MENU

18 nov. 2011

La tachycardie... quand le cœur s'emballe

Qui n’a jamais senti son cœur s’emballer devant l’être aimé ou en affrontant un danger ? Nous sommes tous sujets un jour ou l’autre à la tachycardie ! Rien d’inquiétant à cela, il s’agit dans l’immense majorité des cas d’une réaction tout à fait normale du cœur. Pourtant, dans certains cas, la tachycardie peut révéler des problèmes liés au fonctionnement même du cœur. Elle peut alors avoir des conséquences graves et nécessiter un traitement médical, voire chirurgical.

Le terme « tachycardie » sert à désigner un rythme cardiaque plus élevé que la normale. Le rythme considéré comme normal pour un adulte au repos avoisine les 60 pulsations par minutes. On parle de tachycardie modérée entre 80 et 100, et de tachycardie intense au-delà de 100 battements par minutes. Elle peut être normale ou pathologique.

Les symptômes de la tachycardie
La tachycardie peut survenir de façon brutale et s’arrêter tout aussi rapidement (tachycardie paroxystique). Dans ce cas, elle durera quelques minutes à quelques heures. Mais elle peut aussi être permanente, tout en tant très bien supportée par le sujet. Elle se manifeste souvent par des palpitations, l’impression désagréable de sentir le cœur « s’emballer ». Parfois, une sensation d’oppression peut apparaître dans la poitrine. Et dans les cas les plus graves, le sujet peut être victime d’une syncope ou faire un arrêt cardiaque.
Mais dans la plupart des cas, la tachycardie ne provoque absolument aucun symptôme. Nombre de personnes diagnostiquées à la suite d’une banale visite chez le médecin disent n’avoir jamais rien ressenti. La gravité de l’atteinte ne dépend d’ailleurs en aucune façon des sensations du patient. Des tachycardies sévères peuvent ne jamais perturber le sujet qu’elles affectent. Seul un électrocardiogramme pourra déterminer la nature et la gravité de la tachycardie.
Dans tous les cas, il faut faire appel a 911 dès qu’une douleur apparaît à la poitrine, ou quand la personne présente des difficultés respiratoires ou est victime d’un malaise. Si elle perd connaissance, ne parle plus et ne respire plus, il faut débuter les gestes de premier secours (massage cardiaque ou pose d’un défibrillateur).

Le verbe correspondant est tachycardiser, synonyme d' avoir un rythme cardiaque rapide.

Le rythme cardiaque normal oscille normalement autour de 60 battements par minutes pour un adulte et dépend de facteurs multiples, le plus souvent sans rapport avec une maladie cardiaque : effort physique, anxiété, fièvre, prise de boissons alcoolisées...

Le but normal d'une tachycardie est d'augmenter le débit cardiaque. Ce dernier est égal à la fréquence cardiaque multiplié par le volume d'éjection systolique. Ce dernier correspond à la différence entre le volume diastolique ("ventricule plein") et le volume systolique ("ventricule vide").

Le rythme cardiaque normal est piloté par le nœud sinusal, ensemble de cellules situées dans l'oreillette droite, se dépolarisant rythmiquement. Ce nœud est stimulé par l'adrénaline (système hormonal sympathique) et ralenti par le nerf vague.

Une accélération trop importante de la fréquence cardiaque peut entraîner, paradoxalement, une baisse du débit, le ventricule n'ayant plus le temps de se remplir.

Une accélération de la fréquence cardiaque va augmenter les besoins en oxygène du muscle cardiaque. Si son apport est insuffisant (en raison d'une atteinte des artères coronaires par exemple), cela peut entraîner une ischémie myocardique pouvant être responsable d'une insuffisance cardiaque ou d'une douleur thoracique à type d'angine de poitrine.

Une tachycardie excessive et prolongée, de par son accélération, peut être un phénomène dangereux. En effet l'accélération du muscle cardiaque entraîne une demande supplémentaires en ressources. Or la perfusion du muscle cardiaque se fait pendant la diastole. En augmentant le rythme, on diminue le temps de diastole et donc de perfusion alors que le muscle, au contraire requiert plus de ressources.

La tachycardie peut être ressentie comme des palpitations où le sujet ressent ses battements cardiaques comme désagréables. Elle est très souvent, au contraire, totalement asymptomatique (le sujet ne ressent rien et le diagnostic est fait par une autre personne par la prise du pouls par exemple). Le caractère asymptomatique ou non ne préjuge ni de la gravité, ni de la cause.

Causes

►Causes non cardiaques
Il s'agit d'une tachycardie sinusale, correspondant à une réponse normale du cœur à certaines stimulations.
Elle est le plus souvent asymptomatique et relativement bien tolérée, sauf en cas de cardiopathie sous-jacente évoluée.
Électrocardiographie montre :

un rythme cardiaque accéléré (en générale > 100 par minute),
- une tachycardie régulière, permanente,
- "sinusale" signifie que chaque complexe QRS est précédé d'une onde P (l'aspect ECG est celui d'un ECG normal avec un rythme accéléré),
- les complexes QRS ont un aspect normal (sauf en cas de bloc de branche pré-existant).
Les causes peuvent être multiples :

- lors d'un effort physique,
- un stress (quelle qu'en soit la cause), qui va entraîner une augmentation de sécrétion d'adrénaline et donc une augmentation de la fréquence cardiaque, l'anxiété,
- une fièvre,
- en cas de déshydratation,
- en cas de baisse de l'oxygénation du sang : anémie (par déficit en hémoglobine), en cas d'embolie pulmonaire,
- la prise de certains excitants (caféine, amphétamines par exemple) peut augmenter directement la fréquence cardiaque,
- une sécrétion inapproprié d'adrénaline (dans le cas d'un phéochromocytome par exemple), en cas d'hyperthyroïdie,
- il existe également des cas de tachycardie sinusale constitutionnelle (sans cause retrouvée).

►Causes cardiaques (hors troubles de rythme)

Toute baisse du débit cardiaque entraîne une accélération du rythme par sécrétion d'adrénaline afin d'essayer de rétablir un débit satisfaisant.
C'est le cas :

- baisse de la pression artérielle (hypotension), dans les collapsus d'origine cardiaque,
- en cas d'embolie pulmonaire,
- de l'insuffisance cardiaque par un mécanisme d'adaptation,
Conclusion :
Le caractère « anormal » d'une tachycardie ne peut être jugé que par un médecin.


