Définition
- Des palpitations
- Des malaises
- Un essoufflement
- Des pertes de connaissance
- Une tachycardie (accélération du rythme cardiaque)
Cadiologiquement, et plus précisément sur un tracé électrocardiographique, le syndrome de Wolff Parkinson White se caractérise par la contraction d’un ventricule avant l’autre : ceci est dû à la présence du faisceau supplémentaire que l’on appelle faisceau de Kent. D’autre part, ce tracé électrocardiographique comporte quelques anomalies que seul un spécialiste peut interpréter, et dont la vulgarisation n’a pas grand intérêt. On peut néanmoins dire que l’existence de cette voie de conduction supplémentaire favorise une arythmie, c’est-à-dire des troubles du rythme entraînant des contractions cardiaques à une fréquence irrégulière. D’autre part, l’influx descent par une des deux voies et remonte par l’autre et ceci en boucle. Ce processus est susceptible d’entraîner ce que l’on appelle des tachycardies jonctionnelles, c’est-à-dire une accélération très rapide du cœur.
Le risque majeur du syndrome de Wolff Parkinson White est la mort par fibrillation auriculaire secondaire à une fibrillation des oreillettes. La fibrillation cardiaque est une trémulation désordonnée des cellules musculaires cardiaques causée par à l’inefficacité des battements cardiaques. Les cavités intéressées, oreillettes et ventricules, ne remplissent plus leur fonction de pompe. Le risque de mortalité chez les patients est de 1 cas pour 1000 par an.
Le cardiologue doit déterminer si le syndrome est bénin en effectuant un examen de l’intérieur des cavités cardiaques. L’épreuve d’effort, accompagnée généralement par une stimulation qui se fait par l’intérieur de l’œsophage pour essayer de provoquer un trouble du rythme au niveau des oreillettes, permet de préciser que si syndrome est bénin. L’échographie cardiaque recherchera ce que l’on appelle une cardiopathie associée, c’est-à-dire une maladie cardiaque accompagnant le syndrome de Wolf Parkinson White (comme par exemple la maladie d’Ebstein).. Le Holter * permet de détecter une accélération cardiaque importante, qui impose un traitement.
Traitement
Quand le syndrome de Wolf Parkinson White est bénin, il ne donne pas habituellement lieu à un traitement médicamenteux. Dans le cas contraire, l’ablation du faisceau de Kent est parfois nécessaire. Le taux de succès de cette opération, dont les résultats sont définitifs, est supérieur à 90%. Cependant, l'avènement de l'ablation par cathéter (méthode appelée "courant de radiofréquence ") a éliminé le recours au traitement chirurgical. L'ablation des voies accessoires en utilisant un cathéter est possible dans plus de 90% des cas et constitue le traitement de choix pour certains patients qui présentent les troubles décrits ci-dessus. C'est une méthode aussi efficace que le traitement chirurgical, sûre et économiquement plus intéressante. Toutefois, la méthode chirurgicale peut s'avérer encore nécessaire pour détruire ce faisceau supplémentaire, pour les patients chez lesquels l'ablation par cathéter a échoué. Un cathéter est un tube long et mince pouvant être introduit dans un conduit, un vaisseau ou un organe creux, permettant ainsi son exploration. Il autorise d’autre part l’injection d’un liquide et permet quelquefois d’évacuer cette cavité.
Holter
De nombreux événements sont susceptibles de modifier la tension artérielle et la régularité des battements cardiaques chez un individu. Pour cette raison, il a été mis au point une technique d’enregistrement de l’activité cardiaque d’un sujet lui permettant de continuer ses activités normalement pendant 24 ou 48 heures. Il s’agit de l’enregistrement Holter, qui ne nécessite ni alitement ni hospitalisation. Cet examen va permettre d’analyser sur l’ensemble de la journée, voire quarante-huit heures, le rythme cardiaque d’un individu de façon à y déceler une éventuelle pathologie cardiovasculaire. Cet enregistrement, qui se fait sur bande magnétique, va permettre de détecter une anomalie de la région du myocarde où prennent naissance les influx provoquant les contractions du cœur, c’est-à-dire le nœud sinusal. Le Holter est particulièrement indiqué dans certaines pathologies cardiaques, mais aussi en prévention, chez des individus porteurs d’un stimulateur cardiaque qu’il faut surveiller. Son utilisation se fait également dans la surveillance de l’arythmie cardiaque (irrégularité du rythme cardiaque).Chez certains individus, la transmission de l’influx nerveux à l’intérieur du myocarde ne se fait pas convenablement. C’est le cas du bloc auriculoventriculaire (ralentissement ou interruption de la propagation de l'influx nerveux entre les oreillettes et les ventricules - pathologie du faisceau de His) ou encore lors d’une insuffisance coronarienne (mauvaise irrigation du myocarde). Il s’agit là d’une indication importante de l’enregistrement Holter. Le Holter est également, un des meilleurs moyens pour apprécier l’effet bénéfique des thérapeutiques antiarythmiques. Enfin, dans certains cas, son utilisation rend de grands services en particulier quand le diagnostic ne peut être posé avec certitude. C’est le cas de certaines angines de poitrine par exemple, ou si l’épreuve d’effort est impossible ou non significative, pour dépister une ischémie myocardique silencieuse (c’est-à-dire sans douleur thoracique) chez des sujets à facteurs de risque élevés (tabac, alcool, sucre, athérome, hypertension artérielle, etc). Un enregistreur à cassette de la dimension d’un baladeur va permettre d’effectuer cet examen. Grâce à des électrodes collées sur la poitrine du patient, l’appareil va capter les battements et les activités électriques du cœur et les transmettre à l’enregistreur placé autour de la taille. Le déroulement lent de la bande magnétique autorise l’enregistrement de la moindre modification du rythme cardiaque. Le cardiologue va ensuite faire défiler cette bande à vitesse accélérée. Cet enregistrement contient environ 100 000 complexes cardiaques (un complexe correspondant à un battement cardiaque). Les éventuelles modifications de l’enregistrement doivent être corrélées avec les activités journalières du patient. Certains événements de la journée comme un repas, et différentes activités, sont susceptibles de modifier le rythme cardiaque (émotions, joies, efforts, etc.). Tout ceci est noté sur un cahier qui va aider le praticien à poser son diagnostic.
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