Une technique vient à nouveau d'être recommandée pour traiter
certains troubles psychiatriques : la psychochirurgie. Basée sur la stimulation
électrique, elle permettrait de soigner des problèmes tels que les troubles
obsessionnels compulsifs. Explications…
Vous avez dit psychochirurgie ?
La psychochirurgie, ce sont tous les gestes médicaux au
niveau cérébral qui vont permettre de modifier un comportement. Elle a très
mauvaise presse : on pense aussitôt à la lobotomie, qui consiste à enlever
purement et simplement une partie du cerveau. Cette technique employée
essentiellement dans les années 40 et 50 a été très critiquée et pratiquement
abandonnée après l'apparition de plusieurs médicaments tels que les
neuroleptiques. Mais certains troubles psychiatriques réfractaires à tout
traitement demeurent. C'est pourquoi il existe des techniques de neurochirurgie,
qui permettent une destruction très limitée de groupes de neurones (capsulotomie
antérieure, cingulotomie, tractotomie…) qui donnent souvent de bons résultats.
Mais ces techniques gardent un aspect irréversible.
Un pacemaker pour le cerveau
Depuis quelques années, une nouvelle technique est apparue : la
neurostimulation cérébrale. Elle consiste en l'introduction d'électrodes de très
petite taille dans des groupements de neurones intervenant dans un contrôle
particulier que l'on souhaite modifier. Ces électrodes vont permettre de faire
une stimulation électrique de ces structures, ce qui modifie leur fonctionnement
et permet l'amélioration des troubles. Evidemment, le malade ne ressent pas du
tout ces stimulations. Les électrodes une fois en place ne sont pas visibles.
Elles sont reliées par un fil conducteur, placé sous la peau, au stimulateur.
C'est en quelque sorte l'équivalent d'un pace-maker cardiaque !
La neurostimulation : un procédé réversible
La neurostimulation possède de nombreux avantages. Ainsi, les stimulations
peuvent être modifiées à tout moment à l'aide du boîtier, sans nouvelle
intervention. De plus, la nécessité de contrôles réguliers permet un suivi du
patient régulier. Enfin, et surtout, c'est une technique réversible : on
n'enlève aucune structure cérébrale. On peut ainsi stopper provisoirement le
traitement en arrêtant la stimulation et même de manière définitive en enlevant
les électrodes.
Quelles indications pour la psychochirurgie ?
Les techniques de neurostimulation sont déjà utilisées dans la maladie de
Parkinson, pour notamment réduire les tremblements. En ce qui concerne les
troubles psychologiques, le CCNE, après avis de différents experts, retient
comme indication essentielle les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). C'est
en effet pour ce problème que la psychochirurgie apporterait les meilleurs
résultats. Le CCNE évoque d'autres applications possibles (dépressions graves
résistantes au traitement, psychoses schizophréniques résistantes au
traitement…), mais émet pour l'instant des réserves, en l'absence d'études
complémentaires. Dans tous les cas, le Comité précise qu'un encadrement très
strict de ces pratiques doit être fait. Toute demande de traitement devrait
passer devant un comité de contrôle mis en place spécialement. De plus,
l'acceptation du traitement par le malade reste essentielle. Or c'est un des
problèmes majeurs dans de nombreux troubles psychiatriques.
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