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26 août 2012

Maladie coeliaque

Maladie coeliaqueLongtemps considérée comme une maladie rare, la maladie coeliaque est plus fréquente qu'on ne le croit.

Cette maladie inflammatoire est déclenchée par l'ingestion de gluten, une protéine contenue dans de nombreuses céréales.
Il en résulte une dégradation de la muqueuse intestinale et une mauvaise absorption des nutriments, provoquant des troubles digestifs et métaboliques variés, plus rarement des cancers.
Le régime sans gluten permet de la stopper.
Cette maladie inflammatoire du tube digestif est caractérisée par une intolérance au gluten.
Cette protéine, que l'on trouve dans les céréales (blé, seigle, orge) provoque une réaction inflammatoire (comme une allergie), avec des anticorps dirigés contre les cellules de la muqueuse de l'intestin grêle.
C'est ce qu'on appelle une maladie auto-immune. L'immunité ne se dirige pas contre les éléments étrangers mais contre les propres cellules de l'organisme.
La maladie coeliaque se rencontre plus souvent chez des personnes ayant une prédisposition héréditaire.
Un parent au premier degré d'une personne atteinte (enfant, père, mère, frère, soeur) a 10 % de risque d'être atteint alors que ce risque est de 1 pour 1.000 environ dans la population générale.
Le plus simple quand on est atteint de la maladie coeliaque est de se faire suivre par un diététicien ou un nutritionniste et d'adhérer à une association de malades, car le régime est très difficile à suivre au jour le jour.
Une aide est donc indispensable.
Le principal résultat de cette réaction immunitaire est une dégradation de la muqueuse intestinale et une mauvaise absorption des nutriments.
Les symptômes de la maladie coeliaque sont extrêmement variés et peuvent associer une diarrhée graisseuse (mauvaise absorption des graisses qui se retrouvent dans les selles), une fatigue importante, une perte d'appétit, un amaigrissement, des douleurs et des ballonnements abdominaux, des nausées, des vomissements, des crises de tétanie, des douleurs osseuses, une ostéoporose, des oedèmes, des aphtes, une inflammation de la langue, une anémie, des troubles de la coagulation, une stérilité, etc.
La maladie coeliaque peut également être accompagnée d'autres maladies comme le diabète, l'insuffisance pancréatique, la thyroïdite ou d'autres pathologies relevant de l'auto-immunité.
Dans les cas d'évolution prolongée sans traitement, on peut observer des lymphomes de l'intestin grêle ou d'autres cancers intestinaux.
A l'aide d'une prise de sang, on recherche la présence d'une anémie (due à une carence en fer et à une carence en folates) et d'anticorps spécifiques de la maladie (antigliadine et antiréticuline).
Une radio de l'intestin grêle est pratiquée et un produit opaque est administré afin de suivre sa progression tout au long du tube digestif (transit du grêle).
L'examen le plus important est la fibroscopie digestive par voie haute, permettant de faire des biopsies sur la portion initiale de l'intestin grêle. L'analyse des prélèvements permet d'affirmer le diagnostic par la découverte d'une atrophie de la muqueuse.
Il est également recommandé de faire une ostéodensitométrie (mesure de la densité en calcium des os) afin de dépister une ostéoporose.
On peut bien sûr corriger certains facteurs comme le déficit en fer, mais le plus important est le régime sans gluten, car il permet de guérir la maladie.
Le principe en est simple, mais la réalisation difficile car il est nécessaire d'éliminer au quotidien tous les aliments contenant du gluten.
Ce régime est strict et à vie.
Il exclut les céréales et tous leurs sous-produits transformés ou cuisinés comme la panure ou la chapelure. La plupart des produits de boulangerie et de pâtisserie sont interdits, ainsi que les pâtes, les biscuits sucrés ou apéritifs, les bières, les cafés à base de céréales...
Il faut également apprendre à lire les étiquettes de composition des produits, car le gluten peut s'y cacher même en faible proportion.
Pour en savoir plus : Description, liste des aliments sans gluten, où les trouver... : Allez ICI

Histoire de la maladie

L'entéropathie au gluten a été décrite pour la première fois par Samuel Gee en 1888 dans un article intitulé "On the coeliac affection" quoiqu'une description similaire d'un syndrome chronique de malabsorption par Arateus de Cappadocie (Turquie) remonte au 2e siècle avant Jésus-Christ.

La cause de l'entéropathie au gluten était inexpliquée jusqu'à ce qu'un pédiatre hollandais, Willem K. Dicke, reconnaisse une association entre la consommation de pain et de céréales et des diarrhées récurrentes. Cette observation a été corroborée quand, durant la période de restriction alimentaire de la 2e guerre mondiale, les symptômes des patients s'amélioraient une fois que le pain était remplacé par de la nourriture non-conventionnelle non dérivée de grains ; cette observation confirmait l'utilité des diètes empiriques utilisées antérieurement à base de fruits, pommes de terre, bananes, lait ou viandes.

Comme la symptomatologie récidivait lorsque le pain fut réintroduit après la guerre, Dicke et Van de Kamer ont initié des expériences contrôlées exposant des enfants atteints de l'entéropathie au gluten à des diètes pré-définies et ont mesuré le poids des selles et dosé les graisses fécales comme mesure de malabsorption. Le blé, le seigle, l'orge et l'avoine (à un degré mineur) induisent un syndrome de malabsorption, qui peut être inversé après l'exclusion de la diète de ces produits céréaliers "toxiques". Peu de temps après ces observations, le gluten (fraction soluble de la portion protéique du blé) fut prouvé comme étant l'agent commun responsable de cette toxicité.

La lésion coeliaque au niveau du duodénum proximal a été décrite en 1954. Les premières descriptions sont celles de l'inflammation de la muqueuse, l'hyperplasie cryptique et l'atrophie villeuse. Avec le développement des biopsies par voie orale, il est devenu évident que l'entéropathie au gluten et la sprue non-tropicale de l'adulte étaient en fait la même pathologie.

La maladie cœliaque

La maladie cœliaque, aussi appelée entéropathie au gluten, fait partie des maladies auto-immunes complexes, polygéniques et multifactorielles.  Elle est causée par une intolérance permanente au gluten (contenu dans plusieurs céréales tels que le seigle, l’avoine, le blé, l’orge et le triticale) qui entraîne une destruction inflammatoire du petit intestin. Il s'ensuit une malabsorption de nombreux nutriments, du fer, du calcium et de l'acide folique, en particulier.
Cette maladie est maintenant considérée comme le désordre génétique le plus fréquent en Europe et en Amérique du Nord.

Dans quelle mesure la maladie cœliaque est-elle courante?

Avec une prévalence de 1%, on estime qu’environ 300 000 Canadiens en sont atteints, dont plus de 76 000 Québécois. Et, selon certaines études, 9 personnes sur 10 qui en sont atteintes l’ignoreraient.
La maladie cœliaque touche les personnes de tous âges, les enfants comme les adultes. Environ 10 % des personnes qui souffrent de la maladie cœliaque ont, dans leur parenté, d'autres personnes ayant la même maladie. Par ailleurs, la maladie cœliaque est plus fréquente chez les patients atteints de diabète juvénile, de maladie thyroïdienne ainsi que chez les individus trisomiques. À la puberté et durant l'adolescence, les symptômes s'atténuent ou disparaissent, mais la maladie n'est pas guérie pour autant et il faut continuer à éviter le gluten.

La dermatite herpétiforme 

La dermatite herpétiforme est une affection cutanée qui se caractérise par une sensation de brûlure intense et des démangeaisons. Cette affection se manifeste généralement aux coudes, aux genoux, à la nuque, au cuir chevelu, au haut du dos et des fesses. La lisière des cheveux et le visage peuvent aussi être touchés. De petites lésions vésiculaires (petites cloches d'eau) apparaissent alors.

Quel est le lien avec la maladie cœliaque?

La dermatite herpétiforme, tout comme la maladie cœliaque, est de cause inconnue. La grande majorité des personnes souffrant de la dermatite herpétiforme n'ont aucun symptôme digestif. Par contre, 75 à 90 % de ces individus présentent des anomalies lors des biopsies de l'intestin grêle, anomalies similaires à celles détectées chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque.

Quel est le traitement?

