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31 janv. 2016

Entérobactéries productrices de Carbapénèmase

CPE

Connu également sous le nom: CPC (Coliformes productrices de carbapénèmase), ERC (entérobactéries résistantes aux carbapénèmes) Classification: Bactérie

Domaine: Santé
Microbiologie : Les entérobactéries sont une famille bactérie de type Gram négatif, oxydase-négatif, mobile ou immobile, aéro-anaérobie facultatif, qui causent souvent des infections dans les établissements de santé. La famille comprend plus de 70 genres mais Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli et Enterobacter sont les espèces les plus courantes dans les établissements de soins . K. pneumoniae est le plus souvent associé avec des gènes de carbapénèmase (Munoz-prix, Poirel et al. 2013). Un certain nombre de gènes de carbapénèmase ont été rapportés, le plus souvent types KPC, NDM, VIM, IMP et OXA (Nordmann, Naas et al., 2011). Les gènes Carbapénèmase sont mobiles et peuvent être répartis entre les entérobactéries et autres bactéries à Gram négatif.
Habitat et transmission: Les entérobactéries habitent le tractus gastro-intestinal humain et animal, et l'eau. Chez l'homme, le tractus gastro-intestinal peut être colonisées par des entérobactéries multi résistantes, dont la durée de colonisation peut être longue - dépassant souvent une année (Apisarnthanarak, Bailey et al., 2008). Les facteurs de risque pour les EPC sont les suivants: utilisation préventive d’antimicrobien, durée de soin, gravité de la maladie, admission dans une unité de soin intensif, présence de blessures, chirurgie antérieur, séjour à l'hôpital antérieur, la présence de dispositifs médicaux et transplantation récente (ECDC 2011)
Traitement et résistance aux antibiotiquesEPC sont résistantes aux carbapénèmes, le dernier médicament efficace capable de traiter les bacilles Gram-négatif multi-résistants. Cela rend les infections à l’EPC difficile à traiter, et fait appel à des antibiotiques plus vieux, moins efficaces et avec plus d’effet secondaire, comme la colistine (Nordmann, Naas et al., 2011 ; Bogdanovich, Adams-Haduch et al., 2011).
Maladie les symptômesEPC ont la capacité de provoquer des infections à un large éventail de sites de l'organisme, y compris les infections des voies urinaires, des infections de plaies ou encore des infections de la circulation sanguine. La mortalité attribuable associée à des infections EPC est très élevée, et peut dépasser 50% (Snitkin, Zelazny et al. 2012). EPC sont devenus ces dernières années comme une menace pour la santé publique mondiale (Nordmann, Naas et al., 2011). Plusieurs pays (comme la Grèce et l'Italie) ont maintenant des problèmes d’EPC endémiques, alors que la prévalence dans la plupart des régions du monde est faible mais en forte augmentation. Les EPC sont en train d'émerger, comme le montre l’apparition d’une série de foyers aux Etats-Unis, Royaume-Uni et ailleurs en Europe.
Prévention et contrôle: En termes de prévention de la propagation des infections dans les établissements de soins de santé, des mesures telles que l'hygiène des mains, la décontamination de l'environnement, l'identification et l'isolement précoce des porteurs, une surveillance accrue, l'amélioration de la gestion des antibiotiques et le dépistage des patients qui ont été transférés ou sont récemment sortis d'hôpitaux à l'étranger, devraient réduire la transmission de souches de d’EPC (Palmore et Henderson 2013).

30 janv. 2016

D'où vient la mystérieuse sensation de déjà-vu ?

La sensation de déjà-vu intrigue les chercheurs depuis bien longtemps, et à ce jour, aucune explication scientifique n'a été retenue de manière définitive. Quelques théories paraissent cependant pouvoir expliquer le phénomène dans certaines situations. Avez-vous parfois cette drôle d’impression d’avoir déjà vécu une situation présente ? 

D'où vient la mystérieuse sensation de déjà-vu ? par Gentside Découverte
Comme si vous l’aviez rêvée, par exemple, alors que ce n'est vraisemblablement pas le cas. Cette sensation fugace et déconcertante est appelée par les scientifiques le “déjà-vu”, et à ce jour, elle reste un mystère.
Plusieurs dizaines de théories ont été mises au point par des spécialistes de la psychologie cognitive ou des neurologues, mais aucune d’entre elles n’a jamais été définitivement admise. Petit tour d’horizon des explications les plus plausibles.
Le lobe temporal, une piste sérieuseUne fois balayées les hypothèses des rêves prémonitoires ou des vies parallèles, il ne reste plus qu’à trouver la réponse dans les mécanismes de la formation des souvenirs. Les chercheurs se sont donc penchés sur une zone du cerveau impliquée dans la mémoire : le lobe temporal. Situé derrière l’os temporal - au niveau des tempes - cette partie latérale et inférieure du cerveau rassemble plusieurs structures liées à des fonctions cognitives, comme l’hippocampe et les cortex rhinaux.
 Si les scientifiques sont convaincus que la sensation de déjà-vu peut s’expliquer grâce à cette zone du cerveau, il est particulièrement difficile de savoir d’où elle vient précisément. En effet, il n’est pas possible de la déclencher en stimulant volontairement une partie du lobe temporal, à une exception près : chez les personnes atteintes d’épilepsie temporale, la forme d’épilepsie la plus commune chez l’adulte. Déjà-vu et épilepsie temporale Le déjà-vu est ainsi un symptôme fréquent d’une crise d’épilepsie, qui se manifeste dans la phase initiale de la crise, lorsque le patient est encore à même de le ressentir et de le décrire. Chez les personnes épileptiques, c’est la région rhinale, située sous l’hippocampe, qui serait à l’origine du déjà-vu. Lors de la formation d’un souvenir, les informations sensorielles convergent au sein du cortex prérhinal, qui les envoie ensuite au cortex entorhinal. Ce dernier transmet le tout à l’hippocampe, qui mémorise en partie les informations. En stimulant les cortex rhinaux chez 24 patients épileptiques, une équipe dirigée par le neurologue Fabrice Batholomei est parvenue à déclencher un déjà-vu chez 11% d’entre eux. Pour autant, les chercheurs ne savent pas exactement comment les cortex rhinaux créent la sensation de déjà-vu. Mais des tests menés sur des singes ont démontré que le cortex prérhinal jouerait un rôle dans la mémoire de reconnaissance visuelle, et dans la détection de la nouveauté. Si la zone de la nouveauté cesse de fonctionner, au début d’une crise d’épilepsie ou en cas de fatigue cérébrale, le cerveau ne peut pas identifier le caractère nouveau de la situation, et la scène semble alors familière. Mais le mécanisme exact de la formation du déjà-vu par le cortex prérhinal n’est pas encore connu.Même chez les personnes non-atteintes d’épilepsie temporale, la fatigue et le stress pourraient être à l’origine d’un dysfonctionnement momentané de la région rhinale. Les spécialistes ont ainsi constaté que la sensation de déjà-vu se produit le plus souvent chez les jeunes adultes, âgés de moins de 40 ans, sujettes à la fatigue et à l’anxiété. 
D'autres hypothèses pour expliquer le déjà-vu Mais d’autres théories n'impliquant pas forcément les cortex rhinaux pourraient également être valables. Parmi elles, celle de la distraction, appelée dans la vidéo ci-dessus “théorie de l’attention divisée”. Par exemple, dans une situation, vous vous concentrez sur un élément en particulier, mais ne faites pas attention au reste. Quand vous portez à nouveau votre attention sur ce qui vous entoure, vous avez l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, puisque vous l’avez en effet bien vécue ! Dans certains cas, le déjà-vu pourrait s’expliquer par la réminiscence d’un souvenir non-identifié : c’est la “théorie de l’hologramme”. Dans la vidéo, l’exemple utilisé est celui de la nappe à carreaux, qui va peut-être vous rappeler une nappe que vous aviez déjà vue. Mais dans cette situation, votre cerveau va assimiler ce souvenir au moment présent, vous laissant avec une impression de familiarité, sans que vous ne parveniez à vous souvenir de la vieille nappe. Quand un trop grand nombre d’éléments doivent être analysées au même moment, le cerveau peut également enregistrer l’une des informations avec un léger décalage par rapport aux autres. Dans cette hypothèse, celle du “double traitement”, la dernière information paraît alors être un événement distinct. 
Lorsque le cerveau analyse les informations enregistrées plus tôt, elles apparaissent comme un souvenir bien plus ancien qu’il ne l’est en réalité. On a donc l’impression de revivre un vieux souvenir, alors qu’il date en réalité de seulement quelques secondes. La prochaine fois que vous ressentez un déjà-vu, essayez de déterminer si l’une de ces théories peut l’expliquer. Et n’oubliez pas que si vous avez l’impression de connaître un lieu que vous visitez pour la première fois, c’est peut-être parce que vous y êtes déjà allé, mais ne vous en souvenez tout simplement pas !

