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16 juil. 2019

Le syndrome des ovaires polykystiques, SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques, SOPKPathologie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, le syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK, n’est cependant pas toujours facile à diagnostiquer. Son implication dans l’infertilité est fréquente mais pas systématique.


Qu'est-ce que le syndrome des ovaires polylystiques ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne. On l'appelle également syndrome de Stein-Leventhal du nom des deux médecins qui l'ont décrit pour la première fois en 1935.
Son appellation fait référence à l’un des aspects de ce syndrome visible à l’échographie, à savoir l’accumulation autour des ovaires de multiples petits kystes. Ces kystes sont en réalité des follicules qui refusent d’entrer en croissance lors de la dernière étape de la phase folliculaire. Cet aspect n’est cependant qu’une facette du SOPK, un syndrome qui peut se manifester différemment selon les femmes dans des formes plus ou moins complètes, avec de multiples répercussions sur la santé féminine.
Dans sa forme complète, le SOPK entraine une absence d’ovulation et donc une impossibilité de tomber enceinte. 50% les femmes touchées par le SOPK ont une infertilité primaire, et 25% une infertilité secondaire (1). Le SOPK est ainsi à l’origine plus de 70 % des infertilités par anovulation (2). L’infertilité est donc fréquente, mais pas systématique.

Causes

On ne connait pas encore bien les mécanismes physiopathologiques à l’origine du SOPK et ils ne peuvent certainement pas s’expliquer par une cause unique, mais par une succession de causes qui agissent dans un cercle vicieux (3). A la base, il y a une hyperandrogénie, c’est-à-dire une sécrétion excessive d’androgènes, et une résistance à l’insuline. Toutes deux sont vraisemblablement d’origine génétique.

Prévalence

Le SOPK est la pathologie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, avec 5% à 10 %des femmes touchées (4).

Evolution et complications possibles

Le SOPK touche les ovaires mais comme il s’agit d’une maladie endocrinienne, il a un impact sur tout l’équilibre hormonal et peut entrainer différentes complications au niveau métabolique, cardiovasculaire, reproductif mais aussi général. On parle d’ailleurs d’affection systémique. Parmi les complications possibles on note:
  • une hypofertilité ;
  • en cas de grossesse, un risque accru de fausse-couche, d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de pré-eclampsie. Ce risque est d’autant plus augmenté en cas de surpoids ;
  • une intolérance au glucose et un diabète de type 2 ;
  • des anomalies lipidiques (hypertriglycéridémie, hypercholestérolimie) ;
  • une hypertension artérielle ;
  • une dépression ;
  • un syndrome d’apnée du sommeil ;
  • des maladies cardio-vasculaires (macroangiopathie, thrombophilie) ;
  • certains cancers féminins (endomètre, sein, ovaire selon certaines études, mais les autres facteurs de risque tels que l’obésité sont à prendre en compte).

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques

Le SOPK peut sa manifester par différents signes cliniques, avec des tableaux et degrés différents selon les femmes :
Des signes gynécologiques :
  • règles irrégulières (spanioménorrhée), peu fréquentes (oligoménorrhée) ou absentes (aménorrhée)
  • des saignements excessifs pendant les règles (ménorragies) ;
  • une augmentation du volume des ovaires avec formation de nombreux petits kystes à l'intérieur ;
  • des difficultés à concevoir.
Des troubles cutanés, conséquences de l’androgynie :
  • un hirsutisme (pilosité sur des zones normalement glabres chez la femme : visage, cou…). Ce signe est retrouvé chez 70% des femmes atteintes du SOPK (5)
  • un acné ;
  • une alopécie (perte de cheveux)
Ou signes d’une insuline-résistance :
  • un acanthosis nigérians (brunissement et épaississement de la peau dans la région du cou, de l’aine, des aisselles et des replis cutanés)
Des signes métaboliques :
  • une prise de poids ou obésité ;
  • une augmentation du taux de sucre dans le sang ;
Le facteur héréditaire est à ce jour le seul facteur de risque suspecté.

Diagnostic

L’hétérogénéité clinique du SOPK rend parfois son diagnostic difficile.
En 2003, de premiers critères de diagnostic du SOPK ont été établis. Il s’agit des critères de Rotterdam (6).En 2013, la Société américaine d’endocrinologie a établi de nouvelles recommandations pour le diagnostic du SOPK (7), adoptées en 2014 par la Société européenne d’endocrinologie. Aujourd’hui, le diagnostic de SOPK est posé en présence d’au moins 2 des critères de Rotterdam, à savoir :
  • une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ;
  • une oligo-anovulation (ovulation irrégulière ou absente). Selon les critères de Rotterdam, des cycles inférieurs à 21 jours ou supérieurs à 35 jours sont considérés comme anovulatoires ;
  • à l’échographie endovaginale, la présence d'au moins un ovaire avec plus de 12 follicules de 2 à 9 mm et diamètre et/ou un volume ovarien supérieur à 10 ml sans présence de kyste ou de follicule dominant.
Pour établir ce diagnostic, outre l'interrogatoire sur les antécédents médicaux et gynécologiques, différents examens sont réalisés :
  • l’analyse des cycles ;
  • un examen clinique ;
  • un échographie endovaginale des ovaires (en 2D ou 3D) ;
  • des dosage hormonaux (testostérone, delta 4 androstenedione, LH, FSH, œstradiol, 17 hydroxyprogestérone, un bilan glycémique et des HCG).
Avant de poser le diagnostic de SOPK, il est important d’écarter d’autres pathologies : une hyperplasie congénitale des surrénales, une hyperprolactinémie, un trouble de la thyroïde.

Traitement

Il n’existe pas de traitement permettant de guérir du SOPK. La prise en charge repose donc sur le traitement des manifestations du syndrome et la prévention des complications, notamment cardio-vasculaires :
  • contre l’hyperandrogénie et les différentes manifestations qui en découlent (troubles des règles, acné, hirsutisme), une contraception de type oestro-progestative est le traitement de première intention (en cas de non désir de grossesse). La progestérone inhibe la sécrétion de LH (hormone lutéinisante) et par ce biai la production d’androgènes ovariens, tandis que l’oestrogène va augmenter la SHGB (sex hormone binding globulin), une protéine de liaison des hormones sexuelles, avec pour effet une diminution du taux d’androgènes biodisponibles ;
  • chez les femmes en surpoids ou obèses, une perte de poids est recommandée afin de limiter les complications métaboliques. Cette perte de poids peut par ailleurs suffir à rétablir l’ovulation dans chez certaines patientes ;
  • contre l’infertilité, le citrate de clomifène est le traitement de première intention des troubles de l’ovulation induits par le SOPK. Cet inducteur d’ovulation est un anti-oestrogènes : il bloque les récepteurs aux oestrogènes au niveau de l’hypothalamus, ce qui entraine une élévation du taux de GnRH puis de la FSH et facilite la maturation des follicules. L’induction de l’ovulation par citrate de clomifène permet l’obtention d’une grossesse chez 35 à 40 % des patientes (8). D’autres traitements peuvent être envisagés en cas d’échec de la stimulation hormonale (après généralement 6 cycles d'essai) :
    • d’autres traitements de stimulation hormonale : une association metformine-citrate de clomifène, des gonadotrophine, ou des inhibiteurs de l’aromatase, comme le Letrozole. Ce dernier semble prometteur (9) ;
    • un drilling ovarien : cette technique chirurgicale consiste à réaliser sous coelioscopie une « multiperforation » de l’ovaire afin d’en rétablir le bon fonctionnement ;
    • une fécondation in vitro parfois précédée d'une maturation in vitro des ovocytes (MIV) (les ovocytes sont recueillis avant l’ovulation, à un stade tardif de la maturation folliculaire, et finissent leur maturation in vitro).
  • contre la résistance à l'insuline, différents traitements sont à l'étude. Le traitement par metformine est recommandé chez les patientes atteintes de diabète ou pré-diabète, après échec des mesures hygiéno-diététiques (10).

Prévention

Il n'est pas possible de prévenir le SOPK, toutefois des mesures hygiéno-diététiques visant à combattre le surpoids sont essentielles pur prévenir les complications.

6 nov. 2017

La fistule

fistuleUne fistule est la formation anormale d’une connexion entre deux organes internes, entre le vagin et l’intestin par exemple, entre un organe et la surface du corps, comme entre le rectum et la peau, ou entre deux vaisseaux sanguins, comme entre les artères ou les veines.
Il existe différents types de fistules selon l’endroit où elles se trouvent. Les plus communes sont :




La fistule anale : communication anormale entre une glande présente à l'intérieur de l'anus et la peau dans la région près de l’anus (plus rarement à l'intérieur du rectum). La fistule est le plus souvent causée par l'infection de cette glande qui provoque un abcès.



