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12 déc. 2013

Stéatose hépatique non alcoolique

Description
Le foie est responsable de plusieurs fonctions importantes. Il convertit les sucres en glycogène et il entrepose celui-ci jusqu'à ce que le corps en ait besoin. Le foie produit également certaines substances chimiques nécessaires à la dégradation de la nourriture et de l'alcool, au retrait des toxines nuisibles du sang et il produit des protéines qui aident le sang à coaguler convenablement.
La stéatose hépatique non alcoolique se déclare lorsque des personnes qui ne boivent que peu d'alcool ou pas du tout contractent certaines affections du foie. Elle tend à se produire chez les personnes qui ont une surcharge pondérale et qui sont atteintes de diabète ou qui ont un taux de cholestérol et de triglycérides élevés.
La stéatose hépatique non alcoolique peut se présenter comme une simple accumulation de graisse dans le foie, affection bénigne également connue sous le nom de stéatose simple. Dans la stéatose simple, les graisses s'accumulent à l'intérieur du foie, habituellement sans causer de dommage aux cellules hépatiques. Une forme plus sérieuse de stéatose hépatique non alcoolique est connue sous le nom de stéatohépatite non alcoolique. La stéatohépatite non alcoolique est une affection plus grave, car l'inflammation et la croissance des tissus à l'intérieur du foie peuvent mener à une cirrhose ou à des cicatrices hépatiques.
Causes
Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité d'une stéatose hépatique non alcoolique. Parmi les facteurs de risque, on retrouve :
  • le diabète;
  • l'excès pondéral et l'obésité;
  • un taux élevé de gras dans le sang (aussi désigné hyperlipidémie);
  • la chirurgie abdominale.
Il semble que les personnes atteintes du syndrome métabolique, une affection liée à l'élévation de la pression artérielle, à un taux élevé de cholestérol, ou de gras dans le sang, à l'obésité ou à une incapacité de réguler les concentrations de sucre (résistance à l'insuline) courent un plus grand risque de contracter une forme de stéatose hépatique non alcoolique.
Les personnes non atteintes du syndrome métabolique, ou qui n'en possèdent pas les facteurs de risque peuvent toutefois également développer la stéatose hépatique non alcoolique. La prise de certains médicaments comme les corticostéroïdes, les antirétroviraux et les médicaments inhibant le système immunitaire est également susceptible d'augmenter le risque de contracter la stéatose hépatique non alcoolique.
Symptômes et Complications
La stéatose hépatique non alcoolique n'est habituellement associée à aucun symptôme et on la découvre lors d'analyses de sang de routine.
Si la forme bénigne de l'affection évolue en stéatohépatite non alcoolique, ou en cirrhose, il se peut qu'une personne remarque d'autres symptômes comme une perte d'appétit et de poids, un inconfort à la partie supérieure droite de l'abdomen, une jaunisse (peau ou yeux jaunes), une urine foncée, une enflure des jambes et des pieds, l'apparition d'ecchymoses aux moindres traumatismes et des problèmes d'ordre mental (par ex. des pertes de mémoire).
Diagnostic
Il se peut que plusieurs analyses différentes soient nécessaires à l'identification de la stéatose hépatique non alcoolique, notamment des analyses de sang, une échographie, une biopsie, une tomodensitométrie (TDM) ou un examen par IRM :
  • les analyses de sang : une inflammation ou des lésions au foie provoquent une élévation du taux d'enzymes hépatiques qui peut être détectée au moyen d'une simple analyse de sang;
  • une échographie : en utilisant une sonde à ultra-sons, un technicien obtient des images du foie. Un médecin utilise ces images pour identifier des lésions possibles au foie ou une augmentation de ses dimensions, ce qui pourrait indiquer de l'enflure ou de l'inflammation;
  • une biopsie : utilisée seule ou conjointement avec une des autres épreuves, une biopsie est le meilleur moyen de confirmer la stéatose hépatique non alcoolique, mais on ne l'utilise pas systématiquement. Il est nécessaire pour cette intervention de pratiquer une incision pour atteindre le foie et retirer un petit échantillon de tissu hépatique. L'analyse du tissu montre si les cellules sont normales;
  • une tomodensitométrie (TDM) : ce type d'examen utilise des radiographies pour visualiser le foie. Les illustrations représentent des sections transversales du foie;
  • une IRM : une autre technique d'examen par imagerie qui utilise une onde électromagnétique du type onde radio pour produire une image tridimensionnelle du foie.
Il se peut également que votre médecin vous pose des questions sur vos antécédents médicaux, votre régime alimentaire et votre consommation d'alcool. Il est également important d'éliminer la présence d'autres affections comme les hépatites B et C (qui provoquent également des lésions hépatiques) avant de poser le diagnostic de stéatose hépatique non alcoolique.
Traitement et Prévention
Comme la stéatose hépatique non alcoolique est associée à d'autres facteurs de risque comme l'obésité, le diabète et un taux élevé de cholestérol, la prise en charge de certains d'entre eux est susceptible d'aider à maîtriser cette affection.
Le traitement d'une personne atteinte d'une stéatose hépatique non alcoolique peut comprendre:
  • de l'activité physique régulière;
  • un régime alimentaire comportant moins de toxines (par ex. l'alcool);
  • la substitution de certains médicaments qui sont moins susceptibles de provoquer la stéatose hépatique non alcoolique que ceux que vous prenez déjà;
  • la maîtrise du taux élevé de cholestérol;
  • l'équilibre du diabète.
La prévention de cette affection nécessite que vous preniez soin de votre santé au quotidien. Il est important d'atteindre et de conserver un poids santé en choisissant des aliments sains et en faisant régulièrement de l'exercice. La prise en charge de certaines affections comme le diabète et l'hypercholestérolémie peut également réduire votre risque de stéatose hépatique non alcoolique.
Pour de plus amples renseignements sur la nutrition et l'exercice physique, consultez ces publications :
  • le Guide alimentaire canadien;
  • le Guide d'activité physique canadien pour une vie active saine.

