MENU

8 août 2012

Le Trouble bipolaire



Description

Nous éprouvons tous des humeurs variées comme le bonheur, la tristesse et la colère. Les humeurs désagréables et les sautes d'humeur sont des réactions normales au quotidien et l'on peut souvent identifier les événements qui sont à l'origine de ces troubles. Cependant, lorsque l'on éprouve des changements d'humeur ou des humeurs extrêmes qui surviennent de façon totalement inattendue et qui entravent notre bon fonctionnement, ces changements proviennent souvent de troubles de l'humeur.
Le trouble bipolaire (autrefois connu sous le nom de trouble maniacodépressif) est un trouble de l'humeur qui est caractérisé par des périodes d'humeur extrêmement élevée (manie), des humeurs extrêmement basses (dépression), et des épisodes d'humeur normale.
Le trouble bipolaire se déclenche généralement pendant l'adolescence et le début de la vie adulte. Il n'est pas courant que le trouble bipolaire se déclenche chez les enfants qui ne présentent pas de facteurs de risques familiaux et il est rare qu'il se déclenche chez les personnes de plus de 60 ans (sauf lorsqu'il est associé à une autre maladie). Le trouble bipolaire touche environ 2 % de la population adulte et il affecte les hommes et les femmes dans une même proportion.

Causes

On n'a pas mis en évidence de cause unique du trouble bipolaire, mais les recherches laissent penser qu'il est provoqué par des anomalies de la fonction ou du mode de communication des cellules nerveuses du cerveau. Les chercheurs pensent également qu'il existe un lien génétique certain (antécédents familiaux) : les personnes dont un parent, une sœur ou un frère de même père et de même mère est atteint de trouble bipolaire courent un risque plus élevé d'être affectées elles aussi.
Quelle que soit la nature exacte de la cause à la base du trouble bipolaire, ce dernier rend clairement plus vulnérables aux stress physiques et émotionnels les personnes qui en sont atteintes. Par conséquent, des événements bouleversants de la vie, l'alcool, l'usage de drogues illicites, le manque de sommeil ou d'autres sources de stress peuvent déclencher des crises de la maladie, bien que ces tensions ne soient en fait pas à l'origine du trouble.
La personne atteinte de trouble bipolaire n'est pas responsable de son affection qui ne provient pas d'une personnalité « faible » ou instable. Les troubles de l'humeur sont des affections que l'on peut traiter médicalement.