La fistule recto-vaginale : connexion anormale entre le vagin et le rectum. Le contenu de l’intestin peut passer à travers la fistule pour se rendre dans le vagin. Une fistule recto-vaginale peut résulter :
  • d’une blessure durant l’accouchement.
  • de la maladie de Crohn.
  • d’une maladie ou d’une infection au colon ou au rectum.
  • d’un cancer dans la région pelvienne ou suite à la radiothérapie pour traitement du cancer.
  • de complications suite à une chirurgie de la région pelvienne.
La fistule artério-veineuse : connexion anormale entre une artère et une veine se présentant habituellement dans les jambes.
Normalement, le sang circule des artères aux capillaires, puis aux veines. Les nutriments et l’oxygène transportés par le sang passent par les capillaires et sont distribués dans les tous les tissus du corps. Avec une fistule artério-veineuse, le sang circule directement des artères jusqu’aux veines sans passer par certains capillaires. Ainsi, certains tissus reçoivent moins de sang. 
Une fistule artério-veineuse peut aussi être créée de façon chirurgicale dans l’avant-bras chez les personnes souffrant de maladies rénales sévères, afin d’augmenter le débit sanguin et de faciliter les traitements de dialyse.



La fistule pulmonaire artério-veineuse : connexion anormale à l’intérieur du poumon entre l’artère et la veine pulmonaire, ce qui empêche le processus d’oxygénation du sang dans le poumon. Cet état est provoqué par une maladie génétique, la maladie de Rendu-Osler-Weber, qui cause le développement anormal de plusieurs vaisseaux sanguins dans le corps, en particulier dans les poumons.
La fistule obstétricale (ou fistule vésico-génitale). La fistule obstétricale résulte généralement d’un travail prolongé (souvent de plusieurs jours) et difficile, sans intervention obstétricale (césarienne) pratiquée en temps voulu. Le fœtus exerce alors une pression excessive sur les organes internes (vagin, vessie, rectum) et endommage les tissus de la femme. Dans la plupart des cas, le bébé meurt. La femme souffre d’incontinence sévère qui conduit à des ulcères, des infections et parfois même à la mort.


Une campagne pour éliminer les fistules obstétricales

Chaque année dans le monde, de 50 000 à 100 000 femmes présentent une fistule obstétricale. En Afrique et en Asie, plus de 2 millions de jeunes femmes vivent avec des fistules obstétricales non traitées. Ces femmes vivent le plus souvent dans la pauvreté, au sein de cultures où le statut et le respect de la femme reposent sur leur mariage et leur capacité à avoir des enfants. En plus de provoquer de graves problèmes de santé, une fistule obstétricale conduit souvent à l’isolement social des femmes atteintes.
En 2003, le Fonds des Nations Unies pour la Population a lancé une campagne afin d’éliminer les fistules obstétricales. Plusieurs interventions ont été effectuées dans près de 40 pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie et des régions arabes.
Cette vaste initiative a pour but de faciliter l’accès des femmes aux traitements obstétricaux et d’apporter un support aux femmes atteintes de fistules obstétricales et de les aider à reprendre une vie normale une fois qu’elles ont reçu des traitements.
Site de référence : www.fistules.org
De nombreuses autres fistules touchent :
  • Le système digestif : fistule gastrique (entre l’estomac et la peau), fistule entéro-vaginale (entre l’intestin et le vagin).



  • Le système respiratoire : fistule oesotrachéale  (entre l’œsophage et la trachée).
  • L’œil : fistule lacrymale (perforation du conduit des larmes).
Causes
Une fistule recto-vaginale peut être congénitale ou causée par :
  • Des complications suite à une chirurgie impliquant le vagin, le périnée, le rectum ou l’anus.
  • Une blessure. Les fistules recto-vaginales sont souvent causées par une blessure due à un accouchement difficile, par exemple le déchirement du périnée jusqu’à l’intestin. Dans certains pays qui ont connu des guerres civiles prolongées, plusieurs femmes, victimes de viols à répétition, présentent des fistules traumatiques au canal vaginal.
  • Une infection. Par exemple une infection due à une épisiotomie (une incision dans le périnée pour faciliter un accouchement par le vagin).
  • Une maladie, telle que la malade de Crohn (une maladie inflammatoire de l’intestin).
  • Le cancer. Une tumeur cancéreuse dans la région du rectum, du col de l’utérus, du vagin, de l’utérus ou du canal anal. Des traitements par radiothérapie dans la région pelvienne.

Une fistule artério-veineuse peut être causée par :
  • Une blessure de la peau, par exemple un coup de couteau ou une balle de fusil, à un endroit où une veine et une artère sont côte à côte.
  • Des complications suite à certaines techniques d’analyse cardiaques, telles que le cathétérisme cardiaque. 

Complications
Une fistule recto-vaginale peut conduire à :
  • De l’incontinence.
  • Des problèmes d’hygiène.
  • Des infections vaginales ou urinaires récurrentes.
  • De l’irritation ou l’inflammation du vagin, du périnée ou de la peau autour de l’anus.
  • Un abcès. Une fistule infectée peut former un abcès, qui peut éventuellement être dangereux s’il n’est pas traité.
  • Des fistules récurrentes.
Une fistule artério-veineuse de grande taille peut conduire à :
  • De l’insuffisance cardiaque.
  • Des caillots sanguins dans les jambes pouvant causer une thrombose veineuse.
  • Des douleurs aux jambes.
  • Des saignements dans le système gastro-intestinal ou dans le cerveau.
Une fistule pulmonaire artério-veineuse peut conduire à :

Prévalence
La fistule obstétricale est surtout répandue dans les communautés pauvres d’Afrique sub-saharienne et d’Asie du sud où l’accès aux soins obstétriques est limité. Près de deux millions de femmes vivent avec une fistule obstétricale dans les pays en développement et quelques 50 000 à 100 000 nouveaux cas apparaissent chaque année.
Fistule anale
  • Des douleurs, des rougeurs ou un gonflement (un abcès) dans la région autour de l’anus.
  • Des écoulements purulents parfois d’odeur nauséabonde et du prurit (démangeaisons).
Fistule recto-vaginale
Selon la taille et la position de la fistule, les symptômes peuvent être mineurs ou causer d’importants problèmes d’hygiène et d’incontinence.
  • Le passage de gaz, de selles ou de pus à partir du vagin.
  • Des pertes nauséabondes à partir du vagin.
  • Des infections vaginales ou urinaires à répétition.
  • Des irritations ou des douleurs à la vulve, au vagin ou au périnée (la région entre le vagin et l’anus).
  • Des douleurs durant les relations sexuelles.
  • En plus de l’inconfort physique, une fistule recto-vaginale peut provoquer un stress émotionnel qui peut affecter l’estime de soi et les relations intimes.
Fistule artério-veineuse
  • Un gonflement et des rougeurs à la surface de la peau.
  • Des veines violacées et gonflées visibles sur la peau, semblables à des varices.
  • Une enflure des bras ou des jambes.
  • Une chute de la pression sanguine.
  • De la fatigue.
  • De l’insuffisance cardiaque.
Fistule pulmonaire artério-veineuse (une condition sérieuse)
  • Des difficultés à respirer, surtout lors de l’exercice.
  • Un bleuissement de la peau.
Une déformation des ongles des doigts.
Personnes à risque
  • Les personnes souffrant de pathologies digestives, telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, favorisent l’apparition de fistules anales ou recto-vaginales.

Facteurs de risque

  • L’apparition d’une fistule anale n’est pas le fait d’une mauvaise hygiène, ni d’une alimentation particulière.

Prévention d’une fistule

Mesures pour prévenir les complications
Une bonne hygiène peut réduire l’inconfort causé par une fistule recto-vaginale et réduire les risques d’infections vaginales ou urinaires dans l’attente d’une guérison.
 
