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8 mars 2012

Cancer de l'estomac

DescriptionLe cancer de l'estomac, également appelé cancer gastrique, frappe l'estomac, organe qui se trouve dans la partie supérieure de l'abdomen, immédiatement sous les côtes. L'estomac fait partie de l'appareil digestif : il produit des acides et des enzymes qui décomposent les aliments avant qu'ils ne soient acheminés vers l'intestin grêle. Le cancer peut se former dans n'importe quelle partie de l'estomac pour se propager vers le haut, atteignant l'œsophage, ou vers le bas, envahissant l'intestin grêle.


La fréquence du cancer de l'estomac varie énormément dans le monde. Au Japon, c'est le cancer le plus courant, touchant une personne sur 1000. Son incidence est également très élevée au Chili et en Islande. Au Canada, bien que sa fréquence ne soit pas aussi élevée, il représente encore l'un des 20 cancers les plus fréquents.
Les hommes, les personnes d’un certain âge et celles de descendance africaine montrent une prédisposition à ce type de cancer.

Causes

Comme pour la plupart des cancers, les chercheurs ignorent les causes exactes du cancer de l'estomac. Plusieurs facteurs de risque ont toutefois été identifiés, notamment :
  • la consommation d'alcool ;
  • le tabagisme (cigarettes) ;
  • un régime alimentaire riche en aliments séchés, salés, fumés ou marinés aux fins de conservation ;
  • un régime alimentaire pauvre en fruits et légumes ;
  • une exposition aux produits chimiques utilisés dans l'industrie du caoutchouc et du plomb ;
  • des antécédents familiaux de cancer de l'estomac ;
  • un antécédent d'infection par Helicobacter pylori ;
  • le sexe (les hommes sont touchés dans une plus grande proportion) ;
  • l'âge (la plupart des personnes recevant le diagnostic ont plus de 50 ans) ;
  • une anémie pernicieuse ;
  • un antécédent de chirurgie gastrique ;
  • la race (les personnes d'origine africaine sont plus prédisposées) ;
  • une atrophie gastrique ;
  • le statut socio-énomique : on ne sait pas pourquoi, mais ce cancer semble plus fréquent dans les classes socio-économiques inférieures.

Symptômes et Complications

De nombreux symptômes du cancer de l'estomac peuvent passer pour un simple inconfort, c'est pourquoi ce cancer n'est souvent détecté qu'après être parvenu à un stade assez avancé. Voici quelques-uns de ces symptômes :
  • une douleur abdominale,
  • des ballonnements après les repas,
  • de la diarrhée ou une constipation,
  • des brûlures d'estomac ou une indigestion,
  • une perte de l'appétit,
  • des nausées et vomissements,
  • de la faiblesse ou de la fatigue,
  • une perte de poids,
  • des vomissements de sang ou présence de sang dans les selles.
Un cancer de l'estomac avancé a d'importantes conséquences sur la digestion et l'alimentation, et peut se propager à d'autres parties du corps, menant finalement à la mort.
La principale complication découlant du traitement de ce cancer est associée à la chirurgie : l'ablation de l'estomac entraîne des problèmes pour l'alimentation. En outre, le cancer peut réapparaître après le traitement initial, d'où l'importance vitale d'adhérer aux examens de suivi recommandés par les professionnels de la santé.

Diagnostic

Si le médecin soupçonne un cancer de l'estomac, il interrogera d'abord le patient sur sa santé à ce jour. Il se renseignera donc sur les habitudes de vie du patient, y compris l'usage du tabac et la consommation d'alcool ainsi que sur les cas de cancer de l'estomac dans la famille. Il procédera ensuite à un examen physique et demandera certains des tests ou examens suivants :
  • des analyses sanguines ;
  • des examens des selles pour déceler la présence de sang occulte - le médecin recherche des traces de sang dans les selles qui peuvent ne pas être visibles à l'oeil nu ;
  • un repas baryté ou transit oeso-gastro-duodénal - un examen radiologique où le patient avale une solution de baryum pour permettre au médecin d'en suivre la progression le long de l'œsophage et de l'estomac ;
  • une endoscopie - un examen où le médecin introduit dans la gorge du patient un petit tube muni d'une lumière à l'extrémité et le pousse jusqu'à l'estomac pour pouvoir visualiser la muqueuse gastrique ;
  • une biopsie - une intervention qui consiste à prélever, à l'aide d'un gastroscope, un instrument pourvu d' un couteau spécial, un petit échantillon de tissu qui sera ensuite examiné au microscope.
Une fois le diagnostic de cancer établi, le médecin doit déterminer le stade de la maladie. Pour ce faire, il peut avoir besoin de tests supplémentaires :
  • la radiographie pulmonaire - pour voir si le cancer a atteint les poumons ;
  • l'échographie ;
  • la tomodensitométrie ;
  • l'imagerie par résonance magnétique (IMR) ;
  • les analyses sanguines.
Dans ses stades précoces, le cancer de l'estomac répond bien au traitement. Malheureusement, le cancer de l'estomac provoque peu de symptômes dans ses stades précoces. Habituellement le diagnostic est posé lorsque le cancer est plus avancé. Comme l'identification du cancer de l'estomac peut prendre un certain temps, seuls 10 % de ces cancers se trouvent encore aux premiers stades lors du diagnostic.
Voici les différents stades du cancer et leur définition :
  • stade 0 : le cancer ne s'est pas propagé au-delà du revêtement de surface du tissu gastrique ;
  • stade 1 : le cancer s'est propagé juste sous la première couche de tissu gastrique mais n'a pas encore envahi les muscles ;
  • stade 2 : le cancer a atteint les ganglions lymphatiques près de l'estomac ou la principale couche musculaire ;
  • stade 3 : le cancer s'est propagé à travers le muscle et aux ganglions lymphatiques, mais n'a pas encore atteint d'autres organes ; ou bien, le cancer s'est propagé aux tissus avoisinants sans atteindre les ganglions lymphatiques ;
  • stade 4 : le cancer s'est complètement propagé au-delà de la paroi gastrique, jusqu'aux ganglions lymphatiques et aux organes ;
  • récurrent : le cancer est réapparu après le traitement initial.
  • Traitement et Prévention