On traite la dermatite herpétiforme avec certains médicaments : les sulfones et le régime sans gluten. Les médicaments contrôlent les affections cutanées mais n'ont aucun impact sur les dommages intestinaux. Le régime sans gluten amène la disparition des lésions intestinales, améliore la condition cutanée, permet de réduire, et même d'éliminer, l'usage des médicaments. 
Le régime sans gluten est, pour ainsi dire, un régime pour la vie !

Le diagnostic

Les causes

Les causes de la maladie cœliaque ne sont pas encore complètement élucidées. Un problème au niveau du système immunitaire associé à une prédisposition génétique semblent favoriser l'apparition d'une intolérance au gluten. Chez l'adulte, la maladie semble se manifester plus fréquemment après une opération, une infection ou une grossesse.

Le traitement

Le gluten
Le gluten est une protéine qui se retrouve dans les céréales telles que le blé, (y compris l'épeautre et le kamut), le seigle, l'orge et le malt, le triticale, l'avoine régulière* et les dérivés de ces céréales.
Les personnes atteintes de la maladie coeliaque doivent donc éviter de consommer tout aliment qui contient du gluten. Plusieurs produits de boulangerie et de pâtisserie, les pâtes alimentaires et une variété d'aliments transformés, dans lesquels peut se dissimuler le gluten sous des appellation variées comme protéines végétales hydrolysées, amidons modifiés, sont préparés à partir des céréales mentionnées précédemment et donc à éviter. 
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*Jusqu'à récemment, on estimait que l'avoine pouvait avoir des effets négatifs sur la santé des personnes coeliaques. Or, selon des études récentes, l'avoine pure et non contaminée par d'autres céréales (en comparaison à celle normalement commercialisée à grande échelle) pourrait être tolérée en quantité modérée.
Pour plus d'information sur le sujet, nous vous invitons à consulter l'examen de Santé Canada sur la maladie coeliaque et l.innocuité de l'avoine à l'adresse: www.santecanada.gc.ca/coeliaque
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Quels aliments puis-je manger sans danger?

De nombreux aliments sont sans danger! Parmi les grains populaires qui sont une composante délicieuse d’une alimentation sans gluten, mentionnons :
  • Le sarrasin
  • Le maïs
  • Le lin
  • Toutes les farines à base de légumineuses (soya, pois chiches, lentilles, gourganes, etc.)
  • Le millet
  • La pomme de terre
  • L’avoine pure
  • Le quinoa
  • Le riz
  • Le sorgho
Ces grains peuvent être transformés en pâtes, en pain et en divers produits de boulangerie qui sont disponibles dans de nombreuses épiceries et qui peuvent aussi être commandés en ligne (en anglais seulement). Si vous aimez cuisiner, vous pouvez aussi préparer vos propres versions sans gluten de vos mets préférés. Pour obtenir une liste plus longue de grains et de farines qui sont autorisés dans le cadre d’un régime sans gluten, cliquez ici.

Outre les grains, vous pouvez aussi savourer sans danger :

  • Tous les fruits et les légumes frais
  • Le lait, le fromage et le yogourt
  • La viande fraîche, la volaille et le poisson (évitez celui qui a été pané ou mariné)
  • Les légumineuses comme les pois chiches, les lentilles, les haricots rognons et les pois secs
  • Les œufs
  • Les boissons de soya, le tofu
  • Les noix et les graines
  • L’huile, le beurre et la margarine

Rappel!

Bien que les aliments de la liste ci-dessus soient naturellement sans gluten, ils peuvent contenir du gluten lorsqu’ils sont utilisés pour préparer d’autres aliments. Par exemple, le blé est souvent utilisé dans la préparation des fèves mijotées ou de la charcuterie. Cliquez ici pour obtenir une liste plus longue des aliments qui peuvent contenir du gluten ajouté.

La maladie coeliaque est-elle réversible?

La reponse est: NON! 

25 août 2012

Syndrome d'Ogilvie

 Définition

File:Ogilvie's syndrome 002.jpgLe syndrome d`Ogilvie, appelé aussi ou colectasie aiguë idiopathique, c`est l`agrandissement important du diamètre du côlon en dehors d'absence d'obstacle mécanique sur celui-ci. Cette augmentation du calibre de la lumière intestinale est le témoin d'une obstruction sans doute due à une atteinte des voies nerveuses végétatives (système nerveux automatique) elle-même secondaire à une lésion située derrière le péritoine de nature cancéreuse ou pas.

Cette affection survient assez fréquemment chez les patients sous ventilation assistée.

Ensemble de symptômes étudiés par le britannique sir William Ogilvy en 1948.

Pour comprendre le mécanisme de survenue de cette affection il est nécessaire de savoir que le colon et l'ensemble des viscères de l'organisme sont soumis à une régulation nerveuse automatique par le biais du système nerveux végétatif. Si pour une raison ou pour une autre (le plus souvent un affaiblissement important de l'organisme) le fonctionnement des viscères ne se fait plus convenablement, ce système de régulation et de surveillance est perturbé. Au cours du syndrome d'Ogilvie ce sont les intestins et plus précisément le colon qui est perturbé. Le système nerveux sympathique ne joue plus son rôle de régulateur c'est-à-dire d'ouverture et de fermeture de la lumière intestinale (calibre).Selon le degré de dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) le colon risque, à un moment donné, de bloquer le transit c'est-à-dire le passage des matières et des gaz aboutissant à ce que l'on appelle une occlusion.
Le syndrome d'Ogilvie survient chez des patients extrêmement fragilisés généralement souffrant d'un stress chirurgicale ou médicale : brûlure étendue, accidents vasculaires cérébraux, infection grave, déshydratation, dérèglement métabolique lié à un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie : diminution du taux de potassium dans le sang), infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire etc..
Le patient souffre :
  • D'un météorisme abdominal (présence de gaz en quantité importante)

  • De douleurs

  • De nausées

  • De vomissements

  • D'un arrêt du transit

  • De répercussions sur l'appareil respiratoire

  • File:Ogilvie's syndrome 001.jpgLa radiographie du côlon montre une dilatation (ouverture du calibre) anormalement importante de cet organe se situant essentiellement sur la partie droite.La coloscopie est l'examen qui permet de porter un diagnostic et quelquefois d'avoir un geste thérapeutique.
    Si le patient n'est pas hospitalisé et traité, le colon continue à se distendre et peut se perforer, entraînant une péritonite.
    Le traitement fait appel essentiellement à la réhydratation et aux antibiotiques.Certaines équipes médicales en gastro-entérologie chirurgicale pratique une exsufflation c'est-à-dire l'aspiration des gaz intestinaux par coloscopie, opération qui doit être répétée. La mise en place d'une sonde à l'intérieur du côlon et du rectum est le plus souvent effectuée.En cas d'échec ou si cette cette affection récidive, une intervention chirurgicale est nécessaire.
    Le pronostic de la maladie d'Ogilvie dépend de l'étiologie c'est-à-dire de la cause de celle-ci.
     

    Légionellose : quand l’air effraie...

    Petite histoire de la légionellose

    Chaque année, la légionellose frappe durement alors que la température augmente. Les systèmes de climatisation et d'eau courante se révèlent périodiquement contaminés par la légionelle, bactérie responsable d'affections pulmonaires graves. Tour d'horizon d'une maladie découverte en 1976.

    A l'origine de cette alerte à la légionellose, une contamination par une bactérie responsable d'infections pulmonaires particulièrement graves chez des personnes déjà affaiblies.

    Petite histoire de la légionellose

    C'est en 1976 que fut découverte et isolée cette maladie. Cette année-là, elle a entraîné le décès d'une trentaine d'anciens combattants de la seconde guerre mondiale réunis lors d'un congrès à Philadelphie.
    Cette maladie est transmise par une bactérie hydrophile qui se développe très facilement dans les systèmes de distribution d'eau chaude, les bains à jets et à remous et les systèmes de climatisation.
    Les symptômes de cette infection se caractérisent par un début rapide avec une fièvre élevée, une toux, et d'autres signes comme une fatigue, des douleurs musculaires et des maux de tête. Le temps d'incubation (entre la contamination et l'apparition des premiers signes) varie de deux à dix jours. Ces symptômes sont similaires à ceux de la grippe dans un premier temps mais, en quelques jours, la fièvre s'élève et les douleurs musculaires vont croissantes. L'infection est responsable  d'une pneumonie évoluant parfois vers l'insuffisance respiratoire ou rénale, voire un état de choc.
    Un traitement antibiotique permet un rétablissement total en trois semaines. Mais elle doit être traitée très rapidement car, chez certaines personnes, la légionellose peut être fatale. Les personnes âgées, les enfants et les immunodéprimés sont particulièrement exposés à cette infection. Le diagnostic peut être particulièrement grave si le système immunitaire est affaibli à cause d'autres maladies comme le sida, le cancer, le diabète ou par des traitements importants comme une chimiothérapie. Ces cas de légionellose sont donc particulièrement préoccupants lorsqu'ils apparaissent dans un établissement hospitalier. La mortalité peut atteindre 40 % chez les malades hospitalisés, et plus chez les immunodéprimés.
    Dans certains cas, cependant, l'affection ne s'accompagne pas de pneumonie et ne met pas le pronostic vital en jeu. On constate une guérison spontanée en deux à cinq jours. En raison du caractère bénin, il est difficile d'en connaître le nombre. Cet aspect est connu comme "la fièvre de Pontiac", du nom de la ville américaine où elle a été diagnostiquée pour la première fois.