23 nov. 2013

Haptoglobine

Conditions de prélèvement

Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec garrot enlevé le plus rapidement possible.
Il est préférable d'être à jeun.

Intérêt du dosage

L'haptoglobine est une protéine de la réaction inflammatoire, qui s'élève assez tardivement mais qui permet de suivre l'évolution d'une réaction inflammatoire. Elle permet également de suspecter un phénomène d'hémolyse intra-vasculaire, même minime (elle récupère le fer de l'hémoglobine lorsqu'il y a destruction des globules rouges).

Valeurs normales

0.50 - 2.50 g /l
Le taux est nul à la naissance et augmente régulièrement pour atteindre le taux adulte vers 2 ans.

Variations pathologiques

  • Diminution :
    Hémolyse intra ou extra-vasculaire
    Ictère hémolytique
    Thalassémie
    Hépatite
    Syndrome néphrotique
  • Augmentation :
    Syndrome inflammatoire : rhumatismes (lors des poussées), connectivites et collagénoses, maladies infectieuses fébriles, tuberculose évolutive, nécroses tissulaires (brûlures, infarctus, abcès), néphropathies aiguës, certains cancers, maladie de Hodgkin

Ostéoporose : le lait susceptible de favoriser les fractures de la hanche !

Une nouvelle étude américaine met en cause le rôle protecteur du lait contre l'ostéoporose et les fractures chez les seniors. Non seulement il ne les préviendrait pas, mais il pourrait même les favoriser...
laitp

Le lait ne préviendrait pas nécessairement l'ostéoporose ? C'est ce qu'une étude menée par l'équipe du Pr Feskanich, de l'Ecole de Médecine d'Harvard (Etats-Unis), souligne aujourd'hui. Ces scientifiques ont étudié la fréquence des fractures de la hanche chez 96 000 personnes (hommes et femmes) sur une période de 22 ans. Le but ? Savoir si leur consommation de lait au cours de l'adolescence avait réduit leur risque de fracture à un âge plus avancé.

1 verre de lait = 9% de risque en plus de fracture de la hanche

Leurs résultats sont plus qu'étonnants puisqu'ils laissent penser que le lait et ses dérivés ne réduisent nullement le risque de fracture - ce qui va à l'encontre de tout ce qu'on a pu entendre sur les bienfaits du lait pour les os.

Plus encore, "la consommation de lait était même liée à une augmentation du risque de fracture chez les hommes. Mais pas chez les femmes", note le Pr Feskanich. "Chez les hommes, chaque verre de lait supplémentaire entraîne une augmentation du risque de fracture de la hanche de 9%." Les produits laitiers sont-ils vraiment "nos amis pour la vie" ?
Source : JAMA Pediatrics, novembre 2013

L'eau de Javel, bientôt dans vos crèmes anti-âge ?

Selon des chercheurs américains, l’eau de Javel serait efficace pour traiter les dégâts dermatologiques dont le vieillissement de la peau. Attention quand même à traiter cette information avec précautions.
Faudra-t-il bientôt compter l’eau de Javel parmi nos produits de beauté ? Selon les chercheurs de l’université de Stanford (Etats-Unis), en la diluant dans de l’eau à 0,0005%, elle permettrait de rajeunir la peau et soigner des problèmes cutanés. Pendant deux semaines, les scientifiques ont fait prendre un bain dilué avec de l’eau de Javel à des souris pendant 30 minutes.

Résultat ? En ressortant, la peau des souris paraissait plus épaisse et produisait plus de cellules. Un effet rajeunissant donc car la peau a tendance à devenir naturellement plus fine avec le temps et à produire moins de cellules. Mais les résultats n’ont duré que deux ou trois semaines.

L’eau de Javel pourrait soigner des brûlures causées par la radiothérapie
Selon les chercheurs américains, l’eau de Javel diluée pourrait aussi soigner des affections cutanées comme des brûlures causées par le soleil ou par les traitements de radiothérapie. L’hypochlorite contenue dans la Javel bloquerait la protéine Nf-kB, responsable des réactions inflammatoires qui causent des dégâts sur la peau. D’autres recherches se poursuivent maintenant sur l‘Homme chez qui la Javel a déjà montré une efficacité pour le traitement de l'eczéma.
En attendant les chercheurs préviennent qu’il ne faut en aucun cas utiliser l’eau de Javel sur la peau.
Source: Topical hypochlorite ameliorates NF-κB–mediated skin diseases in mice, Journal of Clinical Investigation, 15 novembre 2013

20 nov. 2013

MESURE ALTERNATIVE À LA CONTENTION ET À L’ISOLEMENT CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES HOSPITALISÉES OU EN CENTRE D’HÉBERGEMENT

Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a mis de l’avant certaines initiatives pour diminuer l’utilisation des mesures de contention et d’isolement (1). Les orientations du MSSS visent à ce que la contention et l’isolement soient utilisés comme mesures de sécurité uniquement en dernier recours et dans un contexte de risque imminent. Cette position est en conformité avec l’article 118.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., chapitre S-4.2) qui stipule que « la force, l’isolement, tout moyen mécanique ou toute substance chimique ne peuvent être utilisés, comme mesure de contrôle d’une personne dans une installation maintenue par un établissement, que pour l’empêcher de s’infliger ou d’infliger à autrui des lésions ». Cependant, malgré les initiatives du MSSS et celles d’autres groupes (2), on constate que l’efficacité, la sécurité et l’utilité des mesures alternatives à la contention et à l’isolement (aussi appelées mesures de remplacement) sont à préciser. Bien qu’il insiste sur l’utilisation des mesures alternatives, le MSSS ne s’est pas positionné clairement sur leur efficacité et leur sécurité pas plus que sur les mesures à privilégier. L’implantation des mesures alternatives à la contention et à l’isolement représente un défi dans les hôpitaux, dans les centres de santé et de services sociaux (CSSS) ainsi que dans les autres milieux de soins au Québec. Dans ce contexte, un mandat d’évaluation des mesures alternatives à la contention et à l’isolement a été confié à l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). La demande a été formulée par la Table en Évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (ETMIS) du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval (RUIS-UL). Le lit bas peut-il être une mesure alternative valable pour la prévention des chutes et la diminution du recours à la contention chez les personnes âgées hospitalisées ou en centre d’hébergement ? Les lits bas sont-ils efficaces et sécuritaires comme mesure : a. alternative à la contention chez les personnes âgées hospitalisées ou en centre d’hébergement ? b. de prévention pour réduire le risque de blessures en cas de chute chez les personnes âgées hospitalisées ou en centre d’hébergement ? Selon le MSSS, une contention est « une mesure de contrôle qui consiste à empêcher ou à limiter la liberté de mouvement d’une personne en utilisant la force humaine, un moyen mécanique ou en la privant d’un moyen qu’elle utilise pour pallier un handicap » (3). L’isolement se définit comme « une mesure de contrôle qui consiste à confiner une personne dans un lieu, pour un temps déterminé, d’où elle ne peut sortir librement » (3). Les mesures alternatives sont définies comme étant des « stratégies d’intervention faisant appel aux compétences et à la créativité des intervenants et qui permettent d’éviter de recourir à la contention ou à l’isolement » (3). Les chutes chez les personnes âgées représentent un problème majeur et fréquemment rencontré (4). Dans plusieurs cas, elles peuvent causer des blessures graves et diminuer l’autonomie des personnes âgées (5). Au Québec, entre 2000 et 2003, le risque de faire une chute entraînant l’hospitalisation était évalué à 1157 pour 100 000 personnes âgées (6). Parmi les adultes de 65 ans et plus, le nombre de chutes ayant entraîné une hospitalisation au cours de cette période a été de 12 033 (6). Les principaux facteurs de risque de chute dans cette population sont de nature accidentelle ou en lien avec leur environnement, issus de troubles d’équilibre et de la démarche, attribuables à des vertiges ou à des étourdissements (5). Des études ont évalué l’utilisation de programmes d’intervention multifactoriels ciblés sur la prévention des chutes chez les personnes âgées hospitalisées (7-9). Les plans d’intervention impliquent en général plusieurs spécialistes tels que des infirmières, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des médecins, ainsi que de nombreuses interventions visant à réduire le risque de chute (p. ex. supervision accrue, modification du plan thérapeutique, ajustement de la hauteur du lit, exercices pour augmenter la mobilité). Les auteurs d’une revue systématique publiée en 2008 ont conclu qu’il n’y avait pas de preuve de l’efficacité des programmes de prévention multifactoriels à réduire les chutes (10). Le risque de chute chez les personnes âgées peut également être estimé à l’aide d’une grille d’évaluation (4). Cet outil sert à identifier les individus les plus à risque de chuter à partir de certaines caractéristiques telles que l’historique des chutes du patient, ses déficits sensoriels, ses difficultés motrices ainsi que son état médical et psychologique (4). Plusieurs modes d’intervention existent pour prévenir les risques de blessures associés aux chutes chez les personnes âgées dont les ridelles de lits, les ceintures abdominales et pelviennes ainsi que les tablettes au fauteuil. Afin de pallier à l’utilisation de ces mesures de contention, l’une des alternatives proposées pour prévenir les chutes chez la clientèle âgée hospitalisée ou en centre d’hébergement est l’utilisation de lits bas. Un lit dont la hauteur est peu élevée diminuerait la gravité des chutes et, possiblement, les conséquences sérieuses comme les fractures de hanches. Par ailleurs, la réduction de la hauteur du lit demanderait un effort physique plus important aux patients, ce qui pourrait représenter un obstacle pour ces derniers à se lever seul sans aide (11). Plusieurs auteurs ont déjà recommandé les lits bas comme mesure préventive pour les chutes et les blessures (12, 13). Le lit bas comme alternative à la contention et pour la prévention des chutes : une efficacité non démontrée La recherche documentaire effectuée a permis de retracer une seule étude ayant évalué l’utilisation des lits bas, en comparaison avec des lits conventionnels, et ce, pour la prévention des chutes chez les personnes âgées hospitalisées ou en centre d’hébergement (14). Cet ECR en grappes n’a pas permis de démontrer l’efficacité ou l’inefficacité de l’utilisation des lits bas comparativement aux lits conventionnels. On peut par contre se questionner à savoir si le devis expérimental mené par Haines et al. permettait de répondre adéquatement à l’objectif de l’étude. En effet, il n’est pas possible de déterminer avec l’information disponible si les lits bas ont été attribués aux patients qui présentaient un risque élevé de chute. Il n’était pas possible non plus d’établir la hauteur minimale des lits conventionnels utilisés dans les unités de soins qui, dans le cas présent, pourrait représenter un facteur confondant. La hauteur du lit au moment de la chute des patients est un autre facteur qui n’a pas été documenté par les auteurs. Le nombre de lits bas distribués par unité, soit un ratio de un pour douze lits conventionnels, pourrait également avoir été trop faible pour qu’il soit possible d’observer une différence dans l’incidence des chutes. De nouvelles études devraient être effectuées afin de statuer sur les bénéfices réels des lits bas pour la prévention des chutes chez les personnes âgées hospitalisées ou en centre d’hébergement. Ces recherches devraient être élaborées de manière à mieux répondre aux interrogations concernant l’efficacité et la sécurité des lits bas. Il existe plusieurs études sur la prévention des chutes dans lesquelles des interventions multifactorielles ont été utilisées, certaines incluant l’utilisation de lits bas (21, 22). En général, certaines des interventions évaluées dans ces études sont similaires mais rarement ou jamais en totalité. Par conséquent, le bénéfice attribuable à chacune des interventions, incluant les lits bas, de même que la clientèle à qui elle pourrait bénéficier le plus sont alors difficiles à déterminer (11). Certaines études ont démontré des taux de succès variables pour les programmes d’intervention multifactoriels sur la prévention des chutes chez les personnes âgées hospitalisées (7-9). En fait, les auteurs d’une revue systématique ont conclu qu’il n’y avait pas de preuve que ces programmes de prévention de chutes réduisaient leur nombre (10). La recherche documentaire sur les lits bas comme alternative à la contention n’a pas permis de répertorier d’étude ayant spécifiquement porté sur ce sujet. Cependant, des intervenants des établissements de santé et de services sociaux et du MSSS ont développé un cadre de référence pour l’élaboration des protocoles d’application des mesures de contrôle (16). Dans le rapport, le groupe propose des alternatives aux côtés de lits (ridelles). Ils recommandent de privilégier l’utilisation d’équipements de remplacement moins contraignants et plus sécuritaires, par exemple un matelas avec rebord surélevé, l’ajout de rouleaux de chaque côté de la personne, l’abaissement du lit plus près du sol et l’emploi d’un détecteur de mouvement (16). Éléments à considérer pour la prise de décision concernant l’introduction de lits bas Le patient Les personnes âgées vivant en centre d’hébergement de longue durée ont un risque plus élevé de chuter que celles qui vivent dans la communauté, l’incidence de chutes étant de 33 % supérieure dans cette population (23). Selon Rubenstein et al. (2008), les conséquences d’une chute chez une personne âgée sont accrues en raison de leur grande susceptibilité aux blessures (5). L’apparition de changements physiologiques attribuables à l’âge, dont des réflexes de protection plus lents et une prévalence élevée de maladies comme l’ostéoporose, sont d’autres éléments rendant les personnes âgées plus vulnérables aux chutes (5). Les personnes âgées ayant subi une chute avec blessure vont en général nécessiter un temps prolongé de récupération. Elles se retrouvent donc dans une période de déconditionnement qui a pour conséquence d’augmenter le risque de faire une nouvelle chute (5). Les intervenants La Commission de la santé et de la sécurité au travail a évalué que les efforts excessifs sont à l’origine de 55 % des lésions indemnisées dans les centres d’hébergement du Québec (30). On estime que dans près de la moitié des situations (47 %), le client était l’agent causal (30). La moitié des blessures sont localisées à la région dorsale. L’impact potentiel sur la santé du personnel relié à l’utilisation des lits bas dans l’environnement de travail devrait être évalué au regard des risques de blessures. En effet, bien que ces lits soient ajustables en hauteur, le risque de blessures, par exemple au dos, demeure présent pour les intervenants qui doivent soulever des patients de façon répétitive (21, 31). La compression lombaire peut différer selon le type de tâche à accomplir (p. ex. tourner le patient dans le lit, aider le patient à se lever, repositionner le patient dans son lit) et exiger ainsi des hauteurs variables de lits afin de permettre une exécution du travail en toute sécurité. Le risque potentiel de blessures chez le personnel devrait être examiné par l’équipe de santé et sécurité au travail de l’établissement dans le but d’établir les caractéristiques des lits médicaux à privilégier, dont la hauteur, pour assurer la sécurité des travailleurs. Les caractéristiques des lits bas Plusieurs organismes internationaux et canadiens ont publié des politiques de prévention des risques de chutes qui incluent l’utilisation de lit bas parmi les alternatives recommandées (18, 20, 32, 33). Cependant, aucun document ne décrit de manière précise la hauteur minimale à respecter pour définir ce qu’est un lit bas, en incluant ou non le matelas. Les recommandations se limitent principalement à une mention d’utiliser un lit bas ou un lit situé plus près du sol (7, 16). Ces recommandations s’appuient généralement sur l’hypothèse qu’un lit dont la hauteur se situe près du sol réduirait l’énergie cinétique développée par un patient lors d’une chute entrainant ainsi un risque moindre de blessures graves (14). Toutefois, cette hypothèse n’a pas été confirmée par des données probantes. Plusieurs fabricants de lits médicaux qualifient leur lit de « bas » lorsque celui-ci peut descendre à une hauteur de 18 à 30 cm à partir du sol jusqu’au sommier. Certains lits médicaux dits « conventionnels » peuvent également descendre jusqu’à 30 cm du sol et pourraient aussi être considérés dans la catégorie des lits bas. Les établissements de soins Dans les établissements de santé, l’abaissement du taux de chutes chez les personnes âgées jusqu’au risque zéro ne peut être accompli que par l’utilisation de mesures restrictives pour le patient, dont les conséquences ont pour effets de brimer son intimité, sa dignité, son autonomie et même sa durée de vie (11). L’objectif des hôpitaux et des centres d’hébergement est donc de tendre vers un risque le plus faible possible de chutes ayant des conséquences graves. L’utilisation d’alternatives aux mesures de contention selon une approche multifactorielle avec un plan d’intervention individualisé apparait souhaitable comme stratégies à déployer dans ce contexte particulier de soins. Quelques inconvénients ont été rapportés avec l’utilisation des lits bas. Des difficultés en lien avec le positionnement du lit ont été observées, par exemple, certains modèles ne permettant pas de placer un patient en position de Trendelenburg2 (34). Cette restriction serait particulièrement contraignante pour la clientèle orthopédique. Haines et al. (2010) mentionnent que le personnel d’un site ayant participé à leur étude avait éprouvé des difficultés lors de déplacements avec ce type de lit. Une attention particulière devrait donc être apportée à ces éléments techniques lors d’un processus d’acquisition de lit bas. Les données probantes ne permettent pas de se prononcer sur l’efficacité ou l’inefficacité des lits bas comme mesure visant à diminuer le taux de chutes ou comme alternative à la contention. Le choix des lits médicaux utilisés en centre d’hébergement ou dans les hôpitaux devrait tenir compte des caractéristiques et des besoins des patients et faciliter les interventions du personnel afin de diminuer les risques de blessures au travail. Dans cette optique, afin de répondre à la majorité de la clientèle, les modèles de lits médicaux offrant un plus large intervalle de hauteur minimale et maximale devraient être privilégiés.