Symptômes et Complications


Le trouble bipolaire est une affection dans laquelle l'humeur de la personne change selon des cycles qui durent des semaines à des mois. L'humeur de la personne peut être extrêmement élevée ou irritable à extrêmement basse et sans espoir. La nature des troubles de l'humeur diffère d'une personne à l'autre. Une personne peut traverser des périodes d'élévation de l'humeur, d'humeur déprimée et des moments pendant lesquels l'humeur est normale. Les périodes d'humeur extrêmement élevée et basse sont des épisodes de manie et de dépression.
La manie : est caractérisée par une humeur élevée, irritable, colérique et agressive pendant au moins une semaine. Pendant un épisode de manie, la personne fera aussi l'expérience d'au moins trois des symptômes suivants :
  • un besoin de sommeil réduit;
  • une augmentation du débit et de la force de la parole;
  • un rythme de la pensée accéléré;
  • une grande hyperactivité;
  • un sentiment exagéré de puissance, de grandeur ou d'importance (estime de soi excessive);
  • un comportement insouciant sans égard aux conséquences potentielles (par ex. dépenser trop d'argent, avoir une activité sexuelle inappropriée ou faire des investissements risqués en affaires).
Un épisode de manie peut également comprendre des symptômes psychotiques comme des délusions (croire fermement que certaines choses sont vraies alors qu'elles sont fausses) ou des hallucinations (le fait d'entendre, de sentir ou de voir des choses qui n'existent pas).
L'hypomanie  est une forme moins prononcée de la manie, avec des symptômes similaires, mais moins graves et moins d'effets négatifs sur les activités quotidiennes de la personne. Pendant un épisode hypomaniaque, la personne peut ressentir une élévation de l'humeur et être plus productive. Du fait de cet état du bien-être, certaines personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent même être amenées à cesser de prendre leurs médicaments pour atteindre l'hypomanie. Toutefois, il n'est pas courant qu'une personne reste en phase d'épisode hypomaniaque pendant longtemps et elle bascule petit à petit dans la manie ou la dépression. Il importe donc de traiter ces épisodes d'hypomanie.
La dépression : au cours d'un épisode dépressif, la personne éprouve des sentiments de tristesse ou encore elle perd son intérêt pour les choses qu'elle apprécie en temps normal. Au moins 5 des symptômes ci-après persistent pendant au moins 2 semaines :
  • de l'insomnie (trouble du sommeil) ou un sommeil excessif;
  • une baisse de l'humeur;
  • une perte ou une prise de poids;
  • une baisse d'intérêt pour des activités agréables;
  • une grande fatigue ou une perte d'énergie;
  • des difficultés à se concentrer ou à prendre des décisions;
  • le sentiment d'être au ralenti ou au contraire d'être trop agité pour rester en place;
  • le sentiment d'être inutile ou coupable, ou une très faible estime de soi;
  • des idées récurrentes de mort ou de suicide.
Un épisode dépressif peut également comprendre des symptômes d'anxiété intense, d'inquiétudes excessives et d'autres symptômes physiques (par ex. de la douleur) en plus de symptômes psychotiques comme des délusions (croire fermement que certaines choses sont vraies alors qu'elles sont fausses) ou des hallucinations (le fait d'entendre, de sentir ou de voir des choses qui n'existent pas).
Certaines personnes atteintes du désordre bipolaire subissent des épisodes mixtes qui impliquent à la fois des symptômes de la manie et de la dépression en même temps ou en alternance fréquente au cours d'une même journée. Les personnes sont excitables ou agitées comme dans le cas de la manie, mais elles se sentent également irritables et déprimées. Les épisodes mixtes sont ceux qui présentent le risque de suicides le plus élevé. 25 % à 50 % des personnes atteintes de trouble bipolaire sont susceptibles de commettre un suicide.
Certaines personnes atteintes du trouble bipolaire présentent des troubles du mouvement appelés symptômes catatoniques. Parmi ces symptômes, on compte l'agitation physique, l'immobilité et des postures ou des mouvements inhabituels.
Structure du trouble bipolaire


Les personnes souffrant de trouble bipolaire ont des types et des fréquences d'épisodes qui varient selon chacun. Certaines personnes peuvent avoir autant d'épisodes maniaques que d'épisodes dépressifs, tandis que d'autres peuvent avoir principalement un type d'épisode ou l'autre (habituellement la dépression).
Alors que plusieurs années peuvent s'écouler entre les premiers épisodes, sans traitement, la plupart des personnes finissent par avoir des épisodes plus fréquents. Les épisodes peuvent durer des jours, des semaines, des mois ou parfois même des années. Pour certaines personnes, les cycles se succèdent rapidement et elles subissent au moins 4 épisodes par an de différentes combinaisons de manie, d'hypomanie, de trouble mixte ou de dépression.

Classifications 
Selon la structure des épisodes, le trouble bipolaire peut être classé comme suit :
  • bipolaire de type 1 : la personne a un épisode maniaque ou plus ou des épisodes mixtes et un épisode dépressif;
  • bipolaire de type 2 : la personne n'a que des épisodes hypomaniaques et dépressifs, sans manie complète ni épisodes mixtes. L'hypomanie semble souvent normale à la personne et elle ne cherche de traitement que pour la dépression.