    Sources Institut national de veille sanitaire
    Notifications de légionellose par département en France
    du 27 novembre au 24 décembre 2000
    1 point = 1 notification. Les cas sont situés au hasard
    à l'intérieur des frontières des département
    En France, 1202 cas de légionellose avaient fait l'objet de déclarations obligatoires en 2004.

    Les systèmes de climatisation mis à l'index

    Bien souvent, la prolifération de la bactérie est due à la stagnation d'eau chaude (plus de 20°C). Mais les autorités se penchent depuis quelques années sur les risques liés au mauvais entretien des systèmes de climatisation.
    C'est quand les systèmes de refroidissement sont remis en marche, généralement en juin, que les problèmes peuvent apparaître. Installations défectueuses et entretien insuffisant sont les principaux responsables. Au premier rang des accusés, les tours aéro-réfrigérantes situées sur les toits des immeubles, utilisées dans les dispositifs à circuit ouvert. Ainsi, dès avril 1997, le ministère de la Santé rappelait la nécessité d'un bon entretien de telles installations dans la circulaire DGS N° 97/311 : "L'eau à refroidir est pulvérisée sur un support qui favorise les échanges thermiques par évaporation avec de l'air circulant à contre-courant. Constitué de gouttelettes, le panache émis par la tour véhicule des légionelles si le mauvais entretien et/ou la stagnation d'eau en a favorisé la prolifération. Une tour aéro-réfrigérante peut être à l'origine de contamination à l'intérieur de l'établissement qui en est équipé ou à l'intérieur d'autres établissements situés à proximité (par pollution des prises d'air ou des ventilations) ou même de lieux de rassemblement de personnes à l'extérieur (arrêt de bus, quai, installations de sports et de loisirs...)".
    En avril 1999, un arrêté préfectoral a imposé une série de mesures strictes d'entretien et de maintenance des installations. La teneur en légionelles de l'eau se trouvant dans les réservoirs ne doit pas dépasser 1 000 bactéries par litre sous peine de sanctions. Pour venir à bout de ce problème, une vidange de tout le système avec détartrage et désinfection et mise en place d'un filtre protecteur a été annoncée. A Sarlat, les canalisations sont soumises à de fortes concentrations chlorées pour désinfection.

    Historique et généralités

    La légionellose est une forme de pneumopathie grave et parfois mortelle. Elle est provoquée par une bactérie, Legionella pneumophila, et parfois par d’autres espèces de légionelles. Cette bactérie vit naturellement dans l’environnement et prolifère dans les eaux tièdes et les endroits tièdes et humides. Elle est fréquente dans les lacs, les rivières, les ruisseaux, les sources chaudes et divers autres gîtes aquatiques. Elle s’observe également dans le sol et dans le terreau de rempotage.
    Legionella pneumophila a été identifiée pour la première fois en 1977 : c’est cette bactérie qui a provoqué une flambée de pneumopathies graves dans le centre où s’est réunie une convention, aux Etats-Unis d’Amérique en 1976. Depuis, elle a été associée à diverses flambées reliées à des systèmes aquifères artificiels mal entretenus, notamment aux tours aéroréfrigérantes ou aux aérocondenseurs employés pour la climatisation dans les climatiseurs et les systèmes de refroidissement industriels, aux réseaux de distribution d’eau chaude et froide dans des bâtiments publics et privés, et aux bains bouillonnants.
    La quantité de légionelles nécessaires pour provoquer une infection est inconnue, mais la dose infectieuse pourrait être faible pour des personnes sensibles, car on connaît des cas d’infection après exposition de quelques minutes seulement à la source de certaines flambées et d’autres situés jusqu’à 3,2 km de la source. La survenue de l’infection dépend de plusieurs facteurs : degré de contamination de l’eau, efficacité de la formation d’aérosols et de la dissémination de la bactérie par voie aérienne, facteurs d’hôte et virulence de la souche de légionelle en cause.

    La maladie et son impact sur l’homme

    La légionellose se caractérise par une infection pulmonaire... (Photo Relaxnews)Légionellose est un terme générique appliqué aux formes pulmonaires et non pulmonaires d’infection par Legionella.
    La forme non pulmonaire est une affection aiguë, à guérison spontanée, de type grippal, d’une durée de 2 à 5 jours. L’incubation va de quelques heures à 48 heures. Les symptômes majeurs sont la fièvre, les frissons, les céphalées, la dégradation de l’état général et les douleurs musculaires (myalgies). Aucun décès n’est associé à ce type d’infection.
    La légionellose pulmonaire a une durée d’incubation de 2 à 10 jours (mais qui peut atteindre 16 jours, comme on l’a observé lors de flambées récentes bien documentées). Initialement, les symptômes sont la fièvre, la perte d’appétit, les céphalées, la dégradation générale et la léthargie. Certains patients présentent également des douleurs musculaires, des diarrhées et une confusion. A ce tableau s’ajoute généralement une toux initiale bénigne, productive chez un nombre de patients qui peut atteindre 50 %. Chez environ un tiers des patients, on observe des crachats contenant du sang ou une hémoptysie. La gravité de la maladie est variable, de la toux bénigne à la pneumopathie rapidement fatale. Le décès est dû à la pneumopathie évolutive accompagnée d’une insuffisance respiratoire et/ou d’un choc et d’une défaillance multiviscérale.
    Non traitée, cette forme s’aggrave en général pendant la première semaine. Comme pour les autres pneumopathies sévères, les complications les plus fréquentes de la légionellose sont l’insuffisance respiratoire, le choc, l’insuffisance rénale aiguë et la défaillance multiviscérale. La guérison nécessite un traitement antibiotique et après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, elle est en général complète. Il s’ensuit parfois une pneumopathie évolutive, un échec du traitement de la pneumopathie et, rarement, des séquelles cérébrales.
    Le taux de mortalité par légionellose est fonction de la gravité de la maladie, de l’adéquation du traitement antimicrobien initial, des conditions dans lesquelles Legionella a provoqué l’infection et des facteurs de l’hôte (la maladie est en général plus grave chez les immunodéprimés). Le taux de létalité peut atteindre 40 à 80 % chez les patients immunodéprimés non traités, et peut être ramené à 5 à 30 % quand la prise en charge est appropriée, suivant la gravité des signes et des symptômes cliniques. Le taux de mortalité se situe en général dans la fourchette 10 à 15 % chez les personnes capables d’élaborer une réponse immunitaire.

    Etiologie

    L’agent étiologique, la légionelle, est une bactérie dulcicole qu’on trouve dans l’environnement aquatique partout dans le monde ; les milieux artificiels contenant de l’eau sont parfois très favorables à la multiplication de Legionella. Ces bactéries sont des parasites de protozoaires vivants, et vivent à l’intérieur ou entre les cellules ; on les trouve aussi dans les biofilms qui se forment dans les systèmes aquifères où elles survivent. Elles peuvent provoquer des infections chez l’homme en infectant les cellules humaines par un mécanisme comparable à celui utilisé pour infecter les protozoaires. L. pneumophila est l’espèce la plus fréquemment isolée chez les patients ayant une légionellose contractée en milieu hospitalier, lors d’un voyage ou en communauté.

    Répartition

    Les légionelles sont ubiquitaires.

    Contamination

    Les légionelles sont disséminées par les aérosols véhiculés par l’air. L’infection résulte de l’inhalation de gouttelettes d’eau contaminées. L’infection par inhalation se produit également lors des flambées hospitalières. La bactérie vit dans l’eau et colonise les réseaux de distribution d’eau chaude et froide entre 20 et 50ºC (température optimale : 35ºC). Elle contamine les tours aéroréfrigérantes des systèmes de climatisation, les réseaux de distribution d’eau chaude et froide, les humidificateurs, les bains bouillonnants et divers autres dispositifs contenant de l’eau. Il n’y a pas de transmission directe interhumaine.