Les différentes formes de tachycardie et leurs causes
La gravité dépend beaucoup du type de tachycardie. La plupart du temps, la tachycardie est un phénomène tout à fait naturel et passager. Elle apparaît à la suite d’un effort musculaire, quand le coeur se met à battre plus vite pour accélérer la circulation sanguine. En effet, c’est le sang qui véhicule les ressources nécessaires au bon fonctionnement du corps. En période d’exercice, le cœur va donc redoubler d’effort pour augmenter la quantité d’énergie apportée aux muscles. Le rythme cardiaque peut aussi s’emballer sous le coup d’une émotion ou de la prise d’un excitant. Ce type de tachycardie est tout à fait naturel et ne représente aucun danger dès le moment où il disparaît avec le repos.
Une autre forme bénigne est la tachycardie sinusale, très fréquente et généralement bénigne. Elle est une réaction du corps à des pathologies impliquant de la fièvre, de l’anémie, de l’hyperthyroïdie, de l’hypoxie ou encore des cas d’hémorragie importante. Mais elle peut aussi être provoquée par des épisodes de stress, de spasmophilie, de déshydratation, ou par une consommation excessive d’alcool ou de cannabis.
Enfin, certaines formes de tachycardie sont liées à des causes physiologiques. L’accélération du rythme cardiaque se déclenche sans cause externe. La tachycardie peut naître dans les oreillettes (cavités supérieures du cœur). On parle de tachycardies atriales ou jonctionnelles, le plus souvent bénignes. Mais si la tachycardie est ventriculaire (elle naît dans l’une des cavités inférieures du cœur), le rythme cardiaque peut s’élever jusqu’à 300 pulsations par minutes. Des complications graves peuvent apparaître, et le pronostic vital est engagé.

Traitements contre la tachycardie
En fonction du type de tachycardie, les traitements seront très différents. Pour les problèmes liés à l’effort ou à l’émotion, le rythme reviendra à la normale avec le repos. Les tachycardies liées à la consommation d’excitants (tabac, café, cannabis, alcool…) seront traitées simplement en diminuant la consommation. Il en va de même pour les tachycardies liées à une autre pathologie, qui disparaîtront une fois la maladie primaire soignée.
Dans les autres cas, ou quand la tachycardie est invalidante, le cardiologue peut avoir recours à des médicaments pour ralentir et réguler le rythme cardiaque (antiarythmiques ou bêtabloquants). Dans certains formes de tachycardies impliquant une zone particulière du myocarde (tissu musculaire du cœur), une intervention chirurgicale peut rétablir un rythme normal. Enfin, dans les cas les plus graves, un défibrillateur électrique peut être implanté au niveau du cœur.

Le saviez-vous ?

Les valeurs définies pour décrire la tachycardie chez l’adulte ne doivent pas être prises en compte pour les enfants. En effet, le cœur bat plus vite chez les enfants et les adolescents. Pour exemple, on parle de tachycardie du nourrisson (moins de 1 an) uniquement à partir de 180 pulsations par minutes.

Arythmies
Tout le monde a un pouls normal qui lui est propre. Il peut être plus rapide ou plus lent chez certains que chez d’autres. Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois à chaque minute. Si on vous diagnostique une arythmie, c’est que votre rythme cardiaque est anormal. L’action de pompage du cœur est déclenchée par des impulsions électriques qui prennent naissance dans le stimulateur naturel du cœur, appelé nœud sinusal (ou nœud sino-auriculaire ou SA). Les arythmies peuvent ralentir les battements de votre cœur (bradycardie, soit moins de 60 battements à la minute) les accélérer (tachycardie, soit plus de 100 battements à la minute), ou encore provoquer des contractions désordonnées (fibrillation).
Symptômes
Les arythmies peuvent ralentir la circulation du sang vers le cerveau et le reste de l’organisme, provoquant des palpitations cardiaques, des étourdissements, des évanouissements ou même la mort. Il existe plusieurs types d’arythmies : celles qui n’ont aucun symptôme ni signe avant-coureur, d’autres qui ne sont pas très graves, et certaines qui peuvent mettre la vie en danger.

Les symptômes varient d’une personne à une autre selon la santé du cœur, le type d’arythmie dont il est question, sa gravité, sa fréquence et sa durée. Certaines arythmies ne produisent aucun signe avant-coureur.

Si vous souffrez de bradycardie, vous pouvez vous sentir fatigué, essoufflé, étourdi ou vous évanouir. Alors que si vous souffrez de tachycardie, vos battements cardiaques peuvent faire l’effet d’une forte pulsation au niveau du cou ou de battements rapides et irréguliers dans votre poitrine. Vous pouvez aussi ressentir un malaise à la poitrine, une sensation de faiblesse, d’essoufflement, d’évanouissement, des sueurs ou des étourdissements. Si vous ressentez l’un ou l’autre de ces symptômes, consultez un médecin sans délai.

Comment diagnostique-t-on les arythmies?
Votre médecin examinera vraisemblablement vos antécédents médicaux et vous fera subir un examen médical complet. Ensuite, il voudra probablement vous faire passer quelques tests avant de vous conseiller un traitement. Parmi ces tests on retrouve les suivants :
Comment diagnostique-t-on les arythmies?
Votre médecin examinera vraisemblablement vos antécédents médicaux et vous fera subir un examen médical complet. Ensuite, il voudra probablement vous faire passer quelques tests avant de vous conseiller un traitement. Parmi ces tests on retrouve les suivants :

Électrocardiogramme (ECG): Un électrocardiogramme (ECG) est un test qui étudie le fonctionnement du cœur en mesurant son activité électrique. À chaque battement cardiaque, une impulsion électrique (ou « onde ») traverse le cœur. Cette onde fait contracter le muscle cardiaque afin qu’il expulse le sang du cœur. En mesurant le temps que met cette impulsion électrique à traverser le cœur, votre cardiologue peut déterminer si l’activité électrique est normale, rapide ou irrégulière. Il peut aussi déterminer si votre cœur est dilaté ou s’il travaille trop fort. Un ECG peut être conseillé si vous présentez des signes d’arythmies, de palpitations, d’étourdissements, de fatigue excessive ou d’angine.
Étude électrophysiologique (EEP): Une étude électrophysiologique (EEP) est un test qui aide à déterminer de quel type d’arythmie (battements cardiaques irréguliers) vous souffrez ainsi que ce qui peut être fait pour la contrôler. Toutes les personnes présentant des battements irréguliers ne devront pas nécessairement subir une EEP; pour plusieurs d’entre elles, un électrocardiogramme (ECG) sera suffisant.
Électrocardiogramme d'effort (Épreuve d’effort): Un électrocardiogramme d’effort (ECG d’effort) enregistre la réaction de votre cœur au cours d’un exercice physique soutenu, habituellement en marchant sur un tapis roulant.

