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22 sept. 2011

La pneumonie

Une pneumopathie est une maladie du tissu pulmonaire. Étymologiquement, il s'agit d'une maladie (-pathie) des poumons (pneumo-) ou pneumopathique au sens général du terme. Communément, le terme est souvent utilisé pour désigner une infection des poumons.

La pneumonie est une inflammation des poumons causée le plus souvent par une infection ou, rarement, par un agent irritant chimique ou physique. Ce terme désigne les infections pulmonaires dues à des bactéries, des virus, des germes atypiques, des champignons (mycoses) ou d'autres parasites.

La pneumonie peut atteindre des personnes de tout âge, mais le plus grand risque concerne les jeunes enfants, les personnes âgées, et les patients immunodéficients. Pour traiter les pneumonies, on utilise souvent des agents antimicrobiens.

Étiologie

Les étiologies sont nombreuses et variées, et diverses sources peuvent additionner leurs effets :

Infection bactérienne ou virale, les plus fréquentes (80 à 90 %). Les germes les plus souvent retrouvés, sont, par ordre décroissant, le Streptococcus pneumoniae, l'Haemophilus influenzae, Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumoniae et le virus Influenzae A.
Les pneumopathies atypiques (10 à 20 %) : Mycoplasma pneumoniae, Legionella pneumophila et Chlamydiae pneumoniae
Exceptionnellement, la pneumopathie des éleveurs d'oiseaux, post radique, lipidique, parasitaire, immunologique, tuberculeuse…
L'air pollué, notamment par les véhicules, est aussi un facteur de risque et d'aggravation des pneumonies. Un excès significatif de mort par pneumonie a été constaté au Royaume-Uni, chez des Britanniques plus exposés aux émissions de pots d'échappement (surmortalité mesurée en croisant les données de pollution et les autres causes de décès observées et attendues pour 352 collectivités locales anglaises de 1996 à 2004) ; les pneumonies, mais aussi les maladies cardiaques et les cancers de l'estomac ont pu être statistiquement corrélées à certaines émissions polluantes, au tabagisme et/ou à une consommation élevée d’alcool. Les morts par pneumonie étaient le plus fortement corrélables aux fumées d’échappement des véhicules (avec également une surmortalité par d'autres maladies pulmonaires et cardites rhumatismales). Selon cette étude, le taux de mortalité annuel lié à la pollution dans ces 352 collectivités est comparable à celui entraîné par le smog de Londres de 1952 («great London smog»)[4], bien que les manifestations de la pollution ne soient plus aujourd'hui aussi visibles. Les nanoparticules des échappements pourraient être aujourd'hui en cause, alors que les suies l'étaient sans doute dans les années 1950 et depuis l'avènement du charbon au XIXe siècle.
Les Pneumonies Acquises sous Ventilation Mécanique ou PAVM (souvent Infection nosocomiale) sont contractées chez des patients dépendant d'un respirateur, généralement intubés ou trachéotomisés de réanimation. Multifactorielles, ces pneumonies résultent de l'inhalation du contenu gastrique et/ou oropharyngé via le ballonnet de la sonde trachéale ou canule.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur :

la clinique ;
la radiographie de thorax, de face et de profil ;
le bilan sanguin, à la recherche de signe de sepsis ;
l'examen cytobactériologique des crachats (ECBC) éventuellement dans certains cas.
Dans environ 50 % des cas, le germe responsable n'est pas identifié, en effet, celui-ci est identifié grâce à la mise en culture des crachats, qui sont souvent contaminés par la flore oropharyngée normale.

Sémiologie chez l'adulte

Les signes cliniques suivants sont à rechercher en suspicion de pneumonie (conférence de consensus 2006), ils varient en fonction de l'agent bactérien en cause :

Toux
Dyspnée
Douleur latérothoracique
Expectorations
Fièvre
Polypnée
Impression de gravité
Matité localisée
Foyer de crépitants
Chez la personne âgée, la sémiologie peut être plus fruste : confusion, tachypnée, dyspnée, aggravation de pathologie préexistante.

Elle donne une forte fièvre, une grande fatigue et cela dure au minimum pendant 7 jours.
La maladie se caractérise par l'accumulation de pus et de sécrétions dans les alvéoles pulmonaires. Ces dernières ne peuvent plus assurer de manière optimale l'oxygénation du sang. Ce manque d'oxygénation du sang peut entraîner un dysfonctionnement ou même la mort des cellules.

Signes permettant d'éliminer le diagnostic d'une pneumonie aiguë communautaire

Selon la conférence de consensus 2006, l'association des 3 signes suivants permet d'éliminer le diagnostic de Pneumonie Aiguë Communautaire (PAC), c'est la valeur prédictive négative :

1.Fréquence cardiaque < 100/min
2.Fréquence respiratoire < 30/min
3.Température centrale < 37,9 °C
Examens complémentaires[modifier]Selon la conférence de consensus 2006

Radiographie de thorax de face, profil
En difficulté diagnostique, le scanner thoracique sans injection peut être réalisé.
L'angioscanner thoracique permet d'éliminer l'embolie pulmonaire.

Autres examens réalisables (consensus 2006)

Antigène urinaire du Streptoccocus pneumoniae. Sensibilité de 77-89 % en bactériémie, 44-64 % sans bactériémie. Les faux positifs sont rares chez l'adulte.
Antigène urinaire de la légionellose. 80 % des Pneumonies Aiguës Communautaires à Légionelle sérotype 1 excrètent cet antigène après 1 à 3 jours, et peut durer 1 an. La sensibilité du test est de 86 %, spécificité 93 %.

Traitement
Un traitement de fond par antibiothérapie est nécessaire, sauf en cas d'infection virale. Si le germe a préalablement été identifié, l'antibiothérapie sera adaptée à celui-ci, sinon, il s'agira d'une antibiothérapie probabiliste. En ce qui concerne les effets secondaires, un régime diététique (pour certaines personnes peut-être), de l'oxygénothérapie et des calmants (toux) peuvent être prescrits, des séances de kinésithérapie afin d'aider le « malade » à mieux respirer. La position assise est mieux adaptée : en effet, couché, il est difficile de s'oxygéner.

PAC non sévère en ambulatoire[modifier]Origine virale. Chez personne à risque. Neuraminidase dans les 48h suivant le début des symptômes.
Origine bactérienne. Aucun examen microbiologique n'est recommandé. Le traitement est probabiliste.
Patient sans comorbidité[modifier]Amoxicilline 1g x 3/J PO (per os)
ou Pristinamycine 1g x 3/J PO
ou Télithromycine 800 mg/J PO

Patient avec comorbidité
Augmentin 1g x 3/J PO

Patient âgé en institution

Augmentin 1g x 3/J PO
ou Ceftriaxone 1g/J IM/IV/SC
ou FQAP (Levofloxacine 500 mg/J PO ou Moxifloxacine 400 mg/J PO)

Ces traitements nécessitent une réévaluation clinique au 2e-3e jour.
En absence de défervescence thermique et d'aggravation, un macrolide sera ajouté au traitement, ou la substance sera remplacée par les substances alternatives proposées ci-dessus.

