L'endocardite est une inflammation de la paroi des valves cardiaques qui est le plus souvent provoquée par une infection.
La plupart des personnes qui développent cette affection ont déjà des lésions cardiaques et sont âgées de plus de 50 ans, mais elle peut survenir à tout âge, même chez l'enfant. Bien qu'elle soit peu courante, cette maladie peut s'avérer très grave.
Les hommes y sont deux fois plus vulnérables que les femmes.
Il existe deux types d'endocardite : infectieuse et non infectieuse. Avec un traitement rapide, la majorité des personnes atteintes d'endocardite infectieuse survivent à cette maladie. L'endocardite non infectieuse est plus difficile à traiter.
Causes
Certaines personnes sont plus susceptibles que d'autres de développer une endocardite. Les affections suivantes augmentent le risque :- un antécédent médical de fièvre rhumatismale ou de rhumatisme cardiaque ;
- une cardiopathie congénitale (présente à la naissance) ;
- des prothèses valvulaires (artificielles) ;
- un antécédent de consommation de drogues par intraveineuse ;
- un prolapsus valvulaire mitral (PVM) ;
- le diabète ;
- une grossesse.
En cas d'endocardite infectieuse, les caillots sont provoqués par une infection bactérienne ou fongique, qui enflamme et endommage les cellules du cœur. L'infection atteint le cœur par le sang qui transporte une certaine quantité de bactéries, une affection appelée bactériémie. Une fois que les agents infectieux ont atteint le cœur, ils tendent à se concentrer autour des valves, points d'entrée et de sortie du sang. En dépit du nom qu'elle porte, l'endocardite infectieuse n'est pas contagieuse.
L'agent infectieux pénètre dans le sang de diverses manières, comme:
- une chirurgie ou un intervention dentaire ;
- une coupure infectée de la peau ;
- la mise en place de valves cardiaques artificielles ;
- la mise en place chirurgicale de cathéters intravasculaires (par ex. CCIVP, cathéter de Hickman ou Portacath).
- une maladie congénitale des valves cardiaques ;
- le lupus érythémateux disséminé (une maladie auto-immune) ;
- certaines infections chroniques telles que la tuberculose et la pneumonie ;
- le cancer du poumon ;
- un antécédent de crise de rhumatisme articulaire aigu.
Symptômes et Complications
L'endocardite peut commencer progressivement, sur un certain nombre de mois. C'est ce que l'on appelle endocardite infectieuse subaiguë. Les symptômes comprennent :- une faible fièvre (moins de 39,5 °C ou 103 °F),
- des crampes et des douleurs musculaires et articulaires,
- une perte de poids,
- de la faiblesse,
- une transpiration nocturne,
- de la nausée,
- un manque d'appétit.
- des points rouges sur le tronc,
- les yeux rouges,
- une déformation des doigts et des orteils (hippocratisme digital),
- des souffles cardiaques,
- une pâleur, particulièrement des extrémités,
- des saignements internes sous les ongles des doigts.
- une fièvre élevée,
- des frissons,
- l'essoufflement,
- un rythme cardiaque rapide ou irrégulier,
- de la toux et des crachats de sang,
- une douleur abdominale,
- une septicémie (choc de l'organisme provoqué par une infection générale).
Diagnostic
Seul votre médecin peut diagnostiquer une endocardite. Un test cardiaque, l'échocardiogramme, est le principal moyen de diagnostiquer une endocardite. Dans le cas d'un échocardiogramme, on place un gel spécial sur votre poitrine et un transducteur (dispositif émettant des ondes à haute fréquence) que l'on va déplacer, sur votre poitrine. Les ondes émises par le transducteur rebondissent sur différentes structures dans votre cœur et permettent au médecin de voir votre cœur ainsi que son fonctionnement.Si on détecte une endocardite, vous devrez passer des tests sanguins pour pouvoir identifier la présence de bactéries ou de champignons. Cette mesure est essentielle, car le traitement en cas d'endocardite non infectieuse est différent de celui prescrit en cas d'endocardite infectieuse.
Traitement et Prévention
Si une bactérie est à l'origine de l'endocardite, le médecin vous prescrira un ou plusieurs antibiotiques à prendre pendant 2 à 8 semaines. Ces antibiotiques doivent être pris par injection intraveineuse (IV). Si c'est un champignon qui en est la cause, on vous prescrira un traitement antifongique. Ce traitement est donné, en général, par injection IV, pendant 6 semaines ou plus. Il est parfois nécessaire de recourir à une chirurgie cardiaque en cas d'endocardite infectieuse, en particulier lorsque les patients portent des prothèses valvulaires.L'endocardite non infectieuse est traitée avec des anticoagulants de type warfarine* pour empêcher la formation de nouveaux caillots.