    Le cancer de l'estomac est habituellement diagnostiqué lorsqu'il s'est déjà propagé, ce qui rend son traitement plus difficile. Comme dans la plupart des cancers, les options dont on dispose pour lutter contre le cancer de l'estomac comprennent la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie, utilisées séparément ou en combinaison.
    Pour le cancer aux stades 0 et 1, on a souvent recours à la chirurgie seulement ; il s'agit généralement d'une gastrectomie partielle (ablation partielle de l'estomac) avec résection des ganglions lymphatiques abdominaux, si nécessaire. Aux stades 2 et 3, on effectue une gastrectomie avec résection des ganglions lymphatiques abdominaux. Pour réduire le taux très élevé de récidive, les médecins recommandent souvent l'utilisation de chimiothérapie et de radiothérapie après l'intervention chirurgicale.

    Chirurgie

    La chirurgie est le mode de traitement le plus fréquemment utilisé pour le cancer gastrique et la gastrectomie est habituellement l'intervention pratiquée. Si le cancer est dépisté assez tôt, le chirurgien peut pratiquer une gastrectomie partielle ou subtotale, enlevant seulement une partie de l'estomac. Si l'estomac entier est enlevé, on parle d'une gastrectomie totale.
    Après une gastrectomie se pose la question de l'alimentation. Ceux qui ont subi une gastrectomie partielle pourront avoir une alimentation relativement normale après cicatrisation, alors que des adaptations s'imposent chez ceux qui ont eu une gastrectomie totale, car les aliments passeront directement de l'œsophage à l'intestin grêle. Un exemple serait la prise des suppléments vitaminiques. La vitamine B12 alimentaire ne peut être absorbée et doit être remplacée par une injection mensuelle.
    Les diététistes peuvent aider à établir un régime alimentaire approprié pour favoriser la digestion et aider au bien-être du patient. Ce régime aura probablement une forte teneur en protéines et une faible teneur en sucre. Ils recommanderont aussi la prise de petits repas fréquents au lieu des trois principaux repas habituels.
    Certaines personnes éprouvent un syndrome de décharge après une gastrectomie totale ; celui-ci est caractérisé par la nausée, des vomissements, des crampes, de la diarrhée et des étourdissements. Ces symptômes sont provoqués par le passage direct des aliments dans l'intestin, sans subir de décomposition par les acides gastriques. Le fait de prendre de petits repas rapprochés peut aider à réduire ce malaise.

    Chimiothérapie

    La chimiothérapie consiste à utiliser des médicaments pour s'attaquer aux cellules cancéreuses de l'intérieur du corps. Dans le traitement du cancer de l'estomac, on fait appel à une chimiothérapie générale ou systémique, administrée par voie intraveineuse ou, parfois, par la bouche.

    Comme les médicaments de la chimiothérapie circulent partout dans le corps, un plus grand nombre de systèmes ou d'organes sont touchés par le traitement. Voici les principaux effets secondaires de la chimiothérapie :
    • la diarrhée,
    • de la fatigue,
    • des nausées et vomissements,
    • une perte de cheveux,
    • un risque accru d'infections,
    • une ulcération de la bouche.
    Des recherches se poursuivent afin de mettre au point une chimiothérapie locale, permettant ainsi d'administrer des médicaments dans l'abdomen où ils peuvent agir directement sur les cellules cancéreuses. Cette forme de traitement s'utilise déjà pour quelques types de cancers, comme les cancers de l'œsophage et de la vessie.

    Radiothérapie

    La radiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses à partir d'une source externe. On dirige des faisceaux de rayonnement ionisant sur la tumeur afin d'en réduire le volume. Dans certains cas, la radiothérapie peut précéder la chirurgie pour réduire le volume de la tumeur et faciliter l'opération.
    Plusieurs effets secondaires sont typiquement associés à la radiothérapie, notamment :
    • une diminution de l'appétit,
    • la diarrhée,
    • de la fatigue,
    • des nausées et vomissements,
    • une rougeur et une sécheresse de la peau au point d'irradiation.
    Il semble que certains cas de cancer de l'estomac pourraient être prévenus, comme le témoigne l'observation suivante concernant les Japonais : ce pays connaît la plus haute fréquence de cancer de l'estomac ; or les Japonais qui ont émigré vers des régions à faible fréquence voient leurs risques pour ce cancer diminuer. Cela permet de croire que des facteurs environnementaux peuvent intervenir.
    Les facteurs de risque mentionnés ci-dessus, y compris l'alimentation, peuvent nous donner des indices quant aux mesures à prendre pour réduire les risques de cancer de l'estomac :
    • cesser de fumer ;
    • adopter un régime alimentaire sain et équilibré, et consommer régulièrement des fruits et des légumes frais ;
    • consommer de l'alcool avec modération ;
    • connaître les facteurs de risque et ne pas négliger de consulter son médecin si des symptômes ou autres motifs de préoccupation apparaissent.

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