippe porcine ou grippe mexicaine. Or, il se trouve que le virus en question, le H1N1, n’a rien de nouveau, qu’il ne provient sans doute pas d’une transmission depuis l’animal (comme avec le H5N1) et que ce type est depuis des années répertorié comme présent dans les épidémies de grippe saisonnière. Autrement dit, la grippe A de 2009 n’est qu’une grippe saisonnière dont l’agent est plus virulent que les autres années et de surcroît, une grippe qui a décidé de ne pas respecter les règles habituelles du timing. Les épidémiologistes savent que les virus mutent. Avant la saison de la grippe, qui commence vers fin octobre dans notre hémisphère, les agents viraux prêts à attaquer les populations sont déjà ciblés pendant l’été et c’est à cette époque que les laboratoires préparent les vaccins en se basant sur les recommandations des experts de l’OMS.
Les virus mutent rapidement, surtout les virus à ARN comme celui de la grippe. Mais ils conservent quelques déterminants antigéniques en mutant. Si bien qu’un vaccin préparé contre une souche préconisée par l’OMS, identifiée chez quelques patients affectés, servira de protection contre la grippe qui se dessine, y compris contre les souches faiblement mutantes, par glissement et non par réassortiment. Un glissement ne modifie pas beaucoup les déterminants antigéniques si bien qu’un vaccin préparé avant le glissement reste efficace, dans les limites de l’efficacité au sens statistique. Un réassortiment modifie le déterminant antigénique H, celui de l’hémagglutinine, protéine qui sert au virus pour se fixer à l’acide sialiques de cellules cibles et qui active la réponse immunitaire de l’hôte. Avec également le déterminant N, correspondant à la neuraminidase, enzyme qui agit sur l’acide sialique et permet au virus de sortir de la cellule où il s’est répliqué. Bref, l’H c’est la clé d’entrée et N la clé pour sortir. Ensuite, on trouve des types composés de combinaisons classifiées par les scientifiques. Le type H5N1 est responsable de la grippe aviaire de 2004, rendue célèbre parce qu’elle a tué deux cents humains alors qu’on pensait ce virus impliqué dans une épizootie affectant les oiseaux uniquement. De là est venue une sorte de préoccupation particulière des autorités sanitaires, avec aussi le cas du SRAS, autre virus ayant suscité quelque panique en Chine et à Toronto. Les experts annonçaient des millions de morts avec la grippe aviaire. Ils ont vu juste, il y a eu des millions de morts de rire ! Sinon, la grippe saisonnière est causée par des virus habituels classés en types et identifiés par souches. Par exemple, En 2005, l’OMS a demandé le remplacement de la souche influenza A/Fujian/411/2003(H3N2) par la souche A/California/7/2004(H3N2) pour la préparation des vaccins antigrippaux. Les virus de type A sont les plus virulents chez l’homme. Le H1N1 de 2009 n’échappe pas à la règle, enfin si, il est plus virulent que les autres années et semble un peu plus mortel d’après les données disponibles et en plus il se manifeste avant l’heure.
En fait, le type A (H1N1) est connu depuis des années. Il est d’ailleurs entré dans la composition du vaccin pour la saison 2007/2008. Et ce type a été identifié dans la plupart des grippes saisonnières, parfois au titre de virus minoritaire. Il faut bien comprendre que pour identifier un virus, il faut faire des prélèvements sur des patients affectés. Or, la plupart des gens grippés restent chez eux, prennent du paracétamol pour lutter contre la fièvre et des antibiotiques pour prévenir les surinfections bactériennes. La grippe de 2009 qui arrive n’est donc qu’une grippe saisonnière plus sévère qu’à l’ordinaire. Rien de nouveau. Les grippes asiatiques et de Hong Kong, ayant sévi en 1957 et 1968, ont été causées par des souches de type H2N2 et H3N2, types qu’on retrouve impliqués dans les grippes saisonnières ordinaires. Sauf que ces années là, la grippe a fait environ un million de morts. Une paille rapportée à la grippe espagnole qui en a fait cent fois plus. En scrutant les données de l’InVS, on constatera que les dernières grippes ont impliqué le type H1N1 et que des cas de décès de sujets jeunes y sont répertoriés, mais minoritaires rapportés aux recensions des décès de personnes âgées, la plupart ayant dépassé les 80 ans.
