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19 nov. 2012

L'hypocondrie

Son manifestation la plus fréquente est celle de l’hypocondriaque "du quotidien". Celui-ci se découvre toujours des symptômes funestes, il est paniqué par les épidémies de grippe, par le cancer, le diabète...
Ils parlent de leur santé tout le temps et de manière exagérée. Ils connaissent les symptômes de chaque maladie et fréquentent assidûment les cabinets médicaux.

Pour les hypocondriaques, tout tourne autour de leur santé. Ils craignent de tomber gravement malade ou d’avoir une pathologie que le médecin n’a pas encore décelée. L’hypocondrie signifie littéralement la peur de la maladie (ou nosophobie). C’est une disposition obsessionnelle caractérisée par un état d'anxiété habituelle et excessive du sujet à propos de sa santé. Ce dernier examine et observe son corps, à la recherche de tous les symptômes possibles qui pourraient étayer ses craintes. Selon les statistiques médicales, 5 à 10 % des patients qui consultent un généraliste sont dans ce cas. Même si plusieurs médecins confirment que leurs craintes ne sont pas fondées, cela ne suffit pas à les calmer. Dans des cas extrêmes, le sujet réagit en disant : "Je dois souffrir d’une maladie bien grave et compliquée si aucun médecin ni spécialiste n’est en mesure de l’identifier et de m’aider."

Lutter contre les préjugés

Les hypocondriaques sont souvent en butte aux préjugés. Ils font sourire, on ne les prend pas au sérieux, on les considère comme des simulateurs ou des tire-au-flanc. Pourtant, ce n’est pas le cas : nombre de personnes qui ont une tendance à l’hypocondrie sont avides de réussite, tout en subissant de grandes souffrances. Ce ne sont donc pas des gens qui n’ont « rien d’autre à faire » que de rester à l’écoute de leur corps. Apparemment, ni l’origine sociale ni le niveau de culture générale ne jouent de rôle dans l’évolution d’une hypocondrie.

Les écrivains et autres intellectuels ont toujours été considérés comme particulièrement sujets à l’hypocondrie. Leur âme sensible semble réceptive à l'introspection. Thomas Mann en est un exemple célèbre - l’hypocondrie est présente dans son œuvre, notamment dans le roman "La montagne magique". Ce trouble pourrait être aussi une maladie professionnelle : de nombreux écrivains et penseurs comme Voltaire, Rousseau, Schiller ou Heine s’épanchent sur leur santé dans leur correspondance et leur journal intime.

L’hypocondrie est plus ou moins marquée selon les individus, elle va du petit bobo jusqu’aux maladies les plus graves – chaque tableau clinique peut être source d’angoisse ou le devenir. Les hypocondriaques pensent en permanence à une maladie imaginaire. Ces pensées sommeillent parfois en eux, et le destin d’autrui peut les occuper jour et nuit. Dans les cas graves, la vie tout entière de ces personnes est dominée et gâchée par l’angoisse. Dépressions, névroses d’angoisse, attaques de panique et résignation à propos de la maladie présumée peuvent, dans des cas extrêmes, conduire le patient à s’exclure de la vie en société et à s’isoler.

Les formes bénignes d’hypocondrie touchent de nombreuses personnes
Il est rare que les manifestations soient si extrêmes ; beaucoup de personnes n’ont que quelques accès sporadiques d’hypocondrie. Parfois, les hypochondriaques passent pour des détraqués ou des toqués.
Le journaliste et écrivain Arno Makowski rédige une chronique sur les hypocondriaques – et il parle en connaissance de cause ! Il fait une satire de ce phénomène. Beaucoup de lecteurs se sentent concernés et avouent avoir une tendance à l’hypocondrie – ils confirment par courrier, courriel ou appel téléphonique : « Ça alors, c’est exactement ce qui j’ai ! »


Un traitement est possible
Une hypocondrie sévère est un trouble qu’il faut certes prendre au sérieux mais qui a de bonnes chances d’être guéri. Il faut d’abord que le médecin et le patient reconnaissent que les troubles sont d’ordre psychique ou qu’ils sont liés à la situation sociale du patient. Un hypocondriaque a souvent du mal à admettre que ses maux n’ont pas de cause physiologique.
L’hypocondrie est davantage l’expression de problèmes d’ordre psychique. Il se passe souvent plusieurs années avant que les causes psychiques comme les symptômes de l'angoisse et de l'anxiété ne soient identifiées. Face à des situations où ils se sentent seuls ou dépassés par les événements, les hypocondriaques réagissent en développant des symptômes physiques.
Ils sont les seuls à sentir comment leur corps réagit à une tension psychique ; les douleurs sont réelles à leurs yeux. En revanche, leurs amis et leurs collègues, pour qui ces tensions ne sont pas visibles, jugent ces craintes injustifiées et exagérées.

Il est recommandé à ces personnes de consulter un spécialiste en psychothérapie ou en médecine psychosomatique. Ce dernier pourra déterminer les causes réelles des symptômes. Il leur prescrira une thérapie en dialogue ou une thérapie comportementale, une psychanalyse, les méthodes de relaxation et d'auto-hypnose comme la sophrologie ou la relaxation musculaire progressive de Jacobsen, et dans les cas plus graves, des psychotropes.

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