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sur un article posté sur les effets du Baclofène voila un autre de la part de
M. Yves Brasey qui prétend que c’est grâce à ce médicament qu’il à lâché la
bouteille, ou en fait qu’il la touche mois souvent qu’avant. Apparemment ce médicament
l’a aidé à diminuer de fumer (de 50-75 cigarettes/jour à beaucoup moins)
Je comprends que les fans du Baclofène piaffent en sachant qu'il leur faudra attendre, au mieux, encore un an avant de connaître le verdict de l'étude lancée pour tester son efficacité et, si le résultat est probant, pour qu'il soit prescrit, licitement, avec une posologie augmentée.
Cette durée ne me paraît pas choquante puisque le médicament doit faire ses preuves, en efficacité, innocuité relative des effets indésirables, maintien de la mythique nouvelle sobriété promise sur un laps de temps suffisamment long pour être significatif et absence d'aggravation de la qualité de vie.
Les prudents, qui croient au miracle, attendront la sentence. Les audacieux pourront toujours assiéger leur médecin et tenter, à leurs risques et périls, de s'en faire prescrire immédiatement.
« Maintenant, je
peux boire un whisky sans avoir envie de finir la bouteille » affirme M. Yves
Brasey pour dna.fr.
Des personnes
racontent comment elles sont devenues « indifférentes » à l’alcool grâce au Baclofène.
Après les « premières bringues »
à 17 ans, le service militaire où la bière coule à flots et « où il n’y a que
ça à faire », sont venus les postes à responsabilité, la création de son
entreprise, la surcharge de travail… peu à peu, le soir, le whisky a remplacé
la bière.
« Je cherchais l’ivresse par
rapport à une certaine timidité. On ne peut pas dire quand on bascule… Je savais que j’avais un
problème mais je me considérais comme un fêtard », se souvient Yves Brasey, 58
ans, entre café et cigarettes, dans le séjour de sa maison familiale
près de Saint-Bonnet-le-Château (Rhône-Alpes).
« En fait, j’étais un bon
alcoolique qui vivait dans le déni… mais tous les traitements parlaient de
s’arrêter à vie et, pour moi, il n’en était pas question », reconnaît cet
informaticien, en évoquant ces copains « passés de cure en cure », ceux qui sont
morts et « le seul qui a réussi à devenir abstinent » mais dont il n’a plus de
nouvelles.
Published on Mar 22, 2012
P. Jaury parle du baclofène au JT de 2h FR2 du 22 mars 2012
Sur un buffet de la cuisine, se
dressent une demi-douzaine de bouteilles d’apéritifs et de vin, bien pleines. «
Avant, ça n’était pas possible ça », sourit-il. Avant qu’il n’entende parler, à
la radio, d’un médicament « qui permettait d’avoir une consommation raisonnable
» : « C’était en février 2010, juste avant le tunnel du Fréjus : j’allais
au carnaval de Venise… »
Yves Brasey se plonge dans des
articles et le livre du Dr Olivier Ameisen, « Le dernier verre », où ce
cardiologue raconte comment il s’est « guéri » de l’alcool en s’administrant à
haute dose du baclofène.
« Entre ça et l’alcool, c’est
vite vu ! »
Faute de trouver un médecin
maîtrisant cette utilisation, Yves Brasey s’appuie sur le livre : « En 18
jours, je suis monté à 140 mg et du jour au lendemain, j’ai compris ce qui
s’appelait « l’indifférence ». Le 21 mars 2010, mon problème avec l’alcool
était réglé. Maintenant, je peux boire un whisky sans avoir envie de finir la
bouteille. Le plus souvent, je ne bois rien à midi et le soir jamais plus d’un
verre de vin ; quelque fois un apéritif ou deux quand il y a un ami », explique
ce militant devenu vice-président de l’association Baclofène (1) par « devoir
envers (ses) concitoyens malades ».
