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12 déc. 2011

Les hormones de la grossesse

  • Chaque mois, au moment de l’ovulation, l’ovocyte emprunte la trompe de Fallope à la rencontre d’un spermatozoïde. S’il est au rendez-vous, c’est la fécondation. L’œuf poursuit alors son chemin et s’implante huit jours plus tard dans l’utérus, ce qui correspond environ au 20e jour du cycle. Cette implantation déclenche la production d’une hormone, l’hCG (hormone gonadotrophine chorionique), par les cellules du futur placenta. C’est sa présence qui est recherchée lors du test de grossesse.
  • L’hCG est détectable dès le 9e jour qui suit l’ovulation et la fécondation, et sa sécrétion double tous les deux à trois jours. Réjouissez-vous : c’est un signe de vitalité de votre grossesse. A cette libération d’hormone est souvent associée la survenue de nausées. Le taux d’hCG atteint son maximum la 8e semaine, et chute entre la 14e et la 18e semaine d’aménorrhée. Un soulagement de taille pour beaucoup de femmes enceintes, car une production moindre d’hCG équivaut à la diminution, voire à la disparition des nausées.
  • A savoir : la sécrétion d’hCG est variable d’une grossesse à l’autre et est augmentée avec des jumeaux. Dans le cadre du dépistage de la trisomie 21, cette hormone est également un marqueur de choix, aux côtés de l’estriol et de l’alphafœtoprotéine.

Des hormones pour que votre bébé s’installe

  • Au niveau de l’ovaire, le follicule vidé de son ovule se remplit de cellules de couleur jaune : c’est le corps jaune. Il va persister grâce au taux croissant d’hCG et sécréter progestérone et œstrogènes pendant environ 8 semaines, jusqu’à ce que le placenta, qui régule les échanges mère-enfant, prenne le relais.

La progestérone, une hormone indispensable à votre grossesse

Envie irrésistible de dormir, calme, sérénité ? Bénissez la progestérone.
  • La progestérone aide à l’implantation de l’embryon, soutient et épaissit la paroi de l’utérus (endomètre). Produite par le corps jaune au début de la grossesse, elle est entièrement émise par le seul placenta dès la 12e semaine. Au cours de ces neuf mois, son dosage permet de tester la bonne activité placentaire. Si vous avez des difficultés à être enceinte, votre médecin peut vous prescrire un traitement d’appoint à base de progestérone pendant la deuxième phase du cycle. De même, cette hormone est proposée en cas de menace d’ accouchement prématuré.

L’estriol, pour un utérus au top

  • Le placenta sécrète des quantités croissantes d’œstrogènes (principalement d’estriol) jusqu’à la fin de la grossesse. Cet apport favorise la multiplication des cellules de l’endomètre et la croissance de l’utérus. Jugez plutôt : de 6 cm de long et environ 50 g, « cette poche à bébé » atteint mille fois son volume d’origine et pèse plus d’1 kg à terme.

Les hormones de l’allaitement

  • La modification de la poitrine est l’un des premiers signes annonciateurs de grossesse. Sous l’action conjuguée de la progestérone et des œstrogènes, vos seins changent rapidement de volume et d’aspect : les glandes mammaires se développent et les mamelons s’élargissent. Dès la cinquième semaine de grossesse, une hormone entre en scène, l’hormone lactogène placentaire, qui stimule la croissance et la différenciation de la glande mammaire.
  • A la fin du 9e mois, le sein est fin prêt pour l’ allaitement… ou presque. Sous l’effet de la prolactine, produite par l’hypophyse, les cellules glandulaires commencent à sécréter le colostrum. C’est ce premier liquide que vous donnerez à téter à votre bébé, avant la montée de lait du troisième jour.
  • A noter : fabriquée en excès, la prolactine peut entraîner une insuffisance de sécrétion des ovaires et donc faire obstacle à une grossesse. Si c’est votre cas, ne vous inquiétez pas. Cette anomalie est réversible sous traitement. A l’inverse, un déficit empêche la montée laiteuse après l’accouchement.

Un teint de rêve, des rides qui s’estompent et des cheveux qui brillent ? Merci les œstrogènes.

L’ocytocine, à l’heure des contractions et de la délivrance

  • Avant l’accouchement, l’hypophyse fabrique puis libère une hormone dans le sang : l’ocytocine. Elle va agir sur le col et sur l’utérus, et favoriser la venue des contractions. Sous forme synthétique et par voie intraveineuse, cette même ocytocine déclenche artificiellement un accouchement. L’ocytocine peut être également injectée avant l’accouchement pour limiter les risques d’hémorragie de la délivrance et aider votre utérus à se rétracter plus facilement.
  • A noter : on vous proposera sans doute une injection d'ocytocine si vous portez un gros bébé, si vous présentez des fibromes ou si vous avez déjà un antécédent d’hémorragie.

