Que feriez-vous si vous vous retrouviez face à une personne qui perd connaissance, qui s’écroule, inanimée sur le sol ?
Sachez que par définition, une personne qui a perdu connaissance reste allongée, sans bouger, et ne réagit pas à la parole ni au toucher.
Voici les bons réflexes à adopter quand quelqu’un a perdu connaissance.
Quelles sont les principales causes d’une perte de connaissance ?
Une perte de connaissance peut résulter d’une maladie, d’un traumatisme ou d’un manque d’oxygène.
Mais une perte de connaissance peut avoir d’autres causes, comme une consommation d’alcool ou de drogue, une intoxication au monoxyde de carbone, etc.
Premier réflexe : vérifiez si la victime réagit à la parole ou au toucher
Parlez-lui d’une voix forte : « Ouvrez les yeux ! », « Serrez-moi la main ! ». En l’absence de toute réponse, la personne est inconsciente.
Deuxième réflexe : vérifiez si la victime respire
Placez une main sur le front de la victime, l’autre sous le menton, et faites basculer sa tête doucement en arrière. Approchez votre oreille pour entendre sa respiration et observez si sa poitrine se soulève.
Si la personne respire : placez-la en position latérale de sécurité
Desserrez son col, sa cravate et sa ceinture.
Installez la victime en position latérale de sécurité : sur le côté, tête et cou basculés en arrière afin de libérer les voies respiratoires (http://www.croix-rouge.fr/Je-me-forme/Particuliers/Les-6-gestes-de-base/L-inconscience).
S’il s’agit d’une femme enceinte, placez-la en position latérale de sécurité sur le côté gauche.
Appelez immédiatement les secours en composant le 911 ou
déléguer quelqu’un le faire pour vous. Couvrez chaudement la victime.
Si la personne ne respire pas : pratiquez immédiatement la réanimation cardiopulmonaire
Demandez à quelqu’un d’appeler les secours et d’apporter un défibrillateur.
Débutez immédiatement le massage cardiopulmonaire : alternez avec le bouche-à-bouche à raison de 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations.
Si vous n’êtes pas à l’aise, mieux vaut vous concentrer uniquement sur les compressions thoraciques. Chaque minute compte !
Poursuivez jusqu’à l’arrivée des secours ou d’un défibrillateur que vous mettrez alors en fonctionnement et dont vous suivrez les indications.
Une syncope, c’est grave ou pas ?
Les syncopes ou pertes brutales de connaissance, sont des incidents assez fréquents mais heureusement bénins, encore faut-il s’en assurer en consultant un médecin. Autrement dit, il ne faut pas attendre la récidive d’une syncope pour consulter, et ceci pour deux raisons :
- Une syncope est parfois le signe avant-coureur d’une maladie grave, comme d’une maladie cardiaque notamment. Il est donc préférable de le vérifier rapidement.
- Une syncope peut entraîner des conséquences traumatiques, des blessures et des fractures selon le lieu où elle survient.
La victime ne parle pas, ne réagit pas et respire ...
Que faites-vous ?
Si la victime est inconsciente, et si sa poitrine se soulève régulièrement, il faut libérer les voies aériennes et la placer en position latérale de sécurité.
Les étapes de l'intervention
Technique : la libération des voies aériennes
En cas de perte de conscience, les muscles sont relâchés, ce qui provoque une obstruction des voies aériennes par la chute de la langue dans le fond de la gorge.
Ce risque peut-être écarté en basculant la tête de la victime en arrière et en soulevant son menton.
Ce risque peut-être écarté en basculant la tête de la victime en arrière et en soulevant son menton.
Desserrez si vous le pouvez le col, la cravate ou la ceinture de la victime.
Placez une main sur le front de la victime et basculez délicatement sa tête vers l'arrière.
Dans un même temps, positionnez l'extrémité des doigts de l'autre main sous le bout du menton de la victime et soulevez celui-ci pour décoller la langue du fond de la gorge et dégager ainsi les voies aériennes.
N'exercez aucune pression sur la région molle située sous le menton pour ne pas entraver la respiration.
Vérifiez la respiration de la victime :
Vérifiez que la poitrine se soulève et s'abaisse régulièrement.
Ecoutez les bruits de la respiration en approchant votre oreille de sa bouche.
Essayez de sentir le souffle de sa respiration en plaçant votre joue près de sa bouche.
Technique : la mise en position latérale de sécurité (PLS)
Si la victime porte des lunettes, ôtez-les lui.
Assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si ce n'est pas le cas, rapprochez-les délicatement l'une de l'autre de manière à les placer dans l'axe du corps.
Disposez le bras de la victime le plus proche de vous à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
Placez-vous à genoux ou en trépied à côté de la victime.
Saisissez l'autre bras de la victime d'une main, placez le dos de sa main contre son oreille, de votre côté.
Maintenez la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.
Attrapez la jambe la plus éloignée de vous avec l'autre main, juste derrière le genou, et relevez-la tout en gardant le pied au sol.
Placez-vous assez loin de la victime, au niveau de son thorax, pour pouvoir la tourner sur le côté vers vous, sans avoir à reculer.