De façon générale, ce test est effectué afin de cibler la cause exacte d’une douleur thoracique inexpliquée, surtout si on soupçonne une insuffisance coronarienne (maladie cardiovasculaire). Si vous avez déjà reçu un diagnostic d’insuffisance coronarienne, on pourrait vous faire subir un ECG d’effort afin de déterminer dans quelle mesure la maladie a progressé, et évaluer combien d’activité physique vous pouvez pratiquer sans risque. Si vous avez subi une crise cardiaque ou une intervention à cœur ouvert, cet examen peut servir à déterminer la quantité d’effort ou d’activité physique que vous pouvez faire sans risque. Ce test peut aussi être conseillé si vous présentez des battements irréguliers (arythmies), des battements très rapides ou très lents (tachycardie ou bradycardie), des palpitations (cognements inhabituels ou sensation de palpitation du cœur), des étourdissements ou une fatigue excessive.
Enregistrement ECG par la méthode Holter : L’enregistrement ECG par la méthode Holter (appelée aussi enregistrement Holter) est habituellement utilisé pour diagnostiquer les anomalies du rythme cardiaque, plus spécifiquement pour trouver l‘origine des palpitations ou des étourdissements. Pour ce faire, vous devez porter un petit appareil d’enregistrement de l’ECG, appelé moniteur Holter, qui est relié à de petits disques métalliques (électrodes) placés sur votre poitrine, qui permettent une lecture de votre pouls et de votre rythme cardiaque au cours d’une période minimale de 24 heures. Votre rythme cardiaque est alors transmis et enregistré sur bande, puis numérisé par l’ordinateur, afin d’être analysé pour découvrir ce qui cause votre arythmie. Il est à noter qu’avec certains moniteurs, vous devez appuyer sur un bouton pour enregistrer le rythme cardiaque au moment où vous ressentez des symptômes.
Test d’inclinaison : Les tests d’inclinaison sont spécialement utiles en présence d’évanouissements inexplicables parce qu’ils aident les médecins à comprendre comment votre posture affecte votre pression artérielle. L’objectif de ce test consiste donc à découvrir si divers médicaments ou diverses positions déclencheront une arythmie (battements cardiaques anormaux) ou d’autres symptômes.
Types d’arythmies
Les arythmies sont déterminées par la vitesse des battements : lente ou rapide. Elles regroupent la bradycardie et la tachycardie, en plus d’une gamme de problèmes se situant entre ces deux catégories.

Battements lents ou bradycardie
La bradycardie survient lorsque le cœur bat si lentement qu’il ne peut pomper suffisamment de sang pour combler les besoins de l’organisme. Non traité, ce problème peut engendrer une fatigue excessive, des vertiges, des étourdissements ou des évanouissements, car une quantité insuffisante de sang atteint le cerveau. Ce problème peut être réglé à l’aide d’un stimulateur cardiaque électronique qui aide le cœur à battre normalement. La bradycardie peut survenir pour diverses raisons :

Maladie du nœud sinusal
La bradycardie peut être causée par un mauvais fonctionnement du nœud sinusal (le stimulateur naturel du cœur), qui fait en sorte qu’il se déclenche trop lentement. Ce problème peut être attribuable au vieillissement ou à la maladie. Certains médicaments peuvent aussi provoquer ou aggraver la lenteur des battements. Les arythmies qui en découlent peuvent être temporaires ou permanentes, et peuvent être traitées à l’aide de médicaments ou d’un stimulateur cardiaque électronique.

Bloc cardiaque
Bloc cardiaque est le nom attribué au ralentissement ou à l’interruption du signal électrique envoyé aux cavités inférieures du cœur (les ventricules), indiquant au muscle cardiaque de se contracter. Le système électrique du cœur envoie normalement les signaux électriques des cavités supérieures (oreillettes) aux cavités inférieures (ventricules), de façon à provoquer un battement, soit une contraction coordonnée du muscle cardiaque. Pour plus de détails

Battements rapides ou tachycardie
La tachycardie survient lorsque le cœur bat trop vite. Il en existe deux types principaux :

Tachycardie supraventriculaire (au niveau des oreillettes)
Ce sont des battements accélérés des oreillettes (les cavités supérieures du cœur) ou du nœud AV (auriculo-ventriculaire), le branchement électrique qui relie les oreillettes aux ventricules (les cavités inférieures du cœur).
Flutter auriculaire
Dans le cas du flutter auriculaire, une impulsion électrique supplémentaire ou précoce se propage autour de l’oreillette selon un trajet circulaire plutôt que vers le bas, sa trajectoire normale. Ce signal électrique fait palpiter l’oreillette, qui se contracte à un rythme bien supérieur à la normale. Le flutter auriculaire ne met pas la vie en danger, mais peut tout de même provoquer des douleurs thoraciques, des évanouissements et d’autres problèmes plus graves.

Fibrillation auriculaire
Cette forme courante de tachycardie survient lorsque l’activité électrique de l’oreillette est désorganisée et très rapide. Le schéma d’activité électrique stimule l’oreillette de façon aléatoire et à un rythme élevé, ce qui provoque une série de contractions très rapides des cavités supérieures du cœur, les empêchant de fonctionner efficacement. Bien que ne mettant habituellement pas la vie en danger, les battements rapides, irréguliers et désordonnés des ventricules peuvent causer des étourdissements ou des palpitations. Si ce problème persiste plusieurs jours, il peut augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC), car le sang emprisonné dans les oreillettes peut entraîner la formation de caillots pouvant se déplacer du cœur au cerveau, provoquant alors un AVC. Pour de plus amples informations sur la fibrillation auriculaire.

Tachycardie paroxystique supraventriculaire (TPSV)
Ce type de tachycardie produit des rythmes cardiaques de l’ordre de 140 à 250 battements à la minute (le cœur bat normalement entre 60 et 80 fois à la minute). Dans la plupart des cas, la TPSV survient chez les personnes nées avec un circuit électrique ou un passage supplémentaire entre les oreillettes et les ventricules. De plus, elle survient souvent chez les jeunes personnes, mais peut aussi se manifester à un stade plus avancé de la vie. Bien qu’elle puisse causer de la détresse, elle met rarement la vie en danger.

Syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW)
WDH01SRR.GIF
Cette anomalie congénitale (présente à la naissance) implique le système électrique du cœur. La plupart des personnes atteintes du syndrome WPW mènent une vie normale, et plusieurs d’entre elles n’éprouvent aucun symptôme ni épisode de tachycardie. Chez d’autres, au contraire, le syndrome WPW peut provoquer des battements rapides (tachycardie paroxystique supraventriculaire) dont le rythme peut atteindre jusqu’à 240 battements à la minute (le rythme cardiaque normal étant de 60 à 80 battements à la minute). Parmi les autres symptômes, on retrouve les palpitations, l’essoufflement, les évanouissements et l’angine (douleurs thoraciques). Bien que ce problème soit présent dès la naissance, les symptômes sont plus susceptibles de se manifester à l’âge adulte. Le WPW est habituellement diagnostiqué à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

Tachycardie ventriculaire (au niveau des ventricules)
Tachycardie ventriculaire
La tachycardie ventriculaire survient lorsque les ventricules (les cavités inférieures du cœur) battent trop rapidement. Ce problème peut être très sérieux parce que les ventricules sont responsables de pomper le sang vers le reste de l’organisme. Si la tachycardie devient assez sévère pour empêcher les ventricules de pomper efficacement, elle peut mettre la vie en danger. La tachycardie ventriculaire peut être traitée à l’aide de médicaments. Parmi les autres traitements possibles, on compte l’implantation d’un défibrillateur interne, l’ablation par cathéter, des interventions non chirurgicales visant la destruction des cellules défectueuses et la chirurgie d’ablation du tissu cardiaque endommagé.

Fibrillation ventriculaire
Une mauvaise coordination des signaux électriques ou des signaux qui n’empruntent pas la trajectoire normale peut déclencher la fibrillation ventriculaire. Tout comme la fibrillation auriculaire, elle survient lorsque le signal électrique qui déclenche normalement le pouls se sépare et suit des trajectoires aléatoires autour des ventricules au lieu de son cheminement normal. Il en résulte une série de contractions des ventricules rapides, mais inefficaces. Sans traitement immédiat, ce problème peut être fatal. On le corrige en administrant un choc électrique au cœur, à l’aide d’un appareil appelé défibrillateur. Ce choc permet au cœur de « redémarrer » et de retrouver son rythme normal.

Syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP)
Les personnes souffrant du syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) ont de la difficulté à s’ajuster convenablement à une position debout à partir d’une position allongée. Le syndrome STOP survient habituellement entre les âges de 12 à 50 ans et affecte plus de femmes que d’hommes

Ce syndrome se caractérise par un pouls rapide qui peut augmenter de 30 battements à 120 battements par minute après 10 minutes en position debout. Les autres symptômes courants en sont les maux de tête, les étourdissements, l’incapacité à l’effort, la fatigue extrême, les sueurs, les nausées, l’inconfort à la poitrine, la difficulté à se concentrer et la sensation d’évanouissement (syncope). Ces symptômes doivent se produire en absence de maladies chroniques à long terme, de certains médicaments (comme les vasodilatateurs, les diurétiques, les antidépresseurs et les agents anxiolytiques) et sans baisse de la pression artérielle pour être associés au STOP.
Pour diagnostiquer le STOP, votre médecin, mesurera votre pression artérielle et votre pouls en position allongée et en position debout. Ces mesures sont prises immédiatement après avoir changé de position, ainsi qu’après deux, cinq et 10 minutes en position debout. Le STOP fait fréquemment l’objet de mauvais diagnostics, comme des attaques de panique et de l’anxiété chronique. Parfois, un test appelé test de la table basculante sera effectué afin de confirmer le diagnostic
[ Regardez comment votre cœur pompe le sang dans votre corps et apprenez des faits fascinants à propos du cœur humain. ]
Bien que le STOP soit un trouble très handicapant, plusieurs patients peuvent s’améliorer lentement et graduellement et la majorité réagit bien aux plans de traitement.

Symptômes
Les arythmies peuvent ralentir la circulation du sang vers le cerveau et le reste de l’organisme, provoquant des palpitations cardiaques, des étourdissements, des évanouissements ou même la mort. Il existe plusieurs types d’arythmies : celles qui n’ont aucun symptôme ni signe avant-coureur, d’autres qui ne sont pas très graves, et certaines qui peuvent mettre la vie en danger.

Les symptômes varient d’une personne à une autre selon la santé du cœur, le type d’arythmie dont il est question, sa gravité, sa fréquence et sa durée. Certaines arythmies ne produisent aucun signe avant-coureur.

Si vous souffrez de bradycardie, vous pouvez vous sentir fatigué, essoufflé, étourdi ou vous évanouir. Alors que si vous souffrez de tachycardie, vos battements cardiaques peuvent faire l’effet d’une forte pulsation au niveau du cou ou de battements rapides et irréguliers dans votre poitrine. Vous pouvez aussi ressentir un malaise à la poitrine, une sensation de faiblesse, d’essoufflement, d’évanouissement, des sueurs ou des étourdissements. Si vous ressentez l’un ou l’autre de ces symptômes, consultez un médecin sans délai.
Comment traite-t-on les arythmies?
Plusieurs arythmies sont traitées à l’aide de modifications apportées aux habitudes de vie, de la prise de médicaments, de chirurgie ou de techniques non chirurgicales. Le traitement dépend de la gravité et de la fréquence des arythmies.

Mode de vie
La plupart des personnes arythmiques peuvent vivre une vie normale sans restreindre leurs activités. Dans certains cas, de simples changements au mode de vie comme éviter le stress et cesser de consommer de l’alcool et de la caféine (café, thé, boissons gazeuses, chocolat et certains médicaments en vente libre) peuvent aider. Il existe cependant plusieurs autres modifications importantes qui peuvent être apportées à votre mode de vie afin d’améliorer votre condition, comme adopter une saine alimentation et pratiquer davantage d’activité physique. Consultez votre médecin pour connaître la meilleure façon de commencer.

Médicaments
Votre médecin peut prescrire des médicaments afin de stabiliser votre rythme cardiaque, comme la digitale/digoxine, les bêtabloquants et les inhibiteurs des canaux calciques.