Complications

Choc septique (Le choc septique est une défaillance circulatoire aiguë, entraînant des désordres hémodynamiques, métaboliques et viscéraux, déclenchée par un agent infectieux.
C'est une cause de collapsus cardio-vasculaire.
Il est défini par l’apparition ou la persistance d'une hypotension artérielle (PAS < 90 ou PAD < 40 mmHg) ou de signes francs d’hypoperfusion périphérique (Lactatémie ≥ 4 mmol/L, oligurie) malgré un remplissage vasculaire adéquat, au cours d’un sepsis grave, ou d’emblée chez un malade ayant des signes d’infection.
Le choc septique est une urgence médicale qui requiert des soins visant à hausser rapidement la pression artérielle systémique (en augmentant le volume sanguin et en administrant des vasopresseurs tels que les catécholamines) ainsi que des antibiotiques par voie intraveineuse.
Le choc septique reste une maladie grave et reste associé à un fort taux de mortalité.) et sepsis grave (Le sepsis grave est un état septique défini par : sepsis + lactates > 4 mmol/l ou sepsis + hypotension avant remplissage ou sepsis + dysfonction d'organe (une seule est nécessaire pour poser le diagnostic) :
    • Respiratoire : PaO2/FiO2<300
    • Rénale : Créatinine > 176 micromol/l, >2x la normale ou oligurie
    • Coagulation : INR > 1.5
    • Hépatique : INR >4, Bilirubine > 78 micromol/l
    • Thrombocytémie < 10⁵/mm³
    • Fonctions supérieures : CGS <13).
Maladie thrombo-embolique (Il faut envisager le concept de maladie thromboembolique veineuse (MTE ou MTEV) comme une maladie unique, car ses deux formes principales, comme la thrombose veineuse profonde (TVP) ou phlébite et sa complication majeure l'embolie pulmonaire (EP) sont étroitement liées et indissociables. En effet plus de 70% des embolies pulmonaires surviennent dans les suites d'une thrombose veineuse profonde, les caillots sanguins obstruant les veines des membres inférieurs migrant vers la circulation pulmonaire.)
Pleurésie (La pleurésie est une inflammation aiguë ou chronique de la plèvre, avec ou sans épanchement. Une pleurésie sans épanchement est appelée « pleurésie sèche » ou « pleurite ». Le nom vient de plèvre, en grec : πλευρόν (côte, flanc).)
Pneumothorax (rare) (En médecine (pneumologie), le pneumothorax est un cas d'urgence médicale consistant en un épanchement d'air dans la cavité pleurale (accollement de la plèvre pariétale et viscérale, on parle de séreuse, elles tapissent respectivement la cage thoracique et les poumons). Le poumon s’affaisse alors avec des conséquences respiratoires et hémodynamiques parfois graves et urgentes pouvant aller jusqu'à la mort.)
Syndrome de détresse respiratoire aiguë (Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est un état critique (extrêmement grave) où la compliance pulmonaire et la capacité d'échanges gazeux chutent radicalement.Il traduit une atteinte de la membrane alvéolo-capillaire induisant un œdème pulmonaire.
Cette entité clinique peut apparaître dans un grand nombre de situations pathologiques et sa physiopathologie reste imprécise. Son traitement, encore empirique, sauve le patient dans 50 à 70% des cas ; son pronostic reste donc encore très sombre et il peut laisser des séquelles importantes.)

Autres pneumopathies

Pneumocystose (La pneumocystose est une « infection opportuniste » due à un micro-organisme, Pneumocystis jiroveci (anciennement appelé Pneumocystis carinii). L'infestation à P. jiroveci est très courante dans la population générale, de l'ordre de 70%, mais ne conduit à une maladie pulmonaire que lorsque le taux de lymphocytes T CD4+ circulants est inférieur à 200/mm³. Les deux types de patients concernés sont les greffés sous immunosuppresseurs et les patients séropositifs VIH au stade SIDA.)
Bronchiolite (Une bronchiolite est une infection virale respiratoire touchant les petites bronches du nourrisson et du jeune enfant et se transmettant sur un mode épidémique saisonnier. Les symptômes respiratoires sont souvent inquiétants pour les parents, mais cette maladie est le plus souvent bénigne. Pourtant dans certains cas des complications sont possibles et certains signes doivent conduire à consulter rapidement un médecin.)
SRAS ou pneumonie atypique (La pneumonie atypique (aussi appelée pneumopathie atypique), est une maladie hautement infectieuse provenant du virus SARS-CoV de la famille des coronavirus. Elle se caractérise par un syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS, SARS en anglais, pour Severe Acute Respiratory Syndrome).
Elle est apparue pour la première fois en Chine en novembre 2002, et a provoqué une épidémie en mai 2003.)
Ce que moi j'ai eu pour ma pneomonie ?

Apo-Azithromycin

(azithromycine)

Comment ce médicament agit-il ? Quels sont ses effets ?
L'azithromycine appartient à la famille des médicaments appelés antibiotiques macrolides. Elle s'utilise pour soigner certains types d'infections causées par des bactéries. Elle est le plus souvent employée pour traiter des infections de l'oreille (par ex. l'otite moyenne), de la gorge, des poumons (par ex. une pneumonie) et de la peau. Ce médicament peut aussi s'utiliser pour prévenir les infections à Mycobacterium avium complexe (MAC) susceptibles de toucher les personnes atteintes d'une infection par le VIH.
Il se pourrait que votre médecin ait suggéré ce médicament contre une affection qui ne figure pas dans cet article d'information sur les médicaments. En outre, certaines formes de ce médicament pourraient ne pas être utilisées pour tous les troubles mentionnés dans cet article. Si vous n'en avez pas encore discuté avec votre médecin, ou si vous avez des doutes sur les raisons pour lesquelles vous prenez ce médicament, consultez-le. Ne cessez pas de prendre ce médicament sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Ne donnez pas ce médicament à quiconque, même à quelqu'un qui souffre des mêmes symptômes que les vôtres. Ce médicament pourrait nuire aux personnes pour lesquelles il n'a pas été prescrit.

Comment doit-on employer ce médicament ?

La dose d'azithromycine recommandée pour un adulte pour soigner les infections des poumons et de la peau est 2 comprimés de 250 mg le premier jour, suivis par 1 comprimé de 250 mg pris à la même heure chaque jour les 4 jours suivants. La dose usuelle pour la prévention des infections à Mycobacterium avium complexe (MAC) en ce qui concerne les personnes atteintes d'une infection par le VIH est 1 200 mg une fois par semaine.
La dose pour enfants d'azithromycine (en suspension liquide) est établie en fonction du poids corporel. Pour soigner l'otite moyenne (infection de l'oreille moyenne) des enfants, un traitement inférieur à 5 jours peut être prescrit (soit 3 jours ou 1 jour, selon la dose utilisée).
Les doses d'azithromycine pour le traitement d'autres affections varient selon le trouble à soigner.
L'azithromycine peut également être donnée par injection pour soigner une grave pneumonie ou une maladie inflammatoire pelvienne. Le médicament est habituellement administré en milieu hospitalier par un professionnel de la santé. Votre médecin déterminera la dose appropriée du médicament.
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour déterminer la dose dont une personne a besoin : son poids, son état de santé et la prise d'autres médicaments. Si votre médecin a recommandé une dose autre que celles indiquées ici, ne modifiez pas la manière de prendre le médicament sans le consulter au préalable.
L'azithromycine doit se prendre pendant toute la durée recommandée du traitement, même si vous vous sentez mieux. Vous diminuerez ainsi le risque de réapparition des bactéries qui ont résisté au traitement.
Ce médicament peut se prendre avec ou sans aliments. La prise du médicament avec des aliments peut aider à prévenir les maux d'estomac.
Il est important d'utiliser ce médicament conformément aux indications de votre médecin. Poursuivez le traitement jusqu'à l'épuisement de la dose prescrite, même si vous vous sentez mieux. Si vous oubliez une dose, prenez le médicament dès que vous constatez l'omission et reprenez la suite du traitement aussitôt que possible. S'il est presque temps de votre prochaine dose, ne vous souciez pas de la dose omise et reprenez le schéma posologique usuel. N'utilisez pas une double dose pour compenser l'omission d'une dose. Si vous hésitez sur la conduite à tenir après avoir omis une dose, demandez conseil à votre médecin ou à un pharmacien.
Entreposez toutes les formes de ce médicament à la température ambiante, hors de la portée des enfants. Jetez toute suspension (liquide) inutilisée après 10 jours.
Ce médicament est disponible sous divers noms de marque ou sous différentes présentations, ou les deux. Une marque de ce médicament pourrait ne pas être disponible sous toutes les présentations énumérées ici. Vous trouverez les diverses présentations sous lesquelles cette marque particulière est mise à votre disposition dans la section : « Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ? »
Ne jetez pas de médicaments dans les eaux usées (par ex. pas dans l'évier ni dans la cuvette des cabinets) ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien comment vous débarrasser des médicaments inutilisés ou périmés.

