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24 mai 2013

La recherche sur les cellules souches humaines relancée

Des chercheurs américains de l’Oregon ont créé des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau en recourant à une technique de clonage. Il s’agit d’une première après plusieurs tentatives infructueuses dans le monde, notamment sur les primates. Une percée pour les scientifiques, toutefois controversée sur le plan éthique.
Ralentie sinon stagnante depuis une quinzaine d’années, en raison de la grande complexité technique mais aussi pour les problèmes éthiques qu’elle soulève, la recherche sur les cellules souches humaines semble avoir franchi un nouveau cap avec l’annonce, mercredi, d’une première mondiale. Alors que plusieurs équipes s’y étaient essayés sans succès, des chercheurs américains viennent de réussir à créer des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau en recourant à une technique de clonage. Ils auraient ainsi réussi ce que, en 2005, le biologiste Hwang Woo-suk de l’Université nationale de Séoul avait affirmé, dans la revue Science, avoir réalisé et qui, par la suite, s’est révélé être un mensonge.
Pour rappel, jusqu’ici, en ce qui concerne les cellules souches humaines, les prélèvements s’effectuaient notamment - avec tous les problèmes éthiques que cela comporte - sur des embryons, ces cellules ayant la capacité de se transformer en plus de 200 autres types de cellules pour aboutir à la naissance d’un être humain. On se souviendra de l’émoi suscité en 1998 par des chercheurs de l’Université de Wisconsin lorsqu’ils avaient annoncé avoir récupéré des cellules sur un embryon de cinq jours, appelées blastocystes et obtenues dans des cliniques de fécondation.
La prouesse médicale qui vient d’être réalisée par les chercheurs de l’Université des sciences et de la santé de l’Oregon et du Centre national de recherche sur le primate de l’Oregon consiste en réalité à avoir reproduit, pour l’homme, la même technique que celle utilisée pour la brebis Dolly, premier mammifère cloné de l’histoire à partir d’une cellule somatique adulte, cellule n’étant pas à l’origine de gamètes (spermatozoïdes ou ovules).

1 Comment ont-ils procédé ? Pour ce faire, ils ont eu recours à une technique de clonage consistant à extraire le noyau des cellules de la peau - contenant dans le cas présent l’ADN d’un nouveau-né de huit mois - qu’ils ont transféré dans des ovules humains. Lesquels ont produit des embryons à partir desquels les cellules souches embryonnaires ont été extraites. "Il s’agit donc bien d’un transfert de noyau à but thérapeutique, comprenant la reprogrammation du noyau d’une cellule adulte et son transfert dans un ovocyte, nous a confirmé le Pr Yvon Englert, du Laboratoire de recherche en reproduction humaine de l’ULB. L’avancée majeure est qu’elle démontre la faisabilité de la technique dans l’espèce humaine. Cette approche chez les primates avait en effet été un échec jusqu’ici". "Les cellules souches obtenues par cette technique ont démontré leur capacité à se différencier comme des cellules souches embryonnaires normales en différents types de cellules : nerveuses, hépatiques, cardiaques ", a pour sa part expliqué le Dr Shoukhrat Mitalipov, de l’Université de la santé et des sciences d’Oregon, dont la recherche est parue dans la version en ligne de la revue américaine Cell.

2 Quels sont les avantages et quelles sont les perspectives ? Les avantages de cette nouvelle approche sont d’ordres divers. Il y a, sur le plan éthique, le fait qu’elle n’utilise pas d’embryons fertilisés. Mais il y a aussi, au niveau médical, le fait que ces cellules reprogrammées peuvent être obtenues à partir de matériau génétique du noyau d’un malade, ce qui devrait éviter les problèmes de rejet des cellules implantées. Si ces cellules s’avèrent particulièrement prometteuses pour la production de cellules souches humaines utilisées pour remplacer des cellules endommagées ou détruites suite à un accident cardiaque, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou des accidents affectant la moelle épinière, par exemple, "il reste encore beaucoup de chemin à faire avant d’obtenir des traitements sûrs et efficaces", tempère nénamoins le Dr Mitalipov, tout en estimant que "cette avancée représente un pas important dans la création de cellules souches embryonnaires pouvant être utilisées en médecine régénératrice".Encore faudra-t-elle qu’elle se limite effectivement au clonage thérapeutique sans déboucher sur le clonage reproductif (Voir par ailleurs).Encore faudra-t-il aussi que l’exploit réalisé par les biologistes américains soit reproduit par des scientifiques issus d’autres laboratoires. Et qu’il ne soit pas démenti d’ici quelque temps comme ce fut le cas en 2005