Chirurgie et autres interventions
Les médicaments et les modifications aux habitudes de vie ne suffisent pas toujours; une chirurgie s’avère parfois nécessaire. Ces techniques chirurgicales pourraient comprendre :

L'ablation
Le traitement de la cardioversion
Le défibrillateur cardioverteur implantable (DCI)
Le stimulateur cardiaque implantable
La résection ou le remodelage ventriculaire

L’ablation
En quoi consiste-t-elle?
L’ablation est une intervention destinée à rétablir le rythme normal du cœur, particulièrement si celui-ci ne réagit pas aux médicaments. Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois à la minute. L’action de pompage du cœur est déclenchée par des impulsions électriques. L’ablation peut servir à traiter un cœur dont les battements sont trop rapides (plus de 100 battements par minute), un problème appelé tachycardie ou un cœur qui bat en se contractant de façon désordonnée, un problème appelé fibrillation.

Pourquoi l’effectue-t-on?
Les rythmes cardiaques anormaux, aussi appelés arythmies, peuvent provoquer des palpitations, de la fatigue, de l’essoufflement et surtout, des accidents vasculaires cérébraux (AVC). L’objectif de l’intervention consiste à rétablir un rythme normal afin de prévenir ces problèmes.

Comment procède-t-on?
Plusieurs battements anormalement rapides du cœur sont déclenchés par des tissus cardiaques endommagés qui court-circuitent le système électrique du cœur. Avec l’ablation ou la destruction de ces tissus, du tissu cicatriciel se forme et aide à prévenir ces courts-circuits, ce qui permet de rétablir un rythme cardiaque régulier. Il existe deux façons principales de pratiquer l’ablation, soit la méthode chirurgicale et par cathéter (méthode non chirurgicale).

À quoi faut-il vous attendre?
Habituellement, cette intervention est prévue d’avance. Environ une semaine avant l’intervention, on vous demandera probablement de vous rendre au service des pré-admissions de l’hôpital. On vous fera subir des analyses de sang et d’urine, un électrocardiogramme et des radiographies.

Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de l’intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. On peut vous demander (ou informez vous-même votre médecin) si vous :

■avez déjà eu une réaction aux agents de contraste, à l’iode, ou toute autre réaction allergique (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
■souffrez d’asthme;
■êtes allergique à un médicament;
■avez des problèmes hémorragiques ou prenez des médicaments pour éclaircir votre sang;
■avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
■avez des perçages à la poitrine ou à l’abdomen;
■avez ressenti récemment des changements dans votre état de santé; ou
■êtes ou pourriez être enceinte.
Ablation chirurgicale
Bien que pratiquée moins souvent, l’ablation chirurgicale peut être combinée à d’autres interventions chirurgicales à cœur ouvert, comme une chirurgie de pontage, ou encore de réparation ou de remplacement de valvule.

L’ablation chirurgicale est effectuée sous anesthésie générale (c.-à.-d., vous serez inconscient pendant l’intervention). Pour réduire les risques de vomissements pendant le sommeil, on vous demandera de ne rien manger ni boire après minuit, la veille de l’intervention. Si vous fumez, vous devriez cesser au moins deux semaines avant l’intervention, parce que le tabagisme contribue à la formation de caillots sanguins et aux problèmes respiratoires.

On retrouve deux types d’ablation chirurgicale. Certaines interventions exigent que l’on arrête le cœur de battre et que l’on branche le patient à une machine cœur-poumon (intervention appelée ablation avec machine cœur-poumon). D’autres peuvent être effectuées sur un cœur qui bat et ne nécessitent pas le recours à la machine cœur-poumon (ablation sans machine cœur-poumon).

■Intervention de Cox-Maze – Les médecins procèderont à des incisions selon un modèle précis à l’intérieur des cavités supérieures du cœur (oreillettes droite et gauche). Ces incisions seront ensuite suturées (cousues) ensemble. On crée ainsi des tissus cicatriciels qui empêchent l’activité électrique de circuler dans les cavités supérieures. Le cœur doit être arrêté et il faut avoir recours à une machine cœur-poumon lors de l’intervention de Cox-Maze. Cette intervention est aussi appelée ablation de la fibrillation auriculaire. Bien qu’il existe plus d’une technique, c’est l’intervention d’ablation chirurgicale la plus fréquemment utilisée.


■Ablation chirurgicale – De nouvelles techniques ont été développées afin de rendre possible l’ablation cardiaque sans pratiquer d’incisions (coupures) à l’intérieur du cœur. Plusieurs approches ont été développées afin de détruire les zones de tissus cardiaques défectueux, comme les radiofréquences (RF), les micro-ondes, le laser et le froid. Une de ces nouvelles interventions s’appelle chirurgie cardiaque minimalement invasive de la fibrillation auriculaire, et on la pratique de plus en plus au Canada.
L’ablation par cathéter
L’ablation par cathéter est une intervention non-chirurgicale qui utilise de longs tubes flexibles appelés cathéters afin de se rendre à l’intérieur du cœur. Elle ne nécessite ni anesthésie générale, ni arrêt du cœur. Cette technique est utilisée de plus en plus souvent avec l’arrivée des nouvelles technologies dans les grands centres.

Pour réaliser cette intervention, un ou plusieurs cathéters sont insérés dans les vaisseaux sanguins et sont acheminés à l’intérieur du cœur à l’aide d’un fluoroscope (une sorte de radiographie en mouvement). Les cathéters appelés cathéters diagnostics servent à étudier les battements cardiaques anormaux et à déterminer l’endroit où se situe le problème. Une fois les tissus défectueux localisés, un cathéter d’ablation est acheminé tout près. La pointe du cathéter émet une énergie électrique à haute fréquence qui détruit les tissus défectueux, ce qui crée une cicatrice. Ce tissu cicatriciel est incapable d’émettre un signal électrique et de provoquer des arythmies. En d’autres termes, le court-circuit disparait.

Après l’intervention
File:Heart-beat.gifVotre convalescence dépendra du type d’intervention que vous aurez subie (p. ex., s’il s’agit d’une intervention par cathéter ou par chirurgie) et des autres interventions que vous pourriez avoir subies en même temps.

À votre retour à la maison, surveillez vos incisions. Il est normal d’y voir quelques ecchymoses, mais communiquez avec votre médecin en cas de douleur, de rougeurs, d’enflure, de saignements ou d’autres écoulements provenant de l’incision, de fièvre ou de frissons. Vous pouvez ressentir quelques arythmies résiduelles, surtout au cours des deux ou trois premières semaines. Un rythme stable et normal n’est habituellement atteint que trois à six mois après l’intervention. La plupart des patients se verront prescrire des médicaments anti-arythmiques pendant cette période afin d’aider le cœur à reprendre son rythme normal.