Les hormones : La progestérone

Dans la seconde partie du cycle menstruel, le corps jaune (reste du follicule ovarien) élabore une quantité importante de progestérone.
En dehors de toute grossesse
Cette hormone a pour rôle de préparer la muqueuse utérine à la nidation de l’œuf. S’il n’y a pas de fécondation, le corps jaune cesse de sécréter la progestérone et nos règles arrivent. S’il y a eu fécondation, le corps jaune secrète de plus en plus de progestérone. La progestérone voit son taux multiplié par 1000 au cours de la grossesse.
Au premier trimestre
Produite par le corps jaune, la progestérone est une hormone capitale pour la grossesse car elle assure le maintien de notre bébé en décontractant le muscle utérin jusqu’au moment de l’accouchement. Concrètement, elle empêche notre bébé d’être expulsé. Cet effet décontractant touche malheureusement d’autres muscles lisses, comme l’intestin qui devient paresseux. Notre transit intestinal est ralenti, nous sommes ballonnées et constipées. Ce relâchement général touche également la paroi de nos veines et nos artères qui se dilatent, ce qui entraîne une baisse de tension responsable de nos étourdissements et évanouissements. Notre cœur a, en effet, plus de mal à remplir son rôle de pompe.
Au second trimestre
La progestérone est produite par le placenta qui a pris le relais. Son effet relaxant continue à se faire sentir au niveau des vaisseaux sanguins en provoquant des varices. Mais pas de panique, elles disparaîtront quelques temps après l’accouchement. Durant cette période, la progestérone procure un sentiment de plénitude, d’épanouissement. Elle rend calme au point parfois de nous faire sombrer dans une période de mélancolie.
Au troisième trimestre
Peu avant l’accouchement, son taux chute brusquement, de même que ses effets relaxants : les contractions peuvent commencer.

Les hormones : Les oestrogènes

D’une manière générale, on les surnomme les hormones de la féminité car elles assurent la maturation des organes de reproduction à la puberté et font naître le désir sexuel. Secrétées par l’ ovaire pendant la première moitié du cycle menstruel, les œstrogènes font mûrir le follicule de Graaf afin qu’il libère un ovule qui pourra être fécondé. Habituellement, Ils ont pour fonction d’exciter la contraction de l’utérus et de provoquer nos règles. Mais pendant toute la grossesse (jusqu’au moment de l’accouchement) la progestérone va neutraliser cette fonction d’excitation contractile des œstrogènes.

Leur action est nettement moins connue que celle de la progestérone, mais l’on sait que leur taux augmente tout au long de la grossesse. Entre la 8ème et la 10ème semaine de grossesse, le placenta les produit directement. D’une manière générale, les œstrogènes préparent notre corps : ils induisent une modification des tissus qui pourront ainsi s’assouplir et s’étirer lors de l’accouchement.
Les œstrogènes sont responsables d’un affinement de la peau. Il convient donc d’enduire notre ventre, nos seins d’une crème spécialement hydratante qui prévient les vergetures. Au plus fort de leur sécrétion, ils nous offrent un masque de grossesse.
Les œstrogènes permettent l’accroissement de notre volume sanguin (constitué d’eau en grande partie) nécessaire pour alimenter notre bébé en nutriments et oxygène. L’inconvénient, pour nous, est la rétention d’eau que cet accroissement provoque. Cette rétention infiltre nos tissus d’où les œdèmes de nos chevilles, pieds et doigts.
Notre peau profite largement du pouvoir hydratant des œstrogènes. Cette peau d’ange qui nous rend rayonnante pendant notre grossesse est largement due à l’effet hydratant de ces hormones.
Leur action bénéfique s’étend également à notre pilosité : nos cheveux brillent et prennent du volume. Ils resplendissent. Ce qui est moins esthétique, c’est ce fin duvet qui couvre le dessus des lèvres et cette ligne brune sur notre ventre.
Ils entraînent l’augmentation de la production de protéines essentielles pour la croissance de notre bébé. Certains chercheurs affirment que les œstrogènes entraînent une hyper sensibilité de l’odorat. Ce qui expliquerait que certaines odeurs ou parfums agréables nous écœurent soudainement.

Les hormones : L’ocytocine

L’ocytocine, secrétée par l’hypophyse (situé dans le cerveau), stimule les contractions de l’utérus en vue de la naissance de votre bébé. Elle permet également à l’utérus de se rétracter après l’accouchement afin qu’il retrouve sa taille et sa place initiale.
Cette hormone déclenche également les contractions des muscles entourant les canaux du sein, ce qui permet l’éjection du lait.