Sous quelles formes ce médicament se présente-t-il ?

Chaque comprimé, rose foncé, ovale, pelliculé, biconvexe, portant l'inscription « AZ250 » gravée sur une face et « APO » sur l'autre, contient de l'isopropanolate d'azithromycine monohydrate équivalant à 250 mg d'azithromycine. Ingrédients non médicinaux : dioxyde de silice colloïdale, croscarmellose sodique, D et C rouge nº 30, hydroxyéthylcellulose, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, polyéthylèneglycol, acide stéarique, dioxyde de titane et vitamine E.

Dans quels cas ce médicament est-il déconseillé ?

L'azithromycine ne devrait pas s'employer dans les circonstances ci-après :
  • une allergie à l'azithromycine ou à l'un des ingrédients du médicament ;
  • une allergie à l'érythromycine ou à d'autres antibiotiques macrolides (par ex. la clarithromycine).

Quels sont les effets secondaires possibles de ce médicament ?
  • Beaucoup de médicaments peuvent provoquer des effets secondaires. Un effet secondaire est une réponse indésirable à un médicament lorsqu'il est pris à des doses normales. Il peut être léger ou grave, temporaire ou permanent. Les effets secondaires énumérés ci-après ne sont pas ressentis par toutes les personnes qui prennent ce médicament. Si les effets secondaires vous inquiètent, discutez des risques et des bienfaits de ce médicament avec votre médecin.
    Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
    Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien pourrait être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissaient :
    • de la diarrhée (légère),
    • des étourdissements,
    • des maux de tête,
    • de la nausée ou des vomissements;
    • une gêne ou une douleur gastrique.
    Cessez de prendre le médicament et sollicitez immédiatement des soins médicaux s'il se produit une réponse comme :
    • des crampes ou des douleurs à l'abdomen ou l'estomac (intenses) ;
    • une diarrhée aqueuse et grave, parfois sanglante ;
    • une fièvre ;
    • des douleurs articulaires ;
    • des signes d'une grave réaction allergique comme des crampes abdominales, une difficulté respiratoire, de la nausée et des vomissements, ou une boursouflure du visage et une enflure de la gorge ;
    • des symptômes d'une grave réaction cutanée comme des cloques, une desquamation, une éruption cutanée recouvrant une grande région du corps, une éruption cutanée qui s'étend rapidement ou une éruption cutanée accompagnée d'une fièvre ou d'une gêne.
    Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires autres que ceux énumérés. Consultez votre médecin si vous remarquez un symptôme qui vous inquiète pendant que vous employez ce médicament.

20 sept. 2011

La paresthésie

La paresthésie est un trouble de la sensibilité tactile, regroupant plusieurs symptômes, dont la particularité est d'être désagréables mais non douloureux : fourmillements, picotements, engourdissements, etc.

Une paresthésie peut résulter de la neurotoxicité de certains produits utilisés en cancérologie, qui se traduit par des neuropathies périphériques (dont paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux) généralement réversibles.
Ce symptôme peut également être associé à une affection thyroïdienne, ou à une hernie discale qui affecte les nerfs.
Enfin, les fourmillements peuvent être une des manifestations neurologiques de l'anxiété.
Une paresthésie peut aussi être une séquelle neurologique résultant d'une intervention chirurgicale type ténotomie.
Syndrome épileptique, surtout l'épilepsie partielle.
Patients atteints de sclérose en plaques.
Patients atteints de neuro-myopathie, qu'elle soit génétique ou non.
Autres causes
Des composés peuvent provoquer une sensation de picotement sur la langue:

Alpha hydroxy sanshool (composé présent dans le poivre du Sichuan)
spilanthol (composé présent dans le brède mafane (Acmella oleracea)
trans-pellitorine
homospilanthol
achilleamide
Une paresthésie est un trouble de la sensibilité, désagréable et non douloureux, donnant l'impression de palper du coton, et pouvant s'accompagner d'une anesthésie (disparition plus ou moins importante de la sensibilité).

Le terme généralement employé est fourmillement.

Les paresthésies surviennent soit spontanément soit après l’atteinte d'un nerf ou d'un vaisseau sanguin.
L’altération de la circulation sanguine est due à la détérioration de la paroi des vaisseaux ou à la compression, souvent transitoire, d'un membre.

Les paresthésies peuvent également être le résultat d'une pathologie plus lourde :
  • Complication du diabète (élévation anormale du taux de sucre dans le sang)
  • Sclérose en plaques : maladie démyélinisante (entraînant la disparition de la myéline, substance lipidique entourant les fibres nerveuses) du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), se traduisant par une sclérose (durcissement dû au dépôt anormal d’un type de tissu appelé tissu conjonctif), apparaissant sous forme de plaques au niveau de la substance blanche
  • Polynévrite : atteinte du système nerveux entraînant une dégradation de la myéline (substance grasse formant la gaine des cellules nerveuses : neurones) du système nerveux périphérique (système nerveux excepté le cerveau et la moelle épinière). La polynévrite a diverses origines (intoxication par des produits industriels, carence en vitamines du groupe B , hérédité, diabète)
  • Canal carpien se caractérisant par un engourdissement des doigts essentiellement la nuit ou le matin au réveil. Il est dû à la compression d’un nerf du bras ou d’un nerf médian, qui s’effectue au niveau du canal carpien, c’est-à-dire dans le poignet, et pouvant entraînait paralysie des doigts.
  • Défilé des scalènes se caractérisant par une compression des nerfs et des vaisseaux dans un passage délimité par les muscles scalènes (muscles situés à la face latérale du cou) dont l'attache trop large (insertion du muscle) sur la côte entraîne la compression du plexus brachial (groupe de nerfs allant dans le bras).

Description



Etymologiquement, le terme paresthésie est formée des racines grecques para signifiant au-delà, et aesthesia signifiant ''sensation''. La paresthésie est souvent le résultat d'une mauvaise circulation dans les membres généralement causée par l'athérosclérose, l'accumulation de plaque dans les parois des artères, la formation de caillots internes etc. Sans un approvisionnement adéquat en oxygène et en nutriments, les cellules nerveuses cessent d'être pleinement fonctionnelles et produisent des signaux tronquée (fourmillement) ou ne repondent pas correctement au signaux émis par le cerveau (engourgissement). La paresthésie peut aussi être provoquée un agent chimique, le propre système immunitaire du patient  (en cas de maladie auto-immune) ou une carence alimentaire. La paresthésie sera donc un symptôme commun à de très nombreuses maladies. Seul une consultation médicale pourra vous donner la cause exacte d'une paresthésie.

Causes possible


Paresthésie ponctuelle
Les paresthésies des mains et des pieds sont fréquentes souvent liées à syndrome d'hyperventilation, une exposition des membres à un froid intense, et survient souvent lors des attaques de panique. D'autres paresthésies courantes et bénignes se produisent lorsqu'une pression continue a été appliquée sur un nerf ( au moment du sommeil par exemple).  La paresthésie va disparaître généralement rapidement après libération du nerf.