Le traitement de la cardioversion
En quoi consiste-t-elle?
La cardioversion est le processus de restauration du rythme cardiaque normal à partir d’un rythme anormal. On l’appelle aussi utilisation d’un courant direct ou courant DC pour la cardioversion.

Pourquoi l’effectue-t-on?
La plupart des cardioversions électives sont exécutées afin de traiter la fibrillation auriculaire, trouble du rythme des cavités supérieures (oreillettes) du cœur. La fibrillation auriculaire ne menace pas la vie du patient, mais elle peut nuire à l’efficacité de pompage du cœur et entraîner des battements irréguliers ou trop rapides. La cardioversion peut être effectuée à l’aide de médicaments anti-arythmiques ou d’une intervention électrique. Dans cette section, nous traiterons de la cardioversion électrique.

Comment procède-t-on?
La cardioversion est effectuée en plaçant deux électrodes sur la cage thoracique du patient ou l’une sur le thorax et l’autre sur le dos du patient. Une quantité prédéterminée d’énergie ou impulsion électrique est acheminée par les électrodes à travers le corps, vers le cœur. Cette décharge d’énergie fait bondir le cœur, interrompt la fibrillation auriculaire et rétablit le rythme cardiaque.

À quoi faut-il vous attendre?
La cardioversion électrique s’effectue à l’hôpital, comme à l’unité des soins intensifs, à la salle de récupération, ou dans une salle spécialement aménagée. Habituellement, il s’agit d’une intervention élective et elle est prévue d’avance. Une semaine environ avant votre intervention, on vous demandera de vous rendre à l’hôpital. On vous fera subir des tests sanguins, des tests d’urine, un électrocardiogramme, etc. La plupart des patients atteints de fibrillation auriculaire doivent prendre des médicaments pour éclaircir le sang et être bien anti-coagulés quelques semaines avant la cardioversion.

Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de cette intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. Il vous faut éviter de manger ou de boire au moins huit heures avant l’intervention. À moins d’avis contraire de la part de votre médecin, vous devez prendre vos médicaments comme d’habitude le matin de l’intervention, mais avec le moins d’eau possible. Évitez d’appliquer des lotions ou onguents sur votre poitrine ou votre dos, car ceux-ci peuvent empêcher les électrodes de bien adhérer.
Avant le début de l’intervention, informez le médecin si vous :

■avez déjà eu une réaction à un agent contrastant, à l’iode, ou toute autre réaction allergique grave (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
■souffrez d’asthme;
■êtes allergique aux médicaments;
■avez des problèmes hémorragiques ou prenez des médicaments pour éclaircir le sang;
■avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
■avez des piercings au thorax ou à l’abdomen;
■avez observé des changements récents à votre état de santé; ou
■êtes ou pourriez être enceinte.
Parce que la secousse pourrait être désagréable, l’anesthésiste ou une infirmière spécialement formée vous administre un sédatif par voie intraveineuse. Une fois sous sédation, les électrodes sont positionnées et la secousse est administrée. Des secousses additionnelles de plus forte intensité peuvent aussi être administrées en cas d’échec de la première secousse à rétablir le rythme cardiaque normal. Une légère irritation de la peau peut se produire à l’endroit où sont placées les électrodes. Les patients se réveillent habituellement rapidement et sans souvenir des secousses.

La cardioversion est habituellement exécutée en clinique externe, donc vous retournerez vraisemblablement chez vous le jour même. Étant donné que l’intervention nécessite la sédation, il est important de prévoir quelqu’un pour vous reconduire. Le reste de la journée, vous ne devriez ni conduire, ni manipuler de la machinerie lourde, ni prendre de décisions importantes.
Le défibrillateur cardioverteur implantable (DCI)
En quoi consiste-t-elle?
Une intervention destinée à insérer un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI), un appareil qui contrôle les battements irréguliers du cœur en émettant une secousse électrique dans le cœur.

Pourquoi l’effectue-t-on?
Un DCI est implanté afin de traiter les rythmes cardiaques dangereusement élevés qui surviennent dans les cavités inférieures du cœur et afin de prévenir les arrêts cardiaques soudains. Un DCI ressemble un peu à un stimulateur cardiaque, mais son rôle consiste à détecter et à corriger les ralentissements du rythme cardiaque (bradycardies) et ses accélérations (tachycardies). À l’aide de secousses électriques, l’appareil corrige ces troubles du rythme cardiaque afin de rétablir un pouls et un rythme cardiaque normal. Les DCI sont aussi capables de contrôler le rythme cardiaque et de le garder constant.

Les DCI sont aussi prescrits aux personnes qui ont éprouvé :

■au moins un épisode de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire;
■un arrêt cardiaque antérieur; ou
■un traitement à l’aide de médicaments sans pouvoir contrôler leur problème de rythme cardiaque ou qui a occasionné des effets secondaires sévères ou inacceptables.
De quoi s’agit-il?
Comme le stimulateur cardiaque artificiel, le DCI est constitué de deux parties. Les électrodes sont deux fils munis d’électrodes à leur extrémité destinés à transmettre des signaux électriques en direction et en provenance du muscle cardiaque. Le DCI est un petit appareil informatisé qui surveille le rythme cardiaque et au besoin, produit une secousse électrique. Il peut être programmé selon vos besoins précis. Le DCI emmagasine aussi des renseignements importants sur le fonctionnement de votre cœur, que votre médecin peut consulter à intervalles réguliers.

Il existe plusieurs façons d’implanter les électrodes d’un DCI :

■Approche transveineuse – Le mot transveineux signifie à travers une veine. Avec cette méthode, on pratique une petite incision près de la clavicule et les électrodes sont acheminées dans le cœur par une veine. L’extrémité de chaque électrode est fixée à la paroi intérieur du cœur (l’endocarde).
■Thoracotomie – Avec cette approche, on ouvre la cage thoracique et de petites pièces de caoutchouc et de grillage métallique de forme ovale sont cousues sur l’extérieur du cœur (ou épicarde). Ces pièces sont ensuite reliées aux électrodes.
■Sternotomie – Cette approche ressemble à la thoracotomie en ce sens que la cage thoracique est ouverte. La différence est que l’incision est pratiquée sur le sternum et que les mèches sont avancées jusqu’au cœur. On peut combiner la sternotomie à une intervention de pontage coronarien ou à une chirurgie des valvules cardiaques.
■Approche sous-xiphoïdienne – Cette approche ressemble aussi à la thoracotomie, mais l’incision est pratiquée légèrement à gauche du sternum.
Une fois les électrodes en place et leur fonctionnement vérifié, elles sont branchées à l’appareil DCI. L’appareil DCI est alors inséré sous la peau, soit près de la clavicule ou quelque part au-dessus ou près de la taille.

