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12 févr. 2012

Soins pré et postopératoire

Ces soins sont sous la responsabilité de l'infirmière.
Ils requièrent une grande vigilance.
L'opération inquiète beaucoup certains patients, surtout si c'est la première.
Il est nécessaire de prendre en charge non seulement le patient mais aussi la famille.
Le discours de l’infirmière ne doit jamais être en contradiction avec celui du chirurgien.
Après une intervention chirurgicale de tout ordre (esthétique, réparatrice, curatrice), la barrière cutanée est agressée et tente par l’intermédiaire du tissu conjonctif de se réparer par un processus long appelé cicatrisation.
Parfois des complications peuvent apparaître. Ainsi dans le cadre des soins post- opératoires, cette technique :
  • Accélère le processus de cicatrisation.
  • Assouplit les cicatrices chéloïdiennes.
  • Redonne de l’élasticité sur des zones présentant une calcification.
  • Recréé une fabrication naturelle de tissu conjonctif.
  • Améliore les résultats des suites d’une intervention chirurgicale.

A - DEFINITION :

Concerne tous les soins à prodiguer à un patient à partir du moment où il a accepté l'intervention chirurgicale et jusqu'à son arrivée en salle d'op.

Ils commencent en général la veille du jour prévu pour l'intervention Ils visent :

•À la préparation physique et psy du malade

•Au recueil d'informations tant physiques que biologiques permettant au chirurgien d'opérer dans des conditions d'efficacité et de sécurité maximum.

B - AVANT L'ADMISSION :

Quand le chirurgien voit le malade, il doit :

•L'informer afin d'obtenir son consentement

•Lui donner les raisons de l'intervention

•En quoi elle consiste

•Les résultats à attendre

•La durée de l'hospitalisation

•Le prévenir si il y a lieu de l'éventualité d'une incapacité temporaire ou définitive

•Prévoir la date de l'intervention

L'infirmière, présente lors de la consultation doit ensuite :

• Ré-expliquer ce que le patient n'a pas compris

•Lui préciser ce qu'il doit apporter : affaires personnelles, carte de Sécu, carte de groupe sanguin Un mineur ne peut pas être opéré sans le consentement de ses parents ou de son tuteur légal.

À défaut, et en cas d'urgence, l'autorisation est donnée par l'administrateur de garde.

Pour les personnes n'ayant pas leur libre arbitre, l'autorisation est donnée par le tuteur.

On pratique un bilan d'anesthésie

C - LA VEILLE DE L'INTERVENTION :

Accueillir le malade. Répondre à ses questions.

Recueillir ses plaintes, au besoin l'aider à les formuler.

Vérifier qu'il a bien compris ce qu'on allait lui faire.

Être attentif à son angoisse qui peut avoir des répercussions somatiques : hypertension.

Accéder à la demande du malade d'une préparation spirituelle

Vérifier le dossier :

•Groupe

•Radio

•Bilan d'anesthésie

•Autorisation d'opérer

•Étiquettes

D - LES EXAMENS PREOPERATOIRES :

Leur but est d'évaluer les différentes fonctions du sujet sur lesquelles l'anesthésie peut avoir un retentissement.

a) Radio pulmonaire :

•Radio

•Auscultation

b) Cœur :

•ECG

c) Examens biologique :

• RAA : recherche d'agglutinines irrégulières

•TP, TCA

•TS (temps de saignement)

•Bilan d'hémostase : temps de coagulation

•NFS

• Ionogramme

•VS (vitesse de sédimentation)

•Glycémie à jeun

•Urée, Créat

•Bandelette urinaire : fonction rénale

Plus, éventuellement, des examens spécifiques en fonction du malade.

d) Bilan nutritionnel :

Le patient peut être dénutri en fonction de sa pathologie.

Mais aussi pour des raisons sociales.

En cas de dénutrition, la cicatrisation va être plus lente.

L’obésité peut être un motif d'ajournement de l'intervention.

Bilan bucco-dentaire : source d'infection.

Prendre en compte plus particulièrement :

•Les malades diabétiques

•Les insuffisants respiratoires

•Les insuffisant rénaux

•Les patients alcooliques

E - PREPARATION :

1) PREPARATION PHYSIQUE :

Le patient doit prendre un repas léger la veille au soir.

