La sensation de déjà-vu intrigue les chercheurs depuis bien longtemps, et à ce jour, aucune explication scientifique n'a été retenue de manière définitive. Quelques théories paraissent cependant pouvoir expliquer le phénomène dans certaines situations. Avez-vous parfois cette drôle d’impression d’avoir déjà vécu une situation présente ?
D'où vient la mystérieuse sensation de déjà-vu ? par Gentside Découverte
Plusieurs dizaines de théories ont été mises au point par des spécialistes de la psychologie cognitive ou des neurologues, mais aucune d’entre elles n’a jamais été définitivement admise. Petit tour d’horizon des explications les plus plausibles.
Le lobe temporal, une piste sérieuseUne fois balayées les hypothèses des rêves prémonitoires ou des vies parallèles, il ne reste plus qu’à trouver la réponse dans les mécanismes de la formation des souvenirs. Les chercheurs se sont donc penchés sur une zone du cerveau impliquée dans la mémoire : le lobe temporal. Situé derrière l’os temporal - au niveau des tempes - cette partie latérale et inférieure du cerveau rassemble plusieurs structures liées à des fonctions cognitives, comme l’hippocampe et les cortex rhinaux.
Si les scientifiques sont convaincus que la sensation de déjà-vu peut s’expliquer grâce à cette zone du cerveau, il est particulièrement difficile de savoir d’où elle vient précisément. En effet, il n’est pas possible de la déclencher en stimulant volontairement une partie du lobe temporal, à une exception près : chez les personnes atteintes d’épilepsie temporale, la forme d’épilepsie la plus commune chez l’adulte. Déjà-vu et épilepsie temporale Le déjà-vu est ainsi un symptôme fréquent d’une crise d’épilepsie, qui se manifeste dans la phase initiale de la crise, lorsque le patient est encore à même de le ressentir et de le décrire. Chez les personnes épileptiques, c’est la région rhinale, située sous l’hippocampe, qui serait à l’origine du déjà-vu. Lors de la formation d’un souvenir, les informations sensorielles convergent au sein du cortex prérhinal, qui les envoie ensuite au cortex entorhinal. Ce dernier transmet le tout à l’hippocampe, qui mémorise en partie les informations. En stimulant les cortex rhinaux chez 24 patients épileptiques, une équipe dirigée par le neurologue Fabrice Batholomei est parvenue à déclencher un déjà-vu chez 11% d’entre eux. Pour autant, les chercheurs ne savent pas exactement comment les cortex rhinaux créent la sensation de déjà-vu. Mais des tests menés sur des singes ont démontré que le cortex prérhinal jouerait un rôle dans la mémoire de reconnaissance visuelle, et dans la détection de la nouveauté. Si la zone de la nouveauté cesse de fonctionner, au début d’une crise d’épilepsie ou en cas de fatigue cérébrale, le cerveau ne peut pas identifier le caractère nouveau de la situation, et la scène semble alors familière. Mais le mécanisme exact de la formation du déjà-vu par le cortex prérhinal n’est pas encore connu.Même chez les personnes non-atteintes d’épilepsie temporale, la fatigue et le stress pourraient être à l’origine d’un dysfonctionnement momentané de la région rhinale. Les spécialistes ont ainsi constaté que la sensation de déjà-vu se produit le plus souvent chez les jeunes adultes, âgés de moins de 40 ans, sujettes à la fatigue et à l’anxiété.
D'autres hypothèses pour expliquer le déjà-vu Mais d’autres théories n'impliquant pas forcément les cortex rhinaux pourraient également être valables. Parmi elles, celle de la distraction, appelée dans la vidéo ci-dessus “théorie de l’attention divisée”. Par exemple, dans une situation, vous vous concentrez sur un élément en particulier, mais ne faites pas attention au reste. Quand vous portez à nouveau votre attention sur ce qui vous entoure, vous avez l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, puisque vous l’avez en effet bien vécue ! Dans certains cas, le déjà-vu pourrait s’expliquer par la réminiscence d’un souvenir non-identifié : c’est la “théorie de l’hologramme”. Dans la vidéo, l’exemple utilisé est celui de la nappe à carreaux, qui va peut-être vous rappeler une nappe que vous aviez déjà vue. Mais dans cette situation, votre cerveau va assimiler ce souvenir au moment présent, vous laissant avec une impression de familiarité, sans que vous ne parveniez à vous souvenir de la vieille nappe. Quand un trop grand nombre d’éléments doivent être analysées au même moment, le cerveau peut également enregistrer l’une des informations avec un léger décalage par rapport aux autres. Dans cette hypothèse, celle du “double traitement”, la dernière information paraît alors être un événement distinct.
Lorsque le cerveau analyse les informations enregistrées plus tôt, elles apparaissent comme un souvenir bien plus ancien qu’il ne l’est en réalité. On a donc l’impression de revivre un vieux souvenir, alors qu’il date en réalité de seulement quelques secondes. La prochaine fois que vous ressentez un déjà-vu, essayez de déterminer si l’une de ces théories peut l’expliquer. Et n’oubliez pas que si vous avez l’impression de connaître un lieu que vous visitez pour la première fois, c’est peut-être parce que vous y êtes déjà allé, mais ne vous en souvenez tout simplement pas !
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