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1 sept. 2011

L’acupressure 

Comment est née l’acupressure ?
    D’après une légende, il y a très longtemps vivait un paysan chinois qui souffrait constamment de terribles maux de tête. Un jour, alors qu’il labourait, il lâcha par inattention son soc qui lui écrasa le gros orteil. La douleur occasionnée par le coup disparut rapidement, et par miracle ses maux de tête également ! Le lendemain, alors que son mal de tête le reprenait, il fit délibérément tomber le soc sur son gros orteil et la douleur se dissipa de nouveau. Suite à cela, tous les gens du village soignèrent leurs maux de tête en faisant tomber quelque chose sur leur gros orteil. Il s’est avéré par la suite que le pavillon de l’oreille comporte lui aussi des points thérapeutiques.
   Dans certains pays d’Asie, on soignait la douleur en entaillant des parties précises de l’oreille. Le docteur français Paul Nogier, en travaillant avec des immigrés asiatiques, s’est intéressé à ces incisions et les a structurées. C’est ainsi qu’en 1957 est paru en Europe le premier atlas sur l’auriculothérapie.
   Le docteur Erich Buss a fait progresser cette méthode. Après des expériences effectuées en services de cardiologie, d’endocrinologie et autres, les hôpitaux ayant approuvé son efficacité, les créateurs de cette technique en ont déposé les droits. Ils ont avec le docteur Buss réussi, en se déplaçant de ville en ville, à enseigner entre 1980 et 1990 l’utilisation de cette technique à quelque 30 000 patients intéressés.
   Avec un peu de patience et d’assiduité, vous pourrez vous aussi assimiler cette méthode simple mais efficace d’auto-traitement.

Le point “pharmaceutique” (endocrinien et anti-inflammatoire)

   
Chaque organisme humain est capable de produire le médicament dont il a lui-même besoin. Lorsque nous tombons malade, notre “ pharmacie ” intérieure fabrique des matières nécessaires à la guérison de notre organisme et les envoie aux endroits concernés. Ce processus s’appelle l’autorégulation. Lorsque cette autorégulation fonctionne correctement, aucune aide externe n’est nécessaire. Et si un problème survient dans son mécanisme, il faut alors faire appel à des médicaments extérieurs. Cela dit dans la plupart des cas, ce qui est nécessaire n’est pas le médicament en lui-même, mais d’encourager le mécanisme d’autorégulation pour finalement obtenir le même résultat. Ce laboratoire situé dans notre organisme correspond aux glandes endocrines (à sécrétion interne, dont les produits, l’hormone, sont déversés dans le sang), ainsi qu’aux organes les contenant – hypophyse, pancréas, thyroïde, parathyroïde, glande surrénale, ovaires chez les femmes et testicules chez les hommes. Ce sont eux qui produisent les médicaments nécessaires à notre organisme.
   En massant l’un des points se trouvant sur le pavillon de l’oreille, ce processus se normalise. C’est pour cela qu’il s’appelle le point “ pharmaceutique ”. Comme le dessin l’indique, ce point se situe sur la partie inférieure de l’oreille externe, devant le conduit auditif externe.
   Le massage de ce point est conseillé pour toutes les maladies car il possède des propriétés anti-inflammatoires, antiallergiques et de régulation du métabolisme.

Le point du système neurovégétatif

    Quantité de nerfs partent du cerveau et de la moelle épinière pour relier tous les organes. En laissant filtrer les rayons du soleil à travers une feuille d’arbre, on peut y voir à travers le dessin que forme la nervure, pareille à une toile d’araignée. C’est la même chose dans notre corps. Le système neurovégétatif ressemble aux fils d’une toile d’araignée.
   Il arrive souvent qu’une maladie des viscères soit causée non pas par un problème de métabolisme ou un quelconque micro-organisme, mais par un défaut dans le mécanisme de régulation du système végétatif. Il est possible de remédier à cette défaillance en procédant au massage du point correspondant à ce système. Le processus d’action est un peu compliqué. Si nous exerçons une pression sur la peau (p.e. la peau de l’oreille), l’excitation agit dans le champ sensoriel du cortex cérébral, puis est transmise par la voie de fibres nerveuses à des noyaux sous-corticaux, ainsi qu’aux centres (groupes de noyaux) viscéraux du tronc cérébral (bulbe rachidien, cerveau moyen) et diencéphalique. Le dessin ci-après montre où se situe le point d’acupressure. Quant au massage de ce point, il doit être effectué de la même façon que pour les autres points.
   Le massage du point correspondant au système végétatif peut aider à faire disparaître les spasmes vasculaires, des bronches, du canal urinaire et biliaire, ainsi que de l’utérus. Ce point peut être utilisé pour de nombreuses maladies, mais principalement en cas de dystonie vasculaire ou encore d’hyper- et hypotension artérielle, d’arythmie, de constipation, d’asthme, de calculs rénaux ou de ménopause.
   Dans la mesure où la pression de ce point tend à relâcher le muscle lisse de l’artère coronaire, son effet peut aussi être bénéfique chez les personnes atteintes d’angine de poitrine, de troubles du rythme cardiaque ou d’infarctus du myocarde.
   Le relâchement du muscle lisse des parois vasculaires fait également baisser la tension artérielle. Cet effet ne peut toutefois être observé qu’après avoir effectué le massage dudit point pendant trois ou quatre semaines consécutives.
   En massant le point du système neurovégétatif, en plus de relâcher, nous normalisons la propension au resserrement des parois vasculaires ; c’est pourquoi ce procédé peut être aussi bien employé par des personnes souffrant d’hyper- et d’hypotension artérielle, ainsi que de varices.
   L’asthme est causé par des spasmes dans les petites bronches. Il résulte qu’en faisant diminuer les accès de spasmes par l’intermédiaire du système végétatif, les crises évoluent de façon bénigne, voire parfois disparaissent.
   Dans le cas de calculs rénaux, c’est la progression du calcul ou du grain de sable par la voie urinaire qui entraîne des spasmes, provoquant véritablement de terribles douleurs. La sensation est similaire à celle d’avaler de travers une miette de pain. La forte toux qui s’ensuit est bien la preuve qu’une toute petite miette peut également entraîner des spasmes dans la gorge.
   En massant le point du système neurovégétatif, vous pouvez apaiser ces spasmes, l’élimination des calculs ou des grains de sable ne devenant plus aussi douloureuse.
   Le massage de ce point peut également entraîner la normalisation du travail de la vésicule biliaire, c’est-à-dire prévenir les stases et la formation de calculs biliaires, ainsi qu’accélérer le processus de guérison des inflammations de la vésicule biliaire (cholécystite) et du pancréas (pancréatite).
   De même, masser ce point peut avoir des effets bénéfiques sur les colites.
   Il y a quelques années, lorsque j’ai pris l’avion en Irlande sur un vol Aeroflot à destination du Canada, il m’est arrivé l’histoire suivante :
   Nous étions en train de survoler l’océan Atlantique lorsque l’avion, pris dans un trou d’air, a commencé à pencher d’un côté et de l’autre, et à produire des secousses. Dans ces moments-là, à bord d’appareils appartenant à d’autres compagnies aériennes le capitaine a pour habitude d’informer les passagers qu’ils n’ont aucune raison de s’affoler. Sur notre avion, cela s’est passé d’une toute autre façon. Au-dessus de chaque porte, le voyant “ SORTIE ” s’est allumé, puis s’est mis à clignoter en émettant des bruits terrifiants.
   Nous étions à 11 kilomètres au-dessus de l’océan. Qu’est-ce qui allait se passer, allions-nous quitter l’appareil ? Le capitaine et les hôtesses n’avaient pas dit un mot. Une dame, qui n’avait pas l’habitude de ce genre de “ service ”, s’est mise à paniquer, puis a tourné de l’œil, son pouls est monté à plus de 200, et pour couronner le tout, elle a également vomi. Moi, sans dire un mot, en me positionnant derrière son dos, j’ai commencé à lui masser le point neurovégétatif : 4 minutes plus tard, cette dame s’était paisiblement endormie.
   Plusieurs de mes patients ont à leur tour réussi à se maîtriser dans une même situation délicate au moyen de cette méthode.
   Tel que je l’ai mentionné auparavant, le massage des points situés sur le pavillon de l’oreille ne peut pas faire de mal. N’ayez pas peur si vous ne massez pas le bon point ou si la pression n’est pas assez forte. Dans ces cas-là, au pire l’organisme ne réagit pas. Un peu comme une clé correspondant à une serrure qui ouvre une porte, la mauvaise clé ne menant nulle part.
   Passons à un autre point d’acupressure, tout aussi important.

Le point du cortex

    En général, on préconise l’acupressure en cas de dérèglements d’ordre psychosomatique. Parmi ceux-ci figurent nos “ bobos ” physiques, dont la formation est en quelque sorte reliée au cortex et pour la guérison desquels il nous faut masser le point correspondant. Le cortex est le plus important régulateur du fonctionnement de l’organisme. Par conséquent, l’utilisation de ce point ne se limite pas aux migraines, mais s’étend à beaucoup d’autres cas. En massant ce point, nous régulons l’équilibre psychique : l’irritabilité diminue, la dépression s’affaiblit, le bien-être et les facultés de mémoire augmentent, le sommeil se normalise et les maux de tête disparaissent.
   Ce point peut également être une bonne aide aux personnes atteintes de maladies psychiques. Loin de moi cette pensée que ce point d’acupressure peut faire disparaître les maladies mentales ; en revanche, leur évolution et leurs symptômes peuvent diminuer. Par exemple, chez l’un de mes patients schizophrènes, l’évolution de sa maladie était classique : il entendait des invectives et des propos colériques, hallucinait, des voix lui ordonnaient des inepties qu’il avait peur de refuser. Après cinq séances d’acupressure du point correspondant au cortex, ces voix n’étaient plus aussi autoritaires et il n’en avait plus peur. Tout comme s’étaient dissipées les fixations qui l’obsédaient quotidiennement, ainsi que ses idées suicidaires.
   Le massage du point du cortex apaise le mal de tête et les douleurs à caractères différents. Par exemple, certains points sur le pavillon de l’oreille peuvent être employés pour un mal de dent. D’après l’expérience que j’ai acquise dans les services dentaires, le simple massage du point du cortex ne fait pas seulement disparaître le mal de dent, mais dissipe également la peur provoquée par le bruit de la fraise.
   Au cours de différents travaux entrepris en commun avec des dentistes, avant que le patient s’assoie sur le siège du dentiste, je lui massais préalablement le point correspondant de l’oreille. L’“ anesthésie ” que je pratiquais était tellement efficace qu’il en était difficile de diagnostiquer quelle était la dent douloureuse, celle-ci ne réagissant plus ni à la percussion ni à d’autres stimulations. Nous avons alors modifié notre méthode de travail. Les patients allaient premièrement chez le dentiste pour recevoir un diagnostic, puis chez moi pour une “ anesthésie ”, et retournaient ensuite chez le dentiste. Quant au bruit de la fraise, il leur paraissait similaire à celui d’une brosse à dent électrique. 

  
    Les trois points que nous venons de traiter – “ pharmaceutique ”, neurovégétatif et du cortex – ont un effet sur le système des glandes endocrines internes, le système nerveux et le cortex. Ce sont les points les plus importants du pavillon de l’oreille. Avec le simple massage de ces points, vous pouvez vous débarrasser d’un grand nombre de sensations et de problèmes désagréables, car leur effet est général et se diffuse dans l’organisme tout entier.
   L’ordre du massage des trois points : premièrement 30 pressions (à chaque expiration pressez une fois jusqu’à une sensation de douleur agréable) sur le point “ pharmaceutique ” endocrinien, ensuite 30 pressions sur le point neurovégétatif, et pour finir 30 pressions sur le point correspondant au cortex.
   L’acupressure doit-elle être répétée fréquemment ? Je préconise le massage des trois points dans un but préventif une fois par jour, en cas de légère indisposition deux fois par jour (matin et soir), et si vous vous sentez vraiment très mal trois fois par jour.