Sur le forum – 3 000 visites
quotidiennes, 3 500 inscrits – il encourage, recense les guérisons (150 «
déclarées » depuis janvier), donne en message privé les noms des médecins qui
prescrivent du baclofène à haute dose. Notamment aux patients du Rhône où c’est
« particulièrement le désert », comme Michel et Rose (2) en ont fait
l’expérience.
« Mon médecin m’a sermonné : le
baclofène ça ne sert à rien, au lieu d’en prendre vous devriez compter sur
votre volonté », raconte Michel qui se décrit comme un « buveur occasionnel
mais qui ne sait pas s’arrêter ». Et à qui l’alcool a coûté cher : pertes
d’argent au jeu, retrait de permis, prison…
Alors Michel est allé voir un
médecin de la Loire
et a suivi les « recettes de cuisine » d’Yves. Il a dû surmonter de lourds
effets secondaires – « j’étais énervé, je dormais mal, je vomissais » – et
atteindre une très forte dose (360 mg/jour) pour arriver un jour à ne plus
boire « qu’une bière sans avoir envie d’une autre ». Redescendu à un dosage
moins fort, il a fini par trouver un généraliste et une alcoologue près de chez
lui.
Rose, elle, a raconté au
pharmacien que son médecin était en vacances pour avoir plus de boîtes. À
l’inverse de Michel, elle a été « très receptive ». « Dès 40 mg, je suis
passée de 3 bouteilles à 3 verres par jour mais il m’a fallu 140 mg pour
atteindre l’indifférence.
Là, je peux boire un kir, je sais
que je ne finirais pas la bouteille et parfois même pas le verre. C’est
miraculeux ! », se réjouit la jeune femme de 35 ans qui souffrait depuis 5 ans
« d’une grosse dépendance » contre laquelle une psychothérapie, des
antidépresseurs, des anxiolytiques et l’Aotal n’avaient eu aucun effet. Aujourd’hui,
elle se sent plus « apaisée » avec le baclofène qu’avec les anxiolytiques.
Aucun des trois ne s’inquiète
d’éventuels effets graves à long terme. « En près de 40 ans, il n’a eu aucun
mort », souligne Yves. Tandis que pour Rose : « Prendre à vie 3, 4 ou 10
comprimés par jour, ce n’est pas un souci. Entre ça et l’alcool, c’est vite vu
! »
NOTE:
* Définition Larousse de l'alcoolisme :
- Dépendance à l’égard
de l’alcool et ensemble de manifestations pathologiques qui en résultent
* ou une autre définition :
- Dépendance à l'alcool, Consommation d'alcool, Consommation excessive d'alcool.
Description
On estime que quelque 75 % de la population consomment de l'alcool. Pour environ 10 % de ces personnes, cette consommation entraînera de graves problèmes pour leur santé, elle aura des répercussions dans leur travail, leur situation financière, leurs rapports avec les membres de leur famille et leurs amis. Quand une personne consomme de l'alcool malgré le mal qu'elle cause à sa santé et à son bien-être, on considère qu'il s'agit d'une consommation excessive d'alcool (ou d'une dépendance à l'alcool) ou d'alcoolisme.
Les hommes courent un risque 5 fois plus élevé que les femmes de souffrir d'alcoolisme. Toutefois, l'incidence de l'alcoolisme parmi les femmes a augmenté au cours des 30 dernières années.
Causes
L'alcoolisme est un trouble médical. Bien que la cause exacte de l'alcoolisme soit inconnue, des études ont montré qu'il est de plus en plus prouvé que la prédisposition à cette maladie peut être héréditaire et que les risques d'en être atteint augmentent de façon importante chez les familles dont des membres (notamment les parents et les frères et sœurs) ont une dépendance à l'alcool.
Les autres facteurs de risque comprennent un trouble psychiatrique comme la schizophrénie, la dépression ou des troubles anxieux. La pauvreté, l'isolation sociale et la timidité peuvent aussi constituer des facteurs de risque.