Faites rouler la victime en tirant sur sa jambe jusqu'à ce que le genou touche le sol.
Dégagez doucement votre main de sous la tête de la victime en maintenant son coude de votre autre main afin de ne pas entraîner sa main et d'éviter ainsi toute mobilisation de sa tête.
Ajustez la jambe située au-dessus de sorte que la hanche et le genou soient à angle droit.
Ouvrez la bouche de la victime d'une main, avec le pouce et l'index, sans mobiliser la tête, afin de permettre l'écoulement des liquides vers l'extérieur.
Demandez à quelqu'un d'appeler les secours ou bien allez chercher de l'aide si vous êtes seul.
Vérifiez régulièrement que la respiration est normale.
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Prêt à intervenir en cas d'urgence ?
RCR
Si la respiration et le pouls d'une personne se sont arrêtés, une réanimation cardio-respiratoire (RCR) peut lui sauver la vie. Mais vous devez faire vite - elle peut mourir ou subir des dommages irréversibles au cerveau seulement quatre minutes après avoir arrêté de respirer.
La RCR est décrite ci-dessous, mais la meilleure façon de l'apprendre consiste à suivre un cours de RCR agréé.
D'abord, assurez-vous que la personne a vraiment besoin d'une RCR. Demandez-lui si « Ça va ? » Si elle ne répond pas, regardez, écoutez et sentez si elle respire (voir « Avant l'arrivée des secours - que pouvez-vous faire »).
Si la personne ne respire pas, appelez le 9-1-1 et regardez s'il y a un défibrillateur externe automatique (DAE - appareil électronique qui relance les battements du cœur) à proximité. Si oui, prenez-le ou demandez à quelqu'un de vous l'apporter.
Commencez la RCR :
- placez la personne sur le dos sur une surface stable ;
- ouvrez ses voies respiratoires en inclinant sa tête vers l'arrière en portant une main sur son front et l'autre sous son menton. Parfois c'est suffisant pour régler le problème. Regardez, écoutez et sentez sa respiration ;
- si la personne ne respire toujours pas, placez votre bouche exactement sur la sienne, pincez son nez (pour que l'air ne s'échappe pas) et donnez-lui deux respirations artificielles*. Chacune des respirations artificielles doit durer environ une seconde. Ne prenez pas une profonde inspiration avant de commencer une respiration artificielle, contentez-vous de respirer normalement. Donnez une respiration toutes les cinq secondes. Regardez la poitrine pour être sûr qu'elle se soulève et s'abaisse pendant les respirations artificielles ;
- ensuite, faites des compressions thoraciques : placez le talon d'une main sur la moitié inférieur du sternum entre les seins. Placez l'autre main au-dessus et appuyez fortement et rapidement (30 compressions devraient durer environ 20 secondes) sur la poitrine. Laissez la poitrine remonter entre les compressions. Faites 30 compressions thoraciques suivies de deux respirations artificielles ;
- répétez le cycle de 30 compressions suivies de 2 respirations artificielles jusqu'à ce que vous ayez un DAE ;
- quand vous avez le DAE, utilisez-le en suivant les instructions de l'emballage. Le DAE vous dira si la personne peut recevoir une décharge électrique (c.-à-d. si la décharge du DAE peut faire repartir son cœur). Si oui, donnez-lui une décharge électrique, puis recommencez 5 cycles de RCR (un cycle comprend 30 compressions thoraciques et 2 respirations). Si la personne ne peut supporter une décharge électrique, recommencez la RCR et faites une autre vérification tous les 5 cycles pour voir si elle peut à présent supporter la décharge électrique ;
- recommencez jusqu'à ce que la personne commence à bouger ou jusqu'à ce que les secours médicaux arrivent.
Note : Les techniques de RCR sont les mêmes pour les adultes et les enfants de plus de 1 an, excepté que les enfants peuvent avoir besoin de plus petites respirations artificielles. Donnez des respirations qui sont juste suffisantes pour que la poitrine se soulève.
Pour de l'information sur la RCR des enfants de moins de 1 an ou toute autre question, adressez-vous à votre médecin ou contactez votre bureau local de l'Ambulance Saint-Jean ou de la Croix-Rouge pour suivre un cours de secourisme.
*Note de sécurité : Vous pourriez risquer de contracter des maladies comme le VIH, l'hépatite B ou C si vous êtes en contact avec le sang d'un blessé (par exemple, s'il y a des plaies, du sang ou des éraflures dans la bouche de l'une ou l'autre personne). Vous pourriez utiliser un masque de RCR pour vous protéger. Vos pouvez en acheter un et le conserver dans votre sac ou votre voiture pour être prêt où que vous alliez.
** Veuillez remarquer que cet article ne donne qu'un aperçu général de la RCR. Elle ne peut remplacer la véritable formation d'un cours de secourisme agréé. Si vous souhaitez donner des premiers soins, veuillez contacter votre bureau local de l'Ambulance Saint-Jean ou de la Croix-Rouge pour suivre un cours de secourisme.
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