19 janv. 2016

Qu'est-ce qui cause le spasme de l'oeil?


Smiley clin d oeil pour Windows Live MSN
Le spasme de l'oeil est causé par un spasme involontaire et saccadé du muscle facial. Voici quelques informations pour vous familiariser avec les causes de ce problème courant.

Des mouvements involontaires

Les mouvements involontaires du corps peuvent sembler étranges par moment. Voir votre jambe tressaillir lorsque vous cognez légèrement votre genou peut sembler surprenant. Cela permet de se rendre compte que certaines composantes de votre corps sont conçues de façon à pouvoir être stimulées indépendamment de votre volonté.
Le spasme de l'oeil compte parmi cette catégorie et demeure source de questionnement pour la communauté médicale. Cela peut être gênant non seulement parce que le mouvement est saccadé et peu agréable à regarder, mais aussi parce qu'il est involontaire et que l'on n'y peut rien.

Qu'est-ce que le spasme de l'oeil?

  • Les spasmes de l'oeil, aussi connus sous le nom de tic ou spasme de la paupière, est un mouvement involontaire du muscle facial causé par une stimulation interne.
  • Même si cela vous semble être un mouvement prononcé du muscle, ne vous en faites pas; vous le remarquerez probablement uniquement parce que vous le ressentez.
Que se passe-t-il donc? Voici quelques informations qui vous aideront à mieux comprendre ce phénomène.

Pourquoi?

  • Les spasmes de l'oeil sont involontaires, c'est à dire que vous ne contrôlez pas réellement le mouvement.
  • La cause du spasme de l'oeil sans trouble musculaire sous-jacent n'est pas bien comprise par les scientifiques.
  • Certaines causes courantes mais mal définies comprennent le stress, la fatigue et une trop forte consommation de caféine.

Comment puis-je contrôler ce spasme ?

Quelques façons d'arrêter le spasme de la paupière:
  • Relaxez, et le problème devrait se régler en une petite semaine.
  • Dormez un peu pour reposer les muscles de la paupière.
  • Évitez le café ou d'autres stimulants qui affectent vos fonctions motrices.

Quand est-ce que je dois consulter un spécialiste?

Quand faudrait-il s'inquiéter et consulter?
  • Si votre spasme de paupière ne disparaît pas après une semaine.
  • Si le spasme cause une fermeture complète de l'oeil.
  • Si d'autres parties de votre visage commencent à se contracter.
  • Si votre paupière supérieure s'affaisse ou que votre oeil semble s'infecter.
La bonne nouvelle est que les spasmes oculaires sont temporaires. Dans la plupart des cas, ils disparaîtront aussi soudainement qu'ils sont arrivés.
Le spasme de l'oeil est causé par un spasme involontaire et saccadé du muscle facial. Voici quelques informations pour vous familiariser avec les causes de ce problème courant.


Des mouvements involontaires

Les mouvements involontaires du corps peuvent sembler étranges par moment. Voir votre jambe tressaillir lorsque vous cognez légèrement votre genou peut sembler surprenant. Cela permet de se rendre compte que certaines composantes de votre corps sont conçues de façon à pouvoir être stimulées indépendamment de votre volonté.
Le spasme de l'oeil compte parmi cette catégorie et demeure source de questionnement pour la communauté médicale. Cela peut être gênant non seulement parce que le mouvement est saccadé et peu agréable à regarder, mais aussi parce qu'il est involontaire et que l'on n'y peut rien.

Qu'est-ce que le spasme de l'oeil?

  • Les spasmes de l'oeil, aussi connus sous le nom de tic ou spasme de la paupière, est un mouvement involontaire du muscle facial causé par une stimulation interne.
  • Même si cela vous semble être un mouvement prononcé du muscle, ne vous en faites pas; vous le remarquerez probablement uniquement parce que vous le ressentez.
Que se passe-t-il donc? Voici quelques informations qui vous aideront à mieux comprendre ce phénomène.

Pourquoi?

  • Les spasmes de l'oeil sont involontaires, c'est à dire que vous ne contrôlez pas réellement le mouvement.
  • La cause du spasme de l'oeil sans trouble musculaire sous-jacent n'est pas bien comprise par les scientifiques.
  • Certaines causes courantes mais mal définies comprennent le stress, la fatigue et une trop forte consommation de caféine.