En outre, la façon dont le corps d'une personne traite l'alcool peut avoir des répercussions sur le risque de dépendance à l'alcool. La recherche a montré que les personnes qui ont besoin de relativement plus d'alcool pour obtenir un effet sont plus susceptibles de souffrir d'une dépendance à l'alcool.
Toutes les drogues influent sur un « mécanisme de récompense » dans le cerveau. Si, chaque fois qu'une personne consomme une drogue, elle se sent bien, cela l'incite généralement à vouloir en consommer de nouveau. Cette caractéristique commune pourrait expliquer pourquoi les gens font une consommation excessive des drogues - y compris l'alcool. Comme c'est le cas pour la plupart des drogues, cependant, si vous en consommez régulièrement, votre corps aura besoin de prendre des quantités de plus en plus grandes de la substance pour obtenir le même effet. Ce phénomène s'appelle la tolérance et il peut constituer le facteur contributif final à la dépendance à une drogue ou à l'alcool.
Symptômes et Complications
L'alcool est un poison pour plusieurs types de cellules humaines. En faible quantité, l'alcool inhibe l'activité de ces cellules. À des doses élevées, l'alcool peut les tuer. Bien que la plupart des drogues qui agissent sur le cerveau stimulent la production d'hormones cérébrales, notamment la sérotonine et la dopamine, l'alcool, au contraire, diminue les concentrations de ces substances chimiques particulières tout en augmentant celles d'autres substances. L'alcool agit comme un dépresseur du système nerveux - il exerce l'effet chimique opposé d'un médicament antidépresseur. Néanmoins, parce que l'alcool diminue l'activité dans la partie du cerveau qui maîtrise et inhibe les comportements, la plupart des gens trouvent que cet effet est agréable lorsqu'ils consomment une quantité modérée d'alcool.
Lorsque l'alcool est consommé à des doses plus élevées, il devient vite évident que c'est une substance toxique. Les principaux symptômes de cette intoxication sont des vomissements, la stupeur, les changements du comportement et une altération importante du système nerveux central, puis une déshydratation et un violent mal de tête. À doses élevées, l'alcool peut tuer parce qu'il supprime la fonction respiratoire ou la fonction cardiaque.
Même à des doses non létales, l'alcool peut aussi causer la mort. C'est ce qui se produit avec la pneumonie de déglutition quand les personnes profondément endormies après une nuit de beuverie s'étouffent lorsque leurs vomissements sont inhalés dans les poumons. Dans des conditions normales, le réflexe pharyngé prévient l'aspiration des vomissements, mais lorsque le système nerveux est déprimé, ce réflexe ne fonctionne pas normalement.
Par ailleurs, une personne qui consomme de l'alcool alors qu'elle est à jeun risque de faire une crise d'hypoglycémie, c'est-à-dire que l'alcool provoque une brusque chute du taux de sucre dans le sang. Des symptômes neurologiques tels que la stupeur ou un comportement anormal apparaissent et, dans des cas graves, un coma ou des convulsions. Une personne à jeun depuis relativement longtemps risque donc de se retrouver à l'hôpital en raison de cette hypoglycémie même si son taux d'alcool éthylique dans le sang est inférieur à la limite permise pour conduire un véhicule. Cette situation est particulièrement dangereuse pour une personne atteinte de diabète et prenant de l'insuline pour abaisser son taux de sucre sanguin.
