Prince avait des
médicaments opiacés sur lui ainsi qu'à son domicile lorsqu'il a été retrouvé
mort la semaine dernière, selon plusieurs médias américains. Les résultats
d'autopsie doivent encore confirmer les circonstances exactes de son décès.
Quels sont les dangers de la prise d'opiacés ? Réponses de spécialistes. La
chaîne d'information CNN a
annoncé que des médicaments ont été trouvés sur Prince et dans sa résidence de
Paisley Park, citant une source policière locale.
Des médicaments anti-douleurs ont été retrouvés sur le lieu du décès du chanteur, renchérit le journal Star Tribune de Minneapolis, qui affirme qu'une enquête a été ouverte pour déterminer si ce traitement a pu provoquer la mort de Prince. D'après CNN, l'Agence américaine de lutte contre la drogue a été sollicitée dans le cadre de cette investigation.
D'après plusieurs témoignages anonymes cités par le Star Tribune, l'artiste américain avait fait uneoverdose d'opiacés quelques jours seulement avant sa mort, provoquant l'atterrissage d'urgence de son avion privé. A 57 ans, Prince Rogers Nelson, l'un des artistes les plus célèbres et prolifiques de sa génération, avait été hospitalisé à sa descente d'avion, alors qu'il revenait d'Atlanta, où il donnait un concert.
Les opiacés, tels que la méthadone ou la morphine, sont des substances dérivées de l'opium prescrites comme anti-douleurs et qui peuvent engendrer une forte dépendance. "Le risque majeur dans la prise d'opiacés est de faire une overdose", indique Marc Valleur, psychiatre addictologue. "Avec la morphine (naturellement présente dans l'opium) et l'héroïne (dérivé semi-synthétique de l'opium), le risque d'overdose est accru. S'il y a de la méthadone, l'overdose est extrêmement lente, le patient peut rester plusieurs jours sous assistance respiratoire." En effet, la méthadone qui est un produit de synthèse qui imite les effets de la morphine, a une action très longue de plus de 24h. Le Naloxone est fourni dans les kits de toxicomane en cas de surdose pour arrêter l'effet des opiacés (en déplaçant la morphine de ses sites récepteurs). "Les personnes accoutumées aux opiacés peuvent prendre des doses qui seraient mortelles pour un novice", met en garde le spécialiste. "Si une personne dépendante arrête pendant quelques jours et qu'elle reprend la même dose habituelle, il y a un très fort risque d'overdose car l'effet de sevrage a eu lieu et la tolérance au produit disparaît.
" La méthadone est prescrite dans les hôpitaux avec une obligation d'analyse d'urine pour vérifier que la dépendance aux opiacés est très forte, précise Marc Valleur. De la famille de l'opium, elle est commercialisée en 1898 et est proposée en substitut de l'héroïne depuis les années 60 pour éviter les symptômes de manque. En France, le cadre est très réglementé. "En pharmacie, la dispensation est quotidienne ou hebdomadaire et la prescription comporte la délivrance et la quantité en chiffres et en lettres", précise Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions. Concernant les médicaments anti-douleur, "le paracétamol codéiné n'est pas suffisamment encadré en France"selon ce spécialiste. Il ajoute que"la codéine qui a révolutionné le traitement de la douleur est mis à disposition trop librement".
Le Dr Benyamia souhaiterait une information plus claire concernant cet antalgique naturellement présent dans l'opium et à forte valeur addictive. Les causes de la mort de Prince restent encore mystérieuses. Les autorités ont annoncé qu'il faudrait attendre au moins 4 semaines pour connaître les résultats de l'autopsie. "Les analyses toxicologiques sont toujours très longues pour effectuer un dosage quantitatif", confirme le Dr Valleur. "Les overdoses médicamenteuses involontaires représentent un problème majeur de santé publique insuffisamment évalué et appréhendé au niveau mondial. La cocaïne, les opiacés sur ordonnance et l'héroïne sont les psychotropes les plus fréquemment à l’origine d’overdoses accidentelles à travers le monde." Rapport de la Fédération Française d'Addictologie (FFA) 2016.
Des médicaments anti-douleurs ont été retrouvés sur le lieu du décès du chanteur, renchérit le journal Star Tribune de Minneapolis, qui affirme qu'une enquête a été ouverte pour déterminer si ce traitement a pu provoquer la mort de Prince. D'après CNN, l'Agence américaine de lutte contre la drogue a été sollicitée dans le cadre de cette investigation.
D'après plusieurs témoignages anonymes cités par le Star Tribune, l'artiste américain avait fait uneoverdose d'opiacés quelques jours seulement avant sa mort, provoquant l'atterrissage d'urgence de son avion privé. A 57 ans, Prince Rogers Nelson, l'un des artistes les plus célèbres et prolifiques de sa génération, avait été hospitalisé à sa descente d'avion, alors qu'il revenait d'Atlanta, où il donnait un concert.
Les opiacés, tels que la méthadone ou la morphine, sont des substances dérivées de l'opium prescrites comme anti-douleurs et qui peuvent engendrer une forte dépendance. "Le risque majeur dans la prise d'opiacés est de faire une overdose", indique Marc Valleur, psychiatre addictologue. "Avec la morphine (naturellement présente dans l'opium) et l'héroïne (dérivé semi-synthétique de l'opium), le risque d'overdose est accru. S'il y a de la méthadone, l'overdose est extrêmement lente, le patient peut rester plusieurs jours sous assistance respiratoire." En effet, la méthadone qui est un produit de synthèse qui imite les effets de la morphine, a une action très longue de plus de 24h. Le Naloxone est fourni dans les kits de toxicomane en cas de surdose pour arrêter l'effet des opiacés (en déplaçant la morphine de ses sites récepteurs). "Les personnes accoutumées aux opiacés peuvent prendre des doses qui seraient mortelles pour un novice", met en garde le spécialiste. "Si une personne dépendante arrête pendant quelques jours et qu'elle reprend la même dose habituelle, il y a un très fort risque d'overdose car l'effet de sevrage a eu lieu et la tolérance au produit disparaît.
" La méthadone est prescrite dans les hôpitaux avec une obligation d'analyse d'urine pour vérifier que la dépendance aux opiacés est très forte, précise Marc Valleur. De la famille de l'opium, elle est commercialisée en 1898 et est proposée en substitut de l'héroïne depuis les années 60 pour éviter les symptômes de manque. En France, le cadre est très réglementé. "En pharmacie, la dispensation est quotidienne ou hebdomadaire et la prescription comporte la délivrance et la quantité en chiffres et en lettres", précise Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions. Concernant les médicaments anti-douleur, "le paracétamol codéiné n'est pas suffisamment encadré en France"selon ce spécialiste. Il ajoute que"la codéine qui a révolutionné le traitement de la douleur est mis à disposition trop librement".
Le Dr Benyamia souhaiterait une information plus claire concernant cet antalgique naturellement présent dans l'opium et à forte valeur addictive. Les causes de la mort de Prince restent encore mystérieuses. Les autorités ont annoncé qu'il faudrait attendre au moins 4 semaines pour connaître les résultats de l'autopsie. "Les analyses toxicologiques sont toujours très longues pour effectuer un dosage quantitatif", confirme le Dr Valleur. "Les overdoses médicamenteuses involontaires représentent un problème majeur de santé publique insuffisamment évalué et appréhendé au niveau mondial. La cocaïne, les opiacés sur ordonnance et l'héroïne sont les psychotropes les plus fréquemment à l’origine d’overdoses accidentelles à travers le monde." Rapport de la Fédération Française d'Addictologie (FFA) 2016.
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