Pour vous prémunir contre l'endocardite infectieuse, surtout si vous présentez certains des facteurs de risque décrits dans les « Causes », parlez-en à votre médecin. C'est très important, en particulier si vous devez subir une intervention chirurgicale ou dentaire. Si votre risque de développer l'endocardite est important, il se peut que votre médecin vous prescrive des antibiotiques, avant l'intervention, afin de réduire le risque d'endocardite. Il est extrêmement important de prendre ces antibiotiques comme votre médecin vous l'a recommandé.
Les antibiotiques que l'on recommande actuellement dans la prévention de l'endocardite en cas d'intervention sur les dents comprennent :
- 2 grammes d'amoxicilline pour les adultes ou 50 mg/kg pour les enfants, pris oralement une heure avant l'intervention dentaire.
- pour les adultes et les enfants allergiques à la pénicilline, l'alternative est la prise orale de 600 mg de clindamycine* par les adultes ou de 20 mg/kg par les enfants, une heure avant l'intervention. Les autres options incluent la prise orale de 500 mg de clarithromycine par les adultes ou de 15 mg/kg par les enfants, une heure avant l'intervention.
- prendre bien soin de vos dents et de vos gencives, c'est la mesure la plus simple et la plus importante que vous pouvez prendre. La bouche est une source courante de bactéries pouvant provoquer des infections. Une bonne hygiène orale permet de réduire la quantité de bactéries dans la bouche et, par conséquent, dans l'organisme.
- repérer les signes d'infection bactérienne si vous ressentez les symptômes du simple rhume ou de l'influenza (la grippe). Une prise en charge précoce des affections mineures peut suffire à vous prémunir contre les risques de contracter une endocardite.
Diagnostic :
La classification de Duke définit 2 critères majeurs et 6 critères mineurs de diagnostic de l'endocardite infectieuse (EI). Le diagnostic est posé en cas d'association de 2 critères majeurs, de 1 critère majeur et de 3 critères mineurs, ou de 5 critères mineurs.
– Critères majeurs : 2 à 3 hémocultures positives, lésions caractéristiques d'endocardite à l'échographie ou apparition d'un souffle de régurgitation valvulaire.
– Critères mineurs : cardiopathie à risque ou toxicomanie intraveineuse, fièvre ≥ 38 °C, phénomènes vasculaires (embols septiques, infarctus pulmonaires, anévrisme mycotique, hémorragie intracrânienne, hémorragies conjonctivales, etc.), immunologiques (glomérulonéphrite, faux panaris d'Osler, taches de Roth, facteur rhumatoïde), microbiologiques, échographiques.
Le diagnostic peut également être posé sur des critères histologiques (étude anatomopathologique d'une végétation).
La plupart des EI étant d'évolution subaiguë, il n'y a plus lieu de distinguer l'EI lente (maladie d'Osler) de l'EI aiguë.
Complications :
La mortalité globale de l'EI est de l'ordre de 20 %, pouvant dépasser 50 % dans certaines situations (infection à Staphylococcus aureus sur prothèse valvulaire).
La classification de Duke définit 2 critères majeurs et 6 critères mineurs de diagnostic de l'endocardite infectieuse (EI). Le diagnostic est posé en cas d'association de 2 critères majeurs, de 1 critère majeur et de 3 critères mineurs, ou de 5 critères mineurs.
– Critères majeurs : 2 à 3 hémocultures positives, lésions caractéristiques d'endocardite à l'échographie ou apparition d'un souffle de régurgitation valvulaire.
– Critères mineurs : cardiopathie à risque ou toxicomanie intraveineuse, fièvre ≥ 38 °C, phénomènes vasculaires (embols septiques, infarctus pulmonaires, anévrisme mycotique, hémorragie intracrânienne, hémorragies conjonctivales, etc.), immunologiques (glomérulonéphrite, faux panaris d'Osler, taches de Roth, facteur rhumatoïde), microbiologiques, échographiques.
Le diagnostic peut également être posé sur des critères histologiques (étude anatomopathologique d'une végétation).
La plupart des EI étant d'évolution subaiguë, il n'y a plus lieu de distinguer l'EI lente (maladie d'Osler) de l'EI aiguë.
Complications :
La mortalité globale de l'EI est de l'ordre de 20 %, pouvant dépasser 50 % dans certaines situations (infection à Staphylococcus aureus sur prothèse valvulaire).
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