  • Prendre une douche ou nettoyer à l’eau tiède la région génitale à chaque fois que des sécrétions vaginales contiennent des selles. Prendre soin de bien sécher la région génitale à l’air libre ou à l’aide d’une serviette propre. Au besoin, utiliser des serviettes humides non-parfumées ou des boules de coton.
  • Éviter les savons, les tampons ou les serviettes sanitaires trop parfumés ou irritants.
  • Éviter les douches vaginales.
  • Éviter d’irriter la région avec du papier de toilette. Porter des sous-vêtements de coton pas trop serrés.
  • Appliquer une crème anti-humidité, de la poudre de talc ou de la fécule de maïs pour réduire l’inconfort.
Certaines fistules recto-vaginales peuvent se refermer d’elles-mêmes, mais la plupart nécessitent une intervention chirurgicale pour corriger la connexion anormale.
Médicaments
Antibiotiques. Si la région entourant la fistule est infectée, la prise d’antibiotiques est nécessaire avant une intervention chirurgicale.
Infliximab (Remicade) est un médicament recommandé pour aider la guérison de fistules chez les personnes souffrant de la maladie de Crohn.
Chirurgie
Fistule recto-vaginale
Avant d’entreprendre une chirurgie, le médecin doit s’assurer que la région affectée est exempte de tout signe d’infection ou d’inflammation.
L’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale mais on procède parfois à une anesthésie locale. La chirurgie consiste à retirer le conduit anormal et à refermer l’ouverture en cousant les tissus.
Fistule anale
Une fistule anale se guérit en deux étapes. D’abord, on procède à un drainage de l’abcès en cause, par une incision pratiquée dans la peau près de l’anus. Ensuite, sous anesthésie locale ou générale, un médecin pratique une fistulotomie. Cette opération implique parfois de sectionner une partie des muscles du sphincter de l’anus.
Fistule artério-veineuse
Les petites fistules artério-veineuses peuvent se refermer d’elles-mêmes sans aucun traitement.
  • Embolisation par cathéter. Cette technique consiste à insérer un cathéter (petit tube flexible) dans une artère à proximité de la fistule permettant d’injecter un matériau synthétique ou un médicament conçu pour refermer la connexion anormale. Les rayons X et l’imagerie médicale servent à guider l’opération. Cette opération nécessite une hospitalisation d’au plus 24 heures.
Compression guidée par ultrasons. Une sonde est utilisée pour compresser la fistule et bloquer le flux sanguin dans les vaisseaux. L’opération est guidée par les ultrasons. La technique est surtout utilisée pour les fistules aux jambes. Elle dure environ 10 minutes mais ne donne cependant de bons résultats dans seulement le tiers des cas.
En plus de l’inconfort physique évident, les symptômes d’une fistule recto-vaginale (passage de gaz, de selles ou de pus par le vagin, pertes nauséabondes, infection vaginale, douleur lors des relations sexuelles) causent souvent un stress émotionnel bien compréhensible avec un impact sur l’estime de soi et les relations intimes. Même si le sujet peut être difficile à aborder avec votre médecin, il est important de le faire pour que cette fistule soit bien évaluée. La plupart de ces fistules nécessite une chirurgie.
Les fistules artério-veineuses de petite taille ne nécessitent pas de traitement, mais celles de grande taille, particulièrement au niveau des poumons, peuvent provoquer de sérieuses complications. Si vous croyez en présenter les symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
SOURCE

5 oct. 2015

Le Royaume-Uni autorise les greffes d'utérus

Image result for greffe d'uterusLes chirurgiens britanniques viennent d'obtenir le feu vert pour entreprendre les premières transplantations d'utérus au Royaume-Uni. Si les obstacles techniques et financiers sont nombreux, une réussite de leur part pourrait considérablement accélérer la recherche dans le domaine. 
Un an après la naissance en Suède du premier bébé né grâce à une greffe d'utérus, des chirurgiens britanniques ont annoncé, mercredi 30 septembre 2015, avoir reçu l'autorisation de réaliser le premier essai clinique de transplantation d'utérus au Royaume-Uni, qui devrait concerner dix femmes.
Approuvé par une commission de l'Imperial College, une université londonienne, l'essai devrait débuter au printemps prochain et sera mené par des chercheurs de l'organisation Womb Transplant UK.
La greffe s'adressera à des femmes nées sans utérus (ce qui concerne une femme sur 4.500 en France et une sur 5.000 au Royaume-Uni), mais aussi à celles ayant subi une ablation de l'utérus, après un cancer par exemple. Selon le Dr Richard Smith, qui dirigera l'équipe, la transplantation "est clairement une option viable pour ces femmes qui, autrement, n'ont aucune chance de porter leur propre bébé".
Pour l'heure, les scientifiques vont d'abord sélectionner les receveuses potentielles selon des critères précis : elles doivent avoir entre 25 et 38 ans, être en bonne santé et engagée dans une relation de couple stable, mais surtout posséder des ovaires fonctionnels, capables de produire des ovules.
Selon la BBC, plus de 300 candidates se sont déjà manifestées auprès de l'équipe médicale en charge de la transplantation, mais une centaine seulement remplissent ces critères. Dans un premier temps dix d'entre-elles bénéficieront de la greffe.

Une intervention lourde et encore inédite

Les utérus proviendront de donneuses en état de mort cérébrale mais maintenues en vie. En effet, "la récupération des organes est une opération plus lourde que la transplantation", explique le Dr Smith, "nous ne voulons pas imposer cette opération à une donneuse vivante".
Avant le début des essais, des embryons seront d'abord formés in vitro à partir des ovules de la donneuse et du sperme de son compagnon ou d'un donneur, avant d'être congelés.
Les femmes subiront ensuite une opération de six heures pour recevoir la transplantation, et suivront un traitement médical pendant un an pour éviter le rejet de la greffe, avant d'être finalement inséminées. Les naissances auront lieu par césarienne, pour éviter de soumettre l'utérus au stress de l'accouchement.
Six mois après la première naissance, chaque femme se verra proposer une nouvelle grossesse. En cas de refus, les médecins procéderont à une hystérectomie, afin de réduire les risques liés aux traitements anti-rejets notamment.

Un projet plausible mais parsemé d'embûches

Seul bémol, la Womb Transplant UK doit encore réunir les 500.000 livres (677.000 euros) nécessaires pour mener à bien son projet, le coût de chaque opération étant estimé à 40.000 livres (environ 54.000 euros), selon la BBC.
Image result for greffe d'uterusToutefois, le Dr Smith, qui travaille depuis près de 20 ans sur le projet, se dit "énormément optimiste" et affirme être toujours parvenu à réunir suffisamment d'argent grâce aux dons, selon le journal The Guardian.
Sous réserve donc d'un financement suffisant et de premiers résultats probants, le premier bébé britannique issu d'une greffe utérine pourrait naître fin 2017 ou début 2018.
Si les chirurgiens britanniques réussissent leur projet, le Royaume-Uni deviendra la deuxième nation à y parvenir après la Suède, le Comité d'éthique suédois ayant autorisé les premiers essais humains en 2014. Neuf femmes ont ainsi bénéficié d'une transplantation utérine, et quatre enfants sont nés depuis un an.
Mais, contrairement au protocole mis en place par les britanniques, les chirurgiens suédois ont systématiquement eu recours à des donneuses vivantes et ménopausées. Dans cinq cas, les donneuses étaient d'ailleurs les mères des receveuses, par souci de compatibilité. Pour l'heure, aucun bébé n'est donc né des suites d'un prélèvement cadavérique, les rares tentatives s'étant soldées par un échec.

En France, on reste frileux

En France, aucun feu vert n'a été donné par les autorités sanitaires et par l'Agence de la Biomédecine, et les seules solution pour les patientes dont l'utérus n'est pas fonctionnel (ou inexistant) sont donc l'adoption, la gestation pour autrui étant interdite en France.
Toutefois cela n'empêche pas que deux équipes françaises se préparent pour la greffe d'utérus. Ainsi, à Limoges, l'équipe des Dr Tristan Gauthier et Pascal Pivert a notamment réalisés plusieurs prélèvements d'utérus sur des femmes en état de mort cérébrale. En parallèle, à l'hôpital Foch de Suresnes, une équipe dirigée par les docteurs Jean Marc Ayoubi et René Frydman (à qui l'on doit le premier bébé éprouvette français) envisage quant à elle des prélèvements sur des femmes donneuses bien vivantes.
L'Académie de médecine commence également à s'intéresser à la greffe d'utérus, puisqu'elle a publié le 23 juin 2013 un rapport très complet sur le sujet. Si elle reconnaît que la transplantation utérine constitue une "alternative devenue crédible" et soulève "un immense espoir", elle s'interroge sur le manque de données concernant le risque chirurgical mais aussi les effets du traitement immunosuppresseur sur la mère et l'enfant.
Pour l'heure, l'Académie suggère d'attendre la poursuite des programmes de recherches. Une chose est certaine : cette tentative anglaise risque de pousser les autorités sanitaires françaises à reconsidérer leur position.
Source : ICI

11 sept. 2015

Les vertus santé du sperme

Le sperme aurait des vertus insoupçonnées… C'est du moins ce qu'affirment de nombreux articles qui ressortent ponctuellement dans différents médias. Au-delà du buzz suscité par ces annonces, Doctissimo distingue le vrai du faux.
Il blanchit les dents, protège du cancer, fait maigrir, fait repousser les cheveux, lutte contre la dépression… Une recherche sur Internet liée aux supposées vertus du sperme risque de vous apporter une quantité illimitée de réponses … Mais comment distinguer les résultats d'études scientifiques des blagues de potaches ? Doctissimo vous aide à y voir plus clair.