Comment puis-je contrôler ce spasme ?

Quelques façons d'arrêter le spasme de la paupière:
  • Relaxez, et le problème devrait se régler en une petite semaine.
  • Dormez un peu pour reposer les muscles de la paupière.
  • Évitez le café ou d'autres stimulants qui affectent vos fonctions motrices.

Quand est-ce que je dois consulter un spécialiste?

Quand faudrait-il s'inquiéter et consulter?
  • Si votre spasme de paupière ne disparaît pas après une semaine.
  • Si le spasme cause une fermeture complète de l'oeil.
  • Si d'autres parties de votre visage commencent à se contracter.
  • Si votre paupière supérieure s'affaisse ou que votre oeil semble s'infecter.
La bonne nouvelle est que les spasmes oculaires sont temporaires. Dans la plupart des cas, ils disparaîtront aussi soudainement qu'ils sont arrivés.

Bipolaire : 13 indices de la maladie identifiés

Image result for bipolaireDes chercheurs américains ont pour la première fois identifié des traits génétiques permettant de diagnostiquer un trouble bipolaire sévère. Liés au cycle de sommeil et d'éveil, ils fournissant des indices importants sur la nature génétique de la maladie et permettent d'apporter de nouvelles voies pour prévenir son apparition.

Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur encore trop souvent sous-diagnostiqué car il faut parfois plusieurs années avant qu'il ne soit établi. Dans une première étude du genre, une équipe de scientifiques menée par des chercheurs de l'université du Texas et de UCLA ont identifié une douzaine de traits liés aux cycles de sommeil et à des activités qui sont associées à un trouble bipolaire grave. "En outre, nous avons été en mesure de retracer certains de ces traits à un chromosome spécifique", a déclaré le Dr Joseph Takahashi, principal auteur de l'étude.
"Cette étude représente une étape clé dans l'identification des causes génétiques de ce trouble et fournit des cibles pour de nouvelles approches de prévention et de traitement", ajoute le Dr Nelson Freimer de UCLA. Le trouble bipolaire provoque des changements d'humeur drastiques- appelés épisodes - pendant lesquelles la personne est soit trop excitée, soit triste ou irritable. Entre les deux pôles, la personne qui en souffre retrouve un état normal. Ses causes sont suspectées d'être à la fois génétiques et environnementales.

Des comportements qui précèdent une saute d'humeur

Ainsi, les chercheurs soupçonnent que la perturbation des rythmes circadiens, notamment les cycles de sommeil et de réveil, peut précéder ces sautes d'humeur. Les malades se réveillent plus tard et dorment plus en moyenne, sont actifs pendant des périodes plus courtes que les autres personnes et ont un niveau plus faible d'activité. Pour leur étude, ils ont fait appel à plus de 500 membres de 26 familles en provenance du Costa Rica et de la Colombie, qui comprennent chacune de nombreuses personnes atteintes de troubles bipolaires graves.
Les chercheurs ont analysé de près les rythmes circadiens de toutes ces personnes pour identifier les traits génétiques liés à la maladie. Ils ont ainsi pu établir 13 marqueurs biologiques ou comportementaux que l'on retrouve le plus souvent chez les malades bipolaires. Il s'agit notamment de la moyenne de la durée d’éveil, l’amplitude réveil-sommeil, le pic d’activité, la durée des phases de sommeil durant la période de sommeil, le temps de sommeil décalé ou encore le délai d’endormissement. 

Comment reconnaître une personne bipolaire ?


Phase d'exaltation puis de dépression... Comment identifier une personne bipolaire ? Medisite a interrogé le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre à Toulouse et auteur de La maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches.


Deux phases bien distinctes


La maladie bipolaire se caractérise par deux phases distinctes : la phase maniaque et la phase de dépression . Parfois elles peuvent être séparées par des périodes de calme, où la personne est capable de vivre, de travailler, de mener sa vie sans trouble apparent. "Certaines circonstances peuvent déclencher une « crise » : un changement professionnel, qu’il s’agisse de chômage ou de promotion, un deuil, une séparation, mais aussi, chez les femmes, la période de post-partum. Elles sont aussi plus sensibles au syndrome prémenstruel" note le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre. 

L’exaltation : un signe de la phase maniaque



"L’exaltation est la caractéristique de la phase maniaque, ou « chaude »", explique le Dr Rapahël Giachetti. Les signes : "La personne éprouve un sentiment de toute-puissance, l’impression d’une extrême fluidité, plus rien n’est compliqué. Elle multiplie également les contacts sociaux, engageant la conversation facilement, avec tout type de personnes, de façon désinhibée. Un autre symptôme caractéristique est le réveil nocturne en mode « on-off » : la personne se lève d’un coup vers 4 h ou 5 h du matin et se sent immédiatement opérationnelle : elle peut se mettre à travailler ou à faire le ménage, par exemple."

Une alternance rapide entre la dépression et l'exaltation



La phase dépressive passe souvent pour une dépression "classique", alors qu’elle est le versant "froid" de la maladie bipolaire. Les signes : "La dépression bipolaire s’installe plus rapidement qu’une dépression classique et bien souvent elle fait suite à une phase d’exaltation" explique le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre. "Parfois en 48 heures, la personne va se sentir ralentie, triste, vidée de toute son énergie. On observe également, plus souvent, de la culpabilité, des idées d’indignité. Mais bien sûr, le médecin devra également rechercher des antécédents d’épisodes maniaques ou hypomaniaques en interrogeant les proches." Ce dépistage est important car le traitement médicamenteux est différent : les antidépresseurs fonctionnent rarement ou provoquent des réponses indésirables.

Hypomanie ou simple joie de vivre ?


L’hypomanie est la forme légère de la phase maniaque, pour autant peut-on la confondre avec un banal sentiment de bien-être et de plénitude ? "C’est une question difficile, car la frontière peut sembler fine en effet entre les deux. C’est pourquoi l’aide des proches est précieuse" explique le psychiatre. Les signes : "Ce qu’il faut repérer c’est une rupture avec le fonctionnement habituel : en effet, la personne va présenter de plus en plus d’énergie, d’envies, d’idées, de projets, elle va parler sans cesse, passer du coq à l’ane. Le patient n’a pas conscience de la dimension pathologique de cet état, l’inquiétude du proche est précieuse pour poser le diagnostic dans ces cas là."