    Etendue de la maladie

    L’incidence des légionelloses pulmonaires contractées en communauté varie considérablement avec le milieu étudié et la méthode de diagnostic employée. Dans la mesure où un grand nombre de pays manquent des moyens de diagnostic appropriés ou des systèmes de surveillance capables de suivre la situation, l’ampleur réelle du problème est inconnue. En 2003, 34 pays (soit 467,76 millions d’habitants) sur 36 pays du groupe de travail européen sur les légionelloses ont signalé un total de 4578 cas, ce qui fait une fréquence moyenne en Europe de 9,8 cas par million d’habitants. D’après les données venant du Danemark, où la recherche des légionelles en cas de pneumopathie est bien développée, il serait plus réaliste d’envisager une incidence proche de 10 000 cas par an pour ces mêmes 36 pays.
    Les facteurs de risque de légionellose contractée en communauté ou à l’occasion d’un voyage sont notamment : sexe masculin, plus de 50 ans, fumeur, antécédents d’alcoolisme, immunodépression, affection chronique débilitante, dans un contexte de survenue de plusieurs décès par pathologie pulmonaire.
    Les facteurs de risque de pneumopathie nosocomiale sont : chirurgie récente, intubation, ventilation assistée, aspiration, intubation nasogastrique et utilisation de dispositifs de traitement respiratoire. Les patients les plus sensibles sont les immunodéprimés, notamment les receveurs de greffe d’organe et les patients sous corticoïdes.
    Le retard au diagnostic et au traitement par des antibiotiques appropriés, l’âge et la présence de maladies concomitantes sont des facteurs prédictifs de décès par légionellose.

    Prévention

    Actuellement, il n’existe pas de vaccin contre la légionellose.
    Les formes non pulmonaires de la maladie n’ont pas besoin d’être traitées par les antibiotiques et la prise en charge symptomatique est suffisante. Les patients atteints de légionellose pulmonaire ont systématiquement besoin d’un traitement antibiotique, après confirmation du diagnostic au laboratoire.
    Les mesures préventives peuvent être utilisées pour faire face aux dangers pour la santé publique dus à la légionellose. S’il est impossible d’éradiquer la source d’infection, il est possible de diminuer considérablement les risques. La prévention s’appuie sur l’entretien des sources potentielles d’infection, et notamment sur leur nettoyage et leur désinfection systématiques, ainsi que sur l’application d’autres méthodes, physique (température) ou chimique (désinfectant), pour limiter la prolifération. On citera par exemple le nettoyage et la désinfection à intervalles réguliers des tours aéroréfrigérantes ainsi que l’apport fréquent ou continu de désinfectant, le maintien d’une quantité suffisante de désinfectant comme le chlore dans les bains bouillonnants, la vidange et le nettoyage de l’ensemble du système au moins une fois par semaine, la propreté des réseaux d’eau chaude et froide, et soit le maintien de l’eau chaude à 60ºC et de l’eau froide en dessous de 20ºC, soit le traitement des réseaux par un désinfectant approprié pour limiter la prolifération des bactéries. L’application de ces mesures, en particulier dans les hôpitaux, les sites industriels, les hôtels, les centres de loisirs, etc., permet de diminuer considérablement le risque de contamination par les légionelles et d’éviter la survenue de cas sporadiques.
    Ces mesures de prévention et de lutte doivent s’accompagner de la vigilance nécessaire de la part des médecins généralistes et des services de santé de la communauté afin de pouvoir identifier les cas.

    La légionellose en 10 questions

    Qu'est-ce que la légionellose ? D'où vient son nom ? Combien de cas en France ? Quels sont les modes de transmission ? Les traitements ? etc... Doctissimo fait le point sur tout ce que vous devez savoir.
    1 - Qu’est-ce que la légionellose ?
    C’est une infection provoquée par une bactérie de la famille des Legionella. Elle peut prendre deux formes :
    • Une forme banale ou fièvre de Pontiac qui provoque un syndrome grippal et une toux sèche pendant 2 à 5 jours ;
    • Une forme plus grave, qui peut entraîner la mort dans 15 à 20 % des cas : la maladie du légionnaire
    2 - Pourquoi l’avoir baptisé ainsi ?
    En 1976, les anciens combattants de la légion américaine se réunissent en congrès à Philadelphie. Contaminés par le système de climatisation, une trentaine d’entre eux sont victimes d’une affection pulmonaire qui leur sera fatale. Un an plus tard, la bactérie Legionella pneumophilia est identifiée.
    3 - Qui sont les personnes à risque ?
    Les personnes à risque sont celles dont le système immunitaire est fragile : les personnes âgées, les patients cancéreux, les diabétiques, les insuffisants respiratoires, etc. Les hommes sont près de trois fois plus touchés que les femmes.
    Taux d'incidence de la légionellose par classes d'âge,
    France, 2004 (BEH-InVS 2005)
    En 2004, sur les 1202 cas de légionellose recensés, on a noté la présence d'un ou plusieurs facteurs favorisants chez 868 (72 %) cas :
    • 112 (9 %) présentaient un cancer ou une hémopathie ;
    • 113 (9 %) avaient un traitement de corticoïdes ou d'autres traitements immunosuppresseurs ;
    • 157 (13 %) étaient diabétiques ;
    • 556 (46 %) étaient des fumeurs (tableau 1). Le tabagisme a été cité comme seul facteur favorisant chez 383 (32 %) d’entre eux.
    Chez les patients sans facteur favorisant, la moyenne d'âge était de 59 ans. Le sex-ratio H/F était de 2,5. (informations du Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°26 de l’année 2005)
    4 - Quelles sont les modes de transmission ?
    Les contaminations se font par inhalation d’eau contaminée sous forme de fines gouttelettes ou d’aérosols. La contamination peut avoir lieu à l’occasion de douches, mais pas seulement. En fonction des conditions climatiques, ces micro-gouttelettes peuvent se déplacer sur près de 2 km et survivre 2 heures à l’air. Ainsi, les tours aéro-réfrigérantes posées sur le toit des immeubles sont d’importants vecteurs de contamination si elles sont mal entretenues.
    5 - Quels sont les symptômes ?
    Ces symptômes sont similaires à ceux de la grippe dans un premier temps mais, en quelques jours, la fièvre s’élève et les douleurs musculaires vont croissant. L’infection est responsable  d’une pneumonie évoluant parfois vers l'insuffisance respiratoire ou rénale, voire un état de choc. La forme banale guérit spontanément. Dans sa forme la plus grave, l’infection pulmonaire s’accompagne de toux, fièvre élevée et grande fatigue. Le temps d’incubation varie de deux à dix jours.
    6 - Comment la traite-t-on ?
    Un traitement antibiotique permet un rétablissement total en trois semaines. Mais elle doit être traitée très rapidement car, chez certaines personnes, la légionellose peut être fatale. Les personnes âgées, les enfants et les immunodéprimés sont particulièrement exposés à cette infection. Le diagnostic peut être particulièrement grave si le système immunitaire est affaibli à cause d’autres maladies comme le sida, le cancer, le diabète ou par des traitements importants comme une chimiothérapie. Ces cas de légionellose sont donc particulièrement préoccupants lorsqu’ils apparaissent dans un établissement hospitalier. La mortalité peut atteindre 40 % chez les malades hospitalisés, et plus chez les immunodéprimés.
    7 - Comment l’éviter ?
    Il est important de nettoyer régulièrement les canalisations d’eau, sanitaires, climatisation et tous les systèmes d’eau chaude. Le chlore ne suffit pas à éliminer les bactéries. En 1999, une circulaire de la Direction Générale de la Santé oblige les établissements de santé à une grande transparence sur l’entretien et la maintenance des réseaux d’eau.
    8 - Cette maladie est-elle en hausse ?
    A déclaration obligatoire depuis 1987, la légionellose n’a pendant longtemps concerné qu’une cinquantaine de cas par an. Mais depuis le renforcement du système de surveillance en 1997, le nombre de cas détectés n’a pas cessé d’augmenter.
    9 - Quelles sont les régions les plus touchées ?
    La région parisienne est généralement la région la plus touchée. Alors cette bactérie est-elle le revers de la médaille de l’urbanisme moderne ? Pas forcément, le nombre de cas recensés dépend également de la qualité du diagnostic, les médecins peuvent tout simplement être mieux sensibilisés à cette maladie et la détecter là où d’autres médecins hospitaliers n’auraient diagnostiqué qu’une simple pneumopathie.
    10 - Quelles sont les mesures de protection ?
    Installations défectueuses et entretien insuffisant sont les principaux responsables. Au premier rang des accusés, les tours aéro-réfrigérantes situées sur les toits des immeubles, utilisées dans les dispositifs à circuit ouvert. Ainsi, dès avril 1997, le ministère de la Santé rappelait la nécessité d’un bon entretien de telles installations dans la circulaire DGS N° 97/311 : "L’eau à refroidir est pulvérisée sur un support qui favorise les échanges thermiques par évaporation avec de l'air circulant à contre-courant. Constitué de gouttelettes, le panache émis par la tour véhicule des légionelles si le mauvais entretien et/ou la stagnation d'eau en a favorisé la prolifération. Une tour aéro-réfrigérante peut être à l'origine de contamination à l'intérieur de l'établissement qui en est équipé ou à l'intérieur d'autres établissements situés à proximité (par pollution des prises d'air ou des ventilations) ou même de lieux de rassemblement de personnes à l'extérieur (arrêt de bus, quai, installations de sports et de loisirs...)".