localisation anatomique de la contention physique
modalité de contention
Indications et justifications
main
mitaine
éviter les lésions de grattage au cours des épisodes de prurit, éviter l'arrachage des vêtements ou des dispositifs palliatifs utilisés dans la prise en charge de l'incontinence urinaire et/ou fécale.
poignet
bracelet
éviter l'arrachage d'une perfusion ou d'un autre dispositif invasif (Galindo-Ciocon, 1993) (Leith et al. 1999) : sonde urinaire, sonde nasogastrique, poche de colostomie, sonde d'intubation trachéale, sonde de trachéotomie, sonde nasopharyngée ou lunettes nasales pour oxygénothérapie en ventilation spontanée, pansement, suture chirurgicale, cathéter veineux périphérique ou central. Ajoutons-y : drain, lame, cathéter artériel, sonde d'entraînement électrosystolique.
membre supérieur
attelles
maintien d'une perfusion intraveineuse.
cage thoracique
veste, gilet, ceinture abdominale placée sous les aisselles,
maintien forcé au fauteuil, maintien du buste par la veste en cas d'incapacité à maintenir la rectitude du tronc. Dans une enquête effectuée en 1998 en Australie, Retsas (Retsas et al. (2), 1998) trouve que la veste est le moyen de contention le plus utilisé en institution (25,3 % des cas parmi 2516 personnes âgées contenues par des moyens physiques).
latéralement sur l'ensemble du corps
barrières de lit, ridelles (au Québec), côtés de lit,
risque de chute du lit lors d'un mouvement nocturne ou d'une tentative pour se lever. Une autre justification est la demande du patient quant à son autonomie pour se mobiliser. En effet, certains résidents s'aident des barrières avec leurs membres supérieurs, en particulier pour le maintien et les retournements du corps lors des soins ou encore pour disposer des objets : commande du lit, sonnette. Cette dernière possibilité est aussi appréciée positivement par les soignants.
abdomen
ceinture abdominale ou drap,
maintien forcé au fauteuil.
pelvis
ceinture pelvienne,
maintien forcé au fauteuil, possibilité de dissimulation sous les habits, préservation de la liberté de la partie supérieure du corps, possibilité de s'aider de ce dispositif pour les transferts passifs ou assistés.
au-dessus des cuisses
table ou adaptable fixés ou bloqués en regard du fauteuil ou de la chaise, barre de maintien au fauteuil, butée centrale sur le siège, inclinaison postérieure de l'assise.
maintien forcé au fauteuil par impossibilité de se lever.
face postérieure des cuisses et creux poplités
traversin fixé dans un drap, au fauteuil, sous les genoux,
pourrait limiter le glissement (Benteyn et al. 2000)
chevilles
attaches sous la forme de bracelets
malade agité, en particulier en soins aigus, ou bien pour une attitude agressive utilisant les membres inférieurs
toutes localisations
attaches, courroies, bandes,
attaches possibles au niveau des jambes, bras ou taille (Lejeune et al. 2000)
lit de type Alzheimer,
impossibilité de se lever du lit
grenouillère.
éviter le déshabillage itératif et manipulation des excrétions.
contentions physiques atypiques "cachées" ou "déguisées"souliers enlevés, lunettes ôtées, canne ou déambulateur enlevés.limiter ou empêcher la mobilité.