Ils doivent être à jeun à partir de 0 heures pour éviter les vomissements au moment de l'anesthésie et l'inhalation d'aliments.

Préparation particulière pour les patients opérés des intestins. Ne pas fumer :

•Sécrétions gastriques

•Suites opératoires

S'assurer de la vacuité intestinale.

L'anesthésie ralentit les matières et les gaz.

Demander au patient s'il est constipé.

Lui proposer éventuellement un lavement.

Prévenir le chirurgien ou l'anesthésiste.

2) PREPARATION PSYCHOLOGIQUE :

Avertir le patient de l'heure à laquelle il va être opéré.

Lui expliquer où se trouve la salle d'op et comment ça se passe.

Le prévenir des suites opératoires :

•Douleur

•Immobilisation

Apprendre au patient à respirer.

Apprendre aux patients fumeurs à tousser et cracher. Mettre le patient en confiance.

Éviter l'effet de surprise. Une personne bien informée sera plus rassurée et donc plus détendue pour se faire opérer.

Ne pas oublier de prendre en charge la famille, souvent plus angoissée que le patient lui-même.

F - PREPARATION LOCALE LE CHAMP OPERATOIRE :

Zone sur laquelle doit être effectuée l'opération, ainsi qu'un zone de sécurité qui doit être préparée de la même façon que le champ opératoire proprement dit.

But de cette préparation : rendre propre et le plus aseptique possible la peau.

L'infirmière est responsable de ce soin.

Il peut être délégué à l'aide soignante mais sous le contrôle de l'infirmière.

Surveiller l'état de propreté du malade :

•Ombilic

•Pieds

•Retirer le verni à ongles



G - LE JOUR DE L'INTERVENTION :

Soins d'hygiène.

Préparation du champ opératoire.

Vérifier les constantes.

Lui faire retirer ses bijoux, ses prothèses, ses lunettes...

Faire uriner le patient.

Éventuellement pose d'une sonde vésicale sur prescription.

Noter l'heure de pose.

Habiller le malade pour le bloc :

Administration de la prémédication.

1/2 heure à 1 heure avant l'intervention.

Aide le patient à mieux supporter l'anesthésie.

Prévenir le patient qu'il ne doit plus se lever après la prémédication

Période préopératoire :

Elle consiste à préparer la chambre pour le retour de l'opéré.

Rassurer la famille qui attend souvent devant la chambre.

La prévenir du passage par la salle de réveil.

La préparer à l'état du malade au retour.

Le passage par la salle de réveil est prescrit par la circulaire du 30 avril 1974.

C'est l'anesthésiste qui décide du retour du patient dans sa chambre à partir des critères suivants :

•Récupération des réflexes et de la conscience

•Stabilité des signes vitaux satisfaisants

La chambre doit être aérée, nettoyée, rangée.

Mettre un matelas spécifique si besoin.

Le lit doit être à plat, sans oreiller ni traversin sauf indication spécifique.

Prévoir :

•Une alaise

•Des barrières de sécurité

•Une couverture

•Éloigner tout ce qui peut être renversé

•Que le lit soit libre d'accès Prévoir tout le matériel nécessaire :

•Pied à perf

•Matériel d'aspiration

•Matériel à oxygène en bon état

•Des plots pour surélever les pieds su lit

•Cerceaux, sacs de sable, attelles...

Les soins postopératoires :

A - DEFINITION :

L'objectif premier est d'aider le patient à retrouver l’équilibre de son organisme après l'intervention.

Ces soins visent :

•À la sécurité et au confort du malade à son retour de salle d'op

•À la prévention des complications dues à l'intervention

•Au retour à la plus grande autonomie possible

B - LE RETOUR DE L'OPERE :

S'il y a transfert du brancard au lit, il faut être plusieurs et bien organisé.

Bien se coordonner.

Manipuler le patient avec douceur : il est très algique.

Quelqu'un doit s'occuper des drains : ne pas tirer dessus, ne pas les couder.

Faire attention aux sondes et perfusions.

Éviter que la tête bascule.

Veiller à la position des membres.

Placer le patient en décubitus dorsal, la tête sur le côté pour éviter l'inhalation.

À plat, sauf indication particulière.

Couvrir le patient.

Mettre les ridelles.

Vérifier que tout est relié et fonctionne bien.

Vérifier que la perfusion passe bien : faire un reflux.