La question pragmatique se posant concerne la défense du patient face à l’invasion virale. En fait, on s’aperçoit que la virologie reste encore hésitante dans ses connaissances, à l’instar de la cancérologie qui ne sait pas prévenir ni guérir le cancer. Quelques éléments tangibles. Le virus mute. Les patients ayant une déficience en réponse immunitaire sont sujets à une surmortalité. La réaction immunitaire face à la grippe est caractérisée comme cataclysmique. Rien d’étonnant. Une fièvre dépassant les 40 degrés atteste de cette réponse. Le virus affole aussi les défenses immunitaires, rendant les patients plus sensibles aux autres agents pathogènes avec en plus, le système respiratoire endommagé. En 2004, un ouvrage savant sur la grippe pouvait affirmer que les types H1N1 et H1N2 présentaient le même profil clinique (La grippe : conceptions actuelles, C. Hannoun et al. John Libbey). Autrement dit, ces types viraux avaient le même pouvoir pathogène et le même pouvoir de transmission. Traduction : H1N1 n’est pas un virus exceptionnel depuis qu’il est étudié par les virologues. Sur Wikipédia, on peut lire que H1N1 fut responsable de la grippe espagnole mais je crains que cela ne soit une fable. Par contre, H1N1 a semble-t-il muté pour constituer une souche plus virulente de la grippe saisonnière en 2009. Et comme l’expose l’ouvrage cité, la virologie ne sait pas pourquoi des mutations si infimes font qu’une souche est ordinaire et une autre plus virulente. Il suffit de quelques détails. Une neuraminidase plus performante par exemple. Tout est question de timing, de dynamique mais aussi de reconnaissance, de « cognition moléculaire ». La science est balbutiante sur ces thèmes qu’elle ne peut aborder car elle n’a pas le bon paradigme.
Face à la grippe, deux réponses, l’une scientifique, cherche à comprendre les mécanismes de la virulence, les mutations, les réponses des sujets. L’autre, sanitaire, vise à protéger les populations des méfaits de la pandémie. Il est évident que le progrès des connaissances scientifiques va de pair avec les progrès sanitaires. Néanmoins, la science montre qu’elle est pour l’instant dépourvue d’un savoir sur les virus, hormis quelques données mécanistiques et quelques savoirs faire dans la vaccination. Avec tous les impondérables que revêt la logique virale qui mute et déjoue les défenses immunitaires. Pourquoi les virus ? Qui sont-ils ? La science fondamentale a failli. Elle n’a pas de réponses. La science fondamentale est négligée par les instances scientifiques. A méditer !
 Le système sanitaire a décidé d’une commande de vaccin extra ordinaire pour faire face à une grippe saisonnière plus sévère qu’à l’ordinaire. Est-ce la bonne méthode ? Les politiques et les pleutres citoyens invoqueront le principe de précaution mais n’y a-t-il pas dévoiement de ce principe. A la base, il s’agit de ne pas agir quand on pense qu’une action peut « éventuellement » engendrer des dégâts pour la société ou l’humanité. Avec cette pandémie, il s’agit d’agir pour prévenir des décès pouvant intervenir « éventuellement ». On voit bien que l’éventuel est au centre de cette question et que la commande des vaccins assortie d’une vaccination généralisée pourrait bien être une réponse non appropriée à la situation. Hélas, il n’y aura pas d’opposition politique pour diligenter une commission d’enquête. Le risque est minime. Juste gaspiller un ou deux milliards d’euro mais quand on a les jetons, on ne compte pas ! Est-ce du gaspillage quand on peut éviter des milliers de décès ? Non mais il faudrait être sûr que la vaccination est indispensable et utile. On ne pourra pas évaluer les effets d’une vaccination. Pour l’instant, tout relève d’une décision combinant un peu de rationalité scientifique et beaucoup d’émotion et de peur.