Le sperme lutte contre la dépression

Sperme santéChercheur en psychobiologie à l'Université d'Albany (Etats-Unis), le Dr Gordon Gallup 1 a recruté 293 jeunes étudiantes et les a divisées en groupes en fonction de la fréquence à laquelle leur(s) partenaire(s) utilisait un préservatif. Parallèlement, il a évalué leur humeur grâce à un questionnaire validé (Beck Depression Inventory). Plus le score est élevé, plus l'humeur est dépressive.
Les chercheurs ont constaté que les femmes dont les partenaires n'ont jamais utilisé de préservatif avait un score moyen de 8 ; ceux qui les utilisaient parfois un score moyen de 10,5 ; ceux qui ont l'habitude de les utiliser un score de 15 et ceux qui les utilise toujours 11.3. Les femmes qui n'ont pas de relations sexuelles ont eu un score de 13,5. Plus le temps écoulé depuis le dernier rapport sexuel était long, plus les femmes qui utilisaient parfois ou jamais de préservatif étaient déprimées. Une différence qui n'était pas retrouvé chez les femmes qui avaient l'habitude d'utiliser un préservatif ou celles qui y recouraient toujours. Même en tenant compte d'autres facteurs (la fréquence des relations sexuelles, les traits de caractère des femmes, l'utilisation de contraceptifs oraux, la solidité de la relation…), l'influence de l'exposition au sperme semblait influer sur l'humeur.
Le sperme contenant des hormones capables d'influer sur l'humeur (testostérone, oestrogènes, prolactine…), celles-ci pourraient se retrouver au niveau de la circulation sanguine, en cas de relation sexuelle classique ou même de fellation. Selon le chercheur cité par le New Scientist 2, " Puisque les stéroïdes des pilules contraceptives peuvent survivre au processus de digestion, je suppose qu'il en est de même pour certaines des molécules chimiques contenues dans le sperme". Néanmoins, le nombre de participantes, la méthodologie basée sur un questionnaire déclaratif et la discordance entre les groupes qui utilisent toujours et fréquemment le préservatif font que les résultats de cette étude ne peuvent être considérés comme des vérités absolues.
De manière plus sûre, on sait que les relations sexuelles consentantes favorisent la libération d'endorphines et de dopamine au niveau du cerveau, deux neurotransmetteurs associés à un état général de bien-être… et que pour vous protéger des infections sexuellement transmissibles, il est préférable de sortir "couverts".

Le sperme, un composé-clé contre le vieillissement ?

Contenue dans le sperme (mais également dans les fromages, les champignons, les produits à base de soja, les légumineuses, le maïs et les grains entiers), la spermidine pourrait lutter contre le vieillissement cellulaire, y compris ceux liés au déclin cognitif. Dans le cadre d'une étude conduite sur des mouches Drosophila melanogaster 3, ce composé ajouté à leur régime alimentaire pourrait ralentir leur processus de vieillissement . Une autre étude confirme moins de dommages liés au vieillissement (et donc une durée de vie plus importante) pour des vers, des souris et même des cellules immunitaires humaines cultivées in vitro. 4
Pas de quoi extrapoler ces résultats et dire que la spermidine est le nouveau Graal contre le vieillissement cellulaire... Néanmoins, ces résultats préliminaires concernant un composé naturel a priori dénué d'effets secondaires sont encourageants. Ils nécessitent encore des recherches pour en connaître l'impact réel chez l'homme.

Le sperme fait repousser les cheveux

Image result for spermeEncore une fois, la spermidine testée sur des cellules souches de cuir chevelu humain aurait provoqué un allongement de la croissance des cheveux et une régénérescence du follicule pileux. Il s'agit d'une étude in vitro réalisée sur des cultures de cellules de peau et de cheveux en laboratoire.
Selon les chercheurs 5, " ces données fournissent la première preuve que la spermidine est un puissant stimulateur de la pousse des cheveux humains". Avant de vous aventurer sur des shampoings aux composés douteux, sachez que la spermidine est présente dans les fromages et certains fruits et légumes.

L'exposition au sperme réduit le risque de prééclampsie

Selon des chercheurs australiens, le contact répété avec le sperme du partenaire permettrait au corps de la femme de mieux se préparer à une future grossesse avec ce géniteur. Dans le détail, cela permettrait au système immunitaire féminin de ne pas considérer les protéines issues du père comme étrangères. Car le sperme contiendrait un facteur, appelé TGF-Beta qui empêcherait la réaction normale de rejet. Par la suite, le système immunitaire de la mère ne considérerait pas comme étranger le fœtus ou le placenta, qui contiennent des protéines issues du père. Cela protégerait ainsi de problèmes d'infertilité, de fausses couches et d'hypertension pendant la grossesse, liés à des réactions anormales des défenses naturelles de l'organisme.
Selon ces chercheurs, l'exposition répétée au sperme pourrait même diminuer les risques de prééclampsie6. Il suffirait que la femme ait été en contact répété avec le sperme même un an avant la conception. Et le bénéfice de l'exposition pourrait se faire lors d'une relation "classique" mais aussi au cours d'autres actes sexuels… comme le sexe oral. Cela reste une simple hypothèse puisque les femmes qui pratiquent le plus la fellation sont aussi celles qui avaient le plus de rapports sexuels. Il reste difficile de recommander cette pratique en prévention de la prééclampsie.

Le sperme ne protège pas du cancer

Retour sur une légende urbaine qui a réussi à duper certains médias … En octobre 2003, une fausse dépêche de l'Associated Press reprise sur une fausse page CNN rapporte que la pratique de la fellation deux fois par semaine réduit le risque de cancer du sein de 40 % ! L'un des chercheurs, le Dr Helena Shifteer allait jusqu'à déclarer " J'essaie de faire une fellation au moins une fois tous les deux soirs pour réduire mes chances de cancer" 7.
Reprise par de nombreux sites dans le monde, cette annonce était une vaste supercherie de Brandon Williamson, un étudiant de la North Carolina State University (Etats-Unis). Ce dernier s'est finalement excusé auprès de son université et de CNN pour ce faux rapport ainsi qu'à " tous les hommes qui n'ont pas profité de cet article dans le temps...". Citée dans ce faux communiqué, la société américaine sur le cancer a dû publier un démenti8.
Mais cette fausse vérité sur le sperme n'est pas la seule…

Le sperme ne fait pas maigrir

D'un volume de 2 à 6 ml, une éjaculation équivaut à 15-30 calories, pas de quoi peser sur la balance même pour les plus acharné(e)s de la fellation. Mais en juin 2013, réapparaissait une étude mystérieuse selon laquelle le sperme permettait de faire perdre du poids deux fois plus vite, grâce à une substance miracle : l'alcaline. Pour appuyer cette affirmation, certains articles citent une étude d'Ingrid Fleischer de l'Université d'Hamburg. Mais après vérification, il est impossible de trouver la trace de cette étude ou de cette chercheuse… Encore un "hoax" repris par de nombreux médias, mais démonté par d'autres plus rigoureux comme Slate 9.

Le sperme se cuisine

Image result for spermePremier ou second degré ? Un infirmier de San Francisco, Paul "Fotie" Photenhauer, s'est spécialisé dans les livres de recettes contenant du sperme. Son premier livre " Natural Harvest" publié en 2009 a été suivi de " Semenology: The Semen Bartender's Handbook", dédié aux cocktails et aux sauces… Interrogé par Rue69, il déclarait en janvier 2009 " J'ai déjà vendu 800 exemplaires. Ce livre n'est pas une blague. Je reçois des emails de personnes ayant acheté le livre, elles adorent ! On m'envoie de nouvelles recettes, et même les hommes se mettent à le cuisiner".
Rappelons que le sperme peut être un agent contaminant d'infections sexuellement transmissibles, notamment le sida et l'hépatite B. Si certaines études le parent de vertus santé, il est préférable en cas de doutes d'opter pour la prévention en utilisant un préservatif.

Mis à jour le 08 juin 2015
Sources :
1 - Does semen have antidepressant properties? - Gallup GG Jr, Burch RL, Platek SM - Arch Sex Behav. 2002 Jun;31(3):289-93 (abstract accessible en ligne)
2 - Semen acts as an anti-depressant - 26 juin 2002 (article disponible en ligne)
3 - Spermidine-triggered autophagy ameliorates memory during aging - Sigrist SJ, Carmona-Gutierrez D, Gupta VK, Bhukel A, Mertel S, Eisenberg T, Madeo F - . Autophagy. 2014 Jan 1;10(1):178-179. Epub 2013 Nov 15. (abstract accessible en ligne)
4 - Induction of autophagy by spermidine promotes longevity - Tobias Eisenberg et al. - Nature Cell Biology 11, 1305 - 1314 (2009) - (abstract accessible en ligne)
5 - Spermidine promotes human hair growth and is a novel modulator of human epithelial stem cell functions - Ramot Y, Tiede S, Bíró T, Abu Bakar MH, Sugawara K, Philpott MP, Harrison W, Pietilä M, Paus R . PLoS One. 2011;6(7):e22564. doi: 10.1371/journal.pone.0022564. Epub 2011 Jul 27. ( étude complète en ligne)
6 - Duration of sexual relationship and its effect on preeclampsia and small for gestational age perinatal outcome. - Kho EM, McCowan LM, North RA, Roberts CT, Chan E, Black MA, Taylor RS, Dekker GA; SCOPE Consortium. J Reprod Immunol. 2009 Oct;82(1):66-73. doi: 10.1016/j.jri.2009.04.011. Epub 2009 Aug 12. ( abstract accessible en ligne)
7 - Claim: Fellatio Decreases Risk of Breast Cancer in Women - Urban Legends ( article accessible en ligne)
8 - Fellatio and Breast Cancer - American Cancer society ( accessible en ligne)
9 - La presse nous fait avaler n'importe quoi, même du sperme - Slate - Publié le 09/07/2013 ( accessible en ligne)
10 - Gastronomie : vous reprendrez bien un peu de sperme ? - Rue 69 - janvier 2009 - ( article accessible en ligne)
Source ICI
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Le syndrome des ovaires polykystiques, SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques, SOPKPathologie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, le syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK, n’est cependant pas toujours facile à diagnostiquer. Son implication dans l’infertilité est fréquente mais pas systématique.