CLASSIFICATION
selon la volonté du patientcontention demandée par le patient ("je veux ma ceinture") telle une ceinture de sécurité d'une automobile : contention douce ?
contention acceptée par le patient ("il paraît qu'il me la faut")
contention refusée par le patient ("enlevez moi ça !")
selon la situation du patientcontention au fauteuil
contention au lit
selon l'apparence de la contentioncontention sous la forme d'un dispositif apparent : ceinture, harnais...
contention "déguisée" ou indirecte : lit ou fauteuil dont il est impossible de s'extraire ou de se relever.
selon les grandes indications retenues par l'algorithme de l'ANAES en octobre 2000 (page 29) et par l'algorithme des recommandations de bonnes pratiques de soins en EHPAD en octobre 2007.risque de chutes (à mon avis indication excessive). Je préfère : chutes fréquentes, graves, immédiates dès le lever du fauteuil
déambulation excessive (à mon avis indication excessive)
agitation  (à mon avis indication excessive)
agressivité (à mon avis indication excessive)
selon la situation du service de soinsnombre insuffisant de personnels
formation insuffisante des personnels, en particulier dans la méconnaissance des recommandations

Les facteurs favorisant ou défavorisant la contention au fauteuil :


favorisant la contention
défavorisant la contention
fauteuil
(Benteyn et al. 2000)
 