    La légionellose chez nous au Québec

    MONTRÉAL – Le gouvernement du Québec a annoncé qu’un règlement obligera dès l’automne les propriétaires à entretenir les tours de refroidissement de leurs édifices, alors que la ville de Québec est aux prises avec une éclosion de légionellose qu’on croit être attribuable à ces tours d’eau.
    Un règlement touchant l’entretien des façades de béton et des stationnements sera ainsi amendé pour y inclure un volet sur les tours de refroidissement qui servent à rafraîchir l’air ambiant des édifices, ont fait savoir vendredi le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, et la ministre responsable de la Régie du bâtiment, Lise Thériault.
    «Dorénavant, les propriétaires, à partir du moment où le règlement sera en application, ce qui veut dire dès l’automne 2012, vont devoir faire un entretien obligatoire avant le démarrage de l’appareil. Et on va retrouver des choses comme l’entretien préventif quatre à cinq fois par mois, lorsqu’on est en période d’utilisation intensive», a précisé la ministre Thériault.
    «Il y aura un programme d’entretien qui pourra être fait par une entreprise spécialisée ou, encore, le personnel qui est responsable de l’entretien pourra être formé. Il y aura également des traitements d’eau obligatoire et des analyses en laboratoire, la vérification de l’emplacement du système, la vérification des éliminateurs de gouttelettes et des plans d’intervention en cas de présence de bactéries», a-t-elle ajouté.
    Un registre devra aussi être établi pour certifier que les propriétaires ont respecté les normes d’entretien prescrites.
    La ministre a noté que la Régie du bâtiment a déjà tous les pouvoirs entre les mains pour imposer des scellés, si nécessaire, ordonner une évacuation, voire une fermeture d’édifice. Et, selon elle, la Régie a déjà suffisamment d’inspecteurs à son emploi pour suffire à la tâche.
    En cas de manquement, les amendes pourraient atteindre 25 000 $ pour un particulier et 75 000 $ pour une entreprise, a précisé la ministre Thériault.
    L’annonce du gouvernement est survenue deux heures et demie après que le maire de Québec, Régis Labeaume, eut formulé une demande en ce sens, confronté qu’il est à une éclosion de légionellose dans certains quartiers de sa ville.
    Légionellose
    Depuis le début de l’éclosion, le 17 juillet, les autorités ont enregistré 81 cas de légionellose, dont six décès. De jeudi à vendredi, le nombre de cas est passé de 65 à 81, mais le nombre de décès est resté le même.
    La bactérie légionelle peut se multiplier dans l’eau stagnante de ces systèmes de refroidissement des édifices lorsqu’ils ne sont pas bien entretenus. Elle se retrouve ensuite dans des gouttelettes en suspension dans l’air.
    Les personnes dont le système immunitaire est déjà affaibli ou les gros fumeurs sont particulièrement vulnérables lorsqu’ils inhalent ces gouttelettes infectées. Les symptômes de la légionellose sont une fièvre persistante, de la toux et des difficultés respiratoires.
    Juste avant l’annonce du gouvernement du Québec, le maire Labeaume s’était dit «indigné devant l’indifférence» des autorités provinciales, puisqu’un rapport avait été publié en 1997, réclamant justement un tel règlement sur l’entretien des tours de refroidissement.
    «Ce qui est un peu sidérant là-dedans _ je vais quand même faire attention parce que je ne veux pas faire une chasse aux sorcières et trouver des coupables _ il n’en demeure pas moins que l’indifférence évidente par rapport à ce rapport-là en 1997 est un peu sidérante. À l’époque, peut-être qu’il y avait moins d’édifices, moins de tours d’eau, mais ce n’est pas une raison, ce n’est pas une raison. Ça nous rappelle qu’en matière de santé publique, il faut être très vigilant», avait lancé le maire de Québec.
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    21 août 2012

    La néphrostomie

    Qu’est-ce qu’une néphrostomie percutanée?
    Percutanée fait référence à l’introduction à travers la peau, et néphrostomie à la mise en place d’un tube dans le rein. Lorsque le rein fonctionne normalement, l’urine produite par les reins s’écoule dans la vessie par l’intermédiaire d’un canal étroit, l’uretère. Si une lithiase ou un caillot sanguin obstruent ce canal, le rein risque d’être endommagé. La solution consiste alors insérer un fin tube, le cathéter, à travers la peau et jusqu‘à l‘intérieur du rein pour drainer l’urine. L‘urine produite par les reins est collectée dans une poche de drainage à l‘extérieur du corps.
    L’intervention se déroule généralement dans une salle de radiologie interventionnelle. Elle peut également être pratiquée en salle d’opération; le médecin utilisera alors un dispositif de radiologie mobile ou un échographe portatif.

    Que se passe-t-il pendant une néphrostomie percutanée?
    La technique peut varier légèrement dans les détails en fonction des cas, mais l’intervention se déroule selon les lignes directrices décrites ci-dessous.
    Vous serez allongé sur le ventre sur la table de radiologie. On placera une aiguille dans une veine de votre bras qui permettra au radiologue de vous administrer un sédatif ou des analgésiques par voie intraveineuse. Une fois mis en place, ce dispositif est parfaitement indolore. On vous équipera également, au doigt et sur le torse, des dispositifs de monitorage nécessaires. Le cas échéant, vous recevrez de l’oxygène. L’intervention sera pratiquée en veillant à la stérilité.

    Le radiologue dirigera le cathéter en se guidant par système radiologique ou échographique. Le site d’insertion le plus utilisé se trouve dans le dos, juste sous les côtes. Le médecin injectera un anesthésique local pour endormir la peau puis insèrera une fine aiguille dans votre rein. Il utilisera cette aiguille pour injecter le produit de contraste qui lui permettra de visualiser vos voies urinaires et donc de positionner le tube de drainage ou cathéter. Ce cathéter demeurera en place afin de drainer l’urine vers une poche de drainage. Par mesure de sécurité, il sera fixé à votre dos par des points de suture. On posera également un pansement au point d’insertion du cathéter.
    Quels sont les risques et les complications liés à l‘intervention?
    La néphrostomie est une intervention sûre. Cependant, comme tout geste médical, elle n’est pas exempte de risques ni de complications.
    On constate, dans presque tous les cas, la présence de sang dans les urines. En général, ce symptôme disparaît en quelques heures; il n’est pas considéré comme dangereux.

    Le radiologue, parfois, ne parvient pas à positionner le cathéter de drainage de manière satisfaisante dans le rein. Dans ce cas, il adoptera une autre méthode pour franchir l’obstruction.
    Une fuite d’urine se produit parfois depuis le rein, entraînant un épanchement de liquide dans l’abdomen. Si cet épanchement s’étend, un drainage est alors nécessaire.

    Une hémorragie peut apparaître sur le rein. Si elle s’aggrave – les cas restent cependant rares – il peut être nécessaire, pour l’arrêter, de recourir à une opération. En cas d’infection du rein, le médecin recourra à un traitement par antibiotiques, généralement satisfaisant.
    Les complications majeures, décès compris, ne se produisent que dans moins de 0,5% des cas.