Qu'est-ce que le syndrome des ovaires polylystiques ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne. On l'appelle également syndrome de Stein-Leventhal du nom des deux médecins qui l'ont décrit pour la première fois en 1935.
Son appellation fait référence à l’un des aspects de ce syndrome visible à l’échographie, à savoir l’accumulation autour des ovaires de multiples petits kystes. Ces kystes sont en réalité des follicules qui refusent d’entrer en croissance lors de la dernière étape de la phase folliculaire. Cet aspect n’est cependant qu’une facette du SOPK, un syndrome qui peut se manifester différemment selon les femmes dans des formes plus ou moins complètes, avec de multiples répercussions sur la santé féminine.
Dans sa forme complète, le SOPK entraine une absence d’ovulation et donc une impossibilité de tomber enceinte. 50% les femmes touchées par le SOPK ont une infertilité primaire, et 25% une infertilité secondaire (1). Le SOPK est ainsi à l’origine plus de 70 % des infertilités par anovulation (2). L’infertilité est donc fréquente, mais pas systématique.

Causes

On ne connait pas encore bien les mécanismes physiopathologiques à l’origine du SOPK et ils ne peuvent certainement pas s’expliquer par une cause unique, mais par une succession de causes qui agissent dans un cercle vicieux (3). A la base, il y a une hyperandrogénie, c’est-à-dire une sécrétion excessive d’androgènes, et une résistance à l’insuline. Toutes deux sont vraisemblablement d’origine génétique.

Prévalence

Le SOPK est la pathologie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, avec 5% à 10 %des femmes touchées (4).

Evolution et complications possibles

Le SOPK touche les ovaires mais comme il s’agit d’une maladie endocrinienne, il a un impact sur tout l’équilibre hormonal et peut entrainer différentes complications au niveau métabolique, cardiovasculaire, reproductif mais aussi général. On parle d’ailleurs d’affection systémique. Parmi les complications possibles on note:
  • une hypofertilité ;
  • en cas de grossesse, un risque accru de fausse-couche, d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de pré-eclampsie. Ce risque est d’autant plus augmenté en cas de surpoids ;
  • une intolérance au glucose et un diabète de type 2 ;
  • des anomalies lipidiques (hypertriglycéridémie, hypercholestérolimie) ;
  • une hypertension artérielle ;
  • une dépression ;
  • un syndrome d’apnée du sommeil ;
  • des maladies cardio-vasculaires (macroangiopathie, thrombophilie) ;
  • certains cancers féminins (endomètre, sein, ovaire selon certaines études, mais les autres facteurs de risque tels que l’obésité sont à prendre en compte).

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques

Le SOPK peut sa manifester par différents signes cliniques, avec des tableaux et degrés différents selon les femmes :
Des signes gynécologiques :
  • règles irrégulières (spanioménorrhée), peu fréquentes (oligoménorrhée) ou absentes (aménorrhée)
  • des saignements excessifs pendant les règles (ménorragies) ;
  • une augmentation du volume des ovaires avec formation de nombreux petits kystes à l'intérieur ;
  • des difficultés à concevoir.
Des troubles cutanés, conséquences de l’androgynie :
  • un hirsutisme (pilosité sur des zones normalement glabres chez la femme : visage, cou…). Ce signe est retrouvé chez 70% des femmes atteintes du SOPK (5)
  • un acné ;
  • une alopécie (perte de cheveux)
Ou signes d’une insuline-résistance :
  • un acanthosis nigérians (brunissement et épaississement de la peau dans la région du cou, de l’aine, des aisselles et des replis cutanés)
Des signes métaboliques :
  • une prise de poids ou obésité ;
  • une augmentation du taux de sucre dans le sang ;
Le facteur héréditaire est à ce jour le seul facteur de risque suspecté.

Diagnostic

L’hétérogénéité clinique du SOPK rend parfois son diagnostic difficile.
En 2003, de premiers critères de diagnostic du SOPK ont été établis. Il s’agit des critères de Rotterdam (6).En 2013, la Société américaine d’endocrinologie a établi de nouvelles recommandations pour le diagnostic du SOPK (7), adoptées en 2014 par la Société européenne d’endocrinologie. Aujourd’hui, le diagnostic de SOPK est posé en présence d’au moins 2 des critères de Rotterdam, à savoir :
  • une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ;
  • une oligo-anovulation (ovulation irrégulière ou absente). Selon les critères de Rotterdam, des cycles inférieurs à 21 jours ou supérieurs à 35 jours sont considérés comme anovulatoires ;
  • à l’échographie endovaginale, la présence d'au moins un ovaire avec plus de 12 follicules de 2 à 9 mm et diamètre et/ou un volume ovarien supérieur à 10 ml sans présence de kyste ou de follicule dominant.
Pour établir ce diagnostic, outre l'interrogatoire sur les antécédents médicaux et gynécologiques, différents examens sont réalisés :
  • l’analyse des cycles ;
  • un examen clinique ;
  • un échographie endovaginale des ovaires (en 2D ou 3D) ;
  • des dosage hormonaux (testostérone, delta 4 androstenedione, LH, FSH, œstradiol, 17 hydroxyprogestérone, un bilan glycémique et des HCG).
Avant de poser le diagnostic de SOPK, il est important d’écarter d’autres pathologies : une hyperplasie congénitale des surrénales, une hyperprolactinémie, un trouble de la thyroïde.

Traitement

Il n’existe pas de traitement permettant de guérir du SOPK. La prise en charge repose donc sur le traitement des manifestations du syndrome et la prévention des complications, notamment cardio-vasculaires :
  • contre l’hyperandrogénie et les différentes manifestations qui en découlent (troubles des règles, acné, hirsutisme), une contraception de type oestro-progestative est le traitement de première intention (en cas de non désir de grossesse). La progestérone inhibe la sécrétion de LH (hormone lutéinisante) et par ce biai la production d’androgènes ovariens, tandis que l’oestrogène va augmenter la SHGB (sex hormone binding globulin), une protéine de liaison des hormones sexuelles, avec pour effet une diminution du taux d’androgènes biodisponibles ;
  • chez les femmes en surpoids ou obèses, une perte de poids est recommandée afin de limiter les complications métaboliques. Cette perte de poids peut par ailleurs suffir à rétablir l’ovulation dans chez certaines patientes ;
  • contre l’infertilité, le citrate de clomifène est le traitement de première intention des troubles de l’ovulation induits par le SOPK. Cet inducteur d’ovulation est un anti-oestrogènes : il bloque les récepteurs aux oestrogènes au niveau de l’hypothalamus, ce qui entraine une élévation du taux de GnRH puis de la FSH et facilite la maturation des follicules. L’induction de l’ovulation par citrate de clomifène permet l’obtention d’une grossesse chez 35 à 40 % des patientes (8). D’autres traitements peuvent être envisagés en cas d’échec de la stimulation hormonale (après généralement 6 cycles d'essai) :
    • d’autres traitements de stimulation hormonale : une association metformine-citrate de clomifène, des gonadotrophine, ou des inhibiteurs de l’aromatase, comme le Letrozole. Ce dernier semble prometteur (9) ;
    • un drilling ovarien : cette technique chirurgicale consiste à réaliser sous coelioscopie une « multiperforation » de l’ovaire afin d’en rétablir le bon fonctionnement ;
    • une fécondation in vitro parfois précédée d'une maturation in vitro des ovocytes (MIV) (les ovocytes sont recueillis avant l’ovulation, à un stade tardif de la maturation folliculaire, et finissent leur maturation in vitro).
  • contre la résistance à l'insuline, différents traitements sont à l'étude. Le traitement par metformine est recommandé chez les patientes atteintes de diabète ou pré-diabète, après échec des mesures hygiéno-diététiques (10).

Prévention

Il n'est pas possible de prévenir le SOPK, toutefois des mesures hygiéno-diététiques visant à combattre le surpoids sont essentielles pur prévenir les complications.

La fistule

fistuleUne fistule est la formation anormale d’une connexion entre deux organes internes, entre le vagin et l’intestin par exemple, entre un organe et la surface du corps, comme entre le rectum et la peau, ou entre deux vaisseaux sanguins, comme entre les artères ou les veines.
Il existe différents types de fistules selon l’endroit où elles se trouvent. Les plus communes sont :




La fistule anale : communication anormale entre une glande présente à l'intérieur de l'anus et la peau dans la région près de l’anus (plus rarement à l'intérieur du rectum). La fistule est le plus souvent causée par l'infection de cette glande qui provoque un abcès.