Le point du cœur et des poumons

    Il se situe à l’endroit le plus enfoncé de l’oreille externe. Afin de le trouver, pointez votre index vers le conduit auditif puis reculez d’un centimètre vers la nuque. Ce point doit être massé avec l’index de manière similaire aux autres points.
   À vrai dire, il ne s’agit pas d’un mais de deux points qui sont tellement rapprochés que notre doigt appuie sur les deux à la fois. Le cœur et les poumons étant situés côte à côte dans notre corps, les deux points ne peuvent être éloignés l’un de l’autre. La pression des deux points en même temps – comme je l’ai signalé plus haut – ne provoque aucun effet nuisible. Si vous visez le point du cœur et que par hasard vous touchez le point des poumons, il y aura au maximum une absence de réaction ; si en revanche vous avez un petit problème aux poumons, l’acupressure sur ce point exercera un effet bénéfique.
   Le massage de ce point est préconisé en cas d’angine de poitrine, infarctus du myocarde, arythmie, dystonie vasculaire, insuffisance cardiaque congénitale, hypertension, bronchite, pneumonie et asthme.
   Ce point possède une autre vertu. En le massant régulièrement, il peut vous aider à arrêter de fumer. Et en utilisant le point du cortex, vous pouvez faire disparaître votre dépendance psychique. Le massage du point des poumons provoque de manière progressive une sensibilité de la membrane muqueuse de la trachée et des bronches, ainsi qu’un dégoût de la fumée de cigarette. Si vous voulez arrêter de fumer, ces deux points peuvent vous être d’une grande aide.

Le point de l’estomac et du système digestif

   Il est facile à trouver. En partant du point du cœur, remontez votre index d’environ un centimètre, jusqu’à sentir une partie de cartilage plat. Dans ce cartilage se trouve un renfoncement. C’est là que se situe le point de l’estomac et du système digestif.
   L’acupressure de ce point est conseillée aux personnes atteintes de gastrite, ulcère à l’estomac, inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite) ou du pancréas (pancréatite), constipation, affection hépatique ou n’importe quel autre problème de digestion.


                      Le point des lombaires et le point du cou

    La partie se situant juste après le conduit auditif sur le pavillon de l’oreille pourrait être comparée à un fœtus positionné à l’envers dans le ventre de sa mère. En bas se trouve le point de la partie du cou, tandis que la prolongation des vertèbres de l’embryon correspond au point des lombaires.
   La pratique de l’acupressure de ces points est conseillée aux personnes souffrant d’arthrose des vertèbres dorsales et lombaires, lumbago, névralgie intercostale, douleur à la colonne, lésion ou contracture des muscles dorsaux.


                                 Le point stimulant l’appétit sexuel
    Ce point est très efficace s’il est combiné avec le massage du point de tonicité, dont les explications figurent plus bas.



                                                Le point de la vue
    Que devons-nous faire à un âge avancé pour que notre vue reste celle d’un aigle ? D’après la légende, il y avait des hommes qui, pour ce faire, se transperçaient le lobe de l’oreille. Ne connaissant pas les méthodes thérapeutiques orientales, ils procédaient à cela car ils se reposaient sur leurs propres expériences.
   Si vous avez la vue qui baisse, vous ne devez évidemment pas vous transpercer le lobe de l’oreille. Il vous suffit de masser tous les jours à quelques reprises le point correspondant à la vue figurant sur le dessin ci-contre et effectuer une gymnastique spéciale des yeux.

                         
                                              Le point anti-stress
    Ce point se situe dans un renfoncement en forme de triangle sur la partie supérieure du pavillon de l’oreille. Il modère le temps de réponse provoqué par l’action du stress sur l’organisme. Il a des effets calmants et, aux heures tardives, soporifiques. Il calme la peur, les phobies et les convulsions. L’acupressure de ce point est recommandée dans les cas de névroses, de situation de stress, de problèmes psychiques.
   Le point anti-stress et celui du cortex se complètent parfaitement. Il y a quelques années lors d’un entretien télévisé de cinq minutes, j’ai présenté aux téléspectateurs ces deux points d’acupressure. Beaucoup d’entre eux en ont été satisfaits car leur courrier laissait entendre qu’après avoir suivi mes conseils, ils avaient réussi à s’endormir sans aucun problème.
   J’ai moi-même eu recours à ces deux points avant d’embarquer dans l’avion car je souffrais d’aérophobie. À présent je ne les utilise plus, car je n’en ai plus besoin. Je suis guéri.
   Que devez-vous faire si vous voulez guérir non pas en quelques minutes mais en quelques secondes ? Je vous conseille d’essayer ce qui suit.

Le “ complexe ” anti-stress

Sortez de la situation de conflit !

Pressez fort et en même temps à l’aide de vos index jusqu’à sentir une douleur le point anti-stress sur le pavillon de l’oreille. (Entre temps, n’oubliez pas que ce sont vos oreilles et pas celles de celui qui vous a mis en colère.)

Respirez librement, mais après chaque expiration conservez un petit arrêt.

Dites franchement dans votre tête ce que vous pensez de votre offenseur, même sans mâcher vos mots.

Si même après cela vous ne vous calmez pas, effectuez l’acupressure du point du cortex.

    Sortir de la situation de conflit signifie surmonter l’outrage en question, notamment sans se prouver que nous avons raison. Si cela se passe à la maison, vous pouvez changer de pièce, dans la rue en revanche, vous pouvez toujours laisser en plan votre offenseur.
   En pressant assez fort le point anti-stress, les bienfaits se manifestent rapidement. La prise d’air retenue après expiration augmente la concentration dans le sang de dioxyde de carbone, ce qui a un effet calmant. Mais si vous tentez d’enterrer complètement sans aucune forme de réaction l’offense que vous avez subie, cela restera dans votre conscience. Je ne vous invite pas à employer des propos grossiers, mais à réagir face à cette offense et en aucun cas en présence de votre offenseur.
   Sur la base de ce principe, certaines usines japonaises disposent de locaux dans lesquels se trouvent des poupées affichant le masque des directeurs, ainsi que des bâtons en caoutchouc. Que ce soit avec des mots ou encore à l’aide du bâton en caoutchouc, n’importe quel employé de l’usine a la possibilité de réagir aux offenses qu’il a subies. De cette manière, il ne peut nuire ni à sa personne, ni à son supérieur hiérarchique.
   Lorsque j’ai enseigné l’apprentissage de cette méthode au Pakistan, dans une ville proche de la frontière afghane, une dame m’a en retour fait cadeau d’un pot de miel. En voyant mon expression de surprise, elle m’a alors expliqué que sans l’aide du point anti-stress pour faire disparaître les soucis qui l’accablaient, elle serait à l’hôpital depuis longtemps. Elle m’a ensuite raconté que son mari était allé en Afghanistan pour chercher du miel le jour même où les conflits avaient débuté (1990). Elle a attendu son retour à la gare, mais en vain. Il n’est pas difficile d’imaginer dans quel état psychologique elle devait se trouver. Ajouté à cela qu’elle était d’une nature assez inquiète.
   À ce moment-là, se rappelant des points que j’avais montrés, elle a commencé à masser le point anti-stress de ses oreilles, puis elle est rentrée chez elle. Son mari l’attendait à la maison avec le miel : comme il s’est avéré plus tard, ils s’étaient ratés à la gare.


                                                         Le point de tonicité

   Grâce à ce point, vous pouvez agir sur la production d’adrénaline secrétée par la glande médullo-surrénale. L’adrénaline est une hormone disposant de propriétés stimulantes et de renforcement général. Elle augmente la condition physique et fait disparaître la fatigue. Elle donne du tonus le matin, stimule le système immunitaire, favorise la guérison d’un rhume et diminue l’appétit.
   Je vous recommande de masser ce point le matin et dans la journée, mais en aucun cas le soir. Les effets de ce point sont également appropriés en cas d’infection des voies respiratoires supérieures (grippe, trachéite, laryngite, angine et rhinite) non pas seulement parce qu’il permet d’augmenter le taux d’adrénaline, mais parce qu’il se situe à côté des points du nez et de la gorge.
   Ceux pour qui la voix tient un rôle fondamental dans leur activité professionnelle, tels les chanteurs d’opéra, les acteurs, les lecteurs, les professeurs, les guides touristiques peuvent aussi avoir recours à ce point à titre préventif.


Combinaisons possibles des points situés sur le pavillon de l’oreille

    Il est souvent intéressant d’utiliser plusieurs points en une seule séance (comme je l’ai mentionné plus haut : 30 secondes par point, avec 15-20 minutes de pause entre deux points). Dans ce cas, il est important d’observer les règles suivantes :

Débutez toujours une séance d’acupressure avec le point correspondant à l’organe accusant d’un problème (p.e. points du cœur, des reins ou de l’estomac).

Si votre problème est d’ordre inflammatoire et métabolique, commencez avec le point endocrinien (“ pharmaceutique ”).

Si votre “ mal-être ” est accompagné de spasmes, à la place du point endocrinien commencez plutôt votre acupressure par celui correspondant au système neurovégétatif. N’ayez pas peur de ne pas disposer des qualifications médicales requises pour décider quel point masser en premier, dans la mesure où ces deux points peuvent être utilisés pour presque tous les problèmes. Si vous massez les points plus d’une fois par jour, commencez par l’un des points, puis à la séance suivante par l’autre.

Je préconise en général l’acupressure de trois points, sachant que celui du cortex doit toujours être massé en dernier.


                                                                    Exemples

Inflammation et ulcère de l’estomac : points du matin – estomac, système neurovégétatif, cortex ; points durant la journée – estomac, endocrinien, cortex ; points du soir – estomac, système neurovégétatif, cortex.

Mal de dos (lombaires) : points du matin – lombaires, endocrinien, cortex ; points durant la journée – lombaires, système neurovégétatif, cortex ; points du soir – lombaires, endocrinien, cortex.

Douleurs cardiaques : points du matin – cœur, système neurovégétatif, cortex ; points durant la journée – cœur, endocrinien, cortex ; points du soir – cœur, système neurovégétatif, cortex.

Il peut arriver que vous ne sachiez pas ce que vous avez précisément, donc quels points masser sur vos oreilles. Dans un tel cas, je vous recommande les trois points de base dans cet ordre : le point endocrinien, le point neurovégétatif, le point du cortex.

23 juil. 2011

Le biofeedback, qu’est-ce que c’est?

Le biofeedback (parfois appelé biorétroaction ou rétroaction biologique) est une application de la psychophysiologie, une discipline qui étudie les liens entre l’activité du cerveau et les fonctions physiologiques. En d’autres mots, il s’agit de la science de l’interaction « corps-esprit ».

Les psychophysiologistes s’intéressent d’une part à la façon dont les émotions et les pensées touchent l’organisme. D’autre part, ils étudient comment l’observation et la modulation volontaire des fonctions du corps (le rythme cardiaque, par exemple) peuvent influencer d’autres fonctions (la pression sanguine, par exemple) et divers comportements et attitudes.

L’objectif est simple et concret : redonner au patient le contrôle sur son propre corps, y compris sur certaines fonctions dites involontaires, de façon à prévenir ou à traiter un ensemble de problèmes de santé.
Un exemple de séance
Une personne hypertendue et nerveuse est assise devant un écran d’ordinateur. Quelques capteurs placés sur ses doigts et sa tête la relient à la machine. À mesure qu’elle se détend, elle voit et entend que son rythme cardiaque diminue, que sa pression baisse et que ses ondes cérébrales s’apaisent. Elle découvre progressivement quel type de respiration, quelles pensées, quelles postures et quelles attitudes lui procurent les meilleurs résultats. Et à l’inverse, elle prend conscience de ce qui fait augmenter sa tension et sa nervosité.

