Il arrive parfois que le bébé manque d'air à la naissance, une situation cauchemardesque. Il était auparavant impossible au Québec d'améliorer le sort de ces nouveau-nés. Mais, comme le constatent Martin Primeau et Hélène Naud, on peut maintenant sauver des vies... grâce au froid.
L'hypothermie du nouveau-né
Selon l'humidité, les courants d'air et d'autres facteurs tels que la proximité d'une surface froide qui attire la chaleur, la température ambiante, la température du nouveau-né est susceptible de baisser, il s'agit d'une hypothermie. Les autres symptômes pouvant s'accompagner une hypothermie chez le nouveau-né sont essentiellement l'hypoglycémie (diminution de la quantité de sucre dans le sang du nouveau né) une acidose métabolique (augmentation de l'acidité du corps). L'évolution est quelquefois péjorative.
Plus le nouveau-né est petit plus la perte de chaleur est importante. Ceci se fait par un phénomène de radiation qui survient rapidement à cause du rapport élevé entre la surface du corps et le poids. C'est ainsi que plus le nouveau-né est petit plus il est vulnérable aux pertes de chaleurs qui peuvent se faire par différents processus :
- Évaporation (nouveau-né mouillé de liquide amniotique en salle de travail.
- Conduction.
- Convection pouvant aboutir à des pertes de chaleur très intense donc hypothermie même dans des salles particulièrement chaudes.
Le mécanisme qui se met en place chez un nouveau-né en hypothermie est le suivant. D'abord il apparaît une décharge de neuromédiateur en particulier de noradrénaline provenant du système nerveux végétatif (système nerveux autonome) du nouveau-né et plus précisément du système sympathique qui innerve la graisse brune. La graisse brune est une accumulation de corps gras situés à l'intérieur de certains tissus et plus précisément ceux de la nuque, entre les omoplates et autour des reins et des surrénales (glandes qui surplombent les reins). Cette variété de tissus réagit au froid en provoquant une lipolyse c'est-à-dire une destruction de la graisse qui est suivie d'une réaction biochimique que l'on appelle estérification des acides gras qui sont ainsi libérés. Pour les spécialistes l'estérification et conversion d’un alcool ou d’un phénol en ester par l’action d’un acide carboxylique.
Ces réactions ont pour conséquence, localement, la fabrication de chaleur et le transfert de celle-ci à partir de la graisse brune vers le restant de l'organisme du nouveau-né. Cette réaction est susceptible de multiplier par deux à trois la consommation d'oxygène par rapport à un enfant qui ne présente pas d'hypothermie.
Quant un nouveau-né est en hypothermie ses besoins en oxygène augmentent à cause du froid. Ceci est susceptible d'entraîner une diminution de la vascularisation du tissu qui compose son organisme (hypoxie tissulaire) et aboutir à la survenue de lésions du système nerveux central, voir périphérique à cause de l'insuffisance respiratoire qui se met en place, c'est-à-dire de l'incapacité des poumons à assurer une oxygénation normale du corps. C'est le cas entre autres du nouveau-né qui est prématuré et qui présente en plus un syndrome de détresse respiratoire.
L'hypothermie doit être prévenue en évitant les déperditions thermiques de l'enfant. Pour cela il est nécessaire de sécher rapidement le nouveau-né après la naissance en salle de travail de façon à éviter des pertes par évaporation. Ensuite il faut l'envelopper (la tête également) dans une couverture chaude. Si nécessaire, quand le nouveau-né est découvert pour effectuer des tests ou pour le mettre en contact avec sa mère ou une autre personne, il faut assez rapidement le réchauffer, éventuellement en utilisant un système de chauffage qui dégage de la chaleur radiante.
Une hypothermie qui n'est pas le résultat d'une diminution de la température ambiante peut être due à une pathologie spécifique. Il peut s'agir entre autres d'une infection ou d'une hémorragie intracrânienne devant être prise en charge.
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