    Comment me préparer à une néphrostomie percutanée? On vous interdira probablement de manger pendant les quatre heures qui précèdent l’intervention, mais vous pourrez être autorisé à boire un peu d’eau. Vous recevrez le cas échéant un sédatif et un antibiotique. On vous demandera de revêtir une blouse d’hôpital.
    Prévenez votre médecin si vous souffrez d’allergies. Si vous avez déjà déclenché une réaction allergique au produit de contraste intraveineux, le colorant utilisé pour les radiographies et examens tomodensitométriques des reins, vous devez le signaler à votre médecin. Si vous êtes diabétique, vous devez également en informer votre médecin. Si vous êtes sous traitement par antithrombotiques, parlez-en à votre médecin suffisamment à l’avance ; en effet, ce type de traitement doit être interrompu plusieurs jours avant l’intervention.

    Que vais-je ressentir?
    Vous pourrez ressentir une certaine douleur pendant un court laps de temps ; quoi qu’il en soit, chaque douleur que vous pourrez éprouver sera contrôlée par l’administration d’analgésiques.
    Un anesthésique local est injecté. Plus tard, vous pourrez sentir le passage de l’aiguille dans votre rein, particulièrement si ce dernier était déjà douloureux avant l’intervention. Un autre membre de l’équipe sera chargé de veiller sur vous et sur votre confort.
    La mise en place du cathéter est généralement rapide; une fois positionné, il est indolore.

    Que se passe-t-il après la néphrostomie?
    Vous retournerez dans votre chambre d’hôpital où on s’assurera que vous allez bien en procédant aux contrôles d’usage. Vous resterez normalement alité quelques heures.
    Le cathéter de drainage restera en place, et on le connectera à une poche de drainage. Vous pourrez mener une vie tout à fait normale malgré le cathéter. Il est cependant important que vous gardiez conscience de la présence de la poche de drainage, tout particulièrement en cas de mouvements soudains, brusques ou vifs.

    Combien de temps devrai-je garder le cathéter? Que se passera-t-il ensuite? 
    Seuls les médecins chargés de votre cas sont aptes à répondre à cette question. Le retrait du cathéter, en règle générale, ne cause aucune douleur.

    17 août 2012

    Que faire quand quelqu'un perd connaissance ?

    Que faire quand quelqu'un perd connaissance ?Que feriez-vous si vous vous retrouviez face à une personne qui perd connaissance, qui s’écroule, inanimée sur le sol ?
    Sachez que par définition, une personne qui a perdu connaissance reste allongée, sans bouger, et ne réagit pas à la parole ni au toucher.
    Voici les bons réflexes à adopter quand quelqu’un a perdu connaissance.

    Quelles sont les principales causes d’une perte de connaissance ?

    Une perte de connaissance peut résulter d’une maladie, d’un traumatisme ou d’un manque d’oxygène.
    Mais une perte de connaissance peut avoir d’autres causes, comme une consommation d’alcool ou de drogue, une intoxication au monoxyde de carbone, etc.

    Premier réflexe : vérifiez si la victime réagit à la parole ou au toucher

    Parlez-lui d’une voix forte : « Ouvrez les yeux ! », « Serrez-moi la main ! ». En l’absence de toute réponse, la personne est inconsciente.

    Deuxième réflexe : vérifiez si la victime respire

    Placez une main sur le front de la victime, l’autre sous le menton, et faites basculer sa tête doucement en arrière. Approchez votre oreille pour entendre sa respiration et observez si sa poitrine se soulève.

    Si la personne respire : placez-la en position latérale de sécurité

    Desserrez son col, sa cravate et sa ceinture.
    Installez la victime en position latérale de sécurité : sur le côté, tête et cou basculés en arrière afin de libérer les voies respiratoires (http://www.croix-rouge.fr/Je-me-forme/Particuliers/Les-6-gestes-de-base/L-inconscience).
    S’il s’agit d’une femme enceinte, placez-la en position latérale de sécurité sur le côté gauche.
    Appelez immédiatement les secours en composant le 911 ou
    déléguer quelqu’un le faire pour vous. Couvrez chaudement la victime.

    Si la personne ne respire pas : pratiquez immédiatement la réanimation cardiopulmonaire

    Demandez à quelqu’un d’appeler les secours et d’apporter un défibrillateur.
    Débutez immédiatement le massage cardiopulmonaire : alternez avec le bouche-à-bouche à raison de 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations.
    Si vous n’êtes pas à l’aise, mieux vaut vous concentrer uniquement sur les compressions thoraciques. Chaque minute compte !
    Poursuivez jusqu’à l’arrivée des secours ou d’un défibrillateur que vous mettrez alors en fonctionnement et dont vous suivrez les indications.

    Une syncope, c’est grave ou pas ?

    Les syncopes ou pertes brutales de connaissance, sont des incidents assez fréquents mais heureusement bénins, encore faut-il s’en assurer en consultant un médecin. Autrement dit, il ne faut pas attendre la récidive d’une syncope pour consulter, et ceci pour deux raisons :
    • Une syncope est parfois le signe avant-coureur d’une maladie grave, comme d’une maladie cardiaque notamment. Il est donc préférable de le vérifier rapidement.
    • Une syncope peut entraîner des conséquences traumatiques, des blessures et des fractures selon le lieu où elle survient.

    La victime ne parle pas, ne réagit pas et respire ...
    Que faites-vous ?

    Si la victime est inconsciente, et si sa poitrine se soulève régulièrement, il faut libérer les voies aériennes et la placer en position latérale de sécurité.

    Les étapes de l'intervention

    inconscience1
    Vérifiez que la victime ne réagit pas.
    inconscience2
    Libérez les voies aériennes.
    inconscience3
    Vérifiez que la victime respire.
    inconscience4
    Tournez la victime sur le côté en position latérale de sécurité.
    inconscience5
    Demandez à quelqu'un d'appeler les secours ; allez chercher de l'aide si vous êtes seul.
    inconscience6
    Vérifiez régulièrement la respiration de la victime jusqu'à l'arrivée des secours.

    Technique : la libération des voies aériennes

    inconscience7
    En cas de perte de conscience, les muscles sont relâchés, ce qui provoque une obstruction des voies aériennes par la chute de la langue dans le fond de la gorge.
    Ce risque peut-être écarté en basculant la tête de la victime en arrière et en soulevant son menton.

    inconscience8
    Desserrez si vous le pouvez le col, la cravate ou la ceinture de la victime.
    Placez une main sur le front de la victime et basculez délicatement sa tête vers l'arrière.
    Dans un même temps, positionnez l'extrémité des doigts de l'autre main sous le bout du menton de la victime et soulevez celui-ci pour décoller la langue du fond de la gorge et dégager ainsi les voies aériennes.
    N'exercez aucune pression sur la région molle située sous le menton pour ne pas entraver la respiration.

    inconscience9
    Vérifiez la respiration de la victime :
    Vérifiez que la poitrine se soulève et s'abaisse régulièrement.
    Ecoutez les bruits de la respiration en approchant votre oreille de sa bouche.
    Essayez de sentir le souffle de sa respiration en plaçant votre joue près de sa bouche.

    Technique : la mise en position latérale de sécurité (PLS)

    Si la victime porte des lunettes, ôtez-les lui.
    Assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si ce n'est pas le cas, rapprochez-les délicatement l'une de l'autre de manière à les placer dans l'axe du corps.
    inconscience10
    Disposez le bras de la victime le plus proche de vous à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
    Placez-vous à genoux ou en trépied à côté de la victime.

    inconscience11
    Saisissez l'autre bras de la victime d'une main, placez le dos de sa main contre son oreille, de votre côté.
    Maintenez la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.


    inconscience12
    Attrapez la jambe la plus éloignée de vous avec l'autre main, juste derrière le genou, et relevez-la tout en gardant le pied au sol.
    Placez-vous assez loin de la victime, au niveau de son thorax, pour pouvoir la tourner sur le côté vers vous, sans avoir à reculer.

    inconscience13
    Faites rouler la victime en tirant sur sa jambe jusqu'à ce que le genou touche le sol.
    Dégagez doucement votre main de sous la tête de la victime en maintenant son coude de votre autre main afin de ne pas entraîner sa main et d'éviter ainsi toute mobilisation de sa tête.

    inconscience14
    Ajustez la jambe située au-dessus de sorte que la hanche et le genou soient à angle droit.





    inconscience15
    Ouvrez la bouche de la victime d'une main, avec le pouce et l'index, sans mobiliser la tête, afin de permettre l'écoulement des liquides vers l'extérieur.
    Demandez à quelqu'un d'appeler les secours ou bien allez chercher de l'aide si vous êtes seul.
    Vérifiez régulièrement que la respiration est normale.
    _______________________

    Prêt à intervenir en cas d'urgence ?