Veiller à ce que rien ne traîne par terre.

Rassurer le patient.

Lui rappeler où il est.

Lui parler normalement : ne pas crier.

S'il est algique, être attentif à sa plainte.

S'il a soif, humecter les lèvres.

On ne fait rentrer la famille qu'une fois que tout est en ordre.

Faciliter une rencontre avec le chirurgien si elle le demande.

Se renseigner sur l'emplacement exact des drainages, la zone de drainage.

Savoir jusqu'où va une sonde.

Connaître le mode d'aspiration.

Tout doit être noté sur une feuille de surveillance.

•Constantes

•Drains

•Signes

1) SURVEILLANCE DES SIGNES VITAUX :

a) La respiration :

L'anesthésie nécessite l'utilisation de drogues qui diminuent, voire inhibent totalement l'activité musculaire.

Les muscles respiratoires ne sont pas épargnés ; c'est pourquoi la fréquence respiratoire doit être surveillée.

Surveiller la bonne oxygénation.

•Mesurer la FR

•Surveiller les signes d’insuffisance respiratoire

•Surveillance du débit d'oxygène

b) Constantes :

Surveillance, selon la prescription de fréquence, du pouls et de la tension.

Noter systématiquement.

Surveillance de la température : > 37,7° et > 36,5° prévenir le chirurgien

c) État de conscience :

Vérifier que le patient comprend ce qu'on lui dit.

d) État général :

e) La peau :

f) La diurèse :

Diurèse : horaire ou toutes les 3 heures.

Repartir à 0 au retour du patient dans la chambre.

Chez tout opéré abdominal, la reprise de la diurèse est plus lente.

Faire attention au globe vésical

2) SURVEILLANCE DES DRAINAGES ET SONDES :

a) Drains :

•Les numéroter

•Vérifier l'aspiration

•Noter les quantités

b) Urines :

Vérifier et noter les quantités d'urines

3) SURVEILLANCE DE L'INCISION ET DES PANSEMENTS :

Surveiller :

•L'état du pansement

•Coloration

•Tout saignement suspect

•Tout écoulement anormal

4) SURVEILLANCE DES PERFUSIONS ET TRAITEMENTS :

Veiller à la bonne administration des traitements.

•Seringues électriques

•Perfusions

5) LA FEUILLE DE SURVEILLANCE :

Tout doit y être inscrit.

Bilan des entrées et des sorties :

•Urines

•Sudation

•Drains

•Vomissements

L'intervention est notée par une double flèche rouge.

Les jours sont décomptés à partir du lendemain.

6) LES SYMPTÔMES POSTOPERATOIRES :

Il faut savoir les reconnaître :

•Inquiétude du patient

•Agitation

•Douleur : lui faire préciser le siège et bien suivre les prescriptions

•Surveiller l'apparition d'une hémorragie

•Surveiller les causes d'inconfort

•Surveiller la bonne hydratation

Surveillance particulière des malades alcooliques.

D - LES COMPLICATIONS :

1) L'ETAT DE CHOC :

Signes :

•Chute de la TA

•Chute du pouls

•Pâleur

•Cyanose

•Oligurie

2) LA PHLEBITE :

Risque d'embolie.

Comment la prévenir :

• HBPM

•Surélever les pieds du lit

•Faire lever le patient le plus vite possible

3) L’HÉMORRAGIE :

Pariétale

•Surveiller les cicatrices et les drains

4) AU NIVEAU PULMONAIRE :

L'atélectasie peut donner une insuffisance respiratoire.

Due à un encombrement bronchique.

•Dyspnée

•Cyanose

•Infection pulmonaire

La prévention repose sur l'apprentissage d'exercices respiratoires.

Position adéquate.

Lever précoce.

Recours éventuel à la kiné respiratoire.

Risques particuliers avec les fumeurs et les personnes âgées.

5) AU NIVEAU RENAL :

Bien surveiller la diurèse.

La rétention est relativement fréquente.

Au-delà de 8 heures, prévenir le chirurgien.

Surveiller l'apparition d'un globe vésical. Si le patient a une sonde :

•Surveiller l'écoulement

•Conserver les urines

•Soins d’hygiène de la sonde

•Noter la présence d'urines dans les protections

6) AU NIVEAU DIGESTIF :

Après une anesthésie générale, le péristaltisme intestinal est ralenti.