À quoi faut-il vous attendre?
Habituellement, cette intervention est prévue d’avance. La plupart du temps, environ une semaine avant l’intervention, on vous demandera de vous rendre à l’hôpital. On y effectuera des tests de sang et d’urine, un électrocardiogramme et des radiographies en préparation de votre intervention.

Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de l’intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. Informez votre médecin si vous :

■avez déjà subi une réaction à un agent de contraste, à l’iode, ou si vous avez éprouvé une réaction allergique sérieuse (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
■souffrez d’asthme;
■êtes allergique à un médicament;
■éprouvez des problèmes hémorragiques ou prenez des médicaments pour éclaircir le sang;
■avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
■avez des piercings au thorax ou à l’abdomen;
■avez éprouvé récemment des changements dans votre état de santé; ou
■si vous êtes ou pourriez être enceinte.
Dans la plupart des cas, l’implantation s’effectue alors que le patient est conscient, mais sous sédation et que la région thoracique est sous anesthésie locale (un peu comme le font les dentistes avec la bouche). On procèdera à des essais afin de trouver le meilleur emplacement pour implanter les électrodes et pour s’assurer que celles-ci sont bien branchées au DCI. Une fois le DCI implanté, on procèdera à d’autres tests afin de s’assurer que le système corrige efficacement votre problème d’arythmie. Après l’intervention, on vous amènera dans une salle de récupération. Vous vous sentirez peut-être somnolent et éprouverez peut-être une douleur au site d’implantation du générateur de secousse. Cet inconfort est facilement contrôlé par des analgésiques. Selon votre état et l’intervention que vous aurez subie, vous pourriez demeurer hospitalisé quelques jours. Avant votre congé, on testera à nouveau votre DCI.

À votre retour à la maison, surveillez vos incisions. Il est normal d’y voir quelques ecchymoses, mais appelez votre médecin si vous ressentez une douleur accrue, des rougeurs, de l’enflure, des saignements ou tout autre écoulement provenant d’une incision, de la fièvre et (ou) des frissons. Au cours des premières semaines, évitez les mouvements brusques des bras, les étirements ou encore de lever les bras par-dessus votre tête.

Les sensations produites par le DCI dans l’organisme
Lorsque le DCI émet une secousse électrique, certains patients ressentent une palpitation dans la poitrine, mais sans inconfort ni douleur. D’autres rapportent ressentir comme un coup à la poitrine, mais cette sensation ne dure que quelques secondes.

Précautions à prendre avec le DCI
Au cours des premières semaines suivant l’intervention, votre médecin vous indiquera quelles activités vous pourrez pratiquer. La conduite automobile dépendra de votre état de santé et des lois provinciales en vigueur. Certaines machines peuvent interférer avec le fonctionnement de votre DCI, spécialement celles qui émettent des champs magnétiques ou électriques puissants, comme les outils d’atelier, les fours à micro-ondes et les appareils de détection des aéroports. Parlez-en à votre médecin.

Le stimulateur cardiaque implantable
En quoi consiste-t-elle?
Cette intervention sert à implanter un appareil appelé stimulateur cardiaque, qui contrôle le rythme et les battements cardiaques.

Pourquoi l’effectue-t-on?
Cette intervention sert à traiter les arythmies ou battements cardiaques anormaux, spécialement s’ils ne réagissent pas bien au traitement médicamenteux.

Comment procède-t-on?
Le stimulateur cardiaque comprend deux éléments. Les électrodes sont des fils munis d’électrodes à leur extrémité qui transmettent au muscle cardiaque des signaux émis par le générateur d’impulsion. Ces signaux électriques font contracter (pomper) le muscle cardiaque. Le générateur d’impulsion (souvent appelé stimulateur cardiaque) est un petit appareil informatisé qui engendre un signal électrique. La plupart des implantations de stimulateur cardiaque sont effectuées sous anesthésie locale (un peu comme l’anesthésie utilisée chez le dentiste).

À quoi faut-il vous attendre?
Habituellement, cette intervention est prévue d’avance. Environ une semaine avant l’intervention, on vous demandera de vous rendre à l’hôpital. Vous subirez probablement divers examens, comme des analyses d’urine et de sang, un électrocardiogramme, etc. Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de cette intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. Avant le début de l’intervention, informez votre médecin si vous :

■avez déjà subi une réaction à un agent de contraste, à l’iode, ou si vous avez éprouvé une réaction allergique sérieuse (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
■souffrez d’asthme;
■êtes allergique à un médicament;
■avez des problèmes hémorragiques ou prenez des médicaments pour éclaircir le sang;
■avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
■avez des perçaces au thorax ou à l’abdomen;
■avez connu récemment des changements dans votre état de santé; ou
■êtes ou pourriez être enceinte.
Positionnement d’électrode endocavitaire
C’est l’intervention la plus courante lors de l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Vous serez éveillé tout au long de cette intervention. On vous administrera un sédatif afin de vous aider à vous détendre et une anesthésie locale dans les zones concernées par l’intervention (habituellement le haut du thorax). Un tube mince et souple (cathéter) sera inséré dans un vaisseau sanguin et, à l’aide d’un fluoroscope, acheminé à l’intérieur du cœur. Une fois à l’intérieur du cœur, les électrodes seront fixées à la paroi intérieure. Les électrodes seront ensuite testées pour s’assurer de leur bon fonctionnement. De temps en temps, on vous demandera de prendre de profondes respirations ou de tousser afin de vérifier le positionnement des électrodes.

Une fois les mèches positionnées au meilleur endroit, elles seront branchées au générateur d’impulsions. Le générateur d’impulsion sera glissé dans une pochette aménagée juste sous la peau dans la partie supérieure de votre thorax ou de votre abdomen. Vous pourriez ressentir une légère pression lorsque les mèches et le générateur d’impulsion seront glissés dans la pochette.

Positionnement d’électrode épicardique
Parce qu’il faut pratiquer une grande incision au thorax, cette intervention est habituellement pratiquée sous anesthésie générale et vous serez endormi. La surface extérieure du cœur est exposée et les électrodes sont fixées directement à la surface du cœur (épicarde). Le générateur d’impulsion est habituellement placé sous la peau en haut de l’abdomen, mais peut aussi l’être au thorax.