Paresthésie chronique

Pathologies affectant le système nerveux
Neuropathie périphérique
Névrite
Arthrite rhumatoïde,
Arthrite psoriasique
Syndrome du canal carpien
Lésions de la moelle épinière
Hernie discale
Maladies auto-immunes : sclérose en plaques syndrome de guillain barré
Maladie virale zona 
maladies démyélinisantes: sclérose en plaques
hyperventilation
hypoglycémie (faible niveau de surcre dans le sang)
Medicament opioïdes (lidocaïne Lomotil)

Chimiothérapies ( traitement du cancer)
Intoxications empoisonnement au mercure pyréthrinoïdes (pesticides) empoisonnement par radiation Drogues drogues de la famille des opioïdes ( héroine opium) c
arences carence en vitamine B5 en vitamine B12
Arrêt de certain médicaments: les paresthésie peuvent survenir lors de la phase d'arrêt d'anti dépresseur de la famille des benzodiazépine (comme le prozac ou le xanax par exemple).


16 sept. 2011

Albert Szent-Györgyi


Albert Szent-Györgyi de Nagyrápolt (16 septembre 1893 à Budapest – 22 octobre 1986 à Woods Hole dans le Massachusetts) est un scientifique hongrois. Il a reçu en 1937 le prix Nobel de physiologie ou médecine pour avoir entre autres découvert la vitamine C et les flavonoïdes et pour avoir exploré leurs propriétés biochimiques.

À l'origine, il donna aux flavonoïdes le nom de « vitamine P » en raison de leur efficacité à réduire la perméabilité des vaisseaux sanguins. Cette dénomination fut abandonnée lorsqu'on se rendit compte que ces substances ne correspondaient pas à la définition officielle des vitamines, dans la mesure où on ne les considère pas comme étant essentielles à la vie.
Fichier:GyorgyiNIH.jpg
Szent-Györgyi naquit à Budapest, en Autriche-Hongrie. Son père, Miklós Szent-Györgyi, était un propriétaire foncier. Sa mère, Jozefin, était fille de József Lenhossék et sœur de Mihály Lenhossék ; tous les deux étaient professeurs d'anatomie à l'Université de Budapest. Szent-Györgyi commença ses études à la Faculté de médecine de Budapest, mais bientôt, ennuyé par les cours, il commença à faire des recherches dans le laboratoire d'anatomie de son oncle. Ses études furent interrompues en 1914 et il dut servir comme infirmier militaire pendant la Première Guerre mondiale. En 1916, dégoûté de la guerre, il se tira une balle dans le bras et prétendit avoir été blessé par un tir ennemi ; il fut alors renvoyé chez lui en congé médical. Il put ainsi finir ses études de médecine et recevoir son doctorat en 1917. Il se maria la même année avec Kornélia Demény, fille du directeur général des Postes hongroises. Elle l'accompagna à son affectation suivante, une clinique militaire de l'Italie du Nord.

Après la guerre, Szent-Györgyi commença sa carrière de recherche à Presbourg en Slovaquie (en hongrois Pozsony, aujourd'hui : Bratislava). Quand la ville fut annexée par la Tchécoslovaquie en janvier 1919, il la quitta en même temps qu'une partie de la population hongroise. Il enseigna dans plusieurs universités les années suivantes, se retrouvant finalement à l'Université de Groningue, où son travail se concentra sur la chimie de la respiration cellulaire. Ce travail lui permit de devenir membre de la Fondation Rockefeller à l'Université de Cambridge. Il reçut son doctorat de Cambridge en 1927 pour son travail sur l'isolation de ce qu'il avait alors appelé « acide hexuronique » du tissu des glandes surrénales.

Il accepta un poste à l'Université de Szeged en 1931. C'est là, travaillant avec Joseph Svirbely, un ancien étudiant du biochimiste américain Charles Glen King[3], qu'il constata que l'« acide hexuronique » était en réalité la vitamine C (le L-énantiomère de l'acide ascorbique) et il nota son activité anti-scorbutique. Dans quelques expériences, ils utilisèrent le paprika comme source de vitamine C. Pendant ce temps, il continuait son travail sur la respiration cellulaire, identifiant l'acide fumarique et progressant vers ce qui serait connu plus tard sous le nom de cycle de Krebs.

En 1937, il reçut le Prix Nobel de médecine « pour ses découvertes liées aux processus de combustion chimique, avec une mention spéciale à la vitamine C et à la catalyse de l'acide fumarique[1] ». En 1938, il commença son travail sur la biophysique du mouvement musculaire et il constata que les muscles contiennent de l'actine, laquelle, combinée avec une autre protéine, la myosine et en présence d'adénosine triphosphate, une source d'énergie, provoque la contraction des fibres musculaires.

Le régime fasciste se durcissant en Hongrie, Szent-Györgyi aida des amis juifs à s'enfuir du pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoignit le mouvement de résistance hongrois. Bien que la Hongrie fut officiellement une alliée de l'Axe, le Premier ministre hongrois Miklós Kállay envoya Szent-Györgyi à Istanbul en 1944, sous couvert d'une conférence scientifique, pour entamer des négociations secrètes avec les Alliés. Les Allemands eurent vent du complot et Adolf Hitler lui-même délivra un mandat d'arrêt à l'encontre de Szent-Györgyi. Il échappa à son assignation à résidence et, jusqu'à la fin de l'occupation allemande, dut se cacher de la Gestapo.

Après la guerre, Szent-Györgyi était alors reconnu et certains allèrent même jusqu'à penser qu'il pourrait devenir président de Hongrie, si les Soviétiques le lui permettaient. Il créa un laboratoire à l'Université de Budapest et devint directeur du département de biochimie. Il fut élu député et contribua à rétablir l'Académie des sciences, mais ne pouvant accepter la domination communiste sur la Hongrie, il émigra aux États-Unis en 1947.

En 1947, Szent-Györgyi créa un laboratoire au Laboratoire de biologie marine (MBL) à Woods Hole (Massachusetts) avec le soutien financier de l'homme d'affaires hongrois István Ráth. Pourtant, il dut faire face pendant plusieurs années à des difficultés de financement, en raison de son statut d'étranger et de ses anciennes relations avec le gouvernement d'un pays communiste. En 1948, il reçut un poste de chercheur aux National Institutes of Health (NIH) à Bethesda (Maryland) et commença à partager son temps entre ce travail et Woods Hole. En 1950, les subventions de la Armour Meat Company, société spécialisée dans la production de viande, et de l'Association américaine de cardiologie (American Heart Association) lui permirent de créer l'Institut pour la recherche musculaire.
Au cours des années 1950, Szent-Györgyi commença à utiliser des microscopes électroniques pour étudier les muscles à un niveau plus précis. Il reçut le Prix Lasker en 1954. En 1955, il fut naturalisé citoyen des États-Unis. Il devint membre de l'Académie nationale des sciences en 1956.
Vers la fin des années 1950, Szent-Györgyi s'intéressa de plus en plus à la recherche sur le cancer et développa des idées dans lesquelles il appliquait les théories de la physique quantique à la biochimie du cancer. La mort de Ráth, qui gérait les finances de l'Institut pour la recherche musculaire jeta Szent-Györgyi dans l'embarras, car il refusait de se soumettre aux règlements qui exigeaient pour l'octroi de subventions gouvernementales qu'il précisât avec les détails les plus minutieux ce qu'il avait exactement l'intention de faire et ce qu'il espérait découvrir. Après avoir exposé ses difficultés financières dans une interview parue dans la presse en 1971, l'avocat Franklin Salisbury prit contact avec Szent-Györgyi et l'aida par la suite à créer une organisation privée à but non lucratif, la National Foundation for Cancer Research. Vers la fin de sa vie, Szent-Györgyi commençait à chercher dans les radicaux libres une cause potentielle de cancer. En 1974, montrant son intérêt pour la physique quantique, il proposa que le terme « syntropie » remplaçât celui de « néguentropie ».

