Définition du mot Tachycardie supraventriculaire paroxystique :
- Tachycardie : accélération du rythme cardiaque qui accompagne certains états infectieux (Définition du mot Infectieux : Infectieux est le terme médical utilisé pour décrire ce qui a la capacité de provoquer une infection) , toxiques (Définition du mot Toxique : Se dit d’un poison ou de ce qui agit comme un poison, c’est-à-dire de toute substance nocive pour l’organisme) , nerveux... ou cardio-vasculaires.
- La tachycardie est dite sinusale lorsqu'il s'agit d'une simple accélération du rythme cardiaque normal, le plus souvent en dessous de 150 battements/minute.
- Lorsque le lieu de départ (foyer) de l'excitation électrique est :
-> auriculaire (ou atrial) : le foyer est ectopique, non sinusal et la tachycardie est très rapide mais régulière, entre 150 et 250 battements par minute ;
-> au-dessus du ventricule, la tachycardie est dite supraventriculaire. On la retrouve, par exemple :
* dans le syndrome de Wolff-Parkinson-White (Définition du mot Syndrome de Wolff-Parkinson-White : Trouble du rythme cardiaque qui se manifeste à l'électrocardiogramme par une fibrillation auriculaire , un aspect de bloc de branche et parfois crises de tachycardie paroxystique supraventriculaire. ) ;
* dans la maladie de Bouveret* (ou tachycardie jondtionnelle paroxystique) se manifestant alors par des accès de d'accélération du rythme cardiaque qui reste régulier et dont la fréquence dépasse 180 battements/minute. Son début est brutal, sa durée est variable, de quelques minutes à plusieurs heures. Les accés se répètent dans le temps. Il s'agit d'une maladie habituellement bénigne survenant sur un coeur généralement normal ;
-> dans le tissu ventriculaire (tachycardie ventriculaire), le rythme de battement des ventricules est très élevé alors que les oreillettes battent plus lentement. Souvent, son pronostic est très grave en l'absence de réduction (choc électrique), son évolution pouvant se faire vers une fibrillation ventriculaire ( Définition du mot Fibrillation ventriculaire : activation désordonnée des fibres du muscle cardiaque provoquant des contractions irrégulières des ventricules (grandes cavités), entraînant rapidement la mort par arrêt cardiaque. La fibrillation touche habituellement les oreillettes (F. auriculaire), elle provoque habituellement l'arythmie des ventricules. Elle est à risque potentiel emboligène, la perturbation du flux sanguin favorisant la formation de caillots (voir même thromboembolie).
Lorsque la fibrillation touche les ventricules, ceux-ci sont incapables d'éjecter le sang dans le système artériel. Elle entraîne très rapidement la mort par arrêt cardiaque en l'absence d'une réanimation immédiate. )puis vers un arrêt cardiaque.
La maladie de Bouveret* Cette affection est caractérisée par des accès de tachycardie paroxystique supraventriculaire (TPSV) à 200/mn dont le début et la cessation sont très brusques. Une crise peut durer de quelques minutes à plusieurs jours. Le patient ressent des palpitations, une angoisse, des douleurs dans la poitrine et parfois souffre de syncopes ou lipothymies. La fin de la tachycardie est brusque et s'accompagne d'éructations, de bâillements, d'émission d'urines abondantes (polyurie) avec mictions impérieuses, et de lassitude.
Le diagnostic est confirmé par l'électrocardiogramme en période de crise. En dehors des crises, le tracé de l'électrocardiogramme est normal.
Les causes sont variables. Le plus souvent, la tachycardie paroxystique supraventriculaire survient sur un coeur sain. Parfois, le médecin découvre une valvulopathie, une cardiothyréose, un coeur pulmonaire chronique, un syndrome de Wolff-Parkinson-White.
Le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW) est un syndrome de pré-excitation électrique : il existe une voie de conduction anormale entre l'oreillette et le ventricule aboutissant à la dépolarisation prématurée du ventricule.
Cliniquement, ce syndrome se manifeste par des crises de tachycardie paroxystique type Bouveret.
L'électrocardiogramme permet le diagnostic : l'espace PR est court.
Mis à part les accès de tachycardie jonctionnelle, le syndrome de Wolff-Parkinson-White peut entraîner des syncopes ou une mort subite par fibrillation auriculaire compliquée de fibrillation ventriculaire.
L'ablation percutanée par radiofréquence des voies de conduction anormales peut être pratiquée dans des centres très spécialisés. Le traitement médical rejoint celui des autres troubles du rythme.
Pour faire cesser une crise, on essaye les petits moyens :
- Exercices respiratoires ou de déglutition ;
- Compression de 30 secondes des globes oculaires ou du glomus sino-carotidien.
En cas d'échec, des médicaments sont nécessaires :
- Sédatifs injectables : Atarax IM ;
- Adénosine triphophorique (ATP ou Striadyne IV ) ;
- Digitaliques rapides (Cédilanide IV) ;
- Amiodarone IV, vérapamil IV (Isoptine) ;
- ß-bloquant IV ;
- Choc électrique externe ou stimulation endocavitaire...
Un traitement préventif est souvent nécessaire pour éviter les récidives:
- Sédatifs ;
- Bêtabloquant ;
- Amiodarone...
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