De retour chez elle, elle pourra utiliser ces nouvelles compétences pour avoir une meilleure maîtrise d’elle-même et éventuellement réduire son hypertension.
Le biofeedback n’est pas une thérapie à proprement parler. Il s’agit plutôt d’une technique d’intervention spécialisée. Elle se distingue des autres méthodes d’autorégulation par l’utilisation d’appareils (électroniques ou informatiques) comme outils d’apprentissage (ou de rééducation). Ces appareils captent et amplifient l’information transmise par l’organisme (température corporelle, rythme cardiaque, activité musculaire, ondes cérébrales, etc.) et les traduisent en signaux auditifs ou visuels. Par exemple, on nomme neurofeedback la technique de biofeedback qui permet de rendre « visibles » les ondes cérébrales. Et on appelle biofeedback par électromyographie (EMG) celle qui permet de voir sous forme graphique les courants électriques qui accompagnent l'activité musculaire. Témoin de ces signaux, le patient parvient ainsi à décoder les messages de son corps. Avec l’aide du thérapeute, il peut ensuite apprendre à moduler ses propres réactions physiologiques. Un jour ou l’autre, il arrivera à répéter l’expérience par lui-même, en dehors du cabinet.
Le concept de base se résume ainsi : « Prendre conscience, c’est prendre contrôle. »
Le terme biofeedback a été créé en 1969, mais les premières expériences à l’origine de la technique ont débuté 10 ans plus tôt.
Au cours d’expériences utilisant des électroencéphalographes (appareil qui capte les ondes du cerveau), des chercheurs avaient découvert que les participants étaient capables de générer par eux-mêmes des ondes alpha dans leur cerveau, et donc de se plonger à volonté dans un état de profonde relaxation. Le principe allait ensuite être testé, puis appliqué à d’autres champs de la physiologie humaine, et la technologie a suivi. Il existe maintenant plusieurs types d’appareils, chacun conçu pour mesurer l’une ou l’autre des réactions physiologiques associées aux problèmes et maladies.
Aujourd’hui, le biofeedback n’est plus l’apanage des praticiens de médecines alternatives et des psychologues. Plusieurs professionnels de la santé, comme les physiothérapeutes, les conseillers d’orientation et les spécialistes en médecine sportive ont intégré cette technique à leur pratique.

 

La cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque est une mesure de la variabilité fine du rythme cardiaque. Même si le coeur bat régulièrement, par exemple à 60 pulsations par minute (1 battement par seconde), les intervalles exacts entre 2 battements varient constamment : parfois un peu plus de 1 seconde, parfois un peu moins. Quand ces variations augmentent et diminuent en suivant un rythme régulier (figure 1), on dit qu’il y a cohérence cardiaque. Cela se produit quand on est calme et détendu. Par contre, en cas de stress, de colère ou de frustration, les variations se produisent de façon chaotique (figure 2).

Institute of HeartMath www.heartmath.org
À partir de ces constatations, des chercheurs ont mis au point des techniques permettant de susciter la cohérence cardiaque. Cela permettrait de réduire le stress et l’anxiété et de renforcer le système immunitaire. Cette approche a entre autres été popularisée par le Dr David Servan-Schreiber. Il en traite dans son livre Guérir (publié en 2003) et sur son site Web guerir.org. Une des techniques consiste simplement à ajuster son rythme respiratoire à 6 cycles par minute (inspirations et expirations de 5 secondes chacune). Si, en plus, on se concentre sur des pensées de bienveillance et de paix intérieure, cela accentue encore plus la cohérence cardiaque. (Vous pouvez télécharger la méditation de PasseportSanté.net « La respiration du coeur », qui permet d’améliorer votre cohérence cardiaque.)
Depuis quelques années, on trouve sur le marché toutes sortes d’appareils de biofeedback qui permettent de visualiser la cohérence cardiaque. À l’aide d’un logiciel et d’un petit capteur posé sur le doigt ou sur l’oreille, on peut voir à l’écran, en temps réel, différents graphiques qui donnent la mesure de notre cohérence cardiaque. À force d’expérimentation, on peut découvrir quels types de respirations, quelles attitudes et quelles pensées nous permettent d’atteindre le maximum de cohérence cardiaque. Il est ensuite possible d’y recourir dans la vie de tous les jours, en cas de besoin.

Applications thérapeutiques du biofeedback

  

Efficace Soulager les maux de tête (migraines et céphalées de tension). La grande majorité des articles et des méta-analyses publiés5-7 concluent à l’efficacité du biofeedback pour soulager ces types d’affections. Que ce soit accompagné de relaxation, combiné à un traitement comportemental ou seul, les résultats de nombreuses recherches8-10 indiquent une efficacité supérieure à un groupe témoin, ou équivalente à la médication. Les résultats à long terme sont tout aussi satisfaisants, certaines études allant parfois jusqu’à démontrer le maintien des améliorations après 5 ans pour 91 % des patients souffrant de migraines.
Les techniques de biofeedback principalement utilisées sont celles qui prennent en compte la tension musculaire (tête, cou, épaules), l’activité électrodermale (réponse des glandes de sudation) ou la température périphérique11.
Efficace Traiter l’incontinence urinaire chez la femme. Selon une synthèse d’études12, les exercices visant à renforcer le plancher pelvien à l’aide du biofeedback contribueraient à réduire les périodes d’incontinence d’effort (perte involontaire d’urine durant un effort, par exemple en faisant de l’exercice ou en toussant) de 61 % à 91 % en moyenne. Quant à l’incontinence d’urgence (perte involontaire d’urine aussitôt qu’on sent le besoin d’évacuer), les exercices visant à augmenter la capacité de stockage de la vessie à l’aide du biofeedback conduisent à des réductions moyennes de l’ordre de 76 % à 86 %. Selon une autre synthèse13, les femmes qui n’ont que très peu ou pas conscience de la manière correcte de contracter leurs muscles pelviens profiteraient beaucoup de cette technique (consulter notre fiche incontinence urinaire). Le biofeedback est une technique régulièrement utilisée par les médecins et les professionnels de la santé comme outil d’évaluation et de traitement de l’incontinence14.
Efficace Traiter les symptômes reliés à la constipation chez l’enfant. Une revue de la littérature scientifique publiée en 200415 comprenant 38 études a conclu que le biofeedback pouvait être efficace dans de nombreuses situations de constipation, en particulier chez les enfants. Par exemple, une étude aléatoire effectuée auprès de 43 enfants de 5 ans à 16 ans a démontré la supériorité des soins médicaux classiques combinés au biofeedback. Après 7 mois, la résolution des symptômes touchait 55 % des enfants du groupe expérimental, comparativement à 5 % pour le groupe témoin; et après 12 mois, 50 % et 16 % respectivement. Concernant la normalisation des mouvements de défécation, le taux atteignait 77 % contre 13 % respectivement.
Efficace Traiter la constipation chronique chez l’adulte. En 2009, une méta-analyse incluant 8 études cliniques aléatoires concluait que le biofeedback dans le traitement de la constipation était supérieur à l’utilisation d’autres traitements, comme la prise d’un laxatif, d’un placebo ou une injection de botox16.
Le biofeedback est particulièrement efficace en cas de dyssynergie (manque de coordination entre les intestins et le sphincter anal) au moment de la défécation. Ce problème touche environ 40 % des personnes souffrant de constipation chronique17. Le biofeedback est utilisé afin d’augmenter la perception sensorielle et exercer les muscles du plancher pelvien à se relaxer, amenant ainsi une meilleure coordination18-22. En 2007, une étude clinique aléatoire, réalisée auprès de 117 patients, a comparé l’efficacité du biofeedback à la prise d’un médicament reconnu ou d’un placebo23. Les auteurs ont conclu qu’après 3 mois, le biofeedback a démontré une nette supériorité comparativement au groupe médicament et au groupe placebo. En 2010, les résultats d’une étude clinique ayant duré 1 an ont montré que le biofeedback à long terme était supérieur au traitement standard utilisé chez des patients atteints de dyssynergie24.
Bien que le biofeedback soit relativement efficace pour traiter d’autres types de constipation25,26, les résultats varient et l’efficacité reliée à chacun des types diffère.
Efficacité probable Réduire les symptômes du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Deux méta-analyses27,28 et une revue systématique29 révèlent des améliorations significatives pour les symptômes primaires du TDAH (inattention, hyperactivité et impulsivité) et aux tests standardisés d’intelligence. Les comparaisons faites avec une médication efficace de type Ritalin (méthylphénidate ou dextroamphétamine) soulignent l’équivalence et parfois même la supériorité du biofeedback EEG sur ce traitement classique. Par ailleurs, les auteurs de la revue systématique29 suggèrent qu’une association du biofeedback à d’autres thérapies complémentaires pourrait améliorer l’efficacité du traitement.
Il est important de mentionner que la collaboration de l’entourage (professeurs, parents, etc.) au plan de traitement augmente les chances de succès de ce traitement et le maintien des améliorations chez l’enfant27,30.
Efficacité probable Traiter l’incontinence fécale. Il semble que le biofeedback soit sécuritaire, relativement abordable et efficace pour traiter ce genre de problème31. Une revue générale de la littérature scientifique parue en 200325 révèle que c’est une technique de choix employée depuis plus de 20 ans dans le milieu médical. Sur le plan des paramètres physiques, les bénéfices les plus souvent rapportés sont une sensation rectale de remplissage ainsi qu’une amélioration de la force et de la coordination des sphincters. La plupart des articles publiés, majoritairement des études de cas, concluent à une continence complète ou à une diminution de 75 % à 90 % de la fréquence des périodes d’incontinence. Par contre, les quelques revues systématiques publiées jusqu’à maintenant ne permettent pas de conclure à une « efficacité certaine » du biofeedback pour ce type de problème15,32-34 à cause de la diversité des techniques utilisées et du peu d’études de suivi à long terme.
Efficacité probable Réduire l’insomnie. Une revue des traitements non pharmacologiques de l’insomnie fait état de 9 études qui révèlent l’efficacité du biofeedback pour contrer l’insomnie35. Toutefois, 2 de ces études signalent son équivalence avec un placebo. De plus, les améliorations sont comparables à celles obtenues à l’aide de procédures standard de relaxation. C’est peut-être pour cette raison que, depuis une quinzaine d’années, le nombre d’essais cliniques réalisés à ce sujet va en diminuant. En effet, le biofeedback exige plus de temps que la relaxation sans présenter d’avantages appréciables35.
Efficacité possible Diminuer les symptômes reliés à la fibromyalgie. Une revue de la littérature scientifique sur l’usage de la médecine alternative et complémentaire pour traiter la fibromyalgie mentionne que le biofeedback peut amener des résultats positifs36. En 2007, une étude clinique aléatoire auprès de 30 patients a évalué l’efficacité du biofeedback à l’aide de l’électromyographie dans la réduction de la douleur37. Après 6 jours de traitement quotidien, d’une durée de 45 minutes, une réduction significative de l’intensité de la douleur et du nombre de points sensibles associés à la fibromyalgie a été observée chez les patients du groupe traitement comparé au groupe placebo.
Efficacité possible Traiter l’incontinence urinaire (hommes). L’incontinence urinaire chez l’homme résulte souvent d’une prostatectomie (ablation partielle ou totale de la prostate). Dans une synthèse publiée en 200438, le biofeedback est considéré comme un traitement pouvant apporter certains bénéfices aux hommes vivant ce problème. Ainsi, l’entraînement des muscles du plancher pelvien accompagné du biofeedback serait propice à une meilleure continence lorsqu’il suit de près le retrait du cathéter en période postopératoire.
Efficacité possible Diminuer l’énurésie (pipi au lit) chez l’enfant. Le biofeedback pourrait aider les enfants atteints d’énurésie après l’âge de 5 ans39,40. En 2004 et 2005, 4 revues de la littérature scientifique ont été publiées à ce sujet41-44. Diverses techniques de biofeedback ont été étudiées, comme des systèmes de récompense, des exercices d’interruption d’uriner, un entraînement de retenue contrôlée d’urine ou des éveils planifiés. Le taux de réussite semble plus élevé lorsque les interventions de biofeedback sont combinées à des alarmes qui se déclenchent en présence d’urine44. Ces alarmes réveillent l’enfant pendant ou après la miction. Les auteurs des revues concluent toutefois que d’autres études, de meilleure qualité méthodologique, seront nécessaires avant de pouvoir conclure à l’efficacité du biofeedback, seul ou en thérapie combinée.
Efficacité possible Traiter ladysfonction urinaire chez l’enfant. Une revue systématique de la littérature scientifique comprenant 27 études a été publiée en 2011. Les auteurs concluent que, malgré la qualité méthodologique déficiente de la plupart des études, le biofeedback pouvait être un traitement efficace45. Les principaux résultats positifs observés sont une diminution des infections urinaires, de l’incontinence dans la journée, de la constipation et de l’énurésie.
Efficacité possible Aider au contrôle des crises d’asthme. Une revue des essais cliniques réalisés sur l’utilisation du biofeedback comme traitement complémentaire à l’asthme révèle que les résultats sont mitigés46. Bien qu’il semble possible d’apprendre à exercer un certain autocontrôle sur les crises d’asthme à l’aide du biofeedback, les techniques utilisées d’une étude à l’autre diffèrent trop pour tirer des conclusions fermes. Toutefois, un essai clinique aléatoire47 révèle que le biofeedback a contribué de façon significative à une diminution du degré de gravité de l’asthme et de la consommation de corticostéroïdes. Il serait donc un traitement prometteur comme complément à la médication classique.
Efficacité possible Soulager la douleur. En tant qu’approche corps-esprit, le biofeedback peut trouver de nombreuses applications pour la prise en charge de la douleur (ostéoarthrite, douleurs causées par le cancer, douleurs chroniques, etc.). Toutefois, selon une revue de la littérature scientifique publiée en 2004, les données probantes relatives à cette technique dans le contrôle de la douleur concernent surtout le traitement des migraines et des céphalées de tension48.
Efficacité possible Réduire les crises d’épilepsie. Une méta-analyse de 10 études montre des résultats intéressants sur la réduction du nombre de crises d’épilepsie chez des patients non soulagés par la médication classique49. Toutes les études ont observé une diminution de l’incidence des crises et 74 % des patients (64 sur 87 patients au total) ont rapporté moins de crises hebdomadaires.
Efficacité incertaine Soulager la douleur durant l’accouchement. Selon une revue systématique de la médecine alternative et complémentaire concernant la gestion de la douleur au moment de l’accouchement50, le biofeedback pourrait être utilisé efficacement pour diminuer la douleur. Toutefois, une seule étude aléatoire appuie cette position51. Les résultats présentés mentionnent que 70 % des femmes du groupe témoin ont eu recours à l’anesthésie épidurale contre 40 % des femmes du groupe biofeedback. De plus, la durée de l’accouchement était inférieure de 2 heures, en moyenne, pour le groupe biofeedback.
Efficacité incertaine Traiter la dysfonction érectile. Le renforcement des muscles du plancher pelvien à l’aide du biofeedback et de stimulations électriques pourrait aider certains sujets à retrouver une érection normale. Les résultats d‘un essai paru en 200352 révèlent que 47 % des hommes ont retrouvé une fonction érectile normale et que 24 % ont vu leur état s’améliorer à la suite de ce type de traitement (voir notre fiche Dysfonction sexuelle masculine).
Efficacité incertaine Diminuer la douleur et l’inconfort dus au travail prolongé à l’ordinateur. Une étude clinique aléatoire a évalué l’efficacité du biofeedback sur les douleurs et l’inconfort au trapèze (grand muscle entre les épaules)53. Après 5 semaines de thérapie, à raison d’une séance de biofeedback par semaine, un effet positif a été observé. Ces résultats suggèrent que le biofeedback pourrait réduire le risque de douleur au cou et aux épaules pour les travailleurs à l’ordinateur.
Efficacité incertaine Traiter l’arythmie cardiaque. Peu d’études cliniques ont été réalisées jusqu’à maintenant, mais quelques études de cas suggèrent que le biofeedback peut être une alternative ou un complément au traitement médicamenteux. Les patients présentant de l’arythmie cardiaque réussiraient à contrôler leur fréquence cardiaque et à en réduire les irrégularités54.
Efficacité incertaine Soulager la douleur des patients en phase avancée de cancer. En 2007, des chercheurs ont montré que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie, en association à de la relaxation basée sur la respiration, pouvait être efficace55. Une réduction significative de l’intensité de la douleur, mesurée au début et à la fin du traitement (4 semaines), a été observée dans le groupe traitement comparativement au groupe témoin recevant les soins usuels.
Efficacité incertaine Aider à la récupération de la capacité motrice après un accident vasculaire cérébral (AVC). En 2007, une revue comprenant 13 essais a constaté qu’un petit nombre d’études suggéraient que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie associé à la physiothérapie améliorait la récupération fonctionnelle et la qualité de la démarche des patients plus que la physiothérapie seule. Toutefois, l’analyse de l’ensemble des études disponibles laisse penser que, globalement, le biofeedback est relativement peu bénéfique après un AVC56.
Efficacité incertaine Soulager les acouphènes. Peu de recherches ont été réalisées en ce domaine. Toutefois, dans une étude clinique57, l’intensité des acouphènes chroniques de 21 patients est passée de 25 dB à 16 dB après quelques semaines d’entraînement. De plus, la diminution avait été conservée après 6 mois. Le neurofeedback semble prometteur, mais devra être étudié davantage.
Efficacité incertaine Réduire la pression sanguine des personnes souffrant d’hypertension. En 2010, une revue systématique de 36 études contrôlées aléatoires (1 660 personnes) a fait état des résultats obtenus à la suite du traitement de l’hypertension par le biofeedback58. Globalement, les résultats sont très variables et contradictoires. Ainsi, les auteurs concluent qu’il n’y a aucune preuve que le biofeedback, seul ou en combinaison à d’autres thérapies, soit plus efficace que la pharmacologie, qu’un traitement placebo ou que d’autres thérapies de comportement.
Autres applications. Depuis quelques années, des publications scientifiques ont montré que le biofeedback pourrait aider les individus atteints de la maladie de Raynaud59, de bouffées de chaleur pendant la ménopause60,61 et des nausées et vomissements associés à la chimiothérapie62. Cependant, ces études ont été réalisées auprès de peu de sujets et présentent diverses faiblesses méthodologiques. Il est donc impossible de tirer des conclusions fermes quant à l’efficacité du biofeedback pour ces problèmes de santé.