1] Qu'est-que qu'une cellule souche ?

a) Les cellules souches embryonnaires

Ce sont des cellules souches pluripotentes que l'on trouve dans l'embryon, le foetus ou dans le sang du cordon ombilical. Elles peuvent s'adapter et prendre les propriétés de n'importe quel tissu de l'organisme et se multiplier permettant ainsi de réparer des organes ou tissus dégradés.
Lors de la division cellulaire, 5 à 7 jours après la fécondation, les cellules souches embryonnaires engendrent successivement toutes les autres cellules de l’organisme, grâce à des étapes de différenciation et de prolifération. Elles sont nombreuses dans les premiers stades de développement de l’embryon et relativement faciles à cultiver in vitro. Il existe plusieurs types de cellules souches embryonnaires:
-Les totipotentes : différenciation en toutes  cellules de l'organisme => prélevées durant les 4 premiers jours après la fécondation
-Les pluripotentes : différenciation en toutes cellules de l'organisme mais incapacité à constituer un organisme entier => + de 4 jours après fécondation
-Les multipotentes : cellules déjà déterminées, mais différenciation en différents types de cellules, capacité à se renouveler => dans l'embryon ou organisme adulte
-Les unipotentes : différenciation en un unique type de cellules.
Les cellules les plus aptes à être exploitées de part leur potentialités et le moment de leur prélèvement sont les cellules souches pluripotentes.

b) Les cellules souches adultes

 Les cellules souche adultes se trouvent dans pratiquement tous les tissus de l'organisme. Ce sont des cellules multipotentes. Elle ont la capacité de s'autorenouveler et de donner naissance à d'autres cellules mais appartenant déja à un tissu. Elles sont donc, malgré tout, engagées dans une fonction, leur rôle principal au sein de l'organisme est déjà determiné.
Leur potentiel est donc moindre par rapport à celui des cellules souches embryonnaires, au niveau de la différenciation et de la prolifération des cellules.
Il a été cependant découvert, dans la moelle osseuse, un type de cellules souches pouvant plus facilement se différencier.

L'objectif actuel est de pouvoir exploiter ces cellules souches qui ne pose aucun problèmes d'éthique. Les chercheurs se penchent donc sur l'utilisation d'un "serum" pouvant faire rajeunir ces cellules souches adultes en leur redonnant toutes les vertus des cellules souches embryonnaires.
 cellsouchev2.jpg 

c) Le clonage thérapeutique


Le clonage thérapeutique consiste à injecter des cellules souches dans un organisme pour que celles-ci réparent les tissus abîmés. Il existe 2 méthodes:

1/ Avec les cellules souches embryonnaires :

Il s'agit de cultiver les cellules souches produites par des embryons obtenus par fécondation in vitro, ces embryons étant ensuite détruits.Ce sont des cellules souches embryonnaires qui sont ici utilisées, conférant à cette technique de nombreux avantages dus à l'importante potentialité de ces cellules. Mais le risque est que les greffes sur des patients pourraient entrainer un rejet immunitaire. En effet, les cellules produites ne sont pas identiques génétiquement aux organismes recevant la transplantation des cellules souches.