Hommages

Le 16 septembre 2011, il est le sujet d'un Doodles sur le site internet Google. L'image est composé de multitudes d'agrumes qui font référence à sa découverte de la vitamine C

 

Publications

  • On Oxidation, Fermentation, Vitamins, Health, and Disease (1940)
  • Bioenergetics (1957)
  • Introduction to a Submolecular Biology (1960)
  • Electronic Biology and Cancer: A New Theory of Cancer (1976)
  • The living state (1972)
  • Bioelectronics: a study in cellular regulations, defense and cancer

15 sept. 2011

Maladie de Parkinson : qu’est-ce que c’est?

La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. Comme la zone du cerveau atteinte par la maladie joue un rôle important dans le contrôle de nos mouvements, les personnes atteintes font peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontrôlables. Par exemple, porter une tasse à ses lèvres avec précision et souplesse devient difficile. De nos jours, les traitements disponibles permettent de diminuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie assez efficacement. On peut vivre avec le Parkinson pendant plusieurs années.
Les troubles liés au Parkinson apparaissent le plus souvent vers 50 ans à 70 ans. L'âge moyen d'apparition de la maladie au Canada est de 57 ans. Au début, les symptômes peuvent être confondus avec le vieillissement normal de la personne, mais au fur et à mesure qu'ils s'aggravent, le diagnostic devient plus évident. Au moment où les premiers symptômes se manifestent, on croit que de 60 % à 80 % des cellules nerveuses de la substance noire (voir encadré) seraient déjà détruites.
À l'échelle mondiale, la maladie est diagnostiquée chez plus de 300 000 personnes chaque année. Il semble que l'incidence soit plus élevée chez les Blancs que chez les Noirs, les Hispaniques ou les Asiatiques, avec le plus faible taux pour les Asiatiques. Au Canada, environ 100 000 personnes seraient atteintes de la maladie, dont 25 000 au Québec. Le nombre de cas augmente avec l’âge. On estime qu’à 65 ans, une personne sur 100 serait atteinte, et 2 personnes sur 100 seraient atteintes à 70 ans et plus.


Au coeur de la maladie : un déséquilibre de dopamine


Les cellules nerveuses atteintes par la maladie de Parkinson se situent dans une zone appelée « substance noire », au centre du cerveau. Les cellules de cette zone produisent de la dopamine, un messager chimique qui permet le contrôle du mouvement, mais qui agit aussi dans la sensation de plaisir et de désir. La mort des cellules de la substance noire crée un manque de dopamine. Normalement, le contrôle du mouvement résulte d'un équilibre délicat entre les quantités de dopamine et d'acétylcholine (un autre messager chimique). Si l'équilibre est rompu, des tremblements, de la rigidité et une perte de coordination s'ensuivent. À l'inverse, un excès de dopamine pourrait être à l'origine de symptômes associés à la schizophrénie.

Causes

Ce qui cause la perte progressive de neurones dans la maladie de Parkinson reste inconnu dans la plupart des cas. Les scientifiques s'entendent pour dire qu'un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux interviennent, sans toujours pouvoir les définir clairement. Selon le consensus actuel, l'environnement jouerait un rôle plus important que l'hérédité, mais les facteurs génétiques seraient prédominants lorsque la maladie apparaît avant l'âge de 50 ans. Voici quelques facteurs environnementaux mis en cause.

  • Une exposition précoce ou prolongée à des polluants chimiques ou à des pesticides, dont les herbicides et les insecticides (par exemple, la roténone).
  • La MPTP, une drogue contaminant parfois l'héroïne, peut causer de manière soudaine une forme grave et irréversible de Parkinson. Cette drogue exerce son effet de manière similaire au pesticide roténone.
  • L'intoxication au monoxyde de carbone ou au manganèse.

Symptômes de la maladie de Parkinson

Les symptômes liés à la motricité apparaissent souvent de manière asymétrique, c'est-à-dire en atteignant un seul côté du corps, puis s’étendent aux deux côtés du corps après quelques années.

Symptômes les plus fréquents

Dans 70 % des cas, le premier symptôme consiste en des tremblements rythmiques non contrôlables d’une main, puis de la tête et des jambes, se manifestant plus particulièrement au repos ou en période de stress. Par contre, 25 % des malades ne présentent aucun tremblement.
N.B. Le tremblement qui survient à l'action, par exemple lorsqu'on soulève un objet, n'est pas un signe de Parkinson.

  • Une diminution et une cessation des tremblements lorsque la personne fait des mouvements et lorsqu'elle dort.
  • La raideur des membres, des mouvements lents (la bradykinésie), rigides et saccadés, difficiles à initier. À mesure que la maladie progresse, elle peut entraîner des difficultés à effectuer des tâches quotidiennes telles que boutonner des vêtements, attacher des lacets, prendre des pièces de monnaie, marcher, rester debout ou sortir d’une voiture.
  • La démarche parkinsonienne est caractéristique : des petits pas en traînant les pieds, le dos voûté, avec peu ou pas de balancement des bras.
  • Une perte de l’olfaction, des troubles du sommeil, de la constipation, pouvant apparaître précocement.
  • Une perte d'équilibre, survenant plus tardivement dans l’évolution de la maladie.

Autres symptômes, selon le cas

  • De la dépression et de l'anxiété.
  • Une difficulté à avaler.
  • Une salivation excessive avec une difficulté à contenir la salive (la personne bave).
  • Une petite écriture très serrée (micrographie), en raison de la perte de dextérité.
  • Une voix chevrotante, sans expression, et une difficulté à articuler.
  • Une absence d’expression faciale, avec une diminution ou une absence de battements des paupières.
  • La présence de pellicules et d’une peau huileuse au visage.
  • Une incontinence urinaire.
  • De la confusion, des pertes de mémoire et d'autres désordres mentaux assez importants, survenant plutôt tardivement dans l’évolution de la maladie.
  • Des changements de position malaisés; il peut être difficile de sortir de son lit ou de son fauteuil, par exemple. Et dans certains cas, il devient impossible de se mouvoir.


Le syndrome parkinsonien ou la maladie de Parkinson?


Des symptômes semblables à la maladie de Parkinson peuvent apparaître chez certains, sans toutefois que le diagnostic de Parkinson puisse être posé. En fait, la maladie de Parkinson représente 85 % des cas d’un ensemble de maladies dites de « syndrome parkinsonien ». Ce dernier se manifeste aussi par des troubles du mouvement, mais la physiologie de la maladie diffère. En effet, le syndrome parkinsonien est habituellement causé par un déséquilibre du système cholinergique (l’acétylcholine) plutôt que par un déficit en dopamine. Dans l'ensemble, certaines différences sont visibles et le traitement n’est pas le même.


Parmi les conditions qui peuvent déclencher un syndrome parkinsonien, notons les dommages causés au cerveau à la suite d'un traumatisme ou d'une tumeur, de petits accidents vasculaires cérébraux et la consommation de certains médicaments utilisés pour traiter les nausées, l'épilepsie, l'hypertension ou des troubles psychiatriques. Diverses maladies neurologiques peu fréquentes se manifestent aussi par un syndrome parkinsonien.

Personnes à risque

  • La maladie touche plus souvent les personnes âgées de 55 ans et plus.
  • Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes, pour des raisons qu'on ignore.
  • Une personne dont l'un des parents est atteint de la maladie présente un risque plus élevé d'être elle-même atteinte de la maladie. Mais la contribution génétique serait surtout importante chez ceux qui développent la maladie lorsqu'ils sont jeunes.