Biofeedback
Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction
: Patrick Barré, B. Ps., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval

Révision scientifique
: Dre Isabelle Marc et Claudine Blanchet, Ph. D., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval
(juin 2011)

Le biofeedback en pratique

Le biofeedback est une technique qui s’inscrit généralement à l’intérieur d’un traitement plus global, comme une thérapie comportementale ou de la rééducation physiothérapeutique. On l’utilise souvent en combinaison avec d’autres techniques comme la relaxation et les exercices adaptés. Le déroulement des traitements et le type d’appareils varient grandement selon le problème de santé.
Le biofeedback s’adresse à des patients motivés et persévérants. En effet, une fois le diagnostic établi, il n’est pas rare qu’on doive compter de 10 à 40 séances de 1 heure pour s’assurer d’obtenir des résultats satisfaisants, et surtout durables.
Quel que soit le type de traitement, une séance de biofeedback présente quelques constantes : elle se déroule dans un endroit calme et reposant; parfois, on fait jouer de la musique douce; le patient est assis confortablement, ou couché, et se concentre sur les signaux auditifs ou visuels transmis par le moniteur à partir de capteurs placés à certains endroits stratégiques de son corps (encore une fois, selon la région du corps à traiter et le type d’appareil).
Le praticien agit comme un guide ou, si l’on préfère, un conseiller. Il aide le patient à prendre conscience de ses réponses physiologiques (tension nerveuse, température corporelle, rythme cardiaque, respiration, résistance musculaire, etc.) en fonction des données que lui communique la machine. Il prodigue information et encouragements et aide le patient à appliquer au quotidien ses nouvelles habiletés.
Dans sa vie normale, le patient devrait donc être capable d’agir sur son propre organisme, c’est-à-dire de modifier ses réactions ou ses comportements sans le concours des appareils. À la sortie d’une séance de biofeedback, on se sent normalement plus en contrôle de son corps.
Au Québec, les praticiens en biofeedback sont peu nombreux, mais quelques cliniques offrent le service.

Formation en biofeedback

Aux États-Unis, le Biofeedback Certification Institute of America (BCIA), fondé en 1981, encadre la pratique du biofeedback. L’organisme a établi un ensemble de normes auxquelles devraient se conformer les professionnels accrédités, et offre plusieurs formations en biofeedback un peu partout à travers les États-Unis.
Seuls les professionnels de la santé, de la psychologie et de certaines sciences sociales (orientation, par exemple) détenant un diplôme universitaire ou un équivalent peuvent accéder à cette spécialisation.
Au Québec, aucune école n’offre les formations accréditées par le BCIA. En Europe francophone, la technique est également marginale, même s’il existe en France un regroupement national appelé Association pour l'Enseignement du Biofeedback Thérapeutique (voir Sites d’intérêt).

Livres, etc.

Il existe peu de livres en français sur le sujet. Voici tout de même un titre intéressant. Pour des livres en anglais, consultez la bibliographie du site de l’AAPB.
Ligonde Paultre. Se contrôler par le biofeedback, Éditions de l'Homme, Canada, 1983.