    RCR

    Si la respiration et le pouls d'une personne se sont arrêtés, une réanimation cardio-respiratoire (RCR) peut lui sauver la vie. Mais vous devez faire vite - elle peut mourir ou subir des dommages irréversibles au cerveau seulement quatre minutes après avoir arrêté de respirer.
    RCRLa RCR est décrite ci-dessous, mais la meilleure façon de l'apprendre consiste à suivre un cours de RCR agréé.
    D'abord, assurez-vous que la personne a vraiment besoin d'une RCR. Demandez-lui si « Ça va ? » Si elle ne répond pas, regardez, écoutez et sentez si elle respire (voir « Avant l'arrivée des secours - que pouvez-vous faire »).

    Si la personne ne respire pas, appelez le 9-1-1 et regardez s'il y a un défibrillateur externe automatique (DAE - appareil électronique qui relance les battements du cœur) à proximité. Si oui, prenez-le ou demandez à quelqu'un de vous l'apporter.
    Commencez la RCR :
    1. placez la personne sur le dos sur une surface stable ;
    2. ouvrez ses voies respiratoires en inclinant sa tête vers l'arrière en portant une main sur son front et l'autre sous son menton. Parfois c'est suffisant pour régler le problème. Regardez, écoutez et sentez sa respiration ;
    3. si la personne ne respire toujours pas, placez votre bouche exactement sur la sienne, pincez son nez (pour que l'air ne s'échappe pas) et donnez-lui deux respirations artificielles*. Chacune des respirations artificielles doit durer environ une seconde. Ne prenez pas une profonde inspiration avant de commencer une respiration artificielle, contentez-vous de respirer normalement. Donnez une respiration toutes les cinq secondes. Regardez la poitrine pour être sûr qu'elle se soulève et s'abaisse pendant les respirations artificielles ;
    4. ensuite, faites des compressions thoraciques : placez le talon d'une main sur la moitié inférieur du sternum entre les seins. Placez l'autre main au-dessus et appuyez fortement et rapidement (30 compressions devraient durer environ 20 secondes) sur la poitrine. Laissez la poitrine remonter entre les compressions. Faites 30 compressions thoraciques suivies de deux respirations artificielles ;
    5. répétez le cycle de 30 compressions suivies de 2 respirations artificielles jusqu'à ce que vous ayez un DAE ;
    6. quand vous avez le DAE, utilisez-le en suivant les instructions de l'emballage. Le DAE vous dira si la personne peut recevoir une décharge électrique (c.-à-d. si la décharge du DAE peut faire repartir son cœur). Si oui, donnez-lui une décharge électrique, puis recommencez 5 cycles de RCR (un cycle comprend 30 compressions thoraciques et 2 respirations). Si la personne ne peut supporter une décharge électrique, recommencez la RCR et faites une autre vérification tous les 5 cycles pour voir si elle peut à présent supporter la décharge électrique ;
    7. recommencez jusqu'à ce que la personne commence à bouger ou jusqu'à ce que les secours médicaux arrivent.
    Note : Les techniques de RCR sont les mêmes pour les adultes et les enfants de plus de 1 an, excepté que les enfants peuvent avoir besoin de plus petites respirations artificielles. Donnez des respirations qui sont juste suffisantes pour que la poitrine se soulève.
    Pour de l'information sur la RCR des enfants de moins de 1 an ou toute autre question, adressez-vous à votre médecin ou contactez votre bureau local de l'Ambulance Saint-Jean ou de la Croix-Rouge pour suivre un cours de secourisme.

    *Note de sécurité : Vous pourriez risquer de contracter des maladies comme le VIH, l'hépatite B ou C si vous êtes en contact avec le sang d'un blessé (par exemple, s'il y a des plaies, du sang ou des éraflures dans la bouche de l'une ou l'autre personne). Vous pourriez utiliser un masque de RCR pour vous protéger. Vos pouvez en acheter un et le conserver dans votre sac ou votre voiture pour être prêt où que vous alliez.

    ** Veuillez remarquer que cet article ne donne qu'un aperçu général de la RCR. Elle ne peut remplacer la véritable formation d'un cours de secourisme agréé. Si vous souhaitez donner des premiers soins, veuillez contacter votre bureau local de l'Ambulance Saint-Jean ou de la Croix-Rouge pour suivre un cours de secourisme.

    Otite moyenne

    (infection de l'oreille, otalgie)

    Description

    L'otite moyenne est une infection de la partie moyenne de l'oreille que l'on retrouve le plus souvent chez les nourrissons et les jeunes enfants, en particulier ceux qui sont âgés de 6 mois et 3 ans. D'ici leur premier anniversaire, la plupart des enfants auront déjà subi au moins une infection de l'oreille moyenne. Bien que l'otite moyenne puisse survenir à tout âge, elle atteint beaucoup moins souvent les enfants plus grands et les adultes. Les infections de l'oreille ne sont pas contagieuses et sont fréquemment accompagnées d'un rhume. On utilise souvent des antibiotiques pour traiter les infections de l'oreille, mais, dans certaines circonstances, un médecin peut suggérer d'attendre 2 ou 3 jours avant de commencer à administrer des antibiotiques.

    Causes

    L'oreille moyenne est reliée à la gorge par un petit conduit appelé trompe d'Eustache. Elle est protégée de l'extérieur par une mince membrane appelée la membrane tympanique ou le tympan. Les virus et les bactéries qui sont normalement présents dans le pharynx atteignent parfois l'oreille moyenne par la trompe d'Eustache et y causent une infection.
    L'hiver est la saison de prédilection des infections de l'oreille. L'otite survient souvent après un rhume. Certains facteurs augmentent le risque d'otite moyenne pour un enfant, notamment :
    • un logis surpeuplé;
    • la fréquentation d'une garderie;
    • l'exposition à la fumée secondaire;
    • des maladies respiratoires, par ex. un rhume banal;
    • un contact direct avec des frères ou des sœurs qui ont des rhumes;
    • une fente palatine (un bec-de-lièvre);
    • les allergies qui causent une congestion à long terme;
    • une naissance prématurée;
    • le fait de ne pas avoir été nourri au sein;
    • le fait d'avoir été nourri au biberon en position couchée.

      Un barotraumatisme est un autre facteur de risque prédisposant à une infection de l'oreille moyenne. La pression augmente dans l'oreille moyenne quand votre avion atterrit ou lorsque vous remontez d'une plongée sous-marine. Si la trompe d'Eustache n'est pas ouverte, la pression dans l'oreille moyenne ne pouvant être équilibrée est susceptible de causer une lésion qui augmente le risque d'une infection aiguë de l'oreille.

      Symptômes et Complications

      L'otite moyenne peut être décrite comme aiguë, séreuse ou chronique.
      Les symptômes fréquents d'une otite moyenne aiguë sont la fièvre, la douleur et l'irritabilité. Parmi les autres symptômes possibles, on retrouve de la difficulté à dormir, de se tirer sur l'oreille et la perte auditive ou la surdité.
      L'otite apparaît souvent lorsque l'enfant souffre d'un rhume depuis plusieurs jours.
      Il est plus difficile de détecter les signes d'otite des nourrissons. Vous pourriez remarquer un changement de l'humeur ou de l'appétit, et dans la plupart des cas, de la fièvre. Parce que les otites sont en général douloureuses, beaucoup de nourrissons sont irritables.
      Si du liquide s'accumule dans l'oreille, l'infection est appelée otite moyenne séreuse. (On dit bien séreuse, mot qui se rapporte au liquide, et non sérieuse.) Cette forme d'otite survient lorsque la trompe d'Eustache est obstruée et que la pression diminue dans l'oreille moyenne. Dans ces circonstances, on observe parfois une perte de l'ouïe ou un trouble auditif dans l'oreille malade - un phénomène habituellement passager. Bien qu'il n'y ait aucune raison de s'alarmer, toute personne qui présente une perte de l'ouïe ou un trouble auditif devrait consulter un médecin.
      Une otite moyenne chronique désigne une infection de l'oreille persistante. Elle se complique souvent (ou résulte) d'une perforation (une ouverture) du tympan causée par :
      • une infection aiguë;
      • une obstruction de la trompe d'Eustache;
      • des brûlures causées par la chaleur ou une substance chimique;
      • une lésion résultant de brusques changements de la pression d'air;
      • une blessure causée par la pénétration d'un objet dans l'oreille.