Cet événement de la Grippe A de 2009 s’avère riche d’enseignements sociologiques. Pourquoi cette panique, ou du moins cette diffusion d’informations inquiétantes ? Quel est le ressort de tout ça ? Peut-on penser que les cas médiatisés du SRAS et de la grippe aviaire ont sensibilisé l’opinion et les médias au risque pandémique si bien que la réaction face au virus de 2009 relève d’une hypersensibilité médiatique face à un scénario « éventuel » de pandémie dévastatrice ? La pandémie ne serait-elle pas autant psychique que virale ? Les experts médicaux sont-ils vraiment à la hauteur ? En fin de compte, il s’agit d’un problème de communication dans un contexte où les informations se diffusent dans l’heure, où plus personne ne fait confiance, où des intérêts privés et personnels se greffent, où en fin de compte, plus personne ne contrôle la situation et donc, quelque part, nous sommes dans cet âge crépusculaire si bien décrit par Hermann Broch, un âge où les uns se résignent passivement et les autres s’agitent intempestivement pour régir face à cette pandémie que le prisme déformant des médias, allié à l’incompétence des experts, l’inconnaissance des scientifiques, l’ignorance des journalistes, a déterminé comme cause sanitaire majeure. Dans ce contexte d’ignorance, il va de soi que les théories du complot vont bon train. D’aucuns pensent que le virus vient des laboratoires. Ils ignorent certainement la logique du vivant autant que l’histoire des pandémies. La nature sait produire des virus virulents, l’homme non. A moins de disposer d’une martingale. Ce dont on peut douter. D’autres pensent que les laboratoires complotent. C’est faux. Les laboratoires, bien qu’en rajoutant un peu, obéissent à des commandes des Etats qui réagissent à une panique avérée ou supposée des populations, le tout avec la légèreté des médias dont on peut dire que sur cette affaire de grippe A, ils ont été en dessous de tout, incapables de trouver le moindre expert capable de communiquer intelligemment sur cette affaire. Quant au pouvoir politique, il est malade. Trois ministres dont le premier se déplaçant pour un banal incendie à Marseille. La messe est dite !
Dans un coin de la brousse africaine, il se trouvera bien un autochtone pour verser un clin d’œil à toute cette frénésie occidentale. Et se dire avec sagesse que l’Occident fabrique des problèmes.


H1N1 la vérité par

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Grippe A (H1N1) Epilogue. Enfin la vérité ? par Bernard Dugué

Il y a un réel problème dans la gestion de cette pandémie grippale de 2009. Et sans doute plusieurs problèmes entrelacés. La gestion sanitaire de cette pandémie n’est pas garantie. Encore plus incertaine est la gestion scientifique des éléments dont on dispose. Le ministère canadien a déclaré disposer à la rentrée d’un vaccin pour la grippe régulière et un autre pour la grippe A (H1N1) Alors que la plupart des dépêches insistent sur la différence entre la grippe dite saisonnière, autrement dit, régulière, et la grippe A auparavant baptisée grippe porcine ou grippe mexicaine. Or, il se trouve que le virus en question, le H1N1, n’a rien de nouveau, qu’il ne provient sans doute pas d’une transmission depuis l’animal (comme avec le H5N1) et que ce type est depuis des années répertorié comme présent dans les épidémies de grippe saisonnière. Autrement dit, la grippe A de 2009 n’est qu’une grippe saisonnière dont l’agent est plus virulent que les autres années et de surcroît, une grippe qui a décidé de ne pas respecter les règles habituelles du timing. Les épidémiologistes savent que les virus mutent. Avant la saison de la grippe, qui commence vers fin octobre dans notre hémisphère, les agents viraux prêts à attaquer les populations sont déjà ciblés pendant l’été et c’est à cette époque que les laboratoires préparent les vaccins en se basant sur les recommandations des experts de l’OMS.