La consommation excessive d'alcool pendant de longues années peut entraîner les problèmes de santé chroniques ci-après :
- des arythmies - des rythmes cardiaques anormaux qui peuvent causer la mort subite même pour une jeune personne si elle consomme de l'alcool de façon excessive;
- le béribéri (une carence en vitamine B1) - les personnes qui ont une dépendance à l'alcool manquent fréquemment de vitamine B1 (la thiamine); cette déficience peut être à l'origine de lésions cardiaques et d'une dégénérescence mentale;
- des lésions cérébrales - l'alcool tue les cellules du cerveau;
- le diabète;
- des lésions cardiaques (une myocardiopathie) - caractérisées par des changements de la taille et de la structure du cœur;
- une hypertension artérielle (une pression sanguine élevée);
- une maladie du foie, comme la cirrhose;
- une perte de sensibilité au niveau des mains, des pieds et d'autres régions du corps causée par des effets sur le système nerveux;
- des ulcères d'estomac et des gastrites (une inflammation de la muqueuse de l'estomac).
Ce ne sont là que quelques troubles étroitement liés à l'alcoolisme. En fait, une consommation excessive d'alcool augmente le risque de survenue de presque toutes les maladies.
On a observé que la consommation d'alcool pendant la grossesse avait des effets néfastes sur l'enfant à naître. La recherche a montré que même de petites quantités d'alcool consommées pendant la grossesse peuvent entraîner des changements neurologiques pour le fœtus en développement. Une consommation modérée d'alcool pendant la grossesse peut mener à la naissance d'un enfant atteint du syndrome d'alcoolisme fœtal - un syndrome neurologique grave qui cause des lésions intellectuelles et mentales permanentes.
Diagnostic
La plupart des personnes savent fort bien si elles maîtrisent leur consommation d'alcool ou si c'est l'alcool qui contrôle leur vie. Lorsqu'une personne se sent coupable au sujet de sa consommation d'alcool, il y a de fortes chances qu'elle ait un problème d'alcool.
Voici d'autres signes de dépendance à l'alcool :
éprouver de la contrariété quand quelqu'un suggère de moins boire;
consommer de l'alcool même lorsque les conséquences pourraient être néfastes (par ex. au travail);
prendre de l'alcool le matin pour faire face à la journée;
boire souvent plus qu'on l'a prévu lors de réunions sociales;
cacher des bouteilles d'alcool à la maison ou au travail;
boire seul ou en cachette;
ressentir du désintérêt à l'égard des activités et des loisirs qui procuraient du plaisir.
Si vous croyez que vous courez un risque de dépendance à l'alcool, ou si c'est le cas pour une personne qui vous est chère, obtenez de l'aide. Diverses ressources sont disponibles. Consultez la section « Traitement et prévention » ci-après pour des détails supplémentaires.
Traitement et Prévention
Certaines personnes manifestent des symptômes physiques graves lorsqu'elles essaient de s'abstenir de boire de l'alcool. Les hallucinations et le delirium tremens, considérés comme des symptômes d'intoxication, sont en fait causés par une brusque sobriété. Les personnes qui ont une dépendance à l'alcool présentent des symptômes comme la peur, la confusion, une fièvre et un pouls rapide lorsque la drogue n'est plus dans leur système. Le traitement en milieu hospitalier et la prise de médicaments anxiolytiques peuvent aider à atténuer les effets physiques pendant cette phase de sevrage.
Pour la plupart des personnes qui cessent de boire, le plus grand danger est de recommencer à consommer de l'alcool (c'est une rechute).
Il n'est pas facile d'amener un être cher à rechercher de l'aide pour une dépendance à l'alcool, puisque la plupart des personnes nient ce problème (ce déni est lié aux changements cognitifs associés à la maladie). Il se peut que vous ayez à soulever le sujet plus d'une fois et que vous ayez à faire participer des amis et des membres de la famille à la discussion pour montrer à quel point cela vous préoccupe. Il est préférable d'aborder le sujet calmement, sans lancer d'accusations et en mettant l'accent sur le soutien de la personne concernée. Mentionnez des comportements et des événements précis qui ont causé vos préoccupations plutôt que de parler d'une façon générale.
Sachez qu'il existe diverses interventions efficaces pour traiter l'alcoolisme. Certaines personnes seront en mesure de modifier ou de cesser leur consommation d'alcool après qu'une personne en qui elles ont confiance ait mentionné les effets dévastateurs de leur comportement. Malheureusement, les interventions de la famille et des amis ne suffisent que dans une minorité de cas.
