L'asthme est la maladie chronique la plus fréquente chez l'enfant. Elle touche près de 10 % des jeunes scolarisés. Trois fois sur quatre, cette forme d'asthme est d'origine allergique. Un dépistage précoce et une prise en charge globale permettront à nos enfants de maîtriser leur maladie et de mener une vie normale.
Au Canada, la prévalence de l’asthme chez l’enfant a quadruplé au cours de la dernière décennie. C’est l’une des principales causes d’hospitalisation chez les enfants et l’une des raisons les plus fréquentes de visites à l’urgence. Aucun facteur isolé ne semble expliquer cette recrudescence de l’asthme chez les enfants. Mais un ensemble de facteurs pourrait en être la cause, notamment un meilleur diagnostic de la maladie, l’accroissement de la pollution et, vraisemblablement, des changements dans nos styles de vie qui augmentent le temps passé à l’intérieur, ainsi qu’une prédisposition génétique à la respiration sifflante.
L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes, ou bronches. Les symptômes consistent en des attaques récurrentes de respiration sifflante, d’essoufflement, d’oppression thoracique et de toux.
S’agit-il bien d’asthme?
En une dizaine d'années, la fréquence de l'asthme a doublé dans la plupart des pays industrialisés. Les enfants sont les premières victimes de cette recrudescence, puisque l'on admet que dans la moitié des cas, la maladie débute avant l'âge de cinq ans. Cela fait de l'asthme la plus fréquente des maladies chroniques de l'enfant.
Un enfant sur dix est concerné
De plus, il est fort probable qu'un grand nombre de formes légères restent méconnues. Une étude menée dans des écoles parisiennes en 1994, indiquaient que 6,1 % des élèves de CE2 avaient un asthme connu et que 10,9 % avaient régulièrement des symptômes respiratoires depuis au moins un an, bien que le diagnostic d'asthme n'ait jamais été posé. Par ailleurs, la mesure du débit expiratoire de pointe (reflet de l'obstruction bronchique, caractéristique de l'asthme) avait révélé des résultats anormalement bas pour 13,4 % des enfants.
Une enquête menée en 1998 par la Fédération française des sociétés d'assurance indiquait que 12,9 % avaient été ou étaient asthmatiques et que 9,8 % des enfants avaient un asthme actuel.
On peut retenir de l'ensemble des données qu'environ un enfant sur dix a un asthme, les garçons étant deux fois plus souvent atteints que les filles. En 1997, 1992 décès par asthme ont été recensés en France : 13 chez des enfants de moins de 15 ans et 39 dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans
Comment prévenir les crises d’asthme?Si la fumée de tabac est en cause, il est recommandé de cesser de fumer ou, à tout le moins, de fumer à l’extérieur de la maison.
Les enfants devraient subir des tests pour déterminer le type d’allergie dont ils souffrent. S’il s’agit d’une allergie aux animaux familiers, les parents devraient bannir ces animaux de la maison ou envisager de les confier à quelqu’un d’autre. Pour contrôler l’allergie aux poussières, il est suggéré d’avoir recours à des couvre-matelas et des housses d’oreillers imperméables anti-acariens et d’enlever les tapis de la chambre de l’enfant. Les draps doivent être lavés à l’eau chaude une fois par semaine, et on devrait retirer de la chambre les objets susceptibles d’attirer la poussière ou les poils d’animaux, comme les livres, les animaux en peluche et les rideaux non lavables.
Quels sont les traitements courants de l’asthme?
Il existe deux grandes catégories de médicaments pour traiter l’asthme. Les médicaments de soulagement, notamment les bronchodilatateurs en inhalation à action rapide, sont utilisés au besoin pour rouvrir les voies aériennes et soulager les symptômes. Si le recours aux bronchodilatateurs dépasse régulièrement une fréquence de trois fois par semaine, les médicaments qui contrôlent l’asthme pourraient s’avérer une meilleure solution.
Il existe deux grandes catégories de médicaments pour traiter l’asthme. Les médicaments de soulagement, notamment les bronchodilatateurs en inhalation à action rapide, sont utilisés au besoin pour rouvrir les voies aériennes et soulager les symptômes. Si le recours aux bronchodilatateurs dépasse régulièrement une fréquence de trois fois par semaine, les médicaments qui contrôlent l’asthme pourraient s’avérer une meilleure solution.