Sites d’intérêt

Guerir.org
Le site du Dr David Servan-Schreiber présente une technique particulière de biofeedback basée sur la cohérence cardiaque. (Tapez cohérence cardiaque dans le moteur de recherche.)
www.guerir.org
Association for Applied Psychophysiology & Biofeedback (AAPB)
L’AAPB est une organisation à but non lucratif dont la mission est de faire connaître et de promouvoir les différentes applications de la psychophysiologie, dont le biofeedback. Nombreuses ressources : documentation et livres de références, liens vers d’autres sites d’intérêt, etc.
www.aapb.org
Biofeedback Certification Institute of America (BCIA)
La référence en matière de certification et de formation. Description des différents programmes et conditions d’admissibilité.
www.bcia.org
Biofeedback Foundation of Europe
Pour en savoir plus sur les types de formations (accréditées par la BCIA) offertes aux professionnels.
www.bfe.org
EEG Spectrum International
Site spécialisé sur le neurofeedback, une des formes de biofeedback.
www.eegspectrum.com
Institute of HeartMath
Beaucoup d’information sur la cohérence cardiaque.
www.heartmath.org

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
Guerir.org, France. www.guerir.org
Ligonde Paultre, psychothérapeute (diplômé en orientation et en criminologie), certifié BCIA. Institut de biofeedback de Laval. Entrevue le 4 février 2004.
Ernst Edzard. The Desktop Guide to Complementary and Alternative Medicine, Mosby, Grande-Bretagne, 2001.
Novey Donald W. (Dir). Clinician's Complete Reference to Complementary & Alternative Medicine, Mosby, États-Unis, 2000.
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www.heartmath.org
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L’acupressure 

Comment est née l’acupressure ?
    D’après une légende, il y a très longtemps vivait un paysan chinois qui souffrait constamment de terribles maux de tête. Un jour, alors qu’il labourait, il lâcha par inattention son soc qui lui écrasa le gros orteil. La douleur occasionnée par le coup disparut rapidement, et par miracle ses maux de tête également ! Le lendemain, alors que son mal de tête le reprenait, il fit délibérément tomber le soc sur son gros orteil et la douleur se dissipa de nouveau. Suite à cela, tous les gens du village soignèrent leurs maux de tête en faisant tomber quelque chose sur leur gros orteil. Il s’est avéré par la suite que le pavillon de l’oreille comporte lui aussi des points thérapeutiques.
   Dans certains pays d’Asie, on soignait la douleur en entaillant des parties précises de l’oreille. Le docteur français Paul Nogier, en travaillant avec des immigrés asiatiques, s’est intéressé à ces incisions et les a structurées. C’est ainsi qu’en 1957 est paru en Europe le premier atlas sur l’auriculothérapie.
   Le docteur Erich Buss a fait progresser cette méthode. Après des expériences effectuées en services de cardiologie, d’endocrinologie et autres, les hôpitaux ayant approuvé son efficacité, les créateurs de cette technique en ont déposé les droits. Ils ont avec le docteur Buss réussi, en se déplaçant de ville en ville, à enseigner entre 1980 et 1990 l’utilisation de cette technique à quelque 30 000 patients intéressés.
   Avec un peu de patience et d’assiduité, vous pourrez vous aussi assimiler cette méthode simple mais efficace d’auto-traitement.

Le point “pharmaceutique” (endocrinien et anti-inflammatoire)

   
Chaque organisme humain est capable de produire le médicament dont il a lui-même besoin. Lorsque nous tombons malade, notre “ pharmacie ” intérieure fabrique des matières nécessaires à la guérison de notre organisme et les envoie aux endroits concernés. Ce processus s’appelle l’autorégulation. Lorsque cette autorégulation fonctionne correctement, aucune aide externe n’est nécessaire. Et si un problème survient dans son mécanisme, il faut alors faire appel à des médicaments extérieurs. Cela dit dans la plupart des cas, ce qui est nécessaire n’est pas le médicament en lui-même, mais d’encourager le mécanisme d’autorégulation pour finalement obtenir le même résultat. Ce laboratoire situé dans notre organisme correspond aux glandes endocrines (à sécrétion interne, dont les produits, l’hormone, sont déversés dans le sang), ainsi qu’aux organes les contenant – hypophyse, pancréas, thyroïde, parathyroïde, glande surrénale, ovaires chez les femmes et testicules chez les hommes. Ce sont eux qui produisent les médicaments nécessaires à notre organisme.
   En massant l’un des points se trouvant sur le pavillon de l’oreille, ce processus se normalise. C’est pour cela qu’il s’appelle le point “ pharmaceutique ”. Comme le dessin l’indique, ce point se situe sur la partie inférieure de l’oreille externe, devant le conduit auditif externe.
   Le massage de ce point est conseillé pour toutes les maladies car il possède des propriétés anti-inflammatoires, antiallergiques et de régulation du métabolisme.

Le point du système neurovégétatif

    Quantité de nerfs partent du cerveau et de la moelle épinière pour relier tous les organes. En laissant filtrer les rayons du soleil à travers une feuille d’arbre, on peut y voir à travers le dessin que forme la nervure, pareille à une toile d’araignée. C’est la même chose dans notre corps. Le système neurovégétatif ressemble aux fils d’une toile d’araignée.
   Il arrive souvent qu’une maladie des viscères soit causée non pas par un problème de métabolisme ou un quelconque micro-organisme, mais par un défaut dans le mécanisme de régulation du système végétatif. Il est possible de remédier à cette défaillance en procédant au massage du point correspondant à ce système. Le processus d’action est un peu compliqué. Si nous exerçons une pression sur la peau (p.e. la peau de l’oreille), l’excitation agit dans le champ sensoriel du cortex cérébral, puis est transmise par la voie de fibres nerveuses à des noyaux sous-corticaux, ainsi qu’aux centres (groupes de noyaux) viscéraux du tronc cérébral (bulbe rachidien, cerveau moyen) et diencéphalique. Le dessin ci-après montre où se situe le point d’acupressure. Quant au massage de ce point, il doit être effectué de la même façon que pour les autres points.
   Le massage du point correspondant au système végétatif peut aider à faire disparaître les spasmes vasculaires, des bronches, du canal urinaire et biliaire, ainsi que de l’utérus. Ce point peut être utilisé pour de nombreuses maladies, mais principalement en cas de dystonie vasculaire ou encore d’hyper- et hypotension artérielle, d’arythmie, de constipation, d’asthme, de calculs rénaux ou de ménopause.
   Dans la mesure où la pression de ce point tend à relâcher le muscle lisse de l’artère coronaire, son effet peut aussi être bénéfique chez les personnes atteintes d’angine de poitrine, de troubles du rythme cardiaque ou d’infarctus du myocarde.
   Le relâchement du muscle lisse des parois vasculaires fait également baisser la tension artérielle. Cet effet ne peut toutefois être observé qu’après avoir effectué le massage dudit point pendant trois ou quatre semaines consécutives.
   En massant le point du système neurovégétatif, en plus de relâcher, nous normalisons la propension au resserrement des parois vasculaires ; c’est pourquoi ce procédé peut être aussi bien employé par des personnes souffrant d’hyper- et d’hypotension artérielle, ainsi que de varices.
   L’asthme est causé par des spasmes dans les petites bronches. Il résulte qu’en faisant diminuer les accès de spasmes par l’intermédiaire du système végétatif, les crises évoluent de façon bénigne, voire parfois disparaissent.
   Dans le cas de calculs rénaux, c’est la progression du calcul ou du grain de sable par la voie urinaire qui entraîne des spasmes, provoquant véritablement de terribles douleurs. La sensation est similaire à celle d’avaler de travers une miette de pain. La forte toux qui s’ensuit est bien la preuve qu’une toute petite miette peut également entraîner des spasmes dans la gorge.
   En massant le point du système neurovégétatif, vous pouvez apaiser ces spasmes, l’élimination des calculs ou des grains de sable ne devenant plus aussi douloureuse.
   Le massage de ce point peut également entraîner la normalisation du travail de la vésicule biliaire, c’est-à-dire prévenir les stases et la formation de calculs biliaires, ainsi qu’accélérer le processus de guérison des inflammations de la vésicule biliaire (cholécystite) et du pancréas (pancréatite).
   De même, masser ce point peut avoir des effets bénéfiques sur les colites.
   Il y a quelques années, lorsque j’ai pris l’avion en Irlande sur un vol Aeroflot à destination du Canada, il m’est arrivé l’histoire suivante :
   Nous étions en train de survoler l’océan Atlantique lorsque l’avion, pris dans un trou d’air, a commencé à pencher d’un côté et de l’autre, et à produire des secousses. Dans ces moments-là, à bord d’appareils appartenant à d’autres compagnies aériennes le capitaine a pour habitude d’informer les passagers qu’ils n’ont aucune raison de s’affoler. Sur notre avion, cela s’est passé d’une toute autre façon. Au-dessus de chaque porte, le voyant “ SORTIE ” s’est allumé, puis s’est mis à clignoter en émettant des bruits terrifiants.
   Nous étions à 11 kilomètres au-dessus de l’océan. Qu’est-ce qui allait se passer, allions-nous quitter l’appareil ? Le capitaine et les hôtesses n’avaient pas dit un mot. Une dame, qui n’avait pas l’habitude de ce genre de “ service ”, s’est mise à paniquer, puis a tourné de l’œil, son pouls est monté à plus de 200, et pour couronner le tout, elle a également vomi. Moi, sans dire un mot, en me positionnant derrière son dos, j’ai commencé à lui masser le point neurovégétatif : 4 minutes plus tard, cette dame s’était paisiblement endormie.
   Plusieurs de mes patients ont à leur tour réussi à se maîtriser dans une même situation délicate au moyen de cette méthode.
   Tel que je l’ai mentionné auparavant, le massage des points situés sur le pavillon de l’oreille ne peut pas faire de mal. N’ayez pas peur si vous ne massez pas le bon point ou si la pression n’est pas assez forte. Dans ces cas-là, au pire l’organisme ne réagit pas. Un peu comme une clé correspondant à une serrure qui ouvre une porte, la mauvaise clé ne menant nulle part.
   Passons à un autre point d’acupressure, tout aussi important.

Le point du cortex

    En général, on préconise l’acupressure en cas de dérèglements d’ordre psychosomatique. Parmi ceux-ci figurent nos “ bobos ” physiques, dont la formation est en quelque sorte reliée au cortex et pour la guérison desquels il nous faut masser le point correspondant. Le cortex est le plus important régulateur du fonctionnement de l’organisme. Par conséquent, l’utilisation de ce point ne se limite pas aux migraines, mais s’étend à beaucoup d’autres cas. En massant ce point, nous régulons l’équilibre psychique : l’irritabilité diminue, la dépression s’affaiblit, le bien-être et les facultés de mémoire augmentent, le sommeil se normalise et les maux de tête disparaissent.
   Ce point peut également être une bonne aide aux personnes atteintes de maladies psychiques. Loin de moi cette pensée que ce point d’acupressure peut faire disparaître les maladies mentales ; en revanche, leur évolution et leurs symptômes peuvent diminuer. Par exemple, chez l’un de mes patients schizophrènes, l’évolution de sa maladie était classique : il entendait des invectives et des propos colériques, hallucinait, des voix lui ordonnaient des inepties qu’il avait peur de refuser. Après cinq séances d’acupressure du point correspondant au cortex, ces voix n’étaient plus aussi autoritaires et il n’en avait plus peur. Tout comme s’étaient dissipées les fixations qui l’obsédaient quotidiennement, ainsi que ses idées suicidaires.
   Le massage du point du cortex apaise le mal de tête et les douleurs à caractères différents. Par exemple, certains points sur le pavillon de l’oreille peuvent être employés pour un mal de dent. D’après l’expérience que j’ai acquise dans les services dentaires, le simple massage du point du cortex ne fait pas seulement disparaître le mal de dent, mais dissipe également la peur provoquée par le bruit de la fraise.
   Au cours de différents travaux entrepris en commun avec des dentistes, avant que le patient s’assoie sur le siège du dentiste, je lui massais préalablement le point correspondant de l’oreille. L’“ anesthésie ” que je pratiquais était tellement efficace qu’il en était difficile de diagnostiquer quelle était la dent douloureuse, celle-ci ne réagissant plus ni à la percussion ni à d’autres stimulations. Nous avons alors modifié notre méthode de travail. Les patients allaient premièrement chez le dentiste pour recevoir un diagnostic, puis chez moi pour une “ anesthésie ”, et retournaient ensuite chez le dentiste. Quant au bruit de la fraise, il leur paraissait similaire à celui d’une brosse à dent électrique. 

  
    Les trois points que nous venons de traiter – “ pharmaceutique ”, neurovégétatif et du cortex – ont un effet sur le système des glandes endocrines internes, le système nerveux et le cortex. Ce sont les points les plus importants du pavillon de l’oreille. Avec le simple massage de ces points, vous pouvez vous débarrasser d’un grand nombre de sensations et de problèmes désagréables, car leur effet est général et se diffuse dans l’organisme tout entier.
   L’ordre du massage des trois points : premièrement 30 pressions (à chaque expiration pressez une fois jusqu’à une sensation de douleur agréable) sur le point “ pharmaceutique ” endocrinien, ensuite 30 pressions sur le point neurovégétatif, et pour finir 30 pressions sur le point correspondant au cortex.
   L’acupressure doit-elle être répétée fréquemment ? Je préconise le massage des trois points dans un but préventif une fois par jour, en cas de légère indisposition deux fois par jour (matin et soir), et si vous vous sentez vraiment très mal trois fois par jour.