2/ Avec les cellules souches adultes :
Il s'agit d'utiliser les cellules souches se trouvant dans les tissus adultes d'un patient et de les injecter chez ce même patient. Il n'y a donc pas de problème de rejet immunitaire car l'organisme donneur est aussi l'organisme receveur, donc génétiquement identique. Mais ces cellules ne sont pas aussi efficaces que les cellules embryonnaires, elle sont déja pré-déterminées et ne peuvent pas s'adapter aux tissus endommagés.
 Clonage thérapeutique à partir de cellules souches adultes

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La recherche sur les cellules souches humaines relancée

Des chercheurs américains de l’Oregon ont créé des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau en recourant à une technique de clonage. Il s’agit d’une première après plusieurs tentatives infructueuses dans le monde, notamment sur les primates. Une percée pour les scientifiques, toutefois controversée sur le plan éthique.
Ralentie sinon stagnante depuis une quinzaine d’années, en raison de la grande complexité technique mais aussi pour les problèmes éthiques qu’elle soulève, la recherche sur les cellules souches humaines semble avoir franchi un nouveau cap avec l’annonce, mercredi, d’une première mondiale. Alors que plusieurs équipes s’y étaient essayés sans succès, des chercheurs américains viennent de réussir à créer des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau en recourant à une technique de clonage. Ils auraient ainsi réussi ce que, en 2005, le biologiste Hwang Woo-suk de l’Université nationale de Séoul avait affirmé, dans la revue Science, avoir réalisé et qui, par la suite, s’est révélé être un mensonge.
Pour rappel, jusqu’ici, en ce qui concerne les cellules souches humaines, les prélèvements s’effectuaient notamment - avec tous les problèmes éthiques que cela comporte - sur des embryons, ces cellules ayant la capacité de se transformer en plus de 200 autres types de cellules pour aboutir à la naissance d’un être humain. On se souviendra de l’émoi suscité en 1998 par des chercheurs de l’Université de Wisconsin lorsqu’ils avaient annoncé avoir récupéré des cellules sur un embryon de cinq jours, appelées blastocystes et obtenues dans des cliniques de fécondation.
La prouesse médicale qui vient d’être réalisée par les chercheurs de l’Université des sciences et de la santé de l’Oregon et du Centre national de recherche sur le primate de l’Oregon consiste en réalité à avoir reproduit, pour l’homme, la même technique que celle utilisée pour la brebis Dolly, premier mammifère cloné de l’histoire à partir d’une cellule somatique adulte, cellule n’étant pas à l’origine de gamètes (spermatozoïdes ou ovules).

1 Comment ont-ils procédé ? Pour ce faire, ils ont eu recours à une technique de clonage consistant à extraire le noyau des cellules de la peau - contenant dans le cas présent l’ADN d’un nouveau-né de huit mois - qu’ils ont transféré dans des ovules humains. Lesquels ont produit des embryons à partir desquels les cellules souches embryonnaires ont été extraites. "Il s’agit donc bien d’un transfert de noyau à but thérapeutique, comprenant la reprogrammation du noyau d’une cellule adulte et son transfert dans un ovocyte, nous a confirmé le Pr Yvon Englert, du Laboratoire de recherche en reproduction humaine de l’ULB. L’avancée majeure est qu’elle démontre la faisabilité de la technique dans l’espèce humaine. Cette approche chez les primates avait en effet été un échec jusqu’ici". "Les cellules souches obtenues par cette technique ont démontré leur capacité à se différencier comme des cellules souches embryonnaires normales en différents types de cellules : nerveuses, hépatiques, cardiaques ", a pour sa part expliqué le Dr Shoukhrat Mitalipov, de l’Université de la santé et des sciences d’Oregon, dont la recherche est parue dans la version en ligne de la revue américaine Cell.

2 Quels sont les avantages et quelles sont les perspectives ? Les avantages de cette nouvelle approche sont d’ordres divers. Il y a, sur le plan éthique, le fait qu’elle n’utilise pas d’embryons fertilisés. Mais il y a aussi, au niveau médical, le fait que ces cellules reprogrammées peuvent être obtenues à partir de matériau génétique du noyau d’un malade, ce qui devrait éviter les problèmes de rejet des cellules implantées. Si ces cellules s’avèrent particulièrement prometteuses pour la production de cellules souches humaines utilisées pour remplacer des cellules endommagées ou détruites suite à un accident cardiaque, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou des accidents affectant la moelle épinière, par exemple, "il reste encore beaucoup de chemin à faire avant d’obtenir des traitements sûrs et efficaces", tempère nénamoins le Dr Mitalipov, tout en estimant que "cette avancée représente un pas important dans la création de cellules souches embryonnaires pouvant être utilisées en médecine régénératrice".Encore faudra-t-elle qu’elle se limite effectivement au clonage thérapeutique sans déboucher sur le clonage reproductif (Voir par ailleurs).Encore faudra-t-il aussi que l’exploit réalisé par les biologistes américains soit reproduit par des scientifiques issus d’autres laboratoires. Et qu’il ne soit pas démenti d’ici quelque temps comme ce fut le cas en 2005