La fistule recto-vaginale : connexion anormale entre le vagin et le rectum. Le contenu de l’intestin peut passer à travers la fistule pour se rendre dans le vagin. Une fistule recto-vaginale peut résulter :
  • d’une blessure durant l’accouchement.
  • de la maladie de Crohn.
  • d’une maladie ou d’une infection au colon ou au rectum.
  • d’un cancer dans la région pelvienne ou suite à la radiothérapie pour traitement du cancer.
  • de complications suite à une chirurgie de la région pelvienne.
La fistule artério-veineuse : connexion anormale entre une artère et une veine se présentant habituellement dans les jambes.
Normalement, le sang circule des artères aux capillaires, puis aux veines. Les nutriments et l’oxygène transportés par le sang passent par les capillaires et sont distribués dans les tous les tissus du corps. Avec une fistule artério-veineuse, le sang circule directement des artères jusqu’aux veines sans passer par certains capillaires. Ainsi, certains tissus reçoivent moins de sang. 
Une fistule artério-veineuse peut aussi être créée de façon chirurgicale dans l’avant-bras chez les personnes souffrant de maladies rénales sévères, afin d’augmenter le débit sanguin et de faciliter les traitements de dialyse.



La fistule pulmonaire artério-veineuse : connexion anormale à l’intérieur du poumon entre l’artère et la veine pulmonaire, ce qui empêche le processus d’oxygénation du sang dans le poumon. Cet état est provoqué par une maladie génétique, la maladie de Rendu-Osler-Weber, qui cause le développement anormal de plusieurs vaisseaux sanguins dans le corps, en particulier dans les poumons.
La fistule obstétricale (ou fistule vésico-génitale). La fistule obstétricale résulte généralement d’un travail prolongé (souvent de plusieurs jours) et difficile, sans intervention obstétricale (césarienne) pratiquée en temps voulu. Le fœtus exerce alors une pression excessive sur les organes internes (vagin, vessie, rectum) et endommage les tissus de la femme. Dans la plupart des cas, le bébé meurt. La femme souffre d’incontinence sévère qui conduit à des ulcères, des infections et parfois même à la mort.


Une campagne pour éliminer les fistules obstétricales

Chaque année dans le monde, de 50 000 à 100 000 femmes présentent une fistule obstétricale. En Afrique et en Asie, plus de 2 millions de jeunes femmes vivent avec des fistules obstétricales non traitées. Ces femmes vivent le plus souvent dans la pauvreté, au sein de cultures où le statut et le respect de la femme reposent sur leur mariage et leur capacité à avoir des enfants. En plus de provoquer de graves problèmes de santé, une fistule obstétricale conduit souvent à l’isolement social des femmes atteintes.
En 2003, le Fonds des Nations Unies pour la Population a lancé une campagne afin d’éliminer les fistules obstétricales. Plusieurs interventions ont été effectuées dans près de 40 pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie et des régions arabes.
Cette vaste initiative a pour but de faciliter l’accès des femmes aux traitements obstétricaux et d’apporter un support aux femmes atteintes de fistules obstétricales et de les aider à reprendre une vie normale une fois qu’elles ont reçu des traitements.
Site de référence : www.fistules.org
De nombreuses autres fistules touchent :
  • Le système digestif : fistule gastrique (entre l’estomac et la peau), fistule entéro-vaginale (entre l’intestin et le vagin).



  • Le système respiratoire : fistule oesotrachéale  (entre l’œsophage et la trachée).
  • L’œil : fistule lacrymale (perforation du conduit des larmes).
Causes
Une fistule recto-vaginale peut être congénitale ou causée par :
  • Des complications suite à une chirurgie impliquant le vagin, le périnée, le rectum ou l’anus.
  • Une blessure. Les fistules recto-vaginales sont souvent causées par une blessure due à un accouchement difficile, par exemple le déchirement du périnée jusqu’à l’intestin. Dans certains pays qui ont connu des guerres civiles prolongées, plusieurs femmes, victimes de viols à répétition, présentent des fistules traumatiques au canal vaginal.
  • Une infection. Par exemple une infection due à une épisiotomie (une incision dans le périnée pour faciliter un accouchement par le vagin).
  • Une maladie, telle que la malade de Crohn (une maladie inflammatoire de l’intestin).
  • Le cancer. Une tumeur cancéreuse dans la région du rectum, du col de l’utérus, du vagin, de l’utérus ou du canal anal. Des traitements par radiothérapie dans la région pelvienne.

Une fistule artério-veineuse peut être causée par :
  • Une blessure de la peau, par exemple un coup de couteau ou une balle de fusil, à un endroit où une veine et une artère sont côte à côte.
  • Des complications suite à certaines techniques d’analyse cardiaques, telles que le cathétérisme cardiaque. 

Complications
Une fistule recto-vaginale peut conduire à :
  • De l’incontinence.
  • Des problèmes d’hygiène.
  • Des infections vaginales ou urinaires récurrentes.
  • De l’irritation ou l’inflammation du vagin, du périnée ou de la peau autour de l’anus.
  • Un abcès. Une fistule infectée peut former un abcès, qui peut éventuellement être dangereux s’il n’est pas traité.
  • Des fistules récurrentes.
Une fistule artério-veineuse de grande taille peut conduire à :
  • De l’insuffisance cardiaque.
  • Des caillots sanguins dans les jambes pouvant causer une thrombose veineuse.
  • Des douleurs aux jambes.
  • Des saignements dans le système gastro-intestinal ou dans le cerveau.
Une fistule pulmonaire artério-veineuse peut conduire à :

Prévalence
La fistule obstétricale est surtout répandue dans les communautés pauvres d’Afrique sub-saharienne et d’Asie du sud où l’accès aux soins obstétriques est limité. Près de deux millions de femmes vivent avec une fistule obstétricale dans les pays en développement et quelques 50 000 à 100 000 nouveaux cas apparaissent chaque année.
Fistule anale
  • Des douleurs, des rougeurs ou un gonflement (un abcès) dans la région autour de l’anus.
  • Des écoulements purulents parfois d’odeur nauséabonde et du prurit (démangeaisons).
Fistule recto-vaginale
Selon la taille et la position de la fistule, les symptômes peuvent être mineurs ou causer d’importants problèmes d’hygiène et d’incontinence.
  • Le passage de gaz, de selles ou de pus à partir du vagin.
  • Des pertes nauséabondes à partir du vagin.
  • Des infections vaginales ou urinaires à répétition.
  • Des irritations ou des douleurs à la vulve, au vagin ou au périnée (la région entre le vagin et l’anus).
  • Des douleurs durant les relations sexuelles.
  • En plus de l’inconfort physique, une fistule recto-vaginale peut provoquer un stress émotionnel qui peut affecter l’estime de soi et les relations intimes.
Fistule artério-veineuse
  • Un gonflement et des rougeurs à la surface de la peau.
  • Des veines violacées et gonflées visibles sur la peau, semblables à des varices.
  • Une enflure des bras ou des jambes.
  • Une chute de la pression sanguine.
  • De la fatigue.
  • De l’insuffisance cardiaque.
Fistule pulmonaire artério-veineuse (une condition sérieuse)
  • Des difficultés à respirer, surtout lors de l’exercice.
  • Un bleuissement de la peau.
Une déformation des ongles des doigts.
Personnes à risque
  • Les personnes souffrant de pathologies digestives, telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, favorisent l’apparition de fistules anales ou recto-vaginales.

Facteurs de risque

  • L’apparition d’une fistule anale n’est pas le fait d’une mauvaise hygiène, ni d’une alimentation particulière.

Prévention d’une fistule

Mesures pour prévenir les complications
Une bonne hygiène peut réduire l’inconfort causé par une fistule recto-vaginale et réduire les risques d’infections vaginales ou urinaires dans l’attente d’une guérison.
 