Le point du cœur et des poumons

    Il se situe à l’endroit le plus enfoncé de l’oreille externe. Afin de le trouver, pointez votre index vers le conduit auditif puis reculez d’un centimètre vers la nuque. Ce point doit être massé avec l’index de manière similaire aux autres points.
   À vrai dire, il ne s’agit pas d’un mais de deux points qui sont tellement rapprochés que notre doigt appuie sur les deux à la fois. Le cœur et les poumons étant situés côte à côte dans notre corps, les deux points ne peuvent être éloignés l’un de l’autre. La pression des deux points en même temps – comme je l’ai signalé plus haut – ne provoque aucun effet nuisible. Si vous visez le point du cœur et que par hasard vous touchez le point des poumons, il y aura au maximum une absence de réaction ; si en revanche vous avez un petit problème aux poumons, l’acupressure sur ce point exercera un effet bénéfique.
   Le massage de ce point est préconisé en cas d’angine de poitrine, infarctus du myocarde, arythmie, dystonie vasculaire, insuffisance cardiaque congénitale, hypertension, bronchite, pneumonie et asthme.
   Ce point possède une autre vertu. En le massant régulièrement, il peut vous aider à arrêter de fumer. Et en utilisant le point du cortex, vous pouvez faire disparaître votre dépendance psychique. Le massage du point des poumons provoque de manière progressive une sensibilité de la membrane muqueuse de la trachée et des bronches, ainsi qu’un dégoût de la fumée de cigarette. Si vous voulez arrêter de fumer, ces deux points peuvent vous être d’une grande aide.

Le point de l’estomac et du système digestif

   Il est facile à trouver. En partant du point du cœur, remontez votre index d’environ un centimètre, jusqu’à sentir une partie de cartilage plat. Dans ce cartilage se trouve un renfoncement. C’est là que se situe le point de l’estomac et du système digestif.
   L’acupressure de ce point est conseillée aux personnes atteintes de gastrite, ulcère à l’estomac, inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite) ou du pancréas (pancréatite), constipation, affection hépatique ou n’importe quel autre problème de digestion.


                      Le point des lombaires et le point du cou

    La partie se situant juste après le conduit auditif sur le pavillon de l’oreille pourrait être comparée à un fœtus positionné à l’envers dans le ventre de sa mère. En bas se trouve le point de la partie du cou, tandis que la prolongation des vertèbres de l’embryon correspond au point des lombaires.
   La pratique de l’acupressure de ces points est conseillée aux personnes souffrant d’arthrose des vertèbres dorsales et lombaires, lumbago, névralgie intercostale, douleur à la colonne, lésion ou contracture des muscles dorsaux.


                                 Le point stimulant l’appétit sexuel
    Ce point est très efficace s’il est combiné avec le massage du point de tonicité, dont les explications figurent plus bas.



                                                Le point de la vue
    Que devons-nous faire à un âge avancé pour que notre vue reste celle d’un aigle ? D’après la légende, il y avait des hommes qui, pour ce faire, se transperçaient le lobe de l’oreille. Ne connaissant pas les méthodes thérapeutiques orientales, ils procédaient à cela car ils se reposaient sur leurs propres expériences.
   Si vous avez la vue qui baisse, vous ne devez évidemment pas vous transpercer le lobe de l’oreille. Il vous suffit de masser tous les jours à quelques reprises le point correspondant à la vue figurant sur le dessin ci-contre et effectuer une gymnastique spéciale des yeux.

                         
                                              Le point anti-stress
    Ce point se situe dans un renfoncement en forme de triangle sur la partie supérieure du pavillon de l’oreille. Il modère le temps de réponse provoqué par l’action du stress sur l’organisme. Il a des effets calmants et, aux heures tardives, soporifiques. Il calme la peur, les phobies et les convulsions. L’acupressure de ce point est recommandée dans les cas de névroses, de situation de stress, de problèmes psychiques.
   Le point anti-stress et celui du cortex se complètent parfaitement. Il y a quelques années lors d’un entretien télévisé de cinq minutes, j’ai présenté aux téléspectateurs ces deux points d’acupressure. Beaucoup d’entre eux en ont été satisfaits car leur courrier laissait entendre qu’après avoir suivi mes conseils, ils avaient réussi à s’endormir sans aucun problème.
   J’ai moi-même eu recours à ces deux points avant d’embarquer dans l’avion car je souffrais d’aérophobie. À présent je ne les utilise plus, car je n’en ai plus besoin. Je suis guéri.
   Que devez-vous faire si vous voulez guérir non pas en quelques minutes mais en quelques secondes ? Je vous conseille d’essayer ce qui suit.

Le “ complexe ” anti-stress

Sortez de la situation de conflit !

Pressez fort et en même temps à l’aide de vos index jusqu’à sentir une douleur le point anti-stress sur le pavillon de l’oreille. (Entre temps, n’oubliez pas que ce sont vos oreilles et pas celles de celui qui vous a mis en colère.)

Respirez librement, mais après chaque expiration conservez un petit arrêt.

Dites franchement dans votre tête ce que vous pensez de votre offenseur, même sans mâcher vos mots.

Si même après cela vous ne vous calmez pas, effectuez l’acupressure du point du cortex.

    Sortir de la situation de conflit signifie surmonter l’outrage en question, notamment sans se prouver que nous avons raison. Si cela se passe à la maison, vous pouvez changer de pièce, dans la rue en revanche, vous pouvez toujours laisser en plan votre offenseur.
   En pressant assez fort le point anti-stress, les bienfaits se manifestent rapidement. La prise d’air retenue après expiration augmente la concentration dans le sang de dioxyde de carbone, ce qui a un effet calmant. Mais si vous tentez d’enterrer complètement sans aucune forme de réaction l’offense que vous avez subie, cela restera dans votre conscience. Je ne vous invite pas à employer des propos grossiers, mais à réagir face à cette offense et en aucun cas en présence de votre offenseur.
   Sur la base de ce principe, certaines usines japonaises disposent de locaux dans lesquels se trouvent des poupées affichant le masque des directeurs, ainsi que des bâtons en caoutchouc. Que ce soit avec des mots ou encore à l’aide du bâton en caoutchouc, n’importe quel employé de l’usine a la possibilité de réagir aux offenses qu’il a subies. De cette manière, il ne peut nuire ni à sa personne, ni à son supérieur hiérarchique.
   Lorsque j’ai enseigné l’apprentissage de cette méthode au Pakistan, dans une ville proche de la frontière afghane, une dame m’a en retour fait cadeau d’un pot de miel. En voyant mon expression de surprise, elle m’a alors expliqué que sans l’aide du point anti-stress pour faire disparaître les soucis qui l’accablaient, elle serait à l’hôpital depuis longtemps. Elle m’a ensuite raconté que son mari était allé en Afghanistan pour chercher du miel le jour même où les conflits avaient débuté (1990). Elle a attendu son retour à la gare, mais en vain. Il n’est pas difficile d’imaginer dans quel état psychologique elle devait se trouver. Ajouté à cela qu’elle était d’une nature assez inquiète.
   À ce moment-là, se rappelant des points que j’avais montrés, elle a commencé à masser le point anti-stress de ses oreilles, puis elle est rentrée chez elle. Son mari l’attendait à la maison avec le miel : comme il s’est avéré plus tard, ils s’étaient ratés à la gare.


                                                         Le point de tonicité

   Grâce à ce point, vous pouvez agir sur la production d’adrénaline secrétée par la glande médullo-surrénale. L’adrénaline est une hormone disposant de propriétés stimulantes et de renforcement général. Elle augmente la condition physique et fait disparaître la fatigue. Elle donne du tonus le matin, stimule le système immunitaire, favorise la guérison d’un rhume et diminue l’appétit.
   Je vous recommande de masser ce point le matin et dans la journée, mais en aucun cas le soir. Les effets de ce point sont également appropriés en cas d’infection des voies respiratoires supérieures (grippe, trachéite, laryngite, angine et rhinite) non pas seulement parce qu’il permet d’augmenter le taux d’adrénaline, mais parce qu’il se situe à côté des points du nez et de la gorge.
   Ceux pour qui la voix tient un rôle fondamental dans leur activité professionnelle, tels les chanteurs d’opéra, les acteurs, les lecteurs, les professeurs, les guides touristiques peuvent aussi avoir recours à ce point à titre préventif.


Combinaisons possibles des points situés sur le pavillon de l’oreille

    Il est souvent intéressant d’utiliser plusieurs points en une seule séance (comme je l’ai mentionné plus haut : 30 secondes par point, avec 15-20 minutes de pause entre deux points). Dans ce cas, il est important d’observer les règles suivantes :

Débutez toujours une séance d’acupressure avec le point correspondant à l’organe accusant d’un problème (p.e. points du cœur, des reins ou de l’estomac).

Si votre problème est d’ordre inflammatoire et métabolique, commencez avec le point endocrinien (“ pharmaceutique ”).

Si votre “ mal-être ” est accompagné de spasmes, à la place du point endocrinien commencez plutôt votre acupressure par celui correspondant au système neurovégétatif. N’ayez pas peur de ne pas disposer des qualifications médicales requises pour décider quel point masser en premier, dans la mesure où ces deux points peuvent être utilisés pour presque tous les problèmes. Si vous massez les points plus d’une fois par jour, commencez par l’un des points, puis à la séance suivante par l’autre.

Je préconise en général l’acupressure de trois points, sachant que celui du cortex doit toujours être massé en dernier.


                                                                    Exemples

Inflammation et ulcère de l’estomac : points du matin – estomac, système neurovégétatif, cortex ; points durant la journée – estomac, endocrinien, cortex ; points du soir – estomac, système neurovégétatif, cortex.

Mal de dos (lombaires) : points du matin – lombaires, endocrinien, cortex ; points durant la journée – lombaires, système neurovégétatif, cortex ; points du soir – lombaires, endocrinien, cortex.

Douleurs cardiaques : points du matin – cœur, système neurovégétatif, cortex ; points durant la journée – cœur, endocrinien, cortex ; points du soir – cœur, système neurovégétatif, cortex.

Il peut arriver que vous ne sachiez pas ce que vous avez précisément, donc quels points masser sur vos oreilles. Dans un tel cas, je vous recommande les trois points de base dans cet ordre : le point endocrinien, le point neurovégétatif, le point du cortex.

Le biofeedback, qu’est-ce que c’est?

Le biofeedback (parfois appelé biorétroaction ou rétroaction biologique) est une application de la psychophysiologie, une discipline qui étudie les liens entre l’activité du cerveau et les fonctions physiologiques. En d’autres mots, il s’agit de la science de l’interaction « corps-esprit ».

Les psychophysiologistes s’intéressent d’une part à la façon dont les émotions et les pensées touchent l’organisme. D’autre part, ils étudient comment l’observation et la modulation volontaire des fonctions du corps (le rythme cardiaque, par exemple) peuvent influencer d’autres fonctions (la pression sanguine, par exemple) et divers comportements et attitudes.

L’objectif est simple et concret : redonner au patient le contrôle sur son propre corps, y compris sur certaines fonctions dites involontaires, de façon à prévenir ou à traiter un ensemble de problèmes de santé.
Un exemple de séance
Une personne hypertendue et nerveuse est assise devant un écran d’ordinateur. Quelques capteurs placés sur ses doigts et sa tête la relient à la machine. À mesure qu’elle se détend, elle voit et entend que son rythme cardiaque diminue, que sa pression baisse et que ses ondes cérébrales s’apaisent. Elle découvre progressivement quel type de respiration, quelles pensées, quelles postures et quelles attitudes lui procurent les meilleurs résultats. Et à l’inverse, elle prend conscience de ce qui fait augmenter sa tension et sa nervosité.