Des comportements à risque



La phase maniaque est caractérisée par des comportements à risque. Les signes : "On observe une augmentation des consommations de stupéfiants, d’alcool ou de tabac, une multiplication des partenaires sexuels avec rapports non protégés, des dépenses compulsives mais aussi parfois, dans les phases délirantes, des conduites aberrantes : comme par exemple ce patient qui d’un seul coup a senti son épouse comme une menace, a pris ses enfants sous le bras et est parti à 200 km /h sur la route", illustre le Dr Rapahël Giachetti.
Rappel : La maladie bipolaire touche entre 1 et 3% de la population et multiplie par 10 le risque de suicide.


Psychose maniaco dépressive, trouble bipolaire ou maladie bipolaire ?



On a longtemps nommé "psychose maniaco dépressive" pour décrire cette maladie où une même personne présentait une alternance de dépression sévère et de période d’exaltation intense. Pourtant comme le souligne le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre "d’un point de vue psychiatrique, le terme psychose suppose l’existence de symptômes psychotiques c’est-à-dire de délire. C’est le cas pour certaines personnes qui en crise maniaque par exemple, pensent même avoir le pouvoir de voler. Beaucoup de patients ne présentent pas de délire mais ont néanmoins une authentique maladie maniaco-dépressive, c’est pourquoi l’on parle aujourd’hui de trouble bipolaire ou de maladie bipolaire et non plus de psychose. Généralement, on retrouve des symptômes psychotiques dans le trouble bipolaire de type 1 qui alterne manie et dépression, mais pas dans le trouble bipolaire de type 2 qui alterne hypomanie (petite manie) et dépression.

Moins on dort, plus on grossit

Moins on dort, plus on grossit L'obésité est de plus en fréquente chez les enfants. Parallèlement, leur temps de sommeil a diminué. Existe-t-il une relation entre ces deux phénomènes ? Le manque de sommeil peut-il faire grossir ?

Sommeil, obésité et hormones

De nombreuses études ont déjà souligné l'existence d'un lien entre le manque de sommeil et l'obésité chez l'enfant. Des facteurs extérieurs, comme les comportements par exemple, pourraient intervenir dans cette relation. Mais les différentes données suggèrent, au moins en partie, des mécanismes hormonaux.

Le manque de sommeil altère la régulation de l'appétit

On sait que le sommeil joue un rôle essentiel dans le développement cérébral et notamment dans la mise en place des mécanismes de régulation de l'appétit et de la dépense énergétique. On sait également que ces mécanismes sont sous l'influence d'hormones dont la leptine et la ghréline. Le dosage de ces deux hormones a montré que leurs concentrations varient fortement en cas de manque de sommeil. C'est également le cas d'autres hormones, comme l'insuline, le cortisol ou l'hormone de croissance. Ainsi, tout déficit de sommeil se répercute sur le système de régulation de l'appétit, dans le sens d'une majoration de la prise de poids.

Moins on dort plus on grossit ou plus on grossit moins on dort ?

Il convient de rappeler l'existence d'un cercle vicieux, lequel doit inciter à intervenir très rapidement, avant que le surpoids ou la dette de sommeil ne soient trop importants.
Lorsque les enfants ne dorment pas suffisamment, ils se réveillent fatigués. En conséquence, ils pratiquent moins d'activités sportives et diminuent ainsi leurs dépenses énergétiques. Parallèlement, leur métabolisme hormonal se modifie progressivement, ce qui majore leurs prises alimentaires. Et une fois l'obésité installée, il devient de plus en plus difficile d'exercer une activité physique suffisante, tandis que l'excès de poids favorise les troubles du sommeil…...
En pratique, pour combattre l'obésité, nos enfants doivent impérativement passer moins de temps devant la télé, l'ordinateur et les jeux vidéo. De cette façon, ils sont plus actifs physiquement, tandis que leur temps de loisirs empiète moins sur la durée de sommeil !
Toute surcharge pondérale débutante doit alerter, car il est plus facile d'intervenir lorsque les kilos superflus ne sont pas trop nombreux ni fortement encrés. Il faut donc surveiller la courbe de croissance de ses enfants et en parler très vite à son médecin dès un début d'anomalie. 

Il n'est pas normal de mal dormir

Il n'est pas normal de mal dormirIl n'est pas normal de mal dormir. Le sommeil est un déterminant de l'état de santé et un indicateur de la qualité de vie. Et vous, souffrez-vous de somnolence ? Faites le test et parlez-en avec votre médecin.

Le sommeil détermine l'état de santé

Le sommeil est une fonction déterminante pour le bon fonctionnement de l'organisme physique et psychique. Mais les troubles du sommeil jouent également un rôle important dans la survenue de certaines maladies ou leur aggravation, comme des complications cardiovasculaires (hypertension artérielle par exemple), psychiatriques, neurologiques et respiratoires. De plus, les liens entre obésité et troubles du sommeil sont désormais clairement démontrés.

A dette de sommeil, risque d'accident accru

Parallèlement, toute perturbation qui se traduit par une dette de sommeil constitue un risque élevé d'accident domestique, de la route et du travail. La somnolence est devenue la première cause d'accident de la route. On estime qu'un quart des accidents mortels sur autoroute est lié à la somnolence.
En effet, toutes les pathologies du sommeil ont les mêmes conséquences. Insomnie, syndrome des jambes sans repos, apnées du sommeil et hypersomnie induisent tous une augmentation de la somnolence diurne. Or, le manque de vigilance durant la journée augmente le risque d'accident lors de toutes les activités : au volant, au travail, à la maison…...

Échelle de somnolence : faites le test !

L'échelle de somnolence d'Epworth permet d'évaluer le degré et la fréquence des périodes de somnolence qui nécessitent une prise en charge médicale. Faites le test.

Vous arrive-t-il de somnoler ou de vous endormir dans les situations suivantes :
notez 0 : s'il ne vous arrive jamais de somnoler : aucune chance de s'endormir,

notez 1 : si cela arrive rarement : faible chance de s'endormir,

notez 2 : si cela arrive assez souvent : chance moyenne de s'endormir,

notez 3 : s'il est certain que vous risquez de vous endormir : forte chance.

Si votre score est supérieur à 12, parlez-en à votre médecin.


- Assis en train de lire .........
- En regardant la télévision .........
- Assis inactif dans un lieu public (cinéma, théâtre, réunions) .........
- Passager d'une voiture ou d'un transport en commun roulant depuis au moins une heure sans arrêt .........
- Allongé l'après-midi lorsque les circonstances permettent de se reposer .........
- En position assise au cours d'une conversation avec un proche .........
- En position assise au calme après un repas sans alcool .........
- Au volant d'une voiture immobilisée depuis quelques minutes dans un embouteillage .........