  • Prendre une douche ou nettoyer à l’eau tiède la région génitale à chaque fois que des sécrétions vaginales contiennent des selles. Prendre soin de bien sécher la région génitale à l’air libre ou à l’aide d’une serviette propre. Au besoin, utiliser des serviettes humides non-parfumées ou des boules de coton.
  • Éviter les savons, les tampons ou les serviettes sanitaires trop parfumés ou irritants.
  • Éviter les douches vaginales.
  • Éviter d’irriter la région avec du papier de toilette. Porter des sous-vêtements de coton pas trop serrés.
  • Appliquer une crème anti-humidité, de la poudre de talc ou de la fécule de maïs pour réduire l’inconfort.
Certaines fistules recto-vaginales peuvent se refermer d’elles-mêmes, mais la plupart nécessitent une intervention chirurgicale pour corriger la connexion anormale.
Médicaments
Antibiotiques. Si la région entourant la fistule est infectée, la prise d’antibiotiques est nécessaire avant une intervention chirurgicale.
Infliximab (Remicade) est un médicament recommandé pour aider la guérison de fistules chez les personnes souffrant de la maladie de Crohn.
Chirurgie
Fistule recto-vaginale
Avant d’entreprendre une chirurgie, le médecin doit s’assurer que la région affectée est exempte de tout signe d’infection ou d’inflammation.
L’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale mais on procède parfois à une anesthésie locale. La chirurgie consiste à retirer le conduit anormal et à refermer l’ouverture en cousant les tissus.
Fistule anale
Une fistule anale se guérit en deux étapes. D’abord, on procède à un drainage de l’abcès en cause, par une incision pratiquée dans la peau près de l’anus. Ensuite, sous anesthésie locale ou générale, un médecin pratique une fistulotomie. Cette opération implique parfois de sectionner une partie des muscles du sphincter de l’anus.
Fistule artério-veineuse
Les petites fistules artério-veineuses peuvent se refermer d’elles-mêmes sans aucun traitement.
  • Embolisation par cathéter. Cette technique consiste à insérer un cathéter (petit tube flexible) dans une artère à proximité de la fistule permettant d’injecter un matériau synthétique ou un médicament conçu pour refermer la connexion anormale. Les rayons X et l’imagerie médicale servent à guider l’opération. Cette opération nécessite une hospitalisation d’au plus 24 heures.
Compression guidée par ultrasons. Une sonde est utilisée pour compresser la fistule et bloquer le flux sanguin dans les vaisseaux. L’opération est guidée par les ultrasons. La technique est surtout utilisée pour les fistules aux jambes. Elle dure environ 10 minutes mais ne donne cependant de bons résultats dans seulement le tiers des cas.
En plus de l’inconfort physique évident, les symptômes d’une fistule recto-vaginale (passage de gaz, de selles ou de pus par le vagin, pertes nauséabondes, infection vaginale, douleur lors des relations sexuelles) causent souvent un stress émotionnel bien compréhensible avec un impact sur l’estime de soi et les relations intimes. Même si le sujet peut être difficile à aborder avec votre médecin, il est important de le faire pour que cette fistule soit bien évaluée. La plupart de ces fistules nécessite une chirurgie.
Les fistules artério-veineuses de petite taille ne nécessitent pas de traitement, mais celles de grande taille, particulièrement au niveau des poumons, peuvent provoquer de sérieuses complications. Si vous croyez en présenter les symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
SOURCE

Le Royaume-Uni autorise les greffes d'utérus

Image result for greffe d'uterusLes chirurgiens britanniques viennent d'obtenir le feu vert pour entreprendre les premières transplantations d'utérus au Royaume-Uni. Si les obstacles techniques et financiers sont nombreux, une réussite de leur part pourrait considérablement accélérer la recherche dans le domaine. 
Un an après la naissance en Suède du premier bébé né grâce à une greffe d'utérus, des chirurgiens britanniques ont annoncé, mercredi 30 septembre 2015, avoir reçu l'autorisation de réaliser le premier essai clinique de transplantation d'utérus au Royaume-Uni, qui devrait concerner dix femmes.
Approuvé par une commission de l'Imperial College, une université londonienne, l'essai devrait débuter au printemps prochain et sera mené par des chercheurs de l'organisation Womb Transplant UK.
La greffe s'adressera à des femmes nées sans utérus (ce qui concerne une femme sur 4.500 en France et une sur 5.000 au Royaume-Uni), mais aussi à celles ayant subi une ablation de l'utérus, après un cancer par exemple. Selon le Dr Richard Smith, qui dirigera l'équipe, la transplantation "est clairement une option viable pour ces femmes qui, autrement, n'ont aucune chance de porter leur propre bébé".
Pour l'heure, les scientifiques vont d'abord sélectionner les receveuses potentielles selon des critères précis : elles doivent avoir entre 25 et 38 ans, être en bonne santé et engagée dans une relation de couple stable, mais surtout posséder des ovaires fonctionnels, capables de produire des ovules.
Selon la BBC, plus de 300 candidates se sont déjà manifestées auprès de l'équipe médicale en charge de la transplantation, mais une centaine seulement remplissent ces critères. Dans un premier temps dix d'entre-elles bénéficieront de la greffe.

Une intervention lourde et encore inédite

Les utérus proviendront de donneuses en état de mort cérébrale mais maintenues en vie. En effet, "la récupération des organes est une opération plus lourde que la transplantation", explique le Dr Smith, "nous ne voulons pas imposer cette opération à une donneuse vivante".
Avant le début des essais, des embryons seront d'abord formés in vitro à partir des ovules de la donneuse et du sperme de son compagnon ou d'un donneur, avant d'être congelés.
Les femmes subiront ensuite une opération de six heures pour recevoir la transplantation, et suivront un traitement médical pendant un an pour éviter le rejet de la greffe, avant d'être finalement inséminées. Les naissances auront lieu par césarienne, pour éviter de soumettre l'utérus au stress de l'accouchement.
Six mois après la première naissance, chaque femme se verra proposer une nouvelle grossesse. En cas de refus, les médecins procéderont à une hystérectomie, afin de réduire les risques liés aux traitements anti-rejets notamment.

Un projet plausible mais parsemé d'embûches

Seul bémol, la Womb Transplant UK doit encore réunir les 500.000 livres (677.000 euros) nécessaires pour mener à bien son projet, le coût de chaque opération étant estimé à 40.000 livres (environ 54.000 euros), selon la BBC.
Image result for greffe d'uterusToutefois, le Dr Smith, qui travaille depuis près de 20 ans sur le projet, se dit "énormément optimiste" et affirme être toujours parvenu à réunir suffisamment d'argent grâce aux dons, selon le journal The Guardian.
Sous réserve donc d'un financement suffisant et de premiers résultats probants, le premier bébé britannique issu d'une greffe utérine pourrait naître fin 2017 ou début 2018.
Si les chirurgiens britanniques réussissent leur projet, le Royaume-Uni deviendra la deuxième nation à y parvenir après la Suède, le Comité d'éthique suédois ayant autorisé les premiers essais humains en 2014. Neuf femmes ont ainsi bénéficié d'une transplantation utérine, et quatre enfants sont nés depuis un an.
Mais, contrairement au protocole mis en place par les britanniques, les chirurgiens suédois ont systématiquement eu recours à des donneuses vivantes et ménopausées. Dans cinq cas, les donneuses étaient d'ailleurs les mères des receveuses, par souci de compatibilité. Pour l'heure, aucun bébé n'est donc né des suites d'un prélèvement cadavérique, les rares tentatives s'étant soldées par un échec.

En France, on reste frileux

En France, aucun feu vert n'a été donné par les autorités sanitaires et par l'Agence de la Biomédecine, et les seules solution pour les patientes dont l'utérus n'est pas fonctionnel (ou inexistant) sont donc l'adoption, la gestation pour autrui étant interdite en France.
Toutefois cela n'empêche pas que deux équipes françaises se préparent pour la greffe d'utérus. Ainsi, à Limoges, l'équipe des Dr Tristan Gauthier et Pascal Pivert a notamment réalisés plusieurs prélèvements d'utérus sur des femmes en état de mort cérébrale. En parallèle, à l'hôpital Foch de Suresnes, une équipe dirigée par les docteurs Jean Marc Ayoubi et René Frydman (à qui l'on doit le premier bébé éprouvette français) envisage quant à elle des prélèvements sur des femmes donneuses bien vivantes.
L'Académie de médecine commence également à s'intéresser à la greffe d'utérus, puisqu'elle a publié le 23 juin 2013 un rapport très complet sur le sujet. Si elle reconnaît que la transplantation utérine constitue une "alternative devenue crédible" et soulève "un immense espoir", elle s'interroge sur le manque de données concernant le risque chirurgical mais aussi les effets du traitement immunosuppresseur sur la mère et l'enfant.
Pour l'heure, l'Académie suggère d'attendre la poursuite des programmes de recherches. Une chose est certaine : cette tentative anglaise risque de pousser les autorités sanitaires françaises à reconsidérer leur position.
Source : ICI

Les vertus santé du sperme

Le sperme aurait des vertus insoupçonnées… C'est du moins ce qu'affirment de nombreux articles qui ressortent ponctuellement dans différents médias. Au-delà du buzz suscité par ces annonces, Doctissimo distingue le vrai du faux.
Il blanchit les dents, protège du cancer, fait maigrir, fait repousser les cheveux, lutte contre la dépression… Une recherche sur Internet liée aux supposées vertus du sperme risque de vous apporter une quantité illimitée de réponses … Mais comment distinguer les résultats d'études scientifiques des blagues de potaches ? Doctissimo vous aide à y voir plus clair.