 
 
assise du fauteuil
plate, glissante, trop étroite, trop large ou trop profonde, trop dure, non réglable en inclinaison : ce dernier facteur est déterminant dans le confort et la stabilité passive du résident au fauteuil.
réglable en inclinaison et en hauteur, confortable
coussin sur l'assise
pas de coussin ou bien présence d'un coussin inconfortable, inadapté, glissant sur l'assise.
coussin confortable, prévu spécifiquement pour cet usage, avec répartition correcte de la pression (type antiescarres à plots ou alvéoles, au mieux de type ergonomique), ne glissant pas sur l'assise. Un dispositif antiglisse entre l'assise et le coussin peut être essayé mais il existe un risque de placement inversé qui entraîne une chute.
marchepied
dont la forme ne permet pas l'appui à plat des pieds, à réglage unidirectionnel, fixe en hauteur, autorisant la bascule du fauteuil en cas d'appui important du résident.
de volume régulier, réglable dans les plans de l'espace, escamotable en cas d'appui important du résident
repose-bras
non réglables en hauteur, permettant la glisse du membre supérieur entre le dossier du fauteuil et le repose-bras, durs, inconfortables
réglables, confortables, ne laissant pas d'espace significatif avec le dossier du fauteuil.
cale-troncs et cale-têtes
absents ou inadaptés
présents et réglables
stratégie de maintien au fauteuil

égale pour tous les résidents, de durée relativement longue
adaptée à chaque résident, éventuellement de durée très courte. Un malaise est toujours possible dans les minutes suivant la mise au fauteuil. La fatigue survient parfois en quelques dizaines de minutes.
personnel

peu nombreux, peu formé
assez nombreux, sensibilisé, formé (Bradley et al. 1995) (Middleton et al. 1999), sensible à la responsabilité éthique, ayant de la dignité du résident une notion opposée à la contention

pas d'animation proposée
l'animation permet une occupation et une surveillance implicite dans l'intérêt des résidents
direction

peureuse, démagogue, incompétente, absente
formée, dynamique, présente
familles

non informées des risques de la contention, absence d'objectifs de service clairement communiqués, en particulier lors de l'entrée du résident
politique ouverte, informative, non démagogique, dynamique, avec des discussions fréquentes.

CONCLUSION :
Le problème des contentions connaît un intérêt nouveau, dominé par les recommandations nationales et internationales, ainsi que par le développement des unités spécialisées dans la prise en charge et l'accompagnement des déments déambulants.

28 oct. 2013

LE DOPAGE DE NOS ENFANTS À L’INTÉRIEUR DU SYSTÈME SCOLAIRE

LE DOPAGE DE NOS ENFANTS À L’INTÉRIEUR DU SYSTÈME SCOLAIRE 

Le TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou THADA est une maladie psychiatrique inventée. C’est en 1987 lors d’un congrès de l’APA (Association Psychiatrique Américaine) que les psychiatres ont voté à main levée l’existence de cette fausse maladie, créant du même coup une source intarissable de revenus.
Ils ont réussi à diagnostiquer et à déguiser en maladies mentales des comportements d’enfants, des troubles glandulaires et des réactions allergiques alimentaires.
Une fraude qui rapporte chaque année des milliards de dollars à l’industrie psychiatrique et pharmaceutique.
Depuis lors, plus de 16 millions d’enfants dans le monde ont été étiquetés comme ayant le TDAH et leur ont été prescrites des drogues identiques à la cocaïne et aux amphétamines. La plus connue de ces drogues est le Ritalin(R) qui, selon le gouvernement fédéral canadien est classifié comme une drogue dure de type (Schedule II), c’est-à-dire « une drogue à haut risque, qui peut créer la dépendance et qui doit être surveillée à cause des risques d’abus. »
Entre 1990 et 2000, 186 enfants sont morts suite à l’absorption de Ritalin. De plus, ce chiffre ne représente que 10 à 20% de l’ensemble des cas de décès réels et non divulgués. En 1998, lors d’un symposium sur le TDAH, l’Institut National américain de la Santé a conclu ce qui suit : « Nous ne possédons aucun test valide en ce qui concerne le TDAH et nous n’avons aucune information nous indiquant que le TDAH serait causé par un mauvais fonctionnement du cerveau » fin de citation.
Au Québec, entre 2001 et 2004 seulement, les ventes de pilules pour «soigner » le TDAH ont augmentés de 359 %. Toujours au Québec, en 2006, près de 6000 ordonnances ont été données à des enfants âgés de 0 et 4 ans, alors que les fabricants de ces médicaments déclarent qu’il est dangereux de donner ces produits à des enfants de moins de 6 ans.
L’industrie pharmacologique et psychiatrique a délibérément menti aux parents et aux enseignants en leur répétant les mensonges suivants :
1. Le TDAH est une maladie génétique ou si vous préférez, une maladie héréditaire!
FAUX. Aucune preuve scientifique ne justifie cette affirmation.
2. Le TDAH est dû à un débalancement chimique du cerveau.
FAUX. Il n’existe aucun TEST pour prouver cette théorie.
3. C’est pour aider votre enfant à mieux comprendre à l’école.
FAUX. La drogue sert à contrôler son comportement. En fait, toutes les drogues peuvent avoir un effet sur le comportement. L’alcool en est un exemple. C’est une question de quantité.
Une drogue est essentiellement un poison.
C’est la quantité absorbée qui en détermine l’effet. Une petite quantité agira comme un stimulant alors qu’une grande dose agira comme un sédatif. Une plus grande dose agira comme un poison et peut tuer. Ceci est vrai pour toutes les drogues.
Il n’y a pas tellement longtemps, les parents étaient inquiets à savoir si leurs enfants prenaient ou non de la drogue à l’école. Aujourd’hui, c’est l’école qui est utilisée, je dis bien UTILISÉE afin de distribuer les «bonbons» à nos enfants!
Cette activité est une fraude et en fait, va à l’encontre du Code Civil. L’article 10 qui exige des praticiens ou de tout intervenant dans le domaine de la santé, de fournir toute l’information nécessaire permettant à un consentement libre et éclairé.
Aux États-Unis, 15 états ont votés des lois qui rendent illégale toute suggestion de médicamenter un élève qui serait faite par un enseignant.
Les enfants sont notre futur, ils sont les leaders de demain. Ils ont le droit à une éducation véritable sans drogues dures déguisées sous l’appellation de «médicament ».
Il existe des tonnes d’études et de nombreux livres sur les causes réelles des troubles de comportement chez les enfants. Vous pouvez vous procurer ces livres dans toute bonne librairie ou à votre magasin d’aliments naturels. Méfiez-vous des listes de livres que les écoles donnent aux parents; ces listes proviennent des compagnies pharmaceutiques comme Janssen-Ortho. Des 11 livres suggérés sur cette liste, 10 d’entre eux prônent la médication. Sur les 7 sites Web mentionnés, 6 d’entre eux concluent à la nécessité des drogues.
Voici quelques exemples de situations pouvant provoquer des troubles de comportement: la mauvaise alimentation, les allergies dues aux additifs alimentaires ou autres; ou encore, votre enfant a une vraie maladie physique non diagnostiquée; ou même, il y a quelque chose qu’il n’a pas compris à l’école et on est quand même passé à l’étape suivante; il vient de perdre un ami ou un parent, ou simplement papa et maman sont sur le point de se séparer, etc. Toutes des raisons valables pour perturber un enfant.
Pas de débalancement chimique du cerveau, pas de maladie mentale!!!
Si jamais vous entendez une mère de famille se plaindre des pressions qu’elle subit de la part d’un psychologue scolaire ou d’un psychiatre ou encore d’un enseignant pour droguer son enfant…, dites-lui de se renseigner sur ses droits véritables. Ou encore, dites-lui de demander à ce que son enfant subisse le test pour démontrer le débalancement chimique de son cerveau, ou même d’aller rencontrer les intervenants accompagnées de son avocat…
Vous verrez à quelle vitesse la maladie de l’enfant va disparaître!
Dans ce site, vous trouverez des documents et des études qui démontrent la fraude psychiatrique et d’où viennent les théories fumeuses supportant cette pseudoscience. En protégeant vos droits et ceux de vos enfants, c’est l’avenir de votre pays et le bien être de la génération future qui se joue. Nous, parents, devons trouver le courage de dénoncer ces abus.
Merci!