Le transit l'est donc aussi.

Cela va entraîner des vomissements : surveiller que le patient ne les inhale pas.

Surveiller la sonde gastrique.

Le malade ne mange et ne boit qu'après accord de l'anesthésiste.

Cela dépend du type d’intervention.

Constipation :

•Lever précoce

•Laxatif Attention au fécalome et à l'occlusion intestinale.

Hoquet :

Fréquent en postop.

Très gênant pour le patient et pour son voisinage.

Administration sur prescription d'antispasmodiques.

La reprise de l'alimentation se fait à partir du moment ou la reprise du transit est survenue.

7) AU NIVEAU THERMIQUE :

Surveillance étroite de la température.

Montée de fièvre fréquente et normale le soir même de l'intervention.

Au-delà peut être le signe d'une infection.

Travailler avec une asepsie rigoureuse.

Surveillance de toutes les portes d'entrée.

8) AU NIVEAU DE LA PLAIE :

Complications locales :

•Irritation due au pansement

•Allergie

•Hématome pariétal (de la paroi)

•Lâchage de suture

•Abcès de paroi

•Hémorragie

•Éviscération, déhiscence

•Chéloïdes

9) AU NIVEAU CUTANE :

L'escarre.

E - LES JOURS SUIVANTS :

Le patient va aller de mieux en mieux.

On va enlever :

•Les perfusion

•Les fils

•Les agrafes Lever précoce.

Mise au fauteuil 2 fois par jour.

Éducation selon la pathologie.
Autrement dit:
I - Les soins infirmiers pré-opértoires

- S'assurer que le patient est à jeun : ni boire, ni manger, ni bonbons, ni tabacs
- Prendre les constantes ( pouls, température, tension artérielle ), les inscrire dans les transmissions. Et si anomalies, prévenir de suite ( report de l'intervention possible).
- Lui proposer d'aller aux WC, bassin, urinal.
- Vérifier la préparation cutanée préparatoire :
¤ bijoux et vernis à ongles enlevés
¤ zone dépilée : faire sinon au rasoir électrique pour éviter les micro-coupures.
¤ toilette complète de la veille avec savon antiseptique ( attention à l'allergie à la bétadine )
- Faire sa toilette avec le même savon antiseptique que la veille et le noter sur la fiche de transmission ( car toute la préparation cutanée doit se faire avec la même gamme de produit ) : schampoing, aisselles, ombilic, pieds, ongles, zones uro-génitales
- Chemise ouverte propre, lit décontaminé et draps propres
- Refaire les pansements, nettoyer les plaies
- Surveiller le point d'entrée de la perfusion, reperfuser si nécessaire
- Donner la prémédication
- Vérifier le dossier :
¤ compte rendu anesthésie
¤ vaccination antitétanique¤ bilan sanguin ( rhésus, RAI ...)
¤ radio des zones à opérer
¤ radio pulmonaire
¤ ECG si prescrit
¤ fiche de liaison
¤ autorisation d'opérer pour les mineurs
- Mettre le bracelet d'identification
- Tout le long, rassurer le patient
- Le faire uriner, lui enlever ses lunettes et prothèses (dentaires, lentilles, auditives ) juste avant d'aller au bloc.
II - Les soins infirmiers post-opératoires

- Vérifier sa position ( à plat, bloqué par des draps roulés si besoin ) en décubitis dorsal
- Mettre le redon en déclive et vérifier son fonctionnement ( sous-vide )
- Vérifier la perfusion ( débit, fonctionne )
- Surveiller ses constantes ( pouls, tension artérielle, température ) puis toutes les heures sa conscience, sa fréquence respiratoire ( attention à la température car signe d'infection)
- Prendre connaissance du dossier et des prescriptions
- Surveiller l'hémorragie : écoulement important du redon, pansement taché, pouls...
- Surveiller et évaluer la douleur : réglette pour l'EVA ( échelle visuelle analogique ) ou échelle numérique
- Surveiller la reprise de la diurèse dans les 6 heures : heure, quantité, aspect
- Appliquer les prescriptions
- Mettre la sonnette à proximité
- Reprise de la boisson et du repas suivant prescription
- Dépister les allergies éventuelles au traitement
- Tendre les draps / prévention d'escarre +++  

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