Les virus mutent rapidement, surtout les virus à ARN comme celui de la grippe. Mais ils conservent quelques déterminants antigéniques en mutant. Si bien qu’un vaccin préparé contre une souche préconisée par l’OMS, identifiée chez quelques patients affectés, servira de protection contre la grippe qui se dessine, y compris contre les souches faiblement mutantes, par glissement et non par réassortiment. Un glissement ne modifie pas beaucoup les déterminants antigéniques si bien qu’un vaccin préparé avant le glissement reste efficace, dans les limites de l’efficacité au sens statistique. Un réassortiment modifie le déterminant antigénique H, celui de l’hémagglutinine, protéine qui sert au virus pour se fixer à l’acide sialiques de cellules cibles et qui active la réponse immunitaire de l’hôte. Avec également le déterminant N, correspondant à la neuraminidase, enzyme qui agit sur l’acide sialique et permet au virus de sortir de la cellule où il s’est répliqué. Bref, l’H c’est la clé d’entrée et N la clé pour sortir. Ensuite, on trouve des types composés de combinaisons classifiées par les scientifiques. Le type H5N1 est responsable de la grippe aviaire de 2004, rendue célèbre parce qu’elle a tué deux cents humains alors qu’on pensait ce virus impliqué dans une épizootie affectant les oiseaux uniquement. De là est venue une sorte de préoccupation particulière des autorités sanitaires, avec aussi le cas du SRAS, autre virus ayant suscité quelque panique en Chine et à Toronto. Les experts annonçaient des millions de morts avec la grippe aviaire. Ils ont vu juste, il y a eu des millions de morts de rire ! Sinon, la grippe saisonnière est causée par des virus habituels classés en types et identifiés par souches. Par exemple, En 2005, l’OMS a demandé le remplacement de la souche influenza A/Fujian/411/2003(H3N2) par la souche A/California/7/2004(H3N2) pour la préparation des vaccins antigrippaux. Les virus de type A sont les plus virulents chez l’homme. Le H1N1 de 2009 n’échappe pas à la règle, enfin si, il est plus virulent que les autres années et semble un peu plus mortel d’après les données disponibles et en plus il se manifeste avant l’heure.
En fait, le type A (H1N1) est connu depuis des années. Il est d’ailleurs entré dans la composition du vaccin pour la saison 2007/2008. Et ce type a été identifié dans la plupart des grippes saisonnières, parfois au titre de virus minoritaire. Il faut bien comprendre que pour identifier un virus, il faut faire des prélèvements sur des patients affectés. Or, la plupart des gens grippés restent chez eux, prennent du paracétamol pour lutter contre la fièvre et des antibiotiques pour prévenir les surinfections bactériennes. La grippe de 2009 qui arrive n’est donc qu’une grippe saisonnière plus sévère qu’à l’ordinaire. Rien de nouveau. Les grippes asiatiques et de Hong Kong, ayant sévi en 1957 et 1968, ont été causées par des souches de type H2N2 et H3N2, types qu’on retrouve impliqués dans les grippes saisonnières ordinaires. Sauf que ces années là, la grippe a fait environ un million de morts. Une paille rapportée à la grippe espagnole qui en a fait cent fois plus. En scrutant les données de l’InVS, on constatera que les dernières grippes ont impliqué le type H1N1 et que des cas de décès de sujets jeunes y sont répertoriés, mais minoritaires rapportés aux recensions des décès de personnes âgées, la plupart ayant dépassé les 80 ans.
La question pragmatique se posant concerne la défense du patient face à l’invasion virale. En fait, on s’aperçoit que la virologie reste encore hésitante dans ses connaissances, à l’instar de la cancérologie qui ne sait pas prévenir ni guérir le cancer. Quelques éléments tangibles. Le virus mute. Les patients ayant une déficience en réponse immunitaire sont sujets à une surmortalité. La réaction immunitaire face à la grippe est caractérisée comme cataclysmique. Rien d’étonnant. Une fièvre dépassant les 40 degrés atteste de cette réponse. Le virus affole aussi les défenses immunitaires, rendant les patients plus sensibles aux autres agents pathogènes avec en plus, le système respiratoire endommagé. En 2004, un ouvrage savant sur la grippe pouvait affirmer que les types H1N1 et H1N2 présentaient le même profil clinique (La grippe : conceptions actuelles, C. Hannoun et al. John Libbey). Autrement dit, ces types viraux avaient le même pouvoir pathogène et le même pouvoir de transmission. Traduction : H1N1 n’est pas un virus exceptionnel depuis qu’il est étudié par les virologues. Sur Wikipédia, on peut lire que H1N1 fut responsable de la grippe espagnole mais je crains que cela ne soit une fable. Par contre, H1N1 a semble-t-il muté pour constituer une souche plus virulente de la grippe saisonnière en 2009. Et comme l’expose l’ouvrage cité, la virologie ne sait pas pourquoi des mutations si infimes font qu’une souche est ordinaire et une autre plus virulente. Il suffit de quelques détails. Une neuraminidase plus performante par exemple. Tout est question de timing, de dynamique mais aussi de reconnaissance, de « cognition moléculaire ». La science est balbutiante sur ces thèmes qu’elle ne peut aborder car elle n’a pas le bon paradigme.