Mieux détecter le cancer de l’ovaire grâce à une nouvelle méthode

Mieux détecter le cancer de l’ovaire grâce à une nouvelle méthodeDes chercheurs européens ont réussi à mettre au point une méthode simple pour distinguer avec une grande précision, si une tumeur ovarienne est bénigne ou maligne. Il s’agit d’un algorithme permettant d’identifier par échographie avant l’intervention chirurgicale, 89 à 99 % des patientes ayant un cancer de l’ovaire. Une avancée de taille pour le diagnostic de ce cancer redoutable.
Cet algorithme permet d'identifier une grande majorité des cancers de l'ovaire à l'échographie.
Les masses tumorales ovariennes peuvent être bénignes (kyste de l'ovaire) ou malignes (cancer de l'ovaire). Les femmes présentant un kyste ovarien sont traitées par une intervention peu invasive, voire pas traitées, alors que celles ayant un cancer de l’ovaire sont traitées par une chirurgie beaucoup plus lourde pour retirer la tumeur. Le problème est que les tumeurs ovariennes, qu’elles soient bénignes ou malignes, donnent peu ou pas de symptômes au début. Dans le cas du cancer, lorsque les symptômes apparaissent, ils sont peu spécifiques (gêne abdominale, ballonnement…) et tardifs. En général, le cancer est à un stade avancé et est associé à un mauvais pronostic.

Le diagnostic précoce est crucial

Pour diminuer le taux de mortalité et améliorer le pronostic après traitement, il est très important de diagnostiquer le cancer de l’ovaire le plus précocement possible. Jusqu’à récemment, une méthode échographique appelée "simple rule test" était utilisée pour distinguer si une masse tumorale ovarienne était bénigne ou maligne mais dans 20 à 25 % des cas, cet examen ne permettait pas de connaître la nature de la tumeur, ce qui posait problème pour le choix de l’intervention dans de nombreux cas.

Une méthode de détection d’une grande précision

Dans un article publié hier dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology, un groupe de chercheurs européens (groupe IOTA ou International Ovarian Tumor Analysis) dévoile une méthode améliorée du "simple rule test" qui permet d’affiner de façon importante la distinction par échographie des tumeurs bénignes et malignes de l’ovaire avant l’intervention chirurgicale.
Les chercheurs ont analysé les résultats de la méthode "simple rule test" sur de nombreuses études multicentriques consécutives incluant 5 000 patientes avec une masse tumoral ovarienne. Ces patientes avaient été incluses dans 22 centres de 10 pays pendant plus de 13 ans (entre 1999 et 2012). 
Grâce à l’analyse détaillée des données recueillies dans ces études au niveau échographique (quantité de tissu solide, importance de l’irrigation sanguine, etc.), les chercheurs, ont mis au point un algorithme qui permet de détecter par échographie préopératoire entre 89 et 99 % des tumeurs malignes de l’ovaire.
Pour le Pr Dirk Timmerman, de l’hôpital de Louvain en Belgique et auteur principal de l’étude, "notre équipe a réussi à affiner de manière importante le simple rule test. Désormais, chaque patiente bénéficiera d’un diagnostic précis car ce nouvel algorithme permet de connaitre avec exactitude le risque pour qu’une tumeur ovarienne soit bénigne ou maligne". Cette découverte pourrait changer la pratique clinique très rapidement.

7 janv. 2016

Une prédisposition génétique favoriserait le zona


Une prédisposition génétique favoriserait le zona

D'après une nouvelle étude, certains individus auraient une vulnérabilité génétique qui les prédisposeraient à attraper un zona, une maladie virale qui se caractérise par une éruption cutanée douloureuse et foudroyante.

Le zona tend à se transmettre dans les familles, ce qui indique que ces individus pourraient avoir une vulnérabilité génétique supérieure à cette maladie virale qui se caractérise par une éruption cutanée douloureuse et foudroyante, d’après ce que des chercheurs ont indiqué lundi.

 

Ces chercheurs ont étudié 1027 individus traités à la clinique de Houston entre 1992 et 2005, dont la moitié avaient un zona et l’autre moitié avaient des maladies de la peau autres qu’un zona.

Les personnes souffrant d’un zona étaient environ quatre fois plus susceptibles que les autres d’avoir eu un membre proche de leur famille aussi atteint par la maladie. Dans l’ensemble, 39.3% des patients souffrant d’un zona avaient un parent proche souffrant également de la maladie, alors que 10,5% des patients n’ayant pas de zona mais une autre maladie de la peau avaient un parent proche souffrant du zona.

 

Le zona est une dermatose virale fréquente, due au même virus que la varicelle.

L'affection se complique essentiellement de douleurs qui peuvent devenir chroniques et invalidantes.

 

Le zona est une maladie virale due à une réactivation du virus varicelle-zona ou VZV, pour Varicella Zoster Virus, appartenant à la famille des herpes virus, qui est le virus responsable de la varicelle.

 

Le zona est plus souvent marqué par des douleurs, pouvant même se montrer invalidantes dans les territoires atteints (territoire radiculaire), même après la guérison : on parle alors de douleurs post zostériennes, qui sont à classer dans les douleurs de type neurologique (douleur de désafférentation). Les douleurs sont aussi décrites comme une sensation de brûlure.

 

Les lésions apparaissent par poussées successives, mais limitées au territoire sensitif touché (topographie radiculaire dans le territoire du ganglion sensitif où la réactivation du virus s'est produite) : il en résulte ainsi des lésions d'âges différents, mélangeant ainsi des microvésicules, vésicules et pustules avec des croûtes sur des placards érythémateux. Ces vésicules ont des parois flasques et se remplissent d'un liquide purulent. Les croûtes tombent au bout de sept jours.

 

Les médecins ont cherché à savoir pourquoi certains individus attrapaient un zona et d’autres non. Ces découvertes pourraient permettre d’apporter quelques réponses.

 

« Vingt pour cent des individus développent un zona et 80% ne l’attrapent pas, quel que soit leur âge ou leur durée de vie » a déclaré le  Dr. Stephen Tyring de l’Université du Texas, un des chercheurs qui a participé à l’étude.

 

« Nous pouvons nous demander ce qu’ont ces 20% de différent. Il semble que la prédisposition familiale, qui peut se traduire par une fragilité génétique, soit un facteur significatif » a indiqué Stephen Tyring.

 

« Depuis que nous avons un vaccin pour prévenir le zona, nous pouvons demander à ceux qui ont eu un parent proche infecté de se faire vacciner » a indiqué Stephen Tyring.