        Des infections chroniques de l'oreille se déclarent souvent après un rhume ou une perforation résultant de l'entrée de l'eau qui s'est produite en nageant ou en prenant une douche. Des infections répétées ou persistantes risquent de détruire les os minuscules de l'oreille moyenne, entraînant une perte auditive durable. Des complications plus graves comportent une propagation aux organes avoisinants sous la forme d'une inflammation de l'oreille interne, une paralysie faciale et des infections du cerveau.





      • Diagnostic





      • Votre médecin peut poser le diagnostic d'otite moyenne en effectuant un examen visuel de l'oreille et l'évaluation des symptômes. Une oreille infectée est souvent rouge et enflée. On ne fait pas habituellement de tests pour identifier le type de bactérie qui cause l'infection à moins que l'on retire du liquide de l'oreille moyenne.

        Traitement et Prévention

        L'otite moyenne est traitée par des antibiotiques. Pour réduire le risque de récidive de l'infection, il importe tout particulièrement de prendre les antibiotiques régulièrement et de finir toute la série de médicaments, même si les symptômes se sont rapidement améliorés (si vous constatez des effets secondaires désagréables à l'antibiotique, communiquez avec votre pharmacien ou votre médecin). Certaines infections de l'oreille sont causées par des virus et s'améliorent sans traitement antibiotique.
        Une courte période d'observation de 2 à 3 jours sans antibiotique peut s'avérer appropriée pour les enfants de plus de 6 mois dont les symptômes sont légers et qui ne présentent pas d'infections récidivantes ni de modification structurelle de l'oreille, s'ils ne courent pas un risque important de complication. Plusieurs antibiotiques peuvent servir au traitement de l'otite moyenne. Lorsque le médecin choisit l'antibiotique le plus approprié, il prend en considération les antécédents d'allergie, d'otites récidivantes et la possibilité de résistance de la bactérie à certains antibiotiques. Le traitement est habituellement donné pendant 5 à 10 jours selon l'âge de l'enfant et l'importance de l'infection.
        Que l'on utilise des antibiotiques ou non, on recommande l'administration d'analgésiques (par ex. de l'acétaminophène, de l'ibuprofène) pour soulager la douleur causée par l'infection et pour améliorer le confort. L'application de compresses tièdes sur l'oreille douloureuse peut aider à soulager la douleur en partie.
        Pour les adultes, l'utilisation de décongestionnants peut aider à réduire la sensation produite lorsque l'oreille est bouchée et les antihistaminiques peuvent aider les personnes atteintes d'allergies. Mais, ni l'un ni l'autre de ces médicaments ne guérira l'infection de l'oreille. L'utilisation de décongestionnants et d'antihistaminiques n'est pas recommandée pour les enfants, car il existe peu de données sur leur utilité et que ces médicaments sont susceptibles de provoquer des effets secondaires, dont certains peuvent être importants.
        Les enfants qui subissent des infections répétées peuvent nécessiter l'insertion de drains de tympanostomie dans leur tympan. Ces tubes aident à drainer le liquide et à équilibrer la pression de chaque côté du tympan.
        Si l'enfant présente une perforation permanente du tympan qui cause une otite moyenne chronique, il est possible de réparer le tympan lui-même au moyen d'une intervention appelée tympanoplastie.
        Il est difficile de prévenir les otites puisque beaucoup d'enfants, surtout ceux qui fréquentent les garderies, sont sujets au rhume. En enseignant aux enfants à se laver minutieusement les mains, ils peuvent écarter la possibilité d'attraper un rhume; il importe donc beaucoup de rappeler aux enfants qu'ils doivent se laver les mains aussi souvent que possible.
        L'allaitement maternel semble diminuer le risque d'otite des nourrissons et des petits enfants parce qu'il a une action stimulatrice sur le système immunitaire. Le vaccin antipneumococcique confère une immunisation qui peut réduire la possibilité de contracter des infections de l'oreille causées par certains types de bactéries. L'administration du vaccin contre la grippe peut également aider à réduire le risque d'infection de l'oreille.

        Otites, ne faites pas la sourde oreille

        L'otite est une affection très fréquente, entraînant deux à trois millions de consultations par an. Avant leur troisième anniversaire, près des deux tiers des enfants connaissent au moins un épisode d’otite. Dans quels cas faut-il envisager une paracentèse ? D’où viennent les otites à répétition ? Comment les prévenir ? Pour que vos enfants dorment sur leurs deux oreilles, découvrez plus bas le dossier correspondant.

        Rhinos, otites et autres

        Rhinos, otites et autresOn compte en France, chaque année 10 millions de consultations pour rhino-pharyngites, 5 millions pour angines et environ 3 millions pour otites chez les enfants non scolarisés. Enfin, 7 enfants sur 10 souffrent de bronchites aiguës avant l'âge de trois ans.
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        Du rhume banal à l'otite

        Du rhume banal à l'otiteLorsque l'arrière nez s'encombre à l'occasion d'un rhume, le petit canal qui fait le lien entre l'oreille interne et la région nasale postérieure se bouche. Les sécrétions stagnent et finissent par s'infecter. L'otite moyenne se constitue. Elle touche beaucoup plus l'enfant que l'adulte, et survient souvent à la suite d'une infection virale (rhinite).
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        Otites et paracentèse : où en est-on ?

        Otite et paracenthèsesLa paracentèse a longtemps été le geste thérapeutique majeur pour guérir les otites douloureuses ou chroniques. Elle consiste à percer le tympan pour permettre sa décompression en drainant vers l'extérieur des sérosités ou du pus accumulés dans l'oreille moyenne. La mise au point d'antibiotiques de plus en plus puissants et ciblés pour soigner les otites permet de beaucoup moins la pratiquer aujourd'hui.
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        Otites à répétition : comment les prévenir ?

        Otites à répétitionRares sont les enfants qui, au sortir de la crèche ou de la maternelle, n’ont pas développé des otites. Ainsi, avant leur troisième anniversaire, près des deux tiers des enfants auront connu au moins un épisode d’otite. Mais au-delà de l’âge de six ans, la plupart d’entre eux ne seront plus sujets à ses maux d’oreilles particulièrement douloureux.
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        Otites : Faut-il jeter les tétines ?

        Otites et tétinesLes tétines avaient déjà mauvaise presse. Une étude publiée par des chercheurs finlandais devrait convaincre les irréductibles d’en limiter l’usage. Selon eux, ne pas utiliser de tétine pendant six mois diminue de plus d’un tiers le risque de développer des otites, l’une des infections infantiles les plus courantes.
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        Un nouveau vaccin contre les infections à pneumocoques

        Vaccin contre les infections pneumocoquesChaque année, plus d'un million d'enfants à travers le monde meurent d'une infection pneumococcique. Destiné à prévenir ces maladies chez les nourrissons et les jeunes enfants, un nouveau vaccin devrait faire son apparition en France au cours du printemps 2001.
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        Enfants : ne les laissez pas souffrir

        Otites douleurAngines, otites, rhinos… même les affections bénignes peuvent être très douloureuses chez les tout-petits. Aujourd’hui plus que jamais, alors qu’il existe de nombreux moyens pour les soulager, il n’est pas acceptable de laisser les enfants souffrir.
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        Soulager la douleur des troubles ORL chez l’enfant

        Angine douleurAvec l’hiver et le froid qui persistent, nos tout-petits ne sont pas épargnés par les nombreux virus. Attention, angines et otites sont de retour. Même s’il est désormais acquis que les antibiotiques c’est pas automatique, ce n’est pas une raison pour ignorer la douleur liée à ces pathologies.
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    La prise en charge de l’otite moyenne aiguë

    L’OMA est extrêmement courante chez les enfants. En fait, 75 % des enfants en ont au moins un épisode avant l’âge d’un an. Le mauvais fonctionnement et l’obstruction de la trompe d’Eustache sont les principales défaillances responsables de l’OMA. Les enfants sont plus prédisposés à l’OMA que les adultes, parce que leurs trompes d’Eustache sont plus courtes, sur un plan plus horizontal et plus susceptibles d’être obstruées par une hypertrophie des adénoïdes.