Après l’intervention
Une fois la chirurgie terminée, on vous amènera en salle de réveil. Vous pourriez ressentir des douleurs autour du site d’implantation du générateur, mais elles peuvent être soulagées par des analgésiques. Selon votre état de santé et le type d’intervention subi, vous pourriez passer entre quelques heures et quelques jours à l’hôpital.

À votre retour à la maison, surveillez vos incisions. Il est normal d’y voir quelques ecchymoses, mais appelez votre médecin si vous ressentez une douleur accrue, des rougeurs, de l’enflure, des saignements ou tout autre écoulement provenant d’une incision, de la fièvre ou des frissons. La plupart des gens sont conscients de porter un stimulateur pendant une courte période après l’implantation, mais cette sensation diminue habituellement avec le temps. Pendant les premières semaines, évitez les mouvements brusques des bras, les étirements ou de lever les bras par-dessus la tête, ou encore de manipuler le stimulateur.

La resection ou le remodelage ventriculaire
En quoi consiste-t-elle?
La resection ou le remodelage ventriculaire est une intervention chirurgicale destinée à traiter l’insuffisance cardiaque chez les patients chez lesquels on a diagnostiqué une dilatation cardiaque. Cette intervention implique de redonner forme au cœur et de réduire le volume élargi du ventricule gauche, principale cavité de pompage du cœur. Il existe divers types d’intervention de resection ventriculaire, dont la restauration ventriculaire chirurgicale, l’anévrismectomie ventriculaire, la reconstruction du ventricule gauche et l’intervention de Dor. Parfois, on combine la resection ventriculaire avec le pontage coronarien ou la réparation d’une valvule.

Pourquoi l’effectue-t-on?
Le but de la resection ventriculaire consiste à redonner au cœur une taille et une forme normales, afin d’améliorer sa capacité de pompage. Une meilleure circulation du sang soulage les symptômes de l’insuffisance cardiaque (essoufflement, enflure, fatigue et angine).

La resection ventriculaire peut être exécutée chez les personnes ayant développé une insuffisance cardiaque ou une dilatation du cœur pour les raisons suivantes :

■Une crise cardiaque antérieure;
■Une cardiomyopathie dilatée; ou
■Une cardiomyopathie hypertensive.
Comment procède-t-on?
On arrête le cœur et le patient est placé sur une machine cœur-poumon. Le cœur est ouvert. Si on y retrouve du tissu cicatriciel ou un anévrisme, ces tissus sont enlevés. Le chirurgien tentera de redonner au ventricule gauche un volume plus petit et au cœur, sa forme elliptique. Ces modifications sont destinées à améliorer l’action de pompage du cœur.

À quoi faut-il vous attendre?
Habituellement, cette intervention est prévue d’avance. Environ une semaine avant la date prévue de l’intervention, on vous demandera sans doute de vous rendre à l’hôpital. Vous y subirez divers examens, comme des analyses de sang et d’urine, ainsi qu’un électrocardiogramme, etc.

Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de l’intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. Avant le début de l’intervention, informez votre médecin si vous :

■avez déjà subi une réaction à un agent de contraste, à l’iode, ou si vous avez éprouvé une réaction allergique sérieuse (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
■souffrez d’asthme;
■êtes allergique à un médicament;
■avez des problèmes de saignements ou prenez des médicaments pour éclaircir le sang;
■avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
■avez des perçages au thorax ou à l’abdomen;
■avez connu récemment des changements dans votre état de santé;
■êtes ou pourriez être enceinte.
La plupart des patients sont admis à l’hôpital la veille de l’intervention. On vous demandera alors de vous laver afin de réduire la quantité de microbes présents sur votre épiderme. À l’hôpital, le site de l’intervention sera lavé, badigeonné d’antiseptique et au besoin, rasé.

La resection ventriculaire est une forme d’intervention à cœur ouvert qui nécessite une anesthésie générale, donc vous serez endormi durant l’intervention. Afin de réduire vos risques de vomissements pendant votre sommeil, on vous demandera la veille de l’intervention de ne rien boire ni manger après minuit. Si vous fumez, vous devrez cesser au moins deux semaines avant l’intervention, car le tabagisme peut causer des caillots sanguins et des problèmes respiratoires.

Une fois endormi, on vous insérera trois tubes :

■un tube dans vos voies respiratoires, qui sera branché à une machine appelée respirateur afin de prendre en charge votre respiration pendant l’intervention;
■un tube dans votre estomac afin d’empêcher les liquides et l’air de s’y accumuler et vous éviter de ressentir des nausées et des ballonnements à votre réveil; et
■un tube dans votre vessie afin de recueillir l’urine que vous produirez au cours de l’opération.
Afin de s’assurer que votre organisme continue de recevoir du sang riche en oxygène, vous serez relié à une machine cœur-poumon. Cette machine remplace l’action de pompage du cœur.

La durée requise pour l’intervention dépend du travail à effectuer. Souvent, la resection ventriculaire est combinée à un pontage coronarien ou à la réparation d’une ou de plusieurs valvules cardiaques.

À votre réveil, vous vous trouverez dans la salle de réveil ou à l’unité des soins intensifs (USI). Vous resterez sans doute à l’hôpital trois à cinq jours. La rapidité de votre convalescence après l’intervention dépendra en grande partie de votre état de santé avant l’intervention.

À votre retour à la maison, surveillez vos incisions. Il est normal d’y voir quelques ecchymoses, mais appelez votre médecin si vous ressentez une douleur accrue, des rougeurs, de l’enflure, des saignements ou tout autre écoulement provenant de l’incision, de la fièvre ou des frissons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'information ci-dessus vous est fournie afin de vous apporter les éléments les plus utiles concernant ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive.

Tous mes remerciements aux sites web de spécialité, aux particuliers, aux blogues, à des milliers de témoignages, à Wikipedia et aux autres sources qui ont fait en sorte que je ramasse ce précieux matériel que j’ai publié ici et qui n’a que pour but d'informer et d'aider à la complète connaissance de pathologies et de la physiologie du corps humain et à mieux faire des liens pour bien cibler et intervenir plus adéquatement pour traiter, soulager et alléger la souffrance humain.

Les renseignements sur la santé de ce blog sont présentés uniquement à titre informatif; ils ne visent nullement à remplacer la consultation d'un professionnel de la santé. Toute décision en matière de traitement doit être prise en collaboration avec un professionnel de la santé et tenir compte des caractéristiques particulières de chacun. Les liens avec d'autres sites ne sont offerts qu'à titre de service aux utilisateurs. SASI 101-InfAux n'assume aucune responsabilité relativement au contenu de ces sites.