Facteurs de risque

Les gens atteints de la maladie de Parkinson vivent souvent des périodes de dépression. Or, des chercheurs étudient maintenant l'hypothèse que la dépression soit un facteur prédisposant à la maladie17,18. Cela reste toutefois à être démontré. Il se peut que, chez certains, elle ne soit qu'une manifestation précoce de la maladie.

Prévention de la maladie de Parkinson

Il n'existe pas de moyen reconnu par les médecins pour prévenir la maladie de Parkinson. Voici tout de même ce qu’indiquent des recherches.
Les hommes qui consomment des boissons à la caféine (le café, le thé, le cola) de manière modérée (de 1 à 4 tasses par jour) pourraient bénéficier d'un effet protecteur contre la maladie de Parkinson, selon des études de cohorte de grande envergure1,2,11,12. Une étude menée auprès d'une population d'origine chinoise a montré le même effet34. Par contre, chez les femmes, l'effet protecteur n'a pas été démontré aussi clairement. Tout de même, une étude de cohorte d'une durée de 18 ans révèle que le risque de maladie de Parkinson diminue chez les consommatrices de café qui ne prennent pas d'hormones de remplacement à la ménopause. À l'inverse, la prise combinée d'hormones de remplacement et de caféine augmenterait les risques.13
Par ailleurs, les personnes dépendantes du tabac seraient moins à risque d'avoir la maladie de Parkinson12,24,34. La nicotine stimulerait la libération de dopamine, compensant ainsi le déficit en dopamine retrouvé chez les malades. Cependant, ce bénéfice ne pèse pas lourd en comparaison de toutes les maladies que peut engendrer le tabagisme, notamment plusieurs types de cancers.

Traitements médicaux de la maladie de Parkinson

S'il n'existe pas de traitements pouvant guérir la maladie de Parkinson, il est néanmoins possible d'en atténuer les symptômes par l'usage de médicaments, mais aussi en suivant certaines mesures liées au mode de vie. Généralement, les symptômes sont contrôlés avec assez de succès si le traitement est bien ajusté selon l'évolution de la maladie. Malgré l'anxiété et les découragements que peut engendrer la maladie, avoir un rôle actif dans sa prise en charge permet de mieux vivre avec les décisions qui ont été prises.

Mode de vie

Rester actif. Il est très important que le malade reste actif et qu'il fasse de l'exercice. Faire régulièrement de l'activité physique augmente la mobilité, l'équilibre et la coordination du corps en plus d'aider à lutter contre la déprime. Le médecin peut suggérer un programme d'exercices particulier, mais toute forme d'activité physique (la marche, la natation, le jardinage, etc.) est bénéfique.
Par ailleurs, comme les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont plus sujettes à l'
ostéoporose, il est conseillé de pratiquer des exercices des articulations portantes pour fortifier le squelette (levée de poids, marche, jogging, sauts sur place, etc.). Toujours dans la même optique, il faut aussi prendre sa petite « dose » régulière de soleil pour contrer un éventuel manque de vitamine D, une carence fréquente en cas de maladie de Parkinson. La vitamine D joue un rôle essentiel dans la santé des os.
S'accorder des périodes de relaxation. Pratiquer une technique de relaxation, comme le yoga ou le tai-chi, ou avoir recours à la massothérapie est important pour diminuer le stress (voir Autres approches). Chez les gens atteints de la maladie de Parkinson, le stress a pour effet d'augmenter l'intensité des tremblements.
Prévenir les chutes. Plus la maladie évolue, plus la marche devient difficile. Il importe alors de se procurer de bons souliers - éviter les semelles glissantes - et de s'entraîner à faire de grandes enjambées en soulevant bien haut les jambes. Un entrainement à la marche par un physiothérapeute est souvent recommandé. Afin de minimiser les risques de chutes, il convient d'aménager l'espace du malade de façon appropriée. Par exemple, mieux vaut retirer les carpettes, installer des barres d'appui près des toilettes et de la baignoire ainsi que des rampes dans les escaliers. Une évaluation en ergothérapie est souvent nécessaire.

Alimentation

Afin de majorer l'action bénéfique de la lévodopa (voir ci-dessous), le médecin peut faire certaines recommandations alimentaires. Le fait de consommer la majorité des protéines au repas du soir et de maintenir une proportion glucides/protéines de 7 pour 1 (7 g de glucides pour 1 g de protéines), par exemple, constitue une mesure favorable. D'après la Société Parkinson du Québec (voir Sites d’intérêt), le régime végétarien offre naturellement une telle balance glucides/protéines. Consulter la fiche Végétarisme.
À la clinique Mayo, on recommande d'avoir une diète riche en fruits, légumes et céréales entières, qui fournissent des antioxydants naturels protecteurs contre les dommages oxydatifs. Ces aliments sont aussi une bonne source de fibres alimentaires, ce qui favorise un meilleur transit intestinal. La consommation de gras saturés (les viandes rouges, les produits laitiers, l'huile de palme et de noix de coco, etc.) devrait être réduite19.
À un stade avancé de la maladie, la mastication devient difficile : il importe alors de prendre de petites bouchées. Pour faciliter la déglutition, on peut passer au mélangeur les aliments plus consistants avant de les consommer.
Afin de prévenir la constipation liée à la maladie de Parkinson, les médecins recommandent de boire au moins 1 litre d'eau par jour et de consommer suffisamment de fibres alimentaires.

Soutien social

Le recours à une personne-ressource (un psychologue, un psychothérapeute, etc.) est souvent utile, voire nécessaire, pour affronter l'épreuve que constitue toute maladie chronique. La maladie de Parkinson peut être particulièrement difficile à assumer puisqu'elle attaque la biochimie du cerveau - ce qui est souvent une source importante d'anxiété. On peut également se joindre à un groupe de soutien.