Diagnostic

Le médecin établira le diagnostic du trouble bipolaire en se basant sur les symptômes. Le diagnostic implique généralement une étude approfondie des antécédents médicaux, des questions sur les antécédents familiaux, un examen physique ainsi qu'une évaluation psychiatrique sur les antécédents d'épisodes de dépression et de manie.
Un diagnostic précoce et approprié constitue un premier pas important vers la prévention d'autres complications telles que le suicide, l'abus d'alcool ou d'autres substances, les problèmes conjugaux ou professionnels ainsi que l'augmentation de la fréquence des épisodes.

Traitement et Prévention

On donnera aux personnes atteintes de trouble bipolaire un traitement pour gérer leurs épisodes actuels ainsi qu'un traitement de long terme pour prévenir les épisodes futurs. Les composants du traitement comprennent des médicaments et des traitements psychosociaux. On réserve généralement l'électroconvulsivothérapie (ECT) aux personnes qui ne réagissent pas au traitement médicamenteux du trouble bipolaire.
Le traitement médicamenteux du trouble bipolaire doit être adapté à chaque personne, car la structure et la gravité de ce trouble diffère d'une personne à l'autre. On a communément recours à un traitement médicamenteux à long terme pour traiter le trouble bipolaire. Parmi les médicaments utilisés dans le traitement du trouble bipolaire, on retrouve :
  • les stabilisateurs de l'humeur : on traite la plupart des personnes atteintes de trouble bipolaire avec des médicaments appelés stabilisateurs de l'humeur (par ex. le lithium, le divalproex* ou l'acide valproïque, la carbamazépine). Ces médicaments soulagent les épisodes en cours, les empêchent de réapparaître et n'aggravent pas la dépression ni la manie ni n'entraînent des cycles plus longs. L'acide valproïque et la carbamazépine sont des anticonvulsivants utilisés dans le traitement de l'épilepsie et qui aident également à stabiliser l'humeur. On étudie également l'utilisation d'autres anticonvulsivants (par ex. la gabapentine, la lamotrigine, le topiramate) pour le traitement du trouble bipolaire. Il est maintenant possible d'utiliser la lamotrigine pour traiter la dépression du trouble bipolaire. On prescrit parfois une combinaison thérapeutique de deux stabilisateurs de l'humeur aux personnes qui ne réagissent pas ou commencent à résister à l'emploi d'un médicament;
  • les antidépresseurs : ces médicaments traitent les symptômes de la dépression et agissent en modifiant les taux de certaines substances chimiques du cerveau de façon à ce que l'humeur de la personne s'élève. Chez les personnes atteintes de trouble bipolaire, on doit utiliser les antidépresseurs avec prudence, habituellement en complément d'un stabilisateur de l'humeur afin d'empêcher le cycle de la personne d'évoluer en épisode maniaque. De nombreux types d'antidépresseurs sont disponibles, qui fonctionnent de façon différente et ont des profils d'effets secondaires différents;
  • les antipsychotiques : ces médicaments (c'est-à-dire, l'olanzapine, la rispéridone, la quétiapine) sont utilisés pour aider à réduire les symptômes de la manie, et on pense qu'ils agissent en régularisant l'activité de certains produits chimiques dans le cerveau pour stabiliser l'humeur. Comme les antidépresseurs, plusieurs types de ces médicaments sont disponibles - le mécanisme d'action de chacun d'entre eux diffère et ils ont des effets secondaires différents. Les antipsychotiques sont également utilisés pour traiter les symptômes psychotiques comme les délusions et les hallucinations. La quiétapine est également indiquée pour le traitement de la dépression dans le trouble bipolaire, même si aucun symptôme psychotique n'est présent. On utilise également l'olanzapine pour traiter les épisodes mixtes du désordre bipolaire.
D'autres médicaments peuvent être prescrits pour d'autres troubles associés au trouble bipolaire, tels que des somnifères, des médicaments contre l'anxiété ou l'agitation.
Il importe que les personnes souffrant de trouble bipolaire continuent à prendre ces médicaments afin que le traitement de l'affection s'avère efficace. Ne cessez pas de prendre ces médicaments ou n'ajustez pas votre dose de votre propre initiative sans en parler à votre médecin ou votre pharmacien au préalable. Consultez votre médecin ou votre pharmacien si vous avez des questions au sujet des médicaments que vous prenez et demandez-leur quels sont les effets secondaires potentiels.
Parmi les traitements psychosociaux pour le trouble bipolaire, on retrouve la psychoéducation, la psychothérapie, la thérapie familiale et les groupes de soutien. Les traitements psychosociaux peuvent aider les personnes atteintes et leurs familles à comprendre, à apprendre comment gérer cette affection et comment empêcher les complications de se produire. La psychoéducation renseigne les personnes atteintes sur leur affection, son traitement et sa prise en charge.
Une personne souffrant de trouble bipolaire peut aussi :
  • apprendre à reconnaître les signes d'avertissement précoces d'un nouvel épisode d'humeur;
  • essayer de dormir suffisamment et aller au lit à heure régulière chaque soir;
  • faire de l'exercice régulièrement;
  • éviter les boissons alcoolisées et les drogues illicites;
  • réduire le stress au travail et dans la vie en général;
  • avoir une alimentation équilibrée;
  • tenir un journal pour garder une trace de vos sentiments quotidiens, de vos activités, de vos rythmes de sommeil, des événements de la vie et des effets secondaires des médicaments. Cela vous aidera, vous et votre médecin, à déterminer quel traitement vous convient le mieux.