Les médicaments de contrôle sont des anti-inflammatoires pris de façon régulière et à long terme qui préviennent l’inflammation des bronches. Les plus courants sont les corticoïdes inhalés, que les spécialistes de l’asthme au Canada considèrent actuellement comme le traitement de première intention pour l’asthme. Si l’utilisation régulière d’un corticoïde inhalé ne suffit pas à contrôler l’asthme ou si l’asthme est plus grave, on associe d’autres médicaments de contrôle. Les meilleurs médicaments d’appoint sont les bronchodilatateurs à action prolongée, administrés par inhalateur, suivis des antagonistes des récepteurs des leucotriènes, pris en comprimés. Dans les cas les plus graves, le contrôle de l’asthme peut nécessiter l’administration d’un corticoïde par voie orale. L’administration de courte durée des corticoïdes par voie orale est le traitement courant en présence d’une crise aiguë justifiant une visite à l’urgence. D’ordinaire, un traitement de courte durée est administré pendant 5 à 10 jours.
Les enfants qui ont un léger sifflement en cas de rhume peuvent être soignés à domicile au moyen d’un bronchodilatateur seulement, administré chaque fois que l’enfant a une respiration sifflante ou de la difficulté à respirer. Pour les crises plus graves, lorsque l’effet du bronchodilatateur dure moins de quatre heures ou est nul, l’enfant devrait être traité à l’urgence. Généralement, un traitement de courte durée aux corticoïdes oraux est mis en œuvre à l’urgence et poursuivi pendant cinq jours.
Les spécialistes de l’asthme sont divisés sur l’utilisation des corticoïdes inhalés dans les crises épisodiques de respiration sifflante. Toutefois, de nombreux médecins en recommandent l’emploi du début à la fin d’un rhume. Par contre, pour les formes d’asthme persistant, les spécialistes s’entendent pour recommander l’emploi des corticoïdes inhalés sur une base régulière et prolongée.
Au moment de prescrire un traitement pour l’asthme, le médecin devrait élaborer un plan d’action personnalisé indiquant les mesures à prendre, les signes d’exacerbation de l’asthme et les circonstances nécessitant une consultation médicale.
Quand dois-je de nouveau consulter un médecin?
Si votre enfant est asthmatique, une consultation médicale rapide s’impose en présence de l’une ou l’autre des situations suivantes :
- Votre enfant a une respiration sifflante et le bronchodilatateur ne lui procure aucun soulagement de 15 à 20 minutes après utilisation;
- Le bronchodilatateur semble agir sur la respiration sifflante, mais pour une courte période seulement;
- Le besoin du bronchodilatateur se fait sentir plus fréquemment qu’aux quatre heures;
- Le bronchodilatateur semble agir sur la respiration sifflante, mais l’asthme ne s’améliore pas après deux ou trois jours. Par exemple, votre enfant a le rhume et continue d’utiliser le bronchodilatateur de quatre à six fois par jour, même deux ou trois jours après le début des manifestations de respiration sifflante.
Où trouver de l’aide?Centre de l’asthme de l’Hôpital de Montréal pour enfants regroupe des pédiatres, des allergologues, des pneumologues, des inhalothérapeutes et du personnel infirmier spécialisé dans le domaine de l’asthme. La clinique de l’asthme de l’HME est ouverte six demi-journées par semaine et les consultations ont lieu sur rendez-vous. Elle offre des évaluations médicales, des examens d’exploration fonctionnelle pulmonaire, des tests d’allergies, l’élaboration de plans de traitement, y compris la prescription de médicaments, ainsi que la formation et le soutien de la famille. Il n’est pas nécessaire d’être envoyé par un médecin pour obtenir un rendez-vous.
Le Centre de l’asthme de l’HME a été désigné Centre d’enseignement sur l’asthme par le Réseau québécois de l’enseignement sur l’asthme (RQEA).