Face à la grippe, deux réponses, l’une scientifique, cherche à comprendre les mécanismes de la virulence, les mutations, les réponses des sujets. L’autre, sanitaire, vise à protéger les populations des méfaits de la pandémie. Il est évident que le progrès des connaissances scientifiques va de pair avec les progrès sanitaires. Néanmoins, la science montre qu’elle est pour l’instant dépourvue d’un savoir sur les virus, hormis quelques données mécanistiques et quelques savoirs faire dans la vaccination. Avec tous les impondérables que revêt la logique virale qui mute et déjoue les défenses immunitaires. Pourquoi les virus ? Qui sont-ils ? La science fondamentale a failli. Elle n’a pas de réponses. La science fondamentale est négligée par les instances scientifiques. A méditer !
 Le système sanitaire a décidé d’une commande de vaccin extra ordinaire pour faire face à une grippe saisonnière plus sévère qu’à l’ordinaire. Est-ce la bonne méthode ? Les politiques et les pleutres citoyens invoqueront le principe de précaution mais n’y a-t-il pas dévoiement de ce principe. A la base, il s’agit de ne pas agir quand on pense qu’une action peut « éventuellement » engendrer des dégâts pour la société ou l’humanité. Avec cette pandémie, il s’agit d’agir pour prévenir des décès pouvant intervenir « éventuellement ». On voit bien que l’éventuel est au centre de cette question et que la commande des vaccins assortie d’une vaccination généralisée pourrait bien être une réponse non appropriée à la situation. Hélas, il n’y aura pas d’opposition politique pour diligenter une commission d’enquête. Le risque est minime. Juste gaspiller un ou deux milliards d’euro mais quand on a les jetons, on ne compte pas ! Est-ce du gaspillage quand on peut éviter des milliers de décès ? Non mais il faudrait être sûr que la vaccination est indispensable et utile. On ne pourra pas évaluer les effets d’une vaccination. Pour l’instant, tout relève d’une décision combinant un peu de rationalité scientifique et beaucoup d’émotion et de peur.
Cet événement de la Grippe A de 2009 s’avère riche d’enseignements sociologiques. Pourquoi cette panique, ou du moins cette diffusion d’informations inquiétantes ? Quel est le ressort de tout ça ? Peut-on penser que les cas médiatisés du SRAS et de la grippe aviaire ont sensibilisé l’opinion et les médias au risque pandémique si bien que la réaction face au virus de 2009 relève d’une hypersensibilité médiatique face à un scénario « éventuel » de pandémie dévastatrice ? La pandémie ne serait-elle pas autant psychique que virale ? Les experts médicaux sont-ils vraiment à la hauteur ? En fin de compte, il s’agit d’un problème de communication dans un contexte où les informations se diffusent dans l’heure, où plus personne ne fait confiance, où des intérêts privés et personnels se greffent, où en fin de compte, plus personne ne contrôle la situation et donc, quelque part, nous sommes dans cet âge crépusculaire si bien décrit par Hermann Broch, un âge où les uns se résignent passivement et les autres s’agitent intempestivement pour régir face à cette pandémie que le prisme déformant des médias, allié à l’incompétence des experts, l’inconnaissance des scientifiques, l’ignorance des journalistes, a déterminé comme cause sanitaire majeure. Dans ce contexte d’ignorance, il va de soi que les théories du complot vont bon train. D’aucuns pensent que le virus vient des laboratoires. Ils ignorent certainement la logique du vivant autant que l’histoire des pandémies. La nature sait produire des virus virulents, l’homme non. A moins de disposer d’une martingale. Ce dont on peut douter. D’autres pensent que les laboratoires complotent. C’est faux. Les laboratoires, bien qu’en rajoutant un peu, obéissent à des commandes des Etats qui réagissent à une panique avérée ou supposée des populations, le tout avec la légèreté des médias dont on peut dire que sur cette affaire de grippe A, ils ont été en dessous de tout, incapables de trouver le moindre expert capable de communiquer intelligemment sur cette affaire. Quant au pouvoir politique, il est malade. Trois ministres dont le premier se déplaçant pour un banal incendie à Marseille. La messe est dite !
Dans un coin de la brousse africaine, il se trouvera bien un autochtone pour verser un clin d’œil à toute cette frénésie occidentale. Et se dire avec sagesse que l’Occident fabrique des problèmes.


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