De retour chez elle, elle pourra utiliser ces nouvelles compétences pour avoir une meilleure maîtrise d’elle-même et éventuellement réduire son hypertension.
Le biofeedback n’est pas une thérapie à proprement parler. Il s’agit plutôt d’une technique d’intervention spécialisée. Elle se distingue des autres méthodes d’autorégulation par l’utilisation d’appareils (électroniques ou informatiques) comme outils d’apprentissage (ou de rééducation). Ces appareils captent et amplifient l’information transmise par l’organisme (température corporelle, rythme cardiaque, activité musculaire, ondes cérébrales, etc.) et les traduisent en signaux auditifs ou visuels. Par exemple, on nomme neurofeedback la technique de biofeedback qui permet de rendre « visibles » les ondes cérébrales. Et on appelle biofeedback par électromyographie (EMG) celle qui permet de voir sous forme graphique les courants électriques qui accompagnent l'activité musculaire. Témoin de ces signaux, le patient parvient ainsi à décoder les messages de son corps. Avec l’aide du thérapeute, il peut ensuite apprendre à moduler ses propres réactions physiologiques. Un jour ou l’autre, il arrivera à répéter l’expérience par lui-même, en dehors du cabinet.
Le concept de base se résume ainsi : « Prendre conscience, c’est prendre contrôle. »
Le terme biofeedback a été créé en 1969, mais les premières expériences à l’origine de la technique ont débuté 10 ans plus tôt.
Au cours d’expériences utilisant des électroencéphalographes (appareil qui capte les ondes du cerveau), des chercheurs avaient découvert que les participants étaient capables de générer par eux-mêmes des ondes alpha dans leur cerveau, et donc de se plonger à volonté dans un état de profonde relaxation. Le principe allait ensuite être testé, puis appliqué à d’autres champs de la physiologie humaine, et la technologie a suivi. Il existe maintenant plusieurs types d’appareils, chacun conçu pour mesurer l’une ou l’autre des réactions physiologiques associées aux problèmes et maladies.
Aujourd’hui, le biofeedback n’est plus l’apanage des praticiens de médecines alternatives et des psychologues. Plusieurs professionnels de la santé, comme les physiothérapeutes, les conseillers d’orientation et les spécialistes en médecine sportive ont intégré cette technique à leur pratique.

 

La cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque est une mesure de la variabilité fine du rythme cardiaque. Même si le coeur bat régulièrement, par exemple à 60 pulsations par minute (1 battement par seconde), les intervalles exacts entre 2 battements varient constamment : parfois un peu plus de 1 seconde, parfois un peu moins. Quand ces variations augmentent et diminuent en suivant un rythme régulier (figure 1), on dit qu’il y a cohérence cardiaque. Cela se produit quand on est calme et détendu. Par contre, en cas de stress, de colère ou de frustration, les variations se produisent de façon chaotique (figure 2).

Institute of HeartMath www.heartmath.org
À partir de ces constatations, des chercheurs ont mis au point des techniques permettant de susciter la cohérence cardiaque. Cela permettrait de réduire le stress et l’anxiété et de renforcer le système immunitaire. Cette approche a entre autres été popularisée par le Dr David Servan-Schreiber. Il en traite dans son livre Guérir (publié en 2003) et sur son site Web guerir.org. Une des techniques consiste simplement à ajuster son rythme respiratoire à 6 cycles par minute (inspirations et expirations de 5 secondes chacune). Si, en plus, on se concentre sur des pensées de bienveillance et de paix intérieure, cela accentue encore plus la cohérence cardiaque. (Vous pouvez télécharger la méditation de PasseportSanté.net « La respiration du coeur », qui permet d’améliorer votre cohérence cardiaque.)
Depuis quelques années, on trouve sur le marché toutes sortes d’appareils de biofeedback qui permettent de visualiser la cohérence cardiaque. À l’aide d’un logiciel et d’un petit capteur posé sur le doigt ou sur l’oreille, on peut voir à l’écran, en temps réel, différents graphiques qui donnent la mesure de notre cohérence cardiaque. À force d’expérimentation, on peut découvrir quels types de respirations, quelles attitudes et quelles pensées nous permettent d’atteindre le maximum de cohérence cardiaque. Il est ensuite possible d’y recourir dans la vie de tous les jours, en cas de besoin.

Applications thérapeutiques du biofeedback

  