L’étude a été publiée dans le journal Archives of Dermatology

5 janv. 2016

Après des années d'échec, un espoir contre la calvitie

Un homme se fait coiffer à Lisbonne - Patricia de Melo Moreira - AFP/Archives

Après des années d'insuccès, des chercheurs ont fait repousser des cheveux en cultivant en laboratoire des cellules humaines du derme papillaire, suscitant un nouvel espoir de traiter la calvitie qui touche de nombreux hommes, mais aussi des femmes.
"C'est un important pas qui va aider à faire avancer ce champ de recherche", explique à l'AFP le Dr Colin Jahoda, professeur de biologie à l'Université Durham au Royaume Uni, un des principaux co-auteurs de l'étude publiée lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Les scientifiques tentent en vain depuis quarante ans de cloner des follicules pileux, l'usine à fabriquer des cheveux, en utilisant des cellules du derme papillaire.
Les traitements existants ne peuvent que ralentir la perte des cheveux, mais ils ne stimulent pas la croissance de nouveaux cheveux. L'autre méthode est de prélever des cheveux à l'arrière de la tête pour les implanter sur le devant mais sans aucun gain de cheveux.
Dans cette nouvelle recherche, les cellules humaines, une fois cultivées, ont été réimplantées sur la peau de souris, ce qui a permis de produire des follicules pileux.
"Cette méthode permet de développer un grand nombre de follicules ou de régénérer les follicules existants en utilisant des cellules du derme papillaire provenant d'une centaine de donneurs de cheveux", précise le Dr Angela Christianio, professeur de dermatologie à l'Université Columbia à New York, principal co-auteur de l'étude.
"Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures", précise-t-elle.
Chez les souris ces cellules peuvent être facilement récupérées et réimplantées dans la peau d'un autre animal.
Cela s'explique surtout par le fait que contrairement aux humains, les cellules papillaires de ces rongeurs s'agglutinent spontanément dans des cultures de laboratoire. Cela leur permet d'interagir et de reprogrammer la peau où elles sont greffées pour produire de nouveaux follicules, en ont déduit les chercheurs.
Recherche des "signaux moléculaires"
Pour cette recherche, des cellules papillaires provenant de sept personnes ont été cultivées en laboratoire où l'on a induit leur agrégation de manière à créer les conditions nécessaires à la croissance des cheveux à l'instar des souris, explique le Dr Claire Higgins, de l'Université Columbia, une autre auteur de ces travaux.
Après quelques jours, ces cellules papillaires insérées entre le derme et l'épiderme d'un fragment de peau humaine ont été greffées sur le dos de souris.
Dans cinq des sept tests, la greffe a produit de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines.
Une analyse ADN a montré que les nouveaux follicules pileux étaient humains et génétiquement similaires aux donneurs de cellules papillaires.
Cependant, davantage de travaux sont nécessaires avant que cette technique puisse être testée chez des humains, soulignent les auteurs de l'étude.
Les chercheurs doivent en effet encore déterminer les origines des propriétés intrinsèques des nouveaux cheveux, comme leur couleur, leur angle de pousse, leur emplacement sur la tête et leur texture.
La prochaine étape "est de rechercher les signaux moléculaires" qui contrôlent la production des follicules et donc la croissance des cheveux, juge le Dr Jahola.
A 35 ans, les deux-tiers des hommes aux Etats-Unis perdent, à différents degrés, leur cheveux et à 50 ans 85% se dégarnissent, selon l'American Hair Loss Association. Pour 25% des chauves, ils commencent à perdre leur cheveux avant 21 ans, selon cette association privée dédiée à la lutte contre la calvitie.
Des chercheurs de l'Université de Columbia aux Etats-Unis ont réussi à détourner deux médicaments utilisés dans le traitement de certains cancers pour stimuler la repousse de poils sur des souris.
Un espoir pour un homme sur deux qui souffre de calvitie à partir de 55 ans. Il émane de dermatologues américains qui viennent de publier une étude encourageante dans la revue Sciences Advances. Les chercheurs de l'Université de Columbia démontrent que deux médicaments déjà approuvés par l'agence américaine du médicament (Food and Drug Administration) pourraient résoudre le problème d'alopécie (perte des cheveux).
Un espoir de traitement contre la calvitie Les deux molécules prometteuses, le ruxolitinib et le tofacitinib, sont des traitements actuellement utilisés pour soigner certains cancers mais aussi la polyarthrite rhumatoïde (maladie inflammatoire des articulations). Les médicaments ont été testés sur des souris et des follicules de cheveux humains greffés sur des souris. Ils seraient capables de relancer la croissance des follicules pileux par le blocage de certaines cellules immunitaires responsables de la chute des cheveux.
Dans l'expérience des chercheurs américains, ces médicaments ont été appliqués sous forme de crème sur leurs poils pendant cinq jours. Dix jours plus tard, les poils des souris ont repoussé. La croissance des follicules de cheveux humains greffés sur les rongeurs s'est également accélérée sous l'effet du traitement.

Des tests cliniques à réaliser

"Très peu de composants ont montré une action aussi puissante et rapide" sur la repousse des cheveux, a conclu le Dr Cristiano, auteur de l'étude. Des travaux supplémentaires sont attendus pour déterminer si ces traitements sont véritablement efficaces contre la calvitie, le stade ultime de l'alopécie.

Bipolaire : 13 indices de la maladie identifiés

Des chercheurs américains ont pour la première fois identifié des traits génétiques permettant de diagnostiquer un trouble bipolaire sévère. Liés au cycle de sommeil et d'éveil, ils fournissant des indices importants sur la nature génétique de la maladie et permettent d'apporter de nouvelles voies pour prévenir son apparition.


Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur encore trop souvent sous-diagnostiqué car il faut parfois plusieurs années avant qu'il ne soit établi. Dans une première étude du genre, une équipe de scientifiques menée par des chercheurs de l'université du Texas et de UCLA ont identifié une douzaine de traits liés aux cycles de sommeil et à des activités qui sont associées à un trouble bipolaire grave. "En outre, nous avons été en mesure de retracer certains de ces traits à un chromosome spécifique", a déclaré le Dr Joseph Takahashi, principal auteur de l'étude.
"Cette étude représente une étape clé dans l'identification des causes génétiques de ce trouble et fournit des cibles pour de nouvelles approches de prévention et de traitement", ajoute le Dr Nelson Freimer de UCLA. Le trouble bipolaire provoque des changements d'humeur drastiques- appelés épisodes - pendant lesquelles la personne est soit trop excitée, soit triste ou irritable. Entre les deux pôles, la personne qui en souffre retrouve un état normal. Ses causes sont suspectées d'être à la fois génétiques et environnementales.
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Des comportements qui précèdent une saute d'humeur

Ainsi, les chercheurs soupçonnent que la perturbation des rythmes circadiens, notamment les cycles de sommeil et de réveil, peut précéder ces sautes d'humeur. Les malades se réveillent plus tard et dorment plus en moyenne, sont actifs pendant des périodes plus courtes que les autres personnes et ont un niveau plus faible d'activité. Pour leur étude, ils ont fait appel à plus de 500 membres de 26 familles en provenance du Costa Rica et de la Colombie, qui comprennent chacune de nombreuses personnes atteintes de troubles bipolaires graves.
Les chercheurs ont analysé de près les rythmes circadiens de toutes ces personnes pour identifier les traits génétiques liés à la maladie. Ils ont ainsi pu établir 13 marqueurs biologiques ou comportementaux que l'on retrouve le plus souvent chez les malades bipolaires. Il s'agit notamment de la moyenne de la durée d’éveil, l’amplitude réveil-sommeil, le pic d’activité, la durée des phases de sommeil durant la période de sommeil, le temps de sommeil décalé ou encore le délai d’endormissement.

Vidéo Stars bipolaires : qui sont-elles ?



Stars bipolaires : qui sont-elles ? par Zoomin_Wallonie

4 janv. 2016

Cigarettes électroniques: de nouvelles substances cancérigènes découvertes

Les cellules soumises à la vapeur des e-cigarettes ont plus de probabilité de s'autodétruire, de se nécroser et de mourir. - pryzmat/ShutterstockLes cellules soumises à la vapeur des e-cigarettes ont plus de probabilité de s'autodétruire, de se nécroser et de mourir. - pryzmat/Shutterstock
(Relaxnews) - Une équipe de chercheurs américains confirment par une nouvelle étude les mises en garde contre la dangerosité des cigarettes electroniques. En laboratoire, ils ont observé les dommages des vapeurs des e-cigarettes sur des cellules humaines.
Pour le Dr Jessica Wang-Rodriquez, auteur principal de cette dernière étude américaine, utiliser des cigarettes électroniques ne serait pas mieux que de fumer des cigarettes classiques. Avec son équipe du laboratoire du "veterans affairs San Diego health system", cette spécialiste en cancérologie assure que les cigarettes électroniques ne sont pas aussi sûres que voudraient le dire les commerçants.
Le 8 décembre dernier, une équipe de chercheurs de l'Harvard T.H. Chan School of Public Health de Boston notait déjà la présence d'un produit chimique, le diacétyle,  lié aux maladies respiratoires graves dans plus de 75% des liquides de cigarettes électroniques qu'elle a testés.
Pour cette nouvelle étude, publiée dans Oral Oncology, les chercheurs de San Diego ont testé deux types de cigarettes électroniques, l'une avec nicotine, l'autre sans. Ils ont découvert que la première version causait le plus de dommages, mais, plus surprenant, celle dont la vapeur ne contenait pas de nicotine altérait aussi les cellules de la bouche et des poumons testées.
"Beaucoup d'études ont montré que la nicotine peut endommager des cellules, déclare le Dr Wang-Rodriguez. Mais nous avons constaté qu'elle n'est pas le seul composant responsable. Il doit y avoir d'autres composants dans les e-cigarettes qui font ces dégâts. Il se peut que nous ayons identifié d'autres composants cancérigènes qui n'avaient jamais été révélés."
Les chercheurs ont créé un extrait de vapeur diffusée par deux cigarettes électroniques de deux marques populaires parmi les 500 existantes et l'ont utilisé pour traiter des cellules humaines. Le constat est clair: l'ADN des cellules exposées à la vapeur a été endommagé.
Autre observation : les cellules soumises aux tests avaient plus de probabilité de s'autodétruire, de se nécroser et de mourir.
Les chercheurs reconnaissent que les cellules testées dans le laboratoire ne sont pas complètement comparables à des cellules vivants dans l'organisme. Selon eux, la vapeur d'e-cigarette pourrait avoir des effets différents que ceux observés dans le laboratoire. De plus, l'équipe n'a pas cherché à reproduire la quantité totale de vapeur inhalée par le fumeur.
Pour les scientifiques, l'objectif est désormais d'identifier individuellement les composés chimiques qui contribuent à détruire les cellules.

Quels sont les médicaments qui augmentent les troubles de la mémoire ?

Quels sont les médicaments qui augmentent les troubles de la mémoire ? De nombreuses substances, notamment présentes dans certains médicaments, peuvent modifier le fonctionnement de notre cerveau et altérer notre mémoire. Quels sont les médicaments en cause et faut-il alors les éviter ? La problématique est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Le point avec le Dr Catherine Thomas-Anterion, Neurologue, Docteur en Neuropsychologie, chercheur et membre de l'Observatoire B2V de la mémoire.

Certains médicaments augmentent les troubles de la mémoire

Il existe des médicaments qui peuvent perturber le fonctionnement optimal de la mémoire. C’est le cas de ceux qui ralentissent la vitesse de traitement cérébral. Ils peuvent alors entraîner comme effets secondaires d’éventuels problèmes d’attention et de mémoire. « Il est donc impératif de toujours bien évaluer les motifs de prescription de tout médicament », met en garde le Dr Catherine Thomas-Anterion : « Pourquoi doit-on le prendre, à quels effets bénéfiques doit-on s’attendre, quel dosage utiliser, pendant combien de temps, quels sont les effets indésirables potentiels, etc. ? »
Par exemple, les bêtabloquants sont prescrits dans de nombreuses indications différentes : contre les troubles cardiaques et l’hypertension majoritairement, mais aussi en traitement de fond contre les migraines. Or, ils peuvent s’accompagner d’une lenteur d’exécution dans la réalisation de certaines tâches. Mais chez une personne cardiaque qui est améliorée par son bêtabloquant, il n’est pas question de l’arrêter. En revanche, en l’absence d’amélioration suffisante, il faut en parler à son médecin, qui peut alors modifier la prescription, avec un retour à un fonctionnement cérébral normal.

Les Solutions naturelles

La solution phytothérapie

Le ginkgo biloba, souvent considéré comme la « plante du cerveau », est particulièrement recommandé dans les troubles cognitifs, de la mémoire et de la concentration liés à l’âge. À utiliser sous forme de cure.
Pour consulter la fiche Ginko Cliquez ici !