Médication

Le moment approprié pour commencer une médication dépend de plusieurs facteurs (l'âge, le style de vie, la gravité des symptômes, les loisirs, etc.) et sera déterminé en consultation avec le médecin. Les médicaments prescrits ont pour but de réduire les symptômes de la maladie, mais n'arrêtent pas son évolution. Trouver le traitement idéal peut prendre du temps; il est recommandé de signaler à son médecin tout nouveau symptôme apparaissant durant le traitement pour faire les ajustements nécessaires.
La lévodopa ou L-dopa, est un précurseur de la dopamine. Dans le cerveau, la lévodopa se transforme en dopamine. Elle est souvent prescrite en conjonction avec le carbidopa ou le bensérazide afin d'en majorer les effets ou d'en limiter les effets secondaires (les nausées, les vomissements, les étourdissements au réveil). La lévodopa est particulièrement efficace pour atténuer les difficultés de mouvements, les tremblements et la rigidité des membres. Comme l'efficacité de la lévodopa diminue avec le temps - elle devient souvent beaucoup moins efficace après 5 ans ou 6 ans - les médecins attendent généralement que les symptômes de la maladie soient importants avant de la prescrire.
Les agonistes de la dopamine imitent les effets de la dopamine (la bromocriptine, le pergolide, le pramipexole et le ropinirole en sont des exemples). Ces médicaments peuvent être prescrits dès que le diagnostic est établi et être associés à la lévodopa lorsque la maladie est à un stade avancé.
Les inhibiteurs de la monoamine-oxydase B (IMAO B), comme la sélégiline et la rasagiline, peuvent être prescrits dès le début de la maladie. Ils diminuent la dégradation de la dopamine naturelle et celle formée à partir de la lévodopa. De plus, ils empêcheraient la formation de radicaux libres et de toxines neurologiques, protégeant ainsi les cellules saines. Cet effet protecteur n'est pas entièrement démontré. Cette classe de médicaments entraîne parfois des effets secondaires, comme des tremblements et de la confusion. Elle a de nombreuses interactions avec d'autres médicaments et des produits naturels de santé.
Les anticholinergiques (la benzotropine, la trihexyphénidyle) aident à réduire les tremblements chez certaines personnes en rétablissant l'équilibre entre la dopamine et l'acétylcholine dans le cerveau. Il est généralement prescrit aux patients plus jeunes chez qui les tremblements sont le symptôme dominant. Il s'agit du type de médicament le plus ancien qui est offert aux patients.
Les inhibiteurs de la catéchol O-méthyltransférase (COMT) prolongent l'effet du traitement à la carbidopa-levodopa en bloquant l'enzyme qui dégrade la lévodopa. Le tolcapone est prescrit seulement aux gens qui ne répondent pas aux autres thérapies, car il peut entraîner des dommages au foie. Il n'est pas disponible au Canada. L'entacapone ne cause pas ce problème. Il est combiné avec la carbidopa et la lévodopa dans le Stalevo®. Cependant, il peut empirer les effets secondaires de la lévodopa.
L'amantadine, une drogue antivirale initialement développée pour traiter l'influenza, a montré des effets bénéfiques pour les gens atteints de maladie de Parkinson. Comme ce médicament ne permet de réduire que légèrement les symptômes, il est utilisé chez les patients qui en sont à un stade précoce de la maladie. Son mécanisme d'action dans le cerveau n'est pas encore bien connu. Lorsque combinée avec la lévodopa, l’amantadine peut aider à réduire les problèmes moteurs dans les stades avancés de la maladie.
Note. La lévodopa et les agonistes de la dopamine peuvent provoquer de la somnolence durant la journée15. La vigilance est de mise puisque certains patients traités par ces médicaments peuvent souffrir de somnolence en pleine activité (par exemple, au volant d'une voiture).
En plus des médicaments servant à diminuer les troubles de motricité, un antidépresseur est parfois prescrit. Plusieurs facteurs peuvent entraîner un état dépressif chez le malade : le fait de devoir vivre avec une maladie chronique dégénérative, les tâches habituelles qui deviennent progressivement plus ardues, les changements physiologiques qui s'opèrent au cerveau durant la maladie et les effets secondaires de certaines médications.

Chirurgie

Pour les patients à un stade avancé de la maladie, dont les symptômes ne répondent plus de manière stable à la lévodopa, une chirurgie au cerveau peut être envisagée.
La stimulation cérébrale profonde consiste en l’implantation d’électrodes dans certaines parties spécifiques du cerveau (le thalamus, le pallidum ou le sous-thalamus). Un stimulateur envoie ensuite des impulsions électriques permettant de réduire les mouvements involontaires et les tremblements. Cependant, cette intervention ne diminue pas la rigidité musculaire, ne corrige pas la perte du mouvement volontaire et comporterait certains risques d’effets secondaires sérieux9.
Auparavant, on pratiquait de petites lésions dans la portion cérébrale responsable des symptômes du Parkinson : la pallidotomie (pallidum), la thalamotomie (thalamus) ou la sub-thalamotomie (noyau sous-thalamique). Ces chirurgies très délicates du cerveau sont aujourd’hui très rarement utilisées.

Kinésithérapie et orthophonie

La kinésithérapie qui comprend l'exercice physique quotidien, la gymnastique, l’entrainement à la marche, le travail de l’équilibre postural, etc. est un complément thérapeutique important. L’ergothérapie est indiquée pour la rééducation fonctionnelle et l’adaptation du domicile. L’orthophonie permet la prise en charge de la dysarthrie, un trouble d'expression du langage dû à une articulation difficile.

Traitements expérimentaux

Divers traitements novateurs, comme la greffe de cellules dopaminergiques foetales et la thérapie génique, sont étudiés, mais ce sont des traitements expérimentaux dont aucun n'est couramment pratiqué.

L’opinion de notre médecin

Apprendre que l’on souffre de la maladie de Parkinson est certainement un événement troublant. Il s’agit en effet d’une maladie chronique et invalidante. Il me semble donc important d’être bien renseigné, de rester actif le plus possible et d’avoir un bon réseau de soutien. Demandez à votre médecin de vous diriger vers un hôpital de jour, si ce service est disponible dans votre région. Sinon, il pourra vous recommander une ressource semblable. L’hôpital de jour est un service de réadaptation externe, qui fournit habituellement le transport pour s’y rendre, et qui offre les services d’une équipe multidisciplinaire composée de médecins, d’infirmières, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes, d’orthophonistes et de travailleurs sociaux. En plus de la réadaptation offerte, le soutien social et psychologique de l’équipe et des autres malades est habituellement très profitable.

8 sept. 2011

Dictionnaire médical (pour Iphone et ITouch)

Voila encore un site optimisé pour l’iPhone ou l'iTouch dans le domaine médicale : Un dictionnaire médicale sur l’iPhone.
Personellement je l’ai testé, et je suis déçu, car plusieurs termes que j’ai cherché ne s’y trouvaient pas. Mais bon, il a au moins le mérite d’exister. A vous de tester et de vous faire votre avis.
> Lien : http://iphone.medicopedia.net/
J'attends vos commentaires ou d'autres propositions !

La vie en CHSLD

la vie en CHSLD
Il existe des ressources pour faciliter le maintien d’un parent à domicile. Mais parfois elles ne suffisent plus… On doit alors entreprendre les démarches pour faire admettre l’être cher dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
 
Il ne faut pas confondre les CHSLD et les résidences privées. Si plusieurs de ces dernières offrent des soins, elles ne disposent pas du personnel et des équipements requis pour héberger des personnes dont l’état de santé est grave. C’est pourquoi, si votre parent souffre d’une perte d’autonomie et doit quitter son domicile de façon temporaire ou permanente, il vous faudra orienter vos recherches vers des établissements de soins de longue durée. On distingue trois types de CHSLD : publics, privés conventionnés et privés non conventionnés.

Bien qu’ils appartiennent à deux catégories distinctes, les CHSLD publics et les CHSLD privés conventionnés sont semblables. Financés par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, ils ont des modalités d’admission similaires et des frais d’hébergement identiques. En réalité, les seules différences sont d’ordre administratif et touchent la propriété et la gestion des immeubles. De leur côté, les centres privés non conventionnés peuvent fixer leurs propres règles et critères. Ils doivent cependant détenir un permis du ministère de la Santé et des Services sociaux les autorisant à accueillir des personnes en perte d’autonomie.

Les prix
L’hébergement en CHSLD est loin d‘être gratuit… Dans le cas des centres publics et privés conventionnés, c’est la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) qui, chaque année, établit la contribution exigée. En 2009, les frais mensuels maximaux sont de 1013,10 $ pour une chambre à trois lits ou plus et de 1630,80 $ pour une chambre individuelle. Les revenus du pensionnaire – biens, placements, pension de Sécurité de vieillesse et autres sources – seront évalués pour le calcul de sa contribution. Sachez cependant que, si la situation financière d’une personne est précaire, la loi prévoit qu’elle doit disposer d’un minimum de 188 $ par mois pour ses dépenses personnelles. Comme il est parfois compliqué d’évaluer la somme que votre parent devra débourser, la RAMQ met à votre disposition un outil pratique pour déterminer, en quelques clics, le loyer mensuel qu’il se devra d’assumer pour l’hébergement en CHSLD public ou privé conventionné.