Efficace Soulager les maux de tête (migraines et céphalées de tension). La grande majorité des articles et des méta-analyses publiés5-7 concluent à l’efficacité du biofeedback pour soulager ces types d’affections. Que ce soit accompagné de relaxation, combiné à un traitement comportemental ou seul, les résultats de nombreuses recherches8-10 indiquent une efficacité supérieure à un groupe témoin, ou équivalente à la médication. Les résultats à long terme sont tout aussi satisfaisants, certaines études allant parfois jusqu’à démontrer le maintien des améliorations après 5 ans pour 91 % des patients souffrant de migraines.
Les techniques de biofeedback principalement utilisées sont celles qui prennent en compte la tension musculaire (tête, cou, épaules), l’activité électrodermale (réponse des glandes de sudation) ou la température périphérique11.
Efficace Traiter l’incontinence urinaire chez la femme. Selon une synthèse d’études12, les exercices visant à renforcer le plancher pelvien à l’aide du biofeedback contribueraient à réduire les périodes d’incontinence d’effort (perte involontaire d’urine durant un effort, par exemple en faisant de l’exercice ou en toussant) de 61 % à 91 % en moyenne. Quant à l’incontinence d’urgence (perte involontaire d’urine aussitôt qu’on sent le besoin d’évacuer), les exercices visant à augmenter la capacité de stockage de la vessie à l’aide du biofeedback conduisent à des réductions moyennes de l’ordre de 76 % à 86 %. Selon une autre synthèse13, les femmes qui n’ont que très peu ou pas conscience de la manière correcte de contracter leurs muscles pelviens profiteraient beaucoup de cette technique (consulter notre fiche incontinence urinaire). Le biofeedback est une technique régulièrement utilisée par les médecins et les professionnels de la santé comme outil d’évaluation et de traitement de l’incontinence14.
Efficace Traiter les symptômes reliés à la constipation chez l’enfant. Une revue de la littérature scientifique publiée en 200415 comprenant 38 études a conclu que le biofeedback pouvait être efficace dans de nombreuses situations de constipation, en particulier chez les enfants. Par exemple, une étude aléatoire effectuée auprès de 43 enfants de 5 ans à 16 ans a démontré la supériorité des soins médicaux classiques combinés au biofeedback. Après 7 mois, la résolution des symptômes touchait 55 % des enfants du groupe expérimental, comparativement à 5 % pour le groupe témoin; et après 12 mois, 50 % et 16 % respectivement. Concernant la normalisation des mouvements de défécation, le taux atteignait 77 % contre 13 % respectivement.
Efficace Traiter la constipation chronique chez l’adulte. En 2009, une méta-analyse incluant 8 études cliniques aléatoires concluait que le biofeedback dans le traitement de la constipation était supérieur à l’utilisation d’autres traitements, comme la prise d’un laxatif, d’un placebo ou une injection de botox16.
Le biofeedback est particulièrement efficace en cas de dyssynergie (manque de coordination entre les intestins et le sphincter anal) au moment de la défécation. Ce problème touche environ 40 % des personnes souffrant de constipation chronique17. Le biofeedback est utilisé afin d’augmenter la perception sensorielle et exercer les muscles du plancher pelvien à se relaxer, amenant ainsi une meilleure coordination18-22. En 2007, une étude clinique aléatoire, réalisée auprès de 117 patients, a comparé l’efficacité du biofeedback à la prise d’un médicament reconnu ou d’un placebo23. Les auteurs ont conclu qu’après 3 mois, le biofeedback a démontré une nette supériorité comparativement au groupe médicament et au groupe placebo. En 2010, les résultats d’une étude clinique ayant duré 1 an ont montré que le biofeedback à long terme était supérieur au traitement standard utilisé chez des patients atteints de dyssynergie24.
Bien que le biofeedback soit relativement efficace pour traiter d’autres types de constipation25,26, les résultats varient et l’efficacité reliée à chacun des types diffère.
Efficacité probable Réduire les symptômes du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Deux méta-analyses27,28 et une revue systématique29 révèlent des améliorations significatives pour les symptômes primaires du TDAH (inattention, hyperactivité et impulsivité) et aux tests standardisés d’intelligence. Les comparaisons faites avec une médication efficace de type Ritalin (méthylphénidate ou dextroamphétamine) soulignent l’équivalence et parfois même la supériorité du biofeedback EEG sur ce traitement classique. Par ailleurs, les auteurs de la revue systématique29 suggèrent qu’une association du biofeedback à d’autres thérapies complémentaires pourrait améliorer l’efficacité du traitement.
Il est important de mentionner que la collaboration de l’entourage (professeurs, parents, etc.) au plan de traitement augmente les chances de succès de ce traitement et le maintien des améliorations chez l’enfant27,30.
Efficacité probable Traiter l’incontinence fécale. Il semble que le biofeedback soit sécuritaire, relativement abordable et efficace pour traiter ce genre de problème31. Une revue générale de la littérature scientifique parue en 200325 révèle que c’est une technique de choix employée depuis plus de 20 ans dans le milieu médical. Sur le plan des paramètres physiques, les bénéfices les plus souvent rapportés sont une sensation rectale de remplissage ainsi qu’une amélioration de la force et de la coordination des sphincters. La plupart des articles publiés, majoritairement des études de cas, concluent à une continence complète ou à une diminution de 75 % à 90 % de la fréquence des périodes d’incontinence. Par contre, les quelques revues systématiques publiées jusqu’à maintenant ne permettent pas de conclure à une « efficacité certaine » du biofeedback pour ce type de problème15,32-34 à cause de la diversité des techniques utilisées et du peu d’études de suivi à long terme.
Efficacité probable Réduire l’insomnie. Une revue des traitements non pharmacologiques de l’insomnie fait état de 9 études qui révèlent l’efficacité du biofeedback pour contrer l’insomnie35. Toutefois, 2 de ces études signalent son équivalence avec un placebo. De plus, les améliorations sont comparables à celles obtenues à l’aide de procédures standard de relaxation. C’est peut-être pour cette raison que, depuis une quinzaine d’années, le nombre d’essais cliniques réalisés à ce sujet va en diminuant. En effet, le biofeedback exige plus de temps que la relaxation sans présenter d’avantages appréciables35.
Efficacité possible Diminuer les symptômes reliés à la fibromyalgie. Une revue de la littérature scientifique sur l’usage de la médecine alternative et complémentaire pour traiter la fibromyalgie mentionne que le biofeedback peut amener des résultats positifs36. En 2007, une étude clinique aléatoire auprès de 30 patients a évalué l’efficacité du biofeedback à l’aide de l’électromyographie dans la réduction de la douleur37. Après 6 jours de traitement quotidien, d’une durée de 45 minutes, une réduction significative de l’intensité de la douleur et du nombre de points sensibles associés à la fibromyalgie a été observée chez les patients du groupe traitement comparé au groupe placebo.
Efficacité possible Traiter l’incontinence urinaire (hommes). L’incontinence urinaire chez l’homme résulte souvent d’une prostatectomie (ablation partielle ou totale de la prostate). Dans une synthèse publiée en 200438, le biofeedback est considéré comme un traitement pouvant apporter certains bénéfices aux hommes vivant ce problème. Ainsi, l’entraînement des muscles du plancher pelvien accompagné du biofeedback serait propice à une meilleure continence lorsqu’il suit de près le retrait du cathéter en période postopératoire.
Efficacité possible Diminuer l’énurésie (pipi au lit) chez l’enfant. Le biofeedback pourrait aider les enfants atteints d’énurésie après l’âge de 5 ans39,40. En 2004 et 2005, 4 revues de la littérature scientifique ont été publiées à ce sujet41-44. Diverses techniques de biofeedback ont été étudiées, comme des systèmes de récompense, des exercices d’interruption d’uriner, un entraînement de retenue contrôlée d’urine ou des éveils planifiés. Le taux de réussite semble plus élevé lorsque les interventions de biofeedback sont combinées à des alarmes qui se déclenchent en présence d’urine44. Ces alarmes réveillent l’enfant pendant ou après la miction. Les auteurs des revues concluent toutefois que d’autres études, de meilleure qualité méthodologique, seront nécessaires avant de pouvoir conclure à l’efficacité du biofeedback, seul ou en thérapie combinée.
Efficacité possible Traiter ladysfonction urinaire chez l’enfant. Une revue systématique de la littérature scientifique comprenant 27 études a été publiée en 2011. Les auteurs concluent que, malgré la qualité méthodologique déficiente de la plupart des études, le biofeedback pouvait être un traitement efficace45. Les principaux résultats positifs observés sont une diminution des infections urinaires, de l’incontinence dans la journée, de la constipation et de l’énurésie.
Efficacité possible Aider au contrôle des crises d’asthme. Une revue des essais cliniques réalisés sur l’utilisation du biofeedback comme traitement complémentaire à l’asthme révèle que les résultats sont mitigés46. Bien qu’il semble possible d’apprendre à exercer un certain autocontrôle sur les crises d’asthme à l’aide du biofeedback, les techniques utilisées d’une étude à l’autre diffèrent trop pour tirer des conclusions fermes. Toutefois, un essai clinique aléatoire47 révèle que le biofeedback a contribué de façon significative à une diminution du degré de gravité de l’asthme et de la consommation de corticostéroïdes. Il serait donc un traitement prometteur comme complément à la médication classique.
Efficacité possible Soulager la douleur. En tant qu’approche corps-esprit, le biofeedback peut trouver de nombreuses applications pour la prise en charge de la douleur (ostéoarthrite, douleurs causées par le cancer, douleurs chroniques, etc.). Toutefois, selon une revue de la littérature scientifique publiée en 2004, les données probantes relatives à cette technique dans le contrôle de la douleur concernent surtout le traitement des migraines et des céphalées de tension48.
Efficacité possible Réduire les crises d’épilepsie. Une méta-analyse de 10 études montre des résultats intéressants sur la réduction du nombre de crises d’épilepsie chez des patients non soulagés par la médication classique49. Toutes les études ont observé une diminution de l’incidence des crises et 74 % des patients (64 sur 87 patients au total) ont rapporté moins de crises hebdomadaires.
Efficacité incertaine Soulager la douleur durant l’accouchement. Selon une revue systématique de la médecine alternative et complémentaire concernant la gestion de la douleur au moment de l’accouchement50, le biofeedback pourrait être utilisé efficacement pour diminuer la douleur. Toutefois, une seule étude aléatoire appuie cette position51. Les résultats présentés mentionnent que 70 % des femmes du groupe témoin ont eu recours à l’anesthésie épidurale contre 40 % des femmes du groupe biofeedback. De plus, la durée de l’accouchement était inférieure de 2 heures, en moyenne, pour le groupe biofeedback.
Efficacité incertaine Traiter la dysfonction érectile. Le renforcement des muscles du plancher pelvien à l’aide du biofeedback et de stimulations électriques pourrait aider certains sujets à retrouver une érection normale. Les résultats d‘un essai paru en 200352 révèlent que 47 % des hommes ont retrouvé une fonction érectile normale et que 24 % ont vu leur état s’améliorer à la suite de ce type de traitement (voir notre fiche Dysfonction sexuelle masculine).
Efficacité incertaine Diminuer la douleur et l’inconfort dus au travail prolongé à l’ordinateur. Une étude clinique aléatoire a évalué l’efficacité du biofeedback sur les douleurs et l’inconfort au trapèze (grand muscle entre les épaules)53. Après 5 semaines de thérapie, à raison d’une séance de biofeedback par semaine, un effet positif a été observé. Ces résultats suggèrent que le biofeedback pourrait réduire le risque de douleur au cou et aux épaules pour les travailleurs à l’ordinateur.
Efficacité incertaine Traiter l’arythmie cardiaque. Peu d’études cliniques ont été réalisées jusqu’à maintenant, mais quelques études de cas suggèrent que le biofeedback peut être une alternative ou un complément au traitement médicamenteux. Les patients présentant de l’arythmie cardiaque réussiraient à contrôler leur fréquence cardiaque et à en réduire les irrégularités54.
Efficacité incertaine Soulager la douleur des patients en phase avancée de cancer. En 2007, des chercheurs ont montré que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie, en association à de la relaxation basée sur la respiration, pouvait être efficace55. Une réduction significative de l’intensité de la douleur, mesurée au début et à la fin du traitement (4 semaines), a été observée dans le groupe traitement comparativement au groupe témoin recevant les soins usuels.
Efficacité incertaine Aider à la récupération de la capacité motrice après un accident vasculaire cérébral (AVC). En 2007, une revue comprenant 13 essais a constaté qu’un petit nombre d’études suggéraient que le biofeedback à l’aide de l’électromyographie associé à la physiothérapie améliorait la récupération fonctionnelle et la qualité de la démarche des patients plus que la physiothérapie seule. Toutefois, l’analyse de l’ensemble des études disponibles laisse penser que, globalement, le biofeedback est relativement peu bénéfique après un AVC56.
Efficacité incertaine Soulager les acouphènes. Peu de recherches ont été réalisées en ce domaine. Toutefois, dans une étude clinique57, l’intensité des acouphènes chroniques de 21 patients est passée de 25 dB à 16 dB après quelques semaines d’entraînement. De plus, la diminution avait été conservée après 6 mois. Le neurofeedback semble prometteur, mais devra être étudié davantage.
Efficacité incertaine Réduire la pression sanguine des personnes souffrant d’hypertension. En 2010, une revue systématique de 36 études contrôlées aléatoires (1 660 personnes) a fait état des résultats obtenus à la suite du traitement de l’hypertension par le biofeedback58. Globalement, les résultats sont très variables et contradictoires. Ainsi, les auteurs concluent qu’il n’y a aucune preuve que le biofeedback, seul ou en combinaison à d’autres thérapies, soit plus efficace que la pharmacologie, qu’un traitement placebo ou que d’autres thérapies de comportement.
Autres applications. Depuis quelques années, des publications scientifiques ont montré que le biofeedback pourrait aider les individus atteints de la maladie de Raynaud59, de bouffées de chaleur pendant la ménopause60,61 et des nausées et vomissements associés à la chimiothérapie62. Cependant, ces études ont été réalisées auprès de peu de sujets et présentent diverses faiblesses méthodologiques. Il est donc impossible de tirer des conclusions fermes quant à l’efficacité du biofeedback pour ces problèmes de santé.

Biofeedback
Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction
: Patrick Barré, B. Ps., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval

Révision scientifique
: Dre Isabelle Marc et Claudine Blanchet, Ph. D., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval
(juin 2011)

Le biofeedback en pratique

Le biofeedback est une technique qui s’inscrit généralement à l’intérieur d’un traitement plus global, comme une thérapie comportementale ou de la rééducation physiothérapeutique. On l’utilise souvent en combinaison avec d’autres techniques comme la relaxation et les exercices adaptés. Le déroulement des traitements et le type d’appareils varient grandement selon le problème de santé.
Le biofeedback s’adresse à des patients motivés et persévérants. En effet, une fois le diagnostic établi, il n’est pas rare qu’on doive compter de 10 à 40 séances de 1 heure pour s’assurer d’obtenir des résultats satisfaisants, et surtout durables.
Quel que soit le type de traitement, une séance de biofeedback présente quelques constantes : elle se déroule dans un endroit calme et reposant; parfois, on fait jouer de la musique douce; le patient est assis confortablement, ou couché, et se concentre sur les signaux auditifs ou visuels transmis par le moniteur à partir de capteurs placés à certains endroits stratégiques de son corps (encore une fois, selon la région du corps à traiter et le type d’appareil).
Le praticien agit comme un guide ou, si l’on préfère, un conseiller. Il aide le patient à prendre conscience de ses réponses physiologiques (tension nerveuse, température corporelle, rythme cardiaque, respiration, résistance musculaire, etc.) en fonction des données que lui communique la machine. Il prodigue information et encouragements et aide le patient à appliquer au quotidien ses nouvelles habiletés.
Dans sa vie normale, le patient devrait donc être capable d’agir sur son propre organisme, c’est-à-dire de modifier ses réactions ou ses comportements sans le concours des appareils. À la sortie d’une séance de biofeedback, on se sent normalement plus en contrôle de son corps.
Au Québec, les praticiens en biofeedback sont peu nombreux, mais quelques cliniques offrent le service.

Formation en biofeedback

Aux États-Unis, le Biofeedback Certification Institute of America (BCIA), fondé en 1981, encadre la pratique du biofeedback. L’organisme a établi un ensemble de normes auxquelles devraient se conformer les professionnels accrédités, et offre plusieurs formations en biofeedback un peu partout à travers les États-Unis.
Seuls les professionnels de la santé, de la psychologie et de certaines sciences sociales (orientation, par exemple) détenant un diplôme universitaire ou un équivalent peuvent accéder à cette spécialisation.
Au Québec, aucune école n’offre les formations accréditées par le BCIA. En Europe francophone, la technique est également marginale, même s’il existe en France un regroupement national appelé Association pour l'Enseignement du Biofeedback Thérapeutique (voir Sites d’intérêt).

Livres, etc.

Il existe peu de livres en français sur le sujet. Voici tout de même un titre intéressant. Pour des livres en anglais, consultez la bibliographie du site de l’AAPB.
Ligonde Paultre. Se contrôler par le biofeedback, Éditions de l'Homme, Canada, 1983.

Sites d’intérêt

Guerir.org
Le site du Dr David Servan-Schreiber présente une technique particulière de biofeedback basée sur la cohérence cardiaque. (Tapez cohérence cardiaque dans le moteur de recherche.)
www.guerir.org
Association for Applied Psychophysiology & Biofeedback (AAPB)
L’AAPB est une organisation à but non lucratif dont la mission est de faire connaître et de promouvoir les différentes applications de la psychophysiologie, dont le biofeedback. Nombreuses ressources : documentation et livres de références, liens vers d’autres sites d’intérêt, etc.
www.aapb.org
Biofeedback Certification Institute of America (BCIA)
La référence en matière de certification et de formation. Description des différents programmes et conditions d’admissibilité.
www.bcia.org
Biofeedback Foundation of Europe
Pour en savoir plus sur les types de formations (accréditées par la BCIA) offertes aux professionnels.
www.bfe.org
EEG Spectrum International
Site spécialisé sur le neurofeedback, une des formes de biofeedback.
www.eegspectrum.com
Institute of HeartMath
Beaucoup d’information sur la cohérence cardiaque.
www.heartmath.org

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
Guerir.org, France. www.guerir.org
Ligonde Paultre, psychothérapeute (diplômé en orientation et en criminologie), certifié BCIA. Institut de biofeedback de Laval. Entrevue le 4 février 2004.
Ernst Edzard. The Desktop Guide to Complementary and Alternative Medicine, Mosby, Grande-Bretagne, 2001.
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www.heartmath.org
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