Les hormones : La prolactine

La prolactine secrétée par l’hypophyse (situé dans le cerveau), stimule les alvéoles du tissu glandulaire du sein, ce qui permet la fabrication du lait.
Cette hormone empêche également le retour de vos règles.
La chute brutale de toutes ses hormones après l’accouchement peut expliquer ces moments d’abattements que beaucoup de jeunes mamans connaissent.

Constitution du placenta au moment de l'accouchement
Le placenta présente la forme d'un disque de 15 à 20 cm diamètre et de 3 centimètres d'épaisseur environ. Son poids est d'environ ½ kg, c'est-à-dire environ 1/5 à 1/6 du poids du fœtus.

1) La face dirigée vers la mère est directement liée à la paroi de l'utérus.
Cette zone comprend la plaque basale qui est le résultat d'une transformation de la muqueuse de l'utérus (couche de cellules recouvrant l'intérieur de cet organe) qui est devenue la caduque. Un autre élément, la plaque choriale, est également inséré dans la muqueuse de l'utérus grâce à ces villosités-crampons.

2) La partie de l'amnios appartenant au fœtus mais orientée vers la maman comprend le chorion accroché à la caduque basale de l'utérus. Ce chorion est parcouru par des vaisseaux (capillaires fœtaux) qui sont les artérioles fœtales et les veinules fœtales permettant les échanges entre la maman et le fœtus.

3) Sur la face dirigée vers le fœtus s'insère le cordon ombilical reliant directement le placenta au fœtus. Cette face lisse est recouverte par l'amnios qui est lui-même transparent et luisant. Le cordon ombilical se présente comme un cordon torsadé d'une longueur d'environ 50 à 60 cm et d'un diamètre de 1 à 2 cm environ. Il contient une sorte de gélatine (gelée de Wharton) dans laquelle baigne la veine ombilicale (elle apporte le sang oxygéné) et les deux artères ombilicales.

Le placenta est totalement constitué à partir du cinquième mois de la grossesse. Dès lors, son augmentation de volume se fera sans modification de sa structure. En cas de dépassement du terme (grossesse trop longue), le placenta non seulement ne joue plus son rôle normalement, mais de plus constitue un obstacle à la bonne alimentation et à la bonne oxygénation du fœtus.

Rôle
  • Régulation des échanges entre le fœtus et la mère : il n'existe pas de communication directe entre la mère et le fœtus. Les échanges se font par l'intermédiaire des parois des vaisseaux ainsi que celles des villosités. Il y a donc pas de mélange entre le sang de la mère et le sang du fœtus. De cette façon, les échanges d'oxygène (apporté par la mère), de gaz carbonique (émis par le fœtus) et des nutriments (éléments de base constituant la nourriture) peuvent s'effectuer convenablement, à condition qu'il n'existe pas d'anomalies circulatoires au niveau du cordon.
    • échanges endocriniens (hormonaux)
    • échanges gazeux (absorption d'oxygène et rejet de gaz carbonique par le sang du fœtus)
    • échanges de minéraux
    • échanges de vitamines
  • Passage
    • de nutriments (éléments de base constituant la nourriture)
    • d'anticorps de la variété des immunoglobulines G.
    • de certains médicaments
    • de certains toxiques (alcool drogue)
    • des micro-organismes (et en particulier le virus de la rubéole)
  • Sécrétion des hormones
    • dès le début de la grossesse, le trophoblaste (couche externe de l'œuf fécondé) sécrète l'hormone gonadotrophine chorionique (h. C. G.). Celle-ci permet une bonne évolution de la grossesse. Le dosage de l'hormone gonadotrophine chorionique dans le sang met en évidence le diagnostic précoce de grossesse.
    • l'hormone chorionique somatotrophique, appelée également hormone placentaire lactogène, joue un rôle de premier plan dans la nutrition du fœtus et permettra la lactation future.
    • enfin, la troisième variété d'hormone sécrétée par le placenta sont les oestrogènes et la progestérone qui, à partir du troisième mois, prennent le relais de l'ovaire.
  • Protection du fœtus
    • le fœtus commence à fabriquer ses anticorps à partir du cinquième mois de grossesse. Ceci lui permet de se défendre. En effet, jusqu'à cette date, le placenta ne peut pas arrêter les virus. Le placenta joue en quelque sorte un rôle de filtre vis-à-vis des bactéries mais laisse passer certains anticorps provenant de la mère et permet ainsi une protection supplémentaire du fœtus contre certaines pathologies. Cette protection persiste chez l'enfant six mois après l'accouchement.
    • le placenta s'érige également en barrière contre le passage de certains médicaments. Malheureusement, d'autres molécules (parfois à l'origine de malformations fœtales) arrivent à forcer ce barrage et à pénétrer dans le sang du fœtus.

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