Les médecins ou d’autres professionnels de la santé dirigent ainsi leurs patients au Centre de l’asthme à des fins éducatives, pour que les parents et les enfants comprennent et traitent mieux cette maladie. Le Centre renseigne aussi sur les techniques de prise de médicaments et de manipulation de dispositifs, sur les signes d’exacerbation de l’asthme et sur la mise en œuvre du plan d’action.
Actuellement, l’asthme est incurable. Cependant, une bonne compréhension de l’asthme et la maîtrise des symptômes de la maladie peuvent permettre à l’enfant asthmatique de mener une vie normale et active. Il est parfois difficile de diagnostiquer l’asthme, car ses symptômes ressemblent à ceux d’autres maladies. La majorité des enfants asthmatiques ont leur première crise avant l’âge de trois ans. Le déclencheur des crises est souvent une infection virale, comme un rhume. Les enfants exposés à la fumée de tabac ont plus souvent des rhumes, des infections aux oreilles et une respiration sifflante. Des études ont établi cependant que chez les deux tiers des jeunes enfants qui ont une respiration sifflante en présence d’une infection virale, ce symptôme disparaît après l’âge de cinq ans. Les enfants qui continuent de souffrir d’asthme après cet âge sont aux prises habituellement avec l’un des facteurs suivants :
- des antécédents familiaux d’asthme ou d’allergies respiratoires;
- des allergies ou de l’eczéma;
- une exposition à la fumée de tabac.
L’asthme peut être épisodique, avec des symptômes qui se manifestent pour de brèves périodes de moins de deux semaines et sont absents entre les crises, ou persistant, dans les cas où les symptômes apparaissent fréquemment, jusqu’à plusieurs fois par semaine. Cela ne veut pas dire que l’asthme épisodique soit moins grave que l’asthme persistant. Même si les symptômes sont moins fréquents, ils peuvent être aussi graves que ceux de l’asthme persistant.
D’ordinaire, l’asthme épisodique se manifeste chez les enfants de un à six ans et tend à disparaître à l’approche de l’âge scolaire. Les enfants qui souffrent de ce type d’asthme sont bien portants entre les crises, qui surviennent principalement en présence d’un rhume ou d’une autre infection respiratoire.
Les enfants qui souffrent d’asthme persistant manifestent des symptômes en présence ou en l’absence d’un rhume. Jusqu’à 80 % d’entre eux présentent des allergies et ont de proches parents atteints d’asthme ou d’allergies. L’asthme persistant peut se manifester en bas âge, mais il se déclare plus souvent à l’âge scolaire et persiste pendant l’adolescence et la vie adulte.
Quels sont les facteurs déclenchants de l’asthme?Le déclencheur le plus courant de l’asthme est une infection virale, particulièrement chez les enfants en bas âge. Viennent ensuite les irritants présents dans l’environnement, comme la fumée de tabac, et les allergies. Chez les jeunes enfants, les allergies les plus courantes sont l’intolérance aux acariens et aux poils d’animaux domestiques. Passé l’âge de six ans, les enfants peuvent également être allergiques à des particules de l’environnement extérieur, généralement aux pollens et aux moisissures. L’exposition au froid, sous le point de congélation, et l’exercice vigoureux peuvent aussi déclencher la crise d’asthme chez certains enfants. En général, les crises sont plus fréquentes en hiver en raison de la recrudescence des infections virales et parce qu’on passe plus de temps à l’intérieur, ce qui augmente l’exposition à de nombreuses sources d’allergies.
Chez le nourrisson, le diagnostic est plus délicat, car les épreuves fonctionnelles respiratoires sont difficiles. Le bilan allergologique permet d'identifier le terrain allergique, très évocateur. L'évolution permettra de confirmer le diagnostic, lorsque les épisodes de sifflements respiratoires se répètent, souvent à l'occasion d'une infection, bronchiolite notamment. On parle d'asthme à partir de trois épisodes de difficultés respiratoires avec sifflements, avant l'âge de deux ans.
Un diagnostic précoce de ces asthmes du nourrisson est essentiel pour pouvoir mettre en route un traitement efficace. Une telle prise en charge évitera une détérioration des alvéoles pulmonaires, dont le capital est fixé définitivement à l'âge de trois ans.