La solution phytothérapie

Le ginseng, excellent stimulant général, exerce des bienfaits sur les capacités de concentration et les capacités mentales, nécessaires à une bonne mémorisation. À utiliser en gélules ou en tisane à partir de poudre de racine de ginseng.
Pour consulter la fiche Ginseng Cliquez ici ! 

Les anti-cholinergiques ont-ils aussi des répercussions sur la mémoire ?

Dr Catherine Thomas-Anterion : « Oui, car les anti-cholinergiques jouent un rôle important dans le fonctionnement de la mémoire. La plupart du temps, ils n’entraînent pas d’effets secondaires majeurs, mais seulement de petits désagréments, sauf chez les patients qui sont amenés à prendre plusieurs médicaments différents et dont les effets indésirables peuvent s’ajouter, en cas de plusieurs facteurs de risque ou d’affection en lien avec l’acétylcholine. Attention, les anti-cholinergiques sont présents dans de nombreuses spécialités pharmaceutiques, comme dans des anti-vomitifs, des médicaments contre l’incontinence ou la dépression.
Là encore, il ne faut jamais arrêter son traitement de son propre chef, mais en parler à son médecin, qui réévaluera les raisons précises de cette prescription et l’existence d’éventuelles interactions avec d’autres médicaments. Autrement dit, l’indication d’un médicament prime toujours sur les contre-indications (dans la limite du raisonnable bien sûr). »

Image result for benzodiazepinesQu’en est-il des benzodiazépines ?

Les benzodiazépines sont des traitements anxiolytiques, donc utilisés contre l’anxiété, mais aussi parfois contre la dépression et les troubles du sommeil. Le gros problème avec ces médicaments est qu’ils peuvent entraîner des addictions avec des difficultés de sevrage. « C’est ainsi que certains patients les prennent sur de longues périodes et que des désagréments se manifestent, de type ralentissement de fonctionnement et perte d’attention. Comme avec les bêtabloquants, si l’effet ayant motivé la prescription est satisfaisant, celui-ci prime sur les désagréments. Il n’en faut pas moins réfléchir à la façon d’améliorer la prescription : diminution progressive de la posologie et de la durée du traitement », précise le Dr Thomas-Anterion. 

Toujours considérer et reconsidérer la balance bénéfice / risque d’un traitement

Les bénéfices et les risques d’un médicament doivent toujours être examinés et régulièrement réévaluer. À titre d’exemple, malgré des effets indésirables sur le fonctionnement cérébral, un patient déprimé, souffrant de crises d’angoisse ou d’attaques de panique, aura une bien meilleure mémoire et moins de troubles de l’attention s’il prend un traitement par benzodiazépines associées à un antidépresseur par exemple, que s'il ne se traite pas.
Nous venons de parler des effets de certains médicaments sur la mémoire, quand est-il du risque de développer la maladie d’Alzheimer ? Les benzodiazépines augmentent-elles le risque de maladie d’Alzheimer ?
Dr Catherine Thomas-Anterion : « Une équipe de chercheurs de l’Inserm à Bordeaux a conclu que la prise de benzodiazépines sur plusieurs années consécutives représente un facteur favorisant la maladie d’Alzheimer. Mais il existe encore des incertitudes et il faudrait notamment prouver que ce sont bien les benzodiazépines et non la maladie à l’origine de la prise de benzodiazépines qui augmentent le risque d’Alzheimer. Car en effet, le stress dont souffrent les personnes dépressives, anxieuses, angoissées ou sujettes aux crises de panique, est un puissant oxydant cérébral connu pour entraîner une mort neuronale chez l’animal. Autrement dit, le stress (évoluant de longues années sans traitement) pourrait à lui seul expliquer un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer.
Cette hypothèse confirme la nécessité de traiter ces maladies via des médicaments à condition de respecter les règles posologiques (dosage, durée limitée, réévaluations fréquentes).
Ce raisonnement est aussi valable en ce qui concerne les troubles du sommeil. Le sommeil étant très important pour la mémoire, il est préférable de prendre des somnifères pour limiter les insomnies et ainsi maintenir sa mémoire, mais ce pour un temps limité et sous contrôle médical. En revanche, continuer à prendre par habitude des médicaments qui ne sont plus utiles (accoutumance), c’est-à-dire qui n’améliorent plus le sommeil, peut détériorer la mémoire.

Les médicaments antidouleurs… eux aussi !

Image result for antidouleurDans le cadre de la lutte contre la douleur, les médicaments antidouleurs sont très largement utilisés, y compris contre les maladies rhumatismales. Or les morphiniques et ceux contenant de la codéine ralentissent le fonctionnement cérébral. Mais parallèlement, il faut considérer les effets propres de la douleur. En effet, lorsqu’elle est forte, elle a d’importantes répercussions psychiques et cognitives, entraînant anxiété et mal être à l’origine d’un ralentissent de la personne. Ainsi, traiter la douleur contribue à améliorer le fonctionnement de la mémoire. Reste à évaluer régulièrement chez chaque patient, si cette amélioration est supérieure au ralentissement cérébral lié au médicament antidouleur employé.
« C’est pourquoi les médecins réfléchissent à chaque consultation à l’opportunité de maintenir ou non le médicament. Cet exercice est relativement simple lorsqu’il n’y a qu’un médicament, mais se complique fortement lorsque plusieurs sont associés, notamment des médicaments qui ralentissent : bêtabloquants, anti-vomitifs, contre l’incontinence, etc.
Le patient doit ici penser à indiquer systématiquement les ordonnances des autres médecins consultés et mentionner tous les autres produits consommés, y compris les traitements en vente libre ou naturels achetés sur Internet, chez l’herboriste ou le naturopathe.
Le patient doit aider son médecin en indiquant tout ce qu’il prend, sans rien oublier ».

Les substances les plus courantes qui perturbent la mémoire : l’alcool et le cannabis

Image result for alcool et cannabisAprès ce long argumentaire sur les médicaments, on en oublierait presque de mentionner les deux substances qui perturbent le plus notre mémoire et qui sont de loin les plus consommées : l’alcool et le cannabis. Tous deux sont toxiques pour le cerveau : ils altèrent les capacités d’attention et la vitesse de traitement du cerveau, et entraînent une perte de fonction neuronale voire une mort neuronale.
Ce sont donc toutes les substances toxiques qu’il faut éliminer pour ménager sa mémoire et prévenir les troubles mnésiques. On retiendra qu’il faut éviter l’automédication et le renouvellement abusif en se demandant toujours pourquoi on prend ce médicament et s’il est encore utile.