Du 22 juin au 6 juillet 2015, la Fédération
Française de Cardiologie rappelle les gestes simples pour venir en aide
aux victimes d’un arrêt cardiaque. Comment le reconnaître ? Comment agir
?
"Savez-vous sauver ?" Voici le nom de la
campagne internet organisée du 22 juin au 6 juillet. Le but ? Rappeler à
chacun l’importance des "gestes qui sauvent" en cas d’arrêt cardiaque.
Cette campagne permet de "souligner l’importance de savoir détecter
les signes de l’arrêt cardiaque, de connaître les réflexes d’urgence et
d’utiliser un défibrillateur", rappelle la Fédération Française de Cardiologie (FFC)
à l’origine de cette mobilisation. En effet, alors que 40 000 personnes
décèdent chaque année en France d’un arrêt cardiaque, moins de 17 % des
français sont formés aux gestes de premier secours et à l’utilisation
d’un défibrillateur.
Douleur à la poitrine, essouflement et perte de connaissance. À la différence de la crise cardiaque
qui correspond à un arrêt de la circulation au niveau du cœur, l'arrêt
cardiaque provient d’un dérèglement de l'activité électrique du cœur :
au lieu des habituels mouvements de contraction, le cœur fibrille et
effectue donc des mouvements rapides et irréguliers. Des signes
avant-coureurs (palpitations,
malaise général) peuvent survenir quelques heures ou quelques jours
avant l’arrêt cardiaque. Au moment de l’arrêt, la personne ressent une
sensation d’oppression et une forte douleur au milieu de la poitrine,
douleur qui peut s’étendre au cou, aux bras ou à la mâchoire. L’arrête
cardiaque peut aussi s’accompagner de nausées, d’essoufflement et de
suées. Dans certains cas, la personne prise d’arrêt cardiaque peut
perdre connaissance très rapidement. Principaux concernés : les
personnes ayant des antécédents de maladies cardiaques, sujets à
l’hypertension, à l’obésité, au diabète ou encore au tabagisme.
Agir vite pour une meilleure chance de survie.
Premier réflexe à avoir face à une personne présentant les signes d’un
arrêt cardiaque : composer le 15 pour alerter et permettre l’arrivée des
secours au plus vite. En effet, d’après le registre électronique des
arrêts cardiaques (RéAC), "les secours mettent entre 9 et 19 minutes pour arriver sur les lieux." Pourtant, "pour un arrêt cardiaque, une minute de perdue, c’est 10 % de chance de survie en moins.
L’urgence est de gagner du temps pour préserver le cœur et le cerveau,
et prévenir des séquelles cardiaques et neurologiques…", explique le professeur Jacques Beaune, cardiologue et président d’honneur de la Fédération Française de Cardiologie.
Masser et défibriller en attendant les secours. Après avoir donné l’alerte, des gestes simples peuvent sauver la vie de la victime : "
Il est important que chacun d’entre nous soit capable de pratiquer les
"gestes qui sauvent" et de savoir qu’il est simple d’utiliser un
défibrillateur", insiste le professeur Jacques Beaune. En effet, selon la FFC, "32 %
des vies sont sauvées lorsque les gestes de secours sont pratiqués en
cas d’arrêt cardiaque contre 5 % dans le cas contraire". Un massage cardiaque sera ainsi efficace, tout comme l’usage d’un appareil de défibrillation automatisée externe (DAE) lorsque la personne est inconsciente et ne respire pas normalement. En France, depuis un décret
datant de mai 2007, toute personne est autorisée à utiliser un DAE en
cas d’urgence, sans attendre l’arrivée des secours. Ces appareils ont
ainsi été installés en de nombreux endroits (lieux publics, centres
commerciaux, centres sportifs, trains, entreprises…). Par ailleurs, "les trois quarts des arrêts cardiaques extrahospitaliers surviennent à domicile et dans 65 % des cas devant témoins", selon le RéAC. C’est pourquoi "la FFC recommande d’installer également des défibrillateurs dans les parties communes des habitations collectives", relève le professeur Beaune.
Du 22 juin au 6 juillet 2015, retrouvez sur le site de la FFC et sur les réseaux sociaux la campagne #Savezvoussauver à travers des tests et des petites bandes-dessinées aussi absurdes que frappantes !
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