Le mouvement des Alcooliques Anonymes (les AA) peut constituer un choix possible. Reconnu pour son programme en 12 étapes, cet organisme international peut s'avérer d'une grande utilité pour de nombreuses personnes grâce aux efforts personnels et au soutien des pairs. Pour obtenir de plus amples renseignements, cherchez le numéro de téléphone de l'organisme AA dans votre annuaire local.
Par ailleurs, de nombreuses collectivités ont accès à divers programmes de dépendance à l'alcool bénéficiant d'un soutien public et il existe également beaucoup de programmes privés. Consultez votre professionnel des soins de santé pour savoir quels types de services sont disponibles.
Plusieurs médicaments peuvent aussi aider lorsqu'ils sont utilisés en combinaison avec d'autres formes de traitement. Ces médicaments agissent de manières différentes. Certains suppriment le besoin impérieux de boire (par ex. le naltrexone*), certains causent des réactions physiques désagréables lors de la consommation d'alcool (par ex. le disulfirame) et d'autres atténuent les symptômes physiques associés au sevrage (par ex. le diazépam et la clonidine).
*Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (le nom générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol
®). Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex. l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque, mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les médicaments par leur nom générique. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un
pharmacien.
Le Baclofène, possible pilule miracle
Si la simple absorption d'un médicament permet de supprimer l'angoisse, la dépression, l'envie irrépressible de boire, l'essentiel du mal-être, et de retrouver un être vivable, en pleine possession de ses moyens, "comme neuf", il ne faudrait surtout pas s'en priver. Il est possible que le Baclofène soit une pilule miracle pour une certaine catégorie de patients. Et tant mieux.
Mais attention au miroir aux alouettes ! L'alcoolodépendant qui veut s'en sortir fait des multitudes d'expériences, essaie des médicaments, des médecins, des techniques et, le plus souvent, avec ses trucs, sa volonté, inlassablement, essaie de s'en sortir seul. Ça ne marche pratiquement jamais, durablement.
La chimie peut aider, mais elle ne peut pas suffire, dans une affection qui n'est pas seulement physique mais aussi psychologique, psychosociale, voire spirituelle, à soigner, a fortiori à "guérir", cette sorte de maladie.
Fétichisme du verre d'alcool de temps en temps
Avec le Baclofène, une promesse curieuse semble faite : les anciens patients pourraient boire un verre de temps en temps, sans conséquence, c'est-à-dire sans rechuter dans la dépendance. Il me paraît surprenant que la possibilité de prendre un verre et de s'arrêter puisse séduire longtemps un alcoolique. Mais il y a peut-être à mettre à jour une sous-population d'hybrides.
Car, pour l'heure, la possibilité de reboire impunément est totalement exclue par les alcooliques membres des associations d'entraide, et par la majorité des alcoologues qui prennent la peine de vérifier si le patient est dépendant ou pas. Les rechutes peuvent être dramatiques, mortelles, et les rares personnes qui arrivent, vaguement, à "gérer" ont une qualité de vie peu enviable.
Le fétichisme sur un verre d'alcool de temps en temps est étrange. Pour quoi faire ? Pour paraître "normal" ? Socialement normal, mentalement normal ? Pour se le faire croire ? Une coupe de champagne : pour le goût ? pour l'effet psycho-actif ? comme cache-misère pour refuser de passer pour un alcoolique démasqué par son abstinence ?
Accepter de ne plus boire impunément
Ce qui sauve le mieux les alcoolodépendants, ce qui leur permet de recouvrer ou de découvrir une véritable qualité de vie est d'admettre leur nouvelle condition. Un alcoolodépendant a perdu, définitivement, sa capacité à contrôler sa consommation d'alcool, et ne peut plus désormais boire impunément. Comprendre et accepter ceci, puis désirer stopper toute consommation d'alcool, est la seule exigence de base pour commencer à s'en sortir.