Le plaisir sans gluten

La "gluten free diet", le nouveau régime de Jennifer Aniston, Oprah Winfrey ou Victoria Beckham
La dernière tendance qui bouscule la planète Food ? La no-gluten attitude. On l'adopte avec des recettes pleines d'énergie, 100 %  bluffantes.
Gwyneth Paltrow, Jennifer Aniston, Oprah Winfrey, Zooey Deschanel, Jessica Alba, Victoria Beckham... Qu’ont-elles en commun avec le champion de tennis Novak Djokovic ? Elles ne mettent plus dans leur filet (à provisions) que du sans-gluten. Les coachs de stars ne jurent plus que par la gluten free diet, qui consiste à expurger le gluten de son alimentation, une protéine présente dans la plupart des céréales (le blé, le seigle, l’orge...), mais que l’on trouve aussi dans de très nombreux plats préparés et produits de consommation courante. Et pour cause, c’est elle qui permet de donner son élasticité et son moelleux au pain et aux produits de boulangerie, mais aussi de lier les sauces, les préparations... Bref, adieu pain, pizza, pâtes, hamburger, donuts et desserts qui, en roulant notre estomac dans la farine, y feraient plus de dégâts qu’un escadron de radicaux libres. Et les Gluten-Free Goddess (du nom du blog américain qui totalise déjà plus de 56 000 fans sur Facebook) de vanter les bienfaits de ce régime pour retrouver transit, ligne et énergie.

Il y a un an, Helmut Newcake, premier salon de thé-pâtisserie gluten free, ouvrait à Paris. Ses brunchs avec macarons, babas et cannelés n’ont rien à envier aux plus prestigieuses maisons de douceurs... Même la grande distribution y vient : Carrefour en a fait toute une gamme, allant du pain aux pâtes, en passant par des fonds de pizza et des madeleines. Un rayon GF qui est appelé à s’étendre... Aux États-Unis, il représente près de 2 milliards de dollars. Pas un mois non plus sans qu’un livre de cuisine ne sorte : de Je cuisine sans gluten et je me régale !, de Michel Oliver (éd. Albin Michel), à La Pâtisserie maison, de Marlette (éd. Marabout), les it pâtissières de l’île de Ré. Enfin, Noglu, restaurant-épicerie certifié sans, vient tout juste d’ouvrir à Paris, avec, à sa tête, un chef japonais ayant fait ses classes au Bristol. Quant à Thierry Marx, voilà un moment déjà qu’il a levé le pied sur le gluten dans son assiette personnelle et qu’il fait lever des petits pains qui en sont exempts dans ses cuisines du Mandarin Oriental. « Aujourd’hui, un client sur dix nous demande de ne lui servir que du sans-gluten. »
Pour adopter la no gluten attitude
Privilégier les aliments gluten free : viandes, poissons, légumes frais et secs, œufs, lait, maïs et ses dérivés (polenta), riz, fécule de pommes de terre, tapioca, quinoa, soja...

Les farines à avoir dans son placard :
farine de riz, de sarrasin, de manioc, de châtaigne, de millet, de maïs. Elles sont sans gluten. À utiliser selon les préparations en fonction de leur goût. Il existe aussi des Mix pain et des Mix pâtisserie (Schär, Marlette) tout prêts pour les recettes sucrées ou salées.