Le sperme lutte contre la dépression

Sperme santéChercheur en psychobiologie à l'Université d'Albany (Etats-Unis), le Dr Gordon Gallup 1 a recruté 293 jeunes étudiantes et les a divisées en groupes en fonction de la fréquence à laquelle leur(s) partenaire(s) utilisait un préservatif. Parallèlement, il a évalué leur humeur grâce à un questionnaire validé (Beck Depression Inventory). Plus le score est élevé, plus l'humeur est dépressive.
Les chercheurs ont constaté que les femmes dont les partenaires n'ont jamais utilisé de préservatif avait un score moyen de 8 ; ceux qui les utilisaient parfois un score moyen de 10,5 ; ceux qui ont l'habitude de les utiliser un score de 15 et ceux qui les utilise toujours 11.3. Les femmes qui n'ont pas de relations sexuelles ont eu un score de 13,5. Plus le temps écoulé depuis le dernier rapport sexuel était long, plus les femmes qui utilisaient parfois ou jamais de préservatif étaient déprimées. Une différence qui n'était pas retrouvé chez les femmes qui avaient l'habitude d'utiliser un préservatif ou celles qui y recouraient toujours. Même en tenant compte d'autres facteurs (la fréquence des relations sexuelles, les traits de caractère des femmes, l'utilisation de contraceptifs oraux, la solidité de la relation…), l'influence de l'exposition au sperme semblait influer sur l'humeur.
Le sperme contenant des hormones capables d'influer sur l'humeur (testostérone, oestrogènes, prolactine…), celles-ci pourraient se retrouver au niveau de la circulation sanguine, en cas de relation sexuelle classique ou même de fellation. Selon le chercheur cité par le New Scientist 2, " Puisque les stéroïdes des pilules contraceptives peuvent survivre au processus de digestion, je suppose qu'il en est de même pour certaines des molécules chimiques contenues dans le sperme". Néanmoins, le nombre de participantes, la méthodologie basée sur un questionnaire déclaratif et la discordance entre les groupes qui utilisent toujours et fréquemment le préservatif font que les résultats de cette étude ne peuvent être considérés comme des vérités absolues.
De manière plus sûre, on sait que les relations sexuelles consentantes favorisent la libération d'endorphines et de dopamine au niveau du cerveau, deux neurotransmetteurs associés à un état général de bien-être… et que pour vous protéger des infections sexuellement transmissibles, il est préférable de sortir "couverts".

Le sperme, un composé-clé contre le vieillissement ?

Contenue dans le sperme (mais également dans les fromages, les champignons, les produits à base de soja, les légumineuses, le maïs et les grains entiers), la spermidine pourrait lutter contre le vieillissement cellulaire, y compris ceux liés au déclin cognitif. Dans le cadre d'une étude conduite sur des mouches Drosophila melanogaster 3, ce composé ajouté à leur régime alimentaire pourrait ralentir leur processus de vieillissement . Une autre étude confirme moins de dommages liés au vieillissement (et donc une durée de vie plus importante) pour des vers, des souris et même des cellules immunitaires humaines cultivées in vitro. 4
Pas de quoi extrapoler ces résultats et dire que la spermidine est le nouveau Graal contre le vieillissement cellulaire... Néanmoins, ces résultats préliminaires concernant un composé naturel a priori dénué d'effets secondaires sont encourageants. Ils nécessitent encore des recherches pour en connaître l'impact réel chez l'homme.

Le sperme fait repousser les cheveux

Image result for spermeEncore une fois, la spermidine testée sur des cellules souches de cuir chevelu humain aurait provoqué un allongement de la croissance des cheveux et une régénérescence du follicule pileux. Il s'agit d'une étude in vitro réalisée sur des cultures de cellules de peau et de cheveux en laboratoire.
Selon les chercheurs 5, " ces données fournissent la première preuve que la spermidine est un puissant stimulateur de la pousse des cheveux humains". Avant de vous aventurer sur des shampoings aux composés douteux, sachez que la spermidine est présente dans les fromages et certains fruits et légumes.

L'exposition au sperme réduit le risque de prééclampsie

Selon des chercheurs australiens, le contact répété avec le sperme du partenaire permettrait au corps de la femme de mieux se préparer à une future grossesse avec ce géniteur. Dans le détail, cela permettrait au système immunitaire féminin de ne pas considérer les protéines issues du père comme étrangères. Car le sperme contiendrait un facteur, appelé TGF-Beta qui empêcherait la réaction normale de rejet. Par la suite, le système immunitaire de la mère ne considérerait pas comme étranger le fœtus ou le placenta, qui contiennent des protéines issues du père. Cela protégerait ainsi de problèmes d'infertilité, de fausses couches et d'hypertension pendant la grossesse, liés à des réactions anormales des défenses naturelles de l'organisme.
Selon ces chercheurs, l'exposition répétée au sperme pourrait même diminuer les risques de prééclampsie6. Il suffirait que la femme ait été en contact répété avec le sperme même un an avant la conception. Et le bénéfice de l'exposition pourrait se faire lors d'une relation "classique" mais aussi au cours d'autres actes sexuels… comme le sexe oral. Cela reste une simple hypothèse puisque les femmes qui pratiquent le plus la fellation sont aussi celles qui avaient le plus de rapports sexuels. Il reste difficile de recommander cette pratique en prévention de la prééclampsie.

Le sperme ne protège pas du cancer

Retour sur une légende urbaine qui a réussi à duper certains médias … En octobre 2003, une fausse dépêche de l'Associated Press reprise sur une fausse page CNN rapporte que la pratique de la fellation deux fois par semaine réduit le risque de cancer du sein de 40 % ! L'un des chercheurs, le Dr Helena Shifteer allait jusqu'à déclarer " J'essaie de faire une fellation au moins une fois tous les deux soirs pour réduire mes chances de cancer" 7.
Reprise par de nombreux sites dans le monde, cette annonce était une vaste supercherie de Brandon Williamson, un étudiant de la North Carolina State University (Etats-Unis). Ce dernier s'est finalement excusé auprès de son université et de CNN pour ce faux rapport ainsi qu'à " tous les hommes qui n'ont pas profité de cet article dans le temps...". Citée dans ce faux communiqué, la société américaine sur le cancer a dû publier un démenti8.
Mais cette fausse vérité sur le sperme n'est pas la seule…

Le sperme ne fait pas maigrir

D'un volume de 2 à 6 ml, une éjaculation équivaut à 15-30 calories, pas de quoi peser sur la balance même pour les plus acharné(e)s de la fellation. Mais en juin 2013, réapparaissait une étude mystérieuse selon laquelle le sperme permettait de faire perdre du poids deux fois plus vite, grâce à une substance miracle : l'alcaline. Pour appuyer cette affirmation, certains articles citent une étude d'Ingrid Fleischer de l'Université d'Hamburg. Mais après vérification, il est impossible de trouver la trace de cette étude ou de cette chercheuse… Encore un "hoax" repris par de nombreux médias, mais démonté par d'autres plus rigoureux comme Slate 9.

Le sperme se cuisine

Image result for spermePremier ou second degré ? Un infirmier de San Francisco, Paul "Fotie" Photenhauer, s'est spécialisé dans les livres de recettes contenant du sperme. Son premier livre " Natural Harvest" publié en 2009 a été suivi de " Semenology: The Semen Bartender's Handbook", dédié aux cocktails et aux sauces… Interrogé par Rue69, il déclarait en janvier 2009 " J'ai déjà vendu 800 exemplaires. Ce livre n'est pas une blague. Je reçois des emails de personnes ayant acheté le livre, elles adorent ! On m'envoie de nouvelles recettes, et même les hommes se mettent à le cuisiner".
Rappelons que le sperme peut être un agent contaminant d'infections sexuellement transmissibles, notamment le sida et l'hépatite B. Si certaines études le parent de vertus santé, il est préférable en cas de doutes d'opter pour la prévention en utilisant un préservatif.

Mis à jour le 08 juin 2015
Sources :
1 - Does semen have antidepressant properties? - Gallup GG Jr, Burch RL, Platek SM - Arch Sex Behav. 2002 Jun;31(3):289-93 (abstract accessible en ligne)
2 - Semen acts as an anti-depressant - 26 juin 2002 (article disponible en ligne)
3 - Spermidine-triggered autophagy ameliorates memory during aging - Sigrist SJ, Carmona-Gutierrez D, Gupta VK, Bhukel A, Mertel S, Eisenberg T, Madeo F - . Autophagy. 2014 Jan 1;10(1):178-179. Epub 2013 Nov 15. (abstract accessible en ligne)
4 - Induction of autophagy by spermidine promotes longevity - Tobias Eisenberg et al. - Nature Cell Biology 11, 1305 - 1314 (2009) - (abstract accessible en ligne)
5 - Spermidine promotes human hair growth and is a novel modulator of human epithelial stem cell functions - Ramot Y, Tiede S, Bíró T, Abu Bakar MH, Sugawara K, Philpott MP, Harrison W, Pietilä M, Paus R . PLoS One. 2011;6(7):e22564. doi: 10.1371/journal.pone.0022564. Epub 2011 Jul 27. ( étude complète en ligne)
6 - Duration of sexual relationship and its effect on preeclampsia and small for gestational age perinatal outcome. - Kho EM, McCowan LM, North RA, Roberts CT, Chan E, Black MA, Taylor RS, Dekker GA; SCOPE Consortium. J Reprod Immunol. 2009 Oct;82(1):66-73. doi: 10.1016/j.jri.2009.04.011. Epub 2009 Aug 12. ( abstract accessible en ligne)
7 - Claim: Fellatio Decreases Risk of Breast Cancer in Women - Urban Legends ( article accessible en ligne)
8 - Fellatio and Breast Cancer - American Cancer society ( accessible en ligne)
9 - La presse nous fait avaler n'importe quoi, même du sperme - Slate - Publié le 09/07/2013 ( accessible en ligne)
10 - Gastronomie : vous reprendrez bien un peu de sperme ? - Rue 69 - janvier 2009 - ( article accessible en ligne)
Source ICI

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