Troubles bipolaires: entre euphorie et dépression

    









Une personne sur deux souffrant d'un trouble bipolaire ou maniaco-dépressif fait une tentative de suicide au cours de son existence. Alcool, drogue, stress et autres troubles psychiques sont souvent associés, rendant cette pathologie difficile à diagnostiquer. Un reportage de Françoise Ducret et Sarah Perrig

Troubles bipolaires: entre euphorie et dépression

 [DR][DR]Se sentir triste, sans énergie, puis retrouver dynamisme et joie de vivre sont des changements d'humeur tout à fait normaux dans nos existences. Ils dépendent de notre personnalité et surviennent généralement en réponse à un événement particulier. Mais il arrive que ces fluctuations soient d'une intensité telle qu'elles perturbent gravement l'équilibre psychique et mettent en péril nos relations avec autrui. On parle alors de troubles bipolaires, qu'on appelait par le passé troubles maniaco-dépressifs. 5 pour-cent de la population, à divers degrés et à un moment ou à un autre de la vie, pourrait souffrir de cette pathologie qui n'est souvent pas diagnostiquée.

Les principales caractéristiques du trouble bipolaire sont des changements d'humeur avec une alternance entre dépressions et crises de manie.

La manie est une période d'euphorie où les pensées se bousculent, le besoin de sommeil diminue et l'activité devient frénétique. Des troubles de la concentration peuvent aussi apparaître. En phase maniaque, la libido est généralement décuplée et le malade risque d'avoir des comportements qu'il pourra regretter. Les achats sont compulsifs, les dépenses inconsidérées, pouvant conduire à des faillites. Enfin, comme la personne ne tient pas en place, elle a tendance à déménager à d'innombrables reprises.

Cette période de manie peut être fascinante, car elle est souvent accompagnée de coups de génie. Mais elle conduit généralement le malade et ses proches à un état d'épuisement.

Il existe trois types de troubles bipolaires. Le type 1 est fait d'une alternance très marquée entre dépressions et phases de manie. Le deuxième type, avec les mêmes alternances, mais les crises de manie sont moins marquées: on parle alors de phases hypomanes. Enfin, il arrive que dépressions et phases euphoriques surviennent en même temps: il s'agit des épisodes dits « mixtes ».