Suivre l'épi barré : les industriels ont développé un grand choix de produits spécifiquement sans gluten (pains, biscuits, viennoiseries, gâteaux, pâtes...). Pour les repérer, se fier au logo, un épi de blé barré dans un cercle, mis en place par l’Afdiag (Association française des intolérants au gluten).
Qu’est ce que le gluten déjà? D’après le Larousse «Partie protéique, visqueuse de la farine des céréales ».
L’ignorance…
Cette partie protéique a plutôt mauvaise réputation. Apparemment, elle cause des ballonnements, un gain de poids, une mauvaise digestion, etc…
Soudainement, manger “sans-gluten” éloigne les intolérances ET assure une meilleure santé. À présent, tout le monde s’improvise médecin et se déclare intolérants. Une simple gastro peut être le signe d’une intolérance. Donc, plus de gluten, sinon Bonjour l’indigestion!
Erreur!
La vérité…
Certaines personnes sont réellement intolérantes au gluten ou souffrent de la maladie Cœliaque. Ces patients n’ont donc aucun choix que d’adhérer à une diète sans gluten. En réalité, pour les personnes qui ne sont pas médicalement diagnostiquées, ce régime ne mène d’aucune façon à une meilleure santé. Au contraire, il manque des nutriments essentiels dans les aliments sans-gluten, ce qui peut causer d’autres problèmes de santé à cause de carences provoquées par ce type de régime. Bref, même les médecins critiquent cette tendance soit disant légitime.
À qui la faute?…
Les leaders d’opinions et les célébrités
 Un exemple sur l’influence d’une star:
Angelina Jolie, actrice, a décidé de médiatiser son ablation mammaire pour prévenir le cancer du sein et devenir ainsi un exemple pour toutes les femmes risquant d’en être atteintes.
Détrompez-vous, je n’ai rien contre ce cas et au contraire… c’est pour la bonne cause!
En revanche, je suis contre ces stars, telles Jennifer Aniston ou Ketty Perry, et ces blogueurs qui médiatisent leur «diète sans-gluten» pour être plus « santé » sans même en connaître les effets réels. Tout cela pour attirer l’attention ou redorer leur image. J’irais jusqu’à dire qu’ils ont créé un nouveau mode de vie autour de cette diète. Celui-ci va des restaurants, des livres de recettes, des sections dans les supermarchés, des  marques de cosmétiques (ces derniers sans-gluten), jusqu’aux hashtags «#glutenfree» dans les médias sociaux.
Pour couronner le tout, j’ai récemment découvert un site de rencontre pour les «croyants» du sans-gluten: http://www.glutenfreesingles.com .
D’après moi, cette médiatisation cause beaucoup de problèmes. Les vraies victimes de l’intolérance et de la maladie Cœliaque sont de moins en moins prises au sérieux et les personnes en santé qui adoptent ce régime risquent fort de nuire à leur santé. Par contre, cette médiatisation est très lucrative pour les entreprises, car elles profitent de cette fausse publicité sur les bienfaits du sans-gluten pour créer un nouveau marché et augmenter leur profit.



27 oct. 2013

AVC: il aura deux fois plus de conséquences graves en 2030, comment le prévenir?

SANTÉ - Moins d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), mais deux fois plus de conséquences graves d'ici 2030 dans le monde. C'est le constat alarmant d'une double étude publiée jeudi 24 octobre.
La première a été réalisée par le Global and Regional Burden of Stroke entre 1990 et 2010, et publiée sur le site The Lancet. La seconde est publiée sur The Lancet Global Health et a été dirigée par Valery Feigin, directeur du National Institue for Stroke and Applied Neuroscience à l'université AUT de Nouvelle-Zélande.
Deux études, deux résultats. Elles montrent d'abord une augmentation du nombre d'AVC de 25% en vingt ans chez les personnes âgées de 20 à 64 ans.
Elles révèlent également que les jeunes étaient de plus en plus touchés (+6% en 20 ans).
Elles annoncent surtout une augmentation de plus de 50% des handicaps, maladies et morts prématurées provoqués par des AVC d'ici 2030.
L'AFP rappelle qu'avec "150.000 personnes touchées chaque année et 62.000 décès dans les 6 mois qui suivent, l'AVC est la 3e cause de mortalité chez les Français - la première chez les femmes - et la seconde cause de démence après la maladie d'Alzheimer". Et que la prise en charge s'est améliorée depuis une dizaine d'années, notamment grâce à la création d'un réseau d'unités neurovasculaires (UNV) qui, selon le Professeur Thierry Moulin, président de la Société française Neuro Vasculaire (SFNV), ont "fait preuve de leur efficacité en réduisant la mortalité et la dépendance d'environ 40%".
Voici les principaux points qui ressortent de ces enquêtes:
  • La plupart des cas d'AVC ne touchent plus majoritairement les personnes âgées de 75 ans et plus, mais aussi les personnes de 74 ans ou moins
  • Si le nombre d'AVC a diminué, ceux qui entraînent la mort ont augmenté de 26% (5,9 millions de personnes sur 20 ans).
  • Si la tendance est vérifiée, en 2030, le nombre de gens touchés va doubler (12 millions de morts, 70 millions de survivants, 200 millions malades ou infirmes).
  • Dans les pays développés, cette augmentation reflète probablement une mauvaise alimentation, de l'hypertension, obésité, inactivité physique, ainsi qu'une forte consommation de tabac.
  • Les principales régions concernées? Europe de l'est, Afrique du nord, Asie du sud-est
S'il n'existe pas de remède miracle, l'AFP alerte sur la nécessité d'une prise en charge immédiate des AVC pour réduire leurs conséquences. "Chaque minute perdue, c'est deux millions de neurones détruits. La prise en charge doit intervenir idéalement dans les 90 minutes suivant l'AVC et au grand maximum dans les 4 heures et demie", souligne Thierry Moulin, avant la Journée mondiale des AVC