Dans le cas des centres privés non conventionnés, c’est le propriétaire de chaque établissement qui établit le loyer mensuel. En fonction des besoins du pensionnaire et des services offerts, les frais peuvent atteindre 5 000 $. Une chose est certaine : plus la perte d’autonomie de la personne est grande, plus la facture est salée…
Mode d’accès
Pour obtenir une place dans un centre public ou conventionné, vous devez vous adresser à votre Centre local de services communautaires (CLSC). Quand l’état de santé de votre parent exige un séjour dans un centre hospitalier et que le personnel soignant juge qu’il devra être hébergé, les démarches seront effectuées pour vous. Un travailleur social procédera à l’évaluation des besoins physiques et psychosociaux de la personne, puis acheminera la demande à l’Agence de la santé et des services sociaux de votre territoire. Mais soyons clairs : les CHSLD publics et les CHSLD privés conventionnés n’accueillent que les personnes dont l’état de santé nécessite de 1 h 30 à 2 h 30 de soins par jour ou davantage, selon la région où se situe le centre. Tant et aussi longtemps que les soins nécessaires peuvent être prodigués à domicile, la personne est encouragée à demeurer chez elle. Il ne faut cependant pas attendre d’être à bout de souffle avant d’entreprendre les démarches qui s’imposent. Selon un sondage de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, en 2005-2006, le délai moyen pour une admission dans un centre de soins longue durée était de 116 jours !

Dans le cas de CHSLD privés non conventionnés, les critères d’admission restent à la discrétion des propriétaires. Il n’est pas nécessaire de vous adresser à votre CLSC, mais sachez tout de même que le réseau public de santé peut vous aider à trouver un centre de ce type. L’Association des résidences et CHSLD privés du Québec (ARCPQ) et bon nombre d’agences de location pour personnes en perte d’autonomie peuvent également vous orienter.

Faire son choix
Selon la loi, un citoyen est en droit de choisir le centre d’hébergement qu’il désire, que celui-ci soit public, privé conventionné ou non conventionné. Au moment de faire la demande, vous pourrez indiquer le centre ou le quartier où vous souhaitez voir admis l’être cher. Notez toutefois que les CHSLD offrent des soins et des services qui varient. En conséquence, certains établissements n’accueillent qu’un type de résidents bien précis. Mais, une fois les centres adéquats identifiés, prenez le temps de « magasiner ».

Lors de la visite, vérifiez la propreté des lieux et observez l’attitude du personnel envers les pensionnaires. Posez des questions au sujet des services offerts : soutien psychologique, ergothérapie, activités de loisir, service de pastorale, etc. Votre parent a droit à des soins humanisés, à des activités adaptées, à des heures de visite souples et à un cadre de vie stimulant.

Au fil des semaines, une fois votre parent installé, n’hésitez pas faire valoir vos idées, à exprimer vos craintes et à demander des ajustements s’il y a lieu. Dans l’éventualité où vous seriez insatisfait des services, vous pouvez vous adresser au Commissaire local à la qualité des services de l’établissement, s’il s’agit d’un centre public ou privé conventionné. Dans le cas d’un centre privé non conventionné, formulez vos plaintes auprès de l’administration. Vous pouvez également, en cas de problèmes, communiquer avec le Protecteur du citoyen, l’Agence de la santé et des services sociaux ou le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes de votre région.
Dans un contexte marqué par des scandales, de nombreux travaux de recherche sociale et de multiples rapports ont été réalisés pour mieux comprendre et évaluer les conditions de vie des aînés en résidence ou en CHSLD (selon leur niveau d'autonomie et leur état de santé).
 
Ce qui suit concerne certains aspects de ces travaux. Les comités de résidents ou des usagers qui sont mis en place dans les CHSLD publics ou privés ont-ils utiles et efficaces pour améliorer la qualité de vie? Les résidences privées devraient-elles être obligées d'en instaurer? Les mécanismes de certification et de vérification de la qualité des établissements d'hébergement sont-ils pertinents et adéquats? Les soins médicaux requis sont-ils accessibles dans les résidences privées?

Les comités de résidents

Tel que requis par la Loi modifiant la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant d’autres dispositions législatives (L.Q. 2005, chapitre 32) ou Loi 32, tout établissement d'hébergement, doit mettre sur pied un comité de résidents composé de trois membres élus par les résidents de l’installation.
Le comité des résidents doit, pour les usagers hébergés dans l’installation, exercer les fonctions suivantes :
  • renseigner les usagers sur leurs droits et leurs obligations;
  • promouvoir l'amélioration de la qualité des conditions de vie des usagers et évaluer le degré de satisfaction des usagers à l'égard des services obtenus de l'établissement;
  • défendre les droits et les intérêts collectifs des usagers ou, à la demande d'un usager, ses droits et ses intérêts en tant qu'usager auprès de l'établissement ou de toute autorité compétente.
Les comités de résidents sont-ils un outil efficace d'empowerment pour les aînés vivant en hébergement collectif? Ont-ils les ressources nécessaires à leur mission? Constituent-ils des interlocuteurs pertinents et intéressants pour les gestionnaires ou les responsables de résidence?
La qualité des services en CHSLD
En octobre 2003, le ministère de la Santé et des Services sociaux diffusait ses orientations intitulées « Pour un milieu de vie de qualité pour les personnes hébergées en CHSLD ». Celles-ci visaient à promouvoir la création d’un environnement favorable à répondre le mieux possible aux besoins des personnes vivant en centre d’hébergement et de soins de longue durée.
Des références utiles

À peine ces orientations diffusées, le ministre était interpellé à l’Assemblée nationale sur la capacité des centres d’hébergement et de soins de longue durée d’assurer à leurs résidents un milieu de vie et des services de qualité. C’est ce qui l’a incité à demander la réalisation de visites afin d’apprécier le milieu de vie et les services assurés aux personnes vivant dans ces établissements. Par cette démarche, le ministre désirait mettre en lumière les solutions qui contribuent à la mise en place d’un milieu de vie de qualité et mieux comprendre les problèmes communs à plusieurs établissements.

Les visites d’appréciation ont été effectuées selon une procédure standardisée. Tout d'abord, l’établissement choisi en est informé 24 heures avant la visite. Il lui est demandé :
  • de compléter un questionnaire décrivant la situation factuelle de son établissement (nombre de place, budget, personnel, etc.) à être remis à la fin de la visite ;
  • de prendre les dispositions requises pour faciliter le déroulement de la journée de visite.
Trois groupes sont rencontrés par l’équipe de visite:
  • le comité des usagers accompagné du résident, de la famille ou d’un bénévole intéressé ;
  • des employés choisis au hasard et représentant les différentes catégories de personnel ;
  • les comités présents dans l’établissement (Conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens [CMDP], Conseil des infirmiers, infirmières [CII], Comité des infirmières auxiliaires et infirmiers [CIAI] Conseil multidisciplinaire [CM]).

Les médecins à domicile

Tiré de Les technologies de soins à domicile; enjeux de l'organisation et de la prestation des services au Québec, Agence d'évaluation des technologies et des modes d'interventions en santé, Québec, 2004

Au sens de la Loi canadienne sur la santé, les soins à domicile sont un « service complémentaire de santé ». Toutefois, les services de soins à domicile ne sont pas couverts par le régime d'assurance public de la même manière que les services dispensés par les hôpitaux et les médecins. Les services de soins à domicile ne sont pas assujettis aux cinq principes de la Loi canadienne sur la santé (c’est-à-dire gestion publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité). Par conséquent, l’admissibilité et l’accès aux services de soins à domicile, de même que le coût (contribution de l’État et frais imposés aux utilisateurs) et la qualité de ces services ne sont pas uniformes partout au Canada [MacAdam, 2000]. Le Québec, Terre- Neuve, le Yukon et les Territoires du Nord- Ouest disposent de lignes directrices pour la prestation de soins à domicile sans toutefois avoir légiféré en la matière.