La conduite la plus payante pour un alcoolodépendant est de s'abstenir d'alcool, de ne pas rester seul, et de se faire aider en allant s'insérer dans un groupe d'entraide.
Le malade classique n'en a aucune envie, l'évolution de l'alcoolisme impliquant un repli sur soi. Mais les faits parlent d'eux-mêmes : au bout d'un an, les deux tiers des gens qui ont acquis ou maintenu une abstinence sont ceux qui fréquentent un groupe. S'ils continuent à voir leur médecin, ou font une psychothérapie, ils consolident.
Cette façon de se soigner est immédiatement accessible. Pas besoin d'attendre les conclusions d'une étude sur le Baclofène sauveur. Les centres de soin, les réunions des associations existent. On peut se faire aider efficacement tout de suite.
À défaut d'éviter les 120 morts quotidiens immédiatement, on peut commencer à atténuer, notablement, les désastres individuels et familiaux. Mais si on veut continuer à boire, ou attendre le salut d'une pilule miracle, seul dans son coin, ce sera plus hypothétique.
Hors alcool
Il faudrait aussi arrêter de diaboliser l'abstinence et d'idolâtrer le prétendu "craving". L'envie de boire est une torture permanente uniquement si l'on n'a pas admis l'évidence de son nouvel état. Quand on veut, plein de superbe, continuer à régenter son destin de buveur d'alcool déchu. Mais ceux qui acceptent la principale nécessité de leur condition, apprennent à éliminer les stress, cessent d'être dans la nostalgie et dans la peur du qu'en dira-t-on, entament une vie nouvelle. Ceci demande un peu de courage et de travail, mais les fondations sont plus solides.
Les pourcentages de rechute allégués par les militants du Baclofène sont aberrants et sans doute fondés sur une partie de la population qui se trompe dans le suivi des soins : il y a beaucoup de gens qui ne rechutent jamais, qui ont cessé de boire de l'alcool depuis des dizaines d'années, et qui vivent comme des papes. Ils ont cessé de se polariser sur cette obsession d'absorption d'alcool, se sont soignés, en particulier avec leurs semblables, et vivent maintenant complètement hors alcool.
Il peut, Dieu merci, y avoir autre chose dans la vie que de picoler et de souffrir !
Je me permets de rebondir sur votre article que je découvre.
RépondreSupprimerPourquoi boire dites-vous.
Pour ne pas se couper du monde, ne pas devoir refuser les invitations dans la terreur de se retrouver face à l’alcool ou tout simplement parce qu’une coupe de champagne le soir de Noël est agréable.
Et puis surtout parce que cela est possible et doit pouvoir être un choix librement exercé par chacun.
Le baclofène contrairement à l’abstinence supprime cette incapacité qu’à une personne dépendante à se contrôler.
Contrairement à ce que vous affirmez, l’envie de boire reste une obsession permanente pour la majorité des abstinents. La meilleure preuve est que ceux qui ne replongent pas continuent à fréquenter des années durant les groupes de paroles afin de s’accrocher coute que coute à cette fragile bouée. Et au final, leur vie continue à tourner autour de l’alcool.
Ceux qui ont pris avec succès le baclofène se détournent rapidement des forums et vivent enfin leur vie libéré de l’alcool.
A titre d’information, nous avons effectué une enquête auprès de personnes ayant pris du baclofène http://www.baclofene.org/wp-content/uploads/2013/03/Synthese_enquete_baclofene.pdf
Sur 400 alcoolo-dépendants pour lesquels le baclofène a été un succès, 26% ont décidé de ne plus boire. C’est le même pourcentage que la population non dépendante.
Vous viendrait-il à l’idée de demander à quelqu’un qui n’a pas de problème de se priver de chocolat ou de fromage en alléguant que se n’est pas indispensable ?