Une évolution le plus souvent favorable
La plupart des asthmes de l'enfant vont se résoudre spontanément ou sous traitement. On considère que seul un tiers environ des petits enfants asthmatiques auront encore des symptômes asthmatiques à 30 ans. Dans 5 % environ des cas, l'asthme a persisté tout au long de l'enfance, jusqu'à l'âge adulte. Il s'agit généralement de formes d'emblée sévères, entraînant un absentéisme scolaire et, parfois, un ralentissement de la croissance. Plus souvent l'asthme est modéré, disparaît avant la puberté, pour réapparaître éventuellement ultérieurement. Ces récidives sont favorisées par les infections respiratoires et par le tabagisme, qu'il soit actif ou passif.
A l'adolescence, l'asthme est plus rare que dans la petite enfance. Il faut signaler à cet âge l'influence néfaste que peut avoir le tabagisme et la difficulté qu'éprouvent souvent les adolescents à suivre régulièrement un traitement de fond. Pour éviter un rejet trop brutal des contraintes liées à la maladie, il est important d'habituer les enfants dès la pré-adolescence à gérer leur traitement tout en leur laissant une certaine autonomie dans leur relation avec le médecin.
Traiter précocement
Le traitement doit être le plus précoce possible pour éviter l'aggravation. Un facteur allergique étant présent chez 90 à 95 % des enfants, il est indispensable de diminuer le plus possible la présence d'allergènes. Pour ce faire, évitez les moquettes et les animaux de compagnie (en tout cas dans la chambre de l'enfant), utilisez des housses anti-acariens, faites la chasse à la poussière, aérez bien le domicile…
De la cave au grenier, quelques mesures de prévention vous permettront de limiter les manifestations allergiques et les crises. Découvrez notre application interactive.
Parfois une désensibilisation est possible lorsqu'un allergène précis a pu être identifié. Il est indispensable aussi de lutter contre les facteurs aggravants que sont le tabagisme passif et les infections virales.
Le traitement de la crise fait appel aux bêta 2-mimétiques inhalés, à raison de deux à quatre bouffées. Pour les petits enfants, l'utilisation d'une chambre d'inhalation est nécessaire pour permettre des inhalations efficaces. Si la crise ne cède pas rapidement ou s'il y a des signes de gravité, notamment si l'enfant n'arrive pas à parler, un médecin doit être appelé sans délai.
Contrairement à ce que l'on observe à un âge plus avancé, l'asthme est le plus souvent intermittent chez l'enfant, surtout chez le petit enfant. Mais un traitement de fond est, malgré tout, souvent nécessaire. Il fait d'abord appel aux antihistaminiques et aux cromones plus efficaces à cet âge que chez l'adulte. Les corticoïdes inhalés sont réservés aux formes plus intenses, résistants à ce traitement. Ils ont l'immense avantage de ne pas entraîner les effets secondaires des corticoïdes par voie générale, sur la croissance notamment.
Lorsque les enfants sont en âge de maîtriser leur respiration, les parents doivent apprendre à utiliser le débitmètre de pointe pour pouvoir surveiller l'état respiratoire et repérer rapidement une aggravation de la maladie nécessitant une adaptation du traitement.
Prévenir l'allergie
Le risque d'allergie et, par voie de conséquence, d'asthme, peut être en partie réduit par quelques mesures préventives :
- En diminuant la quantité d'allergènes dans les habitations ;
- En évitant une diversification trop précoce de l'alimentation (pas d'aliments solides avant six mois, pas d'oeuf avant 12 mois) ;
- En essayant de prévenir ou en traitant rapidement les infections respiratoires virales précoces, bronchiolites notamment.
Ces précautions sont d'autant plus importantes que les parents sont eux-mêmes allergiques et risquent d'avoir transmis leur terrain allergique à leur enfant.
Encourager le sport
Enfin, chez le grand enfant et l'adolescent asthmatique, il est important de ne pas réduire les activités physiques. Au contraire la pratique d'un sport permet de développer la capacité respiratoire. En cas d'asthme lié à l'effort, il suffit que l'enfant prenne son traitement avant l'exercice. Il est important de souligner que, dans la grande majorité des cas, l'asthme n'empêche pas les enfants de mener une vie tout à fait normale, sous réserve de quelques précautions.
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