Les troubles bipolaires sont très difficiles à diagnostiquer, car ils peuvent être confondus avec des dépressions unipolaires, la phase maniaque n'incitant que rarement à consulter. Par ailleurs, il y a souvent des comorbidités. Enfin, aucun test de laboratoire, aucun examen radiologique ne permettent de mesurer la souffrance. Il faut généralement entre 8 et 10 ans avant qu'un trouble bipolaire ne puisse être diagnostiqué.

Alcool, drogue et suicide

 [DR]
Les scientifiques ignorent les causes de ces troubles. Il existe certainement des facteurs génétiques, car on retrouve souvent plusieurs bipolaires dans une même famille. Il pourrait aussi y avoir des dérèglements au niveau de la chimie du cerveau, sans qu'on n'en comprenne les mécanismes exacts.

Très souvent les bipolaires font une consommation importante d'alcool et de drogue. Il pourrait s'agir d'une forme d'automédication pour apaiser de trop grandes souffrances.

Il est important que la maladie puisse être diagnostiquée car un bipolaire sur deux fait une tentative de suicide au cours de sa vie et un sur vingt parvient à mettre fin à ses jours. Une bonne médication ainsi qu'un suivi adéquat limitent ces risques.

Les médicaments

 [DR][DR]Les principaux médicaments sont les stabilisateurs de l'humeur (le lithium étant le plus ancien), les antipsychotiques, les neuroleptiques et les anxiolytiques. Les antidépresseurs sont assez rarement prescrits, car ils ont tendance à générer des crises de manie. Les bipolaires doivent prendre un cocktail chimique et cela, généralement, durant toute leur vie. Ces drogues soulagent la souffrance mais ne permettent pas la guérison. Ce qui est troublant, c'est que personne ne sait exactement comment les médicaments agissent. Ils ont pourtant un réel effet sur l'humeur. L'industrie pharmaceutique l'a bien compris et a développé plusieurs nouveaux produits au cours de ces dernières années.

Les approches non-médicamenteuses

Plusieurs centres en Suisse romande proposent des cours de psycho-éducation. Il s'agit de groupes de paroles qui offrent aux malades la possibilité de mieux comprendre ce qui leur arrive grâce à un échange d'expériences. Des stratégies permettant d'éviter les rechutes peuvent être développées lors de ces rencontres. Mais psychothérapie et thérapies cognitives,faites individuellement, peuvent aussi apporter une aide efficace.

La méditation, notamment les techniques dites de pleine conscience, sont actuellement en phase d'évaluation. Elles semblent aider à mieux maîtriser les émotions.

Enfin, dans les cas très graves, lorsque les médicaments sont inefficaces, des électrochocs peuvent être proposés. Ils ne sont offerts en Suisse que par quelques centres hospitaliers universitaires. Réalisés sous anesthésie générale, ils génèrent une crise d'épilepsie dans le cerveau. Les séances doivent être répétées entre six et douze fois et les résultats semblent intéressants. L'humeur est stabilisée. Après le traitement, des troubles de la mémoire apparaissent, mais ils se résorbent avec le temps.

Vivre avec un bipolaire


Les bipolaires ont assez souvent des problèmes relationnels, car leurs fluctuations d'humeur pèsent sur l'entourage. Lors des crises de manie, ils peuvent avoir des comportements totalement désinhibés et dépenser sans compter. A la clé de nombreux divorces et des mises sous curatelle. Mais les phases de manie, lorsqu'elles ne vont pas trop loin, peuvent être intéressantes car elles génèrent de la créativité. De nombreux artistes, musiciens ou écrivains, sont ou ont été bipolaires.


Les stars et la bipolarité : Catherine Zeta-Jones n'est pas un cas isolé...