1] Qu'est-que qu'une cellule souche ?

a) Les cellules souches embryonnaires

Ce sont des cellules souches pluripotentes que l'on trouve dans l'embryon, le foetus ou dans le sang du cordon ombilical. Elles peuvent s'adapter et prendre les propriétés de n'importe quel tissu de l'organisme et se multiplier permettant ainsi de réparer des organes ou tissus dégradés.
Lors de la division cellulaire, 5 à 7 jours après la fécondation, les cellules souches embryonnaires engendrent successivement toutes les autres cellules de l’organisme, grâce à des étapes de différenciation et de prolifération. Elles sont nombreuses dans les premiers stades de développement de l’embryon et relativement faciles à cultiver in vitro. Il existe plusieurs types de cellules souches embryonnaires:
-Les totipotentes : différenciation en toutes  cellules de l'organisme => prélevées durant les 4 premiers jours après la fécondation
-Les pluripotentes : différenciation en toutes cellules de l'organisme mais incapacité à constituer un organisme entier => + de 4 jours après fécondation
-Les multipotentes : cellules déjà déterminées, mais différenciation en différents types de cellules, capacité à se renouveler => dans l'embryon ou organisme adulte
-Les unipotentes : différenciation en un unique type de cellules.
Les cellules les plus aptes à être exploitées de part leur potentialités et le moment de leur prélèvement sont les cellules souches pluripotentes.

b) Les cellules souches adultes

 Les cellules souche adultes se trouvent dans pratiquement tous les tissus de l'organisme. Ce sont des cellules multipotentes. Elle ont la capacité de s'autorenouveler et de donner naissance à d'autres cellules mais appartenant déja à un tissu. Elles sont donc, malgré tout, engagées dans une fonction, leur rôle principal au sein de l'organisme est déjà determiné.
Leur potentiel est donc moindre par rapport à celui des cellules souches embryonnaires, au niveau de la différenciation et de la prolifération des cellules.
Il a été cependant découvert, dans la moelle osseuse, un type de cellules souches pouvant plus facilement se différencier.

L'objectif actuel est de pouvoir exploiter ces cellules souches qui ne pose aucun problèmes d'éthique. Les chercheurs se penchent donc sur l'utilisation d'un "serum" pouvant faire rajeunir ces cellules souches adultes en leur redonnant toutes les vertus des cellules souches embryonnaires.
 cellsouchev2.jpg 

c) Le clonage thérapeutique


Le clonage thérapeutique consiste à injecter des cellules souches dans un organisme pour que celles-ci réparent les tissus abîmés. Il existe 2 méthodes:

1/ Avec les cellules souches embryonnaires :

Il s'agit de cultiver les cellules souches produites par des embryons obtenus par fécondation in vitro, ces embryons étant ensuite détruits.Ce sont des cellules souches embryonnaires qui sont ici utilisées, conférant à cette technique de nombreux avantages dus à l'importante potentialité de ces cellules. Mais le risque est que les greffes sur des patients pourraient entrainer un rejet immunitaire. En effet, les cellules produites ne sont pas identiques génétiquement aux organismes recevant la transplantation des cellules souches.

2/ Avec les cellules souches adultes :
Il s'agit d'utiliser les cellules souches se trouvant dans les tissus adultes d'un patient et de les injecter chez ce même patient. Il n'y a donc pas de problème de rejet immunitaire car l'organisme donneur est aussi l'organisme receveur, donc génétiquement identique. Mais ces cellules ne sont pas aussi efficaces que les cellules embryonnaires, elle sont déja pré-déterminées et ne peuvent pas s'adapter aux tissus endommagés.
 Clonage thérapeutique à partir de cellules souches adultes

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