L'actrice galloise Catherine Zeta-Jones a fait l'effet d'une bombe en dévoilant par voie de presse qu'elle était atteinte du syndrome maniaco-dépressif, également appelédésordre bipolaire. Cette décision est saluée par le monde médical, car l'actrice galloise contribue à faire changer les regards sur une maladie mentale qui touche 1% de la population, dont de nombreuses personnalités. 
La princesse Leïa de Star Wars, Carrie Fisher, les acteurs comiquesBen Stiller et Russell Brand, le controversé Mel Gibson, ou encoreBritney Spears - on se souvient de ses coups d'éclat médiatisés - font partie, selon The Hollywood Reporter, des célébrités atteintes de ces troubles. En remontant dans le passé, la liste des artistes ou des politiques susceptibles d'avoir été victimes de bipolarité s'allonge : le peintre Van Gogh, le philosophe Nietzsche, les écrivains Gérard de Nerval, Baudelaire et Virginia Woolf, le compositeur Hector Berlioz et les politiques Theodore Roosevelt et Winston Churchill..
De son côté, Catherine Zeta-Jones est en bonne forme aujourd'hui. Après une hospitalisation de cinq jours, elle s'apprête à tourner Playing the Field de Gabriele Muccino avec Gerard Butler. Toutefois, si le traitement lui a été bénéfique, elle n'est pas guérie pour autant selon ses médecins : "Elle ne sera probablement jamais guérie et devra apprendre à concilier son statut de star et sa maladie."
Les troubles bipolaires provoquent des alternances de phases maniaques et de dépression. Sans traitement, au moins 15% des patients ayant un trouble bipolaire décèdent par suicide. L'abus d'alcool va souvent de pair avec ces troubles. Cependant, une fois la maladie diagnostiquée et la personne soignée, le quotidien est radicalement modifié.
Quelles conséquences sur la carrière de la star va avoir cette divulgation sur sa santé ? "Sa décision d'annoncer publiquement son désordre bipolaire la rend encore plus humaine et permet à ceux qui partagent la même souffrance de se sentir plus proche d'elle, a déclaré un expert en relations publiques à Hollywood. Quand les célébrités dévoilent leurs maladies, les gens les respectent encore 







De plus, l'honnêteté de la comédienne joue en faveur du soutien aux malades de manière générale : "Les maladies mentales sont souvent des maladies rendant les gens mal à l'aise... et du coup, elles restent très mystérieuses, accompagnées parfois de honte et de stigmatisation. Que des célébrités puissent être tout à fait honnêtes sur un tel sujet aide incontestablement le public à mieux connaître la maladie", a déclaré à l'AFP Katrina Gay, directrice de la communication de l'Alliance Nationale des Maladies mentales. Après le cancer de la gorge qui a frappé son mari Michael Douglas l'an passé, et pour lequel il avait été d'une grande sincérité face à l'opinion, Catherine Zeta-Jones, mère de deux enfants, Dylan et Carys, suit le même chemin de la transparence. Un acte courageux et généreux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'information ci-dessus vous est fournie afin de vous apporter les éléments les plus utiles concernant ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive.

Tous mes remerciements aux sites web de spécialité, aux particuliers, aux blogues, à des milliers de témoignages, à Wikipedia et aux autres sources qui ont fait en sorte que je ramasse ce précieux matériel que j’ai publié ici et qui n’a que pour but d'informer et d'aider à la complète connaissance de pathologies et de la physiologie du corps humain et à mieux faire des liens pour bien cibler et intervenir plus adéquatement pour traiter, soulager et alléger la souffrance humain.

Les renseignements sur la santé de ce blog sont présentés uniquement à titre informatif; ils ne visent nullement à remplacer la consultation d'un professionnel de la santé. Toute décision en matière de traitement doit être prise en collaboration avec un professionnel de la santé et tenir compte des caractéristiques particulières de chacun. Les liens avec d'autres sites ne sont offerts qu'à titre de service aux utilisateurs. SASI 101-InfAux n'assume aucune responsabilité relativement au contenu de ces sites.